Le continent africain est engagé dans une profonde transformation aussi bien des services publics que de son économie grâce aux TIC. Mais l’adoption de toutes ces technologies de pointe requiert l’expertise d'acteurs avertis.
La Russie souhaite renforcer sa collaboration avec plusieurs pays d’Afrique dans le domaine des TIC. Des personnalités d'environ 36 pays africains sont invitées, à cet effet, à Moscou ce mois-ci dans le but de rencontrer des spécialistes tech et des investisseurs russes.
L’initiative portée par Katerina Vladimirovna Tikhonova (photo), fille du président russe, à travers un centre affilié à la Fondation russe pour le développement intellectuel, a pour but d'accompagner l’Afrique dans le développement des services numériques en matière de gouvernance, notamment la cybersécurité, la numérisation des services publics et le vote électronique, entre autres.
Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de sensibilisation intitulé « Programme de partage de connaissances en e-gouvernance » lancé en juillet par la fondation en partenariat avec l’Ecole supérieure d’économie de Moscou.
Grâce à cette initiative, les pays africains concernés pourront profiter du savoir-faire de la Russie qui est très avancé dans la fourniture des services numériques destinés aux citoyens. De l’avis des experts internationaux, le pays figure parmi les plus avancés dans le domaine de la numérisation des services publics. Il occupe selon l’ONU le 42e rang sur les 193 pays du monde.
En ce qui concerne l’e-vote, la Russie teste en ce moment une plateforme numérique qui sera utilisée pour l’élection présidentielle en 2024. Une occasion pour les pays africains de se familiariser avec cette innovation qui a du mal à être implantée sur le continent.
Au sortir de cette visite de travail et avec les partenariats qui en découleront, les pays africains seront également mieux outillés dans les questions de cybersécurité. Signalons qu'avec le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine, le pays a multiplié ces derniers moi des solutions pour renforcer son cyberespace.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Kenya multiplie les actions pour s’imposer comme le hub technologique de références en Afrique de l’Est. Pour cela, il s’associe à divers partenaires techniques stratégiques.
Le Centre de transformation numérique de l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) au Kenya a lancé le mardi 28 novembre, lors de la Semaine de l'innovation au Kenya, le Green and Digital Innovation Hub Kenya (gDIH). A cette occasion, un protocole d’accord a été signé entre les représentants de la GIZ et un consortium dirigé par le Centre africain d'études technologiques (ACTS), qui sera chargé d’exploiter le gDIH.
L’objectif est de permettre aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) d'accéder aux ressources en matière de technologie et d'innovation pour faciliter leur transition numérique et améliorer leur participation à l’économie numérique du pays tout en ayant une éthique verte.</p
We are thrilled to unveil the birth of @gdihkenya, a flagship project of DTCKenya through the MoU signing between GIZ and the ACTS consortium. This hub is poised to revolutionize the landscape of digital innovation, infusing green ethos into the core of technological advancements pic.twitter.com/1642Nmmzkd
— Digital Transformation Centre Kenya (@DTC_Kenya) November 29, 2023
« A mesure que l'économie numérique évolue et que la concurrence s'intensifie, le centre constitue une plateforme distinctive pour les MPME afin d'uniformiser les règles du jeu et d'assurer un accès équitable aux possibilités d'innovation numérique pour toutes les MPME du Kenya, quelle que soit leur situation géographique », a indiqué Bernd Lakemeier, directeur des programmes du pôle de développement économique durable de la GIZ au Kenya.
Les activités du hub se concentreront sur les secteurs de l'agriculture, des technologies de l'information et de la communication et de l'énergie, où seront associées des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la cybersécurité/sécurité informatique, le cloud computing ou encore les villes intelligentes. Les promoteurs veulent en faire un pôle technologique majeur du pays, ce qui permettra d’améliorer le paysage technologique kényan déjà qualitatif à l’échelle du continent.
S’exprimant sur le lancement du gDIH, Tom Ogada, chef d'équipe du consortium ACTS, a déclaré : « l'intégration d'une éthique verte dans les avancées technologiques a des implications substantielles pour le développement durable et la croissance économique du Kenya. En favorisant les collaborations avec diverses parties prenantes et organisations, nous nous engageons à étendre l'influence du Hub au-delà de Nairobi pour englober les 47 comtés, en facilitant les liens avec l'expertise, les marchés et l'accès au capital au-delà des frontières de notre pays ».
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Résolument engagé à moderniser le pays via la technologie, le gouvernement du Maroc tisse des liens solides avec des acteurs du secteur. Des retombées sont attendues dans les prochaines années.
Le Maroc et Huawei se sont engagés à collaborer sur plusieurs projets numériques. En marge du 2e sommet Digitecht organisé par la filiale marocaine du géant technologique chinois dans la ville d'Essaouira, trois protocoles d’accord ont été signés. Ils visent principalement la numérisation des services, la formation et le renforcement des compétences en TIC et l’inclusion numérique.
Lors du Digitech Ecosystem Summit tenu à Essaouira le 24 et 25 Novembre, M. David Li, Directeur Général de Huawei Maroc, a réitéré l'engagement de l'entreprise envers le développement des compétences numériques des jeunes talents marocains, soulignant la volonté de renforcer le… pic.twitter.com/Pmt0Lo9dSB
— Huawei Maroc (@HuaweiMaroc) November 30, 2023
« Le lancement de la deuxième édition du forum "Digitech Ecosystem Summit", née de la convergence des visions de l’ensemble de nos partenaires, met l’accent sur l’importance du renforcement des compétences numériques et la consolidation, in fine, du partenariat public-privé, considéré comme véritable levier de dynamisation de l'économie digitale nationale », a déclaré David Li, directeur général de Huawei Maroc.
Le premier accord, qui est une collaboration tripartite, implique Huawei, le ministère chargé des Relations avec le Parlement et le ministère de la Transition numérique. Il met un accent sur le renforcement des compétences en TIC, au profit des fonctionnaires du ministère, de ses partenaires, ainsi que des associations de la société civile retenues.
Le deuxième accord paraphé entre Huawei et l'Association Essaouira Mogador pour la province Essaouira vise à stimuler l'innovation, encourager les compétences numériques au niveau communautaire et favoriser la croissance économique de la région.
Le troisième partenariat, signé avec la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI), permettra la formation et la certification des étudiants et des enseignants de l'école SUPTECH Santé à Essaouira et Mohammedia dans les domaines technologiques, en vue de tirer profit du programme Digitech Talent Huawei.
Selon le communiqué de Huawei, la signature de ces accords s’inscrit en droite ligne avec la vision du géant de la Tech qui aspire à être un catalyseur de la formation, du développement et de l'innovation numérique au Maroc. Elle intervient alors que le Royaume accélère ses projets numériques dans le but de devenir un hub technologique de référence en Afrique d’ici 2025.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Kenya signe avec Huawei un protocole d’accord pour accélérer sa transformation numérique
Le Nigeria dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent. Pourtant, les autorités s’allient à des partenaires pour rendre cet écosystème encore plus attractif.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le mercredi 29 novembre l’approbation par son Conseil d’administration d’un prêt de 80 millions $ pour le programme d'incubation Ekiti Knowledge Zone (EKZ). Les fonds serviront à la construction d’un parc de technologies vertes de 20 hectares et d'infrastructures de services telles que les routes, l'électricité, l'approvisionnement en eau et les installations de traitement des eaux usées. Le gouvernement de l’Etat d’Ekiti financera le projet à hauteur de 14,8 millions $, le coût total du projet étant de 94,8 millions $.
The @AfDB_Group has approved a loan of $80 million for the Ekiti Knowledge Zone incubator programme, a project that will fund some 19,000 promising young #tech #entrepreneurs and provide skills training in #Nigeria.
— African Development Bank Group (@AfDB_Group) November 29, 2023
Learn more about it here: https://t.co/nc6rSbQ6aB pic.twitter.com/S84DQbSpO6
« La conception du projet d'Ekiti Knowledge Zone répond aux exigences des entreprises technologiques et des investisseurs potentiels, comme indiqué durant la phase de préparation, aux leçons tirées de projets similaires financés par la Banque, tels que les parcs technologiques du Cabo Verde et du Sénégal, et s'inspire des bonnes pratiques d'initiatives similaires sur le continent et à l'échelle mondiale », a indiqué Lamin Barrow, directeur général du département national de la Banque pour le Nigeria.
EKZ est un projet des autorités nigérianes qui vise à fournir un environnement propice à la recherche et au développement, aux technologies de l’information et de la communication, à l'incubation et à l'accélération des jeunes pousses technologiques, et à leurs accorder des financements de pré-amorçage et d'amorçage. L’objectif est de faire d’EKZ un important pôle technologique qui pourra créer quelque 26 000 emplois et générer des retombées économiques nettes d'une valeur de 14 millions de dollars par an.
En avril 2023, le gouvernement fédéral a conféré à EKZ le statut de « zone franche », ce qui permettra aux investisseurs privés de bénéficier de divers avantages tels que le libre rapatriement du capital, des bénéfices et des dividendes par les investisseurs étrangers ; la gratuité des terrains pendant la phase de construction ; des exonérations fiscales ; des dérogations aux droits d'importation et d'exportation ; ou encore des quotas d'expatriés pour les entreprises opérant sur place.
« Ce financement jouera un rôle crucial dans la réalisation de notre vision pour l'EKZ [...] L'EKZ n'est pas seulement une question de bâtiments ; il s'agit de construire des communautés, de créer des milliers d'emplois, y compris des opportunités pour les femmes et les jeunes, tout en alimentant le progrès de l'Etat », a indiqué Akintunde Oyebode, commissaire aux finances de l'Etat d'Ekiti.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Les pays africains multiplient les projets dans le secteur technologique. Dans la nation arc-en-ciel, le gouvernement s’est penché sur le segment de l’Internet à haut débit avec le lancement plus tôt dans le mois de la deuxième phase de SA Connect.
Les autorités sud-africaines ont lancé le mardi 28 novembre dans la province du KwaZulu-Natal un Fonds d’accès au haut débit pour les petites et moyennes entreprises fournissant des services Internet. Le Fonds donnera des subventions partielles à ces petites et moyennes entreprises dans le but de connecter 50 000 foyers et de mettre en place 3 000 points d'accès Wi-Fi communautaires.
STATEMENT ON THE LAUNCH OF THE BROADBAND ACCESS FUND, A PRESIDENTIAL EMPLOYMENT STIMULUS PROJECT IN HARRY GWALA DISTRICT MUNICIPALITY, KWAZULU-NATAL PROVINCE pic.twitter.com/bnOgVGChOA
— Dept of Communications & Digital Technologies (@CommsZA) November 28, 2023
Seize fournisseurs d’accès à Internet ont déjà bénéficié des subventions. Ils devront, entre autres, étendre la connectivité à haut débit dans les zones mal desservies et réduire les coûts d’accès, ce qui améliorera la pénétration du haut débit, augmentera l’emploi et stimulera la croissance économique.
« Grâce au Fonds d'accès à la large bande, le gouvernement a considérablement réduit le coût des données en proposant des forfaits à partir de 5 rands [0,26 $] par jour de connectivité Wi-Fi. Nous permettons à nos concitoyens d'accéder à l'Internet de manière abordable, sûre et sécurisée. Nous avons l'intention de connecter plus d'un million de foyers au cours des six prochains mois », a indiqué Mondli Gungubele (photo), ministre sud-africain des Communications et des Technologies numériques.
La mise en place de cette entité s’inscrit dans le cadre du programme présidentiel de relance de l'emploi pour fournir des subventions partielles aux fournisseurs de services Internet. Elle fait partie de la deuxième phase du projet SA Connect, lancé le samedi 4 novembre dernier, dont le but est de garantir à tous les Sud-Africains l’accès au haut débit à moindre coût.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Etablie pour faciliter le développement des Etats africains, la BAD multiplie des partenariats avec pour objectif de permettre à l’Afrique de profiter pleinement des apports des nouvelles technologies.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le lundi 27 novembre avoir conclu un partenariat avec l'US Commercial Service, un réseau mondial d'experts commerciaux chargés de promouvoir les investissements directs étrangers aux Etats-Unis.
Le partenariat dévoilé en marge de l'Africa Tech Festival qui s'est tenu au Cap, en Afrique du Sud, vise à ouvrir la voie à une série de dialogues sur la manière dont l'innovation numérique américaine peut soutenir les objectifs de développement en Afrique.
« Nous sommes à un tournant de l'évolution technologique de l'Afrique. En associant les connaissances du secteur privé américain aux marchés dynamiques de l'Afrique, nous visons à stimuler l'innovation et la croissance économique. Ce partenariat témoigne de cette mission », a déclaré Ashley Ndir, responsable de la liaison commerciale avec la Banque africaine de développement.
Dans le cadre du partenariat, les deux parties étudieront les voies et moyens pour permettre aux gouvernements africains de collaborer avec les entreprises technologiques américaines dans le but de développer leurs économies. Il sera également question de voir comment les entreprises américaines peuvent exploiter les nouvelles possibilités offertes par les marchés émergents d'Afrique.
Les discussions porteront sur des thèmes clés tels que l'adoption des nouvelles technologies, l'amélioration de l'accès à l'Internet, le renforcement des compétences et la création d'un environnement réglementaire propice à l'innovation.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement du numérique mise en œuvre par la BAD pour soutenir les pays africains dans leurs objectifs de numérisation. Dans le cadre de cette stratégie, la BAD a mis à disposition desdits pays une enveloppe de 2 milliards USD pour le développement de l'infrastructure numérique, qui comprend le développement régional et national de la large bande, la création d'environnements politiques favorables aux investissements du secteur privé, le développement des compétences numériques et l'encouragement des entreprises innovantes.
Samira Njoya
Lire aussi :
La BAD et Google collaborent pour accélérer la transformation numérique en Afrique
En Afrique, le manque d’infrastructures sanitaires adéquates, ainsi que de personnel soignant, compromet la fourniture et l’accès aux services de santé. Avec l’arrivée de l’IA, les acteurs espèrent pallier ces problèmes.
La Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a récemment annoncé un partenariat avec Kera Health Platforms, une start-up sénégalaise spécialisée dans le domaine de l'e-santé. Le nouvel accord vise, entre autres, à combler l’insuffisance de professionnels et d’établissements de santé et à améliorer l’écosystème de soins de santé en Afrique de l’Ouest.
« Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif. Grâce à cette collaboration avec SFI, nous sommes prêts à accélérer l'intégration de l'IA, améliorant ainsi l'accessibilité des soins de santé et les résultats en la matière sur l'ensemble du continent », a déclaré Moustapha Cissé, fondateur et PDG de Kera Health Platforms.
Dans le cadre du partenariat, la SFI soutiendra financièrement Kera afin d’utiliser davantage l’IA pour gérer les dossiers de santé électroniques (DSE), les résultats de laboratoire, les données pharmaceutiques, les dossiers médicaux intelligents et les produits d'assurance-maladie.
Selon les responsables de la SFI, l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie d'investissement visant à faire face à un nombre insuffisant de professionnels et d'établissements de santé, ainsi qu'à une faible couverture d'assurance-maladie en Afrique. « Le continent enregistre l'un des plus faibles ratios médecins-population au monde, avec environ 1,5 professionnel de santé pour 1 000 personnes. Au Sénégal, en 2020, on comptait en moyenne moins d'un médecin pour 10 000 habitants », explique la SFI.
La technologie développée grâce à ce partenariat permettra ainsi d'améliorer, à moindre coût, la fourniture de soins de santé en mettant à disposition des patients, des professionnels de santé et d'autres partenaires, des informations utiles.
Samira Njoya
Lire aussi :
La SFI et Orange Bank Africa s’associent pour soutenir les petites entreprises en Afrique de l’Ouest
Les pays africains multiplient les partenariats stratégiques pour suivre la cadence de la révolution technologique en cours dans le monde. Le royaume chérifien s’est tourné vers un géant américain.
Le ministère marocain de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et celui chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative ont signé, le lundi 27 novembre, un protocole d’accord avec le géant technologique américain Oracle.
L’objectif est de développer les compétences numériques dans l’enseignement supérieur en permettant aux professeurs et aux étudiants d’accéder aux formations, aux ressources d'apprentissage et aux logiciels mis en place par la firme américaine.
وقعت السيدة الوزيرة @MezzourGhita، صباح يومه الإثنين، رفقة وزير @Minenssup، السيد @MiraouiOfficiel مذكرة تفاهم مع @Oracle الفاعل التكنولوجي الدولي، بحضور المدير العام للمجموعة بشمال إفريقيا، السيد @houcouc. pic.twitter.com/ybjlEitl2w
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) November 27, 2023
« Ce protocole d'accord s'inscrit dans le cadre de la vision du ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative d'augmenter le nombre de compétences et de talents formés dans les métiers de la digitalisation, lui permettant d'accompagner la transformation numérique de notre pays en tant que producteur leader de solutions numériques aux niveaux régional et continental, et pour répondre aux besoins des investisseurs nationaux et internationaux », peut-on lire dans le communiqué relatif à l'accord.
La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre de Maroc Digital, la nouvelle stratégie numérique du royaume chérifien, qui prévoit la formation annuelle de 45 000 talents dans le numérique et la conversion de 50 000 jeunes vers les métiers du numérique.
S’allier à Oracle s’inscrit parfaitement dans l’atteinte de ces objectifs puisque la firme américaine a plus d’une vingtaine d’années dans le secteur éducatif avec la création d’Oracle Academy en 2000. A l’issue des formations, les étudiants marocains pourront passer des certifications professionnelles d’Oracle dans divers domaines technologiques, ce qui améliorera leur perspective de carrière.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Depuis quelques années, l’IA est au cœur de l’actualité tech dans le monde. Alors que son utilisation prend de l’ampleur, il devient important de réfléchir à comment la sécuriser.
Le dimanche 26 novembre,18 pays du monde ont signé un accord visant à renforcer la cybersécurité de l’intelligence artificielle (IA). Le document de 20 pages stipule que les sociétés qui développent, utilisent ou commercialisent de l’IA doivent concevoir leurs programmes de façon à protéger les utilisateurs et le grand public contre toutes formes d’abus.
🎉Exciting news! We joined forces with @NCSC and 21 international partners to develop the “Guidelines for Secure AI System Development”! This is operational collaboration in action for secure AI in the digital age: https://t.co/DimUhZGW4R#AISafety #SecureByDesign pic.twitter.com/e0sv5ACiC3
— Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (@CISAgov) November 27, 2023
« La publication des lignes directrices pour le développement de systèmes d’IA sécurisés marque une étape clé dans notre engagement collectif et de la part des gouvernements du monde entier à garantir le développement et le déploiement de capacités d’intelligence artificielle sécurisées dès leur conception », a déclaré Jen Easterly, directrice de l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures des Etats-Unis.
Le nouvel accord intervient trois semaines après le premier sommet international sur l’intelligence artificielle qui s’est tenu du 1er au 2 novembre à Bletchley Park en Angleterre. Il s’inscrit dans une volonté commune des responsables politiques, de collaborer ensemble face aux progrès rapides de l’IA.
En plus du principe de « conception sécurisée », l'accord comprend plusieurs autres recommandations, notamment le renforcement de la sécurité des systèmes pour éviter les intrusions, la protection des données et une surveillance étroite des fournisseurs de logiciels.
Les 18 pays qui ont signé l’accord sont : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, la République tchèque, l’Estonie, la Pologne, l’Australie, le Chili, Israël, le Nigeria, Singapour, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Allemagne. Soulignons que la Chine qui est l’un des moteurs du développement de l'IA a été exclue de l’accord compte tenu des sanctions américaines.
Samira Njoya
Lire aussi :
L’économie numérique africaine vaudrait 712 milliards $ d’ici 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Un secteur porteur qui justifie la mise en œuvre d'initiatives pour la transformation numérique dans plusieurs pays d’Afrique, parmi lesquels la Côte d’Ivoire qui accélère son processus.
La Côte d’Ivoire et les Etats-Unis veulent collaborer pour le développement de l’économie numérique dans les deux pays. L’ambassadrice des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba (photo, à gauche), a été reçue en audience à cet effet par le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté (photo, à droite) le jeudi 23 novembre.
Au cours des échanges, la diplomate a réitéré l’engagement de son pays à coopérer avec le gouvernement ivoirien pour la mise en œuvre de plusieurs projets numériques. « Nous sommes heureux d’accompagner la Côte d’Ivoire à se doter d’une infrastructure digitale capable, d’accompagner la création d’emplois pour les jeunes et de créer dans l’esprit des Américains l’image d’une Côte d’Ivoire modèle de l’innovation technologique », a déclaré l’ambassadeur.
A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire nourrit l’ambition de devenir un pôle technologique où le numérique sera un secteur transversal d’impulsion de la dynamique économique et de la création d’emplois. Pour y arriver, le gouvernement collabore avec des pays qui présentent les mêmes ambitions pour le secteur.
Le choix des Etats-Unis a été ainsi fait à dessin. Le pays figure depuis de nombreuses années dans le top 5 des nations les plus avancées dans le numérique. Selon les nouvelles données commerciales récemment publiées par le Bureau d'analyse économique du département américain du Commerce, la part de l'économie numérique dans le PIB des USA est passée de 11 % en 2005 à 19 % en 2022 et les exportations de services numériques ont représenté 2,5 % du PIB l'année dernière.
En coopérant avec les Etats-Unis, la Côte d’Ivoire espère profiter de leur expérience pour faire grimper son économie numérique qui contribue actuellement à environ 3 % du PIB. L'objectif est aussi d'être accompagné dans la construction d'infrastructures et services numériques, la cybersécurité, l'entreprenariat, entre autres.
Samira Njoya
Lire aussi :
La cybersécurité est devenue, au fil des années, un sujet majeur dans les pays africains. Ils s’allient aux partenaires stratégiques pour atteindre les objectifs préalablement fixés dans le secteur.
Les autorités kényanes ont accueilli à Nairobi une délégation américaine emmenée par l’ambassadeur itinérant pour le cyberespace et la politique numérique, Nathaniel C. Fick (photo), apprend-on d’un communiqué de presse publié le lundi 27 novembre par le département d’Etat américain. La visite a eu lieu dans le cadre du deuxième dialogue américano-kényan sur le cyberespace et le numérique, dont l’objectif est de tirer parti du partenariat entre les deux pays pour promouvoir une vision positive d'un cyberespace sûr et stable.
« Les représentants américains et kényans ont discuté d'une série de sujets, dont l'engagement sur le renforcement des capacités cybernétiques et numériques, la mise en œuvre du cadre pour un comportement responsable des Etats dans le cyberespace, la collaboration dans la lutte contre la cybercriminalité, la promotion d'une infrastructure de technologies de l'information et de la communication sûre et fiable, et l'avancement de la liberté numérique », peut-lire dans le communiqué.
La cybersécurité est devenue un paramètre avec lequel les pays africains ont été contraints de composer depuis l’initiation de leur transformation numérique. Le Kenya, particulièrement depuis la prise de pouvoir de William Ruto, a mis le numérique au cœur de son processus de développement avec la multiplication des partenariats avec diverses entités du secteur technologique pour soutenir les efforts dans le secteur. En matière de cybersécurité, le pays dispose d’arguments avec la mise en place en août 2022 d’une stratégie nationale de cybersécurité et possède une équipe nationale de réponse aux incidents informatiques. Par ailleurs, Nairobi n’a pas encore ratifié la convention de Malabo sur la cybersécurité initiée par l’Union africaine.
Outre la question de la cybersécurité, les deux délégations ont également traité de sujets se rapportant à l’atteinte des objectifs du Kenya dans le secteur de l’économie numérique. Pour rappel, le pays dirigé par William Ruto dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Le Kenya utilisera les services cloud de Microsoft dans l'administration publique
Pour atteindre les objectifs de la stratégie numérique du pays, le gouvernement du Maroc travaille en synergie avec tous les acteurs. Des programmes proposés aux entrepreneurs pour leur permettre de développer davantage leurs projets et d’avoir accès à plus de financements.
Le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration et la société de gestion de Technopark Maroc (MITC) ont signé, le vendredi 24 novembre à Essaouira, une convention de partenariat en marge de l’inauguration du cinquième centre Technopark du royaume. Ladite convention vise à définir le cadre et les modalités de mise en œuvre des programmes d’accompagnement dédiés aux start-up locales.
(4)كما وقعت على اتفاقية تهم تنفيذ برامج لمواكبة الشركات الناشئة وتهدف إلى توسيع تواجد شبكة التكنوبارك بمختلف جهات المملكة، بهدف بلوغ سبع جهات والانتقال من أربع مدن حالياً إلى عشرة مدن في أفق 2026. pic.twitter.com/YUmlRDT835
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) November 24, 2023
Selon Ghita Mezzour, la ministre de la Transition numérique, la convention permettra entre autres de fournir un meilleur accompagnement aux jeunes entrepreneurs et porteurs de projets. « Nous voulons qu’ils aient accès aux marchés nationaux, internationaux, pour lever des fonds, pour développer des start-up, et peut-être avoir une licorne au Maroc dans un avenir proche », a-t-elle déclaré.
Dans le cadre du partenariat, des programmes seront offerts aux start-up au sein du Technopark d’Essaouira. Ces programmes s’étaleront sur une durée de six ou douze mois et couvriront toutes les phases du cycle de vie de la start-up. Pendant la durée de la nouvelle convention, près de 70 start-up seront formées.
La collaboration entre le gouvernement et Technopark s’inscrit dans le cadre de leurs ambitions communes visant à faire du numérique un levier incontournable pour la performance économique du royaume. Il s’agit de créer des Technopark dans sept régions et de passer de quatre villes actuellement à dix villes sur le territoire en 2026.
Lancé en 2001, Technopark est considéré comme le premier incubateur d’entreprises technologiques au Maroc. Depuis sa création, il a soutenu plus de 3 500 entreprises innovantes, créant ainsi plus de 15 000 emplois directs et indirects.
Samira Njoya
Lire aussi :
Technopark : premier incubateur d’entreprises technologiques au Maroc
Onix Data Centres ambitionne de mettre en place une plateforme panafricaine de centres de données pour répondre à la demande croissante en services numériques sur le continent, en commençant par l’Afrique de l’Ouest. La société multiplie des collaborations à cet effet.
L’opérateur de centre de données ghanéen Onix Data Centres Ltd a récemment annoncé son intégration au réseau d'Angola Cables à travers sa filiale ouest-africaine TelCables. L’initiative vise à améliorer la connectivité internationale au Ghana et au Sénégal où Onix Data Centre dispose de centres de données.
« Notre intention a été de développer une installation fiable capable d'héberger et de fournir des services sécurisés aux hyperscalers et aux opérateurs prenant en charge les réseaux terrestres ainsi que les câbles sous-marins existants et nouveaux prévus pour la région », a déclaré Michael Nahon, PDG d'Onix.
Le Centre de données Onix du Ghana qui s'étend sur 2 000 m2, dessert actuellement les principaux clients bancaires et financiers. Elle dispose actuellement de racks de 3 kW et 5 kW et d'un pod dédié de 50 racks pour les clients individuels souhaitant partager l'infrastructure et réduire les coûts.
En se connectant à Angola Cables, Onix devrait être en mesure d’offrir à ses clients une variété de solutions numériques sécurisées et de services gérés grâce à ces installations de pointe comprenant, entre autres, 66 nouveaux centres de données et 21 IXP (Internet Exchange point).
L’objectif est de répondre à un large éventail de clients qui ont besoin d'un stockage et d'une gestion sécurisés pour leurs actifs et leurs données numériques. Le partenariat s’inscrit dans le cadre de l'engagement d’Onix de fournir des services de colocation neutres et de connectivité de qualité supérieure en Afrique de l'Ouest, alors que la demande en services numériques continue de croître dans la région. En janvier, l'entreprise a lancé son deuxième centre de données à Dakar au Sénégal.
Pour TelCables, le partenariat jouera un rôle vital dans le développement de l’infrastructure nécessaire pour étendre les services numériques aux autres entreprises qui contribuent à la croissance explosive du trafic de données, des services en nuage et de la distribution de contenu sur l’ensemble du continent africain, entre autres.
Samira Njoya
Lire aussi :
Sénégal : le groupe Onix lance son 2e centre de données en Afrique à Dakar
Sur un continent africain où se développe un attrait croissant pour divers services numériques à valeur ajoutée, la stratégie commerciale de plusieurs acteurs télécoms s’adapte. Conformément à sa vision « Lead the Future », Orange multiplie les innovations pour répondre aux nouveaux besoins des populations.
Orange Moyen-Orient et Afrique (OMEA) annonce le lancement de sa super application d’offres et de services, Max it, ce vendredi 24 novembre. Elle est disponible dans sa première version dans cinq pays d’Afrique que sont le Cameroun, Sénégal, Mali, Burkina Faso et Botswana. Elle fera l’objet d’un déploiement par vague, accompagné de mises à jour fonctionnelles, dans les douze autres pays de la zone Moyen-Orient Afrique.
Selon Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, « Max it reflète parfaitement l’esprit d’innovation d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. En regroupant l’ensemble de nos services et ceux de nombreux partenaires, cette application renforce par ailleurs notre positionnement d’opérateur multiservices ainsi que notre volonté d’offrir le meilleur du numérique à tous nos clients ».
A travers une interface unique sur smartphone, la solution numérique regroupe trois offres de services essentiels. Elle permet aux clients Orange de gérer leurs lignes mobile ou fixe ; d’accéder à tous les services de transfert d’argent local et international, de paiements marchands, de virements bancaires, de crédit et d’épargne ; d’accéder à divers contenus digitaux (jeux en ligne, musique, TV, vidéos, actualités, etc.) via une place de marché ouverte à tous. Elle permet même d’acheter des tickets de concert, transport, etc.
Max it est accessible par tous indépendamment de l’opérateur, avec Orange Money comme socle de paiement tout en acceptant d’autres solutions pour le règlement des achats via la super-app. Disponible dans différentes langues et intégrant des spécificités locales pour davantage d’inclusion, Max it permettra le développement de nouveaux usages tout en répondant à différents besoins de la vie quotidienne de ses utilisateurs.
En Afrique sub-saharienne, le mobile est le moyen par excellence d’accès au monde numérique. Le taux d’adoption du smartphone est de 51 %. Il devrait atteindre 87 % en 2030. Orange veut capitaliser sur ce potentiel pour toucher davantage de personnes avec ses services via son application au cours des sept prochaines années.
Orange s’est fixé comme objectif d’enregistrer près de 45 millions d’utilisateurs actifs de Max it d’ici 2025. Actuellement, la société revendique 32 millions d’utilisateurs mensuels d’Orange Money.
Lire aussi :
Orange et Spotify initient un partenariat qui promeut la musique et les artistes africains