Google s'engage à verser 20 millions $ en espèces et 2 millions $ en crédits cloud pour aider les scientifiques et les chercheurs qui s’illustreront dans les prochaines grandes avancées scientifiques en utilisant l'intelligence artificielle (IA). Maggie Johnson, vice-présidente de Google et responsable mondiale de Google.org, branche philanthropique de Google, a expliqué que gagnants devraient avoir en commun d'utiliser « l’IA pour résoudre des problèmes de plus en plus complexes à l’intersection de différentes disciplines scientifiques ».
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La start-up nigériane de technologie de la santé MDaaS, connue pour son réseau de centres de diagnostic à travers le Nigeria, a lancé sa première clinique à Douala, au Cameroun. C’est sa première incursion en Afrique francophone. Cette expansion intervient alors que la start-up cherche à diversifier ses sources de revenus dans un contexte de volatilité du naira et d'inflation au Nigeria.
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Entrepreneure en République démocratique du Congo (RDC), elle est l’une des figures clés de l’écosystème technologique et entrepreneurial du pays. Son travail lui a valu plusieurs prix et distinctions.
Medi Kebantima (photo) est une ingénieure en télécommunications et une entrepreneure technologique congolaise. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’INNOV SARLU, une entreprise informatique.
INNOV SARLU est une entreprise qui gère des projets d’ingénierie et d’innovations technologiques. Elle offre des formations en technologie et des services en domotique, robotique, intelligence artificielle et informatique. Parmi ses produits phares figure Kisi App, une solution numérique dédiée à la santé.
Kisi App est une technologie qui utilise l’intelligence artificielle pour vérifier l’authenticité des médicaments. Elle comprend un dispositif électronique capable d’effectuer une analyse moléculaire des médicaments, dont les résultats sont transmis sur une application dédiée. La solution est principalement conçue pour les pharmacies, les laboratoires, les services douaniers et les inspecteurs de contrôle pharmaceutique.
En dehors de Kisi App, Medi Kebantima a également lancé le programme Jeuneuriat, qui vise à encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes Congolais à travers un apprentissage ludique et créatif.
La Congolaise est titulaire d’un diplôme d’ingénierie des télécommunications obtenu en 2018 à l’Institut supérieur des techniques appliquées à Kinshasa en RDC. Elle poursuit actuellement un master en cybersécurité à la Paris School of Technology & Business.
En 2022, elle a remporté le premier prix Citypreneurs, décerné par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle est aussi lauréate du Challenge Startupper de l’année 2022 de TotalEnergies pour la meilleure idée de projet d’entreprise. Enfin, elle figure dans le Palmarès des « 50 femmes qui inspirent » en 2024, dans la catégorie sciences et nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
Melchior Koba
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L’Afrique reste confrontée à des enjeux de santé parmi les plus cruciaux. Dans ce contexte, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pourrait jouer un rôle clé dans la lutte pour améliorer la santé et l'accès aux soins sur le continent.
La Mauritanie va se doter prochainement d’une stratégie nationale de santé numérique à l’horizon 2030. Le document a été présenté le mardi 29 octobre à Nouakchott lors d’un atelier visant sa révision et son adoption, sous la supervision du ministre de la Santé, Abdallahi Ould Wedih, et du ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmed Salem Ould Bedda. Ce projet, soutenu par des partenaires tels que l'Union européenne et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à moderniser les services de santé en intégrant des solutions numériques.
« La santé numérique est une priorité stratégique émergente qui aura un impact significatif sur le resserrement de la politique nationale en matière de santé et le plan national de développement sanitaire (PNDS), en vue d’atteindre une couverture sanitaire complète », a déclaré Abdallahi Ould Wedih.
L’initiative s'inscrit dans le cadre du programme électoral du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui considère la numérisation comme le principal moteur de la modernisation de l’économie du pays. L’exécutif vise d’ici 2030 une numérisation des secteurs clés du pays grâce aux nouvelles technologies.
La stratégie de e-Santé qui sera déployée dans le pays devrait ainsi transformer le secteur pour offrir un accès équitable aux services de santé de qualité, étendre la couverture dans les zones reculées, et faciliter les consultations à distance via la télémédecine. Elle contribuera également à la rationalisation des coûts dans le secteur de la santé.
Selon un rapport publié l’an dernier par le cabinet McKinsey & Company, l’utilisation massive des outils de santé numériques, comme les téléconsultations, les dossiers médicaux électroniques et les applications mobiles de gestion des maladies chroniques, pourra permettre aux systèmes de santé africains de réaliser des gains d'efficacité allant jusqu'à 15 % des dépenses totales d'ici à 2030. Ce potentiel explique entre autres l'importance de la transformation numérique dans le secteur de la santé en Mauritanie.
Samira Njoya
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L'Afrique se dote d'une marketplace pour les solutions de santé innovantes
La numérisation des soins de santé en Afrique représente une opportunité cruciale pour améliorer l'accès et la qualité des services médicaux. Dans ce contexte, de nouvelles initiatives innovantes émergent pour répondre aux défis pressants du secteur de la santé.
L'Afrique dispose désormais d'une place de marché numérique dédiée à la santé. La plateforme, développée par la Digital Impact Alliance en collaboration avec le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), a été dévoilée le mardi 29 octobre lors du 3e sommet africain sur les technologies de la santé, l'Africa HealthTech Summit, au Rwanda. Cette initiative se veut un guichet unique pour des solutions de santé numérique ciblées et accessibles, apportant une réponse concrète aux défis du secteur.
Exciting news – the Africa #HealthTech Marketplace is officially live! Created by the Digital Impact Alliance in partnership with @AfricaCDC, this platform serves as a one-stop shop for targeted, accessible digital health solutions. It simplifies the process for government… pic.twitter.com/HKaJcp2Bsn
— Africa HealthTech Summit - AHTS24 (@AfricaHTSummit) October 29, 2024
« Le marché africain de la santé (Africa HealthTech Marketplace) change la donne pour les soins de santé en Afrique. En offrant une plateforme qui présente des solutions ciblées et évolutives, nous donnons aux prestataires de soins de santé à travers le continent l'accès aux outils dont ils ont besoin pour améliorer les résultats en matière de santé », explique Jean Kaseya, directeur général d'Africa CDC.
Ce projet intervient dans un contexte où les systèmes de santé en Afrique sont souvent débordés, confrontés à des défis majeurs tels que le manque d'infrastructures, l'insuffisance du personnel médical et le sous-financement des services publics. Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 110 millions de personnes en Afrique n'ont pas accès aux soins de santé de base, soulignant l'urgence de la situation.
Les innovations en matière de santé numérique, telles que la télémédecine, les applications mobiles de santé et les dossiers médicaux électroniques, apparaissent comme des solutions prometteuses pour surmonter ces défis. Toutefois, ces innovations demeurent fragmentées, sans plateforme centrale permettant aux prestataires de soins de santé, aux gouvernements et aux organisations de trouver les outils adéquats pour répondre à leurs besoins spécifiques.
La nouvelle place de marché souhaite répondre à cette problématique en favorisant l'identification, l'évaluation et l'acquisition des outils numériques. La plateforme vise l'amélioration de l'accès aux solutions numériques de santé, la promotion des innovations locales, l'amélioration des résultats en matière de soins de santé, ainsi que la facilitation de la collaboration et des partenariats entre les acteurs du secteur.
Samira Njoya
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Dans le but de réaliser la couverture sanitaire universelle pour ses populations, les autorités ghanéennes misent sur diverses solutions technologiques. Elles ont parié sur un partenariat public-privé pour atteindre leur objectif.
Les autorités ghanéennes vont procéder le mercredi 16 octobre au lancement du système électronique de gestion de la santé. Baptisée E-Health, elle permettra de créer des dossiers électroniques des patients accessibles dans tous les hôpitaux du pays.
La mise en place de la solution est un partenariat public-privé entre le ministère ghanéen de la Santé et Lightwave e-Health Solutions, une entreprise américaine opérant dans l’e-santé.
« A l'avenir, les dossiers médicaux et les antécédents des patients seront rassemblés dans une base de données unique, accessible par n'importe quel hôpital en réseau lors de la visite d'un patient. Cet effort de numérisation a permis d'accroître l'efficience, l'efficacité et la productivité de la prestation de services dans nos établissements de santé », a indiqué Mahamudu Bawumia (photo), vice-président du Ghana.
Ce lancement intervient quelques mois après celui des solutions de livraison de fournitures médicales par drones et d’achat de médicaments en ligne dans les pharmacies. Il s’inscrit dans le cadre du document de politique et de stratégie en matière de santé numérique 2023-2027, dont le but est de permettre à toutes les communautés du Ghana d’accéder aux soins de santé opportuns, de qualité et complets grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.
Selon le ministère de la Santé, l’utilisation de ce nouveau système devrait permettre d’effectuer des économies annuelles moyennes de 50 000 euros (54 000 USD) à 300 000 euros, ainsi qu'une amélioration de 35 à 40 % des temps d'attente pour les patients dans les centres de santé et les hôpitaux de district. En ce qui concerne les hôpitaux régionaux et universitaires, ils devraient enregistrer une amélioration de plus de 40 % des temps d'attente.
Adoni Conrad Quenum
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Dans les hôpitaux africains, de nombreux patients perdent la vie à cause du manque de sang. Pour résoudre ce problème, un jeune ingénieur logiciel a mis au point une plateforme numérique dédiée à cette cause.
Diarra Abdourahamane Boubacar (photo) est un informaticien malien et le fondateur de Djooli, une start-up spécialisée dans les technologies médicales. Cette entreprise propose une plateforme numérique innovante pour lutter contre la pénurie de sang au Mali.
Djooli est une plateforme solidaire qui facilite la recherche de donneurs de sang. Grâce à un algorithme innovant, elle met en relation les donneurs potentiels avec les personnes dans le besoin, offrant ainsi un nouvel espoir aux patients. Son objectif est de sauver des vies et de contribuer à une meilleure santé pour tous au Mali.
L'application, entièrement gratuite, permet de lancer des appels à la communauté de la start-up, appelée les « djools », en cas de besoin urgent de sang. Elle permet aussi de trouver des donneurs potentiels parmi les proches de la personne concernée et d’optimiser les chances de compatibilité grâce à une géolocalisation intelligente.
Depuis 2022, Diarra Abdourahamane Boubacar travaille en tant qu'ingénieur logiciel chez Orange, un opérateur de télécommunications en France. Grâce à son projet Djooli, il a remporté en septembre 2024 le deuxième prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM), au Mali.
Diarra Abdourahamane Boubacar est diplômé de l’université de Bretagne occidentale en France, où il a obtenu en 2019 une licence en informatique. Il est aussi titulaire d’un master en informatique obtenu en 2022 à la CESI Ecole supérieure de l’alternance en France. Entre 2019 et 2022, il a travaillé comme apprenti ingénieur informatique chez Faurecia, une entreprise spécialisée dans la technologie automobile.
Melchior Koba
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Le développement de l’e-santé en Afrique devrait faciliter l'accès aux soins pour des millions de personnes, même dans les zones reculées. Bien que le continent soit en retard, il met tout en œuvre pour combler ce fossé technologique et améliorer ses systèmes de santé.
Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa transformation numérique avec le lancement des travaux de construction d’un Centre national de santé digitale (CNSD) à Lomé. Ce projet, financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Togo, vise à améliorer l’accessibilité des soins de santé grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.
Le @TogoOfficiel franchit une nouvelle étape dans l'amélioration de la santé des populations.
— Pnud Togo (@PnudTogo) October 9, 2024
Pose demain 10/10/2024 de la première pierre des travaux de construction du Centre National de #SantéDigitale (CNSD) avec le financement du @PnudTogo
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« Le Centre national de santé digitale va assurer la gouvernance opérationnelle des activités de santé numérique à travers la mise en place de fondamentaux, comme l’interopérabilité et la conformité des projets, ainsi que la collecte des données sanitaires pour participer à la surveillance épidémiologique », a déclaré Aristide Afèignindou Gnassingbé, ministre conseiller de la Santé, mission permanente du Togo auprès de l’ONU à Genève, et coordinateur national de la santé digitale au Togo.
Le lancement du CNSD s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale Togo Digital 2025. Ce projet, annoncé à la suite de la pandémie de Covid-19, a révélé l'importance d'intégrer les TIC dans le secteur de la santé. Parmi les innovations prévues, la télémédecine, une branche clé de la santé numérique devenue un outil incontournable. Elle permettra de faciliter la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance et la télé-échographie.
Ce centre devrait également servir de plateforme pour le développement de solutions numériques en santé, en renforçant la capacité de réponse aux crises sanitaires à travers des systèmes de surveillance automatisés et une gestion optimisée des ressources médicales. En outre, il permettra d’accélérer la numérisation des infrastructures de santé à travers le pays, notamment en intégrant des dossiers médicaux électroniques et en favorisant la formation des professionnels de la santé aux nouvelles technologies.
Samira Njoya
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Il souhaite faciliter l’accès des Congolais à des soins de santé de qualité. Grâce à la technologie, il automatise la prise de rendez-vous et la prise en charge des patients.
Emmanuel Epenge (photo) est un médecin neurologue et un entrepreneur congolais. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Congo Medika, une start-up spécialisée dans les technologies de santé.
Fondée en 2021, Congo Medika offre une plateforme regroupant plus de 120 professionnels de santé, permettant aux patients de prendre des rendez-vous en ligne avec un médecin ou dans un cabinet médical. La plateforme propose également un service de livraison de médicaments à domicile et des conseils en matière de santé.
La section « conseil » de Congo Medika comprend un blog et une rubrique vidéo abordant divers sujets de santé. De plus, une fonction de messagerie permet aux utilisateurs d’échanger leurs expériences via des messages privés.
En parallèle de ses responsabilités chez Congo Medika, Emmanuel Epenge exerce en tant que médecin au centre de neuropsychopathologie de Kinshasa (RDC), où il s’occupe de patients atteints de troubles psychiatriques (psychoses, névroses, etc.) ou neurologiques (AVC, méningites, etc.).
Emmanuel Epenge est diplômé de l’Université protestante au Congo, où il a obtenu en 2014 un doctorat en médecine. Entre 2013 et 2014, il a exercé en tant que médecin à l’Hôpital général de référence de Kinshasa. En 2016, il a occupé le poste de coordonnateur national de l’Association pour le sourire de la mère et de l’enfant (ASME) en RDC.
En 2019, il a été l’un des lauréats du programme « Master Class de l’innovation et de l’invention » organisé par le ministère de l’Industrie de la RDC.
Melchior Koba
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Après plusieurs années d’expérience dans des entreprises technologiques, elle se spécialise désormais dans le secteur de la beauté et du bien-être. Elle met à profit ses compétences en technologie pour dynamiser ce domaine.
Maya Ammouche (photo) est une informaticienne et une femme d’affaires algérienne. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’Izya, une application dédiée au domaine de la beauté, de la santé et du bien-être.
Créée en 2022, Izya a pour objectif de mettre en relation des professionnels de ces secteurs. L’application recense les meilleurs établissements et experts, proposant des services personnalisés pour particuliers, que ce soit en établissement ou à domicile, ainsi que pour des entreprises soucieuses du bien-être de leurs employés.
La principale fonctionnalité d’Izya permet aux clients de prendre rendez-vous dans l’établissement le plus proche, ou de recevoir un prestataire à domicile.
« Nous proposons une solution SaaS [logiciel en tant que service, Ndlr] qui permet aux établissements de mieux gérer leurs activités, tout en facilitant la prise de rendez-vous à leurs clients et en leur faisant bénéficier d’un panel d’avantages autant qualitatifs que quantitatifs. Ces derniers vont jouir d’un référentiel des meilleurs plans en termes de rapport qualité/prix pour l’ensemble des prestations », explique la fondatrice d’Izya.
Avant de fonder Izya, Maya Ammouche a cofondé l’accélérateur SprintHub en 2020, où elle a exercé jusqu’en 2023 en tant que vice-présidente en charge du marketing et des ventes. Elle est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en ingénierie informatique obtenu en 2007 à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène.
Sa carrière a débuté en 2009 chez Altex-Corp, une société de services en ingénierie informatique, où elle a occupé le poste d’ingénieur consultante. En 2012, elle devient directrice du développement des ventes chez Corpotrade, une entreprise commerciale. En 2018, elle est nommée directrice marketing et partenariats chez Yassir, une start-up spécialisée dans le covoiturage et la livraison. En 2020, elle rejoint Cleverzone, une société technologique, en tant que directrice marketing, responsable des ventes et du développement des affaires.
Melchior Koba
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