Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement congolais s’est fixé l’objectif de développer le secteur et ses infrastructures. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie « Congo Digital 2025 », dont l'échéance est prévue pour cette année.
Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a dévoilé, le mercredi 22 janvier à Brazzaville, une feuille de route ambitieuse pour relever les défis de l'inclusion numérique, financière et sociale d'ici la fin de l'année en cours. Reconduit dans ses fonctions, il a réaffirmé sa volonté de transformer le secteur conformément aux directives du président Denis Sassou N’Guesso, qui a insisté sur des « résultats tangibles » lors du dernier Conseil des ministres.
« Le président de la République a rappelé avec fermeté aux membres du gouvernement, la nécessité d'accélérer la réalisation des projets prioritaires, symbole de la réponse attendue par les populations face à leurs besoins essentiels. Il a insisté sur des réalisations concrètes », a expliqué Léon Juste Ibombo.
La feuille de route mise en place par le ministère des Postes, Télécommunications et Économie numérique s'articule autour de plusieurs axes stratégiques. Pour la Société des Postes et de l'Épargne du Congo (SOPECO), la priorité est de restaurer un climat social apaisé, condition sine qua non pour relancer les réformes structurelles et développer de nouveaux produits numériques innovants. Congo Telecom SA, quant à elle, s'apprête à lancer son réseau mobile dans les principales villes du pays, un projet crucial pour l’opérateur historique. L’Agence de Développement de l’Économie Numérique (ADEN) se voit confier la mission d’accompagner les jeunes innovateurs, de suivre le portail e-gouvernement et d'organiser des initiatives comme le prix Denis Sassou N’Guesso, en partenariat avec Huawei.
Le Projet d'Accélération de la Transformation numérique (PATN) occupe également une place centrale dans cette feuille de route. Ce projet prévoit de connecter 186 localités rurales aux communications électroniques et de former 1200 jeunes aux compétences numériques. D’autres actions comprennent la restructuration de la Direction Générale des Postes et Télécommunications, ainsi que la réduction de la fracture numérique par l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE).
Un système de suivi rigoureux et d’évaluation mensuelle accompagnera cette mobilisation pour garantir la réalisation des projets prioritaires. Grâce à la modernisation des infrastructures et au renforcement des capacités numériques, cette feuille de route devrait faire de 2025 une année déterminante pour l'inclusion numérique et le développement socio-économique du Congo.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Avec la transformation numérique en cours, les systèmes de paiement instantané s'imposent comme des solutions clés pour garantir des transactions rapides, sécurisées et accessibles. Ils sont essentiels pour moderniser les économies et offrir des services bancaires plus efficaces et inclusifs.
Le Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre, a procédé le mercredi 22 janvier 2025 au lancement du Système de paiement instantané somalien (SIPS). Développé par la Banque centrale de Somalie (CBS) en collaboration avec l’Association des banques somaliennes, ce système devrait permettre des transactions instantanées, sécurisées et transparentes entre les banques locales, transformant ainsi les services financiers à l'échelle nationale.
A New Dawn for Somalia’s Payment Ecosystem. CBS is proud to announce the launch of the Somalia Instant Payment System(SIPS) today, in partnership with Somali Bankers Association. SIPS enables real-time, secure, and seamless transactions, transforming Somalia’s financial services. pic.twitter.com/L0QOuuCNrZ
— Central Bank of Somalia (@CentralBankSo) January 22, 2025
« Pour reconstruire notre pays, nous devons soutenir les entreprises privées et attirer les investissements. Le gouvernement travaille également sur une législation visant à protéger les finances publiques. Notre objectif est de contrecarrer le financement du terrorisme et d'éliminer les menaces à notre sécurité, à notre économie et à notre développement en général », a déclaré Hamza Abdi Barre.
Concrètement, le SIPS agit comme une plateforme centrale intégrée reliant la Banque centrale et les banques privées locales, permettant des transferts d'argent en temps réel entre institutions financières. Ce système est conçu pour réduire les délais des paiements interbancaires, éliminer les inefficacités et minimiser les risques liés aux paiements en espèces, encore très répandus dans le pays. Les principaux acteurs impliqués dans le fonctionnement de ce système incluent la Banque centrale, qui supervise et régule le processus, ainsi que les banques privées, qui opèrent comme points d’accès pour les entreprises et les particuliers.
Ce lancement s’inscrit dans un contexte de reprise économique où la Somalie cherche à moderniser ses infrastructures financières et à promouvoir la numérisation de ses services. En mettant en place un système de paiement moderne, le gouvernement somalien vise à stimuler la confiance des investisseurs, renforcer la lutte contre les pratiques financières illicites et encourager la transparence dans les échanges financiers.
Avec SIPS, la Somalie entre dans une nouvelle ère économique. Ce système devrait non seulement améliorer l'efficacité des services bancaires, renforcer la compétitivité des entreprises locales, mais aussi contribuer à la croissance économique globale. Il ouvre ainsi la voie à une prospérité inclusive pour les citoyens somaliens et solidifie les bases d’une économie résiliente et innovante.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les autorités veulent accélérer la transformation numérique de tous les secteurs de l’économie. L’exécutif a identifié la semaine dernière deux sites pilotes pour démarrer le programme de numérisation des hôpitaux du pays.
Le gouvernement malgache veut transformer le Centre national de télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD) en une université numérique. Une réunion de travail s’est tenue le mardi 21 janvier à cet effet entre les différentes parties prenantes : le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, la direction du CNTEMAD et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) qui est le partenaire technique de l’initiative.
Au cours de la réunion, il était notamment question d’examiner les améliorations techniques nécessaires pour la réalisation du projet. « Un des points à l'ordre du jour était également l'élaboration d'un calendrier pour la mise en œuvre de ce projet, ainsi que la coordination des différents aspects techniques nécessaires à sa réalisation », a déclaré le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, dans un communiqué, sans donner plus de détails.
Créé en novembre 1992, le CNTEMAD utilise principalement des cours polycopiés comme supports pédagogiques. Il complète ce dispositif par des devoirs de synthèse avec corrigés types, des regroupements en salle organisés au siège et dans les centres régionaux, des exercices supplémentaires et des travaux pratiques axés sur l'usage des TIC. L'établissement encourage les travaux de groupe et propose des ressources audiovisuelles sur demande. Les examens ont lieu deux fois par an. En 2024, l'établissement comptait environ 17 000 étudiants. Sa transformation en une université numérique s’inscrit dans les efforts pour numériser le système éducatif national afin de l’améliorer dans un cadre plus large de transformation numérique nationale.
L’exécutif a lancé en juillet 2024 le processus de numérisation des établissements scolaires. Le projet vise à doter les zones d’administration pédagogique et les établissements du pays d’outils et de ressources nécessaires pour tirer parti des technologies numériques.
Il est toutefois important de préciser que les discussions entre les parties sont en cours et on ne sait pas encore exactement quand et comment le projet sera mis en œuvre. Par ailleurs, même si la transformation se faisait, l’accès des étudiants du pays aux plateformes de l’université numérique peut être limité par l’accès à Internet et aux appareils compatibles (ordinateurs, tablettes, smartphones…). Selon les données recueillies par l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC), le taux de pénétration de l’Internet dans le pays était de 32,57% pour une population estimée à 30,3 millions (Banque mondiale).
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Avec plus de 120 millions d’habitants, le potentiel numérique de l’Éthiopie est immense. Le pays s’attèle à élargir l’accès à Internet, moderniser ses infrastructures et adopter des solutions technologiques innovantes pour combler la fracture numérique et accélérer l’inclusion économique et sociale.
L’Éthiopie travaille pour accélérer le développement de l’Internet et réduire la fracture numérique. Lors de l’ouverture de la conférence sur le développement de l’Internet (IDC), le lundi 20 janvier, Belete Molla (photo), ministre de l’Innovation et de la Technologie, a souligné la volonté du gouvernement de bâtir un écosystème numérique inclusif et dynamique pour tous les citoyens.
Au cœur de cette vision se trouve la stratégie Digital Ethiopia 2030, qui servira de feuille de route pour moderniser les infrastructures Internet, sensibiliser à l’importance de la culture numérique et encourager une utilisation responsable des technologies. Le gouvernement entend également travailler en étroite collaboration avec les pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) afin d’améliorer la connectivité dans les zones reculées et d’assurer un accès équitable et sécurisé à Internet.
Cette ambition s’appuie sur des réalisations significatives déjà accomplies. La couverture 4G atteint désormais 34,8 % de la population, tandis que les services 5G sont disponibles dans 14 villes. Le pays compte actuellement 80,5 millions d’abonnés mobiles et 45 millions d’utilisateurs de haut débit. De plus, des solutions innovantes comme Telebirr, un service de paiement mobile avec 51,54 millions d’utilisateurs, illustrent le potentiel du numérique pour favoriser l’inclusion financière et transformer les transactions économiques.
Selon le rapport « Digital Economy Ethiopia Report de la GSMA, » la connectivité devrait encore progresser dans les prochaines années, avec plus de 50 millions d’Éthiopiens connectés à Internet mobile d’ici 2028, soit presque le double des chiffres actuels. Cette augmentation de la connectivité pourrait ajouter environ 2,5 milliards de dollars au secteur agricole et 2 milliards de dollars à l’industrie manufacturière d’ici 2028. Ces avancées devraient permettre à l’Éthiopie de consolider son rôle de moteur de la transformation numérique dans la région de l’IGAD tout en générant des bénéfices économiques et sociaux durables pour ses citoyens.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’IA s’impose comme l’une des technologies les plus révolutionnaires de cette époque, transformant profondément les secteurs économiques, éducatifs et sociaux à travers le monde. Cependant, son adoption reste inégale, en grande partie à cause d’un déficit global en compétences techniques.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) a annoncé, mardi 20 janvier, la création de la Coalition pour les compétences en intelligence artificielle (IA), en marge du Forum économique mondial de Davos. Cette initiative qui réunit plus de 25 organisations fondatrices, dont Amazon Web Services (AWS), Microsoft, Cognizant et la Communauté de l’Afrique de l'Est, a pour objectif de garantir un accès équitable à la formation en IA à l’échelle mondiale.
« Notre nouvelle Coalition pour les compétences en matière d'IA vise à former des milliers de personnes cette année, en particulier celles qui vivent dans des régions du monde qui commencent à peine à s'intéresser à l'IA, dans le cadre de notre engagement à faire en sorte que toutes les communautés puissent participer pleinement à l'avenir numérique que nous partageons », a déclaré Doreen Bogdan-Martin (photo), secrétaire générale de l’UIT.
Cette initiative s’inscrit dans les efforts globaux de l’UIT et des Nations Unies visant à réduire la fracture numérique. La coalition prévoit de mettre en place une plateforme en ligne accessible à tous, proposant des formations sur l’IA générative, l’apprentissage automatique et l’utilisation de l’IA pour le développement durable. Un accent particulier sera mis sur l’intégration des groupes marginalisés, tels que les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, afin de combler le fossé des compétences et d’assurer une inclusion équitable dans les innovations technologiques.
En Afrique, cette initiative arrive à point nommé. Le continent, qui abrite la population la plus jeune du monde avec un âge médian de 19 ans, dispose d’un potentiel unique pour exploiter l’IA comme moteur de développement. L’Union africaine a d’ailleurs récemment publié une stratégie continentale de l’IA qui vise à fournir aux États membres des orientations pour exploiter cette technologie afin de répondre aux aspirations socio-économiques tout en minimisant les risques et en garantissant une utilisation éthique.
Selon une étude du cabinet PwC, l’IA pourrait contribuer à hauteur de 15 700 milliards de dollars à l’économie mondiale d’ici 2030, dont 1200 milliards de dollars pourraient être générés en Afrique, si elle est pleinement exploitée. Cependant, ce potentiel est freiné par le manque de compétences techniques, une réalité que cette coalition ambitionne de transformer. Les formations prévues par l’UIT et ses partenaires permettront non seulement de renforcer les capacités techniques, mais aussi de créer des opportunités pour la jeunesse africaine, catalysant ainsi une adoption inclusive et responsable de l’IA à travers le continent.
Avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la coalition sera déployée dans plus de 170 pays partenaires. Pour l’Afrique, cette initiative pourrait marquer un tournant décisif, en donnant aux jeunes les outils nécessaires pour participer activement à la transformation numérique mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L'intelligence artificielle (IA) est aujourd'hui un moteur clé du progrès pour les nations. Elle offre des solutions innovantes aux défis économiques et sociaux, favorisant la modernisation des infrastructures, l'optimisation des services publics et la compétitivité sur la scène mondiale.
Le Cameroun s'apprête à mettre en place une stratégie en intelligence artificielle (IA). Le document en cours d’élaboration a été annoncé mardi 21 janvier par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), lors de la cérémonie d'ouverture des consultations nationales pour l'élaboration de la feuille de route 2025 du secteur des postes, télécommunications et TIC.
« La stratégie vise à positionner le Cameroun comme un acteur clé dans l’écosystème global de l’intelligence artificielle, avec un focus particulier sur les secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture, l’éducation et la gouvernance. Il est crucial de mettre en place des mécanismes solides pour assurer une intelligence artificielle responsable, renforcer les infrastructures numériques, développer les compétences locales et promouvoir l’innovation », a expliqué Minette Libom Li Likeng.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d'accélération de la transformation numérique, et devrait contribuer à la réalisation de la Stratégie nationale de développement (SND30) et de la « Vision 2035 ». Ces projets visent à faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité », grâce à la transformation structurelle de l'économie et au développement inclusif.
Une fois mise en place, la stratégie nationale d’IA permettra au Cameroun de rejoindre plusieurs pays africains qui ont déjà adopté des documents similaires, à l’instar du Bénin, du Nigeria et du Sénégal. Par ailleurs, d’autres pays comme le Congo et la Tunisie travaillent également sur des stratégies nationales d’IA.
La stratégie camerounaise vise non seulement à booster l’innovation et la compétitivité à travers l’IA, mais aussi à répondre à plusieurs défis majeurs. Elle devra relever les enjeux éthiques, garantir la cybersécurité, et encourager une gestion efficace des données. Cela permettra de maximiser les retombées économiques et le bien-être des populations tout en réduisant les risques associés aux nouvelles technologies.
En outre, cette stratégie pourrait améliorer l’indice du potentiel d'investissement dans l’IA du Cameroun. Cet indice, évalué par le rapport « AI Investment Potential Index: Mapping Global Opportunities for Sustainable Development » publié par l’Agence française de développement (AFD), mesure la capacité des pays à attirer des investissements dans l’IA, en prenant en compte des critères comme les infrastructures technologiques, les compétences disponibles, les cadres réglementaires et le potentiel de marché. Le Cameroun figure actuellement parmi les pays ayant un indice de 30 sur 100, aux côtés de l'Angola, de la Guinée, de l'Éthiopie et du Burkina Faso. Ce positionnement met en lumière des opportunités de développement, tout en soulignant les efforts nécessaires pour améliorer son attractivité et exploiter pleinement le potentiel de l’IA.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les autorités malgaches veulent accélérer la transformation numérique du pays afin d’en faire un pilier de l’économie. Cela touche tous les secteurs, dont la santé.
Le gouvernement malgache se prépare pour la numérisation des hôpitaux du pays. Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, a tenu une réunion avec les responsables du ministère de la Santé publique fin de la semaine dernière. La rencontre a notamment permis de choisir deux sites pilotes pour démarrer le programme.
« Ce programme a pour objectif de moderniser les hôpitaux publics grâce au numérique, avec des priorités comme la gestion des flux de patients, la traçabilité des dossiers médicaux et la transparence des services », a déclaré le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications dans une publication sur Facebook le lundi 20 janvier.
Cette initiative peut s’inscrire dans le cadre des ambitions du gouvernement malgache « de mettre le numérique au service du développement national », conformément au Plan stratégique quinquennal du numérique (PSN) 2023-2028 qui vise à faire du pays un acteur majeur de l’économie numérique en Afrique. Dans le domaine de la santé, l’exécutif veut investir dans le capital humain et la bonne gouvernance, améliorer l’accès aux soins, renforcer la confiance dans le système de santé national.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en Afrique, la numérisation des données de santé peut améliorer les services de santé et optimiser les décisions grâce à la collecte, le stockage et l’analyse en temps réel des données. Dans son rapport « Health Data Digitalization in Africa Unlocking the potential » publié en 2024, l’organisation déclare : « cette approche axée sur les données aide les professionnels de santé à choisir les traitements appropriés et soutient les décideurs politiques dans l’élaboration de politiques de santé impactantes ».
Cependant, l’OMS souligne que les efforts visant à améliorer les services de santé en Afrique grâce au numérique sont souvent entravés par la fragmentation des systèmes de santé et d’information sanitaire, l’absence de standards pour les données, ainsi que par des infrastructures insuffisantes et un manque de compétences numériques. De plus, l’accès limité des hôpitaux à une connexion Internet haut débit et leur faible interconnexion constituent également des obstacles majeurs.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique du Sénégal repose sur l'innovation et l'entrepreneuriat. En soutenant des projets numériques et en offrant des formations ciblées, le pays cherche à favoriser l'inclusion, stimuler la croissance économique et répondre aux défis sociaux.
La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) du Sénégal entend renforcer son soutien à l’innovation et à la numérisation en investissant 11,3 milliards FCFA (18,08 millions $) dans des projets en 2025. Ces fonds seront alloués à plusieurs initiatives, notamment le financement de 15 000 micro-entreprises et la formalisation de 10 000 structures. Cette annonce a été faite le mercredi 15 janvier lors d'une cérémonie de restitution des résultats de l'appel à projets sur l'autonomisation, lancé entre le 24 septembre et le 11 octobre 2024.
Avec un budget de lancement de 5 milliards FCFA, la DER/FJ a financé en 2024, 9000 projets pour un montant total de 5,6 milliards FCFA. Parmi ces initiatives, plusieurs ont ciblé le secteur numérique grâce à des programmes comme Lionstech (1 million d'euros de financement dédié aux start-up en accélération) et D4D (350 000 euros mobilisés pour soutenir des projets 100 % numériques). Des start-up comme Paps, spécialisée dans la logistique, Kalispot dans la fintech, ou Sotilma dans l’agritech, figurent parmi les bénéficiaires majeurs de ces initiatives.
Ces efforts s'inscrivent dans la vision ambitieuse du « New Deal technologique », une initiative du gouvernement sénégalais visant à positionner le pays en tant que leader régional de l'innovation. Cette stratégie se concentre entre autres sur les investissements dans les start-up et PME innovantes, des moteurs essentiels pour la transformation numérique et la croissance économique.
Pour 2025, la DER/FJ prévoit une série d'initiatives visant à amplifier les résultats de la campagne précédente. En plus du financement des start-up, la DER/FJ compte renforcer les capacités de 10 000 bénéficiaires à travers des formations ciblées, afin de les doter des compétences nécessaires pour réussir dans un environnement entrepreneurial en pleine mutation.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le numérique transforme les systèmes éducatifs à travers le monde, offrant de nouvelles opportunités d’apprentissage, d’inclusion et d’innovation. En intégrant les technologies dans l’éducation, les acteurs ambitionnent de réduire les inégalités, de stimuler la créativité et de préparer les jeunes aux défis du monde moderne.
Le ministère de l'Éducation nationale du Sénégal et Télé-École, une chaîne éducative sénégalaise, ont signé le jeudi 16 janvier, une convention de partenariat dans le cadre des NuMEd Awards, une initiative visant à intégrer les technologies et les médias dans le système éducatif du pays. Ce partenariat stratégique vise à réduire la fracture numérique et à soutenir l'innovation dans les pratiques pédagogiques à travers tout le Sénégal.
« À travers les NuMEd Awards, le Ministère et Télé-École entendent créer une dynamique vertueuse : celle d’une éducation toujours plus inclusive, stimulante et connectée, offrant à chaque jeune Sénégalais les moyens de s’épanouir et de relever les défis du monde moderne », précise le ministère de l'Éducation nationale dans un communiqué.
Concrètement, les deux partenaires entendent multiplier les formations, développer des contenus numériques adaptés et faciliter la mise à disposition d’outils en ligne pour tous les élèves, y compris dans les zones les plus éloignées des centres urbains. L’objectif est de réduire les disparités régionales et de créer les conditions d’une réussite scolaire partagée.
Cette collaboration s’inscrit dans une volonté plus large des autorités sénégalaises d’accélérer la transformation numérique du secteur éducatif par l’introduction de technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle, dans les curricula scolaires, afin de préparer la jeunesse sénégalaise à l’économie numérique de demain. Elle intervient également dans le contexte de l’annonce récente d’une stratégie numérique pour l’éducation, dotée d’un budget de 206 millions de dollars sur cinq ans.
Télé-École, reconnue pour son rôle dans la promotion de l’éducation, prévoit de renforcer son engagement en investissant dans les plateformes numériques et en introduisant de nouvelles méthodes d’apprentissage. Ce partenariat devrait permettre de toucher un public plus large et d’intensifier la collaboration entre élèves, enseignants et parents, ouvrant ainsi la voie à une éducation plus connectée et inclusive.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le gouvernement marocain veut accélérer l’économie numérique nationale à l’horizon 2030. Entre autres chantiers, l’exécutif s’attelle au développement de l’écosystème des startups locales.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration a révélé, le dimanche 19 janvier, qu’une association dédiée au développement des fintech a été créée au Maroc. Baptisée « Morocco Fintech Center », l'association regroupe déjà une quinzaine de banques et d'institutions, et reste ouverte à l'adhésion d'autres organisations.
« Le MFC a pour objet de constituer un guichet commun pour les fintechs, de soutenir leur développement à travers des programmes d’accompagnement, d’incubation, d’accélération et de développement des compétences et de leur faciliter la compréhension de l’environnement réglementaire ainsi que l’accès au financement. Il s'engage également à promouvoir un écosystème fintech collaboratif qui favorise les partenariats et les opportunités de mise en réseau, tout en encourageant la recherche et le développement dans l'innovation financière », a déclaré Bank Al-Maghrib (BAM), la banque centrale du Maroc, dans un communiqué.
En décembre 2024, Abderrahim Bouazza, directeur général de BAM, a annoncé le lancement d'un projet de création d'un pôle fintech en janvier. Cette initiative s'inscrit pleinement dans l'ambition du Maroc de bâtir un écosystème startup local à portée internationale, en mettant en place des mesures spécifiques pour soutenir la création, la croissance et l'internationalisation des start-up numériques. Cela fait partie de l'axe 2 de la stratégie « Digital Maroc 2030 » : Dynamiser l'économie numérique.
Cette initiative pourrait contribuer à réaliser l’ambition du gouvernement marocain de soutenir la création de 1000 start-up marocaines labellisées d'ici 2026 et 3000 d'ici 2030, contre environ 380 en 2022. À l'horizon 2030, l'objectif est de lever 7 milliards de dirhams (696,6 millions $) pour les jeunes pousses locales, contre seulement 260 millions de dirhams en 2022. Enfin, l'exécutif prévoit que le Maroc compte 10 « gazelles » et une à deux licornes d'ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique est un levier clé pour moderniser les infrastructures publiques et stimuler l’inclusion sociale et économique. Grâce à des initiatives ambitieuses, de nombreux pays œuvrent pour la digitalisation, renforçant ainsi la transparence et la croissance durable.
La Mauritanie a franchi une étape clé dans sa transformation numérique avec le lancement officiel, le jeudi 16 janvier à Nouakchott, du projet de promotion de la transformation numérique, baptisé Digital-Y. Supervisé par le ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration, Ahmed Salem Ould Bedde (photo, au centre), ce projet ambitieux vise à moderniser les services publics, promouvoir l'inclusion numérique et poser les bases d’une gouvernance transparente et performante.
Selon Ahmed Salem Ould Bedde, ce projet reflète l'engagement des autorités mauritaniennes à intégrer les outils numériques dans la gestion publique, afin de moderniser les services, renforcer la transparence administrative et stimuler le développement économique et social. Il a souligné l'importance de rendre ces services accessibles à tous, notamment pour réduire les disparités entre les régions et favoriser une véritable inclusion numérique.
Le projet Digital-Y, financé à hauteur de 4 millions d’euros et réalisé en partenariat avec la coopération allemande, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale de transformation numérique. Il vise à développer des solutions adaptées pour les services publics, établir des normes unifiées et renforcer les capacités numériques des institutions et des citoyens. Ce programme ambitionne également de dynamiser l’économie nationale grâce au commerce électronique et de favoriser des partenariats stratégiques entre le secteur public, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers.
En dépit de défis persistants, ce projet marque une avancée notable pour la Mauritanie, qui aspire à transformer ses services publics en outils modernes, efficaces et inclusifs. Il devrait aussi contribuer à améliorer l’indice de développement de l’e-gouvernance (EGDI) de la Mauritanie dans le classement des Nations Unies. En 2024, la Mauritanie occupait la 165e place sur 193 pays, avec un indice de 0,3491 sur 1, contre une 172e place en 2022. Ces progrès soulignent les efforts déployés par le pays pour rattraper son retard en matière de numérisation et pour s’aligner sur les standards internationaux.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La République de Maurice a entamé depuis près de 4 ans sa transformation numérique. Pour réussir cette digitalisation, le gouvernement collabore avec des partenaires stratégiques capables de le soutenir techniquement.
La République de Maurice et l’Inde souhaitent intensifier leur partenariat en matière de technologies de l’information, de la communication (TIC) et l’innovation. Le sujet a été au coeur des discussions le mercredi 15 janvier, lors d’une rencontre à Ebène entre le ministre mauricien des TIC, le Dr. Avinash Ramtohul, et le Haut-Commissaire indien à Maurice, Anurag Srivastava.
Selon le ministre, les échanges ont porté sur les domaines de collaboration possibles, compte tenu des liens culturels et historiques qui unissent les 2 pays. « Maurice a beaucoup à apprendre du processus de numérisation réussi de l’Inde » a-t-il déclaré, en soulignant les opportunités offertes par ce partenariat stratégique.
La rencontre s’inscrit dans la continuité de relations déjà fructueuses entre les 2 pays. En 2023, elles avaient signé un protocole d’accord pour développer, lancer et exploiter un satellite d’observation de la Terre pour Maurice. 10 ans plus tôt, l’Inde avait également joué un rôle clé dans la construction de la « Cybertour d’Ébène » dans l’Etat insulaire, rebaptisée Tour Shri Atal Bihari Vajpayee en 2019 en hommage à l’ancien Premier ministre indien. Ce projet réalisé par des entreprises indiennes, avait été financé par une ligne de crédit de 100 millions USD accordée par New Delhi.
Le renforcement de cette collaboration pourrait permettre à la République mauricienne de tirer parti de l’expertise technologique mondialement reconnue de l’Inde. Selon le rapport « Digital Public Infrastructure of India - Accelerating India's Digital Inclusion » publié par Nasscom et Arthur D. Little, l’infrastructure numérique publique indienne (India Stack) pourrait à elle seule représenter entre 2,9% et 4,2% du PIB indien dans les années à venir, contre 0,9% en 2022.
S’inscrivant dans cette dynamique, Maurice a érigé les TIC en 3e pilier de son économie, contribuant à hauteur de 5,7% à son PIB.
Samira Njoya
Edité par : Feriol Bewa
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Le gouvernement malien multiplie les initiatives en faveur de la transformation numérique de tous les secteurs de l’économie. En novembre dernier, l’exécutif a dévoilé un plan stratégique national de santé numérique d’une valeur de 35 millions $.
Le ministère malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration a annoncé le jeudi 16 janvier le lancement du Système intégré de gestion des dossiers judiciaires (SIG-DJ). La plateforme devrait permettre de faciliter l’accès de la population à des services judiciaires comme l’obtention du casier judiciaire, du certificat de nationalité et d’autres documents.
« Ces services viennent non seulement alléger les démarches administratives, mais aussi renforcer l’accessibilité et l’équité des services publics, en particulier pour les populations des zones éloignées », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Au-delà du secteur judiciaire, le gouvernement malien veut digitaliser tous les services publics afin de garantir une administration transparente, efficace et au service de tous les usagers. L’exécutif ambitionne notamment de bâtir un Mali numérique fort et résilient avec le numérique comme un levier de la croissance économique, de la modernisation et de la prospérité.
Il faut cependant rappeler que l’adoption des services numériques au Mali dépendra de plusieurs facteurs, notamment l’accès des populations aux services télécoms et à des appareils compatibles. Par exemple, 53 % de la population malienne était couverte par le réseau mobile 4G en 2024, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). En matière d’adoption, la même source estime le taux de pénétration de l’Internet à 33,1 %, contre 67,3 % pour la téléphonie mobile.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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À l'aube d'une transformation numérique majeure, le Gabon mise sur des solutions technologiques innovantes pour moderniser ses services publics. L’objectif est d’affirmer son leadership régional en e-gouvernance et de simplifier l’accès aux démarches administratives tout en renforçant la transparence.
Le Gabon va lancer une plateforme numérique des services publics dès le premier semestre 2025. Cette initiative, annoncée lors du deuxième Comité de pilotage (Copil) tenu le mercredi 15 janvier à Libreville, vise à moderniser l’administration et à rendre les démarches administratives accessibles en ligne pour tous les citoyens.
« On va mettre une priorité sur le système des paiements digitaux, le système national d’identité digitale ainsi que la mise en œuvre d’une plateforme de services publics. Le but recherché est que, où que vous soyez dans le monde, vous puissiez être en contact avec les services publics en temps réel », a expliqué le général Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre de l’Économie numérique et des Nouvelles technologies de l’information.
La plateforme s’inscrit dans le cadre du programme « Gabon digital », lancé en novembre dernier et soutenu par un financement initial de 44 milliards FCFA (environ 72,4 millions de dollars) de la Banque mondiale. Cette avancée intervient alors que le Gabon cherche à consolider son leadership en matière d’e-gouvernance en Afrique. Selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », publié par les Nations unies, le Gabon continue de se distinguer par ses initiatives numériques, malgré un recul dans le classement continental, où il est passé de la 11ᵉ place en 2022 à la 15ᵉ en 2024. Le pays reste néanmoins un leader en Afrique centrale dans ce domaine.
Le futur portail permettra aux citoyens gabonais d’effectuer leurs démarches administratives en ligne de manière sécurisée, optimisant ainsi le traitement des données et réduisant les déplacements. Avec des secteurs prioritaires comme la santé (e-santé), les paiements digitaux et l’identité numérique, ce projet ambitionne de moderniser les services publics tout en renforçant leur efficacité et leur transparence.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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