Le gouvernement rwandais compte sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Le pays compte actuellement 562 établissements d’EFTP, selon les données officielles.

Le Rwanda travaille sur la mise en place d’une stratégie nationale pour la numérisation de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) qui devrait être mis en œuvre avant la fin de l’année. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), partenaire du projet, dans un communiqué publié le mardi 1er octobre.

Selon l’UNESCO, un atelier a été organisé le 12 septembre dernier afin de réunir les différentes parties prenantes autour de la question. Il était notamment question d’analyser l’état de la numérisation de l’EFTP et du développement des compétences dans le pays, et de discuter de la méthodologie à adopter pour la rédaction du document de stratégie nationale de numérisation de l’EFTP. En outre, il est prévu la création d’une équipe d’experts pour mettre en place un plan d’action national en vue de l’élaboration du document stratégique.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts engagés par le gouvernement rwandais pour renforcer la qualité de l'EFTP afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Par exemple, le ministère de l’Education met en œuvre depuis mai 2024 un projet de 5 millions d’euros en partenariat avec l’Agence luxembourgeoise de développement pour intégrer les TIC dans les méthodes d’enseignement dans des établissements d'EFTP. Le pays compte 562 établissements de ce type selon les statistiques officielles.

Pour l’UNESCO, la transformation numérique a un impact sur tous les aspects de L’EFTP, depuis l’intégration des nouvelles aptitudes et compétences numériques dans les processus d’enseignement et d’apprentissage jusqu’à l’organisation de l’apprentissage lui-même. « Les apprenants, jeunes et adultes, doivent être dotés des compétences numériques nécessaires pour occuper des emplois nouveaux et anciens et devenir des citoyens compétents, capables, alphabétisés et intelligents sur le plan numérique. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) sont contraints d’utiliser la technologie numérique pour être plus accessibles, abordables et adaptés aux besoins de chacun, tout en améliorant leur qualité et leur pertinence pour le marché du travail », a déclaré l’institution dans une étude.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On jeudi, 03 octobre 2024 15:27 Written by

L'agriculture est cruciale pour les économies africaines. Avec la révolution technologique, la numérisation du secteur est devenue une priorité pour de nombreux pays, offrant des opportunités d'efficacité, de durabilité et de croissance inclusive.

Le ministre marocain de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki (photo, à droite), a signé, le mardi 1er octobre, un accord avec David Li (photo, à gauche), directeur général de Huawei Maroc, pour soutenir la transformation numérique du secteur agricole. Cette initiative, conclue en marge de la 15e édition du Salon du Cheval d’El Jadida, vise à introduire des plateformes connectées, développer des e-services agricoles sur des sites pilotes, renforcer les compétences des agriculteurs et encourager l'entrepreneuriat des jeunes.

Ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, lancée en février 2020 par le gouvernement, où le numérique occupe une place clé. L'un des objectifs majeurs de cette stratégie est de connecter deux millions d'agriculteurs aux services publics d'ici 2030, favorisant ainsi une agriculture plus moderne et inclusive.

Le soutien de Huawei devrait permettre au royaume de numériser ce secteur par l’introduction des technologies visant à optimiser l'utilisation des intrants, élargir l'accès au marché, améliorer la transparence des transactions, développer la banque mobile, et renforcer la sécurité sanitaire des aliments grâce à une meilleure traçabilité.

Selon le rapport 2023 de l’ONG Agra Africa sur l'état de l'agriculture en Afrique, intitulé « Empowering Africa's Food Systems for the Future », les technologies numériques seront essentielles pour résoudre trois défis persistants de l’agriculture africaine : l'inefficacité, l'exclusion et la non-durabilité. En parallèle, une étude du cabinet Mordor Intelligence estime que le marché mondial de l’agriculture numérique atteindra 20,01 milliards $ en 2024 et pourrait s’élever à 32,96 milliards $ d'ici 2029, avec un taux de croissance annuel de 10,5 %.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 03 octobre 2024 12:59 Written by

Le Maroc veut se positionner comme un hub technologique de premier plan sur le continent. Il multiplie ainsi les projets pour atteindre, à l’horizon 2030, les objectifs préalablement fixés dans son document de stratégie nationale.

Les autorités marocaines ont inauguré le mardi 1er octobre un complexe des métiers du numérique dans la ville de Lahraouyine dans la province de Médiouna. L’objectif est de former les jeunes Marocains aux métiers du numérique et de renforcer les capacités des entreprises dans ce domaine.

Entre autres, le centre propose des formations en développement de logiciels, en apprentissage des langages de programmation, en développement d'applications et de sites électroniques, en analyse des données, en marketing numérique, en cybersécurité, en analyse des performances et en intelligence artificielle.

L’initiative intervient quelques jours après la divulgation de la stratégie nationale « Digital Maroc 2030 » qui a pour but de créer de 240 000 emplois directs dans le secteur technologique à l’horizon 2030. Elle est une partie intégrante de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui contribuera à l’atteinte de l’objectif suscité. Selon l’Union internationale des télécommunications, le royaume chérifien pointe en 2024 à la 2e place à l’indice d’adoption des TIC avec un score de 86,8 sur 100. Ce score est au-dessus de la moyenne continentale qui est de 50,3.

A terme, ce complexe pourrait permettre de créer des opportunités économiques, de réduire la fracture numérique, de combler le fossé numérique entre les régions urbaines et rurales, etc.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 03 octobre 2024 11:45 Written by

Le marché égyptien des centres de données connaît une intensification des investissements. Le 18 septembre, le Premier ministre, Moustafa Madbouli, a révélé un projet de centre de données vert, qui sera développé en partenariat avec des investisseurs internationaux.

Les sociétés technologiques Intro Technology et Oman Data Park ont signé un protocole d’accord pour construire un centre de données dans la zone économique du canal de Suez en Egypte. D’une valeur de 450 millions $, l’infrastructure devrait permettre de fournir des solutions cloud, d’Internet des objets (IoT) et de la transformation numérique dans le pays et dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

« Nous nous réjouissons de travailler ensemble pour fournir des solutions numériques grâce à des centres de données avancés répondant aux besoins croissants des entreprises du monde entier cherchant à s’implanter dans la région », a déclaré Maqbool Al Wahaibi, PDG d’Oman Data Park. Le centre de données aura un espace exploitable de plus de 80 000 m².

Ce partenariat intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des investissements sur le marché égyptien des centres de données. Selon le cabinet Arizton, le marché égyptien des centres de données a été évalué à 182 millions $ en 2023 et devrait atteindre 513 millions $ d’ici 2029. Cela représente un taux de croissance de 18,85 % sur la période.

« Le marché égyptien des centres de données est sur une trajectoire ascendante notable, alimentée par des facteurs tels que l’intensification de la numérisation, l’augmentation de l’adoption des services de cloud et le besoin croissant de services de colocation. Un paysage informatique florissant marque cette industrie, les efforts du gouvernement pour soutenir l’infrastructure numérique et la position géographique avantageuse de l’Egypte, ce qui en fait un centre idéal pour les activités des centres de données », a déclaré Arizton.

Les investissements dans les centres de données devraient contribuer à combler le déficit en capacité de centres de données en Egypte. Arizton prédit que plus de 109 MW de capacité seront ajoutés dans toute l’Egypte entre 2024 et 2029. Il faut rappeler que l’Afrique dans son ensemble a besoin de 1000 MW et de 700 installations selon le rapport « Data Centres in Africa Focus Report » d’Oxford Business Group, publié en avril 2024.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On jeudi, 03 octobre 2024 07:49 Written by

Le gouvernement mauritanien est actuellement en train d'élaborer une feuille de route pour réformer le système éducatif, où le numérique joue un rôle central. L’objectif est de moderniser les méthodes d'enseignement et d'intégrer des outils technologiques dans les écoles, entre autres.

En Mauritanie, les élèves auront désormais accès à des manuels scolaires numériques. L'Institut Pédagogique National (IPN) a récemment annoncé l'introduction de cette réforme à compter de la prochaine rentrée scolaire, prévue le 7 octobre. Les manuels pourront être téléchargés via l'application Koutoubi (Mes livres), facilitant ainsi l'accès des élèves à des ressources éducatives modernes.

Selon le directeur de l’IPN, Cheikh Ould Sidi Abdallah, l’application Koutoubi est une solution complémentaire au processus traditionnel de distribution des manuels papier, offrant aux élèves et aux parents la possibilité d'acquérir les copies numériques. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la nouvelle Stratégie nationale du manuel scolaire en cours d’élaboration dans laquelle le numérique occupe une place importante.

Cette annonce survient dans un contexte de renforcement de la numérisation des écoles, marqué par la récente signature d'un accord entre le gouvernement mauritanien et la Fondation FIFA, visant à former 10 000 écoliers, âgés de 6 à 12 ans, dans les domaines du codage, de la robotique et de l'alphabétisation numérique sur une période de trois ans.

L'introduction des manuels numériques devrait en effet alléger le poids des cartables scolaires, un problème fréquemment dénoncé. Cependant, la réussite de cette réforme repose sur la capacité des établissements à se doter de l'équipement nécessaire, notamment des tablettes et des ordinateurs, afin de garantir l'accès des élèves aux ressources numériques. L'absence de ces outils pourrait constituer un frein à la mise en œuvre effective de ce projet ambitieux, qui place la Mauritanie sur la voie d'une modernisation de son système éducatif.

En dépit de ces défis, cette transition vers le numérique témoigne d'une volonté claire de préparer les jeunes générations mauritaniennes aux défis technologiques de demain, tout en renforçant l'accessibilité aux ressources pédagogiques modernes.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 02 octobre 2024 12:19 Written by

Le projet de numérisation des Comores devrait coûter 22,53 millions d’euros (environ 25 millions $). Le Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnel de la BAD, a octroyé 4,02 millions d’euros et la Facilité d’appui à la transition a débloqué 5,49 millions d’euros.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le lundi 30 septembre, un financement de 9,51 millions d’euros (10,5 millions $) en faveur des Comores. Les fonds contribueront à la mise en œuvre du Projet d’appui à la digitalisation de l’économie comorienne.

« L’objectif du projet est de favoriser l’émergence d’une offre complète et cohérente de services digitaux à même de répondre aux besoins des populations, dans le but ultime d’arrimer le pays à la société de l’information », peut-on lire dans le communiqué de l’institution.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique en cours sur le continent. Selon le rapport intitulé « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » publié en juillet 2024 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), les Comores pointent à la 25e place continentale avec un score de 46,5 sur 100 à l’indice de développement des TIC. Ce score est en deçà du score moyen de l’Afrique qui s’est établi à 50,3.

En ce qui concerne l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), le score des Comores est loin de la moyenne africaine qui est de 0,4247, d’après le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) publié en septembre 2024. Le pays se classe au 45e rang avec un score de 0,2586 sur 1.

La mise en œuvre du projet devrait, entre autres, permettre à l’archipel de développer des infrastructures numériques, de créer un cadre réglementaire et légal favorable, de renforcer l'éducation et la formation numérique ou encore de favoriser l’innovation et l'entrepreneuriat technologique.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 02 octobre 2024 08:28 Written by

En Gambie, le gouvernement multiplie les efforts pour accélérer la transformation numérique. Cela touche tous les secteurs de l’économie, y compris l’éducation.

Le gouvernement gambien a lancé la semaine dernière une initiative visant à doter les directeurs de toutes les écoles du pays d’un ordinateur portable, en collaboration avec le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le Groupe de la Banque mondiale. Cette initiative devrait favoriser la numérisation de l’administration scolaire.

« L’initiative marque une étape significative dans nos efforts pour améliorer la qualité de l’éducation et doter les directeurs d’école des outils nécessaires pour assurer une prestation de services efficace à l’ère numérique », a déclaré Pierre Gomez, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.

Le gouvernement gambien souhaite numériser le système éducatif national dans le cadre plus large de ses ambitions de transformation numérique. Selon M. Gomez, l’exécutif cherche à développer des systèmes d’information numérisés, à renforcer la numérisation des services publics et à étendre l’utilisation du système de gestion électronique des dossiers à l’ensemble des administrations publiques.

En septembre 2023, le gouvernement a lancé le Réseau gambien de recherche et d’éducation (GAMREN), en partenariat avec la Banque mondiale, pour fournir une connectivité Internet à haut débit aux académies et institutions de recherche du pays. Dès juillet 2022, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie avait engagé des travaux pour développer une stratégie nationale de numérisation de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels, avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

L’UNESCO estime que la technologie offre de nombreuses possibilités pour améliorer la gestion du système éducatif. « Elle permet d’élargir l’éventail des données collectées sur les écoles et les élèves, et de les relier afin de produire des analyses précises des trajectoires d’apprentissage et des facteurs qui les influencent. Ces données peuvent être utilisées pour personnaliser l’apprentissage, suivre les enfants marginalisés et prévenir le désengagement ainsi que l’abandon scolaire précoce », a déclaré l’institution dans son rapport « Global Education Monitoring Report, 2023 ».

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 02 octobre 2024 08:16 Written by

L'industrie spatiale africaine se développe de plus en plus et connaît une croissance constante. L'Egypte, qui partage la première place en Afrique dans ce domaine aux côtés de l'Afrique du Sud, souhaite intensifier ses efforts pour développer le secteur.

L'Agence spatiale égyptienne (EgSA) a récemment annoncé une initiative audacieuse visant à promouvoir l'innovation et à établir la fabrication de satellites en Egypte et sur le continent africain. Dévoilé par le média spécialisé Space In Africa, ce projet comprend la création d'un petit parc technologique au sein des locaux de l'agence, encourageant ainsi les start-up et les entrepreneurs du monde entier à collaborer.

Cette initiative se concentre sur l'incubation d'entreprises spécialisées dans la technologie des satellites, qu'il s'agisse d'entreprises établies ou de nouvelles start-up. L'objectif est de réduire la dépendance de l'Egypte et de l'Afrique aux technologies étrangères, tout en stimulant le développement de solutions locales. Le parc technologique mettra l'accent sur les entreprises en amont, notamment celles impliquées dans la conception et la fabrication de satellites.

Le projet s’inscrit dans le cadre du plan décennal de développement spatial de l’Egypte lancé en mars 2020. Le programme prévoit entre autres le renforcement des capacités, le développement de missions spatiales, la modernisation des installations pour soutenir la croissance de l’industrie spatiale commerciale, le développement de la coopération internationale. L’objectif est d'établir l'Egypte comme un acteur clé au sein de l'écosystème spatial africain.

La mise en œuvre du parc technologique devrait permettre aux start-up africaines d'accéder à des installations de pointe et de bénéficier d'un environnement propice à l'innovation, favorisant ainsi le développement de technologies avancées. Cela contribuera à la création de nouveaux engins spatiaux sur le continent, positionnant l'Afrique comme un acteur significatif dans le domaine.

Selon le rapport annuel de Space in Africa pour 2024, l'industrie spatiale africaine est actuellement évaluée à 22,64 milliards de dollars. La croissance devrait se poursuivre d'ici 2026, soutenue par des initiatives stratégiques, telles que la fabrication de satellites, le développement d'infrastructures et l'émergence des entreprises NewSpace.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 01 octobre 2024 16:09 Written by

Les pays africains s'orientent vers la modernisation des systèmes numériques, mettant en œuvre diverses technologies pour améliorer l'efficacité et la transparence. Cependant, il est impératif de ne pas négliger la sécurité numérique, qui doit être une priorité essentielle dans cette transition.

Le gouvernement du Burkina Faso s'apprête à adopter une infrastructure à clés publiques nationale (ICP) afin de moderniser et de sécuriser ses services en ligne. L'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a lancé le lundi 30 septembre un atelier de cadrage du projet à Loumbila, dans la province d'Oubritenga.

« l’ICP est une technologie qui permet de sécuriser les échanges électroniques grâce à des certificats numériques, comparables à des passeports électroniques. Ces certificats servent à vérifier l’identité des utilisateurs et à s’assurer que seuls ceux autorisés peuvent accéder aux informations ou les signer », a déclaré Boukaré Sébastien Yougbare, directeur général de l’ANSSI.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser les services publics tout en renforçant la sécurité de l’espace numérique national. Elle intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée, marqué non seulement par l'adoption rapide des services de communication électronique, mais aussi par une augmentation des cyberattaques.

Le projet, dont la mise en œuvre est prévue pour décembre 2025, est mené en partenariat avec la société américaine Cybastion Institute of Technology. Cette infrastructure jouera un rôle clé dans la dématérialisation des processus administratifs et offrira aux citoyens une meilleure sécurité pour accéder aux services publics en ligne. En outre, l'ICP permettra aux entreprises de sécuriser leurs transactions commerciales en ligne et d'assurer une authentification fiable de leurs partenaires. Les banques bénéficieront également de cet outil pour renforcer la sécurité des transactions électroniques tout en se conformant aux exigences réglementaires.

Avec l’adoption de l'ICP, le Burkina Faso suivra l'exemple de plusieurs autres pays africains tels que le Ghana, le Cameroun et l'Ethiopie, qui ont déjà mis en place des infrastructures similaires pour renforcer la sécurité numérique. Selon un rapport du cabinet de conseil Future Market Insights, le marché mondial de l’ICP a généré 3,9 milliards de dollars de revenus en 2021. Le marché devrait continuer à croître à un rythme annuel de 18,3 % entre 2022 et 2032, soulignant l’importance croissante de ces technologies dans un monde de plus en plus numérique.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 01 octobre 2024 10:11 Written by

L’accélération de la transformation numérique en Afrique a engendré un besoin croissant en professionnels de la cybersécurité. Selon le Forum économique mondial, la pénurie mondiale de talents sur ce segment pourrait atteindre 85 millions de travailleurs d'ici 2030.

Le fournisseur russe de services de cybersécurité, Kaspersky, s’est associé la semaine dernière à l’EPI Sup de Sousse, une université privée tunisienne. L’objectif est de former une nouvelle génération d’experts en cybersécurité, de favoriser l’innovation et de renforcer l’écosystème de la cybersécurité en Tunisie.

Ce partenariat intervient dans un contexte marqué par le nombre important d’incidents informatiques dans le pays. En 2023, le TunCERT, l'équipe nationale de réponse aux urgences informatiques en Tunisie, a enregistré près de 150 000 incidents touchant le cyberespace national. Parmi eux, 46 % étaient dus à des attaques d’hameçonnage, tandis que 17 % impliquaient des logiciels malveillants.

Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Tunisie a obtenu un score de 82 sur 100 en 2024 à l’indice de cybersécurité. Le pays se positionne dans la catégorie Tier 3, ce qui montre qu’il fait « preuve d'un engagement de base en matière de cybersécurité à l'égard d'actions menées par les pouvoirs publics ». Cependant, ce score est en recul par rapport à 2020 où la Tunisie a totalisé 86,23, ce qui le positionnait parmi les places fortes du continent.

Pour la firme russe, ce partenariat pourra permettre d’identifier de futurs talents ou encore de contribuer au développement de la communauté de cybersécurité. Selon le Cadre stratégique des talents en cybersécurité du Forum économique mondial, il y a un besoin urgent en 2024 de près de 4 millions de professionnels pour combler le déficit de talents avec une demande croissante de compétences en matière de sécurité en cloud informatique, en intelligence artificielle et en machine learning dans le secteur cybernétique.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 01 octobre 2024 09:55 Written by
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