L’UNESCO a déjà soutenu la numérisation de l’éducation dans plusieurs pays africains depuis 2015 par le biais de ce programme. Il s’agit, entre autres, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana.
Le gouvernement namibien s’est associé à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) afin de numériser l’éducation. L’initiative vise à intégrer les technologies numériques dans le système éducatif national afin de l’améliorer.
Officiellement lancée le mercredi 12 mars, elle s’inscrit dans la troisième phase du programme « ICT Transforming Education in Africa – Phase III », initié en 2015 par l’UNESCO en partenariat avec le Korean Funds-in-Trust (KFIT). Ce programme exploite les TIC pour le développement de l’éducation en Afrique subsaharienne.
En Namibie, le projet sera mis en œuvre par l’Institut national de développement de l’éducation (NIED). Il comprend la création d’une plateforme numérique nationale avec des contenus alignés sur le programme scolaire, la formation aux compétences numériques pour les enseignants et les apprenants, ainsi que l’élaboration d’une politique globale sur l’usage des TIC dans l’éducation.
Le gouvernement namibien considère les TIC comme un levier clé de transformation de l’éducation, identifié dans le projet de charte 2023-2030 issu de la conférence nationale sur l'éducation de 2022. Une évaluation des besoins, menée entre juin et août 2024, a révélé plusieurs défis à relever, notamment l’accessibilité aux ressources d’apprentissage numériques, les compétences numériques des enseignants et le cadre réglementaire encadrant l’usage des TIC dans les écoles.
« La nature dynamique de la technologie exige une adaptation et une innovation constantes. Pour exploiter pleinement le potentiel des TIC dans l'enseignement et l'apprentissage, nous devons nous appuyer sur nos acquis et combler les lacunes existantes. Ce projet nous offre une occasion unique d’accélérer la transformation numérique de l’éducation », a déclaré Anna Nghipondoka, ministre de l’Éducation, des Arts et de la Culture.
Cependant, la numérisation de l’éducation repose sur un accès généralisé à Internet, aussi bien dans les établissements scolaires qu’au domicile des élèves et des enseignants. Actuellement, 62,2 % de la population namibienne estimée à environ 2,9 millions dispose d’une connexion Internet, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). L’organisation précise que 63,2 % des foyers sont connectés. Néanmoins, ce chiffre peut inclure des ménages où un seul membre dispose d’un abonnement, y compris mobile.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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