A l’instar de plusieurs pays africains, la Mauritanie multiplie les actions pour le développement de l'entrepreneuriat, des start-up et des PME. Pour de meilleurs résultats, il est plus que nécessaire de mettre en œuvre un cadre régissant toutes ces actions.
Le samedi 9 septembre, le Parlement mauritanien a approuvé la Startup Act, le projet de loi sur les start-up en Mauritanie. Le ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration l’a annoncé dans un communiqué publié par les médias locaux.
« La présente loi a pour objet de promouvoir la création et la promotion des start-up en Mauritanie basées sur la créativité, l’innovation, l’utilisation des nouvelles technologies, la réalisation d’une forte valeur ajoutée ainsi que d’une compétitivité au niveau national et international », informe le communiqué.
Présentée au Conseil des ministres le jeudi 7 septembre et initiée en mars 2022 par les acteurs du secteur privé et public de l'industrie technologique mauritanienne, la loi s’inscrit dans la stratégie globale de la République islamique de Mauritanie pour le développement de l’économie numérique et de l’innovation. Elle a pour principal objectif de définir un cadre juridique et institutionnel incitatif pour la création et le développement des jeunes entreprises technologiques en Mauritanie.
Selon les autorités du pays, la loi prévoit entre autres des dispositions comme des conditions d’octroi du label start-up et structures d’appui, des avantages en matière de régime douanier et fiscal, ainsi que d’autres mesures incitatives pour faciliter l’installation et le développement des start-up.
Une fois promulguée par le président de la République et mise en application, la Startup Act devrait permettre de faciliter l’accès au financement et à l’investissement, tant au niveau local qu’à l’échelle internationale, pour les start-up. L’objectif est de labelliser 300 start-up dans les cinq prochaines années ; d’accompagner une douzaine de structures d’appui à l’entrepreneuriat, en créant 3 000 emplois directs ; et de contribuer à l’économie numérique à raison d’environ 2,5 millions MRU (66 000 $) de chiffres d’affaires par start-up labellisée.
Samira Njoya
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