Le Maroc est pleinement engagé dans la transformation numérique, dont les ressources humaines représentent le socle. Cette vision stratégique comprend des initiatives visant à moderniser les programmes éducatifs en intégrant les compétences numériques dès le plus jeune âge.
L'Université Moulay Ismaïl de Meknès au Maroc a conclu le mercredi 8 mai une convention de partenariat avec Cisco Network Academy, un programme éducatif mondial en ligne de l'entreprise américaine Cisco Systems.
Cette collaboration, établie lors de la visite d'une délégation de Cisco Network Academy au Maroc, vise à renforcer les compétences numériques des étudiants et des enseignants dans des domaines tels que les réseaux informatiques, l'intelligence artificielle, l'infrastructure programmable et la cybersécurité.
L’initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'horizon 2030, connu sous le nom de « Pacte Esri 2030 ». Elle vise à permettre aux étudiants d'acquérir des compétences personnelles, transversales et numériques adaptées aux besoins du marché du travail, conformément aux directives royales, compte tenu de l'essor numérique mondial.
Le partenariat fait suite à une convention tripartite établie en décembre dernier entre le ministère chargé de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, et Cisco.
En outre, ce nouveau partenariat vise à renforcer l'offre de formation et de certification proposée par les « Centres code 212 » au sein des universités nationales, qui offrent aux étudiants et enseignants un accès gratuit et illimité aux programmes de formation des partenaires, ainsi qu'un soutien à la préparation des certifications professionnelles.
En investissant dans la formation des jeunes et le renforcement des capacités numériques, le Maroc vise à mobiliser un nombre suffisant de diplômés spécialisés dans des domaines innovants, afin d'accélérer la transformation numérique et de répondre aux attentes des investisseurs nationaux et internationaux.
Samira Njoya
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En mai 2023, le gouvernement béninois a présenté son projet d’agent conversationnel basé sur l’IA lors de la 2è édition du Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle.
Le Bénin développe une intelligence artificielle qui valorise les langues locales. L'Agence des systèmes d'information et du numérique (ASIN), le ministère du Numérique et de la Digitalisation, Sèmè City et iSHEERO, une association d'experts et de passionnés de la science des données et d'intelligence artificielle collaborent sur le projet.
Mercredi 8 mai, la collecte de données de langues locales a d'ailleurs démarré. La base de données créée servira à entraîner de grands modèles de langage (LLM) basé sur l’intelligence artificielle (IA).
#𝐉𝐚𝐢𝐦𝐞𝐌𝐚𝐋𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞@asinbenin et @numeriquebenin, en partenariat avec @SemeCity et iSHEERO, lancent une campagne de collecte de données participatives dédiée à la valorisation des langues nationales béninoises.#JaimeMaLangue#BeninNumerique pic.twitter.com/ypj6yyA7SU
— Agence des Systèmes d'Information et du Numérique (@asinbenin) May 8, 2024
Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et de mégadonnées adoptée en janvier 2023. Le but est d’exploiter les atouts qu’offre l’IA dans les domaines tels que l'éducation, la santé, l'agriculture ou encore le tourisme et de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA dans la sous-région ouest-africaine.
Selon le rapport intitulé « AI and the Future of Government : Unexpected Effects and Critical Challenges » paru en mars 2024 du think thank marocain Policy Paper, les pays dont les langues disposent d’un corpus de données moins important rencontrent des difficultés à mettre en place des modèles d’IA. Le Bénin fait partie de ces pays et la mise en place de cette campagne participative permettrait d’anticiper la fracture numérique causée par les applications d’IA.
« L'efficacité de ces technologies d'IA [LLM] dépend de la disponibilité et de la qualité des données, ce qui nécessite des ensembles de données (corpus) non seulement étendus, mais aussi diversifiés et représentatifs, afin de garantir leur applicabilité dans un large éventail de langues et de contextes », indique le document.
Adoni Conrad Quenum
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La Gambie a réalisé des progrès significatifs dans son parcours de transformation numérique. Pour aller encore plus loin, le pays bénéficie du soutien des organisations auxquelles il appartient, telles que la CEDEAO.
Le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Omar Alieu Touray, et le ministre gambien de l'Economie numérique, Ousman A. Bah, ont conclu le vendredi 3 mai un accord de subvention lors du 15e sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Cette subvention, d'un montant de 180 000 $, vise à renforcer l'infrastructure numérique en Gambie et à améliorer la gouvernance du pays grâce aux nouvelles technologies.
Jai signé ce vendredi 03 mai a banjul avec le Ministre gambien de l'économie numérique, un accord de subvention de la CEDEAO pour appuyer la modernisation de l'infrastructure numérique, les services en ligne et la gouvernance en Gambie. @AbdouKolley @ecowas_cedeao pic.twitter.com/j3EI34T6vd
— H.E. Dr Omar Alieu Touray (Official) (@OmarAlieuTouray) May 5, 2024
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de la CEDEAO visant à renforcer les capacités numériques de tous ses Etats membres. Elle intervient alors que la Gambie multiplie les efforts pour accélérer sa transformation numérique et renforcer son infrastructure de télécommunications afin de faire bénéficier sa population de nouveaux services innovants.
Actuellement, le pays travaille sur une stratégie numérique globale qui sera lancée dans les prochains mois. Par ailleurs, la Gambie s'apprête à se connecter à un second câble sous-marin à fibre optique international, financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 à 35 millions USD. Le gouvernement songe également à renforcer la connectivité nationale grâce aux satellites.
La subvention de la CEDEAO devrait accompagner la mise en œuvre de cette stratégie, qui inclut la numérisation des services administratifs, le renforcement des compétences numériques des citoyens, ainsi que la création d'un système d'identification numérique normalisé, entre autres.
Samira Njoya
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Les TIC présentent un potentiel immense pour améliorer la gouvernance, stimuler le développement économique et social en Afrique. Il est donc dans l'intérêt des gouvernements africains de les adopter et de s'adapter aux changements qu'elles peuvent apporter.
SciTech DiploHub, une organisation internationale basée à Barcelone et leader dans le domaine de la science, de la technologie et des affaires internationales, a annoncé le lundi 6 mai le lancement d'un Centre de diplomatie scientifique pour l'Afrique à Kigali, au Rwanda. Ce nouveau centre vise à coordonner les initiatives entre scientifiques, diplomates, décideurs politiques, entrepreneurs technologiques et entreprises multinationales, afin de promouvoir la recherche collaborative et le développement technologique en Afrique.
Selon Alexis Roig (photo, à gauche), PDG de SciTech DiploHub, ce lancement marque « un mouvement stratégique pour renforcer la collaboration internationale entre les principales institutions de recherche, les universités et les entreprises de l'écosystème scientifique et technologique en expansion en Afrique ».
Le projet — porté par SciTech DiploHub en partenariat avec les gouvernements municipaux de Barcelone et de Kigali, le gouvernement du Rwanda, le Réseau des académies scientifiques africaines (NASAC) représentant plus de 30 académies du continent, ainsi que l'Association des universités africaines, représentant plus de 400 universités de 50 pays africains — impliquera également plus de trente universités, organisations et centres de recherche espagnols, membres du réseau SciTech DiploHub.
Le projet bénéficie d'un investissement initial de plus de 3 millions d'euros jusqu'en 2028, grâce à la contribution des institutions fondatrices et des fonds de la Commission européenne à travers le système de cofinancement promu par l'Agenda d'innovation Union africaine - Union européenne.
Au cours des trois premières années d'activité, le Centre formera plus de 2 500 professionnels africains en diplomatie scientifique et technologique et soutiendra le développement de nouvelles stratégies en matière de politique scientifique pour une vingtaine de gouvernements nationaux et locaux de la région.
Samira Njoya
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Dans le but de stimuler l’innovation technologique sur le continent, diverses initiatives sont mises en œuvre. Timbuktoo est l’une d’entre elles, lancée en janvier dernier lors du forum économique mondial à Davos, en Suisse.
Les autorités béninoises, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement, ont inauguré le vendredi 3 mai University Innovation Pod (UniPod) Bénin, un pôle universitaire d’innovation sur le campus d’Abomey-Calavi. L’objectif est d’aider les jeunes à exprimer leur créativité et leurs talents en donnant vie à des projets d’innovation.
Le Pôle Universitaire d'Innovation #UniPod a été lancé ce jour au #Bénin. C'était en présence de la Ministre de l'Enseignement Supérieur, du Ministre des PME, du Recteur de @uacbenin & RR du @PNUDBenin.
— PNUD Bénin (@PNUDBenin) May 3, 2024
Un cadre dédié à la jeunesse pour concrétiser ses idées les plus innovantes. pic.twitter.com/noz4AFLDGJ
« UniPod Bénin arrive à point nommé et se présente indiscutablement comme un véritable levier de développement pour notre institution universitaire. Il se dresse comme un pôle dont la contribution sera déterminante dans la réalisation de notre légitime ambition de nous maintenir à la pointe de l'innovation technologique au Bénin et en Afrique », a indiqué Félicien Avléssi, recteur de l’université d’Abomey-Calavi.
Le complexe est composé d’un espace de coworking, d’un laboratoire de conception équipé d’ordinateurs avec des logiciels professionnels spécifiques et d’imprimantes 3D pour faciliter les travaux de design industriels, électroniques, d’un makerspace qui rassemble plusieurs ateliers de fabrication disposant d’équipements appropriés et d’un bureau de transfert de technologie qui permettra de protéger l’innovation et de la mettre sur le marché ou de la rapprocher de l’industrie et du secteur privé.
La réalisation de ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative Timbuktoo dont l’objectif est de mobiliser et d’investir 1 milliard $ de capital catalyseur et commercial pour combler les lacunes critiques et soutenir l’écosystème des start-up sur le continent. Dans un contexte où les start-up africaines attirent de moins en moins de capitaux, la mise en place de telles initiatives facilitera l’émergence d’innovations technologiques sur le continent.
Outre le Bénin, quinze autres pays accueilleront des UniPod. Il s’agit du Mali, du Soudan du Sud, du Malawi, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Mauritanie, de la Sierra Leone, du Togo, du Liberia, du Lesotho, de la Guinée, de la Zambie, de la Gambie, du Burkina Faso et du Gabon.
Adoni Conrad Quenum
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Dans de nombreux pays d’Afrique, la microfinance pourrait être un pilier essentiel de l'inclusion financière. Les offres de ces entreprises peuvent avoir un impact positif sur la vie des personnes économiquement vulnérables en les aidant à atténuer l'impact des chocs et des imprévus de la vie.
L'opérateur de télécommunications Orange Guinée a annoncé le lancement officiel de sa structure de microfinance, Orange MicroFinances Guinée (OMIG), le vendredi 3 mai. Cette initiative vise à fournir des services financiers inclusifs et accessibles aux populations locales via Orange Money.
« Le crédit et l’assurance sont des briques encore trop faiblement développées dans l’offre des services financiers mobiles, qui pourtant, constituent un fort potentiel de développement pour les populations en Afrique. Nous souhaitons soutenir et faciliter la créativité d’une multitude de micro-entrepreneurs, souvent des femmes, et contribuer à leur réussite grâce aux offres de crédit et d’épargne partout où Orange Money est implanté », a déclaré le directeur général d’Orange Guinée, Ousmane Boly Traore.
Dans le cadre de ses activités, la nouvelle microfinance offrira un ensemble de services accessibles aux micro-entrepreneurs et aux populations non bancarisées, notamment des prêts, des transferts d'argent et des options d'épargne. L'objectif est de leur permettre de développer leurs activités et de concrétiser leurs ambitions commerciales de manière facile et efficace, via l'application Orange Money ou USSD. Les avantages incluent un parcours client entièrement digitalisé, des conditions d'emprunt et d'épargne attractives, ainsi que la possibilité de gérer les remboursements, les comptes et de suivre les prêts.
A travers ce nouvel acteur dans l’écosystème, Orange ambitionne de soutenir l'inclusion financière et le développement économique des communautés en Guinée. Les différents services offerts par OMIG devraient également favoriser et stimuler l'entrepreneuriat en Guinée.
Samira Njoya
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L'accès à la connectivité Internet à haut débit est aujourd'hui incontournable en Afrique où la transformation numérique s'accélère. Toutefois, le coût élevé d'Internet reste un obstacle majeur pour une population désireuse de tirer parti des nouvelles technologies.
Le gouvernement malgache a annulé sa récente décision d'augmenter le prix du giga-octet à 0,95 $, revenant ainsi sur sa décision du mois dernier. Cette volte-face a été annoncée par le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) dans un communiqué, suite à une évaluation des pratiques tarifaires des fournisseurs d'accès à Internet dans le pays.
« Le gouvernement a constaté que les prix maintenus artificiellement élevés par les opérateurs de télécommunications ne reflétaient pas les engagements pris lors des négociations. En conséquence, cette mesure vise à rétablir une concurrence loyale et à faire baisser les coûts pour les utilisateurs finaux », précise le communiqué du MNDPT.
Initialement, le gouvernement avait décidé d'augmenter le prix du giga-octet de 0,45 $ à 0,95 $, justifiant cette mesure par l'argument qu'elle favoriserait une meilleure répartition de l'accès à Internet dans le pays. Cependant, cette décision a rendu l'accès à internet de plus en plus difficile pour de nombreux Malgaches, accentuant ainsi la fracture numérique déjà existante.
Pour répondre aux besoins de leur clientèle, plusieurs fournisseurs n'ont pas mis en œuvre les nouveaux tarifs. Selon les données du cabinet Kepios, spécialisé dans l'étude des usages numériques, le pays comptait 3,80 millions d'utilisateurs de médias sociaux en janvier 2024. Suite à l'augmentation des tarifs, de nombreux internautes ont été contraints de restreindre leurs dépenses liées à la connexion Internet ou de fréquenter des cybercafés, transformant ainsi un service qui était autrefois largement accessible en un produit de luxe à Madagascar.
La suspension de cette décision devrait ouvrir la voie à de nouvelles discussions entre le gouvernement et les opérateurs mobiles du pays. Une éventuelle baisse des prix devrait contribuer à libéraliser le marché et permettre aux différents utilisateurs de renouer avec Internet, qui représente un outil de travail crucial pour les étudiants, les commerçants et les startuppeurs locaux.
Samira Njoya
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Le gouvernement burundais s'est engagé à moderniser les services offerts aux citoyens, mais plusieurs régions du pays ne bénéficient pas encore d'une couverture Internet complète ni des compétences numériques nécessaires, ce qui limite l'accès aux services numériques dans ces localités.
Le ministère de la Communication, des Technologies de l'Information et des Médias a annoncé, le lundi 29 avril, le lancement d'une enquête nationale sur l’accès et l'usage des TIC auprès des ménages, des entreprises et des administrations publiques au Burundi. Cette initiative vise à évaluer l’état d'utilisation et d'accès aux services numériques, ainsi qu'à cerner les connaissances et les besoins des populations burundaises.
1/5. Le #MINCOTIM a annoncé ce 29 avril le début de l’enquête nationale sur l’accès et l’utilisation des TIC auprès des ménages, entreprises et administrations publiques au Burundi, dans un point de presse animé par M. Thierry Kitamoya, Assistant du #MINCOTIM. pic.twitter.com/Li4ncsVmAb
— PAFEN (@PafenBurundi) April 29, 2024
Selon Thierry Kitamoya (photo), assistant du ministre chargé des TIC, cette enquête s'inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN), financé par la Banque mondiale à hauteur de 92 millions de dollars. Le PAFEN a pour objectif d'accroître l'accès à Internet à haut débit pour les populations mal desservies, d'améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services par voie numérique et de jeter les bases d'un développement accéléré de l'économie numérique au Burundi.
Lancée le 29 avril dernier, l'enquête se poursuivra jusqu'au 17 mai, sous la conduite du Centre d'étude et de recherche en population et développement (CERPED), une institution burundaise, ainsi que de la société tunisienne SFM Technologies. Cette enquête ciblera des échantillons variés, répartis dans différentes communes et provinces du pays, afin de fournir une vue d'ensemble précise de l'accès aux TIC et de leur utilisation au Burundi.
Les résultats de l'enquête en cours permettront également d'éclairer la conception et le ciblage des programmes d'accès numérique, de formuler de nouvelles politiques en matière de large bande, et d'évaluer le niveau de pénétration des technologies de l'information et de la communication au Burundi.
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Les technologies numériques jouent un rôle central dans la transformation rapide de l'économie africaine. Conscients de cela, les dirigeants du continent multiplient les initiatives visant à mettre en place des services numériques de qualité et à rendre l'Internet à haut débit accessible.
Les ministres africains des TIC souhaitent accroître le taux d’accès de l'Internet sur le continent de 20 % au cours des cinq prochaines années. Cette décision a été prise en marge du sommet Connected Africa 2024, qui s'est tenu du 21 au 25 avril à Nairobi, au cours duquel ils ont publié une déclaration sur la promotion d'une Afrique connectée et responsabilisée. Cette déclaration fixe plusieurs autres objectifs ambitieux en faveur de la transformation numérique sur le continent.
Lors de la cérémonie de clôture, Eliud Owalo, ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique du Kenya, a souligné l'importance de la collaboration pour stimuler la transformation numérique de l'Afrique. « L’harmonisation des politiques numériques à travers le continent accélérera l’ambition de l’Afrique de se positionner comme la principale puissance commerciale mondiale dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. Nous formerons un million de jeunes Africains aux compétences numériques d’ici 2027 grâce au renforcement des capacités, ce qui ferait progresser notre vision commune d’une Afrique numériquement responsabilisée d’ici 2030 », a déclaré M. Owalo.
Ainsi, les 14 ministres africains chargés des TIC présents au sommet Connected Africa 2024 se baseront sur une feuille de route globale pour l'autonomisation numérique, englobant les accords, les engagements et les résolutions politiques. Il s'agit notamment d'initiatives visant à intégrer les compétences numériques dans les programmes d'enseignement, à développer les infrastructures à large bande, à faciliter le commerce numérique par le biais de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à promouvoir la recherche et l'innovation en matière d'intelligence artificielle.
Cette 4e édition du sommet Connected Africa s'inscrit dans le cadre de la stratégie numérique 2063 de l'Afrique et de la Vision 2030 de l'Union africaine. L’objectif est de concilier les actions des pays africains visant à accélérer la transformation numérique et combler le fossé numérique sur le continent.
Samira Njoya
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Le Maroc est le quatrième pays africain a bénéficié du programme de formation aux compétences numériques de l’Alliance mondiale de l’alphabétisation de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, après la Côte d’Ivoire, l’Egypte et le Nigeria.
Les autorités marocaines, en partenariat avec l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'entreprise chinoise de technologie Huawei, ont lancé le mardi 23 avril un programme visant à améliorer les compétences numériques des enseignants, en l’occurrence les éducateurs en alphabétisation. L’objectif est de renforcer, d’ici 2025, les compétences numériques de 10 000 éducateurs en alphabétisation. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le lundi 30 avril.
L'initiative 'Literacy Educator Training program' a été lancée le 25 avril 2024 à Rabat, par l'UNESCO en partenariat avec l'ANLCA et avec le soutien de Huawei pour former 10 000 enseignants à la littératie numérique au Maroc d'ici 2025. L’événement a connu la participation de… pic.twitter.com/mfVjFJMPXH
— Huawei Maroc (@HuaweiMaroc) April 25, 2024
« L'alphabétisation est le fondement de l'apprentissage tout au long de la vie et un moteur du développement durable et participatif. A la lumière de la transformation numérique, il est essentiel que l'enseignement de l'alphabétisation tire parti de tout le potentiel de la technologie. Nous sommes fiers de soutenir le royaume du Maroc en tant que membre de l'Alliance mondiale pour l'alphabétisation de l'UNESCO en améliorant les compétences numériques de 10 000 alphabétiseurs d'ici 2025 », a déclaré Isabell Kempf, directrice de l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL).
Le programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de numérisation de l'éducation, elle-même un pan de la stratégie Maroc Digital 2030, qui vise à faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. En novembre 2023, le gouvernement marocain s’est associé avec la société américaine Oracle pour développer les compétences numériques dans l’enseignement supérieur, permettant ainsi aux professeurs et aux étudiants d’accéder à des formations, des ressources d'apprentissage ou encore à des logiciels spécialisés.
In fine, la mise en œuvre de cette initiative permettra d’améliorer la qualité d’enseignement au Maroc, de mieux préparer les élèves à l'ère numérique et de réduire la fracture numérique dans le royaume.
Adoni Conrad Quenum
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Face à l'engouement suscité par les réseaux sociaux, de plus en plus d'annonceurs se tournent vers ces plateformes pour promouvoir leurs produits. Cependant, de nombreuses plateformes ne respectent pas toujours les lois auxquelles elles sont soumises par l'Etat.
L'Autorité mauritanienne de régulation de la publicité (ARP) a procédé le jeudi 24 avril à l’attribution des 12 premières autorisations permettant la pratique de la publicité à travers les médias sociaux par des particuliers ordinaires. Cette initiative vise à introduire une pratique légale, saine et organisée de la publicité sur les médias sociaux.
Lors d'une cérémonie officielle à Nouakchott, le directeur administratif et financier de l'ARP, Doro Sow, a souligné que ces nouvelles autorisations ne restreignent pas la liberté publicitaire, mais répondent à une nécessité de conformité avec la loi régissant la publicité en Mauritanie.
L'octroi de ces autorisations s'inscrit dans une nouvelle approche de l'ARP visant à réguler la publicité sur les plateformes de médias sociaux. Cette décision fait suite à la publication de la délibération n°01/2024 du Conseil de l'ARP en date du 12 mars 2024, qui établit les conditions d'autorisation pour la publicité sur les plateformes numériques et les comptes personnels sur les réseaux sociaux, ainsi que les modalités de retrait de ces autorisations.
Cette décision a également conduit à une mise en conformité des particuliers pratiquant la publicité sur les réseaux sociaux, avec une période d'un mois à compter du 13 mars 2024 pour se conformer à la loi. Ces premières licences ont ainsi été délivrées aux personnes ayant respecté cette procédure.
L'ARP entend ainsi mettre de l'ordre sur les plateformes numériques et veiller au respect de la loi en matière de publicité sur l'ensemble du territoire de la République islamique de Mauritanie. A noter que la loi n°2018-017 relative à la publicité prévoit deux régimes pour l'exercice des activités publicitaires et des services connexes, à savoir le régime de l'autorisation et le régime de la déclaration, en fonction des particularités de chaque activité.
Samira Njoya
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Les centres de données s’imposent comme des infrastructures primordiales pour l’adoption des services cloud en mettant à la disposition des utilisateurs du stockage en ligne, la puissance de calcul, les logiciels, les serveurs ou encore les applications.
Entre 2012 et 2022, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134. C’est ce qu’à rapporter la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Digital Progress and Trends Report 2023 » publié en mars 2024.
« Le financement du développement des centres de données augmente afin de combler les déficits de financement. En Afrique, où l'on estime qu'un investissement annuel compris entre 4 et 7 milliards $ est nécessaire pour combler le déficit de centres de données dans la région, la Société financière internationale pour le développement des Etats-Unis fournit un financement de 300 millions $ à Africa Data Centres [un fournisseur panafricain de centres de données] pour soutenir l'expansion et le développement de sept centres de données existants et nouveaux dans cinq pays africains », explique l’institution onusienne.
La révolution technologique en cours sur le continent, couplée à l’accélération de la transformation numérique due à la pandémie de la Covid-19, a rendu indispensable les infrastructures numériques, en l’occurrence les centres de données. De plus en plus de fournisseurs de renommée mondiale se sont installés sur le continent, ce qui a logiquement fait grimper le nombre de ces infrastructures en Afrique.
Entre autres, les américains Raxio Data Centres, Digital Realty, Oracle, le français Orange ou encore le chinois Huawei se sont implantés dans plusieurs pays du continent noir. Les acteurs locaux tels que Africa Data Centres, Paix Data Centres, Onix Data Centres ou encore MainOne continuent également leur expansion sur le continent. Outre les acteurs privés, les gouvernements des pays africains, en quête de souveraineté numérique, investissent aussi dans ces infrastructures.
Pour rappel, d’après les chiffres du rapport « Cloud Computing Market » publié en décembre 2023 par MarketsandMarkets, un cabinet américain spécialisé dans les études de marché, le marché mondial du cloud devrait passer de 626,4 milliards $ en 2023 à 1 266,4 milliards $ d'ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 15,1 %. De bon augure, mais l’Afrique et le Moyen-Orient représentent des parts marginales, en comparaison à l’Amérique du Nord, leader incontesté du secteur, d’après la même source.
Adoni Conrad Quenum
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La Guinée travaille sur plusieurs projets numériques et cherche des partenaires expérimentés pour les concrétiser efficacement. Le pays ouest-africain souhaite avancer rapidement dans la mise en œuvre de ces projets.
La Guinée et les Etats-Unis ont exprimé leur désir de coopérer dans le domaine du numérique. La ministre guinéenne de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Aminata Kaba, s'est entretenue à cet effet avec la secrétaire d'Etat américaine au Commerce, Gina Raimondo, le jeudi 25 avril à Nairobi en marge de la table ronde ministérielle de Smart Africa.
« Cette rencontre a permis d'aborder les défis et les opportunités liés à la transformation numérique en Guinée et en Afrique mais également au renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) », a souligné le ministère chargé de l’Economie numérique.
Plus précisément, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération en matière de TIC, notamment la collaboration en cours avec la société américaine Cisco en vue de l'établissement d'une Networking Academy en Guinée. Il a également été question d'explorer des initiatives communes entre l'Afrique et les Etats-Unis visant à faciliter l'accès et l'adoption de technologies adaptées aux besoins du continent.
A l’issue de la rencontre, la secrétaire d’Etat a annoncé une future initiative permettant à de jeunes Africains de participer à des immersions dans l'écosystème des start-up aux Etats-Unis, notamment dans la Silicon Valley.
Cette rencontre entre Aminata Kaba et Gina Raimondo s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement guinéen pour développer le numérique dans le pays grâce à des partenariats. Pour les Etats-Unis, il s’agit de rechercher des collaborations afin de faire avancer le projet de Transformation numérique en Afrique (DTA), une initiative gouvernementale visant à élargir l’accès au numérique sur le continent. Dans le cadre dudit projet, les Etats-Unis ont investi 82 millions de dollars en 2023 dans de nouvelles infrastructures numériques, des projets numériques et des programmes techniques en Afrique.
Samira Njoya
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La République démocratique du Congo possède d'importantes ressources minières, mais cette richesse est souvent exploitée de manière illégale. Le gouvernement accuse des acteurs, y compris Apple, d'être impliqués dans l'utilisation de minerais provenant de sources illicites.
La République démocratique du Congo (RDC) a récemment accusé Apple d'utiliser des minerais provenant de mines exploitées illégalement dans le pays pour fabriquer ses produits. Les avocats mandatés par le gouvernement congolais pour rédiger une mise en demeure, avant le déclenchement d'une procédure judiciaire, ont affirmé que des minerais, tels que l'étain et le tantale, sont extraits de manière illégale en RDC, puis exportés de manière clandestine vers le Rwanda, d'où ils entrent dans les chaînes d'approvisionnement mondiales d'Apple.
«La RDC entend moraliser le secteur de l'extraction des minerais rares, surtout quand ils sont extraits au prix de la commission des crimes les plus graves et parfois au bénéfice de ceux qui les commettent [...] La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire », déclarent les avocats.
Cette accusation a été formalisée dans une mise en demeure adressée à Apple, qui demande à l'entreprise de répondre à une série de questions sur l'utilisation des minerais 3T (étain, tungstène, tantale) dans ses produits, notamment les iPhones et les ordinateurs Mac. Les avocats affirment que l'utilisation de minerais provenant de sources illégales contribue à perpétuer les conflits et les violations des droits humains en RDC.
Contacté, le groupe Apple a envoyé l'AFP consulter son rapport annuel de 2023. Dans ce rapport, Apple indique qu'il n'a « aucune base raisonnable » pour conclure que sa chaîne d'approvisionnement a « directement ou indirectement financé ou profité à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe ».
Cette accusation intervient dans un contexte où l'exploitation minière illégale et les conflits armés causent d'énormes dommages dans l'est de la RDC. Le gouvernement de Kinshasa accuse également le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, active depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, dans le but présumé de s'approprier les ressources minières de la région.
Samira Njoya
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