Les autorités nigériennes comptent sur la transformation numérique pour impulser le son développement socioéconomique du pays. L’exécutif veut notamment renforcer l’infrastructure télécoms nationale.

La construction du centre de données national du Niger en est à 13% de réalisation et devrait achevée d’ici le 30 septembre. Le projet, dont le coût total s’élève à 9 milliards FCFA (environ 14,3 millions USD), a été évoqué cette semaine par le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique, Sidi Mohamed Raliou, lors d’un passage à la télévision nationale consacré au bilan de son activité.

 

S’il n’a pas donné de précisions sur les capacités et caractéristiques techniques de l’infrastructure appelée à stocker et sécuriser les données publiques du pays, on sait toutefois qu’elle est de niveau Tier 3 selon les standards d’Uptime Institute qui mesure la redondance et la disponibilité annuelle des infrastructures numériques. Elle est donc censée intégrer plusieurs voies d’alimentation et de refroidissement, réduisant ainsi l’indisponibilité à 1,6 heure par an.

Une fois finalisé, le datacenter contribuera à renforcer l’infrastructure numérique du Niger, nécessaire à la transformation digitale. Le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES) attribue au pays un score de 0,1578 sur 1 à l’indice de l’infrastructure télécoms qui fait partie de l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI). Pour ce dernier indicateur, le Niger affiche un score de 0,2116 sur 1, se positionnant à 187e place mondiale sur 193. C’est en dessous des moyennes en Afrique de l’Ouest (0,3957), en Afrique (0,4247) et dans le monde (0,6382).

Au-delà du centre de données, le pays sahélien doit prendre des mesures pour accélérer la couverture et l’adoption des TIC. L’Union internationale des télécommunications (UIT) estime en effet que les réseaux 3G et 4G y couvrent respectivement 24% et 17,5% de la population, contre 92% pour la 2G. Les données de DataReportal montrent également que le Niger comptait 4,69 millions d’abonnés à Internet au début de l’année 2024, pour un taux de pénétration de 16,9%. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile était quant à lui de 59,4%. 

Isaac K. Kassouwi

Editing : Feriol Bewa

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Posted On dimanche, 02 mars 2025 07:40 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du digital en Afrique, ainsi que leurs implications.

Le Sénégal s’engage pour l’éducation numérique avec Sonatel

Le mardi 11 mars 2025, le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal et la Fondation Sonatel ont signé un protocole d'accord pour moderniser les infrastructures scolaires et promouvoir l'éducation numérique. Ce partenariat inclut le programme « Écoles Numériques » pour 120 écoles élémentaires et la formation de 500 femmes au marketing digital dans 7 Maisons digitales, renforçant ainsi l'inclusion numérique et l'égalité des chances.

Le Sénégal s’engage pour l’éducation numérique avec Sonatel

La Côte d'Ivoire crée un Comité de labellisation des start-up numériques

La Côte d’Ivoire a mis en place un comité de labellisation des start-up numériques pour favoriser leur structuration et leur croissance. Cette initiative vise à offrir aux jeunes entreprises innovantes un cadre officiel, des avantages fiscaux et un accès facilité aux financements, contribuant ainsi à dynamiser l’écosystème tech du pays.

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Cameroun : l’UE finance des projets numériques à hauteur de 2,1 millions de dollars

L’Union européenne finance des projets numériques au Cameroun à hauteur de 2,1 millions de dollars. Cette initiative vise à soutenir l'innovation technologique et la modernisation des services publics. Les fonds serviront notamment à renforcer l'infrastructure numérique et à améliorer l'accès aux services digitaux, contribuant ainsi à l’inclusion numérique et au développement économique du pays.

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Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

Le Burkina Faso intègre l’intelligence artificielle dans sa stratégie de développement technologique. Le pays prévoit d’exploiter l’IA pour moderniser divers secteurs, notamment l’éducation, la santé et l’agriculture. Cette initiative vise à renforcer l'innovation, améliorer l'efficacité des services publics et stimuler la transformation numérique pour un développement socio-économique durable.

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La Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie de l’IA et de la gouvernance des données 

La Côte d'Ivoire a présenté sa stratégie nationale sur l'intelligence artificielle et la gouvernance des données. Ce plan vise à encadrer l'usage de l'IA, renforcer la gestion des données et favoriser l’innovation technologique. L’initiative s'inscrit dans la volonté du pays de stimuler son économie numérique et d'améliorer l’efficacité des services publics.

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Posted On samedi, 01 mars 2025 09:43 Written by

Avec l'accélération de la transformation numérique en Afrique, les coopérations entre pays deviennent cruciales. Elles permettent de faciliter l'accès aux technologies, d'optimiser les ressources et d'encourager l'innovation.

La Banque du Ghana (BoG) et la Banque nationale du Rwanda (NBR) ont signé, le mardi 25 février, un protocole d’accord lors du Forum des technologies financières inclusives, récemment tenu au Rwanda. Cet accord vise à mettre en place un système de « passeports de licence », permettant aux fintech respectant les régulations de fonctionner librement dans les deux pays, facilitant ainsi leur expansion tout en réduisant les obstacles réglementaires.

« La signature de ce mémorandum d’accord réaffirme notre engagement en faveur de la création d’un marché africain intégré. Il offre la possibilité d'améliorer les conditions de vie de nos citoyens et ouvre de nouvelles perspectives pour un environnement propice à l’innovation et à l’investissement dans les technologies financières, au bénéfice final de nos économies, en particulier des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) », a déclaré Johnson Asiama, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Ghana.

Ce partenariat s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer l’écosystème fintech en Afrique et à promouvoir l'intégration économique régionale. Le Rwanda, qui prévoit d'attirer 300 fintech d’ici 2029, de créer 7500 emplois directs et d'attirer 200 millions de dollars d'investissements, a récemment lancé une Stratégie nationale Fintech ainsi qu’un système national de paiement numérique. De son côté, le Ghana, acteur majeur dans le domaine des technologies financières, s’efforce d'optimiser ses infrastructures de paiement et d'encourager les initiatives innovantes.

En facilitant l'intégration des services financiers numériques, cet accord joue un rôle clé dans la concrétisation de la vision de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et dans l'accélération de la transformation numérique du continent. Alors que le secteur fintech connaît une expansion rapide, l'Afrique pourrait émerger en tant que hub mondial de la fintech, à condition de surmonter les défis liés à la numérisation et à l'inclusion financière. En 2024, les fintech africaines ont levé 1,034 milliard de dollars, représentant 47 % du total des fonds récoltés par les start-up du continent, contre 42 % en 2023, selon les données d’Africa: The Big Deal.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 28 février 2025 12:25 Written by

La souveraineté numérique est un axe clé de la stratégie de développement du Burkina Faso. Pour la renforcer, le pays mise sur la production locale d’équipements technologiques afin de réduire sa dépendance aux importations.

Le gouvernement burkinabè a annoncé, le mercredi 26 février, la signature d’un accord-cadre avec la société Horizon Industries, spécialisée dans la fabrication de matériels informatiques. D’une durée de quatre ans, cet accord porte sur la fourniture d'équipements tels que des ordinateurs portables, des ordinateurs de bureau standard et all-in-one, des tablettes et des téléphones portables destinés à l’administration publique.

 

Selon le ministre de l'Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo (photo, à droite), cet accord vise à promouvoir le développement endogène en soutenant les entreprises privées burkinabè. Il concerne exclusivement les ordinateurs assemblés localement et pourrait être révisé en fonction de l’implantation d’autres entreprises spécialisées dans le même domaine.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à renforcer l’autonomie technologique du pays tout en soutenant l’industrie locale. Elle fait suite à la décision du Conseil des ministres du 19 février, qui avait déjà officialisé le choix d’Horizon Industries. L’entreprise, installée au Burkina Faso depuis avril 2022, est détenue à hauteur de 35 % par l’État via le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES).

Ce partenariat représente une opportunité stratégique pour le Burkina Faso. Il contribue à la création d’emplois dans le secteur technologique, favorise la montée en compétences des travailleurs burkinabè et participe à l’émergence d’un écosystème numérique national. En développant la production locale d’équipements essentiels, il renforce la souveraineté numérique du pays tout en réduisant sa dépendance aux importations et aux fluctuations du marché international.

Avec cet accord, le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans sa transformation numérique, en s’appuyant sur une industrie technologique émergente capable d’accompagner le développement du pays et de répondre aux besoins croissants en équipements numériques.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On vendredi, 28 février 2025 06:13 Written by

La transformation numérique est une priorité des autorités tanzaniennes pour stimuler le développement socioéconomique. L'atteinte des objectifs dans ce domaine passe par l'élargissement de l'accès des populations aux services numériques.

Le gouvernement veut soutenir le développement de l’industrie locale d’équipements TIC, comme les téléphones, les ordinateurs et les tablettes. C’est ce qu’a déclaré Nkundwe Mwasaga (photo, au centre), directeur général de la Commission des TIC (ICTC), lors de sa visite la semaine dernière à l'usine Tanztech Electronics Limited à Arusha. Cela pourrait faciliter l’accès des populations à ces appareils nécessaires pour accéder aux services numériques.

Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), l’accès aux smartphones représente l’un des principaux freins à l’adoption de l’Internet mobile dans le monde. L’organisation estime qu’en 2023, 40 millions de Tanzaniens n’étaient pas du tout connectés à l’Internet mobile, alors que la population du pays atteignait 67,4 millions, d’après la Banque mondiale. Les statistiques officielles indiquent que la Tanzanie comptait 47,85 millions d'internautes mobiles fin décembre 2024. Toutefois, ce chiffre représente le nombre de cartes SIM utilisées pour accéder au service, sachant qu’une personne peut en posséder plusieurs.

« La présidente [Samia Suluhu, Ndlr] nous a donné pour mission de rechercher des investisseurs prêts à établir des usines de production d’équipements TIC en Tanzanie, afin que nous puissions collaborer pour faire avancer l’agenda de l’économie numérique », a déclaré M. Mwasaga. Il a ajouté que l’ICTC travaillera avec les investisseurs pour garantir que les produits fabriqués localement soient compétitifs et donc abordables pour la population.

Il convient de rappeler que pour atteindre ces objectifs, le gouvernement doit relever les défis auxquels est confrontée l’industrie locale d’équipements TIC. Gurveer Hans, directeur général de Tanztech Electronics Limited, a mis l’accent sur la nécessité de réduire la pression fiscale tout au long de la chaîne de production et de distribution en Tanzanie. « Nous importons des matières premières de nos partenaires en Chine, mais nous sommes accablés par des taxes élevées, ce qui rend nos produits plus chers pour les consommateurs », a-t-il expliqué.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 14:46 Written by

Avec l'augmentation de la connectivité numérique en Afrique et dans le monde, les compétences en TIC sont de plus en plus demandées. Le Maroc, conscient de l'importance de cette évolution, met en place des initiatives stratégiques pour former ses jeunes aux métiers du numérique.

Samsung Electronics Maghreb Arab, filiale marocaine de l’entreprise coréenne de technologie Samsung, et le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports ont signé le mercredi 26 février un avenant à leur convention de partenariat, marquant une avancée significative dans leur collaboration pour l’éducation numérique au Maroc. L’initiative vise à soutenir davantage le développement éducatif et à préparer les jeunes générations à relever les défis technologiques de demain.

« Samsung s’engage à soutenir l’éducation et l’innovation au Maroc, et nous sommes ravis de renforcer notre partenariat avec le ministère de l’Éducation Nationale. En intégrant l’intelligence artificielle au Samsung Innovation Campus et en lançant le Hackathon National, nous souhaitons offrir aux jeunes Marocains des opportunités d’explorer et de développer leurs compétences dans les domaines technologiques d’avenir », a déclaré Hee Young Hong, président de Samsung Electronics Maghreb Arab.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une collaboration établie l'année dernière, visant à renforcer l'éducation numérique au Maroc à travers le programme Samsung Innovation Campus qui propose une formation aux TIC pour les jeunes qui veulent trouver un emploi dans le monde en constante évolution de la technologie. Le programme a déjà permis de former 780 enseignants et 1273 bénéficiaires ont participé à des sessions de formation en programmation Python, dispensées à l’échelle nationale.

Pour le gouvernement marocain, il s’agit d’un pas de plus dans la réalisation des objectifs de la Stratégie Maroc Digital 2030, lancée en septembre dernier. Cette stratégie ambitionne de former 100 000 jeunes par an dans les métiers du numérique, avec pour objectif de créer 240 000 emplois dans le secteur numérique d’ici 2030, répondant ainsi aux besoins croissants de compétences.

Selon le nouveau rapport de la Brookings Institution, intitulé « Foresight Africa 2025-2030 », à l'horizon 2030, 230 millions d'emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne. Le document anticipe jusqu’à 650 millions d’opportunités de formation aux compétences numériques, représentant un marché potentiel de 130 milliards de dollars. Cette dynamique souligne l'importance des initiatives comme celle de Samsung, qui vise à doter les jeunes Marocains des capacités nécessaires pour devenir les leaders et innovateurs de demain.

Cet avenant dans la collaboration entre Samsung et le ministère de l'Éducation représente une opportunité prometteuse pour l'éducation numérique au Maroc. En renforçant les compétences des enseignants et en fournissant aux étudiants les outils nécessaires pour exceller, cette initiative pourrait contribuer au développement des communautés locales et à l'économie numérique mondiale.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 12:59 Written by

Les autorités camerounaises ont choisi de confier les solutions de paiement pour tous les jeux en ligne à un seul opérateur économique. Si cette mesure se justifie par des raisons de sécurité concernant les jeux de hasard et d'argent, elle provoque également des impacts négatifs dans le secteur émergent du jeu vidéo africain.

Jeune entrepreneur camerounais reconnu à l’international parmi les plus brillants, fondateur et dirigeant du premier studio de jeux vidéo professionnel en Afrique centrale (Kiro’o Games), avec pour particularité de promouvoir les valeurs africaines par le divertissement, Olivier Madiba explique à Investir au Cameroun, les conséquences dommageables de cette décision du gouvernement camerounais sur l’activité de son studio.

Investir au Cameroun : Tu as fait un post sur Twitter où tu expliquais que la décision des autorités, notamment de l'administration en charge des questions intérieures et de la sécurité, de confier l'exclusivité des connexions de paiement sur les jeux en ligne à une seule entreprise, celle qui propose le produit InTouch, a directement perturbé tes services. Peux-tu expliquer concrètement comment, en tant qu'acteur de l'économie réelle, tu fournis des services de jeux en ligne (de divertissement, et non de paris ou de hasard) et comment cette décision a impacté tes activités ?

Olivier Madiba : La note du Ministère en charge de l'administration territoriale avait, je pense, pour cible principale les jeux de hasard et la loterie en ligne. Toutefois, comme l'expression légale « Jeux en ligne » a été utilisée, nous, les acteurs du jeu vidéo qui sommes du domaine culturel et du divertissement, sommes impactés injustement.

Il faut bien comprendre que nous rendons un service de divertissement associé à la culture. Nous permettons à des amoureux du jeu vidéo d'avoir une offre compétitive qui leur permet de se distraire avec des repères culturels inspirés d'Afrique. C'est notre contribution à un marché dominé par des modèles occidentaux ou asiatiques, notamment japonais. Par contre, le jeu de hasard ou la loterie est un pari financier qui peut rapporter des gains en argent et oui, cela peut servir d’instrument pour le blanchiment des capitaux.

« Suite à cette décision, nous nous retrouvons contraints de changer de fournisseur en 3 semaines à peine, alors que ça nous a pris des années pour arriver à avoir des paiements stables avec notre fournisseur actuel. »

Suite à cette décision, nous nous retrouvons contraints de changer de fournisseur en 3 semaines à peine, alors que ça nous a pris des années pour arriver à avoir des paiements stables avec notre fournisseur actuel, vu que les agrégateurs de paiement sont certes nombreux mais très peu stables et qu’il nous fallait séparer le bon grain de l’ivraie quasiment au cas par cas, avec ce que ça nous a coûté en termes de frais de R&D (Recherches et Développement).  A peine sortis de cette impasse, nous forcer aujourd’hui à n’utiliser qu’un opérateur unique est critique pour notre économie digitale en ce sens que cet opérateur se retrouverait de fait en situation de monopole et par conséquent, libre de nous dicter sa loi là où ça fait le plus mal : les rentrées d’argent.

Pour vous donner une petite illustration, depuis une dizaine de jours nous n'avons plus aucun paiement de nos clients (après le mal de fou que nous nous donnons pour les trouver) non seulement sur le jeu vidéo mais TOUTES nos activités crossmedia (cahier de coloriage, bandes dessinées, Rebuntu, etc.). Ce sont des conséquences que le gouvernement aurait dû anticiper ; La procédure pour aller chez INTOUCH est évidemment longue (malgré la bonne volonté de leurs équipe). Pour une startup comme la nôtre, si nous étions dépendants à 100% du marché camerounais, une telle décision pourrait nous conduire tout droit au dépôt de bilan. Pourtant, comme je le dis souvent, cet emploi je l'ai créé de toutes pièces ainsi que celui de mes équipes.

Investir au Cameroun : Pourquoi est-il essentiel de ne pas créer une situation d'exclusivité sur ce type de services fintech ? Le président lui-même a encouragé le soutien à l'innovation numérique, alors pourquoi est-ce crucial de maintenir une ligne concurrentielle dans ce secteur, en particulier dans l'économie numérique ?

Olivier Madiba : Sachant que le paiement en ligne se fait au moins à 80% par Mobile Money en Afrique francophone si je ne m’abuse, il est essentiel d’éviter cette situation de monopole pour au moins deux raisons :

Premièrement, la plupart des fintech agrégateurs Mobile Money ont pour gros clients justement les opérateurs de jeux de hasard en ligne (loterie, paris sportifs et autres jeux d'argent en ligne). Leurs retirer ce segment de clientèle, c'est leur demander de renoncer à une part importante de leurs sources de revenus, ce qui ne sera certainement pas sans conséquence sur la survie de leur activité ainsi que des emplois qui vont avec.

« La compétition entre ces fintechs est la clé qui garantit un bon service car tout client comme Kiro’o Games a déjà changé d'agrégateur au moins 2 ou 3 fois, ou en utilise plusieurs à la fois pour assurer un service stable. »

Deuxièmement, la compétition entre ces fintechs est la clé qui garantit un bon service car tout client comme Kiro’o Games a déjà changé d'agrégateur au moins 2 ou 3 fois, ou en utilise plusieurs à la fois pour assurer un service stable. Une situation de monopole détruira immédiatement cette garantie, par conséquent la confiance des clients que tout l’écosystème numérique bâti depuis de longues années.

Investir au Cameroun : Est-ce que tu comprends l'argument de sécurisation avancé par le gouvernement pour justifier cette décision ? Il semble que les autorités ne mesurent pas toujours toutes les conséquences que cela peut avoir sur la chaîne de valeur des produits numériques. D'après ton expérience et les échanges que tu as pu avoir avec des experts du secteur, vois-tu des alternatives à cette exclusivité donnée à un seul opérateur ?

Olivier Madiba : Nous comprenons et soutenons la décision de fond du gouvernement pour contrôler et tracer les finances liés aux jeux de hasard en ligne. Toutefois, nous pensons qu'une telle décision doit se prendre en discutant avec des acteurs clés comprenant l’écosystème pour maintenir une certaine harmonie dans la chaîne de valeurs et anticiper sur les conséquences.

De plus, la différence entre nous (acteurs du jeu vidéo) et les jeux de hasard ou la loterie est que, dans notre cas, des joueurs paient en échange d’un service de divertissement sur lequel ils ont le contrôle, tandis que dans l’autre cas, des joueurs paient en échange de l’espérance incertaine d’un gain financier sur lequel ils n’ont quasiment aucun contrôle. C’est d’ailleurs à cause de cette différence fondamentale que dans le cas des jeux de hasard, vous aurez besoin d’une licence pour exercer tandis que dans notre cas, non.

Concrètement, le gouvernement peut donner une liste de conditions auxquelles un agrégateur doit se conformer pour collecter l'argent des jeux de hasard en ligne ou même simplement des jeux en ligne. Parmi ces conditions on a le fait de souscrire à des audits gouvernementaux bien solides ou d’établir des protocoles de surveillance ou de contrôle comme ça se fait déjà avec les banques. Le gouvernement doit aussi préciser « Jeux de hasard en ligne » pour éviter l'amalgame qui plonge les simples jeux de divertissement en ligne et autres activités similaires dans la même régulation.

« Cette décision devait être prise en concertation, avec le ministère en charge des finances et celui des postes et télécommunication qui ont le plus travaillé à mettre ensemble la finance et la tech au Cameroun. »

De plus nous pensons aussi que cette décision devait être prise en concertation, avec le ministère en charge des finances et celui des postes et télécommunication qui ont le plus travaillé à mettre ensemble la finance et la tech au Cameroun et qui auraient apporté le champ d'expérience supplémentaire à celui qui a été mis à contribution pour la prise de cette décision. Ces deux ministères auraient certainement anticipé davantage sur les implications possibles, ainsi que des mesures à prendre en conséquence.

Investir au Cameroun : Dans le milieu des fintechs, comment cette décision est-elle perçue ? Est-ce que cela crée une incertitude sur le cadre réglementaire, qui pourrait rendre les investisseurs plus frileux ? L'Afrique centrale, et notamment le Cameroun, attire déjà moins de financements en capital-risque que des pays comme le Kenya ou le Nigeria, qui sont plus dynamiques sur ce marché. Penses-tu que ce type de décision pourrait encore freiner davantage les investissements dans les fintechs de la région ?

Olivier Madiba : Nous avons suivi les dynamiques de politiques publiques sur ce dossier, et en effet, les décisions prises successivement par les autorités ont introduit une forme d'incertitude. Les Fintech sont un secteur très sensible aux variations dans l'environnement économique.

Nous sommes en effet dans une compétition mondiale et devons pour cela être constitués comme une équipe soudée. Dans de nombreux pays où les services de paiements en ligne prospèrent rapidement, la régulation y est pour beaucoup. Tout comme dans une économie physique, une économie digitalisée a besoin de moyens et canaux de paiement ultra-sophistiqués. Pour les investisseurs, cette demande est une réelle opportunité, car sur chaque transaction, il y a des frais qui sont gagnés.

Regardez juste comme la compétition dans les solutions de transfert d'argent a été favorable aux clients. Les coûts sont plus bas et les volumes de transactions ont augmenté. Regardez comment des entreprises comme la nôtre peuvent se développer aujourd'hui. Il y a dix ans personne n'aurait parié qu'il y avait un modèle économique viable derrière un tel projet. J'ai donc envie de dire que si nous créons des éléments d’incertitude ou de concentration dans notre économie digitale, nous perdrons beaucoup dans un monde qui se digitalise. De ce point de vue, cette décision de monopole, bien sûr peut renforcer la sécurité. Mais humblement je pense qu'on peut atteindre cet objectif important, mais garder un niveau de compétition suffisant pour protéger les consommateurs des dérives de l’acteur quasi-unique.

Investir au Cameroun : Peux-tu expliquer de manière pédagogique comment fonctionne le mécanisme de paiement dans ce type de transactions ? Qui joue quel rôle dans ce système, et en quoi l'intervention du gouvernement a-t-elle réorganisé ces dynamiques ? Quels sont, selon toi, les opportunités et les risques que cela engendre ?

Olivier Madiba : Voici comment un paiement digital avec Mobile Money fonctionne ?

Le client lance le paiement dans un jeu vidéo (ou application) où il veut du contenu digital (pas du hasard)

  • Le système lui demande son numéro de téléphone et email pour un reçu.
  • Quand le client rentre l'information, notre serveur de Kiroo contacte le serveur de l'agrégateur
  • Le serveur de l'agrégateur contacte maintenant le serveur de Orange ou MTN
  • Le joueur effectue son paiement avec Orange ou MTN
  • La réponse est envoyée à l'agrégateur, qui nous la renvoie
  • Le joueur reçoit une confirmation de son paiement, puis son contenu digital dans le jeu

Ces étapes nous ont pris des années pour être mises en place. Trouver un agrégateur stable qui gère la partie 3 à 6 sans erreurs est très compliqué.

Beaucoup d'agrégateurs ne sont pas stables, en forçant le monopole sur un seul agrégateur on enlève la compétition qui les oblige à améliorer leur technologie et on va vivre des échecs de paiement qui pourraient aller jusqu'à 1 fois sur 2. Imaginez les clients qui paient et vous ne pouvez pas valider leurs paiements alors que leur argent est parti ? C'est le risque qu'il y a derrière cette décision de monopole et cela pourrait porter un coup sévère à la confiance durement acquise auprès des consommateurs, une chaîne de valeurs de paiement mise en difficulté et un moteur de ralentissement à l’ambition présidentielle de numériser ou encore digitaliser notre économie.

Propos recueillis par Idriss Linge

Posted On jeudi, 27 février 2025 11:48 Written by

Avec la montée en puissance des TIC, les jeunes redoublent d’ingéniosité pour répondre aux défis de leur époque. L'opérateur télécoms Orange, à travers l’Orange Summer Challenge, met en lumière ces talents et les accompagne dans le développement de leurs solutions innovantes.

Orange Summer Challenge, le concours international d’Orange dédié à l'entrepreneuriat responsable en Afrique et au Moyen-Orient, a révélé les gagnants de la finale internationale de sa 2ᵉ édition le mardi 26 février à Casablanca, au Maroc. Trois start-up innovantes ont été distinguées pour leur impact potentiel. Il s'agit de Plastikoo, MEPS et Leevlong. Elles ont été sélectionnées pour leurs solutions aux défis environnementaux, sanitaires et sociétaux.

Durant trois mois, 282 jeunes innovateurs issus de 14 pays ont bénéficié d’un accompagnement intensif combinant formations, mentorat et coaching dispensés par des experts d’Orange et de ses partenaires, notamment AWS, EY et Nokia. Au total, 57 start-up ont émergé autour de la thématique Tech4Impact, avec des solutions destinées aux secteurs de l’environnement, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Plastikoo, une start-up malgache qui a remporté le premier prix, transforme les déchets plastiques en matériaux de construction durables, contribuant ainsi à réduire la pollution et à favoriser le développement durable des communautés locales. MEPS, une start-up tunisienne qui a décroché le deuxième prix, a développé une solution de conversion des déchets organiques en biogaz et fertilisant, participant ainsi à la transition énergétique. Enfin, Leevlong, une start-up camerounaise classée troisième, qui propose un dispositif de télésurveillance médicale permettant un suivi en temps réel des patients, facilitant ainsi leur prise en charge.

Les lauréats recevront un soutien financier, technique et commercial des Orange Digital Centers et de leurs partenaires. Nokia attribuera une dotation de 40 000 € pour financer la préincubation et l'incubation des projets, tandis qu’Orange offrira 20 000 € pour accompagner ces jeunes entrepreneurs.

Pour Orange, cette édition témoigne une fois de plus du dynamisme et de la créativité des jeunes. « Depuis 15 ans, l’Orange Summer Challenge a accompagné des milliers de jeunes talents dans leur aventure entrepreneuriale. Cette nouvelle édition illustre une fois de plus la capacité de la jeunesse africaine et moyen-orientale à innover et à répondre aux enjeux sociétaux de notre continent. Félicitations aux lauréats et à tous les participants pour leur engagement et leur créativité », a déclaré Brelotte Ba, directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 10:36 Written by

En Tunisie comme ailleurs en Afrique, la transition vers une économie plus numérisée semble désormais irréversible. L’adoption croissante des paiements électroniques ouvre la voie à un écosystème financier plus inclusif, plus sécurisé et plus connecté au reste du monde.

En 2024, les transactions électroniques en Tunisie ont atteint 27 891 milliards de dinars (environ 8,8 milliards de dollars), enregistrant une croissance de 10,6 % par rapport aux 25 230 millions de dinars de l’année précédente. Ces chiffres ont été révélés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans son Bulletin des paiements 2024, publié le lundi 26 février. Cette progression témoigne de l’adoption croissante des solutions numériques pour les paiements, qu’il s’agisse de paiements mobiles, de transactions en ligne ou de l’usage accru des cartes bancaires.

L’évolution du secteur est également marquée par une hausse significative du nombre total de transactions, qui est passé de 149 millions à 163 millions, soit une augmentation de 9,4 % en un an. Ce dynamisme s’explique par l’amélioration des infrastructures numériques, l’essor des fintechs et la volonté des autorités d’encourager la dématérialisation des paiements afin de renforcer l’inclusion financière et de lutter contre l’économie informelle.

L'essor du paiement mobile, moteur de la transformation

Le paiement mobile s’impose désormais comme un levier essentiel de la numérisation des transactions en Tunisie. En 2024, 5,1 millions de transactions ont été effectuées via des portes-feuilles électroniques, représentant un volume de 1394 millions de dinars, soit une augmentation de 21,4 % par rapport à l’année précédente.

Les transactions mobiles se répartissent principalement entre les paiements chez les commerçants (49,4 %), les transferts d'argent entre utilisateurs (36,6 %) et les opérations de dépôt et retrait d’argent sur portes-feuilles. Cette tendance reflète l’adoption croissante des solutions de paiement numérique, notamment grâce à la multiplication des portes-feuilles électroniques actifs, qui atteignent désormais 368 595 comptes, gérés par 15 prestataires de services de paiement (PSP).

Une modernisation des paiements en cours

Pour accompagner cette transition numérique, la Banque Centrale de Tunisie met en place plusieurs initiatives visant à moderniser l’écosystème des paiements et à améliorer la sécurité des transactions. Parmi ces mesures, la plateforme TuniChèque vise à numériser les chèques, un moyen de paiement encore largement utilisé en Tunisie. Ce projet permet de réduire les risques de fraude et d’accélérer le traitement des paiements en remplaçant progressivement les chèques papier par des versions électroniques plus sécurisées.

En parallèle, la Tunisie adopte la norme SWIFT ISO 20022, qui standardise les échanges financiers à l’échelle internationale. Cette transition devrait faciliter l’intégration du pays aux flux monétaires mondiaux, renforcer la transparence des transactions et améliorer la communication entre les banques et les entreprises.

Une autre avancée majeure est l’adhésion de la Tunisie au PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), un système panafricain de paiement et de règlement. Ce dispositif, développé sous l’égide de l’Union Africaine et de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), vise à faciliter les transactions entre les pays africains sans passer par des devises étrangères comme le dollar ou l’euro. Pour la Tunisie, cela signifie des coûts réduits pour les transferts interafricains et une meilleure intégration dans le marché continental.

Enfin, la Banque Centrale prévoit d’étendre le système Elyssa-RTGS aux opérations en devises. Ce projet vise à accélérer et sécuriser les paiements transfrontaliers en permettant des transactions en temps réel, un atout majeur pour les entreprises tunisiennes opérant à l’international.

Un essor des transactions électroniques en Afrique

La Tunisie s’inscrit dans une dynamique plus large observée sur l’ensemble du continent africain, où les transactions numériques connaissent une croissance exponentielle. Selon le rapport « State of Instant Payments in Africa » publié par AfricaNenda, les paiements instantanés ont atteint environ 1036 milliards de dollars en 2023, avec des perspectives de hausse continue.

Cette transformation est particulièrement visible en Afrique de l'Est et de l'Ouest, où les paiements mobiles dominent largement. Des pays comme le Kenya (avec M-Pesa), le Ghana et le Nigeria ont développé des infrastructures solides facilitant les transactions numériques. L’Afrique du Nord une tendance similaire avec la montée en puissance des fintechs et des solutions de paiement mobile.

L'essor des paiements électroniques en Afrique pourrait avoir des implications majeures pour le développement économique du continent. L’amélioration de l’inclusion financière permettra à un plus grand nombre de citoyens d’accéder aux services bancaires et de participer à l'économie formelle. De plus, la dématérialisation des paiements contribue à la transparence fiscale et à la lutte contre la corruption en réduisant l’usage du cash, souvent difficile à tracer.

L’un des principaux défis reste toutefois l’interopérabilité entre les différents systèmes de paiement. Actuellement, de nombreux services fonctionnent en vase clos, limitant la fluidité des transactions transfrontalières. Des initiatives comme le PAPSS et la mise en place de standards internationaux devraient progressivement lever ces obstacles.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 04:05 Written by

En Afrique, des fonctionnaires fictifs exploitent encore des systèmes de gestion obsolètes pour percevoir indûment des salaires. Pour remédier à ce fléau, les pays adoptent la biométrie, une solution efficace pour sécuriser la gestion des effectifs et renforcer la transparence administrative.

Le gouvernement camerounais mettra en place un système biométrique visant à contrôler la présence effective des agents publics à leur poste de travail. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE (photo), a annoncé cette initiative lors d'un point de presse diffusé le mardi 25 février sur la télévision publique nationale. Ce projet ambitionne, entre autres, à lutter contre l'absentéisme et à éradiquer les fonctionnaires fantômes.

« En permettant une identification unique et infalsifiable de chaque agent, ce dispositif garantira une gestion plus rigoureuse des effectifs. Il renforcera également la transparence au sein de l’administration et contribuera à combattre avec vigueur l’absentéisme, largement critiqué ces derniers mois par les plus hautes autorités de notre pays », a déclaré Joseph LE.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts de transformation numérique du Cameroun, en cohérence avec les objectifs de la Stratégie nationale de Développement à l’horizon 2030, connue sous le nom de SND-30. Le système fait partie du programme « Aigle », lancé en janvier, qui vise à moderniser l'administration publique par l'utilisation des nouvelles technologies. L'objectif est d'optimiser la gestion des services publics et de renforcer l'efficacité des politiques publiques.

Le système biométrique fonctionnera par identification physique des agents, grâce à des dispositifs tels que des lecteurs d'empreintes digitales ou de reconnaissance faciale. À leur arrivée au travail, les agents devront s'identifier en utilisant ces technologies, ce qui permettra de vérifier leur présence en temps réel. Cette méthode d'identification unique et infalsifiable garantit non seulement l'authenticité des agents, mais également une gestion plus rigoureuse des effectifs.

Bien que la date d'implémentation n'ait pas encore été précisée, le ministre a indiqué que le projet débutera par une phase pilote dans trois administrations : le ministère de la Fonction publique, le ministère des Finances, ainsi que le Contrôle supérieur de l’État. Cette phase sera suivie d'une généralisation progressive, accompagnée d'une formation spécifique pour les gestionnaires, afin de faciliter l'appropriation et l'optimisation de cet outil stratégique.

L'introduction de la biométrie au sein de la fonction publique devrait permettre de réduire les fraudes administratives, d'éliminer les fonctionnaires fictifs et d'optimiser l'utilisation des ressources de l'État. Cependant, sa mise en œuvre devra surmonter des défis techniques et éthiques, notamment en matière de protection des données personnelles et d'acceptabilité sociale. L'objectif est d'assainir la fonction publique et d'éliminer les fonctionnaires fantômes, qui coûtent des dizaines de milliards de francs CFA aux États africains chaque année.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 26 février 2025 07:36 Written by
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