Dans le but d’aider les victimes de violences, en l’occurrence les femmes et les enfants, une ONG a créé une application mobile embarquant diverses fonctionnalités pour lutter contre ce fléau.
Zonza/Loba est une application mobile lancée le mardi 25 novembre 2024 par l’ONG congolaise Azur Développement, dans le cadre de la Journée internationale de la lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Disponible en français, lingala et kituba, elle vise à sensibiliser aux diverses formes de violences basées sur le genre, à leurs manifestations et conséquences.
« C’est à la suite des demandes d’accompagnement des femmes et filles survivantes de violences reçues par e-mail aux guichets uniques d’assistance de l’association Azur Développement. Nous recevons également beaucoup de demandes d’animation des sensibilisations aux violences faites aux femmes et aux enfants » explique la directrice d’Azur Développement, Sylvie Niombo.
L’application, accessible uniquement sur Android, présente différentes sections pour informer sur les violences basées sur le genre, connaître les ressources disponibles et apprendre comment réagir en cas de besoin. Elle guide les utilisateurs sur les démarches à suivre en cas de violence et les oriente vers les services d'assistance appropriés, tels que les guichets uniques d’assistance aux femmes et enfants. En situation de danger, Zonza/Loba permet d'alerter rapidement la police ou des proches grâce à une fonctionnalité d'alerte.
« L’application permet également d’appeler la police, d’envoyer des messages d’alerte prédéfinis à des proches. Il est aussi possible de contacter les guichets uniques pour demander un accompagnement pour les victimes de violence, ou de signaler une violence faite à la femme et à l’enfant » détaille Sylvie Niombo.
Adoni Conrad Quenum
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Eyone, une start-up sénégalaise spécialisée dans la santé numérique, a annoncé la semaine dernière avoir levé un financement de 1 million de dollars. L’opération a été menée par Sonatel, une entreprise de télécommunications sénégalaise, qui y a investi 855 000 dollars, soit 85,5 % des fonds levés. Ce capital sera utilisé pour renforcer ses technologies et étendre ses activités dans la sous-région ouest-africaine.
🚀 Une étape majeure pour Eyone !
— Eyone Medical (@EyoneMedical) December 6, 2024
🇸🇳 Nous venons de boucler une levée de fonds de 1M$, soutenue par 855K$ du @GroupeSonatel (Fonds VIF) et 145K$ de @bicisenegal .
🌍 Objectif : devenir le leader de la santé numérique en Afrique.
En 2024, le Dossier Patient Unique Partagé avec… pic.twitter.com/LdPQcUryVP
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Il est un entrepreneur spécialisé dans le secteur de la santé. Il utilise la technologie pour révolutionner la prestation des soins de santé en Tanzanie.
Henry Mathayo (photo) est un entrepreneur et innovateur numérique tanzanien. Il est le fondateur et le président-directeur général de MedPack Tanzania, une entreprise qui transforme l’accès aux soins de santé grâce à des solutions mobiles innovantes.
Fondée en 2020, MedPack Tanzania a pour mission de faciliter l’accès aux médicaments et aux produits de santé essentiels grâce à des outils numériques performants et une prestation de soins rapide. L’entreprise propose notamment une application qui optimise la gestion des stocks, des achats et des ventes pour les établissements de santé.
Grâce à cette application, les patients peuvent facilement commander leurs médicaments en pharmacie et se les faire livrer à domicile. Elle offre également la possibilité de prendre des rendez-vous via un service de télémédecine. « Nous sommes déterminés à révolutionner l’accessibilité et la prestation des soins de santé, à fournir des médicaments et des services de santé de qualité à tous les Tanzaniens, à moindre coût et avec une livraison rapide à domicile », peut-on lire sur le site web de l’entreprise.
Par ailleurs, Henry Mathayo est cofondateur et membre du conseil d’administration de Health Initiative Afrika, une start-up fondée en 2017. Cette initiative promeut l’amélioration des soins de santé en relevant les défis sanitaires à travers l’éducation, la technologie et l’innovation.
Formé en pharmacie et en relations internationales, Henry Mathayo commence sa carrière professionnelle en 2018 en tant que technicien en pharmacie à l’hôpital Benjamin Mkapa. Entre 2020 et 2022, il travaille comme analyste de données chez dLab Tanzania, un centre dédié à la gestion et à l’exploitation des données.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Ingénieur civil avec plus de 7 ans d’expérience aux États-Unis, il se distingue également en tant qu’entrepreneur. Il développe des solutions financières visant à améliorer l’accès et la qualité des soins de santé en Afrique.
Loubao Kraka est un entrepreneur technologique ivoirien. Il est le fondateur d’EnvoyX, une start-up qui fournit des services d’assurance et de paiement pour les prestataires de soins de santé en Afrique.
Créée en 2023, EnvoyX se spécialise dans le traitement des paiements dans le secteur de la santé. Grâce à des solutions basées sur l’intelligence artificielle (IA), l’entreprise simplifie et accélère le règlement des factures médicales. Elle facilite aussi les demandes de remboursement aux assureurs, permettant ainsi aux prestataires de soins d’être payés plus rapidement pour leurs services.
EnvoyX se distingue également par ses capacités de détection des fraudes. En identifiant les schémas suspects et les anomalies dans les demandes d’indemnisation, elle contribue à réduire les activités frauduleuses, à protéger les flux de revenus et à renforcer la sécurité financière des acteurs du secteur.
Avant de fonder EnvoyX, Loubao Kraka avait déjà un parcours entrepreneurial notable. En 2019, il a cofondé Innovative Apollo Media, une entreprise américaine dédiée à l’accompagnement des entreprises détenues par des personnes noires et des jeunes entrepreneurs dans la réalisation de leurs objectifs.
En 2020, il a lancé RaiseMeFunds, une plateforme de crowdfunding destinée aux Africains. Cette initiative permet de collecter des fonds pour des événements marquants tels que des célébrations ou des remises de diplômes, mais aussi pour faire face à des situations difficiles comme les catastrophes naturelles ou les maladies.
L’Ivoirien est diplômé de l’Université d’État de Harris-Stowe, aux États-Unis (USA), où il a obtenu en 2017 un bachelor en mathématiques. Il détient aussi un bachelor en génie civil obtenu en 2021 à l’Université de Washington à St. Louis. Sa carrière professionnelle a débuté en 2017 au sein d’ABNA Corporation, une société américaine d’ingénierie civile, où il a occupé le poste d’ingénieur civil.
En 2018, l’ambassadeur de MassChallenge, une organisation qui accompagne les start-up et entrepreneurs à développer leurs activités, a rejoint le département des transports du Missouri en tant qu’ingénieur stagiaire des transports. Entre 2021 et 2023, il a occupé le poste de chef de produit chez VISA, la multinationale spécialisée dans les paiements numériques.
Melchior Koba
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La transformation numérique des systèmes de santé devient essentielle pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins. Les technologies innovantes permettent de moderniser la gestion des données et d’optimiser les services aux patients.
La multinationale canadienne spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) YULCOM Technologies a été sélectionnée pour mettre en place un système d’information et de suivi des dossiers patients dans cinq hôpitaux au Togo. Ce projet, mené en collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, vise à numériser les processus hospitaliers pour renforcer l’efficacité et la transparence des soins médicaux.
« La numérisation des hôpitaux est essentielle pour améliorer la couverture sanitaire de tous les pays. Ce projet nous permettra de contribuer à digitaliser le parcours du patient et à établir le dossier de santé numérique au Togo », a déclaré Youmani Jérôme Lankoandé, PDG de YULCOM Technologies.
Le système d’information hospitalier (SIH) développé par YULCOM comportera des fonctionnalités clés, telles que la gestion des admissions, des diagnostics, des traitements et des prescriptions, ainsi que le suivi des patients après leur sortie. Il inclura également des outils avancés, comme des algorithmes décisionnels, des tableaux de bord interactifs, et une intégration avec la plateforme DHIS2 (un système open source de gestion de l’information de santé) pour un meilleur suivi des données sanitaires.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique continentale de transformation numérique des infrastructures de santé en Afrique, en réponse à une demande croissante de modernisation et d’efficacité dans la gestion des données médicales. Le Togo, qui a récemment lancé la construction d’un Centre national de santé digitale, place cette initiative au cœur de sa stratégie nationale de santé publique.
Le potentiel de croissance du marché mondial de la santé numérique est également un indicateur de l’importance de tels projets. Selon Fortune Business Insights, ce marché, estimé à 234,5 milliards de dollars en 2023, devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici 2027, confirmant ainsi l’intérêt croissant pour la numérisation des soins de santé à l’échelle mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Formée en communication et en technologie, elle met ses compétences au service de l’amélioration de la santé des femmes. Ses solutions innovantes lui ont valu de nombreux prix et distinctions.
Blandine Umuziranenge (photo) est une entrepreneure rwandaise engagée dans le domaine de la technologie et de la santé. Elle est la fondatrice et directrice générale de Kosmotive, une start-up innovante dédiée à l’amélioration de la santé reproductive, maternelle et infantile au Rwanda.
Créée en 2014, Kosmotive facilite l’accès à des informations fiables ainsi qu’à des produits et services essentiels dans ce domaine. La start-up a développé KosmoHealth, une application destinée aux femmes enceintes en quête de soins urgents ou de services de santé à domicile. Parmi les fonctionnalités principales de l’application figure la géolocalisation, qui permet de trouver des médecins et des spécialistes à proximité. Les utilisatrices reçoivent des conseils personnalisés et des alertes liées au terme de leur grossesse.
En complément de l’application, Kosmotive propose le Cosmos Magazine, un support disponible en version imprimée et en ligne, qui informe les jeunes femmes et les mères sur la santé maternelle et infantile ainsi que sur des sujets liés au mode de vie. La start-up a également lancé Kadablah Collection, une marque de vêtements de maternité et d’allaitement fabriqués à partir de textiles écologiques. Enfin, l’entreprise est à l’origine de l’initiative KosmoPads, spécialisée dans la production de serviettes hygiéniques écologiques et absorbantes.
Blandine Umuziranenge est diplômée de la Mount Kenya University, où elle a obtenu un bachelor en technologies de l’information et de la communication pour les entreprises. Elle poursuit actuellement un master en administration des affaires à l’ESMT Berlin, en Allemagne.
Le parcours de Blandine Umuziranenge a été reconnu à de nombreuses reprises. En 2021, elle a figuré parmi le top 50 des African Business Heroes. En 2022, elle a été finaliste du concours WE Empower de l’Organisation des Nations unies, axé sur les objectifs de développement durable. En 2023, elle a reçu l’Accenture’s Gender Mainstreaming Award pour son engagement en faveur de l’autonomisation des jeunes femmes, et en 2024, elle a été lauréate du Bayer Women Empowerment Award.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique est devenue un enjeu clé pour moderniser les systèmes de santé à travers le monde, offrant des opportunités inédites pour améliorer les soins. Les collaborations internationales accélèrent cette transition, proposant des solutions innovantes adaptées aux besoins locaux.
Le vice-Premier ministre libyen et ministre de la Santé, Ramadan Abou Janah (photo, à droite), et son homologue russe, Mikhaïl Mourachko (photo, au centre), ont officialisé, lundi 2 décembre, un accord de coopération visant à renforcer les relations bilatérales dans le secteur de la santé. Cette initiative repose sur l’intégration des technologies numériques pour moderniser le système de santé libyen.
Selon un communiqué de l’ambassade de Russie en Libye, l’accord prévoit une coopération accrue entre les deux pays dans l’organisation et la gestion des systèmes de santé, la formation professionnelle de courte durée, ainsi que la mise en œuvre des technologies numériques pour le système de santé. Le texte ajoute que cette collaboration inclut des activités conjointes telles que l’échange d’expertise, de données statistiques et analytiques, l’organisation de conférences médicales, et l’établissement de partenariats entre les organisations médicales, éducatives et scientifiques des deux nations.
Selon les données de la plateforme Statista, la Russie est actuellement le plus grand marché de l'industrie de la santé numérique dans le segment des traitements et soins numériques. Ce secteur connaît une forte dynamique, et les projections estiment que d'ici 2029, le volume du marché devrait atteindre 3706 millions d'euros. Cette expertise place la Russie dans une position idéale pour accompagner la Libye dans sa transformation numérique.
Pour la Libye, l’accord répond à la volonté du gouvernement de relancer son système de santé, gravement affecté par les conflits des dernières années. Grâce aux TIC, le pays espère améliorer l’accès et la qualité des soins. La Russie, pionnière dans l’utilisation de la télémédecine, propose des solutions innovantes qui pourraient être implémentées en Libye afin de fournir des soins à distance de manière efficace. En intégrant les technologies numériques dans son système de santé, la Libye vise à rationaliser la gestion des soins, améliorer la formation du personnel médical et moderniser les infrastructures sanitaires.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le but d’aider les hôpitaux à s’approvisionner en produits sanguins, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.
Wala Digital Health est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les hôpitaux et les banques de sang, de commander, recevoir et gérer facilement les stocks de sang et de produits sanguins. La start-up, basée dans les villes d’Accra (Ghana) et de Cambridge (Etats-Unis), a été fondée en 2019 par Dennis Addo et Kanyisola Oyeyinka.
« Nous exploitons la puissance des réseaux sociaux pour augmenter l'offre de produits sanguins et de solutions numériques innovantes pour le traitement, le partage et la livraison, afin de lutter contre les conséquences fatales des pénuries de sang », explique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile, accessible sur iOS et Android, sur laquelle les donateurs peuvent prendre contact avec la jeune pousse pour effectuer des dons. Wala Digital Health a mis en place une communauté de donneurs de sang (environ un millier) avec l’aide de toutes les plateformes numériques, notamment les réseaux sociaux. Après chaque don de sang, ils reçoivent des jetons numériques qui peuvent être échangés contre des services médicaux.
Il faut souligner que tous les dons de sang effectués par la healthtech sont traités et disponibles entre 24 et 48 heures après le prélèvement. « Le sang total est transformé en composants (globules rouges, plaquettes, plasma). Après traitement, les globules rouges peuvent être conservés jusqu'à 42 jours. Le plasma peut être congelé et conservé jusqu'à 12 mois. Les plaquettes (provenant du sang total ou d'une aphérèse) doivent être utilisées dans les cinq jours », ajoute la plateforme.
Les hôpitaux et les banques de sang peuvent ensuite entrer en contact avec la plateforme pour s’approvisionner. En 2022, Wala Digital Health a été retenue parmi 36 start-up pour prendre part aux sélections régionales du MEST Africa Challenge.
Adoni Conrad Quenum
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Google s'engage à verser 20 millions $ en espèces et 2 millions $ en crédits cloud pour aider les scientifiques et les chercheurs qui s’illustreront dans les prochaines grandes avancées scientifiques en utilisant l'intelligence artificielle (IA). Maggie Johnson, vice-présidente de Google et responsable mondiale de Google.org, branche philanthropique de Google, a expliqué que gagnants devraient avoir en commun d'utiliser « l’IA pour résoudre des problèmes de plus en plus complexes à l’intersection de différentes disciplines scientifiques ».
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La start-up nigériane de technologie de la santé MDaaS, connue pour son réseau de centres de diagnostic à travers le Nigeria, a lancé sa première clinique à Douala, au Cameroun. C’est sa première incursion en Afrique francophone. Cette expansion intervient alors que la start-up cherche à diversifier ses sources de revenus dans un contexte de volatilité du naira et d'inflation au Nigeria.
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