Le gouvernement ghanéen multiplie les initiatives pour combler le fossé de compétences numériques dans le pays. L’exécutif a récemment révélé qu'il prévoyait de lancer un fonds de 5 millions $ pour promouvoir l’innovation technologique.
Ursula Owusu-Ekuful (photo à gauche), ministre de la Communication et de la Numérisation, a lancé la semaine dernière le programme « eSkills4Jobs » qui vise à doter plus de 5000 jeunes Ghanéens de compétences numériques essentielles. Ledit programme met l’accent sur les femmes issues de communautés marginalisées et les personnes en situation de handicap. Il est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement, la Banque mondiale et le Ghana-India Kofi Annan Centre of Excellence in ICT.
« L’économie numérique est là pour rester, et nous devons nous assurer que personne n’est laissé pour compte. eSkills4Jobs mettra l’accent sur la mise en place de programmes de formation adaptés, de mentorats et de l’accès aux ressources pour permettre aux participants de développer des compétences pertinentes », a déclaré Mme Owusu-Ekuful.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’objectif du gouvernement ghanéen de former 1 million de jeunes aux compétences numériques de répondre à la demande de main-d’œuvre qualifiée dans un contexte de transformation numérique. Selon la Société financière internationale (SFI), 20 % des entreprises ghanéennes ne recrutent qu’à l’étranger pour les compétences numériques, principalement parce qu’elles ne trouvent pas de talents locaux qualifiés. La Banque mondiale estime qu’environ 625 millions d’Africains auront besoin de compétences numériques d’ici 2030.
Le gouvernement ghanéen estime que les compétences acquises à travers l’initiative « eSkills4Jobs » amélioreront non seulement l’employabilité individuelle, mais contribueront également à la croissance globale de l’économie ghanéenne. Des données de la Banque mondiale datant de 2022 montrent que 3,1 % de la population active ghanéenne est au chômage.
Isaac K. Kassouwi
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Artificial intelligence is developing rapidly, both in Africa and across the rest of the world. In Ghana, a young entrepreneur is harnessing this technology to benefit the healthcare sector.
Darlington Akogo (photo) is a Ghanaian artificial intelligence (AI) expert and entrepreneur. He is the founder and CEO of minoHealth AI Labs, a tech startup that is using AI to revolutionize the healthcare sector in Africa.
Founded in 2017, minoHealth AI Labs is a pioneering company in the application of AI to healthcare. It helps medical institutions provide quality care at affordable costs by automating medical diagnostics, prognostics, and predictions using AI, data science, and biomedicine.
In the field of radiology, minoHealth AI Labs has developed AI systems capable of automatically diagnosing 14 thoracic conditions, including pneumonia, fibrosis, hernia, and pleural effusion. The system also aids in breast cancer detection through mammography.
The startup has also developed AI solutions to combat malaria, facilitate COVID-19 screening, and identify damage caused by tuberculosis. Moreover, it applies AI to other fields such as biotechnology, oncology, regenerative medicine, neuroscience, optometry, epidemiology, and dietetics.
Darlington Akogo is also the CEO of karaAgro AI, a company he founded in 2018 that offers precision agriculture solutions to help farmers increase yields and reduce crop stress. In 2019, he established the Runmila AI Institute, which he leads as Executive Director, to train Ghanaians and Africans in artificial intelligence.
Additionally, Akogo chairs TG-AI4Radiology, a think tank of the International Telecommunication Union (ITU) and the World Health Organization (WHO). He also leads AI Economy, a group working to define a continental AI strategy within the African Union.
From 2019 to 2020, Darlington Akogo served as an AI and Industry 4.0 expert for the Organization of African, Caribbean, and Pacific States (OACPS). He later co-chaired the global strategic group on digital health and AI, created by the University of Oxford.
Melchior Koba
L’accélération de la transformation numérique en Afrique a engendré un besoin croissant en professionnels de la cybersécurité. Selon le Forum économique mondial, la pénurie mondiale de talents sur ce segment pourrait atteindre 85 millions de travailleurs d'ici 2030.
Le fournisseur russe de services de cybersécurité, Kaspersky, s’est associé la semaine dernière à l’EPI Sup de Sousse, une université privée tunisienne. L’objectif est de former une nouvelle génération d’experts en cybersécurité, de favoriser l’innovation et de renforcer l’écosystème de la cybersécurité en Tunisie.
Ce partenariat intervient dans un contexte marqué par le nombre important d’incidents informatiques dans le pays. En 2023, le TunCERT, l'équipe nationale de réponse aux urgences informatiques en Tunisie, a enregistré près de 150 000 incidents touchant le cyberespace national. Parmi eux, 46 % étaient dus à des attaques d’hameçonnage, tandis que 17 % impliquaient des logiciels malveillants.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Tunisie a obtenu un score de 82 sur 100 en 2024 à l’indice de cybersécurité. Le pays se positionne dans la catégorie Tier 3, ce qui montre qu’il fait « preuve d'un engagement de base en matière de cybersécurité à l'égard d'actions menées par les pouvoirs publics ». Cependant, ce score est en recul par rapport à 2020 où la Tunisie a totalisé 86,23, ce qui le positionnait parmi les places fortes du continent.
Pour la firme russe, ce partenariat pourra permettre d’identifier de futurs talents ou encore de contribuer au développement de la communauté de cybersécurité. Selon le Cadre stratégique des talents en cybersécurité du Forum économique mondial, il y a un besoin urgent en 2024 de près de 4 millions de professionnels pour combler le déficit de talents avec une demande croissante de compétences en matière de sécurité en cloud informatique, en intelligence artificielle et en machine learning dans le secteur cybernétique.
Adoni Conrad Quenum
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Cofondateur et associé directeur de Launch Africa Ventures, il est à la tête de la première société panafricaine de capital-risque d’Afrique en matière de nombre de financement accordé aux Startup au cours du premier semestre 2024. A travers le second fonds de démarrage piloté par l’entreprise, d’un montant de 100 millions $, c’est un total de onze transactions financières qu’il a réussi. Zachariah George est également cofondateur et directeur des investissements de l’accélérateur Startupbootcamp AfriTech.
Il a pour objectif d’aider les parents à mieux accompagner leurs enfants dans les études. Il dirige également deux start-up spécialisées dans les technologies éducatives.
Nick Miller est un ingénieur en mécatronique et un entrepreneur sud-africain. Il est le fondateur et le président-directeur général (PDG) de Teach Me 2, une start-up technologique spécialisée dans l’apprentissage des jeunes.
Fondée en 2006, Teach Me 2 est une start-up de cours particuliers en Afrique du Sud. Elle simplifie la recherche et la gestion de tuteurs, facilitant la tâche aux parents en leur épargnant les tracas liés à la recherche de professeurs pour leurs enfants. La plateforme organise automatiquement les séances, permettant aux élèves de recevoir leurs cours à domicile ou en ligne, offrant ainsi une grande flexibilité.
Teach Me 2 propose des tuteurs dans divers domaines : comptabilité, chimie, économie, mathématiques, physique, statistiques, français, histoire et orientation de vie. Depuis sa création, plus de 35 000 parents ont fait confiance à cette entreprise.
Nick Miller est également le fondateur et PDG de Coachbit, une start-up lancée en 2019. Coachbit propose un programme de coaching de vie et d'apprentissage basé sur des données scientifiques, avec du contenu personnalisé. Son programme est spécifiquement conçu pour les préadolescents et les adolescents.
Avant ces deux entreprises, Nick Miller a cofondé Clickego en 2008, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu'en 2012. Clickego se spécialise dans la gestion de la publicité en ligne. En 2011, il a aussi cofondé Rental Connect, une société d’ingénierie logicielle, puis en 2014, il a créé Storie, une start-up dont il a été le PDG jusqu’en 2016. Storie propose une application mobile qui permet de créer et partager facilement des vidéos.
Nick Miller est titulaire d’un bachelor en ingénierie mécatronique, avec une spécialisation en reconnaissance faciale, traitement des images et traitement des signaux, obtenu en 2007 à l’Université du Cap. De 2013 à 2016, il a aussi travaillé en tant que créateur de contenu sur YouTube.
Melchior Koba
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Le Nigérian est à la tête de la Banque africaine de développement (BAD) depuis 2015. Il a favorisé l’accroissement de l’investissement de l’institution dans le secteur numérique africain au cours des dix dernières années. En 2024, il a soutenu de nouveaux appui financier pour le numérique, notamment un investissement de 10,5 millions $ dans Seedstars Africa Ventures pour financer des start-up, 58 million $ pour l’infrastructure numérique du Congo ou encore plus de 130 millions $ dans la numérisation des universités marocaines.
Le Suédois est à la tête de l’Association internationale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) depuis janvier 2016. En juillet 2024, il a réussi à mettre en œuvre la GSMA Handset Affordability Coalition, après avoir convaincu plusieurs partenaires dont des opérateurs télécoms. Il s’agit d’une initiative destinée à faciliter l’accès aux téléphones mobiles et smartphones pour des milliards de personnes démunie, notamment en Afrique.
Nommée présidente et directrice générale de la Mastercard Foundation en 2008, la Malaisienne a concentré plusieurs activités de la fondation en Afrique au fil des années. En 2024, elle s’est encore illustré à travers le Partenariat pour l’accès numérique en Afrique (PDAA), lancé pour rassembler des dirigeants du monde afin de combler le fossé numérique en Afrique.
L’Américaine est la secrétaire générale de l’UIT depuis le 1er janvier 2023. Le 26 février 2024, elle a annoncé de nouveaux engagements d’une valeur de plus de 9 milliards $ de la part de groupes d’opérateurs de téléphonie mobile dans le cadre de la coalition pour le numérique Partner2Connect, dirigée par l’UIT. Cette initiative lancée en 2019 vise à réduire la fracture numérique en soutenant l’investissement dans l’infrastructure pour favoriser l’accès à Internet et aux possibilités qu'il offre.
Le ministre mauricien de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, s’est illustré en 2024 à travers plusieurs réalisations. Il a lancé la modernisation des services postaux, le développement du réseau télécoms. Il a également conclu un accord avec Huawei pour former 4 000 personnes supplémentaires aux TIC, renforçant ainsi les compétences numériques locales. Il a achevé le projet de carte d’identité numérique et a contribué à la gratuité d’Internet pour les 18-25 ans.