Le marché africain des centres de données est en pleine croissance. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans lesdites infrastructures pour répondre à la demande croissante en service cloud sur le continent.

Africa Data Centres (ADC), la filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, et la Société de financement du développement international des Etats-Unis (DFC) ont signé le jeudi 12 octobre un protocole d’accord à Accra.

Dans le cadre de ce partenariat, la DFC mettra à disposition d’ADC un financement de 300 millions de dollars, dont 50 millions de dollars pour la construction d’un centre de données au Ghana.

« Les centres de données peuvent contribuer à attirer les entreprises axées sur les données qui cherchent à s'implanter ou à étendre leurs activités dans les économies africaines en croissance. Les marchés dotés d'une technologie fiable et d'un stockage de données sûr sont des aimants pour les entreprises qui créent des emplois et des opportunités », a déclaré le PDG de DFC Scott Nathan.

L’investissement d’ADC au Ghana s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement américain visant à soutenir la transformation numérique du pays et le programme de numérisation mis en œuvre par le gouvernement ghanéen. Ladite stratégie prévoit également la création de centres de données ultramodernes en Afrique du Sud et au Kenya.

A en croire Finhai Munzara, le directeur financier d'ADC, l’objectif de ces financements est de répondre au besoin urgent de capacités en centres de données sur l'ensemble du continent africain. Selon les récentes données, la capacité actuelle équivaut à environ 200 MW or l’Afrique a besoin d'environ 1 000 MW et 700 installations pour répondre à la demande croissante et aligner la densité de capacité sur celle de l'Afrique du Sud, le leader continental.

Une fois achevé, le centre de données devrait favoriser le développement et la croissance économique au Ghana en particulier et la région dans son ensemble.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 13 octobre 2023 16:24 Written by

Le volume d’infrastructures télécoms à haut débit déployés en Afrique depuis 2010 fait aujourd’hui du continent un marché à fort potentiel financier pour de nombreux groupes tech internationaux. Mais ces investissements semblent sous-valorisés.  

Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes couvertes par le haut débit fixe en Afrique reste en dessous des 10% malgré les nombreux investissements financiers engagés durant cette période. Dans son rapport « Global Connectivity Report 2022 », l’Union internationale des télécommunications (UIT) renseigne que seuls sept foyers sur cent étaient couverts par le service contre 82% pour le mobile en 2021. Il s'agit du niveau mondial le plus faible, qui n’a pas évolué depuis. En Europe, le taux de couverture est de 96% contre 88% et 86% respectivement dans la région Asie-Pacifique et en Amérique.

En matière d’abonnement, seul 1% de consommateurs avait souscrit au service sur le continent en 2021. Le plus faible niveau mondial également. En Europe, il était de 35% contre 23% et 17% respectivement en Amérique et dans la région Asie-Pacifique, renseigne l’UIT.

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couverture mondial du haut débit fixe (Source : UIT, 2021)

D’après l’agence des Nations unies spécialisée dans les télécoms, le retard du haut débit fixe s’explique par la préférence des consommateurs au niveau de l’usage. Ils optent pour le mobile qui est plus flexible et moins cher.  Pour les opérateurs télécoms, le choix s'explique par le coût d’investissement. « Les réseaux à large bande fixe sont très coûteux à déployer, à entretenir et à mettre à niveau, en fonction de la géographie et de l'extension du territoire à couvrir », précise l’UIT. Les tarifs d’accès au haut débit fixe en Afrique sont les plus chers au monde. Soit 17,9% du revenu national brut mensuel par habitant. L’UIT le préconise à moins de 2%.

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prix d’accès au haut débit fixe en 2021 (Source : UIT)

Depuis 2020, l’Afrique enregistre le plus rapide taux de croissance annuel de la capacité de transmission Internet du monde selon le rapport « The State of Broadband 2023 Digital Connectivity A Transformative Opportunity » de la Commission sur le haut débit des Nations unies. Le continent accueille déjà plus de 25 systèmes sous-marins de fibre optique et est parcouru par près de 1,2 million de km de fibre optique terrestre. Mais seule 25% de la population vit à moins de 10 km d’un réseau de fibre optique.

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pourcentage de la population à proximité d'un réseau de fibre optique (Source : UIT)

A l’échelle mondiale, seulement 2,3 milliards de personnes (29%) vivaient à moins de 10 kilomètres d'un réseau à fibres optiques en 2021. En Europe, plus de 60% de la population vit à moins de 10 kilomètres d'un réseau de fibres optiques, près de 47% en Amérique, 22% dans la région Asie-Pacifique.

Bien que plus de personnes utilisent les réseaux mobiles que les réseaux fixes pour se connecter à Internet, l’UIT estime que ces derniers restent importants. « Les réseaux fixes à haut débit ont généralement une plus grande capacité de données que les réseaux mobiles, et les limites de téléchargement sont plus élevées que les forfaits mobiles à haut débit de prix similaire. Ils sont plus rapides et plus fiables que les réseaux 3G ou 4G, ce qui les rend plus adaptés aux activités à large bande passante telles que les jeux et les appels vidéo », explique l’Union.

Au-delà de l’usage de l’Internet à haut débit fixe à domicile qui s’avère encore inaccessible pour plusieurs au regard de plusieurs obstacles, notamment le coût des ordinateurs et de l’abonnement mensuel, c’est surtout pour les petites et moyennes entreprises que le service est stratégique.

Dans son enquête « The State of Broadband: Accelerating broadband for new realities September 2022 », la Commission du haut débit pour le développement durable indique qu’elle a mené une enquête sur les entreprises informelles dans neuf pays africains qui révèle de faibles niveaux d'utilisation des TIC. « L'utilisation d'Internet à des fins professionnelles était de 7% en moyenne, allant de 24% en Afrique du Sud à 1% au Rwanda. La possession d'un ordinateur est également faible : plus de 90% des entreprises interrogées au Ghana, au Kenya, au Mozambique, au Nigeria, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda déclarent ne pas en avoir ».

Bien qu’une microentreprise unipersonnelle peut estimer qu'un smartphone avec accès sans fil est suffisant pour mener à bien ses activités, en particulier pour la vente en ligne basée sur les médias sociaux, plusieurs entreprises estiment encore n’avoir pas besoin d’un accès à Internet ou d’un ordinateur. Or le haut débit fixe a la capacité d’améliorer les activités opérationnelle et commerciale et la crise de Covid-19 l’a démontré.

Dans le rapport « Economic impact of broadband in LDCs, LLDCs and SIDS An empirical study, 2019 »,  l’UIT estime qu’une augmentation de 10% de la pénétration du haut débit fixe devrait avoir comme incidence une augmentation du produit intérieur brut par habitant de 2,0 à 2,3%.

Muriel Edjo

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Posted On jeudi, 12 octobre 2023 17:09 Written by

Le gouvernement tanzanien est engagé depuis plusieurs années dans la transformation numérique du pays. Dans la quête de résultats rapides, l’exécutif travaille avec des partenaires spécialisés dans le secteur.

Le Centre estonien pour le développement international (ESTDEV) et ses partenaires — à savoir l'Institut finlandais de gestion publique (HAUS), l'Agence allemande de coopération internationale et le ministère allemand du Numérique des Transports — ont récemment lancé en Tanzanie le projet Digital4Tanzania (D4T).

Le projet financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne vise à soutenir la transformation numérique de la Tanzanie en coopérant à la réforme de l'administration en ligne et à la connectivité.

« L’intérêt de l’Estonie dans l’expérience de la numérisation est également très important dans les pays africains qui ne sont pas les pays prioritaires de l’Estonie. Bien sûr, nous sommes prêts à partager notre expérience de la construction d'un Etat numérique et d'une gouvernance électronique avec tous les pays. L’Estonie dispose d’un vaste réseau d’experts, et la Tanzanie et nous avons beaucoup à apprendre de ce jumelage », a déclaré Andres Ääremaa, responsable des programmes de transformation numérique de l’ESTDEV.

Dans le cadre du projet, les partenaires du consortium D4T et le ministère tanzanien de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information mettront en œuvre des activités répondant aux objectifs du D4T.

Les activités sont, entre autres, le renforcement des capacités et le développement des compétences dans la cybersécurité des pouvoirs publics ; l’élaboration des cadres de protection de la vie privée et des données ; le renforcement des compétences en matière de gestion des données et de gouvernance ; et l’amélioration des compétences et des capacités du secteur privé dans les domaines de la cybersécurité et des communautés de recherche sur la protection de la vie privée et des données.

Selon le communiqué de l’ESTDEV, le lancement du projet rentre dans le cadre du contrat de projet signé l'été dernier par l'Institut finlandais de gestion publique et la délégation de la Commission européenne en Tanzanie. Le projet devrait se dérouler jusqu'au printemps 2026.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 12 octobre 2023 14:26 Written by

Les fonds annoncés par la Fondation Gates viennent s'ajouter aux financements en cours d'investissements pour le développement du secteur de la santé grâce à l’intelligence artificielle dans le monde.

La Fondation Bill & Melinda Gates a promis de décaisser 30 millions de dollars pour soutenir la mise sur pied d’une nouvelle plateforme d’intelligence artificielle pour l’Afrique. Le milliardaire américain Bill Gates (photo) l’a annoncé le mardi 10 octobre, lors de la réunion des « Grand Challenges » organisée cette année à Dakar au Sénégal.

Selon les donateurs, la plateforme permettra de fournir aux scientifiques et innovateurs africains le soutien technique et opérationnel dont ils ont besoin pour transformer des idées prometteuses en matière de santé et de développement en véritables solutions évolutives.

Il s’agit d’une étape visant à garantir que les avantages de l’IA soient pertinents, abordables et accessibles à tous et que ces outils essentiels soient développés à la fois de manière sûre, éthique et équitable.

« Le monde doit s’assurer que tout le monde – et pas seulement les personnes qui sont aisées – bénéficient de l’intelligence artificielle. Le gouvernement et la philanthropie devront jouer un rôle majeur pour s’assurer qu’elle réduit l’inégalité et n’y contribue pas. C’est la priorité de mon propre travail lié à l’IA », avait déclaré Bill Gates lors d’une interview en mars dernier.

Selon la Fondation, ce dernier investissement s'aligne sur son intérêt récent pour le financement de l'innovation technologique, en particulier en ce qui concerne l'IA, dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde. En août dernier, la Fondation avait annoncé qu'elle dépenserait 5 millions de dollars pour financer près de 50 projets d'IA dans lesdits pays.

Ces investissements visent à augmenter le financement dans le domaine de la R&D (recherche et développement) en santé dans le monde. L'objectif est de rendre le développement plus facile et plus rapide, et permettre la prochaine génération de percées scientifiques et technologiques pertinentes et accessibles à tous.

A en croire la Fondation, seulement 2 % du financement dans la R&D est consacré à des maladies touchant les populations les plus pauvres du monde.

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Posted On jeudi, 12 octobre 2023 09:41 Written by

La licence d'exploitation de Bolt au Kenya devrait expirer dans 17 jours. Les autorités du pays appellent l’entreprise estonienne à se conformer ou cesser les activités dans le pays.

L'Autorité nationale des transports et de la sécurité (NTSA) au Kenya a rejeté le renouvellement de la licence d'exploitation de l'entreprise de VTC Bolt dans le pays, apprend-on des médias locaux. La décision fait suite à des violations présumées par Bolt, notamment des commissions illégales et des frais de réservation plus élevées que celles fixées par le ministère des Transports.

«Veuillez noter que l'Autorité n'est pas en mesure de procéder au renouvellement de votre permis d'exploitation tant que les questions soulevées par les conducteurs et leurs représentants ne sont pas traitées de manière satisfaisante », a déclaré Cosmas Ngeso, directeur adjoint et responsable des licences, dans la lettre adressée à Bolt au nom du directeur général de la NTSA, George Njao.

En effet, l'entreprise basée en Estonie, qui est entrée au Kenya en tant que Taxify en 2016, avait obtenu une licence de Transport Network Company le 28 octobre 2022. Bolt s'était engagée à cet effet à se conformer à la réglementation en vigueur dans le pays, notamment la loi qui stipule que le taux de commission est fixé à 18 % pour les conducteurs utilisant l’application. Néanmoins, ces derniers mois, Bolt a été accusé d’avoir introduit des frais de réservation « illégaux ».

Selon les responsables de l'entreprise de VTC, le droit de réservation est une redevance supplémentaire ajoutée à chaque voyage. « Les frais de réservation aident à couvrir le soutien et les fonctionnalités technologiques améliorées qui garantissent un service encore plus efficace sur notre plateforme », a déclaré Linda Ndungu, responsable pays de Bolt.

L’entreprise s’est toutefois engagée à se conformer dans les jours à venir, ceci avant l’expiration de la licence en cours. Rappelons que Bolt offre actuellement des services dans 16 villes du pays. L'entreprise est opérationnelle dans cinq autres pays en dehors du Kenya, à savoir le Nigeria, le Ghana, l'Ouganda, la Tanzanie et la Tunisie.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 11 octobre 2023 14:43 Written by

Dans le domaine des recherches scientifiques, le continent africain est en retard par rapport au reste du monde. C’est pour combler ce gap que de nouvelles initiatives sont lancées en faveur du continent.

Jeudi 5 octobre, le géant américain Google a dévoilé la liste des 11 start-up africaines retenues pour la première cohorte de son programme baptisé Google for Startups Accelerator: AI First visant à accompagner des start-up utilisant l'intelligence artificielle pour relever les défis uniques de l'Afrique.

Les start-up sélectionnées sont originaires de l’Afrique du Sud (Avalon Health), du Ghana (Chatbots Africa), du Sénégal (Lengo AI), de l’Ouganda (Logistify AI), de l’Ethiopie (Telliscopen, Garri Logistics), du Kenya (Dial Afrika Inc, Fastagger Inc ) et du Nigeria (Famasi Africa , Izifin, Vzy). Elles ont été choisies parmi un vaste vivier de talents innovants, qui proposent des solutions aux problèmes modiaux grâce à l'usage de l’intelligence artificielle.

Elles bénéficieront chacune d’un parcours d’accélération de 10 semaines, d’une allocation de 350 000 $ en crédits Google Cloud et de sessions de mentorat, de conseils techniques et d’opportunités de réseautage pour améliorer leur portée et leur impact.

A terme, la formation permettra à ces start-up spécialisées de bénéficier du vaste réseau de Google pour développer davantage leurs entreprises et favoriser l'utilisation de l'IA dans leurs pays respectifs. Selon un rapport du McKinsey Global Institute, l'IA pourrait augmenter le PIB de l'Afrique à 1 300 milliards de dollars d'ici 2030, ce qui montre son potentiel indéniable pour alimenter les solutions et stimuler la prospérité économique.

« Les start-up que nous avons choisies pour le programme "AI First" incarnent cette vision, en tirant parti de l’IA de manière innovante pour relever les défis locaux et mondiaux. Nous sommes ravis de soutenir et d’amplifier leur impact », a déclaré Folarin Aiyegbusi, responsable de l’écosystème de startups pour l’Afrique chez Google.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 11 octobre 2023 12:42 Written by

Après la signature d’un partenariat en octobre 2022, les deux structures sont passées à l’action en concrétisant l’entente. Elles pensent également aux prochaines étapes dans la ville du Cap et dans des pays comme le Botswana, la Namibie, le Mozambique et la Zambie.

BCX, une filiale de l’opérateur télécoms Telkom, a lancé la semaine dernière son service cloud, baptisé Africa Local Public (ALP), en partenariat avec le géant chinois du commerce en ligne Alibaba. Les données seront stockées dans deux centres de la plus grande ville d’Afrique du Sud, Johannesburg.

« Le lancement d'ALP Cloud répond à plusieurs objectifs, l'un d'entre eux étant d'accentuer notre volonté de maintenir une présence locale. [...] Ainsi, lorsque nos clients opteront pour les services cloud locaux de BCX, ils se connecteront directement à une entreprise sud-africaine et bénéficieront de son soutien. Cette initiative stratégique répond à la demande croissante de solutions cloud sécurisées, évolutives et performantes qui répondent aux besoins spécifiques des entreprises sud-africaines », explique Jonas Bogoshi, président-directeur général de BCX.

A l’ère de la révolution technologique, les centres de données, dont le rôle est de traiter, de sécuriser ou encore de conserver les données informatiques, sont d’une importance capitale dans le processus de transformation numérique en cours sur le continent. Ils permettront aux Etats africains de disposer d’une souveraineté numérique, c’est-à-dire une capacité d’agir dans le cyberespace et de faire respecter leurs règles par les différents acteurs du monde virtuel. A peine 1 % des centres de données sont présents en Afrique, mais plus de la moitié se trouvent dans la nation arc-en-ciel.

Le nouveau partenariat s'inscrit dans le cadre de la politique nationale en matière de données et d'informatique dématérialisée d'Afrique du Sud. Cette politique veut, entre autres, mettre en place un environnement propice au développement de l’écosystème des données et promouvoir l’accès aux données et aux services cloud. Par ailleurs, BCX et Alibaba veulent construire de nouvelles régions dans la ville du Cap en Afrique du Sud, au Botswana, au Mozambique, en Namibie et en Zambie.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 11 octobre 2023 12:13 Written by

Alors que la transformation numérique s’accélère en Afrique, la Tunisie veut en profiter pour moderniser complètement son administration. Le pays d’Afrique du Nord voit dans le Japon un allié de taille pour atteindre cet objectif. 

Le ministre tunisien des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji (photo, à gauche), et son homologue japonais de la Transformation numérique, Taro Kono (photo, à droite), ont signé le mardi 10 octobre un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de la transformation numérique et des technologies modernes.

Ce mémorandum de coopération, signé en marge de la visite qu’effectue actuellement M. Ben Neji au Japon, porte entre autres sur l’e-gouvernement, la transition numérique, le partage d’expérience, l’analyse de données, le paiement électronique, l’identité numérique, le cloud, les solutions d’intelligence artificielle.

« Ce mémorandum est également une traduction de l’engagement des deux pays à renforcer et ouvrir les horizons de coopération entre la Tunisie et le Japon pour bénéficier des meilleures pratiques mondiales et des opportunités disponibles dans les domaines de la transformation numérique et des technologies modernes pour développer les services gouvernementaux à destination des citoyens et des institutions, promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat, et soutenir les objectifs de développement durable », a déclaré le ministère tunisien des Technologies de la communication dans un communiqué.

La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement tunisien depuis quelques mois en faveur de la transformation numérique. Elle intervient quelques mois après la signature d’un mémorandum d'entente avec la Chine visant à promouvoir la collaboration dans un certain nombre de domaines, notamment les infrastructures numériques, la recherche et l'innovation, le développement des compétences, le développement des technologies numériques, la cybersécurité, l'économie numérique, l'échange d'expertise.

Le nouveau protocole permettra ainsi à la Tunisie de profiter de l’expertise japonaise et d’avancer considérablement vers la réalisation des objectifs de sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue en 2025. Du côté du Japon, le protocole permettra de « bénéficier de l'expérience tunisienne dans de nombreux projets de gouvernement électronique, en particulier le projet d'identité numérique, l'échange d'informations, la régulation de la cybersécurité et l'encouragement des start-up », a affirmé Taro Kono.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 10 octobre 2023 16:37 Written by

La plateforme chinoise de vidéo TikTok connaît un véritable succès sur le continent africain. Si certains pays n’y voient pas d’inconvénients, le Sénégal considère l’application comme un outil menaçant la stabilité du pays.

Le réseau social chinois TikTok reste suspendu au Sénégal jusqu’à nouvel ordre. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Moussa Bocar Thiam (photo), a annoncé le jeudi 5 octobre, lors d'une conférence de presse, que le gouvernement était en pourparlers avec les responsables de l’application en vue de la levée de suspension dans le pays.

« C’est une situation malheureuse, parce que notre objectif c’est la liberté de l’utilisation de cette plateforme […] Pour le moment, la restriction est maintenue en attendant la conclusion d'un accord écrit global », a déclaré Moussa Bocar Thiam.

Trois conditions ont ainsi été évoquées pour permettre la réouverture de TikTok au Sénégal. Le ministre a premièrement insisté sur la nécessité pour TikTok de mettre en place un mécanisme garantissant la suppression des faux comptes et des comptes à contenu subversif. Il a également souhaité qu’une représentation de TikTok soit établie au Sénégal.

Pour terminer, le gouvernement a demandé la régulation de l’algorithme de l’application au Sénégal, dans le but de contrôler les contenus qui pourraient s’opposer aux valeurs sénégalaises et influencer négativement la jeunesse. Selon le ministre, il s’agit de savoir quels sont les contenus qui sont proposés aux Sénégalais.

Rappelons que l'interdiction de TikTok avait été imposée en août lors de l'arrestation du leader de l'opposition Ousmane Sonko. Accusée d’être « le réseau privilégié par les personnes malintentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays », la plateforme chinoise de diffusion de vidéos virales avait été suspendue par les autorités du pays.

Si Tiktok reste interdit au Sénégal, plusieurs jeunes du pays sont toujours présents sur la plateforme. Selon les informations recueillies auprès de certains de ces internautes, ils utilisent des VPN (réseau privé virtuel) pour contourner la censure.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 09 octobre 2023 15:07 Written by

Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec les différents appuis apportés par des partenaires, l’ambition est plus grande.

La Commission de l’Union européenne (UE) a procédé le jeudi 5 octobre à Nairobi, au lancement d’un paquet numérique de 430 millions € visant à étendre la connectivité dans les écoles au Kenya, à créer un centre d'innovation numérique vert et à accompagner le gouvernement dans sa transition numérique.

Ledit paquet dévoilé lors de la visite officielle de la commissaire de l'Union européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, souligne l'engagement de l'UE en faveur de la transformation technologique du Kenya.

« L'expansion de la connectivité numérique, le perfectionnement des emplois et la promotion de la gouvernance et des services numériques sont au cœur de l'objectif de notre stratégie d'investissement : créer des connexions durables et une valeur ajoutée locale, tout en réduisant les dépendances non durables », a déclaré Jutta Urpilainen.

Le lancement de ce paquet numérique au Kenya s’inscrit ainsi dans le cadre de la stratégie européenne Global Gateway, une initiative de la Commission européenne pour faire avancer la double transition numérique et verte et fournir des connexions fiables et durables aux pays partenaires.

Au Kenya, l’initiative permettra de réduire la fracture numérique en fournissant un accès Internet à environ 1 300 écoles dans des régions éloignées. Une subvention de 9,8 millions d'euros permettra de financer le développement des infrastructures et des compétences et services éducatifs numériques dans les écoles de 47 comtés. Ils bénéficieront à plus de 219 000 enfants dans le cadre du programme GIGA, une initiative mondiale mise en place par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Union internationale des télécommunications (UIT).

Le paquet permettra également la création d'un pôle d'innovation numérique verte soutenu par l'UE et l’Allemagne, mais aussi d'initiatives de gouvernement électronique en partenariat avec l'Estonie et l'Allemagne, et la participation à Govstack, un projet communautaire innovant formé dans le cadre d'un partenariat multilatéral entre l'Allemagne, Estonie, UIT et Digital Impact Alliance.

A en croire le président de la République du Kenya, William Ruto, le partenariat avec l’Union européenne a pour but de créer un lien qui contribuera au développement durable, à l'autonomisation des plus défavorisés, et à la promotion de la bonne gouvernance et de l'état de droit dans le pays.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 09 octobre 2023 13:48 Written by
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