Le Kenya veut accélérer le développement de son industrie spatiale qu’il considère comme l’un des facteurs du développement socioéconomique. Le premier satellite d’observation de la Terre du pays, conçu et construit par des ingénieurs locaux, a été lancé en avril 2023.
L'Agence spatiale kényane (KSA) a annoncé, le lundi 28 octobre, le lancement d'un programme de formation dédié aux ingénieurs kényans pour le développement de nanosatellites (CubeSat), en partenariat avec l'Agence spatiale italienne (ASI). Cette formation, animée par des experts de l'industrie de l'ASI et des professeurs de l'université de Rome « La Sapienza », bénéficie à 30 participants, dont des étudiants et des membres du personnel technique de la KSA. Elle se poursuivra jusqu'au 8 novembre.
The Kenya Space Agency (KSA) is thrilled to announce the commencement of the 2-Week residential Cubesat Training Course jointly organized with the Italian Space Agency (Agenzia Spaziale Italiana) at the Luigi Broglio Malindi Space Centre in Ngomeni, Kilifi County.
— Kenya Space Agency (@SpaceAgencyKE) October 28, 2024
The training,… pic.twitter.com/i8UIy6taEt
« Ce stage de formation en CubeSat vise à doter les participants de compétences essentielles et d'une expérience en développement de satellites. Il a pour objectif de réduire l’écart technologique et d'aider le Kenya à développer ses propres capacités techniques pour stimuler de futurs progrès en science et technologie spatiales », a déclaré la KSA dans un communiqué.
Cette initiative fait suite à une formation en ligne organisée du 22 juillet au 16 août 2024 pour fournir aux participants une base théorique sur le développement de nanosatellites organisée par KSA et la société américaine Teaching Science & Technology, Inc. (TSTI). Elle s’inscrit dans le cadre de l’ambition de la KSA d’encourager l'économie spatiale naissante du Kenya à se développer et à contribuer de manière significative au développement socio-économique national, comme le souligne le Plan stratégique 2023-2027.
Cette formation pourra contribuer à autonomiser le Kenya en matière de construction de nanosatellites pour réaliser les ambitions spatiales nationales. Le premier satellite opérationnel d'observation de la Terre du pays, Taifa-1, a été mis en orbite en avril 2023. Conçu et développé par une équipe de chercheurs kényans, l’engin a été notamment affecté aux domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la gestion des ressources naturelles et des catastrophes, de la surveillance de l’environnement.
Isaac K. Kassouwi
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Le processus de transformation numérique suit son cours au Mali. Les autorités s’attaquent à la numérisation d’un secteur stratégique, ce qui contribuera à faciliter le quotidien des populations.
Les autorités maliennes ont mis en place un Plan stratégique national de santé numérique (PSNSN) sur la période 2024-2028, a-t-on appris récemment de plusieurs médias locaux. La mise œuvre de ce plan, dont le but est d’améliorer l’accès aux soins de santé spécialisés de qualité à l’horizon 2028, nécessitera un montant de 35 millions $.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international ou encore l’Organisation mondiale de la santé sont autant de partenaires qui soutiennent le Mali dans ce projet.
« Ce plan est un levier essentiel pour moderniser notre système de santé et répondre aux besoins des populations maliennes », a indiqué Assa Badiallo Touré (photo), ministre de la Santé et du Développement social.
Le lancement de cette initiative intervient quelques jours après le dévoilement de la feuille de route du gouvernement 2024-2028. Le PSNSN s’inscrit dans le cadre général de l’accès universel aux soins de santé primaires et soins de santé spécialisés pour toute la population du pays. Il s’inscrit également dans la stratégie de transformation numérique du Mali soutenue par la Banque mondiale.
Cependant, il faut souligner que l’un des défis auxquels fera face ce projet est l’interopérabilité des systèmes d’information de santé. Pour cela, le document suggère une centralisation des informations pour faciliter l’accès des dossiers médicaux des patients aux professionnels de santé de manière sécurisée. Par ailleurs, la modernisation des infrastructures de santé, la mise en place des solutions de télémédecine ou encore la création d’une base de données nationale de santé sont autant de composantes qui constituent le PSNSN.
Adoni Conrad Quenum
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Le Maroc s’investit activement dans sa transformation numérique, le développement des ressources humaines etant essentiel. Cette approche stratégique inclut des mesures visant à actualiser les programmes éducatifs en y intégrant les compétences numériques.
Huawei Maroc (une filiale de la firme technologique chinoise Huawei) et l’université Hassan II de Casablanca (UH2C) ont récemment annoncé la signature d’une convention de partenariat pour le lancement de « Code 212 », un centre de compétences numériques. Déjà implanté dans d’autres universités marocaines, ce centre vise à fournir aux étudiants des formations ciblées dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, le cloud, les mégadonnées et l’Internet des objets (IoT).
« Ce projet incarne notre engagement envers l'éducation et l'innovation, et nous sommes convaincus qu'il jouera un rôle clé dans la formation des futurs leaders technologiques. A travers cette collaboration, porteuse de sens, Huawei Maroc entend promouvoir une formation d’excellence, tournée vers l’avenir et capable de former les experts qui accompagneront la transformation numérique du Maroc », a déclaré Jason Chen (photo, à droite), vice-président de Huawei Maroc.
L'initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'horizon 2030, connu sous le nom de « Pacte Esri 2030 ». L'objectif est de permettre aux étudiants d'acquérir des compétences personnelles, transversales et numériques adaptées aux besoins du marché du travail, conformément aux directives royales, face à l'essor numérique mondial.
Le déploiement de « Code 212 » au Maroc revêt une importance cruciale dans le contexte actuel, où la numérisation constitue un moteur clé de la croissance économique, alors que le défi de la formation reste considérable. Une étude menée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) révèle qu’il est essentiel que l’Afrique forme 650 millions de personnes aux compétences numériques, d'ici 2030, pour exploiter pleinement les opportunités offertes par l'essor technologique. Au Maroc, le gouvernement s'est fixé pour objectif de former annuellement 100 000 jeunes dans les métiers du numérique, avec pour ambition de créer 240 000 emplois dans ce secteur d’ici à 2030.
Samira Njoya
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Malgré le développement de la numérisation en Afrique, le Mobile Money comme option de paiement demeure encore assez peu proposé sur plusieurs plateformes de services. La collaboration entre opérateurs télécoms et leaders du secteur des solutions bancaires, porteuse de nombreuses promesses, est la bienvenue.
Mastercard et Orange Middle East and Africa (OMEA) annoncent ce mardi 29 octobre la signature d’un partenariat stratégique. Il permettra à des millions de titulaires de portefeuilles Orange Money d’obtenir instantanément une carte de débit virtuelle ou physique, liée directement à leur portefeuille Orange Money dès 2025. Ces cartes permettront aux abonnés Orange Money d’effectuer des paiements transparents, à la fois localement et internationalement, vers des commerçants et sur n'importe quel site web ou application mobile acceptant Mastercard.
Le nouveau service sera initialement lancé au Cameroun, en République centrafricaine, en Guinée-Bissau, au Liberia, au Mali, au Sénégal et en Sierra Leone. Aminata Kane, présidente-directrice générale du groupe Orange Money pour le Moyen-Orient et l'Afrique, explique qu’en « offrant à nos utilisateurs la possibilité de payer sans effort avec la carte virtuelle Mastercard, nous ouvrons la porte à un monde de nouvelles possibilités et favorisons leur indépendance financière ».
Pour Amnah Ajmal, vice-présidente exécutive du développement du marché, Mastercard EEMEA, cette collaboration « avec Orange Money représente une étape importante dans l'exploitation du plein potentiel des services financiers numériques en Afrique, permettant à des millions de personnes de participer à l'économie mondiale ».
Selon l’African Digital Banking Transformation Report 2023 (African Banker et Backbase), le taux de bancarisation de la population adulte d’Afrique subsaharienne se situait à 48 % l’année dernière. Ce chiffre classe la région parmi celles avec un faible niveau d’inclusion financière. Une fois généralisé aux 17 filiales d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient, le partenariat entre MasterCard et Orange MEA promet l’entrée de 37 millions d’abonnés Orange Money actifs dans un nouvel univers de possibilités financières.
L’expertise de Mastercard en matière de sécurisation des passerelles de paiement, sa connaissance du marché local et des solutions sur mesure pour les petites et moyennes entreprises (PME) garantira le potentiel de ce partenariat à transformer la façon dont des millions de personnes accèdent aux services financiers et participent à l'économie numérique.
Les clients qui désireront expérimenter ce nouveau service devront introduire une demande de carte de débit virtuelle sur la super application Max it d’Orange et retirer une carte physique dans un point de vente Orange Money Mastercard.
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L’usine de montage de smartphones du Kenya a été lancée fin novembre 2023. En juillet 2024, 1,5 million d’appareils avaient déjà été mis sur le marché.
East Africa Device Assembly Kenya Limited (EADAK), la première usine de montage de smartphones du pays, a produit 2 millions d’appareils environ un an après sa mise en service. C’est ce qu’a révélé John Tanui, secrétaire d’Etat aux TIC et à l’Economie numérique, le vendredi 25 octobre, lors de la cérémonie d’inauguration de centres numériques dans deux établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (TVET) dans le pays.
Cette production est largement au-dessus de la capacité de production annoncée entre 1,2 million et 1,4 million d’appareils. En juillet, 1,5 million de smartphones avaient déjà été produits, dont 579 000 vendus au prix unitaire de 7500 shillings kényans (environ 58 $).
La production locale de smartphones au Kenya a été lancée en novembre 2023, sous l’impulsion du président kényan, William Ruto. Une usine d’assemblage a finalement été mise en service le 30 novembre 2023 par les opérateurs télécoms Safaricom, Jamii et la société technologique chinoise Shenzhen TeleOne Technology.
L’initiative devrait contribuer à accélérer l’adoption des smartphones au Kenya. Entre décembre 2023 et juin 2024, le nombre de smartphones connectés a augmenté de 1,6 million pour atteindre 35,2 millions, selon les données de l’Autorité des communications. Cependant, près de la moitié des 68,9 millions d’abonnements à la téléphonie mobile sont encore sur des téléphones basiques/feature phones.
Isaac K. Kassouwi
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Alors que le monde s'oriente de plus en plus vers la numérisation, l'Ethiopie envisage un avenir prometteur pour son économie numérique. Des analyses récentes projettent une croissance substantielle de cette économie, avec des répercussions notables sur le PIB national.
L’économie numérique de l'Ethiopie pourrait générer une contribution significative de 1300 milliards ETB (environ 10,8 milliards $) au PIB du pays d'ici 2028. C’est ce qui ressort du rapport complet sur la transformation numérique de l'Ethiopie, présenté le jeudi 24 octobre par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) en partenariat avec l’opérateur public Ethio Telecom.
Le rapport, intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Ethiopia: Opportunities, Policy Reforms and the Role of Mobile », estime que cette croissance est attribuée aux réformes en cours dans le secteur des télécommunications et aux investissements dans les technologies mobiles, qui devraient dynamiser des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière et les services publics.
The GSMA, in collaboration with our company, officially launched its first comprehensive report on Ethiopia's digital transformation today in Addis Ababa, examining the successes, opportunities, and challenges of building a robust digital economy.
— Ethio telecom (@ethiotelecom) October 24, 2024
1/6 pic.twitter.com/74Jk7FAyga
Selon le rapport, ces avancées devraient également entraîner la création de plus d'un million de nouveaux emplois, tout en générant 57 milliards ETB en recettes fiscales. Le document souligne que les réformes des télécommunications menées par l'Ethiopie dans le cadre du programme Home-Grown Economic Reform (HGER) ont déjà permis au secteur de contribuer à hauteur de 700 milliards ETB au PIB et de générer 57 milliards ETB en recettes fiscales en 2023.
La couverture de l'Internet mobile a connu une forte augmentation, avec une croissance de 65 % des connexions mobiles et une multiplication par huit de la couverture 4G, grâce à une concurrence accrue et à des investissements substantiels de la part d'Ethio Telecom et de Safaricom Ethiopia. Si ces efforts se poursuivent, la GSMA prévoit que 50 millions d'Ethiopiens seront connectés à Internet mobile d'ici 2028. Cette connectivité accrue devrait stimuler la croissance dans tous les secteurs, ajoutant ainsi 140 milliards ETB à l'agriculture et 114 milliards ETB à l'industrie manufacturière.
Des défis à surmonter pour l'adoption numérique
Cependant, le rapport met en évidence des défis importants qui entravent l'adoption généralisée des technologies numériques en Ethiopie. Bien que la couverture du réseau se soit considérablement étendue, 76 % de la population n'utilise toujours pas l'Internet mobile. En outre, un écart significatif entre les sexes persiste, avec une disparité de 40 % dans l’utilisation d’Internet, en défaveur des femmes. Réduire cet écart est essentiel pour garantir une inclusion numérique généralisée.
Les recommandations politiques de la GSMA incluent des mesures pour rendre les services mobiles plus abordables, accélérer les réformes des télécommunications, améliorer l'accessibilité des appareils et promouvoir les services d'argent mobile. La numérisation est considérée comme un levier crucial pour réaliser le plan Vision 2025 de l’Ethiopie, en améliorant la productivité et en créant de nouvelles opportunités économiques pour les citoyens.
Selon Angela Wamola, directrice de la GSMA en Afrique subsaharienne, « L’Ethiopie est bien placée pour être un leader numérique en Afrique de l’Est. Grâce à des réformes stratégiques et à l’amélioration de l’accès aux outils et services numériques, le pays peut libérer des opportunités économiques et sociales sans précédent, au profit de millions de personnes ».
Samira Njoya.
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La numérisation est devenue un levier incontournable pour renforcer l'efficacité des services et attirer les investissements. En modernisant les secteurs d'activité clés, les gouvernements s'efforcent de stimuler la croissance et d’assurer une gestion optimale des ressources.
Le ministère gabonais des Mines a annoncé, le vendredi 25 octobre, la signature d’un accord stratégique avec le ministère de l’Economie numérique pour la mise en place d’une plateforme numérique intégrée dédiée à la gestion des activités minières sur l’ensemble du territoire. Cette initiative vise à cartographier, suivre et réguler l'ensemble des activités du secteur minier.
Cadastre minier: un accord signé pour sa digitalisation
— Ministère des mines Gabon (@MinesGabon) October 25, 2024
Dans le cadre de la digitalisation du processus de gestion des ressources minières, un accord entre le Ministère des mines et celui de l'économie numérique vient d'être signé. Désormais le cadastre minier est digitalisé. pic.twitter.com/cLCbjHHK03
L'objectif de l'accord « est de travailler ensemble au niveau gabonais pour mettre en place des solutions sur mesure qui nous accompagneront dans la définition de l’occupation des différents permis miniers. Ces éléments sont très coûteux s’ils sont réalisés ailleurs. Nous avons au Gabon la compétence, le personnel et l’intelligence nécessaire pour les réaliser nous-mêmes », a déclaré le ministre des Mines, Gilles Nembe (photo).
Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation engagé par le gouvernement de transition, qui cherche à moderniser des secteurs clés pour renforcer leur attractivité et diversifier l’économie. D’après les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD), en 2022, le secteur minier représentait environ 5 % du PIB, 7 % des emplois et 9 % des exportations du Gabon, faisant de cette industrie un pilier incontournable de l’économie nationale.
La future plateforme numérique permettra ainsi de centraliser et de normaliser les processus de gestion des permis miniers, tout en facilitant l'accès aux informations pour les investisseurs. Elle intégrera divers services en ligne, dont les demandes de permis, le paiement électronique, et la gestion des démarches de renouvellement, de cession ou d’extension de permis. Grâce à ces fonctionnalités, les acteurs du secteur minier bénéficieront d’un accès simplifié et sécurisé aux services administratifs, favorisant ainsi un environnement d’affaires plus transparent et plus efficace.
En plus de renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs privés, cette transformation numérique pourra contribuer à une meilleure gouvernance des ressources naturelles du Gabon et à une plus grande efficience dans la gestion des données, répondant ainsi aux besoins croissants de transparence et de contrôle des ressources.
Samira Njoya
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En tant que pays enclavé, le Tchad mise sur des interconnexions avec des voisins côtiers ayant des accès directs à des câbles sous-marins. Ces accès sont actuellement limités, le pays étant seulement connecté au Cameroun et au Soudan.
Au Tchad, l'Union européenne (UE) et la Banque africaine de développement (BAD), partenaires du projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique, se déclarent globalement satisfaites de l'avancement des travaux. Jeudi 24 octobre, une délégation composée de représentants des deux institutions a accompagné Boukar Michel, ministre tchadien des Télécommunications et de l’Economie numérique, lors d'une visite des sites à N'Djamena.
Selon Brahim Abdelkerim, secrétaire général du ministère, il reste environ 100 kilomètres à installer pour achever la composante tchadienne de la dorsale transsaharienne. Le projet comprend un tronçon de 559 km jusqu’à la frontière nigérienne et un réseau métropolitain de 50 km dans la capitale. La finalisation est prévue d’ici la fin de l'année ou au début de 2025.
Cette évaluation positive survient environ six mois après la dernière visite de Boukar Michel, au cours de laquelle il avait déploré la lenteur des travaux et évoqué d'éventuelles « décisions drastiques ». En mai 2023, le gouvernement a relancé le projet, initialement lancé en 2020. Le Groupement CGPS/LORYNE, chargé de la réalisation, devait livrer les travaux en dix mois. Le coût du projet est estimé à 20,5 milliards de francs CFA (33,9 millions USD), financé par l'UE et la BAD, avec une contribution de l'Etat tchadien de 1,6 milliard FCFA.
Cette infrastructure est cruciale pour renforcer le réseau télécoms national du Tchad. Jusqu'à présent, ce pays enclavé dépend principalement du Cameroun et du Soudan pour son accès à la capacité Internet internationale. Les incidents sur les réseaux de transport à fibre optique de ces deux pays provoquent régulièrement des perturbations plus ou moins importantes du réseau télécoms au Tchad, notamment pour l'Internet.
Selon N'Kodia Claude, représentant de la BAD, le Tchad pourra accéder aux points d'atterrage sous-marins via le Niger, facilitant ainsi sa connexion aux câbles internationaux. Le Niger partage des frontières avec des pays côtiers comme le Bénin, le Nigeria et l'Algérie, qui disposent chacun d'une connexion à au moins trois câbles sous-marins. Cette interconnexion devrait améliorer la qualité du réseau Internet au Tchad tout en renforçant sa redondance.
Isaac K. Kassouwi
La crise de la Covid-19 a révélé, en Afrique comme ailleurs, la puissance du numérique au service de l'éducation. Depuis, les gouvernements africains mettent en place des initiatives pour favoriser son développement et améliorer l'accès à une éducation de qualité pour tous.
La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné (photo, au centre), a procédé, le jeudi 24 octobre, à la présentation et au lancement officiel de la Stratégie nationale de digitalisation de l'éducation en Côte d'Ivoire (SNDECI). Cette feuille de route, issue des recommandations des Etats généraux de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), traduit l’engagement du gouvernement à hisser le système éducatif ivoirien parmi les plus performants au monde dans les cinq prochaines années.
« L’éducation numérique vient en appui aux enseignements classiques et permettra d'améliorer de manière significative la qualité de notre système éducatif, sans se substituer à l'enseignement en présentiel. En intégrant les technologies modernes dans nos écoles, nous réduisons les inégalités géographiques, sociales et économiques, permettant ainsi au système éducatif de fournir un enseignement plus interactif et attractif à chaque enfant, où qu’il soit », a déclaré Mariatou Koné.
La nouvelle stratégie s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement numérique 2021-2025 et du plan national de développement du pays, qui visent à transformer l’économie ivoirienne par l’intégration des technologies numériques dans tous les secteurs, y compris l’éducation. Elle repose sur trois piliers, à savoir les infrastructures, l’organisation et la formation. Sa mise en place, estimée à 220,7 milliards FCFA (364 millions $), inclura la formation des enseignants et du personnel administratif, l’acquisition de matériel numérique et l’installation d’infrastructures technologiques modernes dans les écoles.
La mise en œuvre de cette stratégie devrait apporter plusieurs bénéfices au pays, en renforçant l’accessibilité et l’équité du système éducatif. Elle permettra de combler les écarts de qualité entre les régions, en particulier dans les zones rurales, et de fournir aux élèves les compétences numériques nécessaires pour réussir dans une économie en transformation.
Selon les projections des Nations unies, la population africaine atteindra 2,4 milliards de personnes d'ici 2050, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans. Cette jeunesse représente une opportunité majeure pour l'Afrique, mais cela souligne également l'urgence de développer des systèmes éducatifs modernes et inclusifs, capables de répondre aux besoins d'une main-d'œuvre numérique et d'encourager une croissance économique durable sur le continent.
Samira Njoya
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En Afrique, le faible taux d'enregistrement des naissances empêche de nombreuses personnes d'accéder à des droits essentiels tels que l'éducation, les soins de santé et la protection sociale. Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle capital pour surmonter ce défi.
La Banque mondiale, à travers le Projet d’identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI), a remis officiellement 2050 terminaux mobiles à l'Agence nationale d’Identification des personnes (ANIP) du Bénin. Cette initiative vise à améliorer l’enregistrement électronique des faits d’état civil, y compris les naissances, mariages et décès, garantissant ainsi une meilleure inclusion sociale et une traçabilité accrue des événements dans le pays.
« Ces 2050 terminaux vont renforcer considérablement notre capacité à moderniser l'état civil au Bénin et à garantir que chaque enfant soit automatiquement inscrit au Répertoire national des personnes physiques (RNPP) dès sa naissance. Ces équipements amélioreront également la fiabilité des données collectées, qui seront intégrées directement dans nos bases nationales », a déclaré Aristide Guy Adjinacou Gnahoui, directeur général de l’ANIP.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'initiative WURI, qui couvre l’Afrique de l’Ouest et a pour objectif de renforcer l'inclusion à travers un système d'identification fiable et universel. De manière spécifique, l'initiative vise à identifier 100 millions d’individus d’Afrique de l’Ouest d’ici 2028, représentant 27 % de la population de la CEDEAO. Cette initiative intervient alors que le continent fait encore face à des problèmes d’identification. Selon les chiffres de la Banque mondiale en 2017, près de 40 % des naissances ne sont pas enregistrées en Afrique subsaharienne, ce qui complique l'accès des enfants à des services essentiels.
En distribuant ces terminaux, le projet WURI-Bénin répond à un besoin urgent en rendant l'enregistrement plus accessible, notamment dans les zones rurales et les formations sanitaires publiques et privées à travers le pays. L’objectif est de faciliter la déclaration systématique des naissances et d'améliorer la fiabilité des données d'état civil, afin de mieux planifier les politiques publiques et renforcer les services sociaux.
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Le manque de soutien est un facteur clé dans l’échec de nombreuses start-up africaines. Cela inclut des politiques réglementaires inadaptées, un accès insuffisant au financement, l'absence d'infrastructures adéquates et un déficit de programmes de formation.
Le gouvernement de Zanzibar a récemment annoncé le lancement d’un programme national de bac à sable (sandbox) basé sur la blockchain. Cette initiative novatrice vise à offrir aux start-up un environnement sécurisé où elles pourront tester et affiner leurs technologies avant de les déployer à grande échelle.
Le projet, développé en partenariat avec la société émiratie LedgerFi IT Solutions et propulsé par le réseau blockchain XinFin XDC, ambitionne de positionner Zanzibar comme un centre régional d’innovation technologique.
The government of Zanzibar has created a blockchain sandbox program designed by @Ledger_Fi IT solutions built on #XDCNetwork, where innovative startups can experiment before upscaling.
— XDC Network News (@XDCNetwork_News) October 22, 2024
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« L’objectif principal est de créer un cadre propice au développement de technologies de pointe, telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et d’autres solutions émergentes. Nous sommes résolus à collaborer avec des start-up qui nous aideront à atteindre nos objectifs de numérisation », a déclaré Seif Said, directeur général de l’Autorité de l’administration en ligne de Zanzibar.
Les start-up participant à ce bac à sable bénéficieront d'une formation technique spécialisée, notamment sur l'utilisation de la blockchain, ce qui renforcera leurs compétences en sécurité, gestion des données et conformité réglementaire. Les entreprises sélectionnées auront également accès à des programmes de perfectionnement technologique, leur permettant d'améliorer leur compétitivité. De plus, elles auront l'opportunité de collaborer avec des experts du secteur et de recevoir le mentorat de leaders de l’industrie.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte global de soutien à l'innovation en Afrique, où les start-up doivent souvent faire face à des contraintes réglementaires et des défis de mise sur le marché. Selon un rapport de Deloitte de 2023, les start-up intégrées dans des bacs à sable bénéficient d'une réduction de 30 % du temps de mise sur le marché, grâce à un cadre qui favorise l'expérimentation et l’adaptabilité. En outre, le taux de survie des jeunes pousses est significativement plus élevé dans ce type d'environnement.
Pour Zanzibar, cette initiative représente une opportunité stratégique. En offrant un environnement d'expérimentation contrôlé et un cadre réglementaire flexible, le bac à sable contribuera non seulement à réduire les risques liés à l'innovation, mais également à renforcer les partenariats entre le secteur public et privé. Il attirera des investissements extérieurs et stimulera la croissance du secteur technologique local, positionnant ainsi Zanzibar comme un acteur clé dans l’écosystème numérique africain.
Samira Njoya
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La transformation numérique en Afrique, en plein essor, impose des changements profonds dans divers secteurs. Cette mutation vise à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, que ce soit dans l'éducation, la santé, l'administration publique, ou encore les infrastructures.
Le Conseil national de la transition (CNT) a approuvé, le mercredi 23 octobre, une convention de crédit de 66 millions d'euros signée entre la République de Guinée et Bpifrance, une banque publique d'investissement française. Ce financement vise à soutenir le passage de la Guinée à l'ère numérique, en particulier dans le cadre de la migration de la télévision et de la radio du format analogique vers le numérique.
Les conseillers nationaux du CNT ont unanimement voté ce jour en faveur de la ratification de convention de financement du projet de migration numérique TV et Radio en Guinée. Une convention de 66 millions d'euros qui va faciliter l'accès à la TV et à la Radio pic.twitter.com/swT56LvpO5
— Ministère de l’Information et de la Communication (@InfoComGN) October 23, 2024
Le projet prévoit l'installation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), la modernisation du réseau radio, la construction de cinq studios régionaux par la société Thomson Broadcast, ainsi que la numérisation des archives audiovisuelles du pays. L'objectif est de garantir une meilleure qualité de diffusion pour la population, avec des services en haute définition, tout en préservant le patrimoine audiovisuel guinéen à travers une numérisation complète des contenus historiques tels que les films, les programmes radio et télévisés, ainsi que les enregistrements audio et vidéos.
Ce projet s'inscrit dans les engagements pris par la Guinée auprès de l'Union internationale des télécommunications (UIT) pour la migration vers le numérique, une transition attendue depuis près de deux décennies. La convention, signée le 25 juin, se décompose en deux volets principaux : un prêt direct du Trésor français d'une valeur de 25 millions d'euros et un crédit privé garanti par Bpifrance Assurance Export à hauteur de 31 millions d'euros.
Les fonds alloués permettront également d'équiper les principales villes guinéennes de dispositifs autonomes de production et de diffusion. L'Institut national de l'audiovisuel (INA) sera chargé de la sauvegarde numérique des archives audiovisuelles, contribuant ainsi à la valorisation du patrimoine culturel du pays.
Cette initiative revêt une importance stratégique pour la Guinée, non seulement en matière de modernisation des infrastructures médiatiques, mais également pour renforcer l'accès à l'information et offrir de nouvelles opportunités économiques et d'emploi dans le secteur des médias et de la production audiovisuelle.
Samira Njoya
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Le Kenya se trouve à un tournant décisif de sa transformation numérique. Si les réformes nécessaires sont mises en place, le secteur pourrait devenir l'un des moteurs clés de la croissance économique du pays.
D'ici 2028, l'économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings kényans (environ 5,13 milliards $) au produit intérieur brut (PIB) du pays. C'est ce qu'indique le rapport intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Kenya », présenté aux autorités kényanes par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) le mardi 22 octobre.
Le document souligne que cette évolution est principalement due à la transformation numérique dans des secteurs essentiels tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les transports et le commerce.
*Driving Digital Transformation of the Economy in Kenya.*
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) October 22, 2024
CS Min of Information, Communications & Digital Economy; Dr. Margaret Nyambura Ndung'u speaking during the launch of Kenya Digitization report by GSMA in Nairobi on 22/10/2024@CA_Kenya @nyamse pic.twitter.com/QqWW9isfIf
Cette dynamique numérique ne se limitera pas à la croissance du PIB. Le rapport estime également que ces réformes permettront la création de 300 000 nouveaux emplois et l'augmentation des recettes fiscales de 150 milliards de shillings. Elles s’inscrivent dans le cadre des efforts de l'administration du président William Ruto, qui, à travers son programme « Kwanza », a mis l'accent sur l'économie numérique pour diversifier les sources de revenus et stimuler la création d'emplois, notamment pour la jeunesse kényane. Le potentiel de la numérisation est considéré comme essentiel pour améliorer la productivité, en particulier dans les zones rurales, et pour relever les défis posés par la croissance démographique.
Des obstacles freinent l'adoption numérique
Malgré ces perspectives positives, le rapport de la GSMA met en évidence plusieurs obstacles qui ralentissent l'adoption généralisée des technologies numériques au Kenya. L'un des principaux défis est l'écart important entre la couverture réseau et l'utilisation réelle de l'Internet mobile. Alors que 99 % de la population est couverte par la 3G et 98 % par la 4G, seulement 33,5 % des Kényans utilisent activement l'Internet mobile. Ce fossé numérique freine l'intégration totale des services numériques dans l'économie du pays.
Les coûts élevés des appareils et de la connectivité, ainsi que le manque de compétences numériques au sein de la population, sont identifiés comme les principaux facteurs limitant une adoption plus large. Pour combler ces lacunes, le rapport appelle à des mesures politiques audacieuses visant à réduire ces coûts, à stimuler la demande et à encourager davantage les investissements dans les infrastructures numériques.
Samira Njoya
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Le Maroc multiplie les actions pour s’imposer comme un hub technologique de premier plan sur le continent. Après la mise en service de plusieurs plateformes numériques, l’heure a est au bilan dans certains secteurs.
Abdellatif Ouahbi (photo), ministre marocain de la Justice, a annoncé le lundi 21 octobre à la Chambre des représentants la délivrance de 51 000 extraits de casier judiciaire en ligne sur 60 613 demandes depuis janvier 2024. Il a également fait état de 6727 demandes électroniques enregistrées pour l'obtention du document de la nationalité marocaine à distance.
Ces déclarations s'inscrivent dans le cadre des premiers bilans après la mise en service de nombreuses plateformes numériques pour le compte du ministère de la Justice. Abdellatif Ouahbi a également signalé lors de cette assemblée que l’Etat a perçu 16 millions de dirhams (environ 1,6 millions $) grâce au service de paiement électronique des amendes pour les infractions et délits signalés par radar fixe. La plateforme de suivi des affaires et des dossiers des tribunaux a eu 23 millions de visiteurs en 2023 et 12 millions entre janvier et juillet 2024.
La numérisation du secteur judiciaire marocain progresse dans le cadre du plan « Digital Morocco 2030 », qui vise à faire du numérique un levier de développement social et économique. Ce plan ambitionne de positionner le Maroc comme leader africain de la numérisation des services publics d'ici 2030, avec l'objectif de figurer parmi les 50 premiers pays au monde dans ce domaine.
Selon le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », le Maroc pointe au 4e rang continental à l’indice de développement de l’administration en ligne avec un score 0,6841 sur 1, devant les Seychelles (0,6773) et derrière la Tunisie (0,6935).
Adoni Conrad Quenum
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