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Les autorités kényanes affichent un intérêt particulier pour l’intelligence artificielle. Le pays a formé en février dernier un partenariat avec neuf autres, dont l’Allemagne, la France et la Suisse, pour une IA d'intérêt général.

Le gouvernement kényan prévoit de lancer la Stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA) pour la période 2025-2030, le jeudi 27 mars. Cette stratégie constitue une feuille de route pour les actions gouvernementales en matière d’IA au cours des cinq prochaines années. L’exécutif entend positionner le pays comme un leader de l’innovation en intelligence artificielle, aussi bien en Afrique qu’à l’échelle mondiale.

« La stratégie d’IA du Kenya est conçue pour faire du pays non seulement un acteur, mais un précurseur sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle, avec un accent particulier sur l’Afrique. Nous nous appuyons sur notre réputation de "Silicon Savannah" en mettant en place un cadre robuste qui privilégie l’innovation, la gouvernance éthique et la collaboration », a déclaré John Tanui (photo), secrétaire principal du département d'État des TIC et de l'Économie numérique au sein du ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique.

C’est en mai 2024 que le gouvernement kényan a lancé le processus d’élaboration de la stratégie nationale d’IA. Un groupe de travail national et un comité directeur ont été mis en place. S’en sont suivies des consultations impliquant les agences gouvernementales, les acteurs du secteur privé, le monde académique, la société civile, les communautés locales et les partenaires internationaux. Cela inclut l’Allemagne, l’Union européenne, le Canada, le Commonwealth et le Royaume-Uni.

Les initiatives prévues par la stratégie peuvent contribuer à accélérer les ambitions de transformation numérique à en croire le Département des affaires sociales et économiques des Nations unies (DAES). Dans son rapport « E-Government Survey 2024 », l’institution déclare : « Il est largement admis que les technologies d'IA peuvent améliorer les opérations du secteur public en remplaçant les tâches administratives par des processus automatisés, en augmentant l'efficacité et en éliminant les arriérés et les redondances. » Elle ajoute également que l’IA peut aider à atteindre les objectifs de développement durable.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 25 mars 2025 11:22 Written by

Les cyberattaques sont devenues une menace croissante à l’échelle mondiale, ciblant particuliers, entreprises et institutions financières. Face à l’essor des crimes en ligne, Interpol intensifie ses actions afin de démanteler les réseaux criminels et renforcer la cybersécurité.

Interpol, l'Organisation internationale de police criminelle, a annoncé le lundi 24 mars l’arrestation de 306 personnes et la saisie de près de 2000 appareils électroniques dans sept pays africains : l’Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie et l'Ouganda. Baptisée « Red Card » (Carton Rouge), cette opération, menée entre novembre 2024 et février 2025, visait à lutter contre les escroqueries aux services bancaires mobiles, les investissements frauduleux et les arnaques via des applications de messagerie. Plus de 5 000 victimes ont été recensées au cours des investigations.

« Le succès de l'opération Carton Rouge témoigne du pouvoir de la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité, qui ne connaît pas de frontières et peut avoir des effets dévastateurs sur les individus et les communautés. La récupération d'actifs et de dispositifs importants, ainsi que l'arrestation de personnes physiques essentielles, envoient un message fort aux cybercriminels, à savoir que leurs activités ne resteront pas impunies », a déclaré Neal Jetton, directeur de la cybercriminalité d'Interpol.

Cette opération intervient dans un contexte de recrudescence des cyberattaques et de multiplication des fraudes numériques, devenues de plus en plus sophistiquées. Au Nigeria, la police a arrêté 130 personnes, dont 113 ressortissants étrangers, impliquées dans des fraudes aux casinos en ligne et aux investissements. Afin de dissimuler leurs activités, les criminels convertissaient leurs gains en actifs numériques. L’enquête a conduit à la saisie de 26 véhicules, 16 maisons, 39 parcelles de terrain et 685 appareils.

Au Rwanda, l’opération a permis l’arrestation de 45 membres d’un réseau criminel spécialisé dans l’ingénierie sociale, qui a escroqué des victimes de plus de 305 000 dollars en 2024. Au total, 103 043 dollars ont été récupérés et 292 appareils saisis.

Ces chiffres témoignent de l’ampleur croissante de la menace et de la nécessité pour les États et les organisations internationales d’intensifier leurs actions pour endiguer ces activités illicites. Selon une étude de Cybersecurity Ventures, la montée en puissance de l’intelligence artificielle devrait encore aggraver la situation, avec une hausse estimée de 11 % des pertes mondiales, atteignant 10,5 milliards de dollars en 2025. En Afrique, la cybercriminalité coûterait chaque année environ 4 milliards de dollars à l’économie du continent, selon une estimation de l’Union africaine.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 25 mars 2025 09:48 Written by

Proposant par le passé ses services financiers via le mobile, avec le concours de partenaires bancaires, Quickpay SA s’adressera directement à ses clients, tout comme ses concurrents. La fintech espère s’étendre à de nouveaux marchés au sein de l’UEMOA autres que le Sénégal.

La fintech Quickpay a annoncé, le lundi 24 mars, l’obtention d’une licence d’établissement de monnaie électronique (EME) délivrée par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Filiale du groupe EDK, l'entreprise pourra désormais proposer des services financiers mobiles au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sans avoir besoin de banques partenaires, comme cela était le cas par le passé.

« Cet agrément renforce notre position en tant qu’acteur clé de l’inclusion financière et nous permet de mieux répondre aux besoins de nos utilisateurs, en leur offrant des services financiers adaptés. Cela contribue ainsi à l’inclusion financière des populations non bancarisées, soutenant de manière significative le développement économique du continent africain, et plus particulièrement du Sénégal », indique l’entreprise dans un communiqué.

Avec cette nouvelle licence, Quickpay rejoint un cercle restreint d’acteurs capables d’émettre et de gérer de la monnaie électronique de manière autonome, aux côtés de Wave, et d’Orange Finance Mobile qui dominent le marché au Sénégal. L’entrée de Quickpay en tant qu’EME agréé dans ce marché en pleine expansion pourrait dynamiser la concurrence et encourager l’innovation. Si Wave a su s’imposer grâce à une tarification agressive et une facilité d’utilisation inédite, et Orange Money grâce à son réseau étendu, Quickpay devra se différencier en proposant des services innovants à moindre coût et adaptés aux besoins locaux.

Selon un rapport de la BCEAO, le nombre de comptes de monnaie électronique dans l’UEMOA est passé de 94 millions en 2020 à 131 millions en 2021, soit une progression fulgurante de 39%. Au cours de la même période, le Sénégal a observé une augmentation de 63% des souscriptions, confirmant ainsi la demande croissante pour des services financiers dématérialisés.

Bien que le Sénégal affiche une adoption rapide des solutions fintech, une part importante de la population reste non bancarisée, et des disparités persistent, notamment en matière de genre. Selon le rapport de la GSMA « Le point sur le secteur : Les services de Mobile Money dans le monde, 2024 », près de 30% des femmes au Sénégal n’ont pas encore de compte de mobile money, alors que l’adoption de ce service est quasi universelle chez les hommes. Cette fracture numérique constitue un défi majeur que les acteurs du secteur, dont Quickpay, devront relever afin d’assurer une inclusion financière véritablement équitable.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 25 mars 2025 07:04 Written by

Face aux enjeux croissants de sécurité urbaine, de nombreuses villes explorent des solutions technologiques avancées. La vidéosurveillance intelligente émerge comme un outil clé pour moderniser la gestion des espaces publics et garantir la sécurité des citoyens.

Le marché mondial de la vidéosurveillance intelligente connaît une croissance rapide, portée par les avancées technologiques en reconnaissance faciale et en analyse automatisée des données. Selon un rapport de Mordor Intelligence, la taille du marché mondial des systèmes de vidéosurveillance est estimée à 81,68 milliards $ en 2024 et devrait atteindre 145,38 milliards $ d’ici 2029, avec un taux de croissance de 12,22 % durant cette période. Plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et les Seychelles, ont récemment annoncé des investissements dans ces technologies pour renforcer la sécurité urbaine et optimiser la gestion des espaces publics.

Dans cette dynamique, le Maroc s’apprête à franchir une étape importante avec l’installation de 4 000 caméras intelligentes à Rabat d’ici la fin de l’année. Ce projet, piloté par la société publique Rabat Région Aménagements, bénéficie d’un budget global d’environ 100 millions de dirhams (10,4 millions $). Deux entreprises ont été sélectionnées pour sa mise en œuvre : Finatech Group, chargé de l’installation des centres de commandement et de collecte des données, et Alomra Group International, responsable du déploiement des caméras. Ces dispositifs intégreront des technologies avancées comme la reconnaissance faciale et la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique du royaume et sa préparation à des événements internationaux majeurs. En tant qu’organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et co-organisateur de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, le Maroc renforce ses infrastructures pour optimiser la sécurité et mieux gérer les flux de population. Ce choix technologique reflète une tendance continentale, où plusieurs pays adoptent la vidéosurveillance intelligente comme levier de modernisation urbaine.

Si les avantages en matière de lutte contre la criminalité et de fluidification du trafic sont souvent mis en avant, ces technologies soulèvent aussi des questions sur la protection des données personnelles et le respect des libertés individuelles. La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) a ainsi lancé une série d’auditions pour encadrer leur usage et garantir le respect de la loi 09-08, qui régit la protection des données personnelles au Maroc. L’enjeu est de trouver un équilibre entre innovation sécuritaire et préservation des droits des citoyens, alors que le Maroc franchit un cap dans la gestion intelligente de ses villes.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 24 mars 2025 12:04 Written by

Le Ghana possède l’un des écosystèmes de start-up les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. Il abrite des jeunes pousses innovantes comme Mpharma, CarePoint, Zeepay, Complete Farmer et Farmerline.

Le pays fait un pas de plus vers la finalisation de sa loi sur les start-up et l’innovation. La semaine dernière, les acteurs de l’écosystème ont soumis des documents clés à Samuel Nartey George (photo, au centre), ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation.

Les documents présentés comprennent un plan de travail et une feuille de route pour la rédaction de l’instrument juridique, définissant les étapes stratégiques menant à l’achèvement du projet de loi. « La soumission de ces documents marque une étape significative dans l’élaboration du cadre politique qui renforcera les opportunités pour les start-up, consolidera l’écosystème de l’innovation et encouragera l’entrepreneuriat numérique au Ghana », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur Facebook.

En 2020, le ministère du Développement des entreprises, en collaboration avec le secteur privé, a mis en place un comité chargé de rédiger et de promouvoir l’adoption du projet de loi sur les start-up. Suite à des consultations avec les parties prenantes, le comité a élaboré un projet de loi, qui a depuis fait l’objet de multiples révisions. Selon le ministère de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, l’objectif est d’activer le processus d’examen d’ici mai 2025, en vue de sa présentation à l'Assemblée nationale avant la prochaine session de pause parlementaire.

Une fois finalisée et mise en œuvre, la loi visera à « promouvoir la créativité, l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies en vue de générer une valeur ajoutée substantielle et d’améliorer la compétitivité aux niveaux international, régional et national ». Elle inclut, entre autres, la création de l’Agence de l’innovation et des start-up du Ghana, l’instauration d’un fonds de soutien aux start-up et des exonérations fiscales.

L’écosystème des start-up au Ghana est en pleine expansion, soutenu par des investissements directs étrangers, du mentorat, des formations et diverses autres formes d’appui, selon StartupBlink. Dans son rapport « Global Startup Ecosystem Index 2024 », l’organisation classe le Ghana au 4ᵉ rang en Afrique de l’Ouest et au 88ᵉ rang mondial. Ce positionnement repose en grande partie sur Accra, qui occupe la 268ᵉ place parmi les 1 000 villes répertoriées, avec des start-up telles que Mpharma, CarePoint, Zeepay, Complete Farmer et Farmerline.

StartupBlink souligne que l’augmentation du nombre de femmes fondatrices pourrait devenir un moteur de croissance pour l’écosystème. Toutefois, des défis subsistent, notamment le manque de ressources pour le renforcement des capacités et des clauses d’incorporation peu attractives. « En définitive, la scène des start-up au Ghana est encore jeune et dispose d’un fort potentiel d’évolution », conclut l’organisation.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 24 mars 2025 11:12 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du digital en Afrique, ainsi que leurs implications.

Madagascar lance officiellement la numérisation de ses hôpitaux

Madagascar a lancé la numérisation de ses hôpitaux pour améliorer la gouvernance et la transparence. Les priorités incluent l'optimisation du parcours et de la prise en charge des patients, conformément au Plan stratégique quinquennal du numérique 2023-2028 visant à faire du pays un acteur majeur de l’économie numérique en Afrique.

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RDC : un plan de 500 millions $ pour connecter 30 millions de personnes à Internet

La République démocratique du Congo a signé un accord de 500 millions de dollars avec l'Agence française de développement et la Banque mondiale pour améliorer l'accès à Internet. Ce projet vise à connecter 30 millions de Congolais en étendant la connectivité nationale, en réduisant les coûts et en modernisant la ville de Boma, touchée par une crise économique liée au ralentissement des activités portuaires.

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Cloudoor et Orange lancent DOOR, un cloud souverain pour l’Afrique

Cloudoor et le Groupement Orange Services ont lancé Door, un cloud souverain 100% africain, pour répondre aux besoins des entreprises locales. Cette plateforme offre une alternative aux infrastructures cloud étrangères, garantissant une sécurité renforcée et une conformité stricte aux réglementations nationales et régionales sur la gestion des données sensibles.

Cloudoor et Orange lancent DOOR, un cloud souverain pour l’Afrique

Le Burkina Faso investit près de 30 millions $ pour accélérer sa transition numérique

Le gouvernement burkinabé a investi plus de 18 milliards FCFA (environ 30 millions de dollars) dans le développement des infrastructures numériques. Ces investissements ont permis d'étendre les réseaux de communication électronique à 44 nouvelles localités, d'interconnecter 104 bâtiments supplémentaires au Réseau informatique national de l'administration publique (RESINA), portant le total à 2 947, et de lancer la construction de deux mini datacenters pour renforcer la souveraineté numérique du pays.

Le Burkina Faso investit près de 30 millions $ pour accélérer sa transition numérique

Le Nigeria prépare un fonds de 40 millions $ pour les start-up technologiques

Le gouvernement nigérian prépare un fonds de 40 millions de dollars, financé par l'Agence japonaise de coopération internationale et l'Autorité souveraine d'investissement du Nigeria, pour soutenir les start-up technologiques en phase de démarrage. Cette initiative vise à renforcer l'écosystème entrepreneurial du pays et à réduire la dépendance des jeunes entreprises aux investisseurs privés.

Le Nigeria prépare un fonds de 40 millions $ pour les start-up technologiques

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

Posted On dimanche, 23 mars 2025 14:53 Written by

Cette initiative est issue des « Mali Digital Awards », une compétition digitale annuelle qui récompense les meilleures solutions digitales dans le pays.

Le gouvernement malien a inauguré, le jeudi 20 mars, le « Mali Digital Accélérateur », un programme visant à soutenir le développement de l’écosystème technologique national. Plus concrètement, il fournira aux start-up un accompagnement adapté, des financements stratégiques et un accès privilégié aux marchés.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition des autorités maliennes de bâtir un Mali numérique fort et résilient, en utilisant le numérique comme levier de croissance économique, de modernisation et de prospérité. À travers ce programme, le gouvernement vise à faire émerger des leaders du digital « Made in Mali ».

Selon le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, le programme permettra de résoudre les principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur. Il s’agit notamment du manque de financement, de l’absence de mentorat et des difficultés d’accès aux infrastructures.

La Société financière internationale (IFC) partage cet avis, soutenant que les accélérateurs peuvent révéler le potentiel des start-up sur les marchés émergents. « Les accélérateurs recherchent des entrepreneurs à fort potentiel de croissance et leur offrent formation, mentorat et mise en réseau, souvent accompagnés d'un capital d'amorçage. Ils aident les entrepreneurs à se développer plus rapidement ou à reconnaître lorsque leurs idées ne sont pas viables, les incitant ainsi à pivoter ou à quitter le marché. Une participation réussie à des programmes d’accélération reconnus constitue également un gage de qualité pour les investisseurs », a déclaré l’institution de Bretton Woods dans un rapport publié en février 2025.

Cependant, l’IFC souligne que, pour être efficaces dans les pays à faible revenu, les accélérateurs doivent avoir des incitations alignées sur les conditions du marché local. Dans ce cadre, l’institution recommande aux accélérateurs des pays les moins développés, avec des marchés financiers émergents, de s’intégrer dans des réseaux d'investissement régionaux. Elle préconise également le renforcement des connexions avec le secteur privé local, tout en nourrissant les réseaux d'investissement providentiel et les fonds de capital-risque pour les pays à revenu intermédiaire inférieur.

« Les accélérateurs peuvent se concentrer sur la spécialisation et l'échelle dans les marchés émergents plus développés, en créant des programmes spécifiques à chaque secteur, en construisant des réseaux transfrontaliers pour l'expansion des marchés et en connectant les start-up locales aux chaînes de valeur mondiales », ajoute l’IFC.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 mars 2025 14:54 Written by

Le Nigeria abrite un écosystème tech parmi les plus dynamiques d'Afrique. Cependant, le ralentissement du financement commence à freiner l’essor des start-up. À travers de nouvelles initiatives, le gouvernement entend stimuler l’innovation et offrir un soutien essentiel aux jeunes pousses.

Le gouvernement nigérian travaille au lancement d'un fonds de 40 millions de dollars pour soutenir les start-up technologiques en phase de démarrage. Cette initiative vise à renforcer l'écosystème entrepreneurial du pays et à réduire la dépendance des jeunes entreprises aux investisseurs privés.

Le fonds sera financé à parts égales par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l'Autorité souveraine d'investissement du Nigeria (NSIA), gestionnaire du fonds souverain national. Kashifu Inuwa Abdullahi, directeur de la NITDA, a confirmé que l'accord final serait signé dans le mois à venir.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la loi nigériane sur les start-up, connue sous le nom de « Nigeria Startup Act », adoptée en octobre 2022. Cette loi vise à offrir un environnement favorable aux start-up en leur accordant des incitations fiscales et un soutien financier. Parmi les mesures phares, un fonds annuel de 10 milliards de nairas (environ 8,6 millions de dollars) a été mis en place pour financer les start-up labellisées, sous forme de fonds d’amorçage, de subventions ou de prêts.

Selon le média Disrupt Africa, entre janvier 2015 et août 2022, l'écosystème des start-up nigérianes a connu une croissance impressionnante, attirant plus de 2 milliards de dollars d'investissements, plaçant le pays en tête de l'Afrique. Des entreprises telles que Flutterwave, Andela et Opay ont atteint des valorisations de plusieurs milliards de dollars, témoignant de l'essor du secteur. Cependant, en 2023, les levées de fonds ont chuté à 224 millions de dollars, contre 531 millions de dollars en 2022 et plus d’un milliard en 2021. Cette baisse illustre la nécessité d'une intervention publique pour revitaliser l'écosystème technologique en réponse à la frilosité des investisseurs.

Le nouveau fonds représente une avancée décisive pour le Nigeria, qui cherche à encourager davantage d'innovations locales. Actuellement, environ 12 948 entreprises sont enregistrées comme start-up, bénéficiant notamment d’une exonération fiscale de trois ans. Toutefois, un manque de sensibilisation aux avantages de la loi persiste, et le gouvernement prévoit une vaste campagne d’information à travers le pays.

En facilitant l'accès au financement, ce fonds pourrait non seulement renforcer le soutien aux start-up existantes, mais aussi stimuler la création de nouvelles entreprises technologiques, consolidant ainsi la position du Nigeria en tant que leader africain de l'innovation numérique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 mars 2025 12:52 Written by

Le gouvernement sénégalais s’engage dans la transformation numérique pour booster son développement. En collaboration avec ses partenaires, il met en place des initiatives pour renforcer l’inclusion numérique, soutenir l’entrepreneuriat et créer davantage d’opportunités pour les jeunes et les femmes.

Le partenariat stratégique entre le groupe Sonatel et la DER/FJ (Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes), officialisé le lundi 17 mars, marque une étape décisive dans le développement de l'entrepreneuriat numérique au Sénégal. L'initiative a pour ambition de renforcer l’inclusion numérique et de catalyser la création d’un écosystème entrepreneurial numérique et compétitif à travers des initiatives concrètes.

Le projet s’appuie sur l'innovation technologique pour consolider l'inclusion sociale et économique. Il prévoit la synergie des ressources des deux partenaires pour créer de nouveaux champions dans le secteur de l'innovation. Cette collaboration met également l’accent sur la transformation du campus numérique de Bambey en un véritable hub d’innovation, un espace où les jeunes Sénégalais pourront acquérir des compétences numériques de pointe, leur permettant ainsi de se préparer aux emplois de demain.

En parallèle, le partenariat prévoit des programmes de formation adaptés aux besoins spécifiques des jeunes et des femmes, notamment par la création de hubs numériques dans les antennes départementales ciblées et dans les Orange Digital Centers (ODC). Ces centres, qui ont prouvé leur efficacité en tant qu’accélérateurs d’entreprises, serviront de tremplin pour l’émergence d’un écosystème entrepreneurial dynamique et innovant.

Cette collaboration s’inscrit dans les efforts conjoints des deux parties pour bâtir un écosystème propice à l'émergence de talents locaux. Elle constitue également une avancée vers la réalisation de la vision Sénégal 2050 et de la nouvelle stratégie nationale de transformation numérique, le New Deal Technologique, qui vise, d’ici 2034, à labelliser 500 start-up technologiques et à créer 150 000 emplois directs.

Depuis 2019, des initiatives telles que l'Orange start-up center et l'Orange Digital Center ont permis à plus de 39 000 jeunes de bénéficier de formations, avec un taux d’insertion professionnelle de 95 % au Sénégal. En 2024, Sonatel a déclaré avoir investi 800 millions de FCFA (1,3 million $) dans les start-up sénégalaises et a accompagné 1600 femmes grâce à son programme Maisons Digitales.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 mars 2025 08:17 Written by

La première phase de l’expansion du centre de données a été finalisée en 2022. Wingu se renforce en Afrique de l’Est, où il est déjà présent en Éthiopie, à Djibouti et au Somaliland.

L’opérateur de centre de données Wingu Group, présent en Afrique de l’Est, a annoncé le mardi 18 mars le lancement de la deuxième phase de l’expansion de son centre de données à Dar es Salaam. L’entreprise se donne ainsi les moyens de mieux répondre aux besoins évolutifs de ses clients.

Jusque-là, le centre de données de Wingu en Tanzanie est certifié Tier 3 par l’Uptime Institute. Il garantit une maintenance sans interruption grâce à des équipements et circuits redondants. Son alimentation électrique et son système de refroidissement suivent plusieurs chemins redondants, limitant l’indisponibilité à 1,6 heure par an. De plus, il est neutre vis-à-vis des opérateurs, ce qui lui permet d’héberger tous les fournisseurs.

« Parmi les principales améliorations figure le doublement de la puissance par rack afin de soutenir efficacement les applications énergivores. L’installation offre désormais une surface blanche considérablement élargie pour accueillir davantage de baies, de pods et d’enceintes, garantissant ainsi une capacité de croissance adaptée aux besoins croissants des opérations numériques modernes », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.

Cette expansion vise à renforcer la position de Wingu sur un marché en pleine croissance, soutenu par la transformation numérique en cours dans le pays. En effet, selon les données de plateformes de statistiques Statista, le marché tanzanien des centres de données devrait générer un revenu de 108,97 millions de dollars en 2025. Ce chiffre devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 7,54 % pour atteindre 145,74 millions de dollars en 2029.

Il convient toutefois de notifier que pour profiter des opportunités qu’offre le marché tanzanien des centres de données, Wingu doit faire face à la concurrence. La société Raxio Group est en train de construire un centre de données Tier 3 neutre vis-à-vis des opérateurs à Dar es Salaam. Le fournisseur de services informatiques Oman Data Park a également signé un protocole d’accord pour construire un centre de données à Zanzibar.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 20 mars 2025 11:19 Written by
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