Les start‑up camerounaises peinent à attirer les investissements, freinées par le manque de compétences managériales et la structuration insuffisante de l’écosystème entrepreneurial. Un accompagnement ciblé s’avère indispensable pour soutenir leur croissance et renforcer leur compétitivité.

Enovation Factory, incubateur et accélérateur de start‑up basé au Cameroun, a lancé en partenariat avec le PNUD Cameroun l’initiative Scale 32, un programme national de 14 mois visant à soutenir 32 start‑up technologiques dans leur croissance, en répondant aux principaux défis qu’elles affrontent, notamment l’accès au financement, le renforcement des compétences managériales et la mise en relation avec des investisseurs.

Le programme se déroule en deux phases : la première cohorte bénéficiera d’un accompagnement intensif de six mois, de janvier à juin 2026 ; la seconde, de juin à décembre 2026. Les start‑up sélectionnées seront intégrées à l’un des deux volets d’Enovation Factory : Newbie, pour les projets en phase d’idéation ou émergents, et Cracker, pour ceux déjà opérationnels souhaitant accélérer leur développement. L’accompagnement comprend des formations spécialisées, du mentorat, l’accès à des espaces de travail, ainsi que la mise en relation avec des partenaires institutionnels et des investisseurs.

À l’issue de ces six mois, chaque start‑up rejoindra le programme Alumni d’Enovation Factory, avec un suivi de 12 mois : accès au réseau, à des opportunités de financement et à des événements de l’écosystème, garantissant ainsi la pérennité des acquis.

Cette initiative intervient dans un contexte où le Cameroun cherche à renforcer son écosystème technologique et à stimuler la création d’emplois. Elle complète d’autres efforts de structuration du secteur, en s’attaquant au faible taux de survie des start‑up et à l’insuffisance de la gouvernance des jeunes entreprises.

Cependant, la modestie des montants levés, le nombre limité de start‑up capables d’attirer l’attention des investisseurs, et la faible part de la région dans les flux de capital‑risque soulignent la nécessité d’un travail structurel approfondi. Il s’agit notamment de renforcer la gouvernance des jeunes entreprises, d’améliorer leur attractivité pour les investisseurs, de consolider le soutien institutionnel et de mieux positionner les start‑up camerounaises sur la scène internationale.

Les start‑ups évoluant dans les domaines de la tech, de l’agritech, de la healthtech, de la fintech, de l’edtech, de l’économie verte et autres secteurs innovants sont invitées à postuler avant le 18 décembre via le lien : https://www.enovation-factory.com/postuler.

Samira Njoya

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Elle propose une méthode numérique qui structure le parcours du lait, de l’élevage à la distribution. Grâce à ce système qui offre une chaîne de production mieux documentée, les éleveurs gèrent plus efficacement leur activité.

Medede Bidassa (photo) développe et entreprend dans le secteur technologique au Togo, avec pour objectif de mettre le numérique au service des producteurs laitiers. Elle est cofondatrice et directrice générale de Laitify, une société qui conçoit des outils technologiques destinés à améliorer la gestion des élevages et le contrôle de la production.

Fondée en 2024, Laitify déploie une plateforme orientée vers la transformation des pratiques laitières, de l’élevage à la distribution. Son système repose sur des capteurs permettant le suivi en temps réel de la santé des vaches, du volume de lait produit et de leur localisation. Ces données sont regroupées sur un tableau de bord centralisant les indicateurs clés de l’exploitation, notamment les statistiques de production et de vente.

Le dispositif inclut également un système de traçabilité via QR codes. Chaque lot de lait peut être enregistré dans une base de données unique, facilitant le contrôle des stocks, la planification de l’offre et l’accès à l’historique de production. Cette organisation numérique aide les producteurs à anticiper leurs besoins et à sécuriser la chaîne de production.

Laitify embarque une intelligence artificielle chargée d’analyser les données collectées et de générer des recommandations. Ces analyses soutiennent les décisions liées à la gestion du troupeau, à l’augmentation du rendement et à la planification commerciale.

En parallèle, Medede Bidassa cofonde en 2024 Amazing Girls on Tech, un programme de formation destiné aux jeunes filles intéressées par les métiers technologiques, dont elle est la directrice de la formation technique. Elle est aussi responsable de la communauté en ligne de Tech Communities Day, un rendez-vous consacré aux dynamiques technologiques et aux initiatives collaboratives.

Titulaire d’une certification en informatique et Internet délivrée à la fin du programme FORCE-N au Sénégal, Medede Bidassa travaille actuellement en freelance comme développeuse web. Elle est également responsable d’équipe du Google Developers Group à Lomé.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Il développe une technologie qui transforme la manière dont les producteurs gèrent leurs exploitations. Grâce à son entreprise, il propose une nouvelle approche des défis agricoles au Kenya.

Taita Ngetich (photo) est un entrepreneur kényan engagé dans le développement de technologies agricoles. Il est le fondateur et directeur général de Synnefa, une entreprise spécialisée dans les solutions numériques et matérielles pour les exploitations agricoles.

Fondée en 2014, Synnefa développe un écosystème destiné aux petits et moyens producteurs agricoles africains. L’entreprise conçoit des serres intelligentes, des capteurs connectés et un logiciel de gestion en ligne afin de faciliter la production, de réduire les risques liés au climat et à l’irrigation, d’optimiser l’usage de l’eau et de limiter les pertes après récolte.

L’entreprise propose une suite complète : des serres et séchoirs solaires intégrant les capteurs FarmShield, tous connectés à la plateforme logicielle FarmCloud. L’ensemble permet de suivre les conditions climatiques, les opérations culturales, les récoltes et les besoins d’irrigation, puis de mettre en relation les producteurs avec des acheteurs et des partenaires financiers.

Les serres de Synnefa protègent les cultures de la pluie, du vent et d’autres aléas, et offrent un rendement supérieur à celui d’un champ ouvert de même taille. FarmCloud, l’application de gestion, remplace les outils manuels de suivi. Elle centralise les données liées aux traitements, aux récoltes, aux stocks, aux parcelles, aux acheteurs et à certains éléments comptables, tout en générant des rapports de traçabilité.

FarmShield, système central de surveillance, agrège les données des capteurs FarmSpears. Il analyse les variations de température, d’humidité ou de luminosité et déclenche automatiquement des actions correctives lorsque les seuils définis sont dépassés.

En octobre 2025, Synnefa a obtenu une subvention de 300 000 dollars américains dans le cadre de l’initiative « Partnering for Green Growth and the Global Goals 2030 » (P4G) du World Resources Institute. Ce financement doit permettre le déploiement de séchoirs solaires connectés à l’Internet des objets dans plusieurs régions du Kenya.

Taita Ngetich est diplômé de l’Université de Nairobi où il a obtenu en 2016 un bachelor en génie mécanique et de fabrication. À Purdue University, aux États-Unis, il a obtenu en 2017 un diplôme en économie agricole, agriculture de précision et analyse de données. Entre 2017 et 2018, il a suivi un programme en leadership, entrepreneuriat, Internet des objets et machine learning au Massachusetts Institute of Technology. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2022 à l’Université de Warwick, en Angleterre.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Au cœur de l’innovation agricole en Tanzanie, la start-up LimaBot AI se démarque en apportant l’intelligence artificielle directement dans les champs des petits exploitants.

LimaBot est une solution d’intelligence artificielle développée par une jeune pousse tanzanienne. Grâce à sa plateforme accessible via application mobile, WhatsApp, SMS ou USSD, elle permet aux agriculteurs de diagnostiquer les maladies des cultures en temps réel. La start-up, basée dans la ville d’Arusha, a été lancée en 2024 par Godfrey Kilimwomeshi (photo).

La solution n’est pas un simple conseiller : il analyse les données, les images ou les descriptions de symptômes envoyés par les agriculteurs, recommande des traitements adaptés (pesticides biologiques ou chimiques), et fournit des prévisions météo ou des stratégies de gestion préventive. Accessible dans les zones à faible connectivité, les agriculteurs peuvent également dialoguer avec LimaBot via des canaux simples comme le SMS ou l’USSD.

Les pertes de récolte liées aux maladies phytosanitaires pénalisent les exploitations familiales sur le continent en général, en Tanzanie en particulier. En détectant tôt les affections et en proposant des recommandations adaptées, LimaBot contribue à réduire la pression sur les rendements, à limiter l’usage excessif de produits phytosanitaires, et à rendre l’agriculture plus durable.

L’impact potentiel pour les agriculteurs est double. D’une part, LimaBot aide à sécuriser les récoltes ; d’autre part, il renforce l’autonomie des producteurs en les formant progressivement aux meilleures pratiques de protection des plantes. Ce renforcement des capacités peut améliorer la résilience face aux chocs climatiques et aux fluctuations des prix des intrants.

En démocratisant l’accès à des diagnostics de qualité, la start-up favorise l’émergence d’un écosystème agri-tech durable, où l’IA soutient non seulement la productivité, mais aussi la sécurité alimentaire et le bien-être économique des agriculteurs.

Adoni Conrad Quenum

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Il mobilise la technologie au service du secteur agricole. Son innovation apporte aux producteurs un nouveau moyen de comprendre et de gérer leurs cultures.

Khanya Nyawo (photo) est un entrepreneur technologique sud-africain. Il est le fondateur de Badger Analytics, une plateforme numérique conçue pour aider les agriculteurs à mieux gérer leurs cultures en s’appuyant sur l’analyse de données visuelles.

Fondée en mars 2025, Badger Analytics collecte automatiquement des données issues d’images satellites et de drones. Ces informations sont ensuite nettoyées et traitées pour produire des cartes de santé des cultures, représentées par un code couleur. Ces cartes permettent d’identifier rapidement les zones performantes et celles qui nécessitent une intervention, pour orienter les actions agricoles de façon ciblée.

Les résultats sont présentés sur un tableau de bord conçu pour une utilisation directe sur le terrain. L’interface permet de visualiser l’état des parcelles en un coup d’œil et de transformer des données complexes en informations exploitables au quotidien, sans jargon technique.

La plateforme s’adresse aux exploitations agricoles souhaitant suivre la santé des cultures au fil des saisons et optimiser leurs interventions selon des indicateurs précis. Elle répond à la fois aux besoins des producteurs cherchant une vision d’ensemble et à ceux des gestionnaires qui veulent planifier leurs actions selon des données fiables.

En parallèle, Khanya Nyawo est le directeur de Premier Agric, une entreprise de conseil et de développement dans le secteur agroalimentaire. Elle accompagne les agriculteurs dans la gestion des cultures, le développement de produits, la formation et l’assurance agricole. Elle vise à renforcer la productivité, à maîtriser les coûts et à favoriser des pratiques durables.

Diplômé en 2013 du Cedara College of Agriculture en Afrique du Sud, Khanya Nyawo a dirigé entre 2016 et 2020 la société Khathom Agriculture, spécialisée dans le conseil et les services agricoles. Cette entreprise s’est engagée dans le développement et l’autonomisation des agriculteurs en Afrique australe.

Melchior Koba

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En combinant ingénierie et technologie, il repense la manière dont les producteurs gèrent leurs cultures. À travers sa solution, il place les données au cœur des pratiques agricoles.

Joel van der Schyff (photo) est un entrepreneur et chef de produit sud-africain. Il est cofondateur, directeur général et responsable de la croissance d’AgriLogiq, une entreprise spécialisée dans les solutions prédictives appliquées à la production agricole.

Fondée en 2020, AgriLogiq développe des systèmes d’automatisation conçus pour les serres et tunnels agricoles. Ses solutions aident les producteurs à améliorer leurs rendements tout en optimisant l’usage de l’eau, de l’énergie et des intrants. Les outils intégrés de contrôle du climat, d’irrigation et de fertilisation reposent sur l’analyse des données pour ajuster les conditions de culture en temps réel.

L’entreprise connecte les agriculteurs à leurs exploitations à travers une plateforme complète qui combine des capteurs, des équipements matériels et des logiciels d’automatisation. Ces outils permettent de collecter, traiter et interpréter les données afin d’améliorer la précision et l’efficacité des opérations agricoles sous abri.

Avant AgriLogiq, Joel van der Schyff a cofondé en 2011 Machman, une société proposant des solutions d’amélioration de la fabrication dans le secteur agroalimentaire. Il y a occupé les fonctions de directeur des ventes et des finances jusqu’en 2017.

Joel van der Schyff est titulaire d’un diplôme de génie mécanique et électrique obtenu en 2011 à Northlink College. Il est également diplômé d’un master en administration des affaires, spécialité gestion des opérations, obtenu en 2018 à la Graduate School of Business de l’université du Cap.

En parallèle de ses activités entrepreneuriales, il a travaillé pour plusieurs entreprises sud-africaines, dont LLB Innovative Foods, qu’il a rejoint en 2019 comme directeur des opérations avant de devenir responsable de projets et des réseaux de distribution tiers en 2020. Entre 2021 et 2024, il a également été actionnaire de TS Tec, un fournisseur de services spécialisés dans la sécurité et le support informatique.

Melchior Koba

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Femi Aluko, directeur général de Chowdeck, a annoncé le lundi 3 novembre que sa start-up, spécialisée dans la livraison de repas au Nigeria, a atteint un record d’un million de commandes passées en un mois. Forte de son succès à Lagos, Abuja et dans d’autres villes, le groupe poursuit son expansion malgré le retrait de concurrents internationaux et vient de s’implanter au Ghana.

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Farm to Feed, une jeune entreprise kényane, lève 1,5 million de dollars pour étendre son marché dédié aux surplus agricoles. Sa plateforme connecte de petits producteurs à des acheteurs de l’agroalimentaire, valorisant des récoltes habituellement écartées. Avec ce financement, la société prévoit de développer des produits semi-transformés et d’élargir son offre à d’autres marchés d’Afrique de l’Est.

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Face aux défis d’une agriculture encore peu digitalisée, il propose une solution technologique conçue pour les réalités du terrain. Son initiative ouvre de nouvelles perspectives à des millions d’agriculteurs.

Mahmoud Shoo (photo) est un entrepreneur tanzanien, fondateur et directeur général de Bizy Tech, une entreprise spécialisée dans la digitalisation des chaînes de valeur agricoles et l’inclusion financière en Afrique de l’Est.

Fondée en 2015, Bizy Tech développe des solutions logicielles destinées à améliorer la transparence des processus agricoles et à renforcer les liens commerciaux entre producteurs, coopératives, commerçants et institutions financières. L’entreprise œuvre à structurer les échanges et à faciliter l’accès des acteurs du secteur à des services numériques adaptés.

Au cœur de l’offre de Bizy Tech se trouve Kilimo BaNDO, une plateforme numérique qui relie les agriculteurs aux fournisseurs d’intrants, aux marchés, aux services financiers et aux experts agricoles. Conçue pour fonctionner même sur des téléphones mobiles basiques, cette solution soutient une production plus efficace et aide les agriculteurs à stabiliser leurs revenus saison après saison.

Bizy Tech a également mis en place Kilimo Data Hub, une autre plateforme numérique destinée aux petits exploitants et aux PME agricoles. Elle compte plus de trois millions d’agriculteurs inscrits et aide à réduire les coûts d’intrants, à bénéficier de livraisons rapides d’engrais subventionnés et à accéder à des services financiers adaptés à leurs besoins.

En 2018, Mahmoud Shoo a fondé Digital Mobile Africa, qu’il a dirigée jusqu’en 2020. Cette entreprise proposait des outils numériques destinés aux négociants et agro-entrepreneurs pour faciliter les opérations d’achat et de vente d’intrants, de machines et de produits agricoles.

Mahmoud Shoo est titulaire d’un bachelor en comptabilité et finance obtenu en 2010 au College of Business Education en Tanzanie.

Melchior Koba

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La start-up kényane de technologie agricole Synnefa reçoit une subvention de 300 000 dollars (environ 39 millions de shillings) du World Resources Institute via le programme P4G pour déployer des séchoirs solaires connectés à l’Internet des objets. Ce financement bénéficiera à plus de 800 petits exploitants de Makueni au Kenya, réduisant les pertes post-récolte et améliorant la productivité des cultures comme le café, les fruits et les légumes.

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