Au premier semestre de l’année 2024, les jeunes pousses marocaines ont capté 14 millions $, selon Africa : The Big Deal. L’Etat a décidé de les soutenir également à travers sa stratégie nationale du numérique.

Ghita Mezzour (photo), ministre chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a annoncé un investissement de 240 millions de dirhams (environ 24,5 millions $) pour stimuler l’innovation et soutenir les start-up locales. Elle a effectué cette sortie le mardi 8 octobre en marge de l'ouverture de la 6e édition de l'African Digital Summit à Casablanca.

« Nous avons alloué un budget de 240 MDH pour stimuler la demande nationale de services innovants, en privilégiant les achats auprès des start-up locales et en leur ouvrant les portes de l'outsourcing, afin qu'elles puissent exporter leurs solutions au-delà de nos frontières », a indiqué Ghita Mezzour.

Cette initiative intervient alors que les start-up africaines ont de plus en plus de mal à attirer des capitaux. Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Morocco 2030 » dont l’un des objectifs est de dynamiser l’écosystème technologique local. D’après les données de Partech Africa, les start-up marocaines ont capté 33 millions $ en 2021, 26 millions $ en 2022 et 93 millions $ en 2023.

Le soutien étatique favorisera un renforcement du tissu entrepreneurial technologique, stimulera la création d’emplois, attirera les investisseurs étrangers et renforcera le royaume chérifien comme un hub technologique régional.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 09 octobre 2024 15:34 Written by

Depuis plusieurs années, le Kenya fournit des efforts pour amorcer son développement économique. Il a identifié quelques maux dans son appareil étatique qui ralentissent l’atteinte de son objectif.

Margaret Ndung'u (photo, au centre), ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique, a reçu la semaine dernière une délégation des Nations unies, conduite Stephen Jackson, coordinateur résident de l’institution au Kenya. Les discussions ont porté sur l'importance d'un partenariat pour utiliser la technologie numérique pour retracer les flux financiers illicites et identifier les cybercrimes.

Selon le ministère, les Nations unies ont également mis en avant l'importance de développer l'infrastructure adéquate, de former les autorités chargées de l'application de la loi pour lutter contre la cybercriminalité, d’élaborer une politique du travail numérique ou encore une stratégie de création d'emplois numériques.

Cette initiative survient après que les dirigeants kényans ont sollicité une mission d'audit du Fonds monétaire international (FMI) afin d'évaluer l'impact de la corruption et de la mauvaise gestion des ressources de l'Etat sur les finances publiques. D'après le dernier indice de perception de la corruption publié par Transparency International, le Kenya se classe 126e sur 180 pays.

En ce qui concerne la cybersécurité, le Kenya fait partie des meilleurs élèves sur le plan mondial. Le pays se positionne dans la catégorie Tier 1 avec un score 98,59 sur 100, selon les données de l’Union internationale des télécommunications publiées dans son rapport « Global Cybersecurity Index 2024 » sorti en septembre dernier. Pourtant, les pertes du Kenya dues à la cybercriminalité pourraient s'élever à 383 millions $, d’après le rapport « Reimagining the African Cybersecurity Landscape » publié en 2023 par Serianu, une firme kényane de conseil en cybersécurité.

Le soutien des Nations unies pourrait ainsi permettre de lutter efficacement contre ces maux et de faire du numérique, un levier de développement social comme le stipule le document de stratégie nationale. Par ailleurs, l’organisation a émis quelques conditions pour accompagner le pays dans le nouveau projet. Entre autres, les autorités devront garantir la liberté des médias, la protection de l'intégrité de l'information, la réglementation des plateformes numériques et la lutte contre la désinformation.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 09 octobre 2024 11:25 Written by

Dans le cadre de son ambition de transformation numérique, le gouvernement ghanéen multiplie les initiatives pour numériser les services et en faciliter l’accès aux populations. L’exécutif a lancé en septembre une plateforme numérique dédiée au contrôle des loyers.

Mahamudu Bawumia, vice-président du Ghana, a lancé le lundi 7 octobre une nouvelle plateforme unifiée de services numériques sur mobile. Dénommée CitizenApp, l’application permet aux citoyens ghanéens d’accéder à divers services gouvernementaux, signaler des problèmes et recevoir des mises à jour en temps réel sur les affaires publiques.

« Ce que le Ghana a réalisé, de nombreux pays avancés ne l’ont pas encore fait. Nous nous orientons donc dans une direction qui présente de grandes opportunités... Une fois le système en place, faire des affaires au Ghana sera très facile et fluide, payer ses impôts sera très facile, obtenir son passeport sera très facile, enregistrer une entreprise sera très facile », a déclaré M. Bawumia.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du gouvernement ghanéen visant à accélérer la numérisation des services publics et à améliorer leur accessibilité pour la population. En septembre, une plateforme numérique dédiée à la régulation des loyers a été mise en place. En juillet, le ministère des Routes et des Autoroutes a lancé une application mobile permettant aux citoyens de signaler les problèmes routiers, contribuant ainsi à renforcer la sécurité et à améliorer les infrastructures. En février, une autre application a vu le jour pour formaliser et harmoniser le secteur informel des transports. Par ailleurs, la numérisation du processus de recensement de la population est également en cours de préparation.

L’ensemble de ses actions a permis au pays de se hisser au rang des leaders dans la mise en œuvre de l’administration électronique. Le rapport « E-Government Survey 2024 : Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », publié en septembre 2024 par le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), indique que le Ghana occupe la première place en Afrique de l’Ouest et la septième au niveau continental.

Malgré ces avancées, l’adoption de la nouvelle plateforme et l’utilisation des services numériques dépendront de l’accès des Ghanéens aux smartphones et à Internet. Bien que les chiffres spécifiques au Ghana ne soient pas disponibles, l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique que le taux de pénétration des smartphones dans la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est de 51 %. De plus, selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), 69,8 % des Ghanéens possèdent un téléphone mobile et 68,6 % utilisent Internet.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 09 octobre 2024 08:06 Written by

Avec un score de 24,4 à l’indice d’adoption des TIC de l’Union internationale des télécommunications, le Burundi cherche des solutions pour suivre la cadence de la transformation numérique en cours sur le continent. Il s'est tourné, entre autres, vers la Zambie en ce qui concerne l’Internet.

Le Burundi et la Zambie vont se connecter par un câble sous-marin de fibre optique. Un protocole d’accord a été signé en marge du sommet Digital Government Africa qui s’est tenu début octobre à Lusaka, en Zambie. L’infrastructure reliera le district de Mpulungu, dans la province du Nord de la Zambie, à la province de Makamba, au sud du Burundi via le lac Tanganyika.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté des deux pays d’améliorer la qualité de l’Internet. Depuis 2021, la Zambie a investi 58 millions $ dans les infrastructures numériques pour une faible amélioration du taux de pénétration d’Internet. Selon les données de DataReportal, il est passé de 29,4 % en janvier 2021 à 31,2 % en janvier 2024. Les autorités comptent continuer les investissements dans le but d’atteindre les objectifs fixés dans la « National Digital Transformation Strategy 2023–2027 ».

De son côté, le Burundi suit la cadence de la transformation numérique en cours sur le continent. D’après les données de DataReportal, le taux de pénétration d’Internet dans le pays est de 10,2 % au début de l’année 2023. En septembre dernier, les autorités locales ont lancé un projet visant à combler la fracture numérique d'ici 2028. Baptisé Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN), il est financé à hauteur de 92 millions $ par la Banque mondiale.

Par ailleurs, il faut souligner que la connexion du Burundi à la Zambie permettra au Burundi de rejoindre un ensemble de pays déjà interconnectés par fibre optique. Ce sont l'Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie et le Zimbabwe.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 08 octobre 2024 15:32 Written by

Cet investissement a permis à la société de capital-risque Equator d’atteindre 54 millions $ pour la clôture de son premier fonds. Elle a d’ailleurs déjà investi dans 6 start-up opérant dans les technologies climatiques sur le continent.

La Société financière internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé le jeudi 3 octobre l’investissement d’un montant de 5 millions $ dans Equator Fund Africa I, un fonds de capital-risque qui soutient les start-up d’Afrique subsaharienne opérant dans la technologie climatique. L’objectif est de permettre au continent africain de profiter des solutions durables proposées par ces différentes start-up dans la lutte contre le changement climatique.

« La technologie climatique est un domaine passionnant d'innovation et d'impact en Afrique, où les entreprises aident les économies à croître tout en réduisant les émissions et l'utilisation des ressources. L'investissement de la SFI dans Equator Africa reflète notre engagement à soutenir ces entreprises pour qu'elles apportent des solutions, des énergies renouvelables aux véhicules électriques », a indiqué Farid Fezoua, directeur mondial de la SFI pour les technologies, services et fonds de rupture.

Cet investissement intervient dans un contexte marqué par le besoin en financement du continent pour faire face au changement climatique. Les start-up africaines opérant sur ce secteur attirent de plus en plus de financement. Selon Africa: The Big Deal, elles ont capté 340 millions $ en 2019, 344 millions $ en 2020, 613 millions $ en 2021, 959 millions $ en 2022 et 1,1 milliard $ en 2023. En 2024, entre janvier et mai, les start-up opérant dans les technologies climatiques ont déjà attiré 325 millions $, soit 45 % des montants levés par les jeunes pousses africaines sur la période.

Par ailleurs, il faut souligner que le changement climatique est l’un des problèmes majeurs du continent. Selon Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), « l'Afrique aura besoin de 277 milliards de dollars par an pour faire face au changement climatique, mais elle ne reçoit que 30 milliards de dollars par an ».

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 08 octobre 2024 14:09 Written by

Le commerce électronique est en pleine expansion en Afrique. Il tire parti de sa population jeune et connectée, ainsi que des initiatives d'intégration continentale pour se développer.

En 2017, seulement 13 % des Africains faisaient des achats en ligne. Cependant, ce chiffre pourrait atteindre 40 % d'ici fin 2025, selon un rapport de l’entreprise de paiements transfrontaliers Nikulipe, publié en juillet 2024, portant sur les paiements et le commerce électronique en Afrique. Cette progression fait de l'e-commerce un levier important pour renforcer le commerce intra-africain.

Le rapport, intitulé « Payments and E-commerce in Africa 2024 », prévoit que le marché du commerce en ligne en Afrique augmentera de 15 milliards de dollars d'ici 2028. Soit une croissance de près de 49 % en quatre ans. Les données de Statista confirment cette tendance, prévoyant un taux de croissance annuel moyen de 11,7 % entre 2024 et 2028. Cela signifie que la taille du marché pourrait doubler par rapport à 2023, où les revenus étaient de 16,1 milliards de dollars.

Cette expansion est portée par une population jeune et connectée. En effet, l’Afrique, avec une médiane d'âge de 19,7 ans et plus de 1,4 milliard d'habitants, possède un fort potentiel démographique, souligne le rapport de la fintech. De plus, le taux d’utilisation d’Internet, qui était de 16 % en 2013, a plus que doublé en dix ans pour atteindre 37 % en 2023, selon l’Union internationale des télécommunications.

Malgré ce potentiel, le commerce électronique intra-africain fait face à plusieurs obstacles. Un rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) mentionne que les infrastructures insuffisantes compliquent le commerce transfrontalier. Le manque d'harmonisation des réglementations sur le commerce électronique, entre les pays africains, accroît également la complexité des transactions transfrontalières.

Vers une intégration commerciale continentale

Plusieurs initiatives visent déjà à faciliter le commerce intra-africain. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a mis en place un protocole sur le commerce numérique, visant à harmoniser les réglementations et à simplifier les échanges en ligne entre les pays du continent. Des projets régionaux, tels que la Zone de libre-échange numérique du COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe), encouragent aussi le commerce électronique et l'intégration numérique entre les Etats membres.

De plus en plus d'acteurs africains de l'e-commerce se développent à l'échelle continentale. Jumia, une société panafricaine de commerce en ligne, est présente dans 11 pays et attire 5,7 millions de consommateurs actifs dans le monde. Anka Africa, basée en Côte d’Ivoire, regroupe plus de 20 000 boutiques en ligne dans 46 pays africains, et attire plus d'un million de visiteurs par mois.

Ces plateformes facilitent les échanges entre les pays africains en offrant une vitrine numérique aux producteurs locaux et en simplifiant la logistique transfrontalière.

Melchior Koba

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Ouganda : le gouvernement facilite l’accès des MPME aux smartphones

Posted On mardi, 08 octobre 2024 08:37 Written by

L’adoption des smartphones est relativement faible en Ouganda. Selon les dernières statistiques officielles, le pays compte 16,7 millions de smartphones pour 38,5 millions d’abonnés mobiles actifs.

La Commission ougandaise des communications (UCC) a lancé une initiative en partenariat avec la Fédération des petites et moyennes entreprises (FSME) pour équiper les propriétaires de micro, petites et moyennes entreprises de smartphones. L’initiative cible 2720 bénéficiaires d’ici la fin de l’année avec l’objectif de distribuer 60 000 appareils en trois ans.

« Le gouvernement couvre 50 % du coût de chaque téléphone, tandis que la FSME prend en charge le reste. La contribution de 50 000 shillings [13,61 USD] des bénéficiaires vise à leur donner un sentiment de propriété. Nous ne voulons pas qu’ils revendent les téléphones », a déclaré John Walugembe (photo), directeur exécutif de la FSME.

Cette initiative intervient dans un contexte où les MPME ougandaises éprouvent des difficultés à accéder aux smartphones et manquent de compétences numériques alors que le numérique a « le potentiel de transformer les affaires », selon M. Walugembe. L’adoption des smartphones est encore faible au niveau de la population. Selon les dernières données de l’UCC, l’Ouganda compte 16,7 millions de smartphones avec 38,5 millions d’abonnés mobiles actifs.

Le programme devrait contribuer à renforcer la productivité des MSME en Ouganda. Par exemple, Aisha Nalule, une coiffeuse bénéficiaire de l’initiative, estime que son smartphone devrait notamment lui permettre de promouvoir ses services sur des plateformes comme Facebook, X et TikTok.

Pour rappel, l’Ouganda compte 1,1 million de MPME selon les données de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Ces structures représentent 80 % du PIB du pays et 90 % de son secteur privé, selon la même source.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On lundi, 07 octobre 2024 17:55 Written by

La transformation numérique en cours en Afrique impacte tous les secteurs, y compris l'administration, qui occupe une place centrale dans la vie quotidienne des citoyens. En intégrant des technologies modernes l’objectif est d’améliorer l'efficacité, de réduire la bureaucratie.

Le gouvernement libérien a pour ambition de numériser la majorité des services publics afin de les rendre plus accessibles aux citoyens. Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Amin Modad (photo), a annoncé l'arrivée imminente de nouveaux services en ligne, dans le cadre d'une stratégie plus large de modernisation des services administratifs.

Lors d'une déclaration le jeudi 3 octobre au ministère de l'Information, Amin Modad a précisé que ces services incluraient la numérisation du Registre libérien des entreprises, la délivrance en ligne de déclarations de permis d'importation et d'exportation, ainsi que la création d'un nouveau certificat d'enregistrement des entreprises doté de dispositifs de sécurité antifraude. Il a également souligné que le processus d'enregistrement des entreprises, qui prenait auparavant une à deux semaines, a été réduit à 3 à 5 jours, avec l'objectif d'améliorer davantage ce délai grâce à une plateforme numérique qui éliminera la corruption et simplifiera les procédures.

Cette initiative fait partie d'une stratégie de modernisation visant à lutter contre les goulets d'étranglement bureaucratiques et la corruption, qui avaient longtemps pesé sur la gestion du climat des affaires au Liberia. Le ministre Modad a, par ailleurs, réussi à obtenir des financements pour numériser l'ensemble des services du ministère, ce qui constitue une étape clé dans la transformation numérique du pays.

Le lancement des nouveaux services devrait soutenir les efforts de l'État en matière de dématérialisation des services publics, bien que le Liberia reste encore à la traîne dans ce domaine. En effet, le pays occupe actuellement la 182e position dans le rapport 2024 de l'ONU sur l'administration en ligne, après avoir chuté de la 177e place (2022). Cette baisse témoigne d'un certain relâchement dans les efforts de modernisation.

La stratégie de numérisation engagée par le ministère  du Commerce devrait non seulement améliorer l'efficacité administrative, mais également permettre au Liberia de renflouer ses caisses en augmentant les recettes issues de l'enregistrement des entreprises et de la délivrance des permis. Elle contribuera également à réduire les délais de traitement des dossiers, à renforcer la transparence et à améliorer la compétitivité du pays sur la scène internationale.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 07 octobre 2024 12:19 Written by

La transformation numérique suit son cours sur le continent. Le Maroc multiplie les partenariats et les investissements dans le domaine du numérique pour s’imposer à terme comme une place forte du continent dans le secteur.

Les autorités marocaines ont lancé le vendredi 4 octobre à Rabat une plateforme de procédures et de services numériques. Ce projet sera réalisé en partenariat avec l'Organisation internationale du travail (OIT) et avec le soutien de l'Agence suédoise de coopération internationale au développement.

Pour Younes Sekkouri (photo), ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, l’objectif est de numériser 55 procédures et services administratifs. La plateforme s’appuiera sur des technologies de gestion et d'extraction de données, afin d'optimiser les politiques publiques, notamment en matière d'emploi et de compétences.

Cette initiative intervient quelques jours après le lancement de la stratégie « Digital Maroc 2030 ». L’administration électronique se trouve au cœur du projet et le royaume chérifien veut s’imposer comme le leader africain sur ce segment à l’horizon 2030. Selon le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » paru en septembre dernier, le département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) positionne le Maroc à la 11e place continentale (100e sur le plan mondial) à l’indice des services en ligne (OSI) avec un score de 0,5618. La moyenne africaine s’est établie à 0,3862.

La mise en œuvre de cette initiative permettra, entre autres, d’améliorer les interactions entre l'administration et les citoyens ; de renforcer les relations entre les entreprises et les salariés en simplifiant les démarches administratives et en réduisant les délais du traitement des dossiers ; ou encore d'accroître la productivité des entreprises et d'améliorer leurs interactions avec l'administration, en particulier dans la gestion des ressources humaines.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 07 octobre 2024 08:24 Written by

Le nomadisme numérique s'appuie sur les avancées technologiques et la généralisation du télétravail, permettant aux professionnels de travailler à distance tout en explorant différents pays.

Les autorités kényanes ont introduit un permis de travail dédié aux nomades numériques. L’initiative a été annoncée par le président William Ruto (photo, à droite), le mercredi 2 octobre, lors de l'inauguration de l'exposition Magical Kenya Travel Expo. Cette mesure vise à faire du Kenya une destination privilégiée pour ces professionnels en leur offrant la possibilité de s’y installer et de travailler à distance.

« Nous sommes prêts à accueillir des professionnels du numérique du monde entier pour qu'ils viennent vivre, travailler et découvrir la riche culture et les paysages époustouflants du Kenya », a indiqué William Ruto.

Depuis sa prise de pouvoir en 2021, le président kényan veut faire de son pays un hub technologique à l’échelle du continent. Il a mené diverses actions et a scellé des partenariats stratégiques afin de mettre le numérique au service du développement national. Entre autres, Nairobi a obtenu en septembre dernier un montant de 238 millions $ de la Korea Eximbank à investir dans la ville intelligente de Konza Technopolis et 3,02 millions $ du Royaume-Uni pour renforcer l’inclusion numérique ; ainsi que 390 millions $ en avril 2023 de la Banque mondiale pour soutenir le projet d’accélération de l’économie numérique.

Pour rappel, le nombre de nomades numériques dans le monde avoisine 35 millions de personnes, selon les données de la plateforme allemande d'intelligence économique Statista. Accueillir une partie de ces travailleurs à distance représente ainsi une opportunité stratégique pour dynamiser l'économie du Kenya, renforcer son écosystème numérique et attirer des talents internationaux et des start-up. Toutefois, des enjeux subsistent, notamment l'amélioration de l'infrastructure numérique, la sécurité et la gestion environnementale.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 04 octobre 2024 17:38 Written by
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