Le phénomène des faux diplômes prend de l'ampleur en Afrique. Pour y remédier, les gouvernements se tournent vers des solutions numériques, qui promettent d'apporter des réponses à la fois efficaces et pérennes.

Le gouvernement congolais a décidé de s'attaquer au problème des faux diplômes et attestations dans le pays. A l'issue d'une séance de travail le jeudi 22 août, la ministre de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, et son homologue de l'Enseignement supérieur et universitaire, Mukuna Marie Thérèse, se sont engagées à lancer une solution numérique pour y remédier. La solution, baptisée « Optsolution », vise à vérifier automatiquement et en temps réel les diplômes d'Etat et attestations de réussite délivrés en République démocratique du Congo (RDC).

« Si un finaliste veut s'inscrire à l'université, au lieu d'apporter ses documents physiques, il n'aura juste qu'à présenter son code à 14 chiffres et le système du ministère de l'enseignement supérieur et universitaire sera en mesure d'interroger la base des données du ministère de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté pour recueillir toutes les informations sur le candidat », a expliqué Rodrigue Iyembo, expert du ministère chargé de l'Education nationale.

La mise en place de cette plateforme s'inscrit dans le cadre du Plan national du numérique de la RDC, qui prévoit la numérisation des secteurs clés du pays d'ici 2025, avec une priorité donnée à l'éducation. Cette initiative intervient alors que l'Afrique est confrontée au phénomène croissant des faux diplômes, ce qui menace l'efficacité et la crédibilité des institutions. En Ethiopie par exemple, après la détection de près d’un millier de certificats contrefaits en 2023, sur un total de 18 000 diplômes passés au crible, le gouvernement a décidé de confier la certification des diplômes à la société suisse SICPA, qui utilise une technologie combinant blockchain et QR Code.

La solution que la RDC s'apprête à déployer promet également de révolutionner le processus de vérification des diplômes d'Etat en réduisant considérablement les délais, qui peuvent actuellement s'étendre sur 4 à 5 mois. Cette plateforme numérique permettra non seulement une vérification instantanée des diplômes d'Etat, mais prévoit également de s'étendre aux diplômes émis par le secteur privé à l'avenir.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 26 août 2024 13:20 Written by

Malgré les défis existants, les pays africains s’investissent dans l’adoption des NTIC dans divers secteurs. En ce qui concerne l’éducation, l’Ouganda veut passer un cap.

Les autorités ougandaises ont inauguré, le vendredi 23 août à Kampala, le comité de pilotage du projet de réalité virtuelle augmentée (AVR) de l'Uganda Information Communication Technology (UICT), une université publique du pays. L’objectif est d’introduire la réalité virtuelle augmentée dans les salles de classe.

« 1 267 membres du personnel et étudiants de l'UICT ont été inscrits sur la plateforme AVR, avec un total de 1 370 connexions enregistrées. 5 000 licences éducatives, dont 1 267 ont déjà été délivrées au personnel et aux étudiants de l'UICT, et 750 licences d'entreprise doivent encore être distribuées », a déclaré Fredrick E. Kitoogo, directeur de l'UICT.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des autorités ougandaises d’améliorer la qualité de l’éducation dans le pays. Elles se sont tournées vers les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), en l’occurrence la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA), dans le but de mettre en place des environnements d'apprentissage immersifs et interactifs. L'objectif est de renforcer l'engagement, la motivation et les résultats d'apprentissage des étudiants.

L’Ouganda a d’ailleurs autorisé l’utilisation des smartphones, des tablettes et des ordinateurs dans les écoles. S’exprimant sur le sujet, Aminah Zawedde, secrétaire permanent du ministère des TIC, a indiqué : « nous sommes conscients du fait que les appareils informatiques sont coûteux. C'est pourquoi le gouvernement a mis en place des projets tels que l'aménagement de laboratoires informatiques dans les écoles. Avec le temps, le gouvernement propose des mesures visant à réduire le coût de ces appareils afin qu'ils soient aussi abordables que possible ».

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 26 août 2024 11:35 Written by

Le marché des centres de données en Afrique a connu une croissance rapide en raison de l'accélération de la transformation numérique sur le continent. La demande pour les services gérés a augmenté, et Raxio est bien positionnée pour saisir une part de ce marché prometteur.

L’opérateur de centre de données Raxio Group a annoncé le jeudi 23 août la mise en service de son centre de données à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). Dénommée Raxio DRC1, l’infrastructure de niveau 3 est située à Limete, au sud-est de Kinshasa. Elle est dotée d’une capacité de 1,5 MW.

« La RDC est l’un des marchés les plus grands et les plus dynamiques d’Afrique, avec une demande latente existante pour des produits et services numériques qui devrait grimper dans les années à venir. Avec ce mécanisme, nous fournissons l'infrastructure essentielle pour soutenir l'économie numérique et améliorer la connectivité », a déclaré Robert Mullins, PDG du groupe Raxio.

Raxio Group avait annoncé en mars 2021 la construction de ce centre de données neutre et ultramoderne à Kinshasa. Soutenue par un investissement de 30 millions $, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique mais fait également fait partie de l'engagement de Raxio, pris en 2019, de construire dix à douze centres de données à travers l'Afrique pour répondre à la demande croissante en matière de connectivité, de stockage, et de traitement de données.

Le lancement de Raxio DRC1 intervient six jours après l'inauguration du centre de données OADC Texaf à Kinshasa, marquant une augmentation non seulement de l'offre en capacité d'hébergement et de stockage de données en RDC, mais également de la concurrence sur ce segment de marché. Selon le rapport « Africa Data Center Market Size & Share Analysis - Growth Trends & Forecasts Up To 2029 » du cabinet d’étude de marché Mordor Intelligence, la taille du marché des centres de données en Afrique devrait passer de 740,2 millions de dollars en 2024 à 1,7 milliard de dollars en 2029, avec un taux de croissance annuel composé de 17,9 %.

L'installation de Raxio DRC1 en RDC devrait  ainsi renforcer la connectivité numérique, soutenir la croissance de l'économie numérique, et améliorer la sécurité des données grâce à une infrastructure locale fiable. Elle permettra également la création d'emplois, attirera des investissements étrangers, et facilitera la transformation numérique des services publics et privés.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 23 août 2024 17:41 Written by

En 2023, l’Ethiopie a mis en place sa politique d’intelligence artificielle. Pour tirer profit de cette technologie, le pays se tourne vers des partenaires stratégiques.

Une délégation d'experts russes en intelligence artificielle (IA), conduite par l'ambassadeur de Russie près de l’Ethiopie, Evgeny Terekhin, a visité l'Institut éthiopien d'intelligence artificielle. Ils ont été reçus le mercredi 21 août par Taye Girma, directeur général adjoint de l'Institut.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays de coopérer dans le secteur technologique. Avec l’avènement de l’IA générative et l’émergence des grands modèles de langage, l’intelligence artificielle s’impose comme un des segments importants de cette coopération.

En juillet 2023, les autorités éthiopiennes ont d’ailleurs mis en place leur politique nationale d’intelligence artificielle. Elle prend en compte divers points tels que la gestion des données, le développement des ressources humaines, la recherche et le développement, l'assistance et l'encouragement, l'infrastructure, le droit et l'éthique ou encore la coopération et la coordination. A travers cette stratégie, l’Ethiopie compte utiliser l’intelligence artificielle comme un leviers de développement et de croissance.

Une coopération avec la Russie dans ce secteur pourrait permettre à Addis-Abeba de bénéficier de transferts de technologies et de compétences, de développer ses propres applications d'IA adaptées aux besoins locaux ou encore d’attirer des investissements russes dans le secteur technologique éthiopien stimulant l'innovation et la création d'emplois. Les entreprises russes pourraient également utiliser cette coopération pour étendre leur influence dans le domaine technologique dans cette partie du monde.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 23 août 2024 16:01 Written by

A terme, les autorités algériennes prévoient d'envoyer 450 start-up locales pour des séjours en Chine, en Corée du Sud et aux Etats-Unis. L’objectif est, entre autres, de stimuler le secteur technologique local.

Algeria Venture, un accélérateur public de start-up en Algérie, a annoncé le jeudi 22 août le voyage de deux délégations de 30 start-up locales en Chine et en Corée du Sud.

D’une durée de quinze jours, ce séjour leur permettra de « découvrir des hubs technologiques de premier plan, d’interagir avec des leaders de l'innovation, partager des expériences avec leurs homologues internationaux et d’explorer des collaborations stratégiques avec des entreprises locales et mondiales ».

S’exprimant sur le voyage, Sidali Zerrouki, directeur général d'Algeria Venture, explique que « ces visites offriront aux start-up une perspective globale, leur permettant de s'inspirer des meilleures pratiques internationales, en s'exposant aux écosystèmes d'innovation les plus avancés ».

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de visites internationales pour les start-up algériennes (ASEP). Il fait partie des programmes mis en place par Algeria Venture pour faciliter le développement des jeunes pousses locales. Avec l’ASEP, Algeria Venture compte faire bénéficier les start-up algériennes de l'expertise, des ressources et des opportunités offertes par les grandes entreprises technologiques mondiales.

Il faut souligner que les start-up chinoises ont capté 27,4 milliards $ en 2023, selon l’édition 2023 du rapport « State Of Venture » de CB Insights, une société d'analyse stratégique basée sur l’IA pour l’intelligence économique. Pour les jeunes pousses sud-coréennes, les levées de fonds se sont établies à 9,8 milliards $ en 2023, d’après les données du ministère chargé des Petites et moyennes entreprises et des Start-up.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 23 août 2024 11:38 Written by

Alors que les paiements numériques gagnent en popularité en Afrique, de nouvelles lois instaurées risquent de freiner l'innovation dans ce secteur.

Les commerçants somaliens ont lancé des manifestations, le lundi 19 août, pour dénoncer l'application d'une taxe forfaitaire de 5 % sur les paiements électroniques, notamment via téléphone mobile. Ce nouveau prélèvement, considéré comme « inapproprié », vient alourdir un ensemble de charges déjà pesantes pour les commerçants du pays.

« L'un des principaux avantages des transactions numériques est qu'elles offrent une inclusion financière pour les personnes traditionnellement exclues du secteur bancaire formel. En taxant ces transactions, le gouvernement décourage effectivement l'utilisation des services financiers numériques, repoussant les gens vers des transactions en espèces, qui sont moins sûres, moins efficaces et moins transparentes », a expliqué Abdillahi Hashi Abib, membre du Parlement fédéral somalien.

Les manifestations font suite à l'entrée en vigueur de cette taxe le dimanche 18 août. Selon le gouvernement, la taxe est prélevée directement sur les comptes des entreprises au point de vente où le client paie pour les services ou produits. Les recettes ainsi générées seraient versées au trésor central pour financer les infrastructures et renforcer la sécurité dans un pays confronté depuis plus de quinze ans à l'insurrection des islamistes radicaux shebab.

Le ministre des Finances, Bihi Iman Egeh, a défendu cette mesure, soulignant qu'il s'agit d'un impôt transparent établi par une loi de 1984, déjà validée par le Parlement. Il a ajouté que les inquiétudes des commerçants reposent sur des malentendus, sans donner plus de détails.

L'entrée en vigueur de cette taxe survient exactement un an après le lancement d'un QR code standardisé destiné à faciliter les paiements sans contact en Somalie et à améliorer l’inclusion financière et par ricochet le segment de l’e-commerce local. Sa mise en place devrait être répercutée sur les consommateurs, avec un impact limité sur la rentabilité globale des entreprises.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 22 août 2024 13:44 Written by

En juillet dernier, TerraPay a levé 95 millions $ pour développer les paiements numériques sur le continent. La firme continue ses actions en impliquant les acteurs africains.

TerraPay, un fournisseur britannique de solutions de paiement, s’est associé à plusieurs opérateurs mobile money, en l’occurrence les africains Mpesa et Sama Money, pour la création du Wallet Interoperability Council. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mardi 20 août.

La firme britannique ambitionne d’interconnecter toutes les plateformes des opérateurs mobile money du conseil dans le but de faciliter les paiements et les transferts de fonds transfrontaliers.

« Cette initiative répond à des défis réels du marché et a le potentiel de modifier les perceptions autour de l'utilisation des portefeuilles pour le commerce transfrontalier, permettant ainsi un accès facile à l'interopérabilité au sein des portefeuilles des participants au conseil à l'échelle mondiale », a déclaré Sekou Kane Diallo, directeur général adjoint et directeur informatique de Sama Money.

La mise en place de cette association intervient dans un contexte marqué par la prolifération des solutions mobile money sur le continent. Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la valeur des transactions mobile money en Afrique subsaharienne a atteint 912 milliards $ en 2023, soit une croissance de 22 % par rapport à 2022. Le même document renseigne que 835 millions des 1,75 milliard des comptes mobile money enregistrés dans le monde, soit 47,7 %, sont en Afrique.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 21 août 2024 16:29 Written by

En Afrique, le taux de chômage connaît une hausse continue. Il est donc crucial de préparer les jeunes aux compétences indispensables pour répondre efficacement aux exigences du marché du travail, afin d'améliorer leurs perspectives d'emploi.

Le gouvernement zimbabwéen aspire à collaborer avec le réseau social professionnel LinkedIn pour renforcer l'apprentissage numérique dans le pays. Ce sujet a été au cœur de discussions, le lundi 19 août, entre le ministère des TIC, des Services postaux et de messagerie et Stewart Samkange, directeur des opérations de LinkedIn Academic Talent Solutions pour l'Afrique subsaharienne, l'Europe centrale et l'Europe du Sud-Est.

« Cette visite spéciale a marqué une étape significative dans notre mission visant à exploiter le potentiel de l'apprentissage numérique pour les employés du gouvernement et les jeunes à travers le Zimbabwe. Au cours de la réunion, nous avons évoqué l'immense potentiel de "LinkedIn Learning" en tant que plateforme permettant à notre main-d'œuvre d'acquérir des compétences numériques essentielles et à nos jeunes de se perfectionner pour l'avenir », a déclaré Tatenda Annastacia Mavetera (photo, au centre), la ministre chargée des TIC.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement zimbabwéen visant à moderniser les méthodes d'apprentissage et à réduire le fossé entre l'éducation traditionnelle et les exigences du marché du travail moderne. Elle vise également à lutter contre le chômage des jeunes, qui constitue un enjeu majeur pour le pays. Selon des données de la Banque mondiale, le Zimbabwe est une nation jeune, avec environ 61 % de sa population âgée de moins de 25 ans. Toutefois, le pays fait face à un taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement parmi les jeunes, dont le taux de chômage s'élevait à 35 % en 2021.

Un futur partenariat entre le gouvernement zimbabwéen et LinkedIn Learning, la plateforme d'apprentissage en ligne de LinkedIn, offrirait une opportunité unique de doter les citoyens des connaissances et compétences nécessaires pour prospérer dans le monde de l'emploi à l'ère numérique.

Samira Njoya

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Huawei lance une formation en cybersécurité pour les fonctionnaires zimbabwéens

Posted On mercredi, 21 août 2024 14:03 Written by

Avec l’accélération numérique en Afrique, la cybersécurité est devenue l’une des composantes essentielles pour les pays du continent. Ils font le nécessaire pour ne pas s’exposer et exposer leurs cadres.

L’entreprise technologique chinoise Huawei a lancé, le lundi 19 août, à Harare une formation en cybersécurité destinée aux fonctionnaires zimbabwéens. L’objectif est de renforcer leur défense contre les menaces cybernétiques.

La formation, d’une durée de quatre jours, regroupe 100 fonctionnaires de divers ministères. Les tendances mondiales en cybersécurité et la gouvernance de la sécurité des données feront partie des sujets à aborder au cours de la formation.

« Huawei prend la cybersécurité au sérieux et en a fait une priorité absolue dans toutes ses opérations et dans le développement de ses produits. Huawei investit massivement dans la recherche et le développement pour s'assurer que nos technologies sont sûres et résilientes face à l'évolution des cybermenaces », a indiqué Yang Shengwan, directeur général de Huawei Zimbabwe.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique sur le continent. Selon l’indice de développement des technologies de l’information et de la communication de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Zimbabwe se classe à la 24e place avec un score de 47,7 sur 100 en 2024. Le pays a progressé de deux places en comparaison à 2023 où il affichait un score de 42,7. Par ailleurs, en ce qui concerne son indice global de cybersécurité, Harare s’est établi en 2020 à la 17e place avec un score de 36,49, d’après l’UIT.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 21 août 2024 11:30 Written by

Au Nigeria, l'inclusion financière reste un défi, avec 36 % de la population exclue des services bancaires. Des initiatives sont en cours pour élargir l'accès aux services financiers et faire en sorte que l'ensemble de la population puisse tirer parti des progrès technologiques et financiers.

L’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu a lancé le lundi 19 août à Lagos les activités de la nouvelle banque de microfinance numérique, UCEE Microfinance Bank. Cette institution est une filiale de United Capital Group, une importante banque d’investissement, et vise à exploiter la synergie entre technologie et finance pour atteindre les personnes financièrement exclues au Nigeria.

Lors du lancement, le PDG du groupe United Capital, Peter Ashade, a salué le modèle hybride de la UCEE Microfinance Bank, qui allie microfinance traditionnelle et innovations numériques. « Sur le marché actuel, il est essentiel de fournir des solutions qui s'adressent à la fois aux clients férus de technologie et à ceux qui préfèrent les services bancaires traditionnels. L'UCEE est bien placée pour répondre à ces divers besoins », a-t-il déclaré.

UCEE Microfinance Bank propose une application mobile permettant aux utilisateurs de gérer leurs comptes, d'accéder aux prêts et d'effectuer des transactions en toute simplicité, où qu'ils se trouvent. Un code USSD sera également lancé pour les clients en zones rurales et ceux ne disposant pas de smartphones.

Le lancement de la UCEE, la septième filiale du groupe, marque une étape importante dans l'élargissement de l'accès aux services financiers pour tous, notamment les populations marginalisées. Cette initiative devrait non seulement soutenir les particuliers et les entreprises dans la réalisation de leurs objectifs financiers, mais aussi contribuer à réduire l'écart d'inclusion financière au Nigeria.

Selon un rapport de l’EFInA, une organisation qui promeut la finance inclusive au Nigeria, l'inclusion financière dans le pays a connu une croissance significative, passant de 56 % en 2020 à 64 % en 2023, témoignant des efforts continus pour rendre les services financiers plus accessibles à tous.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 21 août 2024 08:33 Written by
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