Les autorités mauritaniennes accélèrent la transformation numérique pour soutenir le développement socioéconomique du pays. Un projet d’un montant estimé à 4,3 millions de dollars a été lancé à cet effet en janvier 2025.
Le gouvernement mauritanien prépare le lancement d’une plateforme numérique nationale. L’annonce a été faite le mercredi 26 mars lors d’une réunion consultative entre les autorités et les acteurs du secteur de l’assurance, dont les services seront intégrés à cette plateforme.
D’après le ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration, cette initiative fait partie des efforts visant à rapprocher numériquement l’administration des citoyens.
Dans cette perspective, le gouvernement mauritanien a lancé en janvier dernier un projet baptisé « Digital-Y », financé à hauteur de 4 millions d’euros et réalisé en partenariat avec la coopération allemande. Ce projet a pour but d’intégrer les outils numériques dans la gestion publique afin de moderniser les services, renforcer la transparence administrative et stimuler le développement économique et social.
En attendant, la Mauritanie a été classée à la 165e place mondiale à l’indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies en 2024. Le pays a obtenu un score de 0,3491 sur 1, bien en dessous des moyennes africaine (0,4247) et mondiale (0,6382). Concernant le développement des services en ligne, la Mauritanie reste à un stade embryonnaire avec un score de 0,1688 sur 1, contre une moyenne africaine de 0,3862 et une moyenne mondiale de 0,5754.
Toutefois, l’ambition du gouvernement mauritanien de rapprocher l’administration de la population via le numérique pourrait être freinée par des obstacles comme l’accès limité à Internet. L’Union internationale des télécommunications (UIT) estime qu’environ 55,6 % des 5 millions de Mauritaniens en 2023 n’utilisaient pas Internet.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
La Mauritanie lance le projet Digital-Y pour accélérer sa transformation numérique
Le Sénégal ambitionne de devenir un pôle d’excellence technologique en Afrique d’ici 2034. Pour concrétiser cette vision, le gouvernement renforce ses partenariats stratégiques avec des acteurs clés pour accélérer sa transformation numérique.
Le gouvernement sénégalais envisage une collaboration avec l’entreprise technologique chinoise Huawei pour accélérer la mise en œuvre de sa stratégie de transformation numérique et de ses projets de modernisation. Cette volonté s’est concrétisée lors d’une rencontre, le mardi 25 mars, entre Alioune Sall (photo, à gauche), ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et Shen Li (photo, au centre), président de Huawei pour l’Afrique de l’Ouest, du Nord et du Centre.
Au cours de cette rencontre, les discussions ont porté sur plusieurs axes de la transformation numérique du Sénégal, notamment l'amélioration de la connectivité à travers les réseaux haut débit, le déploiement de la 5G, ainsi que l'implantation de plateformes numériques et de services cloud souverains. L'inclusion numérique a également été abordée, avec la proposition de rendre des smartphones accessibles dès 8000 FCFA (environ 14 dollars) pour faciliter l'accès à la connectivité pour tous les Sénégalais. Huawei a souligné son engagement pour accélérer la numérisation des services publics et moderniser les infrastructures numériques du pays, tout en collaborant avec le secteur privé local pour soutenir cette dynamique.
Cette rencontre intervient dans le cadre du New Deal Technologique, un programme stratégique qui marque la nouvelle vision numérique du Sénégal. Ce plan vise à structurer le secteur numérique et à centraliser la gouvernance des technologies pour améliorer l'efficacité des services publics et favoriser une transition numérique inclusive. Les objectifs incluent la dématérialisation de 90 % des services publics d'ici 2034, la formation de 100 000 experts du numérique, la création de pôles d’excellence technologiques, et la sécurisation des données sensibles au Sénégal.
Huawei, déjà bien implanté au Sénégal, a contribué à des projets majeurs dans les secteurs des télécommunications et de la formation des talents locaux en technologies de l’information. Cette rencontre ouvre la voie à une collaboration renforcée et à des initiatives communes pour soutenir la croissance économique du pays, notamment à travers l’implémentation réussie du New Deal Technologique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Senum SA et Sonatel s’allient pour soutenir la transformation numérique au Sénégal
Sonatel est engagé dans la transformation numérique du Sénégal depuis plusieurs années. Après un récent accord entre sa fondation et le ministère de l’Éducation nationale, le groupe s’engage avec une autre institution étatique.
Sénégal Numérique (SENUM SA) et Sonatel, propriétaire de l’opérateur télécoms Orange, ont signé le mardi 25 mars un accord de partenariat pour soutenir la transformation numérique du pays. Les deux entités vont mutualiser leurs ressources et leurs expertises pour développer des services numériques innovants et améliorer la connectivité à travers le territoire.
Ce 25 mars, Sonatel et @SN_Numerique
— Groupe Sonatel (@GroupeSonatel) March 25, 2025
ont scellé un partenariat stratégique inscrit dans la vision du New Deal Technologique.
Cette collaboration vise à accélérer la transformation numérique du Sénégal en s’appuyant sur quatre axes majeurs :
- le renforcement des… pic.twitter.com/ywc4xqo4go
« Cette collaboration vise à accélérer la transformation numérique du Sénégal en s’appuyant sur quatre axes majeurs : le renforcement des infrastructures pour une connectivité fiable, le développement de solutions cloud et datacenters souverains, la digitalisation des services publics et le soutien à l’innovation et à la formation des citoyens », informe le groupe.
Selon les détails relayés à la télévision nationale (RTS), l’accord prévoit une interconnexion des câbles sous-marins des deux entités pour renforcer la résilience des infrastructures numériques, une réactivation du point d’échange internet SENIX pour améliorer la gestion des flux de données et renforcer la souveraineté numérique, et une interconnexion des pôles Sénégal Services et Orange Digital Service pour une meilleure accessibilité aux services numériques publics et privés. Il y a aussi la mise en place d’un système d’e-certificats, garantissant la traçabilité et la conformité des actions environnementales.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal, qui ambitionne de moderniser l’administration, de renforcer la souveraineté numérique et de favoriser l’inclusion numérique. Il vise à surmonter les défis liés à la connectivité et à l’accès aux services numériques, essentiels pour le développement économique et social.
Le succès du partenariat dépendra de la mise en œuvre concrète des initiatives prévues. Des défis subsistent, notamment en matière d’infrastructures, de formation aux outils numériques et de couverture réseau dans les zones rurales. La régulation et la gouvernance de ce partenariat public-privé pourraient également soulever des enjeux.
À long terme, cette collaboration pourrait favoriser l’émergence d’un écosystème numérique dynamique au Sénégal, attirer des investissements et renforcer la compétitivité du pays dans le secteur technologique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Sénégal : Sonatel et la DER/FJ s’unissent pour booster l’entrepreneuriat numérique
Les autorités de l’État de Benue au Nigeria attachent une grande importance à la transformation numérique, tout comme le gouvernement fédéral. Dans cette dynamique, l’État a signé un partenariat avec Huawei en novembre 2024.
L’État de Benue s’est engagé cette semaine à former 40 000 fonctionnaires aux outils numériques et aux compétences en TIC. Les formations seront notamment dispensées par la Commission nigériane de protection des données (NDPC).
Cette formation permettra aux fonctionnaires d’utiliser les plateformes mises en œuvre par le gouvernement de l’État pour soutenir la transformation numérique. Parmi ces solutions, on retrouve un système de gestion électronique des documents, un portail d'information géographique, une plateforme de soutien aux start-up et un site Web dédié au Bureau du chef de service de l'État.
« Grâce à cette formation, nous favorisons une main-d'œuvre prête pour l'avenir, capable de s'adapter aux exigences d'un monde en évolution rapide », a déclaré Hyacinth Iormem Alia, gouverneur de l'État de Benue. Cet avis est également soutenu par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui partage cette vision dans ses recommandations.
Dans son rapport intitulé « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », l’organisation estime que « pour soutenir le passage à l'administration numérique, les pays doivent absolument investir dans le développement des compétences des fonctionnaires ».
L’OCDE ajoute que les technologies numériques ont et vont avoir un impact profond sur les économies, les marchés du travail et les sociétés. Cette tendance est confirmée par la Banque mondiale, qui prévoit que près de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Nigeria : l'Etat de Benue s'engage dans une transformation numérique ambitieuse
Le numérique est l’un des piliers de la vision de développement socioéconomique du gouvernement algérien. L’exécutif a même fait de l’innovation un axe prioritaire de sa stratégie de développement.
Le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, à gauche), a supervisé, mardi 25 mars à Alger, le lancement de trois nouvelles plateformes numériques au Centre de recherche sur l’information scientifique et technique (CERIST). Ces infrastructures stratégiques comprennent une plateforme de cloud computing, un système de conception et de pilotage de drones, ainsi qu’un incubateur d’entreprises destiné à soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat.
« Ces nouvelles réalisations viennent renforcer la société de l’information et l’économie numérique tout en consolidant la souveraineté numérique de l’Algérie. La plateforme de cloud computing offrira des services avancés d’hébergement et de traitement des données à haute vitesse, tout en garantissant une sécurité optimale », a déclaré Kamel Baddari lors de l’inauguration. Il a également mis en avant l’incubateur, qui prévoit d’accueillir 20 start-up d’ici la fin de l’année, avec l’ambition d’atteindre 100 nouvelles entreprises par an à partir de 2027.
Ce lancement s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation numérique engagée par le gouvernement algérien. Il fait suite à d’autres initiatives similaires, comme le déploiement de plateformes numériques pour la publication des recherches scientifiques dans le domaine médical et la gestion des incubateurs universitaires. Avec ces nouvelles infrastructures, le CERIST vise à développer des solutions technologiques autonomes et performantes, en s’appuyant sur les avancées de la 4G et des logiciels open source comme Linux, OpenStack et Kubernetes.
Ces plateformes devraient constituer un levier de croissance pour l’Algérie en favorisant la recherche, l’entrepreneuriat et la création d’emplois. La plateforme cloud prévoit d’offrir des capacités avancées de stockage et de traitement des données, tandis que la plateforme dédiée aux drones favoriserait la recherche et les applications industrielles dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture et la surveillance. Quant à l’incubateur, il constitue un levier essentiel pour l’entrepreneuriat technologique, offrant aux start-up algériennes des outils et moyens pour innover et accéder aux marchés national et international.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Le marché des voitures de transport avec chauffeur (VTC) a connu un succès rapide en Tunisie. Cependant, la récente suspension des plateformes, notamment Bolt, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les chauffeurs et l'économie locale, créant ainsi une incertitude considérable.
Le lundi 24 mars, le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé la suspension des applications de taxi VTC dans le pays en raison d’une enquête pour blanchiment d’argent et fraude fiscale. Selon les autorités tunisiennes, les sociétés concernées opéraient sans licence légale et transféraient des fonds à l’étranger via des comptes bancaires non conformes à la réglementation locale. Bien que la société estonienne Bolt ne soit pas directement nommée dans le communiqué officiel, une source proche du dossier a confirmé à l'AFP qu'elle était la principale entreprise visée par cette décision.
Les chauffeurs de Bolt face à l'incertitude
Bolt, qui a débuté ses opérations en Tunisie en 2019, a rapidement capté une part importante du marché, notamment dans les grandes villes comme Tunis et Sfax. L’application a permis à des milliers de chauffeurs de devenir indépendants et de faire de cette activité leur source principale de revenus. Selon les estimations du secteur, plus de 5 000 chauffeurs étaient inscrits sur la plateforme en Tunisie. La suspension de l'application plonge ces travailleurs dans une situation d'incertitude, avec des risques d'aggravation du taux de chômage dans le pays. D'après l'Institut national de la statistique, le taux de chômage en Tunisie atteignait 16 % au troisième trimestre de 2024.
En outre, la majorité des chauffeurs de Bolt ne disposent pas d'une licence de taxi classique et ne peuvent pas se reconvertir facilement dans le secteur formel du transport. L'impact économique est également ressenti par ceux ayant investi dans des véhicules pour cette activité, avec des crédits souvent en cours de remboursement. De plus, la suspension de l’application crée un vide dans le secteur des transports urbains, où les alternatives, comme les taxis traditionnels, sont souvent critiquées pour leur manque de fiabilité ainsi que leur régulation.
L'impact sur les usagers et l’écosystème local
L’arrivée des VTC a permis de pallier les lacunes des services de transport public souvent insuffisants en Tunisie. De nombreux Tunisiens ont adopté les taxis sur commande pour leurs trajets quotidiens, attirés par leur fiabilité et leurs prix compétitifs. Ce secteur a ainsi répondu à un besoin croissant de transport de qualité, notamment dans les zones urbaines où les infrastructures publiques restent limitées.
L'arrêt des activités des VTC a des conséquences bien au-delà des usagers. Cette décision impacte l’ensemble de l’écosystème économique associé aux VTC. Les stations-service pourraient enregistrer une baisse de la consommation de carburant, tandis que les concessionnaires automobiles et les loueurs de véhicules risquent de perdre une clientèle précieuse. De plus, les petits entrepreneurs spécialisés dans des services annexes, tels que le lavage et la maintenance de véhicules, verront leurs activités réduire de manière significative.
Le vide juridique et les ambitions gouvernementales
La suspension de Bolt et les autres opérateurs met en lumière le manque de réglementation claire autour des applications de VTC en Tunisie. Contrairement à d'autres pays où des cadres juridiques ont été mis en place pour réguler ces plateformes, la Tunisie peine à établir des règles claires. Certains observateurs estiment que cette situation pourrait être utilisée par le gouvernement pour lancer une alternative locale. En janvier dernier, le gouvernement avait annoncé son intention de créer une application de VTC nationale, projet qui devrait être opérationnel d’ici la fin du premier semestre 2025, selon les autorités.
La réponse de Bolt
Dans un communiqué, Bolt a mis en avant son impact économique positif sur la Tunisie : plus de 10 millions d’euros investis en trois ans, une contribution significative à l’amélioration de la mobilité urbaine, et un rôle crucial dans l’emploi local. L’entreprise cite également une enquête selon laquelle 85 % des Tunisiens considèrent le transport à la demande comme un complément essentiel aux transports publics, avec une utilisation hebdomadaire par plus de la moitié de la population.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Les autorités kényanes affichent un intérêt particulier pour l’intelligence artificielle. Le pays a formé en février dernier un partenariat avec neuf autres, dont l’Allemagne, la France et la Suisse, pour une IA d'intérêt général.
Le gouvernement kényan prévoit de lancer la Stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA) pour la période 2025-2030, le jeudi 27 mars. Cette stratégie constitue une feuille de route pour les actions gouvernementales en matière d’IA au cours des cinq prochaines années. L’exécutif entend positionner le pays comme un leader de l’innovation en intelligence artificielle, aussi bien en Afrique qu’à l’échelle mondiale.
« La stratégie d’IA du Kenya est conçue pour faire du pays non seulement un acteur, mais un précurseur sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle, avec un accent particulier sur l’Afrique. Nous nous appuyons sur notre réputation de "Silicon Savannah" en mettant en place un cadre robuste qui privilégie l’innovation, la gouvernance éthique et la collaboration », a déclaré John Tanui (photo), secrétaire principal du département d'État des TIC et de l'Économie numérique au sein du ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique.
C’est en mai 2024 que le gouvernement kényan a lancé le processus d’élaboration de la stratégie nationale d’IA. Un groupe de travail national et un comité directeur ont été mis en place. S’en sont suivies des consultations impliquant les agences gouvernementales, les acteurs du secteur privé, le monde académique, la société civile, les communautés locales et les partenaires internationaux. Cela inclut l’Allemagne, l’Union européenne, le Canada, le Commonwealth et le Royaume-Uni.
Les initiatives prévues par la stratégie peuvent contribuer à accélérer les ambitions de transformation numérique à en croire le Département des affaires sociales et économiques des Nations unies (DAES). Dans son rapport « E-Government Survey 2024 », l’institution déclare : « Il est largement admis que les technologies d'IA peuvent améliorer les opérations du secteur public en remplaçant les tâches administratives par des processus automatisés, en augmentant l'efficacité et en éliminant les arriérés et les redondances. » Elle ajoute également que l’IA peut aider à atteindre les objectifs de développement durable.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Télécoms en Afrique : l’IA, catalyseur de modèles économiques innovants
Le lancement officiel du Conseil africain de l’IA annoncé pour avril
Les cyberattaques sont devenues une menace croissante à l’échelle mondiale, ciblant particuliers, entreprises et institutions financières. Face à l’essor des crimes en ligne, Interpol intensifie ses actions afin de démanteler les réseaux criminels et renforcer la cybersécurité.
Interpol, l'Organisation internationale de police criminelle, a annoncé le lundi 24 mars l’arrestation de 306 personnes et la saisie de près de 2000 appareils électroniques dans sept pays africains : l’Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie et l'Ouganda. Baptisée « Red Card » (Carton Rouge), cette opération, menée entre novembre 2024 et février 2025, visait à lutter contre les escroqueries aux services bancaires mobiles, les investissements frauduleux et les arnaques via des applications de messagerie. Plus de 5 000 victimes ont été recensées au cours des investigations.
« Le succès de l'opération Carton Rouge témoigne du pouvoir de la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité, qui ne connaît pas de frontières et peut avoir des effets dévastateurs sur les individus et les communautés. La récupération d'actifs et de dispositifs importants, ainsi que l'arrestation de personnes physiques essentielles, envoient un message fort aux cybercriminels, à savoir que leurs activités ne resteront pas impunies », a déclaré Neal Jetton, directeur de la cybercriminalité d'Interpol.
Cette opération intervient dans un contexte de recrudescence des cyberattaques et de multiplication des fraudes numériques, devenues de plus en plus sophistiquées. Au Nigeria, la police a arrêté 130 personnes, dont 113 ressortissants étrangers, impliquées dans des fraudes aux casinos en ligne et aux investissements. Afin de dissimuler leurs activités, les criminels convertissaient leurs gains en actifs numériques. L’enquête a conduit à la saisie de 26 véhicules, 16 maisons, 39 parcelles de terrain et 685 appareils.
Au Rwanda, l’opération a permis l’arrestation de 45 membres d’un réseau criminel spécialisé dans l’ingénierie sociale, qui a escroqué des victimes de plus de 305 000 dollars en 2024. Au total, 103 043 dollars ont été récupérés et 292 appareils saisis.
Ces chiffres témoignent de l’ampleur croissante de la menace et de la nécessité pour les États et les organisations internationales d’intensifier leurs actions pour endiguer ces activités illicites. Selon une étude de Cybersecurity Ventures, la montée en puissance de l’intelligence artificielle devrait encore aggraver la situation, avec une hausse estimée de 11 % des pertes mondiales, atteignant 10,5 milliards de dollars en 2025. En Afrique, la cybercriminalité coûterait chaque année environ 4 milliards de dollars à l’économie du continent, selon une estimation de l’Union africaine.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
En Afrique, les défis actuels de cybersécurité couvent de belles opportunités
Proposant par le passé ses services financiers via le mobile, avec le concours de partenaires bancaires, Quickpay SA s’adressera directement à ses clients, tout comme ses concurrents. La fintech espère s’étendre à de nouveaux marchés au sein de l’UEMOA autres que le Sénégal.
La fintech Quickpay a annoncé, le lundi 24 mars, l’obtention d’une licence d’établissement de monnaie électronique (EME) délivrée par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Filiale du groupe EDK, l'entreprise pourra désormais proposer des services financiers mobiles au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sans avoir besoin de banques partenaires, comme cela était le cas par le passé.
« Cet agrément renforce notre position en tant qu’acteur clé de l’inclusion financière et nous permet de mieux répondre aux besoins de nos utilisateurs, en leur offrant des services financiers adaptés. Cela contribue ainsi à l’inclusion financière des populations non bancarisées, soutenant de manière significative le développement économique du continent africain, et plus particulièrement du Sénégal », indique l’entreprise dans un communiqué.
Avec cette nouvelle licence, Quickpay rejoint un cercle restreint d’acteurs capables d’émettre et de gérer de la monnaie électronique de manière autonome, aux côtés de Wave, et d’Orange Finance Mobile qui dominent le marché au Sénégal. L’entrée de Quickpay en tant qu’EME agréé dans ce marché en pleine expansion pourrait dynamiser la concurrence et encourager l’innovation. Si Wave a su s’imposer grâce à une tarification agressive et une facilité d’utilisation inédite, et Orange Money grâce à son réseau étendu, Quickpay devra se différencier en proposant des services innovants à moindre coût et adaptés aux besoins locaux.
Selon un rapport de la BCEAO, le nombre de comptes de monnaie électronique dans l’UEMOA est passé de 94 millions en 2020 à 131 millions en 2021, soit une progression fulgurante de 39%. Au cours de la même période, le Sénégal a observé une augmentation de 63% des souscriptions, confirmant ainsi la demande croissante pour des services financiers dématérialisés.
Bien que le Sénégal affiche une adoption rapide des solutions fintech, une part importante de la population reste non bancarisée, et des disparités persistent, notamment en matière de genre. Selon le rapport de la GSMA « Le point sur le secteur : Les services de Mobile Money dans le monde, 2024 », près de 30% des femmes au Sénégal n’ont pas encore de compte de mobile money, alors que l’adoption de ce service est quasi universelle chez les hommes. Cette fracture numérique constitue un défi majeur que les acteurs du secteur, dont Quickpay, devront relever afin d’assurer une inclusion financière véritablement équitable.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
PayJustNow propose un paiement échelonné via son application mobile
Face aux enjeux croissants de sécurité urbaine, de nombreuses villes explorent des solutions technologiques avancées. La vidéosurveillance intelligente émerge comme un outil clé pour moderniser la gestion des espaces publics et garantir la sécurité des citoyens.
Le marché mondial de la vidéosurveillance intelligente connaît une croissance rapide, portée par les avancées technologiques en reconnaissance faciale et en analyse automatisée des données. Selon un rapport de Mordor Intelligence, la taille du marché mondial des systèmes de vidéosurveillance est estimée à 81,68 milliards $ en 2024 et devrait atteindre 145,38 milliards $ d’ici 2029, avec un taux de croissance de 12,22 % durant cette période. Plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et les Seychelles, ont récemment annoncé des investissements dans ces technologies pour renforcer la sécurité urbaine et optimiser la gestion des espaces publics.
Dans cette dynamique, le Maroc s’apprête à franchir une étape importante avec l’installation de 4 000 caméras intelligentes à Rabat d’ici la fin de l’année. Ce projet, piloté par la société publique Rabat Région Aménagements, bénéficie d’un budget global d’environ 100 millions de dirhams (10,4 millions $). Deux entreprises ont été sélectionnées pour sa mise en œuvre : Finatech Group, chargé de l’installation des centres de commandement et de collecte des données, et Alomra Group International, responsable du déploiement des caméras. Ces dispositifs intégreront des technologies avancées comme la reconnaissance faciale et la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique du royaume et sa préparation à des événements internationaux majeurs. En tant qu’organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et co-organisateur de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, le Maroc renforce ses infrastructures pour optimiser la sécurité et mieux gérer les flux de population. Ce choix technologique reflète une tendance continentale, où plusieurs pays adoptent la vidéosurveillance intelligente comme levier de modernisation urbaine.
Si les avantages en matière de lutte contre la criminalité et de fluidification du trafic sont souvent mis en avant, ces technologies soulèvent aussi des questions sur la protection des données personnelles et le respect des libertés individuelles. La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) a ainsi lancé une série d’auditions pour encadrer leur usage et garantir le respect de la loi 09-08, qui régit la protection des données personnelles au Maroc. L’enjeu est de trouver un équilibre entre innovation sécuritaire et préservation des droits des citoyens, alors que le Maroc franchit un cap dans la gestion intelligente de ses villes.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Le Sénégal s'oriente vers un transport intelligent pour une mobilité sécurisée
Le Ghana possède l’un des écosystèmes de start-up les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. Il abrite des jeunes pousses innovantes comme Mpharma, CarePoint, Zeepay, Complete Farmer et Farmerline.
Le pays fait un pas de plus vers la finalisation de sa loi sur les start-up et l’innovation. La semaine dernière, les acteurs de l’écosystème ont soumis des documents clés à Samuel Nartey George (photo, au centre), ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation.
Les documents présentés comprennent un plan de travail et une feuille de route pour la rédaction de l’instrument juridique, définissant les étapes stratégiques menant à l’achèvement du projet de loi. « La soumission de ces documents marque une étape significative dans l’élaboration du cadre politique qui renforcera les opportunités pour les start-up, consolidera l’écosystème de l’innovation et encouragera l’entrepreneuriat numérique au Ghana », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur Facebook.
En 2020, le ministère du Développement des entreprises, en collaboration avec le secteur privé, a mis en place un comité chargé de rédiger et de promouvoir l’adoption du projet de loi sur les start-up. Suite à des consultations avec les parties prenantes, le comité a élaboré un projet de loi, qui a depuis fait l’objet de multiples révisions. Selon le ministère de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, l’objectif est d’activer le processus d’examen d’ici mai 2025, en vue de sa présentation à l'Assemblée nationale avant la prochaine session de pause parlementaire.
Une fois finalisée et mise en œuvre, la loi visera à « promouvoir la créativité, l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies en vue de générer une valeur ajoutée substantielle et d’améliorer la compétitivité aux niveaux international, régional et national ». Elle inclut, entre autres, la création de l’Agence de l’innovation et des start-up du Ghana, l’instauration d’un fonds de soutien aux start-up et des exonérations fiscales.
L’écosystème des start-up au Ghana est en pleine expansion, soutenu par des investissements directs étrangers, du mentorat, des formations et diverses autres formes d’appui, selon StartupBlink. Dans son rapport « Global Startup Ecosystem Index 2024 », l’organisation classe le Ghana au 4ᵉ rang en Afrique de l’Ouest et au 88ᵉ rang mondial. Ce positionnement repose en grande partie sur Accra, qui occupe la 268ᵉ place parmi les 1 000 villes répertoriées, avec des start-up telles que Mpharma, CarePoint, Zeepay, Complete Farmer et Farmerline.
StartupBlink souligne que l’augmentation du nombre de femmes fondatrices pourrait devenir un moteur de croissance pour l’écosystème. Toutefois, des défis subsistent, notamment le manque de ressources pour le renforcement des capacités et des clauses d’incorporation peu attractives. « En définitive, la scène des start-up au Ghana est encore jeune et dispose d’un fort potentiel d’évolution », conclut l’organisation.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Le Ghana veut renforcer sa coopération avec l’Allemagne dans le domaine du numérique
Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du digital en Afrique, ainsi que leurs implications.
Madagascar lance officiellement la numérisation de ses hôpitaux
Madagascar a lancé la numérisation de ses hôpitaux pour améliorer la gouvernance et la transparence. Les priorités incluent l'optimisation du parcours et de la prise en charge des patients, conformément au Plan stratégique quinquennal du numérique 2023-2028 visant à faire du pays un acteur majeur de l’économie numérique en Afrique.
Madagascar lance officiellement la numérisation de ses hôpitaux
RDC : un plan de 500 millions $ pour connecter 30 millions de personnes à Internet
La République démocratique du Congo a signé un accord de 500 millions de dollars avec l'Agence française de développement et la Banque mondiale pour améliorer l'accès à Internet. Ce projet vise à connecter 30 millions de Congolais en étendant la connectivité nationale, en réduisant les coûts et en modernisant la ville de Boma, touchée par une crise économique liée au ralentissement des activités portuaires.
RDC : un plan de 500 millions $ pour connecter 30 millions de personnes à Internet
Cloudoor et Orange lancent DOOR, un cloud souverain pour l’Afrique
Cloudoor et le Groupement Orange Services ont lancé Door, un cloud souverain 100% africain, pour répondre aux besoins des entreprises locales. Cette plateforme offre une alternative aux infrastructures cloud étrangères, garantissant une sécurité renforcée et une conformité stricte aux réglementations nationales et régionales sur la gestion des données sensibles.
Cloudoor et Orange lancent DOOR, un cloud souverain pour l’Afrique
Le Burkina Faso investit près de 30 millions $ pour accélérer sa transition numérique
Le gouvernement burkinabé a investi plus de 18 milliards FCFA (environ 30 millions de dollars) dans le développement des infrastructures numériques. Ces investissements ont permis d'étendre les réseaux de communication électronique à 44 nouvelles localités, d'interconnecter 104 bâtiments supplémentaires au Réseau informatique national de l'administration publique (RESINA), portant le total à 2 947, et de lancer la construction de deux mini datacenters pour renforcer la souveraineté numérique du pays.
Le Burkina Faso investit près de 30 millions $ pour accélérer sa transition numérique
Le Nigeria prépare un fonds de 40 millions $ pour les start-up technologiques
Le gouvernement nigérian prépare un fonds de 40 millions de dollars, financé par l'Agence japonaise de coopération internationale et l'Autorité souveraine d'investissement du Nigeria, pour soutenir les start-up technologiques en phase de démarrage. Cette initiative vise à renforcer l'écosystème entrepreneurial du pays et à réduire la dépendance des jeunes entreprises aux investisseurs privés.
Le Nigeria prépare un fonds de 40 millions $ pour les start-up technologiques
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Cette initiative est issue des « Mali Digital Awards », une compétition digitale annuelle qui récompense les meilleures solutions digitales dans le pays.
Le gouvernement malien a inauguré, le jeudi 20 mars, le « Mali Digital Accélérateur », un programme visant à soutenir le développement de l’écosystème technologique national. Plus concrètement, il fournira aux start-up un accompagnement adapté, des financements stratégiques et un accès privilégié aux marchés.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition des autorités maliennes de bâtir un Mali numérique fort et résilient, en utilisant le numérique comme levier de croissance économique, de modernisation et de prospérité. À travers ce programme, le gouvernement vise à faire émerger des leaders du digital « Made in Mali ».
Selon le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, le programme permettra de résoudre les principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur. Il s’agit notamment du manque de financement, de l’absence de mentorat et des difficultés d’accès aux infrastructures.
La Société financière internationale (IFC) partage cet avis, soutenant que les accélérateurs peuvent révéler le potentiel des start-up sur les marchés émergents. « Les accélérateurs recherchent des entrepreneurs à fort potentiel de croissance et leur offrent formation, mentorat et mise en réseau, souvent accompagnés d'un capital d'amorçage. Ils aident les entrepreneurs à se développer plus rapidement ou à reconnaître lorsque leurs idées ne sont pas viables, les incitant ainsi à pivoter ou à quitter le marché. Une participation réussie à des programmes d’accélération reconnus constitue également un gage de qualité pour les investisseurs », a déclaré l’institution de Bretton Woods dans un rapport publié en février 2025.
Cependant, l’IFC souligne que, pour être efficaces dans les pays à faible revenu, les accélérateurs doivent avoir des incitations alignées sur les conditions du marché local. Dans ce cadre, l’institution recommande aux accélérateurs des pays les moins développés, avec des marchés financiers émergents, de s’intégrer dans des réseaux d'investissement régionaux. Elle préconise également le renforcement des connexions avec le secteur privé local, tout en nourrissant les réseaux d'investissement providentiel et les fonds de capital-risque pour les pays à revenu intermédiaire inférieur.
« Les accélérateurs peuvent se concentrer sur la spécialisation et l'échelle dans les marchés émergents plus développés, en créant des programmes spécifiques à chaque secteur, en construisant des réseaux transfrontaliers pour l'expansion des marchés et en connectant les start-up locales aux chaînes de valeur mondiales », ajoute l’IFC.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Mali : les autorités veulent créer une agence pour accélérer la numérisation des actes civils
Mali : Livrado facilite l’accès aux restaurants avec son application mobile
Le Mali lance deux plateformes numériques pour les paiements et le foncier
Le Nigeria abrite un écosystème tech parmi les plus dynamiques d'Afrique. Cependant, le ralentissement du financement commence à freiner l’essor des start-up. À travers de nouvelles initiatives, le gouvernement entend stimuler l’innovation et offrir un soutien essentiel aux jeunes pousses.
Le gouvernement nigérian travaille au lancement d'un fonds de 40 millions de dollars pour soutenir les start-up technologiques en phase de démarrage. Cette initiative vise à renforcer l'écosystème entrepreneurial du pays et à réduire la dépendance des jeunes entreprises aux investisseurs privés.
Le fonds sera financé à parts égales par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l'Autorité souveraine d'investissement du Nigeria (NSIA), gestionnaire du fonds souverain national. Kashifu Inuwa Abdullahi, directeur de la NITDA, a confirmé que l'accord final serait signé dans le mois à venir.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la loi nigériane sur les start-up, connue sous le nom de « Nigeria Startup Act », adoptée en octobre 2022. Cette loi vise à offrir un environnement favorable aux start-up en leur accordant des incitations fiscales et un soutien financier. Parmi les mesures phares, un fonds annuel de 10 milliards de nairas (environ 8,6 millions de dollars) a été mis en place pour financer les start-up labellisées, sous forme de fonds d’amorçage, de subventions ou de prêts.
Selon le média Disrupt Africa, entre janvier 2015 et août 2022, l'écosystème des start-up nigérianes a connu une croissance impressionnante, attirant plus de 2 milliards de dollars d'investissements, plaçant le pays en tête de l'Afrique. Des entreprises telles que Flutterwave, Andela et Opay ont atteint des valorisations de plusieurs milliards de dollars, témoignant de l'essor du secteur. Cependant, en 2023, les levées de fonds ont chuté à 224 millions de dollars, contre 531 millions de dollars en 2022 et plus d’un milliard en 2021. Cette baisse illustre la nécessité d'une intervention publique pour revitaliser l'écosystème technologique en réponse à la frilosité des investisseurs.
Le nouveau fonds représente une avancée décisive pour le Nigeria, qui cherche à encourager davantage d'innovations locales. Actuellement, environ 12 948 entreprises sont enregistrées comme start-up, bénéficiant notamment d’une exonération fiscale de trois ans. Toutefois, un manque de sensibilisation aux avantages de la loi persiste, et le gouvernement prévoit une vaste campagne d’information à travers le pays.
En facilitant l'accès au financement, ce fonds pourrait non seulement renforcer le soutien aux start-up existantes, mais aussi stimuler la création de nouvelles entreprises technologiques, consolidant ainsi la position du Nigeria en tant que leader africain de l'innovation numérique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
LemFi facilite l’envoi de fonds d’Europe et d’Amérique du Nord vers l’Afrique