En juin dernier, les autorités gabonaises ont approuvé un prêt de 56,2 millions d’euros pour investir dans le numérique. Depuis lors, le gouvernement lance divers projets et scelle des partenariats stratégiques pour accélérer la transformation numérique.
Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre gabonais de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, a accueilli le vendredi 13 septembre à Libreville des représentants de Swiss Authentis, une firme technologique suisse. L’objectif est d’évaluer les options qu’offre cette entreprise pour faciliter la numérisation des services publics gabonais.
« J'ai demandé à mes collaborateurs d'examiner attentivement les différentes solutions proposées afin de déterminer leur adéquation avec nos besoins. Le Gabon demeure résolument ouvert à toutes les propositions technologiques innovantes et s'engage pleinement dans sa stratégie pour devenir un hub technologique en Afrique centrale », a indiqué le ministre.
Cette initiative intervient quelques mois après l’adoption par le Conseil des ministres d’un projet de loi autorisant le Gabon à contracter un emprunt de 56,2 millions d’euros auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une entité de la Banque mondiale. Elle s’inscrit dans le cadre du projet Digital Gabon qui vise la modernisation par la dématérialisation des procédures de l’administration publique.
Par ailleurs, il faut signaler que le Gabon fait partie des meilleurs élèves en Afrique centrale en matière des technologies de l’information et de la communication. Selon l’Union internationale des télécommunications, le pays affiche un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100 en 2024 et pointe au 10e rang continental. Le classement est dominé par la Libye (88,1), le Maroc (86,8) et les Seychelles (84,7).
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Dans le cadre de la mise en œuvre de la numérisation de ses services publics, les autorités congolaises se sont tournées vers la Banque mondiale d’une part et un cabinet spécialisé d’autre part.
Le vendredi 13 septembre s’est déroulé à Brazzaville une réunion de travail entre les parties prenantes de la numérisation des services publics congolais. L’objectif est de définir une feuille de route et d’identifier les services prioritaires à numériser.
En plus de l’équipe du cabinet ADDINN, l’entreprise chargée de la réalisation de la plateforme, les ministères sectoriels et les administrations de tutelle ont également participé à cette réunion stratégique. Pour Francis Seck Mangouani, coordonnateur national du projet d’accélération de la transformation numérique (PATN), la version bêta de l’interface du portail devrait être disponible dans les quatre prochains mois.
« Il s'agit d'un atelier relatif à la mise en œuvre du portail des services publics du gouvernement. Au cours de cet atelier, nous avons vu comment prioriser certains services qui pourront être mis en ligne […] Nous avons aussi planché sur cette question et avons pu ressortir les six secteurs prioritaires retenus par le Plan national de développement 2022-2026, qui vont faire partie d'un traitement », a déclaré Guy Parfait Sosthène Itoumou, chef de service des études et de la prospective à l’Agence de développement de l’économie numérique.
Cette initiative intervient quelques mois après la mission d’appui à la mise en œuvre du PATN de la Banque mondiale. L’institution finance le projet à hauteur de 100 millions $ et il s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Congo Digital 2025 ». L’un de ses objectifs est de moderniser les usages et les pratiques des services publics et, à travers sa vision stratégique, l’e-gouvernement et l’e-citoyen s’imposent comme des piliers essentiels.
La mise en place d’un portail national de services publics facilitera l’accès aux démarches administratives pour les populations, en particulier celles vivant dans les zones reculées ; le suivi en temps réel de la procédure ; ce qui améliore entre autres la transparence et la confiance dans les services publics. Pour l’administration, elle permet, entre autres, de réduire les coûts liés à la gestion des documents et l’accueil physique des populations.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Le Congo lance la numérisation des archives d’état civil
Congo : Léon Juste Ibombo annonce des projets pour booster le secteur des TIC
Les avancées impressionnantes en intelligence artificielle (IA) provoquent aujourd'hui une fascination mêlée de préoccupations. Il est essentiel de porter une attention soutenue à cette problématique.
Au Kenya, la montée de la désinformation générée par l'intelligence artificielle suscite des inquiétudes croissantes parmi les autorités. Lors du lancement du cinquième « Plan d'action national du partenariat pour un gouvernement ouvert », le président William Ruto (photo) a annoncé la mise en place prochaine d'un cadre réglementaire pour encadrer l'utilisation de l'IA et garantir l'intégrité de l'information.
« Nous instaurons un régime réglementaire pour prévenir l'utilisation abusive des nouvelles technologies, y compris l'intelligence artificielle, qui engendre une désinformation menaçant notre démocratie », a déclaré le président Ruto.
Cette initiative intervient dans un contexte mondial où la désinformation alimentée par l'IA est devenue une préoccupation majeure.Un rapport du Forum économique mondial de janvier dernier révèle que la désinformation est désormais perçue comme le plus grand danger pour l'économie mondiale dans les deux prochaines années, surpassant des menaces telles que les conflits armés, les crises climatiques ou l'inflation. Une étude de 2019 de la société de cybersécurité CHEQ et de l'Université de Baltimore estime que la lutte contre ce phénomène pourrait coûter plus de 78 milliards de dollars.
Le cadre réglementaire que le Kenya s'apprête à lancer marquera une étape importante dans ses efforts pour promouvoir une utilisation responsable de l'IA. En parallèle, le gouvernement kényan collabore avec la coopération allemande pour élaborer une stratégie nationale en IA. Ces initiatives visent à encadrer l'usage des technologies émergentes de manière éthique et responsable, tout en veillant à ce que le Kenya respecte les normes mondiales en matière de gouvernance numérique.
Samira Njoya
Lire aussi:
Les réformes du secteur TIC porte l’Ethiopie à plus de 80 millions d’abonnés mobiles
Le gouvernement kényan prévoit de mettre le numérique au cœur du développement socioéconomique du pays. Des investissements dans les infrastructures, entre autres, sont nécessaires pour concrétiser cette ambition.
L’Autorité des TIC du Kenya (ICTA) a exprimé un besoin de 304,37 milliards de shillings kényans (2,35 milliards $) pour la mise en œuvre de son plan stratégique 2024-2027. La feuille de route a été officiellement lancée le vendredi 13 septembre. Elle prévoit des programmes et initiatives pour soutenir la transformation numérique du pays.
The ICT Authority today launched its Strategic Plan 2024-2027 at Movenpick Hotel, Nairobi. The Chief guest, Cabinet Secretary Ministry of Information, Communication and the Digital Economy (MICDE) Dr. Margaret Ndung’u PHD, said@KamanguyaS@MoICTKenya@tanuijohn pic.twitter.com/c2RvV9WVMl
— ICT Authority (@ICTAuthorityKE) September 13, 2024
Le plan prévoit que 235 milliards de shillings seront investis en cinq ans pour garantir un accès universel, sécurisé et fiable à Internet. Une enveloppe de 9,5 milliards de shillings est prévue pour élargir l’accès aux produits numériques. 32,5 milliards de shillings seront consacrés à la culture numérique durable. 23,8 milliards seront alloués à la mise en place d’un environnement numérique optimisé et homogène. Enfin, 3,7 milliards seront investis pour renforcer la capacité organisationnelle et améliorer l’efficacité opérationnelle.
« Ce plan jette les bases de projets de transformation tels que des programmes nationaux d’alphabétisation numérique, l’extension de l’infrastructure à large bande sécurisée et la mise en œuvre de services d’administration en ligne, rendant les services publics accessibles à tous les citoyens », a déclaré Margaret Ndung'u, ministre de l’Information, de la Communication et de l’Economie numérique.
Les initiatives annoncées s’inscrivent dans le cadre plus vaste du Plan directeur de numérisation du Kenya. Ce plan prévoit des investissements de l’ordre de 484,241 milliards de shillings pour la période 2022-2032 afin de soutenir l’ambition du gouvernement de mettre la technologie numérique au service du développement socioéconomique du pays.
Pour rappel, le Kenya a rejoint la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) plus tôt ce mois. Le pays a également obtenu 238 millions $ de la Korea Eximbank pour investir dans la ville intelligente de Konza Technopolis. En avril 2023, le pays s’est assuré un financement de 390 millions $ de la Banque mondiale pour soutenir le projet d’accélération de l’économie numérique. Le Kenya a également sollicité le soutien de pays comme la Chine, l’Indonésie, l’Inde et la Malaisie.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
Le Kenya et la Belgique explorent des partenariats numériques
Le gouvernement indien approuve le protocole d’accord avec le Kenya sur la transformation numérique
Le Kenya explore des partenariats numériques avec la Malaisie
l'Ethiopie nourrit l'ambition de devenir un véritable hub de l'économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour atteindre cet objectif ambitieux, l'exécutif a mis en place une série de mesures visant à moderniser l'ensemble du secteur.
Les réformes engagées en Ethiopie il y a six ans ont été déterminantes dans la transformation de plusieurs secteurs stratégiques, notamment celui des technologies, où des avancées majeures ont été réalisées grâce à l'innovation et à la numérisation. Lors d'une interview accordée à Addis Walta TV récemment, le ministre de l'Innovation et de la Technologie, Belete Molla (photo), a mis en lumière ces progrès.
D'après le ministre, l'ouverture du secteur des télécommunications a constitué un tournant décisif. L'arrivée de nouveaux opérateurs concurrents d'Ethio Telecom, principal fournisseur du pays, a dynamisé le marché, entraînant une amélioration notable de la qualité des services et le développement de solutions innovantes. A ce jour, le secteur des télécommunications compte plus de 80 millions d'abonnés mobiles, reflétant l'ampleur de cette transformation.
En parallèle, la réforme nationale a également renforcé la cybersécurité. Le développement de l'infrastructure cybernétique, l'extension des capacités de l'Administration de la sécurité des réseaux d'information et la formation de ressources humaines qualifiées dans ce domaine ont été des mesures essentielles pour garantir la sécurité numérique. Ces efforts ont permis de consolider la connectivité du pays, favorisant ainsi la croissance des paiements numériques et de la monnaie mobile, qui sont devenus des pratiques courantes.
La stratégie nationale « Digital Ethiopia 2025 » s'inscrit dans cette dynamique de réforme. Elle englobe notamment le programme des « cinq millions de codeurs », une initiative ambitieuse visant à former cinq millions de jeunes aux compétences numériques d'ici 2026. Plus de 157 000 jeunes sont déjà inscrits, et les autorités prévoient d'accélérer cette progression dans les années à venir.
Ainsi, grâce à ces réformes audacieuses, l'Ethiopie est en passe de devenir un acteur incontournable de l'économie numérique en Afrique, attirant des investissements internationaux et posant les bases d'une croissance inclusive et durable.
Samira Njoya
Lire aussi:
Sécurité numérique : l’Ethiopie se dote d’une infrastructure à clés publiques
La numérisation de l’administration suit son cours au Congo. Les autorités confirment le projet se rapportant à la numérisation des documents de deux ministères et des services qui y sont rattachés.
Séraphin Ondélé, directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, a rencontré le mercredi 11 septembre Jean Luc Magré, manager Afrique de la société « FamilySearch ». L’objectif est de discuter de la mise en œuvre du projet de numérisation des archives d’état civil.
Le projet concerne les ministères de l’Intérieur et de la Culture. Il faudra numériser les documents, toutes les pièces d’état civil produites au sein des mairies et autres administrations déconcentrées et décentralisées, les archives à caractère culturel, etc.
« Avec le ministère de l’Intérieur, le projet porte sur la numérisation des archives d’état civil. Des documents qui vont aider les chercheurs à mener à bien leurs recherches et aux familles de connaitre leurs ancêtres, mais aussi de comprendre leurs cultures respectives. La réunion de ce jour nous a permis de mieux comprendre les termes du projet, mais aussi de définir le cadre de travail dans lequel nous allons évoluer », a indiqué Jean Luc Magré.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 ». L’objectif est de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l'attractivité du Congo en matière d'investissements directs étrangers et la diversification de l'économie. Selon l’Indice de développement de l’administration en ligne des Nations unies, le pays a affiché en 2022 un score de 0,3675, se plaçant au 161e rang sur 193 pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Congo : Léon Juste Ibombo annonce des projets pour booster le secteur des TIC
Le marché mondial des robots de sécurité connaît une expansion spectaculaire, avec une adoption croissante de ces machines intelligentes. Bien que l'Afrique accuse un certain retard dans l'intégration de ces technologies, elle possède néanmoins un potentiel significatif pour en tirer parti.
Les Etats-Unis prévoient d'importer au moins 50 robots entièrement conçus en Tunisie d'ici 2025. Joey Hood, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, l’a annoncé lors des célébrations du 10ᵉ anniversaire d'Enova Robotics, une société tunisienne spécialisée dans la fabrication de robot. Cette initiative résulte d'un partenariat entre Enova Robotics et Unartificial Labs, son partenaire américain.
🎉 Ambassador Hood joined Enova Robotics to celebrate the export of the first Tunisian Next Guard robot to the United States in partnership with U.S. company Unartificial Labs! 🤖🇺🇸 Congratulations to Enova Robotics for showcasing Tunisia's innovative entrepreneurial spirit on a… pic.twitter.com/4GClCZFFJW
— U.S. Embassy Tunis (@usembassytunis) September 11, 2024
« Ce partenariat met en lumière la qualité et la compétitivité de l’ingénierie tunisienne sur le marché américain et souligne le potentiel de nouvelles collaborations et d’échanges de connaissances entre nos deux pays », a déclaré Joey Hood.
Les robots exportés aux Etats-Unis seront utilisés pour sécuriser des infrastructures critiques telles que les aéroports, les ports, et les usines, ainsi que pour la surveillance des frontières. Equipés de capteurs à 360 degrés, ces robots autonomes assurent une protection optimale des grands sites. Depuis la création du premier modèle en 2015, ces robots ont évolué et ont déjà été exportés en France et vers plusieurs grandes entreprises internationales, dont le constructeur aéronautique européen Airbus.
Pour Enova Robotics, cette exportation marquera une étape cruciale après dix ans d'activité, mettant en lumière l'excellence et le savoir-faire technologique tunisien sur la scène internationale. En collaborant avec les Etats-Unis et en s'implantant sur des marchés aussi stratégiques que l'Amérique latine, Enova Robotics consolide sa position de pionnier dans l'innovation robotique.
Cette réussite s'inscrit dans un contexte global où le marché des robots de sécurité connaît une expansion rapide. Selon les prévisions de la plateforme d’analyse de données de Mordor Intelligence, ce marché, évalué à 15,70 milliards $ en 2024, devrait presque doubler pour atteindre 29,65 milliards $ d'ici 2029, avec une croissance annuelle moyenne de 13,57 %.
Samira Njoya
Lire aussi:
Internet à haut débit, services e-gouvernement, stockage et sécurisation des données sont autant de domaines dans lesquels le gouvernement togolais investit. Il s’entoure à cet effet de divers partenaires internationaux à l’expertise avérée.
Les autorités togolaises ont signé le mercredi 4 septembre à Pékin, en Chine, un protocole d’accord avec la firme technologique chinoise Huawei. Le but est de renforcer les infrastructures numériques du pays. Dans le cadre de la transformation numérique engagée par le pays depuis quelques années, le besoin en réseau Internet de qualité, en centre de données, en systèmes de cybersécurité, en services publics en ligne reste inassouvi complètement.
Ce partenariat intervient en marge de la 9e édition du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Les autorités togolaises ont rencontré plusieurs entreprises chinoises dans le but de sceller des contrats stratégiques pour soutenir, entre autres, leur transformation numérique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Togo Digital 2025 ». Le document, publié en juin 2022, se structure autour de 9 programmes avec pour principal objectif d’accélérer l’inclusion sociale et le développement économique par le numérique. La création d’un écosystème d’innovation et de talents digitaux, l’accès au très haut débit et à l’équipement pour tous ou encore la digitalisation des secteurs phares de l’économie sont autant de programmes inclus dans ledit document.
Outre Huawei, le Togo s’est déjà allié à d’autres entreprises technologiques telles que les français Atos et Idemia pour la construction du système national d’identification électronique. Plus tôt dans l’année, le pays s’est tourné vers le Kazakhstan pour bénéficier des ressources et des compétences de la National Information Technologies pour ses projets digitaux et la numérisation de l'administration et des services destinés aux citoyens.
Adoni Conrad Quenum
Dans le but de soutenir la transformation numérique, les autorités ont mis en place la stratégie « Congo Digital 2025 ». Elle comprend plusieurs programmes et projets soutenus par divers partenaires techniques et financiers.
Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, s'engage à dynamiser le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) au Congo. Le mercredi 11 septembre, il a présenté plusieurs initiatives lors d'une cérémonie de don de matériel informatique à l'université Marien Ngouabi de Brazzaville.
« Il y a quelques mois, nous avons initié la connectivité des deux grandes universités de notre pays, à savoir l'université Marien Ngouabi et l'université Denis Sassou Nguesso. Les travaux sont actuellement en cours et la livraison est normalement prévue d'ici la fin de cette année », a indiqué Léon Juste Ibombo.
En plus du projet de connectivité des universités Marien Ngouabi et Denis Sassou Nguesso, il a mentionné la formation de 1200 jeunes aux compétences numériques grâce à un financement de 1 million $ de la Banque mondiale, ainsi que l'installation d'un réseau Wi-Fi gratuit à haut débit sur le campus de l'université Marien Ngouabi.
Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre du Projet d'accélération de la transformation numérique (PATN), qui fait partie de la stratégie nationale de transformation numérique « Congo Digital 2025 ». Soutenu par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions $, ce projet, lancé en janvier 2023, vise à fournir un accès Internet à haut débit aux administrations publiques, aux universités, aux établissements du secondaire et aux régions rurales.
L’amélioration de la connectivité des institutions académiques contribuera, entre autres, à moderniser les infrastructures du pays et facilitera l'accès aux services en ligne et à l'e-learning. En ce qui concerne la formation des jeunes aux compétences numériques, elle prépare la future main-d'œuvre aux besoins du marché de l'emploi, renforçant ainsi la compétitivité du Congo dans le secteur des TIC.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Le Congo renforce sa législation sur la protection des données personnelles
Le gouvernement intensifie ses efforts pour accélérer la transformation numérique dans tous les secteurs du pays. Ces initiatives bénéficient d'un appui significatif des Nations unies, renforçant ainsi la mise en œuvre de projets stratégiques.
Dans le cadre de la modernisation de ses activités, le Parlement malawite se prépare à franchir une étape décisive en introduisant, le jeudi 12 septembre, un nouveau système numérique baptisé « e-Chamber ». Ce projet innovant vise à révolutionner le fonctionnement interne de l'institution par la numérisation des processus parlementaires pour plus d'efficacité et de transparence. Pour garantir une transition fluide vers ce nouvel environnement technologique, une session de formation a été organisée le 11 septembre, à l'inttention des députés.
Members of Parliament Undergo Training on E-Chamber Functionalities Ahead of Launch on Thursday, 12th September, 2024.
— Parliament of Malawi (@ParliamentofMw) September 11, 2024
The training focused on the functionalities of the e-Chamber; a cutting-edge digital system installed with support by the United Nations Development Programme. pic.twitter.com/xzG1igW08y
« Le système complet sera pleinement opérationnel pour la prochaine session parlementaire. Cette formation illustre l'engagement du Parlement à adopter les outils numériques et à accroître l'efficacité de ses procédures, dans le but de mieux servir le peuple malawite », a précisé l'institution dans un communiqué.
Le système e-Chamber offre des fonctionnalités avancées, notamment la gestion audio, la gestion électronique des documents et le vote électronique. Chaque parlementaire se verra doter d'une tablette équipée d'un nouveau système audio, lui permettant d'accéder aux documents nécessaires et d'effectuer des tâches officielles telles que le vote.
Cette initiative s'inscrit dans une transformation numérique plus large, menée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle fait suite à l'introduction en avril de la plateforme e-Court, qui vise à faciliter l'accès à la justice, en particulier pour les communautés marginalisées, en proposant des services efficaces, transparents et dématérialisés.
L'adoption de ce système multimédia sans papier au sein du Parlement renforcera l'efficacité opérationnelle en centralisant la gestion des discours, des votes, de l'interprétation simultanée ainsi que l'inscription des membres. Le Malawi rejoint ainsi les rangs de pays africains comme le Kenya, l'Ouganda et l'Angola, qui ont déjà adopté ce type de système.
Samira Njoya
Lire aussi:
Somalie : les commerçants protestent contre la taxe sur les paiements mobiles
Le gouvernement kényan recherche des partenaires internationaux pour accélérer la transformation numérique du pays. En juin dernier, l’exécutif s’était déjà rapproché de la Malaisie à cet effet.
Le Kenya et la Belgique explorent des opportunités de coopération dans le domaine du numérique. Margaret Ndung’u (photo, à droite), ministre de l’Information, des Communications et de l’Economie numérique du Kenya, et Peter Maddens (photo, à gauche), ambassadeur de Belgique au Kenya, ont discuté à propos le mercredi 11 septembre.
The Cabinet Secretary, Ministry of Information, Communications and the Digital Economy, Dr. Margaret Ndung’u has this morning met the Belgium Ambassador to Kenya H.E. Peter Maddens who paid her a courtesy call at the Ministry’s Headquarters.
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) September 11, 2024
Les axes de la potentielle collaboration n’ont pas été précisés. Toutefois, le ministère a déclaré que les deux parties ont discuté de la connectivité du dernier kilomètre, entre autres projets numériques.
Les discussions interviennent dans un contexte où le gouvernement kényan recherche des partenariats internationaux pour soutenir la transformation numérique du pays. En juin dernier, l’exécutif a engagé des discussions avec la Malaisie sur des questions comme la cybersécurité, la production de semi-conducteurs. En janvier, le gouvernement indien a approuvé un protocole d’accord signé avec le pays d’Afrique de l’Est un mois plus tôt sur le numérique.
Le soutien des partenaires internationaux devrait faciliter la réalisation du programme d’accélération de l’économie numérique du Kenya. A son accession au pouvoir en septembre 2022, le président William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027. A cet effet, il a prévu divers investissements, notamment le déploiement de 100 000 km de fibre optique, l’installation de 25 000 points d’accès Wi-Fi et la numérisation de 5 000 services administratifs.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
Le gouvernement indien approuve le protocole d’accord avec le Kenya sur la transformation numérique
Le Kenya explore des partenariats numériques avec la Malaisie
Pour stimuler sa croissance économique et renforcer sa visibilité à l'international, le Maroc mise sur le développement du tourisme. Dans cette optique, le pays investit dans la modernisation de ses aéroports, véritables portes d’entrée sur son territoire.
Le Maroc souhaite numériser ses aéroports d’ici 2025. L’Office national des aéroports (ONDA) a déployé une stratégie ambitieuse baptisée « Décollage 2025 », dont l’un des axes majeurs consiste à numériser intégralement le parcours des voyageurs. L’initiative a été annoncée par Mohammed Abdeljalil, le ministre du Transport et de la Logistique.
« L’Office a alloué des fonds importants au chantier de la numérisation, en recrutant des compétences techniques spécialisées pour gérer l’unité de services numériques Digital Factory. Cette unité sera chargée de superviser la mise en œuvre des projets destinés à consolider la transformation numérique de l’Office dans toutes ses activités », a expliqué le ministre.
Parmi les premières étapes du projet figure l’installation de portails intelligents « e-gate » dans les aéroports marocains. Ces systèmes automatisés utilisent la technologie biométrique pour vérifier l'identité des voyageurs. Ce sont des dispositifs self-service qui permettent aux passagers de passer le contrôle d'immigration sans agent, ce qui accélère l'embarquement et le débarquement.
Le ministre a précisé que le nouveau terminal de l’aéroport de Rabat-Salé, prévu pour 2025, servira de projet pilote avant une extension à d’autres aéroports comme Mohammed V et Marrakech-Menara. La stratégie comprend également la mise en œuvre d’un système d’information « SMART AIRPORT » qui assurera une surveillance, en temps réel, des installations aéroportuaires et la collecte de données pour réagir rapidement en cas de dysfonctionnement.
Ces initiatives visent à moderniser les infrastructures aéroportuaires marocaines en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, qui se tiendra l’année prochaine, et de la Coupe du monde de football 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, tout en améliorant l’expérience des voyageurs et la coordination des données.
En intégrant des e-gates dans ses aéroports, le Maroc suit l'exemple de nombreux pays européens qui ont déjà adopté cette technologie avec succès. Ce système marque une étape clé vers la numérisation des services aéroportuaires, offrant une meilleure expérience aux voyageurs tout en renforçant la sécurité.
Samira Njoya
Lire aussi:
Orange Maroc étend son programme numérique à 55 nouvelles écoles rurales
En 2023, le PNUD a mis en place un projet pilote pour former les jeunes de 24 pays africains en cybersécurité. La réussite de cette phase conduit au lancement d'une grande initiative.
Le Bureau régional Afrique de l’Ouest et centrale du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’est engagé à former 25 000 jeunes des deux sous-régions en cybersécurité. L’information a été dévoilée le lundi 9 septembre.
Pour atteindre ce but, l’institution s’est associée à l’université canadienne Concordia et à l'académie des compétences numériques Give1Project. La formation s’effectuera sur une période de 5 mois sanctionnée d’un certificat.
Cette initiative intervient après le succès de la phase pilote qui s’est déroulée en 2023. Elle a pris en compte les jeunes de 24 pays du continent pour une formation de 4 mois, dont 2 semaines en présentiel dans la ville de Saly, au Sénégal. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Afrique fait face à un déficit de 100 000 professionnels qualifiés en cybersécurité.
La cybersécurité s’impose depuis quelques années comme l’un des segments clés du secteur technologique en Afrique. Alors que le marché du numérique continental devrait atteindre 712 milliards $ en 2050, l’UIT estime que le faible niveau de préparation de l'Afrique en matière de cybersécurité coûte aux Etats membres en moyenne 10 % de leur produit intérieur brut (PIB). En plus d’investir dans la formation des talents locaux en cybersécurité, les Etats africains devraient mettre en place un cadre juridique et réglementaire en matière de cybersécurité.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Madagascar adhère à la Convention de Malabo sur la cybersécurité
Le gouvernement namibien a fait de la transformation numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. Pour y arriver, l’exécutif veut mettre en place des barrières pour garantir la sécurité des personnes et des systèmes.
La Namibie sera bientôt dotée de cadres réglementaires sur la cybersécurité et la protection des données. Emma Theofelus (photo), ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), a déclaré le lundi 9 septembre que les deux projets de loi sont sur le point d’être finalisés. C’était lors du lancement de la huitième édition du Sommet national sur les TIC.
« Pour prospérer dans cette nouvelle ère numérique, nous devons non seulement nous adapter aux changements technologiques, mais aussi construire un cadre robuste et résilient capable de résister au rythme rapide de ces avancées », a déclaré la ministre.
Les lois sur la cybercriminalité et la protection des données sont prévues par le Plan stratégique national pour le numérique 2025-2029. Leur élaboration intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par l’adoption rapide des TIC et la diversification de leur usage. Par exemple, le nombre d’abonnements Internet mobile en Namibie est passé de 934 000 au 2e trimestre 2016 à 1 532 000 au 2e trimestre 2024, soit un taux de progression de 64,1 %. Fin juin, le nombre d’abonnés mobiles s’élevait à 2,47 millions.
Cette croissance rapide de l’adoption du numérique rime avec de nouveaux défis, notamment la menace croissante de la cybercriminalité. Interpol l’a souligné dans son rapport « African Cyberthreat Assessment Report 2024 ». L'Organisation internationale de police criminelle explique que les cybercriminels emploient des méthodes de plus en plus sophistiquées pour exploiter les vulnérabilités des individus, des organisations et des Etats.
Le renforcement de la cybersécurité et la protection des données personnelles s’avèrent donc indispensables pour la réalisation de l’ambition de numérisation du gouvernement namibien. L’exécutif veut mettre les technologies numériques au service de la croissance économique, de l’inclusion sociale et du progrès sociétal en général.
« De l’e-gouvernement à la santé numérique et à l’éducation, ces technologies offrent de nouvelles façons d’améliorer la prestation des services et d’accroître la qualité de vie de notre population. Nous devons tirer parti de ces technologies pour rendre les services gouvernementaux plus accessibles, efficaces et réactifs aux besoins des citoyens », a déclaré Emma Theofelus.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
01/08/2024 — La Namibie met officiellement en service le câble Equiano de Google