Depuis quelques années, le Gabon se distingue en Afrique centrale par ses avancées notables dans le secteur du numérique. Désormais, le pays ambitionne de renforcer cette dynamique et de se hisser parmi les leaders du continent en matière de transformation numérique.
Le Gabon s'apprête à franchir une étape cruciale dans sa transformation numérique avec le lancement du projet Gabon Digital, prévu pour le 7 novembre prochain. Cette initiative, annoncée par le comité de pilotage lors de sa première session le mardi 22 octobre à Libreville, vise à utiliser les technologies numériques comme levier pour améliorer la compétitivité économique du pays et assurer une plus grande transparence administrative.
Le projet bénéficie d'un prêt initial de 44 milliards FCFA (environ 72,4 millions de dollars) de la Banque mondiale et se concentre sur plusieurs axes prioritaires. Parmi eux, l'amélioration de la gestion de l'aide sociale grâce à la mise en place d'un registre social unique, la sécurisation des données avec la construction d'un datacenter ultramoderne, la création d'un centre de réponse aux incidents informatiques, la numérisation des systèmes d'état civil et la mise en place d'un système de paiements numériques.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan national de développement de la transition (PNDT) 2024-2026, dans lequel le numérique joue un rôle central. Il est également lié à d'autres initiatives comme eGabon, qui vise à renforcer le système de santé pour améliorer l'accès aux soins et promouvoir des services équitables pour tous les Gabonais.
Depuis près de cinq ans, la contribution du secteur numérique à l'économie gabonaise s'est maintenue autour de 5 % du PIB. Toutefois, les autorités visent à accroître cette part pour atteindre 10 à 12 % d'ici 2025. Le projet Gabon Digital est perçu comme un moteur clé pour accélérer cette croissance, en maximisant l'impact du numérique sur l'économie nationale.
En plus de moderniser l’administration et de promouvoir la transparence, ce projet devrait permettre de stimuler l’émergence de nouveaux secteurs d’activité et de créer des emplois dans le domaine numérique. Il vise, par ailleurs, à diversifier l'économie du pays, encore trop dépendante du secteur pétrolier, en posant les bases d'un développement plus durable et résilient.
Samira Njoya
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L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de transformation numérique de NamPost. Dénommée « Project Sky », l’initiative vise à améliorer l’efficacité opérationnelle de l’organisation, à optimiser l’expérience client et à favoriser l’inclusion financière.
NamPost, opérateur postal national de la Namibie, a lancé la semaine dernière une application mobile et des services bancaires en ligne pour faciliter l’accès à ses services financiers. Les clients de l’entreprise publique pourront désormais consulter leurs soldes, effectuer des paiements et des virements électroniques depuis leurs smartphones ou tout autre appareil ayant accès à Internet sans avoir besoin de se rendre dans un bureau de poste.
« L’application MyNamPost Banking et les services bancaires en ligne ne sont pas seulement des mises à niveau technologiques — elles représentent un engagement à offrir des services financiers modernes au peuple namibien, où qu’il se trouve. Nos clients ont désormais un meilleur contrôle sur leurs finances grâce à des outils numériques simples, abordables et pratiques », a déclaré Festus Hangula, directeur général de NamPost.
Emma Theofelus, ministre de l’Information et des Technologies de la communication, a reconnu que des plateformes innovantes comme celles que vient de lancer NamPost sont essentielles pour l’inclusion financière. Selon la Banque mondiale, 71,35 % des Namibiens âgés de plus de 15 ans possédaient un compte dans une institution financière ou auprès d’un fournisseur de services d’argent mobile en 2021 sur une population estimée à 2,5 millions. Toutefois, elle a mis l’accent sur la nécessité de doter tous les citoyens « des compétences nécessaires pour en tirer parti ». Sans oublier leur accès limité aux smartphones et à Internet.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), 79,6 % de la population namibienne dispose d’un téléphone mobile. Bien que la proportion de smartphones ne soit pas spécifiée, la même source révèle que le taux de pénétration d’Internet en Namibie atteint 62,2 %. Par ailleurs, 63,2 % des foyers namibiens bénéficient d’un accès à Internet à domicile.
Par ailleurs, le coût d’accès de l’Internet en Namibie est relativement élevé pour la population, si l’on considère les standards de l’UIT. L’organisation recommande des coûts inférieurs ou égaux à 2 % du revenu national brut (RNB) par habitant. Elle indique qu’un Namibien dépense 2,6 % du RNB pour acheter de l’Internet mobile. Pour l’Internet fixe, ce chiffre monte à 8,7 %. Selon la Banque mondiale, le RNB par habitant de la Namibie était de 12 170 $ en 2023.
Isaac K. Kassouwi
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En juillet dernier, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a lancé un programme pour former les jeunes aux métiers numériques. Quelques mois après le lancement, les autorités font le point.
Les autorités éthiopiennes ont fait former 31 000 éthiopiens au codage en trois mois. C’est ce qu’a récemment déclaré Belete Mola (photo), ministre de l’Innovation et de la Technologie. Il a fait cette déclaration lors de l’examen des résultats de l’année fiscale écoulée.
Selon Belete Mola, « plus de 246 000 citoyens ont été enregistrés et suivent la formation, et 31 000 d'entre eux ont été certifiés. Les jeunes qui sont formés en tant que codeurs et les start-up qui sont engagées dans le secteur de la technologie et qui ont un potentiel créatif seront soutenus d'une manière spéciale ».
L’initiative « 5 millions de codeurs éthiopiens » a été lancée en juillet dernier par le Premier ministre, Abiy Ahmed, en partenariat avec les Emirats arabes unis. Elle s’inscrit dans le cadre du plan « Digital Ethiopia 2025 » et a pour but de former dans les domaines de la programmation, du développement d'applications Android, de la science des données et des compétences numériques fondamentales en intelligence artificielle.
Pour rappel, les autorités éthiopiennes veulent faire du pays un hub technologique important de l’Afrique de l’Est. Selon la Banque mondiale, près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Avec l’initiative « 5 millions de codeurs éthiopiens », la jeunesse éthiopienne devrait être préparée à relever ce défi.
Adoni Conrad Quenum
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La jeunesse africaine est au seuil d'une ère de transformation qui exige un effort collectif pour tirer parti de son potentiel de leadership et d'innovation. En investissant dans sa formation, elle pourra devenir un moteur de développement pour le continent.
Le vice-Premier ministre gabonais, Alexandre Barro Chambrier (photo, au centre), a procédé le lundi 21 octobre à l’inauguration du Centre gabonais de l’innovation (CGI). Cette initiative ambitieuse vise à transformer l’écosystème technologique et entrepreneurial du pays et à le positionner comme un acteur incontournable du secteur en Afrique centrale.
« Le Centre gabonais de l’innovation n’est pas seulement un outil de développement technique, mais un catalyseur de transformation numérique et sociale. Il permettra à n’en point douter de développer notre économie stratégique avec un seul horizon : être prêt à parer les menaces du futur. C’est un gage de réussite », a déclaré le ministre de l’Economie numérique, le général Bonjean Frédérik Mbanza.
Le CGI comprend plusieurs espaces dédiés à l'innovation, dont un centre de certification pour acquérir des compétences numériques reconnues, un fabLab (espace de création et d’innovation équipé de technologies avancées), un médiaLab pour la collaboration autour des médias numériques, ainsi qu’un pôle d’acculturation digitale (essentiel pour préparer le Gabon à l'innovation et à la transformation numérique).
Ce nouveau centre s’inscrit dans la transformation numérique que connaît le Gabon et qui vise à faire du numérique un moteur de croissance économique et sociale. Les résultats de ces initiatives ont permis au pays de se classer au 10e rang continental avec un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100, selon le dernier rapport 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En 2023, le Gabon détenait également cette position avec un score de 72,9, consolidant ainsi ses avancées dans un domaine stratégique.
Ainsi, le CGI offrira aux jeunes l’opportunité de développer des compétences certifiées dans les technologies numériques, favorisant ainsi leur insertion professionnelle dans une économie de plus en plus numérisée. En facilitant l'accès à ces nouvelles compétences, le centre devrait également contribuer à l’autonomisation des jeunes et à leur participation active au développement économique du pays.
Samira Njoya
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A l'instar de nombreux pays, la Tunisie a choisi le numérique pour moderniser ses opérations. Cette initiative vise à améliorer l'efficacité et la précision des processus, notamment dans la collecte de données.
La Tunisie s’apprête à lancer son treizième recensement général de la population et de l’habitat, qui se déroulera du 6 novembre au 31 décembre. Ce recensement, totalement numérisé, représente une rupture avec les méthodes traditionnelles reposant sur des registres papier. L’annonce a été officialisée par un arrêté du chef du gouvernement, daté du mercredi 16 octobre.
Afin de garantir le succès de cette première initiative numérique, l’Institut National de la Statistique (INS) a développé une application 100% tunisienne qui permettra de centraliser la collecte des données, de les traiter en temps réel. Par ailleurs, 9 000 tablettes ont été acquises pour les agents recenseurs, qui parcourront les foyers tunisiens. L’opération bénéficie d’un budget global de 89 millions de dinars (28,8 millions USD), dont 24% est alloué à l’infrastructure informatique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement pour la période 2026-2030 et fait partie du processus de transformation numérique engagé par le Plan National Stratégique « Tunisie Digitale 2020 ». Le gouvernement entend miser sur les technologies numériques pour optimiser divers secteurs, dont celui du recensement, nécessitant une précision accrue des données.
L’utilisation du numérique dans ce recensement permettra non seulement d’accélérer le processus, mais aussi d'améliorer la précision des résultats grâce aux tablettes et à l’application dédiée. Ce recours à la technologie devrait permettre d’éviter les erreurs des méthodes manuelles. De plus, la collecte en temps réel des données offrira des statistiques fiables, essentielles pour la planification des politiques publiques, tout en renforçant l'efficacité du processus. Les résultats préliminaires seront publiés en février 2025, tandis que les données détaillées seront disponibles le 20 septembre 2025.
Samira Njoya
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Le gouvernement nigérian encourage les initiatives pour développer les compétences numériques des populations, avec un accent particulier sur la jeunesse. En mai 2024, Nokia s’était engagé à former des jeunes Nigérians à la 4G et la 5G en partenariat avec le régulateur télécoms.
La société technologique suédoise Ericsson envisage d’investir 19 millions $ dans la construction d’un centre technologique au Nigeria. L’initiative a été révélée le jeudi 17 octobre par Peter Olusoji Ogundele, directeur général de la filiale nigériane de la société, lors d’un forum d’affaires organisé dans le cadre d’une visite de travail de deux jours qu’effectue le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima (photo), en Suède.
STATE HOUSE PRESS RELEASE
— Stanley Nkwocha (@stanleynkwocha_) October 17, 2024
AT BUSINESS FORUM IN SWEDEN:
VP Shettima Woos Investors To Nigeria's Growing Business Climate
*** Urges them to seize opportunities in nation's MSMEs, agriculture, digital economy, renewable energy, others
*** Gluwa to invest $100m, others commit to… pic.twitter.com/0ockL5AyJx
« Le Nigeria a suffisamment de jeunes qui peuvent se lancer dans ce domaine. Nous pouvons les former, Ericsson y participera également, et nous pourrons exporter certains d’entre eux dans le monde entier, et nous serons comme une autre Inde », a déclaré M. Ogundele.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte marqué par une demande croissante en compétences numériques au fur et à mesure que la transformation numérique s’accélère. Le gouvernement nigérian a lancé en octobre 2023 un programme dénommé « 3 Million Technical Talent (3MTT) » visant à former 3 millions de Nigérians à des compétences techniques en trois ans. Au cours des derniers mois, l’exécutif a également scellé des partenariats avec de sociétés comme l’équipementier finlandais Nokia et le constructeur d’infrastructures télécoms IHS Towers pour la formation des Nigerians aux compétences numériques.
Cette initiative d’Ericsson devrait contribuer à créer des emplois supplémentaires et renforcer les compétences des travailleurs dans un contexte où la demande en main-d’œuvre qualifiée continue à augmenter au fur et à mesure que s’accélère la transformation numérique. Par ailleurs, une étude de la Banque mondiale datant de 2021 estime que le Nigeria aura besoin d’environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l’économie d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Fichier généré par SaN le 18/10Le gouvernement de Djibouti affiche une ambition claire : conduire le pays vers une émergence numérique d'ici 2035. Au cœur de cette transformation, l'exécutif mise sur le déploiement du haut débit, qu'il considère comme un levier crucial pour atteindre cet objectif.
Le mercredi 16 octobre, Djibouti a franchi une étape importante vers la transformation numérique avec sa stratégie nationale de développement du haut débit. Sa présentation officielle a eu lieu lors d’un atelier organisé par le ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications. Ce plan ambitieux vise à accélérer la couverture en fibre optique et à démocratiser l'accès au haut débit, tant fixe que mobile, sur l'ensemble du territoire national.
Un pas de plus vers l'avenir numérique de Djibouti ! Validation de la Stratégie Nationale du Haut Débit pour un accès rapide, abordable et inclusif à Internet. Objectif : faire de Djibouti un hub digital régional. pic.twitter.com/IJE0HD10A1
— Radwan Abdillahi Bahdon (@RadwanBahdon) October 16, 2024
Selon le ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon (photo), la nouvelle stratégie milite pour une baisse des tarifs et un doublement des débits offerts sans augmentation des coûts, un cadre réglementaire, ainsi que pour la démocratisation de l’outil informatique et le développement des infrastructures, entre autres.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Djibouti Fondement Numérique », soutenu par la Banque mondiale. Ce projet vise notamment à faire de Djibouti un hub technologique à l’horizon 2035, grâce à la promotion des services numériques et à la mise en place d’un environnement propice pour les investissements du secteur privé dans les TIC.
Parmi les premiers résultats de cette stratégie, on peut citer le déploiement de 250 km de fibre optique dans le Nord du pays et la connexion de plus de 100 bâtiments administratifs à des réseaux à haut débit. Ces efforts ont permis de réduire la fracture numérique entre les régions et de moderniser les services publics.
Avec cette nouvelle stratégie qui servira de feuille de route au gouvernement, Djibouti ambitionne de faire face aux difficultés liées à Internet. Le pays est actuellement connecté à neuf câbles sous-marins de fibre optique. Malgré cette connexion multiple, la Banque mondiale déplore la cherté du coût d’Internet et la qualité qui demeure mauvaise. Dans son rapport diagnostic de 2023 sur l’économie numérique du pays, l’institution internationale souligne que le prix de l'Internet haut débit à Djibouti est parmi les plus élevés de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA).
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Alors que le monde devient de plus en plus numérique, il est essentiel pour le système judiciaire de traiter efficacement les affaires impliquant des preuves numériques. En Afrique, des initiatives émergent pour s'adapter à ces nouvelles réalités.
Le système judiciaire des Seychelles a annoncé dans un communiqué, le mardi 15 octobre, l'organisation récente d'une formation intensive de deux jours au Palais de justice de l'île du Port. Cette initiative, réalisée en collaboration avec l'Académie internationale de l'application des lois (ILEA) et Secret Service US, visait à renforcer les compétences des juges et juristes seychellois dans l'exploitation et l'authentification des preuves numériques, en réponse à l'évolution rapide des technologies.
« La formation a souligné l'importance de la compréhension des réseaux numériques, des préoccupations en matière de respect de la vie privée et de la complexité de la présentation de preuves numériques dans les salles d'audience, en particulier dans le contexte des affaires transnationales », indique le communiqué.
Au cours de cette formation, des thèmes cruciaux ont également été abordés, notamment l'évolution des lois face aux progrès numériques, la protection de la vie privée en relation avec les exigences de sécurité, et l'authentification des preuves numériques. Les juges ont été formés à faire la distinction entre les preuves légitimes et celles qui pourraient être falsifiées, en s'appuyant sur des exemples tirés des réseaux sociaux comme Facebook et d'images modifiées.
Cette initiative intervient dans un contexte mondial où l'exploitation des données numériques est de plus en plus essentielle pour l'administration de la justice. L'ère numérique et l'émergence de nouvelles technologies, telles que l’IA, imposent aux juridictions de se moderniser. Une enquête réalisée par Cellebrite, une entreprise israélienne spécialisée en cybersécurité, révèle que 60 % des plus de 2000 enquêteurs, procureurs, gestionnaires et experts en criminalistique numérique interrogés estiment que les preuves numériques sont plus importantes que l’ADN. Par ailleurs, 74 % des répondants estiment que les données numériques augmentent le succès des résolutions d'affaires, soulignant ainsi l'importance cruciale de formations spécialisées dans ce domaine.
Ainsi, grâce à cette formation, les juges des Seychelles sont désormais mieux armés pour faire face aux défis liés à la gestion des preuves numériques. L’initiative renforce non seulement la capacité du système juridique de relever les défis actuels, mais renforce également l'engagement du pouvoir judiciaire envers la transparence, la sécurité et l'équité à l'ère de la transformation numérique.
Samira Njoya
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Le gouvernement congolais a fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique. Pour atteindre ses objectifs, l’exécutif doit assurer la sécurité du cyberespace national.
Le ministère congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a lancé, le mardi 15 octobre, un séminaire de formation sur la cybersécurité à l’endroit des corps judiciaires et de répression. L’initiative doit se poursuivre jusqu’au 17 octobre. Elle est soutenue par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA).
« La présente formation permettra à nos structures de sécurité et à notre appareil judiciaire de développer des compétences indispensables pour combattre la cybercriminalité en matière d’identification des cyberattaques, de collecte de preuves numériques, d’analyse des données, de traçabilité des cybercriminels, et de prononciation des peines », a déclaré Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Décentralisation et du Développement local.
Cette initiative traduit la volonté du gouvernement congolais d’anticiper les menaces dans un contexte marqué par l’augmentation des actes de cybercriminalité en Afrique. Selon l’African Cybersecurity Market, le nombre de cyberattaques sur le continent a augmenté de 23 % au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Le renforcement des capacités des corps judiciaires et de répression s’avère donc « essentiel pour l’amélioration des compétences opérationnelles dans ce domaine en constante évolution ».
L’édition 2024 du « Global Cybersecurity Index » de l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le Congo dans la catégorie des pays qui ont fait le minimum en matière de cybersécurité. Le pays affiche un score 27,61 sur 100, avec comme points forts relatifs les mesures réglementaires (14,12/20) et la coopération (8,87/20). En revanche, le pays doit redoubler d’efforts particulièrement en ce qui concerne les mesures techniques et organisationnelles ainsi que le développement des capacités. Pour ce dernier indicateur, le pays a enregistré un score de 0 sur 20.
Cette formation devrait contribuer à garantir un cyberespace plus sain alors que le gouvernement congolais a fait du numérique un des socles de son développement socioéconomique dans les années à venir.
Isaac K. Kassouwi
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Dans le but de réaliser la couverture sanitaire universelle pour ses populations, les autorités ghanéennes misent sur diverses solutions technologiques. Elles ont parié sur un partenariat public-privé pour atteindre leur objectif.
Les autorités ghanéennes vont procéder le mercredi 16 octobre au lancement du système électronique de gestion de la santé. Baptisée E-Health, elle permettra de créer des dossiers électroniques des patients accessibles dans tous les hôpitaux du pays.
La mise en place de la solution est un partenariat public-privé entre le ministère ghanéen de la Santé et Lightwave e-Health Solutions, une entreprise américaine opérant dans l’e-santé.
« A l'avenir, les dossiers médicaux et les antécédents des patients seront rassemblés dans une base de données unique, accessible par n'importe quel hôpital en réseau lors de la visite d'un patient. Cet effort de numérisation a permis d'accroître l'efficience, l'efficacité et la productivité de la prestation de services dans nos établissements de santé », a indiqué Mahamudu Bawumia (photo), vice-président du Ghana.
Ce lancement intervient quelques mois après celui des solutions de livraison de fournitures médicales par drones et d’achat de médicaments en ligne dans les pharmacies. Il s’inscrit dans le cadre du document de politique et de stratégie en matière de santé numérique 2023-2027, dont le but est de permettre à toutes les communautés du Ghana d’accéder aux soins de santé opportuns, de qualité et complets grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.
Selon le ministère de la Santé, l’utilisation de ce nouveau système devrait permettre d’effectuer des économies annuelles moyennes de 50 000 euros (54 000 USD) à 300 000 euros, ainsi qu'une amélioration de 35 à 40 % des temps d'attente pour les patients dans les centres de santé et les hôpitaux de district. En ce qui concerne les hôpitaux régionaux et universitaires, ils devraient enregistrer une amélioration de plus de 40 % des temps d'attente.
Adoni Conrad Quenum
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A l'ère du numérique, la gestion des données est devenue une préoccupation essentielle pour les Etats et les entreprises. Le recours à des solutions comme l'intelligence artificielle est incontournable pour répondre aux défis liés à la sécurité et à la confidentialité des informations.
Le Maroc bénéficiera de l’expertise d’AI71, entreprise spécialisée en intelligence artificielle (IA), pour accélérer sa transformation numérique. Le lundi 14 octobre, un accord de partenariat a été signé à Dubaï, en marge du Salon technologique Gitex Global, entre le ministère marocain de la Transition numérique et le Conseil de recherche technologique des Emirats arabes unis, propriétaire d’AI71.
Dans le cadre de l'accord, le Maroc profitera de solutions basées sur l’IA développées par AI71. En plus d’intégrer ces technologies avancées, l’initiative vise à soutenir les start-up marocaines en leur offrant un accès privilégié à des solutions innovantes, grâce à des partenariats avec la société émiratie. L’objectif est d’accroître la compétitivité de ces jeunes entreprises sur la scène internationale.
Inscrit dans la stratégie « Maroc Digital 2030 », ce partenariat renforce la dynamique de transformation numérique du pays. Il repose notamment sur l’adoption de solutions IA de type « Falcon », qui offriront aux entreprises et institutions marocaines des outils performants de gestion et de protection des données. Ces solutions contribueront à améliorer la confidentialité et la sécurité des informations, répondant ainsi aux défis actuels du traitement des données personnelles.
La gestion des données sensibles représente en effet un enjeu crucial pour les start-up marocaines. L’intelligence artificielle, en particulier à travers les modèles d’AI71, pourrait fournir des solutions automatisées pour sécuriser les données, accroître la transparence et garantir une conformité aux normes internationales, tout en stimulant l’innovation numérique et la croissance des start-up. Selon une étude du cabinet PwC, l'adoption de l'IA pourrait générer jusqu'à 1200 milliards de dollars en Afrique d'ici 2030, représentant une augmentation de 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) du continent.
Samira Njoya
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Le gouvernement kényan mise sur la coopération internationale pour la mise en œuvre de ses ambitions de transformation numérique. Au cours des derniers mois, le pays s’est rapproché de l’Italie, de la Malaisie, de la Corée du Sud, de la Belgique, de l’Inde, des Emirats arabes unis…
Le Kenya et la République tchèque explorent des opportunités pour renforcer leur coopération en matière de transformation numérique. Cette perspective a été discutée lors d’une réunion tenue le lundi 14 octobre entre Margaret Ndung’u (photo, à gauche), ministre de l’Information, des Communications et de l’Economie numérique du Kenya, et Marian Jurečka (photo, à droite), vice-Premier ministre tchèque chargé du Développement de la numérisation, du Travail et des Affaires sociales. La rencontre s’est déroulée en marge de la 28e conférence Forum 2000 à Prague.
1/3 Plans are underway to ensure Kenya and the Czech Republic forge strategic partnerships in the pursuit of digital transformation, mainly in the development of digital sovereignty.#DigitalAgenda #Forum2000 #KenyaCzechRelations pic.twitter.com/IxgYcJlqdb
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) October 14, 2024
Les discussions entre les deux parties ont principalement porté sur des sujets tels que la cybersécurité, la gestion des données, la fourniture de services numériques, le développement de la souveraineté numérique, ainsi que la formation des citoyens aux compétences numériques.
Ce rapprochement survient alors que le Kenya et la République tchèque affichent des indices de développement des TIC de 58,5 et 88 sur 100 respectivement, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En matière d’e-gouvernement, le Kenya présente un indice de développement (EGDI) de 0,631 4 sur 1, se classant au 109e rang mondial selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). La République tchèque, quant à elle, occupe le 54e rang mondial avec un EGDI de 0,823 9. En revanche, en cybersécurité, le Kenya est classé dans la catégorie des pays exemplaires (Tier 1) par l’UIT, avec un score de 98,59 sur 100. La République tchèque se situe juste en dessous, dans la catégorie Tier 2, avec un score de 87,94.
Si elle aboutit, cette collaboration pourrait permettre au Kenya d’apprendre de l’expérience de la République tchèque en matière de développement des TIC et d’e-gouvernement. Cela devrait contribuer à accélérer la réalisation de l’ambition du gouvernement en place de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027.
Isaac K. Kassouwi
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Les jeunes pousses africaines attirent de moins en moins de capitaux. Les autorités ont décidé de s’engager à leurs côtés pour faciliter les processus de levées de fonds, en l’occurrence lors des événements technologiques d’envergure.
Les autorités de l’Etat de Lagos comptent aider les start-up et les entreprises technologiques nigérianes à capter entre 2 et 3 millions $ en investissements pendant le Gitex Global qui se déroule du 14 au 18 octobre à Dubaï, aux Emirats arabes unis. C’est ce qu’a déclaré Tunbosun Alake, commissaire de l’Etat de Lagos à l'innovation, à la science et à la technologie, le dimanche 13 octobre lors d’une interview accordée à Nairametrics.
« L'année dernière, certaines des start-up que nous avons amenées ont levé des fonds, et d'autres en ont gagné. L'une d'entre elles a gagné 100 000 $, une autre 50 000 $. L'une d'entre elles est actuellement en pourparlers pour lever 1,5 million $, et il y en a plusieurs autres dans le même cas. Cette année, nous visons également entre 2 et 3 millions $ d'investissements pour nos start-up », ajoute-il.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par le recul des investissements dans les start-up africaines. D’après les données d’Africa: The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses du continent, elles ont capté 780 millions $ au premier semestre de l’année 2024. Le montant est en baisse de 57 % en comparaison avec le premier semestre de l’année 2023. En ce qui concerne les jeunes pousses nigérianes, elles ont attiré un montant de 172 millions $ sur la même période, soit près du quart des fonds levés.
Les jeunes pousses pourront utiliser les fonds pour, entre autres, développer leur technologie, étendre leur équipe et soutenir leur croissance à travers le continent et au-delà.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement ambitionne de conduire Djibouti vers une émergence numérique d’ici 2035. Convaincu que la formation des jeunes est la clé de cette transformation, l'exécutif mise sur le développement des compétences technologiques pour atteindre cet objectif ambitieux.
Djibouti est sur le point de lancer une école dédiée au code et à l'informatique, baptisée Djibouti Code Campus (DCC). La signature des statuts officialisant la création de cette école a eu lieu le dimanche 13 octobre, sous le patronage de Mariam Hamadou Ali (photo), ministre de l'Economie numérique et de l'Innovation. Ce projet vise à former la jeunesse djiboutienne aux compétences du futur, en particulier dans le domaine de la programmation et des technologies de pointe.
🌍✨Sous le haut patronage de SE Madame Mariam Hamadou, la cérémonie de signature des statuts de l'association "Djibouti Code Campus" (DCC) a eu lieu aujourd'hui,dimanche 13 octobre 2024. Cette initiative s’inscrit dans la vision «Djibouti Smart Nation»,#DjiboutiCodeCampus pic.twitter.com/Y3kAGxGcxN
— MDENI (@MENIDjib) October 13, 2024
Dans son discours, Mariam Hamadou Ali a mis en lumière l'importance de cette initiative pour l'avenir du pays. « Le développement d’une nation repose avant tout sur son capital humain. En formant des experts dans les technologies de demain, nous donnons à notre jeunesse les moyens de contribuer activement à la prospérité et à la modernisation de Djibouti ».
Le Djibouti Code Campus s’inscrit pleinement dans la vision de la stratégie nationale « Smart Nation », qui vise à transformer Djibouti en un hub numérique en Afrique de l'Est. Inspiré par l'école de programmation Ecole 42, le DCC adopte une approche innovante centrée sur l'apprentissage par projets, l'autonomie et la collaboration. Cette méthode, déjà adoptée dans plusieurs grandes villes à travers le monde, a montré un taux d'insertion professionnelle supérieur à 90 %.
Le projet, soutenu par le secteur privé et des partenaires internationaux, a pour objectif de transformer l’avenir des jeunes Djiboutiens en leur offrant une formation gratuite et accessible, axée sur des compétences très recherchées à l’échelle mondiale, telles que le codage et l’intelligence artificielle. Cette initiative représente une opportunité unique pour réduire la fracture numérique, améliorer l’employabilité des jeunes et encourager l’esprit entrepreneurial. En misant sur ce modèle éducatif innovant, Djibouti prépare sa jeunesse à jouer un rôle essentiel dans l’économie numérique mondiale, tout en favorisant la modernisation et la croissance économique du pays.
Il est important de rappeler que le gouvernement djiboutien vise une émergence numérique d’ici 2035. En 2024, Djibouti a obtenu un score de 61,6 points sur 100 en matière de développement des TIC, selon le rapport « Measuring Digital Development – ICT Development Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en juin. Ce classement place Djibouti 17e en Afrique sur 45 pays, avec la Libye en tête (88,1 points). La moyenne du continent se situe à 50,3 points, ce qui positionne Djibouti au-dessus de la moyenne régionale et met en lumière les efforts déployés pour renforcer son secteur numérique.
Samira Njoya
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