(ORANGE CÔTE D'IVOIRE) En Côte d'Ivoire, de nombreux citoyens ne possèdent pas les compétences numériques nécessaires pour utiliser efficacement les outils des technologies de l'information et de la communication. Les programmes de formation existants sont souvent inadaptés aux besoins spécifiques des populations marginalisées. Fort de ces constats, l’Etat Ivoirien a adopté 2 plans stratégiques sur l’inclusion numérique. Notamment, la stratégie nationale de l’Intelligence Artificielle et la stratégie nationale de la gestion de données. Orange ne reste pas en marge des orientations stratégiques de la Côte d’Ivoire et propose également des solutions pour accompagner les populations vers ces nouveaux outils. Rencontre avec Latifa Diack, Directrice adjointe en charge de Orange Digitale Center.
Pouvez-vous vous présentez brièvement à nos lecteurs ?
Latifa Diack : Forte d’une expérience de 15 années dans le développement stratégique des secteurs via la transformation numérique et l’innovation, je me positionne comme une experte en stratégie digitale et en gestion de l’innovation, apportant une vision intégrée allant de l’idée à la monétisation. J’ai pu mener de bout en bout des projets majeurs de transformation digitale au service du développement socio-économique en Afrique. Titulaire d’un MBA avec mention en gestion stratégique des technologies de l’information de l’Université Laval, mon parcours est enrichi d’une expérience internationale acquise au Canada, notamment dans des projets de digitalisation avec le gouvernement du Québec. Cet acquis me confère une perspective précieuse pour relever les défis de transformation en Afrique.
En Afrique, j’ai évolué dans le secteur des télécommunications, où j’ai accompagné Orange Côte d’Ivoire dans l’adoption des TIC dans son offre de services B2B et le développement de services innovants autour des enjeux “Mobile for Development”. Cette expertise m’a permis de concevoir des solutions à fort impact pour favoriser l’accès aux services et soutenir la croissance économique via les technologies mobiles.
Mon parcours englobe la digitalisation de secteurs d’activités clés comme les chaînes de valeur agricoles, les projets de téléconsultation, la stratégie numérique pour les gouvernements (l’enseignement supérieur, la santé, etc.) et les défis de villes connectées.
« Mon parcours englobe la digitalisation de secteurs d’activités clés comme les chaînes de valeur agricoles, les projets de téléconsultation, la stratégie numérique pour les gouvernements et les défis de villes connectées. »
Mon expertise couvre également la mise en place et l’animation de tunnels d’innovation en entreprise, créant des environnements propices à la créativité et à la concrétisation d’idées innovantes. Mon expérience actuelle à titre de Directrice adjointe en charge de Orange Digitale Center me permet de soutenir l’accompagnement et l’incubation des start-ups, la montée en compétences de nos jeunes dans le numérique tout en tenant compte de l’implication des femmes. Mon approche repose sur une vision à la fois globale et locale, pour que les solutions digitales répondent efficacement aux réalités africaines et accélèrent un développement inclusif et durable
Avec une vision centrée sur l’impact, je m’engage pour un numérique qui transcende la technologie : un numérique créateur de valeur, qui améliore la qualité de vie, réduit les inégalités et renforce l’autonomie des individus et des entreprises africaines dans un monde connecté.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous faites dans le domaine de l'innovation ou du développement durable en Côte d'Ivoire ?
Latifa Diack : Orange Digital Center Côte d’Ivoire agit comme un véritable catalyseur d’innovation en mobilisant le numérique pour relever des défis sociétaux et environnementaux. À travers des initiatives comme les FABLAB Solidaires, nous formons les jeunes aux technologies de fabrication numérique pour concevoir des solutions concrètes, qu’il s’agisse de prototypes d’appareils éco-responsables ou d’outils adaptés à des besoins locaux, notamment en Agritech ou en transition écologique.
« À travers des initiatives comme les FABLAB Solidaires, nous formons les jeunes aux technologies de fabrication numérique pour concevoir des solutions concrètes. »
En parallèle, notre programme d’incubation soutient les startups développant des solutions innovantes dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation ou l’énergie durable, contribuant ainsi à bâtir un écosystème entrepreneurial axé sur le développement durable.
Comment voyez-vous l'impact des nouvelles technologies sur le développement économique et social en Côte d'Ivoire, surtout dans les zones rurales ou auprès des personnes les plus vulnérables ?
Latifa Diack : Les nouvelles technologies représentent un levier stratégique pour transformer l’économie et améliorer les conditions de vie en Côte d’Ivoire, notamment pour les populations des zones rurales et les plus vulnérables.
Tout d’abord, elles permettent de réduire la fracture numérique. À l’Orange Digital Center, nous avons constaté qu’en démocratisant l’accès aux outils technologiques et en proposant des formations gratuites, nous donnons à des milliers de jeunes, de femmes, et de personnes en situation de handicap des opportunités pour s’intégrer dans l’économie numérique. Par exemple, nos programmes comme le Fablab Solidaire permettent à des artisans ou à de jeunes entrepreneurs de créer des prototypes et d’accéder à des marchés qu’ils n’auraient jamais atteints auparavant.
Par ailleurs, nous avons observé un impact social majeur. Les plateformes numériques soutiennent l’éducation, même dans les régions reculées, grâce à des contenus accessibles en ligne ou via des outils hors connexion.
L’impact des technologies sur le développement en Côte d’Ivoire est indéniable, mais il reste crucial d’accompagner ces transformations par des initiatives inclusives. À l’Orange Digital Center, nous nous engageons à poursuivre cet objectif, notamment à travers des collaborations avec des ONG, des institutions publiques et des acteurs locaux pour maximiser notre impact dans les zones les plus reculées.
Comment l'innovation technologique a-t-elle changé votre manière de travailler, notamment dans vos projets d'inclusion numérique ?
Latifa Diack : L’innovation technologique a profondément transformé notre manière de travailler, notamment dans nos projets d’inclusion numérique. Grâce aux outils digitaux, nous pouvons atteindre des populations autrefois marginalisées avec des formations adaptées à leurs besoins, qu’ils soient en milieu rural ou urbain.
« Grâce aux outils digitaux, nous pouvons atteindre des populations autrefois marginalisées avec des formations adaptées à leurs besoins, qu’ils soient en milieu rural ou urbain ».
Par exemple, l’utilisation des plateformes e-learning nous permet de proposer des parcours personnalisés, accessibles même à distance, pour former aux métiers du numérique. Par ailleurs, l’analyse des données nous aide à mieux cibler nos bénéficiaires et mesurer l’impact de nos actions, ce qui optimise nos efforts et renforce notre efficacité sur le terrain.
Selon vous, quel rôle joue Orange CI dans l’amélioration de l’accès au numérique pour les populations moins connectées, et comment collaborez-vous avec eux dans vos projets ?
Latifa Diack : Orange Côte d’Ivoire joue un rôle clé en démocratisant l’accès au numérique pour les populations moins connectées, notamment à travers des initiatives comme l’élargissement de la couverture réseau dans les zones rurales et la mise en place de solutions adaptées aux budgets modestes. Dans nos projets, cette collaboration se traduit par un soutien logistique et technologique : par exemple, nous travaillons ensemble pour déployer les Orange Digital Center Clubs dans les régions, où nous proposons des formations gratuites et des ateliers pratiques. Cette synergie permet de renforcer l’impact de nos actions d’inclusion numérique et de toucher un public plus large.
Orange CI propose des programmes comme la formation numérique et l'inclusion financière. Quel impact ces initiatives ont-elles eu sur les jeunes et les femmes dans votre domaine ?
Latifa Diack : Les programmes de formation numérique et d’inclusion financière d’Orange Côte d’Ivoire ont un impact considérable sur les jeunes et les femmes, notamment en leur offrant des opportunités concrètes d’autonomisation. Grâce à des initiatives comme Orange Digital Academy, de nombreux jeunes ont acquis des compétences recherchées sur le marché de l’emploi, comme le développement web ou la data science, ce qui augmente leur employabilité.
« Grâce à des initiatives comme Orange Digital Academy, de nombreux jeunes ont acquis des compétences recherchées sur le marché de l’emploi. »
Pour les femmes, les formations ciblées et l’accompagnement entrepreneurial permettent de briser des barrières structurelles et de favoriser leur accès à des financements pour créer ou développer leurs activités. Ces initiatives changent véritablement des vies en donnant à ces populations les outils pour réussir dans un monde de plus en plus numérique.
La technologie peut-elle aider à résoudre des problèmes comme l’accès à l’éducation, la santé ou l’agriculture durable en Côte d'Ivoire ? Pouvez-vous partager des exemples d'innovations dans ces domaines ?
Latifa Diack : Absolument, la technologie joue un rôle fondamental dans la résolution de défis comme l’accès à l’éducation, la santé ou l’agriculture durable en Côte d’Ivoire. Par exemple, dans l’éducation, nous avons développé des plateformes de e-learning qui permettent aux étudiants, même en zones reculées, d’accéder à des cours en ligne.
« Par exemple, dans l’éducation, nous avons développé des plateformes de e-learning qui permettent aux étudiants, même en zones reculées, d’accéder à des cours en ligne. »
Dans le domaine de la santé, nous soutenons des startups innovantes qui conçoivent des solutions telles que des applications de téléconsultation pour améliorer l’accès aux soins. Enfin, en agriculture durable, nos programmes incubent des projets Agritech qui aident les agriculteurs à optimiser leurs récoltes grâce à des outils numériques, comme des applications de suivi météo ou de gestion des cultures. Ces initiatives montrent comment le numérique peut avoir un impact direct et mesurable sur le développement durable
Quels sont selon vous les principaux défis à relever pour favoriser une meilleure inclusion numérique en Côte d'Ivoire et permettre à plus de gens de profiter de ces innovations ?
Latifa Diack : Les principaux défis pour favoriser une meilleure inclusion numérique en Côte d'Ivoire sont multiples. Tout d'abord, il y a la question de l’accessibilité aux infrastructures : malgré les progrès réalisés, l'accès à Internet reste limité dans certaines zones rurales. Ensuite, il y a un déficit de compétences numériques : beaucoup de personnes, surtout en milieu rural, manquent des connaissances de base pour utiliser efficacement les outils numériques. Enfin, il y a la question de l’inégalité de genre, où les femmes, notamment dans les communautés vulnérables, ont moins accès à ces technologies. Pour relever ces défis, il est crucial de renforcer les partenariats public-privé, d’investir dans les infrastructures et de multiplier les programmes de formation et de sensibilisation. Chez Orange Digital Center, nous mettons un accent particulier sur la formation des jeunes et des femmes, car ce sont eux qui porteront demain les solutions de développement numérique.
En termes de développement durable, comment les nouvelles technologies peuvent-elles contribuer à un avenir plus vert et plus équitable en Côte d'Ivoire, en particulier pour les jeunes entrepreneurs ?
Latifa Diack : Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle clé dans la construction d’un avenir plus vert et plus équitable en Côte d'Ivoire, surtout pour les jeunes entrepreneurs. Grâce à des solutions numériques innovantes, il est possible d’optimiser les ressources naturelles, de réduire les déchets et de promouvoir des pratiques écologiques dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie et le recyclage. Par exemple, les jeunes entrepreneurs peuvent utiliser des technologies de suivi des émissions de carbone ou des applications de gestion des ressources naturelles pour créer des entreprises écoresponsables.
« Par exemple, les jeunes entrepreneurs peuvent utiliser des technologies de suivi des émissions de carbone ou des applications de gestion des ressources naturelles pour créer des entreprises écoresponsables. »
De plus, les technologies peuvent faciliter l'accès à des financements verts pour les projets durables. En soutenant ces initiatives à travers nos programmes d'incubation et de financement, Orange Digital Center permet aux jeunes de s’engager pleinement dans une économie numérique tout en respectant les principes du développement durable.
Quelles sont les priorités de Orange Digital Center pour 2025 ?
Latifa Diack : Pour 2025, nos priorités à Orange Digital Center sont clairement orientées vers l'expansion et l’approfondissement de notre impact en Côte d'Ivoire. Tout d’abord, nous souhaitons étendre notre réseau d'Orange Digital Center Clubs à davantage de régions, afin de toucher un plus grand nombre de jeunes, notamment dans les zones rurales et les quartiers défavorisés. Ensuite, nous mettrons un accent particulier sur l’accompagnement des startups dans des secteurs innovants comme l’Agritech, la FinTech et la e-santé, en leur offrant des programmes de formation, de mentorat et d’accès à des financements.
« Nous mettrons un accent particulier sur l’accompagnement des startups dans des secteurs innovants comme l’Agritech, la FinTech et la e-santé, en leur offrant des programmes de formation, de mentorat et d’accès à des financements. »
Enfin, nous continuerons à renforcer nos partenariats stratégiques pour soutenir les initiatives d’inclusion numérique, en particulier en faveur des femmes et des jeunes, en leur fournissant les outils et les compétences nécessaires pour réussir dans l’économie numérique. Nous ambitionnons de devenir un centre d’innovation et de formation de premier plan, avec un accent particulier sur les industries culturelles et créatives en offrant aux jeunes talents des outils numériques adaptés pour créer et développer des projets à fort impact social et économique.
L’année dernière, le Mozambique a annoncé son intention d’introduire une fiscalité sur l’économie numérique à partir de 2024. Aujourd’hui, le pays cible particulièrement les entreprises numériques étrangères opérant dans le secteur du tourisme.
L’Autorité fiscale mozambicaine (AT) a récemment élaboré un projet de loi visant à formaliser la taxation des transactions en ligne dans le secteur du tourisme. À travers cette initiative, qui cible des plateformes comme Booking, Tripadvisor et Hotels.com, l’organisme gouvernemental veut réguler l’économie numérique et augmenter les recettes fiscales du pays.
Actuellement, ces plateformes prélèvent des commissions sur les réservations réalisées pour des établissements touristiques au Mozambique sans contribuer au système fiscal national. Le projet de loi, qui sera soumis lors de la prochaine session législative, vise à combler cette lacune en imposant ces entreprises sur les revenus générés dans le pays.
Amorim Ambasse, directeur de l’Unité de taxation de l’économie numérique au sein de l’autorité fiscale mozambicaine (AT), explique que, bien que ces plateformes n’aient pas de présence physique au Mozambique, elles génèrent des revenus considérables qui devraient « être imposables, car ils proviennent d’activités économiques exercées à l’intérieur des frontières du Mozambique ».
Cette démarche intervient dans un contexte de forte croissance du secteur touristique mozambicain. En 2023, les revenus du tourisme ont atteint 221,2 millions de dollars, enregistrant une hausse de 10,4 % par rapport à 2022, selon Eldevina Materula, ministre de la Culture et du Tourisme. Le nombre d’arrivées internationales a également progressé, dépassant 1,1 million de visiteurs en 2023, soit une augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente.
Le projet suit une tendance nationale visant à réglementer et taxer l’économie numérique. En s’attaquant aux plateformes numériques étrangères, le gouvernement espère non seulement accroître les recettes fiscales, mais aussi créer des conditions équitables pour les entreprises locales et promouvoir une concurrence saine.
Si cette mesure est adoptée, elle pourrait accroître l’impact du numérique sur la croissance économique du Mozambique. Elle permettrait ainsi au pays de contribuer aux 712 milliards de dollars que l’économie numérique pourrait générer en Afrique d’ici 2050, selon la Société financière internationale et Google.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le numérique s’impose comme un levier essentiel pour moderniser les services publics et renforcer leur accessibilité. En Afrique, cette révolution technologique ouvre de nouvelles perspectives pour rapprocher les administrations des citoyens et optimiser leur expérience.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc a annoncé le lancement, le vendredi 20 décembre, de sa plateforme numérique baptisée E-Police. Ce portail interactif vise à simplifier l’accès des citoyens aux services administratifs policiers, marquant une étape clé dans la modernisation des institutions publiques du royaume.
Doté de technologies avancées d’e-administration, le portail intègre des fonctionnalités telles que la vérification d’identité à distance, le traitement rapide des demandes et une protection renforcée des données personnelles. Il s’inscrit dans une dynamique de digitalisation des services publics pour améliorer l’expérience utilisateur et répondre aux standards internationaux en matière de sécurité des données.
Le premier service numérique disponible sur E-Police est la fiche anthropométrique, désormais accessible en ligne via les systèmes de « Tiers de confiance » et « Identité numérique » conçus par la DGSN. Ce service permet aux citoyens d’effectuer leur demande à distance, réduisant ainsi les délais et simplifiant les démarches administratives.
En plus de ce service, E-Police propose déjà des options comme la prise de rendez-vous pour la carte d’identité nationale électronique et l’inscription aux concours de police. À terme, la plateforme intégrera davantage de services tels que le certificat de résidence ou le renouvellement de la carte nationale d’identité électronique, créant un guichet unique pour les démarches administratives.
Ce projet s’inscrit dans la vision « Digital Maroc 2030 », qui vise à positionner le Royaume parmi les leaders régionaux en matière de transformation numérique. Avec plus de 600 services déjà digitalisés, le Maroc ambitionne d’améliorer son classement dans l’indice des services en ligne des Nations unies, actuellement à la 90e place, et de répondre aux attentes croissantes des citoyens en termes d’efficacité et d’accessibilité.
En facilitant l’accès aux services publics, en accélérant les délais de traitement et en renforçant la transparence, E-Police symbolise un pas décisif vers une administration moderne, connectée et orientée vers l’amélioration de la qualité de vie des citoyens marocains.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Le numérique en Afrique connaît une croissance rapide, transformant les administrations publiques à travers le continent. Cette évolution permet de renforcer l’efficacité des services et d’améliorer l’accès des citoyens aux ressources essentielles.
La République démocratique du Congo (RDC) a signé, le jeudi 19 décembre, un accord préliminaire avec Trident Digital Tech Holdings Ltd, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique. Cet accord établit un cadre de collaboration pour développer et mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités numériques et des données des citoyens congolais.
« Choisir Trident pour cette initiative de transformation numérique cruciale reflète notre engagement à adopter et à coordonner des solutions innovantes au bénéfice de notre pays et de nos citoyens. Ce système de e-gouvernement améliorera considérablement l’accès aux services gouvernementaux dans notre pays », a déclaré Justin Inzun Kakiak, directeur général de l’Agence nationale de renseignement de la RDC.
La plateforme envisagée permettra un accès sécurisé et rationalisé à une large gamme de services gouvernementaux, tels que l’enregistrement des entreprises, les registres fonciers, les services d’immigration, l’état civil, ainsi que des fonctions de paiement et d’approbation numériques. Chaque service sera spécifiquement adapté aux besoins de la RDC, renforçant ainsi la transparence et l’efficacité administrative.
Le partenariat s’inscrit dans le cadre des efforts stratégiques de la RDC pour moderniser ses institutions publiques, renforcer la transparence et améliorer l’accès des citoyens aux services essentiels. Avec des solutions numériques sécurisées adaptées aux normes internationales, ce projet ambitionne d’établir un écosystème de confiance tout en protégeant les données personnelles des usagers.
Une fois mise en œuvre, la plateforme devrait transformer les interactions entre les citoyens et l’État, tout en attirant des investissements technologiques. L’objectif est de renforcer la position de la RDC en tant qu’acteur émergent de la transformation numérique en Afrique. Elle devrait également permettre au pays d’améliorer son classement en matière d’administration en ligne. Selon le rapport « E-Government Survey 2024 » des Nations unies, la RDC affiche un indice de développement de l’e-gouvernance de 0,2710 sur 1, se classant 179e sur 193 pays. Cette initiative vise à combler ce retard et à poser les bases d’une administration numérique moderne.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le gouvernement égyptien mise sur la coopération pour atteindre ses objectifs de transformation numérique. Par exemple, un accord a été signé en septembre pour renforcer les investissements chinois dans le secteur des TIC national.
L’Égypte explore des opportunités pour renforcer sa coopération avec la Banque mondiale dans le domaine du numérique. Amr Talaat, ministre égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a rencontré et discuté avec Sangboo Kim, vice-président de la Banque mondiale en charge de la transformation numérique, en visite dans le pays du mardi 17 au jeudi 19 décembre.
Les discussions ont notamment porté sur la transformation numérique, le développement des infrastructures technologiques, la sensibilisation au numérique et le renforcement des compétences numériques. M. Kim a également souligné l’importance de partager l’expérience de l’Égypte en matière de transformation numérique avec d’autres nations et d’exploiter l’expertise du pays pour soutenir les autres dans la réalisation de leurs objectifs numériques.
Ce rapprochement peut s’inscrire dans le cadre des efforts visant à accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de transformation numérique : « Digital Egypt 2030 ». Le gouvernement égyptien cherche à développer le secteur des TIC et à moderniser l’infrastructure télécoms nationale afin de positionner le numérique comme moteur du développement socio-économique du pays.
Actuellement, l’Égypte est classée sixième en Afrique et 95e dans le monde selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, mesuré par le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6699 sur 1, se plaçant au-dessus de la moyenne en Afrique du Nord (0,5776), en Afrique (0,4247) et dans le monde (0,6382). En matière de développement des TIC, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe l’Égypte à la 9e position en Afrique sur 47 pays, avec un score de 76,8 sur 100.
Bien qu’un partenariat avec la Banque mondiale puisse contribuer à l’atteinte des objectifs de transformation numérique de l’Égypte, les modalités de cette collaboration restent à préciser. À ce stade, aucun accord n’a été signé ni même annoncé entre les deux parties. Il convient donc d’attendre les développements à venir avant d’émettre des conclusions sur les perspectives de cette coopération.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le marché du commerce électronique au Nigeria se transforme rapidement, soutenu par une jeunesse connectée et une adoption croissante des achats en ligne. L’arrivée d’acteurs internationaux intensifie la concurrence, créant à la fois des défis et des opportunités pour l’économie locale.
Trois semaines après son lancement au Nigeria, Temu, le détaillant en ligne chinois, a atteint le sommet des téléchargements sur Android et Apple Store. Ce succès fulgurant repose sur une campagne de marketing ciblée, combinée à une offre attrayante de produits à bas prix, importés directement de Chine. En adaptant ses services aux besoins locaux, notamment avec des paiements en naira et une livraison à domicile, Temu a su capter l’attention des consommateurs nigérians.
Une offensive stratégique des leaders chinoises
L’arrivée de Temu s’inscrit dans une stratégie plus large des géants chinois du commerce électronique, tels que Shein, Aliexpress et TikTok Shop, qui cherchent à pallier les restrictions croissantes sur les marchés occidentaux. Après son lancement en Afrique du Sud, Temu a choisi le Nigeria comme son deuxième marché en Afrique, consolidant ainsi sa présence sur le continent.
Pour conquérir le Nigeria, Temu a misé sur une stratégie de lancement spectaculaire, soutenue par des investissements publicitaires massifs. En 2023, l’entreprise était le principal annonceur de Meta, avec près de 2 milliards de dollars dépensés en publicités. Cette approche lui a permis non seulement de surpasser des acteurs locaux et internationaux établis, mais aussi d’augmenter les coûts publicitaires pour ses concurrents.
Un modèle qui bouscule l’écosystème local
Le principal atout de Temu réside dans son modèle d’expédition directe depuis les fabricants en Chine. En supprimant les intermédiaires, l’entreprise propose une large gamme de produits à des prix ultra-compétitifs, séduisant ainsi les consommateurs d’un marché où la sensibilité au prix est élevée et la fidélité aux marques faible.
Cependant, ce modèle pose des défis majeurs pour l’économie locale. Les produits importés à bas coût exercent une pression accrue sur les plateformes locales comme Jumia et fragilisent les petites entreprises nigérianes, notamment dans les secteurs de la mode et du design, encore en plein essor.
Réactions et enjeux pour l’avenir
L’arrivée de Temu au Nigeria suscite des avis partagés. Si les consommateurs saluent l’accès à des produits variés et abordables, les analystes s’inquiètent des répercussions à long terme sur les entreprises locales. Certains experts appellent le gouvernement à s’inspirer de pays comme l’Indonésie ou le Viêt Nam, qui ont introduit des taxes et droits de douane pour protéger leurs marchés locaux face aux géants du commerce électronique.
Des mesures telles que l’imposition de conditions aux entreprises étrangères, comme la création d’emplois locaux ou l’installation de centres de production, pourraient permettre de limiter l’impact sur l’économie locale tout en profitant des investissements étrangers.
Un marché à fort potentiel
Le marché nigérian du commerce électronique, estimé à 8,53 milliards de dollars en 2024, devrait atteindre 14,92 milliards de dollars d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel composé de 11,82 %, selon l’étude E-commerce in Nigeria Market Size & Share Analysis (2024-2029) de Mordor Intelligence. Cette progression rapide reflète l’adoption croissante des achats en ligne par les Nigérians, soutenue par une population jeune et connectée.
Cependant, pour que cette expansion bénéficie réellement à l’économie locale, un équilibre doit être trouvé entre l’ouverture aux acteurs internationaux et la protection des capacités locales. L’ascension de Temu souligne les transformations rapides du commerce électronique au Nigeria, tout en soulevant des questions cruciales sur la manière de préserver un écosystème économique durable.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les portefeuilles mobiles connaissent une croissance rapide en Afrique. Alors qu’une partie importante de la population n’a pas accès aux services bancaires traditionnels, cela se présente comme une alternative pour les transferts d’argent, en particulier les envois de fonds internationaux.
Tranglo, société singapourienne spécialisée dans les paiements transfrontaliers, a annoncé le lundi 16 décembre l’ajout de 10 nouveaux pays africains à son réseau de paiement. Avec cette expansion, le nombre total de pays couverts sur le continent passe à 25, offrant ainsi une option supplémentaire pour les envois de fonds internationaux vers l’Afrique.
Les dix nouveaux pays couverts sont le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Malawi, le Rwanda et la Tanzanie. Au lancement, tous les nouveaux marchés prendront en charge les transactions de porte-monnaie électronique entre particuliers. Cela permet des transactions quasi instantanées en monnaies locales.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’adoption croissante des services d’argent mobile sur le continent. Par exemple, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » indique que le nombre d’abonnements a augmenté de 19 % entre 2022 et 2023 pour s’établir à 856 millions. Le nombre total de transactions a augmenté de 28 % pour atteindre 62 milliards. La valeur de ces transactions a augmenté de 12 % pour atteindre 919 milliards de dollars.
Cette croissance de l’adoption du mobile money facilite les envois de fonds internationaux qui « sont essentiels pour de nombreuses familles africaines, les aidant à faire face à des défis urgents tels que l’insécurité alimentaire, la sécheresse, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les inondations et le service de la dette ». La GSMA indique que les envois de fonds internationaux ont été, avec les paiements marchands, les types d’utilisation qui ont enregistré la plus grande croissance en 2023. L’association indique que le montant de ces envois via mobile money a atteint 29 milliards de dollars en 2023, en hausse de 23 % en glissement annuel. Le montant total des transferts internationaux vers l’Afrique a atteint 90,2 milliards de dollars selon la Banque mondiale.
Cependant, il convient de souligner que la solution de Tranglo devra faire face à une concurrence croissante, notamment de la part de certains opérateurs télécoms. À titre d’exemple, Safaricom, avec sa plateforme M-Pesa, intensifie ses efforts pour élargir l’acceptation des transferts internationaux en provenance d’un nombre croissant de pays.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique offre des opportunités uniques pour réduire les inégalités et favoriser l’inclusion sociale. En Côte d’Ivoire, de nouvelles initiatives mettent en lumière le potentiel du numérique pour autonomiser les femmes.
Le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), ainsi que les sociétés américaines Cybastion et Cisco Tech, ont signé, le mardi 17 décembre, une convention de partenariat tripartite à Abidjan. Cette initiative ambitieuse vise à former 3000 femmes aux compétences numériques d’ici 2025 grâce à la plateforme éducative « Network Academy » (NetAcad) de Cisco.
Signature d’un partenariat historique entre le MFFE avec @Cisco et @cybastion , pour développer les compétences féminines dans les technologies.
— Nasseneba Touré (@Nasseneba_Toure) December 18, 2024
Ensemble, préparons l’avenir numérique des femmes africaines.#𝐌𝐅𝐅𝐄#𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞𝐂𝐈𝐕 #𝐍𝐚𝐬𝐬𝐞́𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́ pic.twitter.com/N7CecT0EE3
« Donner aux femmes les moyens de maîtriser la technologie, c’est investir dans l’avenir. C’est semer les graines d’une prospérité durable qui profitera aux générations futures », a déclaré la ministre Nassénéba Touré (photo). Elle a également souligné que ce programme aura des impacts concrets et transformateurs pour les femmes ivoiriennes et pour la société dans son ensemble.
La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre des engagements du MFFE visant à réduire le fossé numérique et à autonomiser les femmes grâce aux outils technologiques. Cette démarche intervient après le lancement du programme « DigitFemmes », en partenariat avec Cybastion, pour former 1000 femmes à travers la Côte d’Ivoire.
Depuis sa création en 1997, la plateforme NetAcad a formé plus de 24 millions de personnes dans 191 pays, prouvant son efficacité à ouvrir des perspectives professionnelles dans le numérique. La plateforme offre des formations dans des domaines clés tels que la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Son déploiement en Côte d’Ivoire devrait permettre aux femmes ivoiriennes de développer des compétences recherchées sur le marché du travail, renforçant leur leadership et leur autonomie financière tout en stimulant leur contribution à l’économie numérique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement kényan veut s’appuyer sur les TIC pour améliorer l’efficacité des services publics. Le gouvernement a annoncé vouloir numériser 80 % des services publics.
Le gouvernement kényan envisage de numériser les opérations de la police. L’initiative fait partie d’un programme de modernisation des services de la Police nationale qui prévoit un investissement de 28 milliards de shillings (216,6 millions $), au cours des deux prochaines années, afin de renforcer la sécurité nationale. Elle a été révélée la semaine dernière par le président William Ruto, lors du lancement des plans stratégiques de la Police nationale et du Département d’État des services correctionnels pour la période 2023-2027.
« Nous avons besoin d’un service de police moderne et la technologie en est la clé. Nous devons veiller à numériser les opérations, y compris le fameux OB [Occurrence Book/journal de bord, Ndlr] », a déclaré le président. « Dans le paysage numérique en constante évolution d’aujourd’hui, de nombreuses infractions et menaces à la sécurité sont facilitées par les technologies numériques. La capacité à détecter, perturber, collecter des données et enquêter sur ces menaces dépend de notre aptitude à évoluer efficacement dans un environnement technologique avancé », a-t-il ajouté.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du programme d’accélération de l’économie numérique du Kenya. À son accession au pouvoir en septembre 2022, le président William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027. Outre le renforcement de l’infrastructure télécoms et l’amélioration de l’accès Internet, l’exécutif s’est fixé pour objectif de numériser au moins 80 % des services publics et de les rendre disponibles dans un guichet unique, la plateforme E-Citizen.
Actuellement, le Kenya se classe au 109e rang mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6314 sur 1. Il est au-dessus de la moyenne en Afrique de l’Est (0,3903) et en Afrique (0,4257), mais en dessous de la moyenne mondiale (0,6382). Pour le sous-indice des services en ligne, le pays affiche un score de 0,7770 sur 1.
Rappelons que l’économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings au produit intérieur brut (PIB) du Kenya d’ici 2028, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Depuis 2019, la fintech sud-africaine Tyme a multiplié les opérations financières pour développer sa technologie et accélérer sa croissance. Elle a annoncé la réussite d’une nouvelle opération, ce qui lui permet de changer de statut et de devenir une licorne.
Tyme, start-up sud-africaine opérant dans les technologies financières, a obtenu le statut de licorne (une start-up valorisée à plus de 1 milliard USD, Ndlr.) en étant valorisée à 1,5 milliard USD après l’annonce ce mardi 17 décembre de la réussite d’un tour de table de 250 millions USD mené par la néobanque brésilienne Nubank.
« Nubank a révolutionné les services financiers au Brésil. Nous sommes enthousiastes quant à la valeur que leur expertise pourra nous apporter, notamment dans des domaines tels que les données, les produits et le marketing, des leviers clés pour assurer notre leadership sur nos marchés » a déclaré Coen Jonker, PDG et cofondateur de Tyme Group.
Malgré le ralentissement des investissements dans les jeunes pousses africaines, Tyme est devenue cette année la 2e start-up du continent à accéder au rang de licorne après la fintech nigériane Moniepoint. Pour y parvenir, elle a enchaîné plusieurs cycles de financements depuis 2019. Entre autres, elle a levé 79 millions USD en juin 2019, 110 millions en février 2021, 70 millions en décembre de la même année, et plus récemment, 78 millions en mai 2023.
Tyme devient ainsi la 9e licorne africaine, rejoignant les fintechs Interswitch, Flutterwave, Opay, Chipper Cash, Wave, MNT-Halan, Moniepoint et l’edtech Andela. Il faut préciser que la plateforme d’e-commerce Jumia, première licorne de l’histoire du continent en 2016, et la fintech Fawry, ont perdu ce statut après leur entrée en bourse en 2019.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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La transformation numérique est devenue un levier essentiel pour accélérer le développement économique. En s’appuyant sur des partenariats stratégiques, les pays ambitionnent de moderniser leurs infrastructures et de créer un écosystème numérique inclusif et durable.
La ministre guinéenne des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), a reçu, le jeudi 12 décembre, une délégation de la Banque islamique de développement (BID). Cette rencontre avait pour objectif d’explorer de nouvelles opportunités de financement dans des secteurs numériques stratégiques tels que l’éducation, l’e-agriculture, la santé numérique, l’inclusion financière via les réseaux postaux, ainsi que le programme « Giga ».
« La ministre a mis un accent particulier sur la vision “Simandou 2040”, portée par le chef de l’État, qui place le numérique au cœur du développement durable et des infrastructures numériques, contribuant ainsi à l’intégration économique, à la transparence dans la gestion des ressources naturelles et à la compétitivité de la Guinée sur les marchés mondiaux », souligne un communiqué du ministère.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique de la Guinée, qui cherche à moderniser ses services publics, renforcer ses infrastructures et promouvoir un écosystème numérique inclusif. Le programme Simandou 2040, poursuivant les mêmes objectifs, ambitionne de mobiliser toutes les forces vives du pays, notamment les jeunes, pour faire de la Guinée une nation prospère et équitable d’ici 2040.
Cependant, des défis majeurs subsistent en matière de numérisation des services publics. Selon le rapport des Nations unies intitulé « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », la Guinée affiche un score de 0,4006 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI). Ce résultat place le pays au 29e rang en Afrique et au 160e rang mondial, en deçà des moyennes continentale (0,4247) et mondiale (0,6382).
La BID pourrait jouer un rôle déterminant dans cette dynamique en mobilisant des ressources financières et en apportant son expertise technique. Elle pourrait notamment soutenir des initiatives dans divers domaines tels que l’e-agriculture, l’éducation numérique, la santé connectée, l’inclusion financière, ou encore le développement d’infrastructures numériques robustes, favorisant ainsi une transformation durable et inclusive en Guinée.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le pays veut miser sur la coopération internationale pour atteindre ses objectifs en ce qui concerne la technologie spatiale. Il avait déjà signé en juin un accord avec YahClick, filiale du groupe émirati Yahsat spécialisée dans la fourniture de solutions de connectivité Internet par satellite.
Le Nigeria envisage des opportunités de partenariat avec la France dans le domaine de la technologie spatiale. Cette ambition a été au cœur de discussions tenues le mercredi 11 décembre entre Jane Egerton-Idehen (photo, au centre), directrice générale de la société publique de communications par satellite NigComSat, et Marc Fonbaustier (photo, à gauche), ambassadeur de France au Nigeria. Le pays aspire particulièrement à tirer parti de l’expertise française pour progresser dans la réalisation de ses objectifs en matière de satellites.
En effet, le Nigeria ambitionne notamment de se doter de deux nouveaux satellites télécoms d’ici 2025 afin de remplacer le NigComSat 1-R qui arrivera au terme de sa durée de vie de 15 ans en 2026. En octobre dernier, le président Bola Tinubu a approuvé la mise en place de quatre nouveaux satellites de télédétection pour renforcer les capacités du pays.
« […] Le partage d’expertise nous permet d’apprendre des leaders mondiaux, ce qui à son tour accélère l’innovation. Cela compte aussi parce que cela stimule l’économie. La technologie satellitaire a le potentiel massif de transformer des industries comme l’agriculture, l’éducation et la santé. Et enfin, cela compte à cause de son impact global. Les avancées dans la technologie spatiale améliorent la connectivité et la durabilité pour tous », a déclaré Jane Egerton-Idehen, dans un communiqué publié sur sa page Facebook le jeudi 12 décembre.
Le Nigeria est particulièrement intéressé par des entreprises leaders dans l’industrie spatiale comme le groupe Eutelsat et Thales. Ce dernier, à travers Thales Alenia Space, a déjà collaboré avec plusieurs pays africains, dont l’Égypte pour qui il a construit le satellite NileSat-301 qui a été mis en orbite en juin 2022. Il a signé en octobre un protocole d’accord avec la société marocaine Panafsat pour le développement d’un système marocain de communications par satellite. La République démocratique du Congo (RDC) s’est également rapprochée de lui et de son partenaire Monacosat pour un projet d’Internet par satellite.
Si la France dispose de l’expertise nécessaire pour aider le Nigeria à atteindre ses objectifs, il est important de rappeler que la rencontre entre Mme Egerton-Idehen et M. Fonbaustier a été principalement décrite comme « une courtoisie formelle ». Aucun accord officiel n’a pour l’instant été conclu entre les deux parties, ni même annoncé. Il faudra donc attendre des développements ultérieurs avant de s’avancer sur les perspectives de la collaboration.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le pays poursuit son évolution vers la modernisation en introduisant des solutions numériques dans ses processus administratifs. Ce développement témoigne de la volonté des autorités de faciliter les démarches et d’optimiser l’accès aux services publics.
Le ministre tchadien des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin (photo), a procédé, le mercredi 11 décembre, au lancement officiel de la plateforme électronique de délivrance du visa électronique (e-Visa) au Tchad. Ce système vise à simplifier et à accélérer les démarches des voyageurs étrangers souhaitant se rendre au Tchad.
« Le Tchad est le 26e pays au monde à mettre en place le visa électronique, et nous devons nous en féliciter. Cela témoigne de l’engagement du maréchal Mahamat Idriss Déby Itno [président de la République] pour la digitalisation de nos services publics, une réalité désormais concrète et soutenue par le gouvernement », a déclaré Tahir Hamid Nguilin.
La plateforme « eVisa.td », déjà accessible, permet aux voyageurs de soumettre leur demande de visa, de payer les frais nécessaires et de recevoir leur visa par voie électronique. Le prix de l’e-visa pour un séjour de courte durée à entrées multiples et valable 90 jours est de 100 euros. Il est recommandé de faire la demande au moins sept jours avant la date d’entrée au Tchad.
L’initiative s’inscrit dans une dynamique de modernisation des services publics et de transformation numérique du Tchad. Elle intervient quelques jours seulement après le lancement du Projet d’appui à la transformation numérique (PATN) du Tchad financé par la Banque mondiale à hauteur de 76,45 milliards FCFA (environ 123,2 millions $). Le projet vise entre autres à réduire la fracture numérique, améliorer la connectivité et faciliter l’accès aux services publics numériques.
La mise en place du visa électronique au Tchad représente ainsi un progrès majeur pour la gestion des flux entrants et sortants sur le territoire. En centralisant les données et en utilisant des paiements électroniques, cette initiative permet non seulement de renforcer la sécurité et la transparence, mais aussi de simplifier l’accès aux services administratifs, réduisant ainsi les contraintes géographiques et les longues attentes dans les ambassades.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’ère numérique redéfinit les standards de fonctionnement des administrations publiques. Face à ces évolutions, les pays investissent dans des technologies avancées pour optimiser leurs services et renforcer leur attractivité économique.
La douane tunisienne a présenté, le jeudi 12 décembre lors d’un colloque national, son projet stratégique de modernisation : le « Nouveau système d’information douanier » (SINDA2). Prévu pour une mise en œuvre progressive dès 2025, ce système vise à transformer les procédures douanières en y intégrant des technologies avancées et en promouvant un environnement sans papier.
« Avec SINDA2, nous mettons en place un système qui simplifie les processus, renforce la compétitivité économique et instaure une gestion douanière plus transparente et efficace. Ce projet représente une étape clé dans notre engagement pour une transformation numérique durable », a affirmé Abdelkrim Abidi, directeur général de l’École nationale des douanes, lors de son intervention.
Conçu pour couvrir toutes les procédures douanières, SINDA2 repose sur des technologies avancées qui favorisent une gestion collaborative entre la douane et ses partenaires externes. Parmi ses objectifs clés figurent la numérisation complète des documents, la mise en œuvre d’une politique de gestion des risques et la promotion d’un environnement sans papier. L’interopérabilité avec les systèmes d’information d’organismes tiers constitue également un atout central du projet, renforçant la coordination interinstitutionnelle et améliorant la traçabilité des opérations.
L’initiative intervient dans un contexte où la Tunisie se distingue par sa performance en matière d’administration électronique, notamment grâce à des projets antérieurs de numérisation tels que TUNEPS, le système national de gestion en ligne des achats publics. Selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), le pays occupe la première place en Afrique du Nord et la troisième au niveau continental en matière de développement de l'administration en ligne avec un indice de 0,6935 sur 1.
À travers des initiatives comme SINDA2, la Tunisie confirme sa volonté de devenir un modèle régional en matière de transformation numérique et de gouvernance moderne.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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