En mars dernier, la société américaine Pay Rem Group Africa a annoncé plusieurs projets numériques au Congo. Elle s’est associée avec un ministère stratégique.
Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des Petites et moyennes entreprises (PME) et de l'Artisanat, et André Bouassa, président-directeur général de Pay Rem Group Africa, une entreprise américaine spécialisée dans la modernisation des services financiers, ont signé le vendredi 11 octobre à Brazzaville un protocole d'accord. L’objectif est de soutenir les projets numériques et technologiques au Congo.
« Notre partenaire, Pay Rem Group Africa, va nous accompagner dans la formation, la conception des solutions numériques et technologiques, mais aussi nous aider à lever des financements dans ce domaine », a expliqué Jacqueline Lydia Mikolo.
Cet accord intervient quelques mois après la signature d’un protocole d’accord avec l’Agence de développement de l'économie numérique (ADEN) et la Société des postes et de l'épargne du Congo (Sopeco) dont le but est de stimuler l'inclusion numérique et de réduire la fracture numérique dans le pays. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Congo Digital 2025 » dont l’un des objectifs est de favoriser un accès équitable aux services numériques pour tous les citoyens.
Ce partenariat pourrait permettre une meilleure intégration des technologies numériques dans les PME, contribuer à la modernisation de l'économie congolaise et à la création d'emplois dans le secteur technologique. Il pourrait également faciliter l’accès aux opportunités de formation pour les entrepreneurs, ou encore aux solutions de financement pour soutenir les projets numériques.
Adoni Conrad Quenum
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L'agriculture reste une composante essentielle de l'économie africaine. Ce secteur joue un rôle essentiel dans le maintien des moyens de subsistance, en particulier dans les zones rurales. Il est indispensable pour garantir la sécurité alimentaire et pour la création de richesse.
L'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) et le Fonds national de développement agricole (NADF) collaboreront pour favoriser l’utilisation de technologies de pointe dans le secteur agricole national. A travers divers outils, notamment les véhicules aériens sans pilote (UAV), l'intelligence artificielle (IA), l'Internet des objets (IoT), l'analyse des données et la robotique, les deux partenaires se sont engagés à améliorer la productivité et la durabilité de l'agriculture nigériane.
La signature d’un accord de partenariat à cet effet a été dévoilée le jeudi 10 octobre. Sur sa page X, la NITDA souligne que cette collaboration « est destinée à stimuler l'innovation, conduisant à une efficacité accrue et à des rendements plus élevés, soutenant ainsi les efforts nationaux pour atteindre la sécurité alimentaire ». Au-delà de la sécurité alimentaire, des enjeux économiques existent également.
Selon les données du Bureau nigérian des statistiques, l'agriculture est un pilier majeur de l'économie nigériane. Il représente 1/5 du produit intérieur brut (PIB). Au premier trimestre 2024, le secteur agricole a progressé de 0,18 % (en glissement annuel) en termes réels, soit une augmentation de 1,08 % par rapport à la période correspondante de 2023. Cependant, le secteur a contribué à hauteur de 21,07 % au PIB global en termes réels au premier trimestre 2024, soit une contribution inférieure à celle du premier trimestre 2023 et à celle du quatrième trimestre 2023 qui s'élevaient respectivement à 21,66 % et 26,11 %. Le secteur unique de la production végétale représentait 19,24 % du PIB, estimé à 58 855 142, 27 millions de nairas (36 milliards USD).
Source : Nigeria Bureau of Statistics
Tirer parti des technologies dans l’agriculture nigériane est aussi source de diversification économique. En effet, le développement de l'agriculture intelligente peut réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures. De plus, un secteur agricole moderne et innovant peut favoriser l’attrait d'investissements étrangers, renforçant ainsi l'économie nigériane.
Hikmatu Bilali
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Ces dernières années, le numérique a pris une place centrale dans le développement économique et social du Sénégal. Pour les années à venir, le gouvernement entend intensifier ses efforts et tirer pleinement parti des opportunités offertes par ce secteur en plein essor.
Le Sénégal a fait du numérique un pilier essentiel de sa stratégie de développement à long terme. Le lundi 14 octobre à Dakar, le gouvernement a officiellement présenté le document de politique nationale de développement intitulé « Sénégal 2050 », qui trace la voie vers une transformation profonde du pays qui prend en compte les technologies numériques.
« Aujourd'hui, le numérique est le moteur de l'économie mondiale. Notre ambition est de faire du numérique le moteur de l'économie sénégalaise demain, en favorisant une adoption à grande échelle pour améliorer la vie quotidienne, stimuler l'économie et renforcer la gouvernance », a déclaré Victor Ndiaye, PDG du cabinet Performances Group et co-auteur de l'Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ».
Au cours des 25 prochaines années, le Sénégal ambitionne de numériser l'ensemble des secteurs de son économie. Parmi les priorités figurent la numérisation du foncier et des biens immobiliers, une initiative visant à renforcer l'équité dans l'accès à la terre et à améliorer la justice fiscale. De plus, un système d'identité numérique fiable sera mis en place pour permettre aux citoyens de se connecter simplement à différents services en ligne.
Le développement d’infrastructures de qualité, telles que des campus dédiés à l'innovation et à la formation, et d'infrastructures numériques robustes figure également au cœur de cette stratégie. Le plan prévoit la création de nouvelles villes intelligentes qui serviront de centres de développement technologique et économique.
Sur le plan du capital humain, le document met l'accent sur la création d'un écosystème dynamique d'activités économiques et de petites et moyennes entreprises (PME) soutenu par trois à quatre secteurs clés de croissance. Ces secteurs seront portés par des champions locaux, dont l'objectif sera de produire des biens à forte valeur ajoutée destinés à l'exportation.
L’éducation et la formation seront également au cœur de cette transformation numérique. Les écoles, universités et centres de formation intégreront l’apprentissage des technologies de pointe dans leurs programmes, afin de préparer chaque Sénégalais à prendre part à cette nouvelle économie numérique.
La mise en œuvre de ces projets sera détaillée dans la stratégie numérique nationale « New Deal technologique » actuellement en cours d’élaboration, qui définira les étapes concrètes pour atteindre ces objectifs ambitieux. L’objectif final est de garantir une transformation numérique inclusive et durable, afin de positionner le Sénégal parmi les économies les plus avancées de la région à l’horizon 2050.
Samira Njoya
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Le gouvernement sénégalais voit l’intelligence artificielle comme une technologie capable de soutenir le développement de tous les secteurs. L’exécutif envisage la construction d’un centre de calcul dédié à l’IA entre autres initiatives.
Le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, en partenariat avec l’Ambassade de France et AI HUB Sénégal, a lancé un fonds d’amorçage de 59 millions de francs CFA (environ 98 222 $) pour soutenir le développement de solutions à base d’intelligence artificielle (IA). L’appel à candidatures dévoilé le samedi 12 octobre est ouvert jusqu’au mardi 15 octobre.
— Ministère Communication - Télécoms et Numérique (@mctngouvsn) October 12, 2024
Dans le cadre de ce projet, des subventions allant de 5000 euro (5466 USD) à 10 000 euros seront octroyées à des entrepreneurs sénégalais dans plusieurs secteurs d’activités. Il s’agit notamment de l’agriculture, l’éducation, l’énergie, l’e-commerce, la finance, la santé, les services aux entreprises, les transports, les services aux entreprises…
Dans le formulaire d’inscription, il est demandé aux entrepreneurs d’expliquer ce en quoi leurs solutions se distinguent de celles déjà présentes sur le marché. « Cela peut inclure des aspects tels que l’utilisation de technologies avancées, une approche nouvelle pour résoudre un problème, une méthode novatrice de production ou de prestation de services, ou encore une valeur ajoutée significative répondant à un besoin non satisfait ».
Cette initiative peut s’inscrire dans le cadre des efforts engagés par le gouvernement sénégalais pour accélérer le développement de l’intelligence artificielle. L’exécutif envisage par exemple la construction d’un centre de calcul dédié à l’IA en partenariat avec la société technologique américaine Meta. Le projet discuté en septembre dernier, en marge de la 79e assemblée générale des Nations unies, cadre avec la nouvelle stratégie de transformation numérique, SN 2034, appelée « New Deal Technologique ». A travers le pilier 4 de la stratégie, le gouvernement s’est donné pour objectif de créer un environnement favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat technologique.
L’intégration des technologies d’IA permet aux petites et moyennes entreprises d’exploiter les données pour prendre des décisions éclairées, améliorer l’efficacité opérationnelle et personnaliser l’expérience client, selon une étude de l’International Journal of Science and Research Archive. Dans le domaine de l’agriculture par exemple, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que « les outils d’IA peuvent fournir des données en temps réel, effectuer des analyses prédictives et exécuter des algorithmes pour optimiser les pratiques agricoles afin d’améliorer les rendements des cultures, de renforcer la qualité des produits, l’accès au marché et au crédit, et de réduire les coûts de production ».
Isaac K. Kassouwi
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A l'instar de nombreux pays africains, l'Algérie s'efforce d'améliorer le niveau de vie et de moderniser ses infrastructures. Le lancement d’un système de paiement instantané s'inscrit dans ces efforts pour une prospérité durable et une inclusion financière renforcée.
L’Algérie se prépare à lancer un système de paiement électronique instantané dans les prochains mois. C’est ce qu’a annoncé Nabil Dahia, vice-directeur général du Centre de pré-compensation interbancaire (CPI), lors de la Conférence internationale sur les paiements numériques organisée la semaine passée par le ministère algérien des Finances et la Banque d’Algérie, en partenariat avec le Fonds monétaire arabe (FMA).
« La Banque d’Algérie se prépare au lancement du projet de système de paiement instantané afin d’atteindre des objectifs stratégiques liés à l’inclusion financière, d’améliorer l’accès aux services de paiement et de réduire les coûts et les risques associés aux transactions », a déclaré Nabil Dahia.
Le futur système permettra d’effectuer des transactions financières en ligne de manière instantanée, permettant aux commerçants de recevoir immédiatement le montant des transactions. A l’heure actuelle, les fonds versés par les clients sont crédités sur le compte du commerçant après un délai pouvant atteindre 72 heures. Cette évolution représente un saut qualitatif dans le secteur des services bancaires, visant à fluidifier les paiements et à faciliter les échanges.
L'initiative s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour promouvoir l’adoption des paiements électroniques et généraliser l’utilisation des services bancaires numériques. Elle vise également à accélérer la numérisation des transactions commerciales et à renforcer l’inclusion financière, en facilitant l’accès de tous les citoyens, y compris les non-bancarisés, aux services de paiement modernes.
Les résultats de ces efforts sont déjà visibles, notamment à travers le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le niveau de développement TIC. Ce rapport, publié en juin, attribue à l’Algérie un score de 80,9 sur 100, une nette progression par rapport aux 77,8 points obtenus en 2023. Cette augmentation témoigne des actions concrètes menées par le gouvernement pour moderniser ses infrastructures numériques et améliorer l’accès aux TIC.
Le lancement du système de paiement instantané devrait ainsi renforcer la compétitivité du pays dans l’économie numérique, faciliter les transactions pour les entreprises et les particuliers, et contribuer à la réduction de l’usage de l’argent liquide. En parallèle, il pourrait ouvrir la voie à d'autres innovations dans le secteur bancaire, telles que l'intégration des portefeuilles mobiles et l’expansion des services financiers inclusifs, notamment pour les populations rurales.
Samira Njoya
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Les TIC sont au cœur de la transformation numérique, devenue une priorité majeure pour de nombreux gouvernements africains. Afin de réaliser leurs objectifs plus rapidement, les Etats misent sur des partenariats et collaborations mutuelles.
La Côte d'Ivoire et la Guinée unissent leurs forces pour accélérer leur transformation numérique respective. Le vendredi 11 octobre à Conakry, deux protocoles d'accord ont été signés entre le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté (photo, à gauche), et la ministre guinéenne des Postes, Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à droite).
« Cet accord, résultat de négociations approfondies, a pour objectif de renforcer la coopération et de mutualiser les expertises dans plusieurs secteurs stratégiques du numérique, notamment l'interconnexion par fibre optique, la collaboration dans les services postaux et le partage de compétences en matière de télécommunications et de technologies numériques », a déclaré la Guinée dans un communiqué officiel.
Outre l'interconnexion physique des infrastructures, l'accord prévoit le développement de services numériques innovants, le renforcement de la cybersécurité et la promotion de l'inclusion numérique. Des projets pilotes sont prévus dans les domaines de l'agriculture intelligente, de la santé numérique et de l’éducation en ligne.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte régional marqué par la volonté d’approfondir l'intégration numérique en Afrique de l'Ouest, avec pour ambition la création d'un marché numérique unique. Elle accompagne les efforts de modernisation des deux pays dans tous les secteurs d'activité, tout en favorisant la construction d'infrastructures de télécommunications performantes et l'amélioration des services numériques.
Cette coopération devrait permettre d’améliorer la qualité et la couverture des services de connectivité dans les deux pays. Selon les dernières données officielles, la Guinée compte 13,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 7,7 millions d’abonnés à Internet pour une population d'environ 15 millions d’habitants. En Côte d'Ivoire, le taux de pénétration de la téléphonie mobile s'élève à 172,2 %, tandis que celui d'Internet atteint 93,7 %, selon l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTCI).
Samira Njoya
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Comme la plupart des pays du continent, le Ghana suit sa feuille de route pour assurer sa transformation numérique. Divers projets sous-tendent l’atteinte de cet objectif.
Les autorités ghanéennes comptent lancer un fonds de 5 millions $ pour soutenir l’innovation technologique dans le pays. C’est ce qu’a déclaré le mardi 8 octobre le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, lors de la visite du chantier de construction du centre numérique de l’université du Ghana.
« Nous créons également un fonds de dotation de 5 millions $ pour soutenir la gestion de ce centre. Ainsi, tout ce qui est nécessaire pour en faire un village numérique complet dans la fourniture de compétences à la jeunesse ghanéenne sera fait. [...] Nous voulons former un million de jeunes aux compétences numériques et ce n'est pas une tâche irréalisable », a-t-il indiqué.
Cette initiative intervient alors que les pays africains ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour faire face à la transition numérique amorcée depuis quelques années. Selon les résultats d’une étude relayés dans le rapport « Digital Skills in Sub-Saharan Africa Spotlight on Ghana », la Société financière internationale estime qu’environ 20 % des entreprises ghanéennes interrogées ne recrutent qu'à l'étranger pour les compétences numériques, principalement parce qu'elles ne trouvent pas de talents locaux qualifiés.
Cependant, la même source évalue à 4 milliards $ le montant nécessaire à la formation de la population locale aux compétences numériques à l’horizon 2030. Le gouvernement s’est donc fixé pour objectif de former 1 million de jeunes aux compétences numériques. Le projet de construction de quatre centres numériques s’inscrit dans ce cadre. Outre l’université du Ghana, ils seront également bâtis à l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah de Kumasi, à l'université de Cape Coast (UCC) et à l'université des études de développement (UDS) de Tamale.
Adoni Conrad Quenum
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L'intégration des TIC dans les systèmes éducatifs des pays africains connaît une dynamique croissante marquée par des initiatives novatrices visant à moderniser l'apprentissage. Malgré cette avancée prometteuse, divers défis subsistent, notamment l'accès inégal aux infrastructures numériques.
Le Gabon ambitionne de connecter tous ses établissements scolaires à Internet pour accélérer la modernisation de son système éducatif. Dans ce cadre, le mercredi 9 octobre, la ministre de l’Education nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, et le ministre de l’Economie numérique, le général Bonjean Frédérik Mbanza, ont signé une convention de partenariat.
Selon les ministres concernés, l'initiative vise à déployer des infrastructures numériques dans les lycées et collèges du pays, y compris dans les zones blanches, afin d'améliorer l'accès à l'enseignement numérique pour tous les élèves.
Le partenariat s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de transition, qui entend utiliser la numérisation des secteurs, notamment celui de l’éducation, comme moteur de croissance économique et sociale. Il complète les initiatives en cours, comme le projet ambitieux mené avec l'UNICEF, qui vise à connecter 95 % des écoles publiques et confessionnelles du Gabon d'ici 2027. A ce jour, 27 écoles à travers les neuf provinces du pays sont déjà connectées, permettant à 6700 élèves de se familiariser avec l’apprentissage numérique.
En connectant ses écoles à Internet, le Gabon se positionne comme un précurseur en Afrique centrale dans l’intégration du numérique dans l’éducation. Cette démarche permettra non seulement de combler le fossé numérique, mais aussi de préparer les jeunes générations aux défis d’une économie mondiale de plus en plus numérisée. Le pays espère ainsi former une main-d’œuvre qualifiée, capable de contribuer activement à la transformation économique du Gabon à moyen et long terme.
Samira Njoya
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L'exécutif congolais s'est engagé à faire du numérique un catalyseur pour l'intégration, la bonne gouvernance et la croissance économique d'ici 2025. La création d'infrastructures appropriées constitue l'un des piliers essentiels de cette ambition.
Silikin Village, un hub technologique et entrepreneurial situé à Kinshasa, a été officiellement inauguré le jeudi 10 octobre par le président Félix Tshisekedi (photo, au centre). Ce centre — qui a pour objectif de créer un écosystème d’entrepreneuriat numérique comprenant des offres de soutien pour les membres (entrepreneurs) en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux — a été initié par Texaf Digital, la filiale digitale de de la holding Texaf.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Tshisekedi était accompagné de plusieurs personnalités, dont le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ainsi que du représentant de la Banque mondiale, Albert Zeufack.
« Le président Tshisekedi a un rêve : voir émerger des millionnaires congolais. Ce rêve est à portée de main. Nous avons aujourd’hui, dans cet espace, des personnes capables de le réaliser », a déclaré le directeur général de Silikin Village, Gérald Croonenberghs. « Ce que nous inaugurons aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère », a-t-il ajouté.
« Ce hub est le fruit de la rencontre entre trois partenaires en pleine mutation : le gouvernement congolais, avec une volonté de faire du numérique un des piliers essentiels de son programme de développement, la Banque mondiale, qui fait du digital une de ses priorités pour la RDC, et Texaf, qui a compris très tôt que le futur, c’est le numérique », a indiqué Albert Zeufack.
Cette troisième phase de Silikin Village, couvrant 6000 m², comprend des bureaux meublés, des espaces de coworking, des salles de réunion partagées et un auditorium. Livrée au début du second semestre, elle vise à créer un environnement propice à la formalisation de l’entrepreneuriat, afin de permettre aux porteurs de start-up de se lancer avec efficacité.
Les services proposés incluent des formations, des programmes d’incubation, ainsi que l’accueil de start-up et d’entreprises internationales souhaitant s’implanter en RDC. Le projet a bénéficié d’un financement bancaire de 5,5 millions de dollars, à un taux d’intérêt fixe de 7 %, remboursable sur une période de six ans. Un plan d’expansion est en cours, visant à porter la superficie à près de 9000 m² d’espaces de travail d’ici fin 2024.
Georges Auréole Bamba
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Selon l’UIT, les Seychelles figurent parmi les pays africains les plus avancés en développement des TIC. Toutefois, l’institution souligne que des progrès sont encore nécessaires sur la question de la cybersécurité.
Les Seychelles vont rejoindre la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. Le gouvernement a approuvé les démarches nécessaires lors de sa réunion du mercredi 9 octobre. Il a également été recommandé d’apporter des modifications mineures à la loi seychelloise sur la criminalité informatique (CRCA) afin d’affiner les définitions, d’améliorer les lois de procédure et de développer la coopération internationale.
« La Convention de Budapest est considérée comme la convention la plus moderne qui aide tous les pays à lutter contre la cybercriminalité. En faisant partie de la Convention de Budapest, cela nous donnera accès à des niveaux plus élevés de coopération internationale, ce qui nous mettra, en tant que pays, au même niveau, conformément aux normes internationales », a déclaré Ahmed Afif, vice-président des Seychelles.
Cette initiative vise à aligner le cadre juridique seychellois en matière de cybersécurité sur les normes mondiales, conformément à la Stratégie nationale de cybersécurité 2019-2024. A travers le document, le gouvernement veut rendre les Seychelles « résilientes face aux cybermenaces afin de continuer à tirer parti des TIC pour contribuer au développement économique et social du pays ».
Pour rappel, les Seychelles sont le troisième pays africain en matière de développement des TIC selon le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » de l’Union internationale des télécommunications (UIT) publié fin juin 2024. Le pays a enregistré un score de 84,7 points sur 100, à 3,4 points du premier (Maroc). Le score moyen en Afrique (47 pays) s’est établi à 50,3 points.
En matière de cybersécurité, les Seychelles sont classées dans la catégorie « Evolutif » aux côtés de 20 autres pays africains, selon le « Global Cybersecurity Index 2024 (GCI) » de l’UIT publié en septembre 2024. Le pays se distingue par ses points forts en mesures juridiques et en coopération, mais présente des lacunes dans les mesures techniques, organisationnelles et le développement des capacités.
Isaac K. Kassouwi
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Comme de nombreux pays africains, la Mauritanie et l’Algérie ont placé le numérique au cœur de leur développement économique. Pour réussir la transformation numérique, ces pays doivent renforcer leur cybersécurité.
Le mardi 8 octobre, l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel d’Algérie (ANPDP) et son homologue mauritanienne ont conclu un accord de partenariat. Cet accord vise à renforcer leur coopération à travers l’échange d’expériences et d’expertises en matière de protection des données personnelles.
« Cet accord est de nature à garantir un cadre idoine de coopération dans le domaine de la protection des données personnelles et à l’issue duquel, des décisions et des recommandations importantes seront prises », a déclaré Samir Bourehil (photo, à droite), président de l’ANPDP.
Ce partenariat sur la protection des données personnelles devrait permettre de renforcer la cybersécurité de la Mauritanie et de l’Algérie alors que les deux pays placent la transformation numérique au cœur de leur développement économique. De plus, cet accord intervient dans un contexte d’essor du commerce numérique, où les flux de données ne sont pas limités aux territoires nationaux, selon la Banque mondiale.
« Les transferts de fonds ou le commerce électronique transfrontaliers nécessitent des règles cohérentes entre les pays afin d’assurer un niveau similaire de protection des consommateurs. Il est nécessaire de parvenir à un consensus régional sur les normes de protection des données pour garantir la compatibilité et éviter la fragmentation », a déclaré l’institution de Bretton Woods dans le rapport « Regulating Digital Data in Africa » publié en mai 2024.
Isaac K. Kassouwi
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En septembre dernier, le Maroc a lancé son programme « Digital Morocco 2030 ». Depuis, diverses actions s'enchaînent dans le but d’atteindre les objectifs fixés dans le document de stratégie.
L'université Hassan II de Casablanca a conclu, le lundi 7 octobre, des conventions avec plusieurs entreprises technologiques. L'objectif est de proposer aux étudiants des formations adaptées, alignées sur les nouvelles exigences du marché de l'emploi dans le secteur des technologies.
Selon Fatima Zahra Alami (photo, à gauche), vice-présidente de l'université en charge des affaires académiques des étudiants, ce partenariat vise à offrir aux étudiants des compétences numériques en complément de leur formation académique. L'objectif est d'adapter cette formation aux exigences croissantes du marché du travail, où la transformation digitale occupe une place de plus en plus importante.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national d’accélération de la transformation du système d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation lancé en février 2022. Elle s’aligne sur le programme Digital Morocco 2030, dont le but est de faire former 20 000 talents technologiques en 2026, 45 000 en 2030. Le document prévoit également la reconversion de quelque 50 000 personnes aux métiers du numérique à l’horizon 2030.
Dans cette optique, le renforcement des capacités des institutions de formations à former davantage de talents dans le numérique et la mise à l’échelle de différents mécanismes de reconversion (bootcamps, écoles de codages et programmes de certification) sont, entre autres, des mesures clés prises par les autorités marocaines.
Parmi les signataires de cette convention figurent les entreprises technologiques américaines Oracle, Cisco, DXC, et Fortinet, ainsi que le chinois Huawei et l'entreprise marocaine NearSecure.
Adoni Conrad Quenum
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Le développement de l’e-santé en Afrique devrait faciliter l'accès aux soins pour des millions de personnes, même dans les zones reculées. Bien que le continent soit en retard, il met tout en œuvre pour combler ce fossé technologique et améliorer ses systèmes de santé.
Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa transformation numérique avec le lancement des travaux de construction d’un Centre national de santé digitale (CNSD) à Lomé. Ce projet, financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Togo, vise à améliorer l’accessibilité des soins de santé grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.
Le @TogoOfficiel franchit une nouvelle étape dans l'amélioration de la santé des populations.
— Pnud Togo (@PnudTogo) October 9, 2024
Pose demain 10/10/2024 de la première pierre des travaux de construction du Centre National de #SantéDigitale (CNSD) avec le financement du @PnudTogo
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« Le Centre national de santé digitale va assurer la gouvernance opérationnelle des activités de santé numérique à travers la mise en place de fondamentaux, comme l’interopérabilité et la conformité des projets, ainsi que la collecte des données sanitaires pour participer à la surveillance épidémiologique », a déclaré Aristide Afèignindou Gnassingbé, ministre conseiller de la Santé, mission permanente du Togo auprès de l’ONU à Genève, et coordinateur national de la santé digitale au Togo.
Le lancement du CNSD s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale Togo Digital 2025. Ce projet, annoncé à la suite de la pandémie de Covid-19, a révélé l'importance d'intégrer les TIC dans le secteur de la santé. Parmi les innovations prévues, la télémédecine, une branche clé de la santé numérique devenue un outil incontournable. Elle permettra de faciliter la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance et la télé-échographie.
Ce centre devrait également servir de plateforme pour le développement de solutions numériques en santé, en renforçant la capacité de réponse aux crises sanitaires à travers des systèmes de surveillance automatisés et une gestion optimisée des ressources médicales. En outre, il permettra d’accélérer la numérisation des infrastructures de santé à travers le pays, notamment en intégrant des dossiers médicaux électroniques et en favorisant la formation des professionnels de la santé aux nouvelles technologies.
Samira Njoya
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Le secteur des télécommunications en RDC est en pleine modernisation. Pour assurer son développement global, le pays peut compter sur des partenaires stratégiques tels que la Banque mondiale, qui joue un rôle clé dans l'accompagnement de cette transformation.
La Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale dédiée à l'aide au développement dans le secteur privé, a annoncé son soutien à la République démocratique du Congo (RDC) pour renforcer son secteur des télécommunications. Cette décision a été communiquée lors d’une audience, le mardi 8 septembre, entre le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), et Mary Porter Peschka (photo, à droite), directrice régionale de la SFI pour l'Afrique de l’Est.
J'ai rencontré SE Augustin Kibassa Maliba, Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de #RDC afin d'exprimer notre soutien au secteur des télécom pour améliorer le climat d'investissement & attirer ➕d'investissements dans l'infra numérique, dont la connectivité rurale pic.twitter.com/JdoEgVLTMf
— Mary Porter Peschka (@MPPeschka) October 8, 2024
« Nous avons échangé avec son excellence monsieur le ministre sur la volonté de notre groupe, la Société financière internationale, d'accompagner le gouvernement congolais dans l'essor du secteur des télécommunications. Le secteur des télécommunications est d'une importance capitale aussi bien pour la RDC que pour notre groupe », a déclaré Mary Porter Peschka.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national du numérique de la RDC lancé en 2019, où le développement du secteur des télécommunications est une priorité. Le pays a déjà commencé à ressentir les effets positifs de cette dynamique, avec une augmentation de 6,4 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, passant de 49,8 millions en 2022 à 56,2 millions en décembre 2023, d’après l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo. En parallèle, les revenus du marché de la téléphonie mobile en RDC ont atteint 11,898 milliards FCFA (19,9 millions $) en juillet 2023, marquant une hausse de 9,7 % par rapport à l’année précédente.
L’appui de la SFI en RDC se concentrera sur plusieurs axes stratégiques, notamment dans le renforcement des compétences numériques, le développement et la modernisation des infrastructures numériques entre autres. L’objectif global est de créer un environnement propice à l’innovation et à l'investissement, en attirant de nouveaux acteurs du secteur privé tout en stimulant la compétitivité des entreprises locales.
Samira Njoya
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