Le tourisme est l'un des secteurs clés de l’économie des pays africains. Pour cela, les pays membres de la CEDEAO ont décidé de procéder à la numérisation du secteur.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, le mercredi 6 décembre, qu'elle développera une plateforme digitale pour classer les établissements d’hébergement touristiques. La décision a été prise lors d’une réunion qui s’est tenue, du 21 au 24 novembre à Dakar au Sénégal, sur invitation de la Commission de la CEDEAO, avec les délégations des différents pays-membres. L’objectif est de permettre aux touristes d’accéder plus facilement aux établissements d’hébergement en Afrique de l’Ouest.
La CEDEAO développe une plateforme digitale pour le classement des Etablissements d’Hébergement Touristique...https://t.co/qWVsFKy8kN pic.twitter.com/W17yM7gLB8
— Ecowas - Cedeao (@ecowas_cedeao) December 6, 2023
« La création d’une plateforme numérique pour les Etablissements d’Hébergement Touristique est une mesure novatrice visant à valoriser le parc de réceptifs de la CEDEAO. Elle servira de centre d’information en permettant aux touristes internationaux et régionaux d’accéder plus facilement aux options d’hébergement dans la région », explique Anthony Luka Elumelu, directeur en charge du secteur privé.
La mise en place de cette plateforme s’inscrit dans le cadre du plan d’action décennal Ecotour 19-29 dont l’objectif est de développer le secteur touristique dans la sous-région. Avec l’adoption en juillet 2023 du Règlement C.REG.2/07/23 par le Conseil des ministres de la CEDEAO et de la création du Régulateur des Hébergements Touristiques, des critères ont été établis pour classer les établissements d’hébergement touristiques au sein de la communauté.
Selon l’organisation, la plateforme devrait permettre de réduire les coûts et le temps pour les administrations publiques du tourisme en charge du classement hôtelier, d’éliminer le besoin de déplacements étendus pour remplir leurs obligations envers l’administration touristique ou encore de rendre disponible en temps réel des données statistiques sur l’offre hôtelière dans tous les pays-membres ainsi que sur les arrivées touristiques.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
La Côte d'Ivoire a numérisé son secteur touristique en prélude à la CAN 2024
Ralentir les changements climatiques et minimiser par incidence leurs effets sur la vie humaine à travers la planète se heurte encore à des divergences politiques qui freinent l’adoption d’une réponse globale forte. Dans ce contexte, quelques industriels abordent la question climatique sous d’autres angles.
Selon Philippe Wang (photo), le président de Digital Power & Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest, et centrale), « une nouvelle ère s’ouvre dans l’industrie énergétique : celle de l’énergie numérique, étroitement liée au monde numérique ». Cette déclaration a été faite lors du Huawei Northern Africa Digital Power Ecosystem Partner Summit 2023 qui s’est tenu à Marrakech au Maroc du jeudi 7 au vendredi 8 décembre sous le thème « Ensemble, éclairer une Afrique verte ».
Pendant deux jours, près de 180 partenaires stratégiques, leaders de l’industrie, experts d’organismes gouvernementaux et d’associations spécialisées dans les énergies renouvelables ont discuté des défis énergétiques actuels, des tendances des énergies renouvelables en Afrique.
Philippe Wang a souligné lors de ces échanges que « cette ère n’est plus guidée par la dépendance aux ressources mais par la technologie. Aujourd’hui, nous saisissons les opportunités en intégrant les technologies « WatT, HeaT, BatTery, and BitT » (4T technologies) pour façonner un avenir plus vert et plus prometteur pour l’Afrique ».
Huawei déplore que malgré un potentiel solaire de 7 900 GW et huit heures d'ensoleillement quotidien en moyenne, l'Afrique rencontre toujours des disparités énergétiques. « En 2023, tandis que près de 100 % de la population en Afrique du Nord avait accès à l’électricité, cette proportion n’était que de 56 % en Afrique de l’Ouest », indique le groupe technologique chinois qui a aussi profité du sommet pour vanter un certains d’innovations technologiques développées en faveur de la transition et de l’efficacité énergétique…
Pour répondre à l’urgence de la transition africaine, exacerbée par le réchauffement climatique, les pénuries d’électricité, l’instabilité énergétique et la hausse du prix des combustibles fossiles, l’Afrique prévoit d’augmenter ses capacités d’énergies renouvelables de plus de 5 fois. Ainsi, pendant la COP 28 à Dubaï, plus de 20 pays africains ont soutenu l’appel mondial visant à tripler les capacités d’énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030.
Lire aussi :
Ces dernières années, l'Afrique de l'Est a été l'une des régions économiques du continent qui a connu la croissance la plus rapide. Pour avoir davantage de meilleurs résultats, les investisseurs optent pour le développement du numérique.
La Banque mondiale a annoncé le mardi 5 décembre l’approbation d’un financement de 130 millions de dollars destiné à une série de projets régionaux d’intégration numérique de l’Afrique de l’Est.
Le financement vise à doter les communautés de Djibouti et d’Ethiopie, y compris les zones frontalières, les réfugiés et les communautés d’accueil, d’une connectivité à large bande.
« Ce projet n'est pas seulement une étape importante pour l'intégration régionale, mais aussi un puissant catalyseur de l'inclusion nationale. En favorisant un marché numérique unique dans la Corne de l’Afrique, cette initiative étend ses avantages aux régions de Tadjourah et d’Obock à Djibouti, en apportant une contribution substantielle à la stratégie d’inclusion numérique du pays », a déclaré Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l'Economie et des Finances de Djibouti.
Le financement s’inscrit dans le cadre d’une série d'initiatives soutenue par la Banque mondiale dans le but de promouvoir l’expansion d’un marché numérique dans la corne de l’Afrique. La première opération de la série couvre la Somalie, le Soudan du Sud, le Kenya. Ce qui porte le nombre total de pays couverts à cinq.
En choisissant l’Ethiopie et Djibouti, la Banque mondiale ambitionne de relever l’un des principaux défis auxquels font face les deux pays, à savoir l'absence des réseaux de bases à fibre optique bien développés. Le soutien de la Banque mondiale devrait permettre ainsi aux opérateurs de réseau — y compris les opérateurs de réseaux mobiles, les opérateurs de satellites et les fournisseurs de services Internet — de promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance.
A terme, le financement fera progresser l'intégration des marchés numériques dans la région de l'Afrique de l'Est en améliorant l'accès abordable à la connectivité à large bande régionale, en renforçant l'environnement et la convergence des politiques pour le commerce numérique transfrontalier et les flux de données, et en développant les compétences numériques.
Soulignons que la Banque mondiale a également approuvé cette semaine un financement de 266,5 millions de dollars destiné à un programme de transformation numérique en Afrique de l’Ouest.
Samira Njoya
Lire aussi :
Les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus déterminant dans l’entrepreneuriat. TikTok a décidé d’apporter son soutien aux entrepreneurs en Afrique subsahiarienne avec la mise en place d’un programme.
Le géant chinois de la technologie TikTok a annoncé le mercredi 6 décembre, en partenariat avec Yunus Social Business (YSB), une organisation à but non lucratif qui se consacre au développement de 60 entreprises sociales, un investissement de 1,5 million $ dans les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en Afrique de l’Est, principalement au Kenya.
L’investissement sera fait à travers le programme TikTokEmpower dont l’objectif est de doter les MPME des ressources nécessaires, en l’occurrence de compétences numériques, pour prospérer. Entre autres, TikTok mettra en place des programmes de formation et de mentorat qui aborderont des thématiques telles que la création d'une marque, les stratégies de vente et de commerce électronique, ou encore l'exploitation des plateformes numériques pour la réussite d’une entreprise.
« Ce partenariat #TikTokEmpower avec YSB représente une opportunité transformatrice pour autonomiser les entrepreneurs, relever les défis sociaux et stimuler une croissance économique durable au Kenya et en Afrique de l'Est. Nous avons vu l'impact profond et l'opportunité réelle que TikTok apporte aux petites entreprises à travers le monde, et nous sommes fiers d'encourager cet esprit d'entreprise et l'innovation numérique en Afrique », a déclaré Fortune Mgwili-Sibanda, directeur des relations gouvernementales et de la politique publique pour l'Afrique subsaharienne pour TikTok.
Avant l’ouverture de son bureau kényan, le géant chinois a investi le pays de William Ruto avec son programme TikTokEmpower. En août dernier, le réseau social avait frôlé l’interdiction dans le pays avant que, après une réunion virtuelle avec les autorités, son président-directeur général Shou Zi Chew n'annonce l’ouverture de bureaux physiques pour superviser ses activités en Afrique de l’Est. TikTok accroît, avec cet investissement, son implication sur le continent africain où il est, d’après un rapport publié par la plateforme de sondage GeoPoll en septembre, le deuxième réseau social le plus utilisé après Facebook.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
TikTok, menacé d'interdiction, accepte de mieux modérer ses contenus au Kenya
Kenya : les députés sont divisés sur l'interdiction de Tik Tok ou une réglementation de son contenu
La transformation numérique est au cœur des priorités du gouvernement de William Ruto. Au Kenya, tous les secteurs sont en cours de numérisation sauf le système d’identification qui est une fois de plus confronté aux réticences de la population.
Maisha Namba, le système d’identification numérique mis en place par le gouvernement du Kenya, ne sera pas lancé cette année comme initialement prévu. La Haute Cour du Kenya a annoncé sa décision d'interrompre le déploiement du dudit système, évoquant l'absence d'une analyse d'impact sur la protection des données.
« L'autorisation accordée par le tribunal fonctionne comme un sursis limitant la mise en œuvre ou la poursuite de la mise en œuvre par toute personne de la décision des répondants du 1er novembre 2023 de déployer ou piloter Maisha Namba, y compris la carte numérique, l'identifiant personnel unique, et un registre national de la population avant et sans évaluation de l'impact sur la protection des données, conformément à l'article 31 de la loi sur la protection des données », indique la Haute Cour.
Cette décision intervient quelques mois après une requête déposée par des groupes de la société civile, notamment le groupe de pression constitutionnelle Katiba Institute, le Nubian Rights Forum, la Commission kényane des droits de l'homme et la Coalition des défenseurs des droits de l'homme.
Selon les plaignants, les données biométriques et biographiques inscrites lors de l'enregistrement ont été collectées illégalement et le gouvernement ne dispose pas d'une base juridique pour le système d'identité numérique. A cela s'ajoutent des incertitudes en matière de protection des données, l’exclusion de nombreux Kényans et la rapidité du déploiement prévu ce mois de décembre.
Il faut noter que c’est la deuxième fois que la Haute Cour décide d’interrompre le déploiement d’un système d’identification numérique dans le pays. Le premier système, Huduma Namba initié par l’ancien président Uhuru Kenyatta avait également été critiqué et suspendu pour la même raison.
Selon la justice, le système ne pourra être mis en place qu’après une évaluation de l'impact sur la protection des données conformément à l’article 31 qui regie la collecte, le stockage, l'utilisation et le partage des informations personnelles, en mettant l'accent sur la protection de la vie privée et la sécurité des personnes.
Samira Njoya
Lire aussi :
L’écosystème technologique africain attire de nombreux investisseurs dans le monde. Au cours des 9 premiers mois de l’année, plus de 2,95 milliards $ ont déjà été investis dans les start-up du continent, selon l'Association africaine de capital-investissement et capital-risque.
MasterCard Foundation Africa Growth Fund, une initiative d’impact-investissement de 200 millions $ de la MasterCard Foundation, a annoncé le lundi 4 décembre un investissement de 27 millions $ dans trois sociétés d’investissement africaines axées sur les start-up. L’objectif est de stimuler l’innovation technologique sur le continent.
Les trois sociétés d’investissement, que sont Chui Ventures, VestedWorld et SME Impact Fund, ont respectivement reçu 9 millions $, 10 millions $ et 8 millions $.
🚀 We're expanding our reach with 3 new IVs: VestedWorld, SME Impact Fund, and Chui Ventures.
— Mastercard Foundation Africa Growth Fund (@africagrowthfnd) December 4, 2023
🌟 Highlights:
🔹 VestedWorld: Fueling early-stage ventures.
🔹 SME Impact Fund: Boosting Tanzania's farmers.
🔹 Chui Ventures: Backing innovative African entrepreneurs.
« Nous sommes ravis d'accueillir Chui Ventures, VestedWorld et SME Impact Fund dans notre famille croissante de véhicules d'investissement. Ces partenariats stratégiques représentent notre engagement continu à favoriser le développement durable en Afrique par le biais d'investissements à impact. Restez à l'écoute pour d'autres développements dans un avenir très proche », a déclaré Samuel Akyianu, directeur général de MasterCard Foundation Africa Growth Fund.
A travers diverses initiatives, la MasterCard Foundation participe à la transformation numérique sur le continent. La mise en place de l’Africa Growth Fund s’inscrit dans ce cadre et cette année, le fonds a déjà investi dans plusieurs sociétés d’investissement axées sur les jeunes pousses tels que le nigérian Aruwa Capital Management (2,2 millions $) et l’ougandais Inua Capital (5 millions $). Outre l’investissement dans ces structures, la fondation du géant américain des services financiers a annoncé, en novembre dernier, son soutien à la politique nationale pour les start-up en Ouganda où les autorités veulent rendre l’écosystème technologique plus attractif.
S'exprimant sur l'investissement des 27 millions $ de la MasterCard Foundation, Joyce Ann Wainaina, directrice générale de Chui Ventures a déclaré : « cet investissement confirme notre volonté de stimuler l'innovation et l'esprit d'entreprise en Afrique, et nous sommes impatients de libérer le potentiel de ces entreprises prometteuses ». Les sociétés d’investissement bénéficiaires des fonds se concentreront sur les start-up en démarrage et à fort potentiel dans divers secteurs d’activité, principalement au Ghana, au Nigeria, au Kenya et en Tanzanie.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
L’Ouganda envisage la mise en place d’une politique nationale pour les start-up en 2024
L’inde et la République du Kenya entretiennent des relations bilatérales solides dans divers secteurs depuis 1948. Récemment, les deux pays ont décidé d’accentuer leur coopération dans le domaine du numérique.
Le président kényan, William Ruto (photo), a entamé le lundi 4 décembre une visite de trois jours en Inde. L’homme politique a assisté à cet effet à la signature de cinq protocoles d’accord avec le pays hôte dans les domaines de la technologie et de l'infrastructure numérique publique, la défense, l’agriculture, l'énergie, et des soins de santé.
Witnessed the signing of five memorandum of understanding aimed at enhancing our bilateral relations. I welcomed the decision by India to open its market to avocados from Kenya and the continued assistance in health, energy, ICT sectors and Small and Medium-Sized Enterprises. pic.twitter.com/Btw0QATXRQ
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) December 5, 2023
« Le Kenya et l'Inde élargiront leur partenariat technologique à d'autres secteurs. Nous bénéficierons énormément de la capacité et de l’expérience de l’Inde en tant que leader mondial en matière de technologie », a déclaré William Ruto.
Dans le cadre de l’accord portant sur le numérique, l'Inde facilitera le transfert de compétences et de technologies en fonction des besoins particuliers du Kenya, dans des secteurs tels que la santé, l'éducation, les TIC et la gouvernance numérique. Les chefs d’Etats des deux pays se sont également mis d’accord sur la manière dont le Kenya pourrait bénéficier de la santé en ligne en numérisant et en utilisant la technologie dans le domaine de la télémédecine et de la télésanté.
En effet, ces dernières années, plusieurs pays du monde ont tourné leur regard vers l’Inde qui affichent des chiffres exceptionnels dans le secteur des TIC. En Afrique, outre le Kenya, la Sierra Leone, le Nigeria, l’Egypte, le Gabon, la RDC, l'île Maurice… ont récemment signé des partenariats avec l’Inde pour développer des secteurs tels que l’intelligence artificielle, les télécoms, les infrastructures numériques, etc.
Pour le Kenya, cette initiative traduit la vision affichée du président William Ruto de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique national. Le pays ambitionne de devenir une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2027, ceci par le développement d’une infrastructure numérique originale, l’élargissement de l’accès à l’Internet à haut débit à travers le pays ; la numérisation de l’éducation et de certains services gouvernementaux ainsi que le renforcement des compétences numériques de la population.
Samira Njoya
Lire aussi :
Depuis la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’apprentissage en ligne ont pris une autre ampleur. Pour former ses fonctionnaires, l’Etat tunisien s’est tourné vers cette option.
Nizar Ben Néji (photo, au centre), ministre tunisien des Technologies de la communication, a lancé le vendredi 1er décembre la plateforme « Digital Learning Academy ». L’objectif est de permettre aux 680 000 agents de la fonction publique d’accéder aux formations en ligne pour renforcer leurs compétences dans le secteur du numérique.
L’initiative, lancée par le ministère des Technologies de la communication, est dirigée par Smart Tunisian Technoparks, un technoparc tunisien spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication.
Le lancement de la nouvelle plateforme s’inscrit dans le cadre du renforcement des compétences des fonctionnaires de l’Etat tunisien. Dans sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue pour 2025, la digitalisation et la simplification des diverses procédures administratives et le développement des services numériques destinés aux citoyens représentent l’un des six axes majeurs. Le personnel administratif doit ainsi s’adapter aux nouvelles normes pour faciliter l’atteinte des divers objectifs. Renforcer leurs compétences dans le numérique est l’une des étapes du processus puisqu'avec l’accélération de la transformation numérique, de nombreux agents de l’Etat, à divers postes, s’adaptent tant bien que mal à l’utilisation des nouvelles technologies.
Avec « Digital Learning Academy », ils pourront suivre un panel de formations gratuites et certifiées au niveau international. Pour rappel, la plateforme est accessible à tous les employés de la fonction publique.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
La transformation numérique continue de s’accélérer en Afrique. A l’instar de plusieurs pays, le Gambie multiplie les initiatives pour faciliter cette transformation et profiter des avantages de l’économie numérique.
La République de Gambie s’apprête à lancer une stratégie numérique globale regroupant deux stratégies notamment la stratégie de transformation numérique et la stratégie d’identification numérique. Ladite stratégie sera validée au cours d’un atelier qui se tiendra du mercredi 19 au jeudi 20 décembre en Gambie.
Fruit de plus de 9 mois de travail, la stratégie globale a été conçue par le gouvernement gambien en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Elle vise à « propulser la Gambie dans une nouvelle ère d'innovation numérique, favorisant la croissance économique, l'inclusion sociale et l'efficacité gouvernementale », indique la CEA dans un communiqué.
La stratégie de transformation numérique évoque, entre autres, la mise en œuvre de services solides d'administration en ligne, la rationalisation des processus administratifs et l'amélioration des interactions entre les citoyens et les gouvernements. Elle prévoit également le développement des infrastructures numériques de qualité et le renforcement des capacités des citoyens en compétences numériques.
La stratégie de l’identification numérique quant à elle met un accent sur la création d'un système d'identification numérique normalisé et interopérable, qui pourra être intégré de manière transparente entre divers services gouvernementaux et du secteur privé. Elle définit également les moyens qui seront déployés pour protéger la vie privée des citoyens, en respectant les meilleures pratiques et les normes internationales en matière de gestion de l'identité numérique.
Une fois mise en œuvre, la stratégie globale ambitionne de réduire la fracture numérique en Gambie en assurant un accès équitable aux services numériques. Selon certaines études réalisées dans le pays, l'identification numérique quant à elle pourra contribuer de 1 à 3 % au PIB réel de l’économie dans les années qui suivront sa mise en œuvre.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Gambie est devenu le 39e Etat membre de l’Alliance Smart Africa
Malgré la prolifération des start-up sur le continent, seulement trois pays africains, que sont la Tunisie, le Congo et le Nigeria, ont déjà mis en place un cadre légal pour les start-up. Le Kenya veut rejoindre ce groupe en 2024.
Lors de la Kenya Innovation Week (KIW) qui s’est déroulée la semaine dernière, le président kényan, William Ruto (photo, à gauche), a annoncé que le projet de loi sur les start-up, présent au Sénat depuis 2021, deviendra une loi courant 2024. L’objectif est d’aider les jeunes pousses kényanes en leur offrant, non seulement un cadre juridique adéquat pour prospérer, mais également des allégements fiscaux et une plateforme dédiée pour accéder à diverses ressources.
« D'ici mars ou avril de l'année prochaine, nous aurons une loi sur les start-up au Kenya, qui aidera nombre de nos innovateurs à réduire les risques liés à leurs innovations et à les transformer en entreprises », a indiqué William Ruto.
Malgré l’absence d’un tel cadre pour les start-up, l’écosystème technologique kényan est l’un des plus attractifs du continent. Depuis plusieurs années, les jeunes pousses kényanes, comme celles nigérianes, sud-africaines et égyptiennes, captent la majorité des investissements effectués sur le continent dans le secteur technologique. Selon l’édition 2022 du rapport intitulé « The African tech startups funding report » publié par Disrupt Africa, les start-up kényanes ont reçu environ 574,8 millions $ en 2022, 292 millions $ en 2021 et 191,4 millions $ en 2020.
La loi, si elle est promulguée, devrait permettre d’améliorer l’attractivité de l’écosystème technologique kényan, la création d'emplois et de richesses ou encore la mise en relation des instituts de recherche avec les entreprises.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Alors que le monde de l’agriculture continue d’évoluer, de nouvelles technologies émergent et révolutionnent la façon dont les agriculteurs cultivent. Parmi ces technologies, l’une des plus prometteuses est l’intelligence artificielle (IA).
Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé le vendredi 1er décembre le lancement d’un projet de reboisement au Kenya. Le nouveau projet, dévoilé à la COP28 qui se tient jusqu’au 12 décembre à Dubaï aux Emirats arabes unis, vise à planter jusqu'à six millions d'arbres et suivre leur croissance via un modèle d'apprentissage profond de l'intelligence artificielle.
Dans le cadre dudit projet au Kenya, les experts utiliseront l'IA pour analyser les images de drones et les images satellite afin de surveiller la croissance et la santé des arbres, tout en quantifiant les niveaux de séquestration du carbone. Le projet concernera six comtés de l'ouest du pays, à proximité de la vallée du Rift, couvrant plus de 3 500 hectares de terres.
« Investir dans notre monde naturel par la plantation et la conservation des arbres et limiter la déforestation sont quelques-unes des mesures de santé préventives les plus efficaces que nous puissions prendre. En agrandissant les forêts au Kenya, nous progressons dans notre engagement à assurer le reboisement à grande échelle, avec une approche scientifique qui profite à la fois à l’environnement et aux communautés locales », a déclaré Juliette White, vice-présidente de la durabilité globale chez AstraZeneca.
Selon le communiqué d'AstraZeneca, l’initiative s’inscrit dans le cadre du programme mondial « AZ Forest » lancé en 2020. Elle vise à planter et entretenir 200 millions d'arbres sur les six continents d'ici 2030, en partenariat avec des experts axés sur la restauration des paysages.
En dehors du Kenya, le programme « AZ Forest » a permis de planter au Ghana près de trois millions d'arbres cette année, pour atteindre un total de plus de 4 millions depuis le lancement du projet en 2021. Au Rwanda, les plantations devraient commencer dans les mois à venir avec un objectif d'environ 5,8 millions d'arbres sur 21 000 hectares.
Samira Njoya
Lire aussi :
De plus en plus, les secteurs clés de l’économie bénéficient de la transformation numérique. Les pays africains ne sont pas en marge de cette transformation puisqu’ils investissent également dans ce sens.
Les gouvernements tanzanien et marocain ont lancé la semaine dernière un système par satellite de collecte numérique de données sur les récoltes agricoles. C'était au centre d’Uyole de l'Institut tanzanien de recherche agricole (TARI) à Mbeya, en Tanzanie. Ayant coûté plus d’un milliard de shillings tanzaniens (environ 399 202 $), le nouveau système devrait permettre de mieux estimer les rendements agricoles et les superficies cultivées.
Les agents, formés pour l’utilisation de cette nouvelle technologie, seront munis d’un smartphone qui sera connecté à un satellite pour faciliter la transmission des données depuis les zones blanches où se situent la plupart des régions agricoles. Ils pourront collecter des informations sur les différentes cultures du pays, ce qui leur permettra d’assurer le suivi depuis le stade de la germination à celui de la récolte.
« L'objectif est de disposer de statistiques réelles sur ce que nous produisons à chaque saison agricole. Nos agents avaient l'habitude de prédire la quantité de cultures à récolter, une pratique qui est en train d'être abandonnée car nous sommes en train de passer à la numérisation », a expliqué Fredrick Mlowe, expert en sols du centre TARI d'Uyole.
La Tanzanie veut faire de l’agriculture un secteur clé pour son développement économique. La numérisation, à l’ère de la révolution technologique, est devenue une étape obligatoire et les statistiques agricoles permettent à l'Etat d'avoir une vision claire sur la sécurité alimentaire, de contrôler les prix des différentes cultures, d'identifier les bassins de production, de les soutenir financièrement et d'anticiper un tant soit peu les pénuries alimentaires.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Tanzanie : le gouvernement s’apprête à lancer un cadre national de l'économie numérique
Malgré les projets en cours pour une connectivité internationale et le déploiement de dorsales de fibre optique en Afrique de l’Ouest, des obstacles majeurs demeurent. Le soutien de la Banque mondiale devrait contribuer davantage à l’avancée des travaux.
La Banque mondiale a approuvé un financement de 266,5 millions de dollars destiné à un programme de transformation numérique en Afrique de l’Ouest. L’institution financière l’a annoncé dans un communiqué publié le vendredi 1er décembre.
Le programme dénommé DTfA/WARDIP (The Digital Transformation for Africa/West Africa Regional Digital Integration Program) vise à améliorer l’accès à Internet en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, et à promouvoir un marché numérique unique en Afrique de l’Ouest.
« Le DTfA/ WARDIP constitue un jalon essentiel vers un avenir connecté, innovant et inclusif pour l’Afrique de l’Ouest. Ce programme vise non seulement à façonner le paysage numérique de la région, mais aussi à promouvoir l’intégration régionale grâce à la collaboration et à des investissements stratégiques », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale.
Le financement de la Banque mondiale intervient alors que l’Afrique de l’Ouest multiplie les initiatives pour numériser la région. Malgré les progrès déjà réalisés dans l’expansion de la couverture mobile haut débit, la région connaît encore des lacunes considérables en matière de connectivité, d’accès et d’usages numériques. Selon les données de l’institution de Bretton Woods, le taux d’adoption des services mobiles haut débit reste inférieur à 40 %, principalement en raison de prix de détail trop élevés.
Ainsi, le soutien de la Banque mondiale devrait permettre aux entreprises et fournisseurs de services TIC de bénéficier d’un soutien pour promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance. Les entités du secteur public, les universités et les organismes de réglementation recevront également un appui ciblé pour renforcer leur contribution au développement numérique. Le projet permettra aussi de soutenir les travaux de l’alliance Smart Africa, pour renforcer les capacités des décideurs et des responsables politiques africains en matière de transformation numérique.
A terme, le programme réduira la fracture numérique en abaissant le coût des services Internet dans la région, en encourageant la concurrence entre les fournisseurs de services et en améliorant les infrastructures sous-jacentes, avec à la clé de nouvelles perspectives d’emploi et l’accès à des services pour 1,3 million d’habitants. L’objectif est de réduire les inégalités entre les sexes dans les domaines des compétences numériques, de l’entrepreneuriat et des services financiers, en veillant ainsi à garantir aux femmes des chances égales de tirer parti de l’économie digitale, notamment de toucher 50 % de femmes et les personnes en situation de handicap.
Samira Njoya
Lire aussi :
Nigeria : la BAD investira un montant de 80 millions $ pour la promotion de l’innovation numérique
Pour assurer son programme de transition numérique, l’Algérie a besoin d’une main-d'œuvre qualifiée dans les métiers du numérique. Le gouvernement ambitionne à cet effet d'arrimer les compétences des étudiants à la demande du marché de l’emploi.
Le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le fournisseur mondial chinois d'équipements et d'infrastructures TIC Huawei ont conclu, le mardi 28 novembre à Alger, un partenariat, a annoncé l’Agence algérienne de presse. La convention paraphée par le secrétaire général du ministère, Abdelhakim Bentellis, et le vice-président de Huawei Algérie, Alex Zhang Chang, vise l'accompagnement des étudiants et l'équipement des universités et des écoles supérieures en technologies de pointe.
Dans le cadre de l’accord, Huawei équipera six universités en classes intelligentes pour permettre aux étudiants de bénéficier des meilleurs programmes pédagogiques. La société dotera également les enseignants et les étudiants en compétences numériques recherchées, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et du cloud computing.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère chargé de l’Enseignement supérieur visant à moderniser le système éducatif algérien. Ladite stratégie est axée, entre autres, sur l’accès des étudiants aux technologies de pointe pour améliorer leur l’expérience d’apprentissage.
Rappelons que la collaboration intervient quelques mois après le lancement de 46 plateformes numériques destinées à améliorer les compétences des étudiants et enseignants. Elle témoigne de la détermination du gouvernement à moderniser le secteur et à offrir aux étudiants et aux chercheurs les outils nécessaires pour exceller dans un monde de plus en plus numérique.
Samira Njoya
Lire aussi :