La Fondation Tony Elumelu (TEF) a lancé le dépôt des candidatures pour ses programmes d'entrepreneuriat 2025, offrant formation, mentorat et financement aux entrepreneurs africains. Les programmes s’adressent aux candidats âgés de 18 ans minimum, avec des idées d’affaires évolutives ou des entreprises de moins de 5 ans.

Les candidats ont jusqu’au 1er mars pour postuler sur le site https://tefconnect.com/

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Grâce à son expérience et à ses compétences variées, cet entrepreneur conçoit des solutions innovantes pour transformer le secteur agricole grâce à la technologie.

Hazem Salaheldin Eltawab (photo) est un entrepreneur technologique égyptien. Il est le fondateur et le président-directeur général de ReNile, une entreprise technologique qui développe des solutions environnementales et agricoles.

Fondée en 2017, ReNile propose des solutions intégrées pour l’agriculture intelligente, en s’appuyant sur l’Internet des objets (IoT) et la gestion de la qualité de l’eau. L’entreprise offre des systèmes de surveillance qui analysent en temps réel les données des exploitations agricoles, permettant ainsi d’optimiser la production et de réduire la consommation de ressources.

Les solutions de ReNile couvrent l’ensemble des besoins agricoles, de la surveillance des exploitations jusqu’à l’émission d’alertes en cas d’urgence, tout en intégrant des analyses des meilleures pratiques via une plateforme en ligne. Grâce à son système basé sur le cloud, les agriculteurs peuvent accéder à leurs données à tout moment et en tout lieu, ce qui leur permet de mieux gérer leurs activités d’aquaculture, leurs cultures hydroponiques ou leurs serres.

Sur le plan académique, il est titulaire d’un bachelor en ingénierie de l’énergie et des bioprocédés, obtenu en 2018 à la Zewail University en Égypte.

Entre 2018 et 2022, Hazem a été assistant d’enseignement à la Zewail City of Science and Technology. De 2019 à 2020, il a exercé en tant que consultant en affaires et en gestion chez Nexel Partners, un cabinet de conseil basé au Koweït. Plus récemment, entre 2023 et 2024, il a travaillé comme consultant en gestion des processus d’intelligence artificielle pour Tahaluf Al Emarat Technical Solutions, une entreprise émiratie spécialisée en cybersécurité et en informatique.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Nomfro Technologies, un acteur majeur dans le domaine de l’innovation technologique, a récemment annoncé le lancement de la 5e édition de son projet d’autonomisation de l’entrepreneuriat, connu sous le nom de NTEEP 5.0. Le programme est destiné à soutenir les start-up à travers l’Afrique. Cette édition offrira à 500 start-up l’opportunité de bénéficier d’une formation intensive en entrepreneuriat, en marketing numérique et d’un accès à des outils technologiques de pointe. Les entrepreneurs intéressés peuvent soumettre leur candidature gratuitement jusqu’au 30 mars 2025 sur le site officiel www.nteep.org.

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Il est un dirigeant engagé et animé par le désir de promouvoir la croissance économique et le développement des communautés. Il a créé plusieurs entreprises, notamment dans les secteurs du commerce et de l’agriculture.

Festus Malakia (photo), entrepreneur namibien, est un cofondateur et le président-directeur général de Mepya, une start-up spécialisée dans la distribution alimentaire et l’agro-transformation. Cette entreprise utilise la technologie pour soutenir les petits exploitants agricoles et leur permettre de se développer.

Fondée en 2021, Mepya est une start-up B2B axée sur la technologie dans le domaine de la distribution alimentaire et de l’agro-industrie. Elle établit un lien direct entre les producteurs et les acheteurs de produits alimentaires. Son objectif est de rendre les aliments nutritifs plus accessibles tout en renforçant la sécurité alimentaire.

« Notre objectif est de créer un marché intégré où les agriculteurs peuvent entrer en contact avec une clientèle plus large et utiliser les ressources de manière efficace. Grâce à ce marché, nous visons à réduire les déchets, à augmenter les revenus des agriculteurs et à contribuer à la croissance du secteur agricole », peut-on lire sur le site de la start-up.

Avant de lancer Mepya, Festus Malakia a fondé en 2017 Central Commerce Group, une entreprise sociale multisectorielle opérant dans les domaines de l’agriculture, des technologies agricoles, du commerce électronique, de la logistique et d’autres secteurs. En 2018, il a cofondé l’Unique Empowerment & Employment Initiative Foundation (UEEIF), une organisation axée sur le développement des jeunes, dont il est également le directeur général.

Membre actif de la communauté Global Shapers, Festus Malakia est consultant en affaires depuis 2012. Il a collaboré avec plus de 5000 jeunes, entrepreneurs et professionnels sur divers projets en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord.

Festus Malakia est diplômé de la NUST Namibia où il a obtenu en 2014 un bachelor en développement de ressources humaines. Sa carrière professionnelle a débuté en 2011 à la Commission nationale de la planification de la Namibie, où il travaillait comme collecteur de données. En 2015, il a rejoint Nedbank Namibia en tant que banquier, avant d’occuper en 2017 un poste de commis à la saisie des données au ministère namibien de la Santé et des Services sociaux.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Il souhaite simplifier la commercialisation des produits des agriculteurs. Pour cela, il met la technologie à leur service afin de leur offrir un accès élargi à de nouveaux marchés.

Shadrack Kubyane est un entrepreneur technologique sud-africain. Il est cofondateur et président-directeur général d'eFama App, une plateforme numérique qui connecte les agriculteurs aux acheteurs commerciaux et aux consommateurs.

Fondée en 2022, eFama vise à améliorer la sécurité alimentaire grâce au numérique. L’application permet aux agriculteurs de vendre directement leurs produits frais et leurs viandes à des consommateurs individuels ainsi qu’à des professionnels, notamment des restaurants, des détaillants et des hôtels.

eFama est une initiative développée par Coronet Blockchain, une start-up cofondée par Shadrack Kubyane. Cette plateforme repose sur la technologie blockchain pour optimiser la chaîne d'approvisionnement de bout en bout. Elle connecte des fabricants internationaux à des petites et moyennes entreprises (PME) africaines, tout en fournissant des outils de formalisation des entreprises et des systèmes d’authentification de la qualité des produits.

Shadrack Kubyane est également membre du conseil d'administration de Coronet48, une plateforme médiatique dédiée à la promotion des start-up africaines. Chaque année, elle met en avant 1000 start-up à suivre, en racontant leurs histoires, celles de leurs fondateurs et l’impact qu’elles génèrent.

Shadrack Kubyane est titulaire d’un bachelor en médias et communications obtenu en 2005 à l’Université du KwaZulu-Natal. En 2007, il rejoint le Régime d’assurance maladie des fonctionnaires (RSA) en Afrique du Sud, où il est chargé du développement du portefeuille clients clés et des ventes nationales. Parallèlement, il occupe le poste de responsable national du développement commercial chez Deloitte.

Entre 2010 et 2019, il était le directeur chargé des entrées et expansions sur de nouveaux marchés pour Gershon South Africa, une entreprise de services et de conseil aux entreprises. De 2019 à 2020, il a occupé des rôles de direction commerciale dans diverses entreprises publiques et privées.

Melchior Koba

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Juriste de formation, elle se passionne pour la technologie. Riche de plus de 10 ans d’expérience, elle a occupé des postes de direction dans le domaine de l’innovation en intelligence artificielle au sein d’entreprises technologiques de renommée mondiale.

Kathleen Kallot (photo) est une entrepreneure technologique franco-centrafricaine. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’Amini, une start-up qui s’engage à construire une infrastructure de données environnementales pour l’Afrique.

Créée en 2023 et basée au Kenya, Amini exploite les données géospatiales, l’intelligence artificielle et le machine learning pour combler le manque de données environnementales sur le continent. La plateforme combine les connaissances locales des utilisateurs avec diverses sources de données afin de fournir des informations de haute qualité, adaptées et exploitables.

Cette technologie permet, entre autres, aux clients d’évaluer les risques et la viabilité des projets liés à la nature et à la biodiversité, tout en facilitant la surveillance des cultures et de la santé des sols pour les agriculteurs. Elle offre également une meilleure compréhension des marchés et identifie les emplacements idéaux pour des projets de restauration. Enfin, elle améliore la prise de décision en matière de résilience face aux catastrophes naturelles, notamment les inondations, sécheresses, vagues de chaleur ou tremblements de terre, grâce à des prévisions et des analyses précises.

Kathleen Kallot est titulaire d’un bachelor en science politique et droit obtenu à l’université Paul-Cézanne en France. Elle est aussi diplômée de l’Ecole des nouveaux métiers de la communication (EFAP) où elle a obtenu un master en marketing.

Elle a commencé sa carrière professionnelle en 2013 chez Intel Corporation, où elle a occupé plusieurs postes, dont celui de responsable du développement des affaires, de responsable des lignes de produits et de directrice de l’écosystème Edge AI (intelligence artificielle en périphérie du réseau). Elle a aussi collaboré avec d’autres grandes entreprises technologiques comme Arm et NVIDIA.

En 2023, elle a été reconnue comme l’une des cent personnalités les plus influentes dans le domaine de l’intelligence artificielle par le Time Magazine. Elle a également été nommée meilleure innovatrice par le Forum économique mondial.

Melchior Koba

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Dans de nombreuses régions en Afrique, les petits exploitants ont du mal à faire convoyer leurs productions dans les grandes villes. De plus en plus de tech entrepreneurs se penchent sur cette question.

Kilimo Fresh est une solution numérique développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence aux consommateurs, d’acheter des produits frais en ligne et aux agriculteurs d’écouler plus aisément leurs productions. La start-up, basée à Dar es Salaam, a été fondée en 2018 par Baraka Chijenga.

La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par un navigateur et accéder directement au site Internet de la plateforme de commerce en ligne. L’utilisateur y découvrira divers produits frais, des céréales aux fruits en passant par le lait, différents types de farines, etc. Il est possible d’effectuer toutes les courses sans créer au préalable un compte, mais au moment de la validation des achats, celui-ci s’impose.

Kilimo Fresh s’impose comme l’intermédiaire entre les agriculteurs et les consommateurs. « Grâce à son modèle de distribution efficace, l'entreprise s'approvisionne en produits frais directement auprès des petits exploitants agricoles, y ajoute de la valeur en les nettoyant, en les triant et en les emballant, puis les livre sur le lieu de travail de ses clients », explique la jeune pousse.

Outre les consommateurs, l’agrifoodtech dispose de petits détaillants qu’elle ravitaille au quotidien. La jeune pousse a mis en place cette solution pour, entre autres, atteindre une plus grande base de consommateurs, mais également pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Kilimo Fresh « offre aux agriculteurs des prix stables (20 % plus élevés que ceux proposés par les intermédiaires), un accès direct au marché pour leurs récoltes et une réduction du gaspillage alimentaire grâce à l'utilisation de la chaîne du froid et d'installations d'entreposage frigorifique ».

En octobre dernier, la start-up a été sélectionnée pour figurer dans la liste des entreprises technologiques pour participer à l’Angel Fair Africa. Plus tôt dans l’année, elle a reçu le prix de l'innovation numérique dans l'agriculture lors des Tanzania Digital Awards.

Adoni Conrad Quenum

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Amine Derj utilise la tech pour optimiser la gestion de fermes agricoles

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La transformation numérique a le potentiel de révolutionner l'agriculture en Afrique. L'adoption de technologies innovantes peut améliorer la productivité et la compétitivité des agriculteurs à travers le continent.

L'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que l'accès à la technologie et l'utilisation d'outils comme les mégadonnées, le GPS et les drones pourra augmenter les rendements des cultures en Afrique de 10,5 % à 20 % en cinq ans.

Dans son rapport « Driving Digital Transformation of African Economies », publié en mai 2024, l’organisation souligne par ailleurs que vulgariser les TIC dans l’agriculture africaine pourrait entraîner une hausse des profits de 23 % en cinq ans. La GSMA exprime ainsi la nécessité pour les Etats africains d’investir judicieusement dans le numérique, dont l’impact peut être une source de croissance dans divers secteurs stratégiques de l’économie.

Selon la GSMA, l'agriculture est un moteur important de la croissance et de l'emploi en Afrique. Les progrès récents permettent déjà de fournir une large gamme de services plus efficaces aux agriculteurs. « Par exemple, Aerobotics en Afrique du Sud fournit des services d'analyse de données et d'apprentissage automatique pour traiter l'imagerie aérienne provenant de drones et de satellites, fournissant des informations en temps réel sur la performance des cultures, les parasites, la santé des plantes, les niveaux d'irrigation ».

« Des technologies numériques encore plus simples peuvent améliorer l'efficacité des chaînes d'approvisionnement agricole grâce à une meilleure information et à une meilleure formation. Il a été constaté que les messages SMS envoyés aux petits exploitants de canne à sucre pour leur indiquer quand effectuer des tâches agricoles spécifiques augmentaient les rendements de 11,5 % », renseigne encore l’Association.

« En outre, la technologie peut relier les agriculteurs aux marchés de manière beaucoup plus efficace grâce à de nouveaux modèles d'agrégation, de logistique et de gestion de la chaîne d'approvisionnement. Par exemple, l'Ethiopian Commodity Exchange peut désormais mieux différencier la qualité du café ; sa technologie de traçage permet même à un petit agriculteur d'entrer directement en contact avec des acheteurs mondiaux », note la GSMA.

En Afrique, l'agriculture est un moteur clé de la croissance économique et de la sécurité alimentaire. De nombreuses organisations internationales comme les Nations unies appellent à sa transformation numérique pour améliorer la qualité des produits et les rendements. Cet intérêt pour le numérique dans l’agriculture explique la poursuite des investissements dans les start-up agritech au cours des cinq dernières années, même pendant la crise du financement des start-up de 2023, selon le rapport « State of AgTech Investment in Africa 2024 » de Briter Bridges.

En 2020, le secteur agricole représentait 13 % du financement total et 5 % du nombre total de levées de fonds. Même si le secteur ne représentait plus que 6 % du financement total et 6 % du nombre total de levées de fonds en 2023 selon Partech, le rapport « Agriculture in Africa 2023 » publié par Oxford Business Group en partenariat avec le groupe OCP présente des perspectives enthousiasmantes pour le secteur, avec une croissance annuelle de 44 % du secteur agritech africain entre 2023 et 2028.

Cependant, pour que les agriculteurs africains puissent pleinement bénéficier du potentiel transformateur du numérique, il est crucial d'étendre la couverture réseau, d'améliorer l'accès aux appareils mobiles et de rendre accessible le coût d’accès à Internet. Adresser ces préoccupations permettrait à un plus grand nombre d'agriculteurs de s'intégrer à l'économie numérique. 

Selon le rapport « The State of Mobile Internet Connectivity 2024 » de GSMA, augmenter l'utilisation de l'Internet mobile pourrait ajouter 795 milliards de dollars au PIB africain entre 2023 et 2030. 

Samira Njoya

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L’Algérie numérise son registre agricole

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Il cumule plus de 10 ans d’expérience dans les opérations industrielles et les projets de digitalisation. Il est à la tête d’une start-up qui utilise la technologie pour révolutionner le secteur agricole.

Amine Derj (photo) est un entrepreneur technologique marocain, cofondateur et président-directeur général de Jodoor, une start-up spécialisée dans la technologie agricole. Fondée en 2021, Jodoor vise à offrir à l'Afrique et au Moyen-Orient une infrastructure agricole solide, inclusive et durable pour préparer l'agriculture de demain.

L'entreprise propose des fermes hors-sol « clés en main » au Maroc et dans la région du Maghreb, utilisant une technologie permettant de réduire la consommation d'eau de 80 % et de produire sans pesticides, contribuant ainsi à une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Jodoor soutient les agriculteurs en leur offrant des solutions durables et en favorisant l'inclusion des femmes. Elle développe également des logiciels de gestion agricole et propose des services de conseil technique.

Amine Derj est aussi cofondateur et responsable des relations avec les entreprises pour l'EDHEC Social Impact and Innovation Club, une organisation créée en 2018 pour promouvoir l'impact social par l'innovation. L'organisation collabore avec divers acteurs sociaux pour accélérer des projets à forte valeur ajoutée sociale et environnementale.

Le Marocain est titulaire d’un diplôme d’ingénieur généraliste industriel obtenu en 2013 à l’Institut national des sciences appliquées Centre Val de Loire. Il est titulaire de la SKEMA Business School où il a obtenu en 2014 un master en management de projet et programme. Il détient aussi un master en administration des affaires obtenu en 2019 à l’EDHEC Business School en France.

Pour acquérir de l’expérience, Amine Derj a rejoint, en 2013, Iveco, une société de mobilité, où il a travaillé comme ingénieur de projet industriel. En 2014, il a rejoint TE Connectivity, une entreprise de technologie industrielle, où il a occupé le poste d'analyste de la chaîne d'approvisionnement pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. Entre 2021 et 2024, il a travaillé comme responsable de la transformation numérique pour Infomineo, une société spécialisée dans l'externalisation d’activités telles que la recherche, l'analyse, la conception et les services linguistiques.

Melchior Koba

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Au début de l’année, les autorités algériennes ont lancé la numérisation du registre national agricole. Les objectifs ont été atteints avant la fin de l’année civile en cours.

Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture, a annoncé le dimanche 3 novembre la numérisation du registre national agricole (RNA). L’annonce a été faite lors de la cérémonie inaugurale de la deuxième édition du Salon national du matériel, des produits agricoles, de l’élevage, de l’industrie agroalimentaire et de la réfrigération dans la ville de Mascara.

« L’opération inhérente à la numérisation du registre national agricole, lancée au début de l’année écoulée est concrétisée par la Chambre nationale d’agriculture, est totalement achevée. [...] La numérisation du RNA a permis de délivrer des cartes numériques aux agriculteurs des 58 wilayas », indique Mohamed Yazid Hambli (photo, au centre).

Dans un contexte de transformation numérique, l’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, utilise le numérique comme moteur de développement depuis 2019. Cette démarche a permis au pays de progresser sur divers indicateurs numériques. En effet, selon l’Union internationale des télécommunications, l’Algérie a atteint un score de 80,9 à l'indice de développement des TIC en 2024, contre 77,8 en 2023, illustrant une avancée notable dans le secteur technologique.

La numérisation du registre national agricole (RNA) en Algérie comporte des défis importants. D'une part, les agriculteurs et les agents locaux ont besoin d'une formation pour maîtriser les outils numériques. D'autre part, des problèmes d'accès aux réseaux de télécommunications en zones rurales limitent la connectivité, et des mesures robustes sont nécessaires pour protéger la confidentialité et la sécurité des données sensibles des agriculteurs. Ces obstacles pourraient limiter l'efficacité de cette initiative si des solutions ne sont pas mises en place pour les surmonter.

Si ces défis sont surmontés, la numérisation du registre national agricole pourra transformer la gestion des ressources agricoles, notamment par le suivi des terres, des cultures et des ressources en eau. Cela permettrait de mieux cibler les aides et subventions en fonction des besoins réels des agriculteurs et d'améliorer la transparence des chaînes de production. En facilitant une gestion plus précise et en rendant le secteur agricole plus transparent, cette initiative contribuerait à un développement agricole plus durable et équitable.

Adoni Conrad Quenum

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