Le Guinée a engagé la numérisation des services publics. Cette initiative, dont l’objectif est de permettre aux pays de tirer profit de l’économie numérique, doit mettre à contribution les travailleurs de ce secteur.
Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah (photo), a lancé le mercredi 24 avril deux plateformes numériques dédiées à l’efficacité de l’administration. Ces plateformes, nommées « e-Learning » et « e-conseil », visent à moderniser les processus administratifs en offrant des outils de formation et de gestion innovants.
La plateforme « e-Learning » a été développée en collaboration avec l'Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique. Elle propose des cours en ligne accessibles avec ou sans connexion Internet, permettant aux fonctionnaires d'accroître leurs compétences dans divers domaines et de se familiariser avec l’outil informatique. A la fin de la formation, les participants peuvent obtenir un certificat vérifiable attestant de leur réussite.
Quant à la plateforme « e-conseil », elle est destinée à être utilisée par les différents départements administratifs pour automatiser la transmission de leurs activités. Elle permettra aux membres du Gouvernement de collaborer à distance, contribuant ainsi à la préparation des conseils interministériels et des réunions du cabinet ce qui représente un gain de temps considérable. La sécurité de cette plateforme est garantie par des solutions extrêmement sécurisées conformes aux normes internationales, avec les données hébergées à l'Autorité de régulation des postes et Télécommunications (ARPT).
Le déploiement de ces deux plateformes s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement guinéen visant à numériser et à moderniser son administration. Ces solutions numériques devraient permettre aux fonctionnaires d'acquérir les compétences minimales en TIC nécessaires pour s'adapter à la transformation numérique en cours dans le pays. Leur mise en oeuvre intervient quelques jours après un atelier au cours duquel le Premier ministre avait sonné la mobilisation générale pour accélérer la numérisation de l'administration publique en Guinée.
Samira Njoya
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Huawei s’est retrouvée ces dernières années au cœur de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. La firme a été obligée de prendre plusieurs décisions stratégiques, notamment revoir sa chaîne d’approvisionnement et développer un nouveau système d’exploitation pour ses flagships.
La firme technologique chinoise Huawei invite les développeurs à concevoir des applications sur son système d’exploitation HarmonyOS. L’information a été dévoilée par Eric Xu, vice-président et président tournant de Huawei, lors du 21e Huawei Analyst Summit qui s’est tenu du mercredi 17 au vendredi 19 avril à Shenzhen, en Chine.
« Nous invitons tous les développeurs et propriétaires d'applications en Chine à rejoindre au plus vite notre écosystème d'applications natives HarmonyOS et à travailler ensemble pour offrir une meilleure expérience aux consommateurs », a indiqué Eric Xu. Et il ajoute : « En 2024, l'un de nos objectifs clés est de renforcer l'écosystème d'applications natives HarmonyOS. C'est une entreprise massive, mais nous avons un large soutien dans l'industrie et de nombreux développeurs d'applications ».
Le développement de son système d’exploitation s’inscrit dans le cadre des sanctions américaines à l’encontre de la firme de Shenzhen en 2018, sanctions renforcées par le président Donald Trump en 2021 à deux jours de l’investiture de son successeur Joe Biden. Huawei a été contraint de développer son système d’exploitation pour se faire une place sur un marché dominé par les américains Android (Google, qui équipait ses flagships), et iOS (Apple) avec respectivement 70,79% et 28,46% de parts de marché en mars 2024, selon les données de StatCounter, une solution irlandaise qui permet d’évaluer le nombre d’utilisateurs d’une plateforme.
Avec pour objectif de disposer de plus d'un million d’applications sur son écosystème natif, Huawei a déjà investi dans la formation de talents et plus de 380 000 développeurs ont obtenu la certification HarmonyOS. Selon le rapport annuel de l’entreprise publié fin mars, plus de 135 universités en Chine proposent des cours sur HarmonyOS.
Adoni Conrad Quenum
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Ces dernières années, l'écosystème de l'innovation dédié aux événements sportifs a connu une montée en puissance, avec l'émergence de start-up très prometteuses. Afin de soutenir ce secteur en pleine expansion, des initiatives se multiplient en faveur de l’Afrique.
La National Basketball Association (NBA), le championnat professionnel de basketball américain, a annoncé le jeudi 25 avril le lancement du « Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator », un accélérateur basé sur le continent et destiné aux start-up africaines en phase de démarrage dans le secteur sportif.
L’initiative vise à soutenir l’écosystème technologique de l’Afrique et la prochaine génération d’entrepreneurs technologiques africains en leur fournissant un accès à du mentorat et du capital pour promouvoir la croissance.
ALX to spearhead NBA Africa Startup Accelerator
— NBA Africa (@NBA_Africa) April 24, 2024
ALX will take the lead in the NBA Africa Startup Accelerator, from operating Triple Double and overseeing the selection process.
Apply here: 🔗 https://t.co/jJCnowenGw#NBAAfrica #NBAAfricaStartup pic.twitter.com/9GXclGePQ6
Exploité par ALX Ventures, un incubateur technologique de premier plan, le Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator s’adresse aux jeunes pousses africaines qui développent des solutions de gestion et de billetterie événementielles, d’accompagnement de la jeunesse, d’intelligence artificielle et de marketing numérique dans les industries du sport et de la création.
Le lancement du nouvel accélérateur s’inscrit dans le cadre de l’initiative Digital Transformation with Africa (DTA) lancée en 2022 par le président américain, Joe Biden. Cette initiative vise à renforcer la coopération entre les Etats-Unis et les pays africains dans le domaine de la transformation numérique. Elle s'aligne également avec la stratégie africaine du département américain du Commerce, qui vise à stimuler les investissements dans des projets prioritaires en Afrique et à soutenir le développement économique du continent.
Pour sa première cohorte, le Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator sélectionnera dix start-up qui se verront attribuer des mentors, composés de dirigeants de NBA Afrique et d'ALX, ainsi que d'autres acteurs du secteur privé, qui fourniront des conseils en mettant l'accent sur le développement de produits, la croissance commerciale et la stratégie de mise sur le marché.
Lors de la journée de démonstration à New York en septembre, les start-up sélectionnées seront invitées à présenter leurs produits à un panel de dirigeants sectoriels des Etats-Unis, d'Afrique et du monde. A l'issue, quatre entreprises lauréates bénéficieront d'un soutien financier, d'un mentorat et de l’opportunité de travailler avec NBA Afrique et la Basketball Africa League (BAL) sur leurs initiatives actuelles et futures sur le continent.
Les start-up dans le domaine du sport intéressées ont jusqu’au 31 mai pour s’inscrire à l’adresse TripleDoubleAccelerator.NBA.com.
Samira Njoya
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EMpact est présent sur plusieurs marchés dans le monde. Pour ses premiers pas en Afrique, la firme a opté pour la Côte d’Ivoire.
Pour le lancement de ses activités en Afrique de l’Ouest, le Studio EMpact, une entreprise d’investissement américaine qui soutient les initiatives entrepreneuriales de jeunes talents afin d’accélérer les start-up au service des chaînes de valeur essentielles dans les marchés frontières, a choisi l’Institut national Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) et l’Université Internationale de Grand Bassam (IGUB) de Côte d’Ivoire comme partenaires académiques.
Il est attendu que le programme stimule les innovations dans la chaîne de valeur agricole tout en encourageant les pratiques durables. Cela non seulement en Côte d’Ivoire, mais dans toute la région ouest-africaine, où le studio compte se déployer dans d’autres pays.
Dans ce contexte, des étudiants, anciens et actuels, des universités partenaires ou non bénéficieront d’un encadrement en tant qu'entrepreneurs grâce à une formation hybride dispensée par les institutions universitaires partenaires et le programme mondial d'EMpact. Après la formation, suivra la phase d’incubation puis un accélérateur de start-up pour proposer aux incubés un mentorat continu et une formation continue.
Pour les partenaires ivoiriens, notamment l’INP-HB, ce programme va jouer un rôle fondamental dans le développement de l’entrepreneuriat agricole et par ricochet de l’économie africaine, fortement soutenu par ce secteur.
« L'un des principaux défis auxquels nos pays sont confrontés est la création d'emplois et le placement de nos jeunes diplômés. Ce partenariat est une réponse pertinente à la croissance du chômage des étudiants car il renforce les liens entre notre système de recherche et la valorisation des résultats à travers des entreprises innovantes. L'agriculture, qui reste l'un des piliers du développement des pays africains, en est la première bénéficiaire. L'esprit d'entreprise connaît un essor sans précédent dans notre région, ce qui rend ce partenariat encore plus pertinent et opportun pour nous », a déclaré le directeur général de l'INP-HB, Moussa Diaby (photo, à gauche).
Le studio EMpact en Afrique de l’Ouest sera calqué sous le modèle déjà opérationnel au Guatemala, en Amérique centrale. En 2025, le studio EMpact prévoit d'inclure d'autres marchés frontières, tels que ceux d'Asie centrale, et de commencer à interconnecter ces marchés par le biais d'une pollinisation croisée des idées, en capitalisant sur leurs similitudes et complémentarités organiques.
Vanessa Ngono Atangana
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Lancé en 2011, le Prix de l'entrepreneur africain revient chaque année avec de nouveaux défis, tout en poursuivant un objectif constant : encourager l'entrepreneuriat, soutenir l'innovation en Afrique et contribuer au développement socio-économique du continent.
Africangels, le premier réseau africain d'investisseurs providentiels en affaires, a annoncé le jeudi 25 avril le lancement des candidatures pour la 8e édition du Prix de l'entrepreneur africain. Ce concours prestigieux vise à récompenser les entrepreneurs africains et internationaux qui ont un impact significatif en Afrique.
Cette année, cinq grands prix seront décernés aux lauréats. Le Prix de l’entrepreneur africain de l’année honorera celui ou celle dont l'impact entrepreneurial a été le plus marquant. Le Prix de la startup africaine de l’année sera remis à un jeune créateur présentant un fort potentiel. Le prix Next Impact récompensera des leaders pour leur impact sur l'économie et leurs solutions novatrices aux problématiques sociétales. Enfin, le prix African’Elles sera dédié aux femmes innovantes qui proposent des solutions aux défis sociétaux, économiques et environnementaux.
Le Prix de l'entrepreneur africain offrira aux lauréats des catégories thématiques la possibilité d'expansion en leur fournissant une assistance-conseil, un accès à des réseaux internationaux, une opportunité de financement par un jury d’investisseurs, ainsi qu'une visibilité médiatique étendue. De plus, les lauréats recevront une dotation pouvant aller jusqu'à 40 000 €.
Le concours se déroulera en deux étapes. La première étape est une phase d’appel à candidatures régionale qui se déroulera d'avril à août 2024. A l'issue de cette période, une sélection sera effectuée dans six régions pour désigner trois finalistes régionaux, qui seront automatiquement qualifiés pour la phase internationale. La deuxième phase, qui sera internationale, aura lieu en novembre prochain. Un jury final composé de personnalités influentes désignera alors les lauréats du Prix de l’entrepreneur africain.
Les candidats à cette édition ont jusqu’au 20 août pour soumettre leurs dossiers via le site https://prixdelentrepreneur.com/.
Samira Njoya
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Les pannes sur les câbles sous-marins sont récurrentes en Afrique, ce qui représente d’importantes pertes financières pour les différents acteurs du marché des télécommunications sur le continent. En investissant dans le secteur, des changements significatifs pourraient survenir.
La Guinée et la Gambie seront bientôt reliées par un deuxième câble sous-marin à fibre optique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), et son homologue gambien, Ousmane Bah (photo, à droite), ministre des Communications et de l'Economie numérique, ont signé à cet effet un mémorandum d'entente le mercredi 24 avril à Banjul.
Ce mémorandum vise à mutualiser les efforts et les ressources en vue de la réalisation d'une étude de faisabilité pour la mise en place d'un nouveau câble sous-marin. La future infrastructure sera financée par la Banque mondiale dans le cadre du Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP).
Dans le cadre de ce mémorandum d'entente, les deux pays bénéficieront d'une réduction des charges liées au projet. Par exemple, la Guinée pourrait voir ses dépenses réduites de plus de 40 %. L’initiative témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leur coopération pour un avenir numérique plus accessible et prospère.
Il est à noter que la Gambie et la Guinée sont actuellement connectés au câble ACE (Africa Coast to Europe), dont ils dépendent principalement pour les services Internet à haut débit. Les pannes fréquentes sur cette infrastructure entraînent des perturbations des services, ce qui rend urgent pour les deux nations de se connecter à un deuxième câble sous-marin capable de prendre le relais.
Le déploiement du deuxième câble sous-marin devrait non seulement permettre d'améliorer la qualité des services de télécommunications à haut débit, mais aussi d'étendre la portée de ces services à des milliers de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique dans les deux pays.
Samira Njoya
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L'écosystème technologique africain continue de souffrir d'un manque de financements. Mais la plateforme Africa : The Big Deal garde espoir en un rebond dans les prochains mois.
Les financements par actions mobilisés par les start-up en Afrique ont représenté moins de 1 % de l'ensemble des fonds mobilisés dans le monde au premier trimestre de l’année 2024. C’est ce que rapporte Africa : The Big Deal, la base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses africaines, ce mardi 23 avril.
VC markets are bouncing back in the US and Europe. Could Africa be next?
— Africa: The Big Deal (@AfricaTBD) April 23, 2024
More here: https://t.co/Wh85m2cWmJ
More data: https://t.co/E1RHnhqR7y pic.twitter.com/Bsw1oc9eIc
Ces financements se sont en effet établis à 332 millions $ alors qu’environ 58,4 milliards $ ont été levés par les start-up dans le monde sur cette même période. En Afrique, ces données traduisent une chute des financements de 47 % par rapport à la même période en 2023. Sur le plan mondial, il est également constaté un recul du financement de 21 %. Outre l’Europe, toutes les régions du monde ont connu une baisse.
« Si l'on compare le financement du 1er trimestre 2024 au pic de la vague de financement (fin 2021/début 2022), les start-up lèvent actuellement 5 fois moins de fonds par trimestre qu'elles ne le faisaient lors du pic de la collecte de fonds au 3e trimestre 2021. Il s'agit d'une contraction plus importante que la moyenne mondiale (3,1x), qui est très influencée par les chiffres de l'Europe et des Etats-Unis (2,7x). Elle est toutefois conforme à la tendance asiatique et beaucoup moins dramatique que l'écart enregistré dans les pays d'Amérique latine (14x) », explique Africa : The Big Deal.
Malgré les mauvaises performances des start-up africaines, Africa : The Big Deal reste tout de même optimiste pour les prochains mois. La plateforme explique : « nous avons vu par le passé que les tendances observées aux Etats-Unis et en Europe prennent généralement quelques trimestres avant d'avoir un impact sur l'Afrique ». Elle croit que dans un effet d'entraînement, le regain de financement observé aux Etats-Unis et en Europe se manifestera également en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le cadre de son plan d'action, le gouvernement algérien a adopté une politique pharmaceutique et industrielle visant à faire de ce secteur un pilier stratégique de l'économie, capable de générer des richesses. Pour concrétiser cette vision, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre.
L'Algérie envisage de mettre en place, dans les mois à venir, une plateforme numérique dédiée à la gestion des pharmacies d'officine à travers le pays. Cette annonce a été faite par le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi (photo, à gauche), lors de la cérémonie d'ouverture du 17e colloque national du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) le lundi 22 avril.
Abdelhak Saihi a souligné que cette plateforme « instaurera un nouveau mode moderne, efficace et transparent de gestion de tous les aspects liés aux pharmacies d'officine, contribuant ainsi à la prévention de l'automédication et au contrôle de la traçabilité des médicaments psychotropes, tout en anticipant les pénuries et les ruptures de stock des produits pharmaceutiques ».
La mise en place de cette nouvelle plateforme est supervisée par un comité regroupant la direction générale de la pharmacie et des équipements du ministère de la Santé, le Conseil de l'Ordre des pharmaciens et le SNAPO. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la Stratégie de numérisation du secteur de la santé. Elle prévoit la numérisation de tous ses aspects, y compris la pharmacie.
La plateforme servira de tableau de bord pour la gestion de l'activité des officines sur l'ensemble du territoire national, en facilitant la gestion numérique de la disponibilité des médicaments, des gardes, de la traçabilité des psychotropes et des antibiotiques. Elle contribuera également à anticiper les pénuries et les ruptures de stock de produits pharmaceutiques, garantissant ainsi un meilleur accès aux médicaments pour la population. A travers la plateforme, la tutelle pourra également identifier les pharmaciens exerçant illégalement.
Selon les derniers chiffres du SNAPO, le nombre d'officines s'élève actuellement à 12 500, réparties sur tout le territoire national, soit une officine pour 3 000 habitants.
Samira Njoya
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En 2023, les levées de fonds ont fortement chuté chez les start-up africaines, enregistrant une baisse par rapport à 2022. Pour rebondir, des initiatives visant à soutenir ces entreprises sont mises en œuvre.
Beltone Holding , un important fonds de capital-risque basé en Egypte a annoncé le mercredi 17 avril la signature d’un accord de partenariat entre sa filiale Beltone Venture Capital (BVC) et CI Venture Capital, une filiale de Citadel International Holdings, une société de gestion d'investissement dont le siège est à Abou Dhabi.
Cette collaboration vise à superviser un fonds de de 30 millions de dollars dédié à l'investissement dans des start-up prometteuses dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). « Le Fonds investira généralement dans des cycles de financement avant les amorçages et les cycles de financement d'amorçage et continuera de soutenir les entreprises de portefeuille les plus performantes dans les cycles de suivi ; en plus d'investir potentiellement dans des opportunités attrayantes à différentes étapes de financement », a déclaré Ali Mokhtar, le PDG de Beltone Venture Capital.
Le lancement du fonds s'inscrit dans le cadre des ambitions communes des deux entreprises visant à soutenir l'expansion des start-up et à stimuler l'innovation dans la région MENA. L’objectif est d'élargir leurs empreintes en mettant l'accent sur les secteurs à marges élevées et à croissance exponentielle anticipée tirée par la technologie.
Le fonds devrait ainsi permettre de renforcer le soutien aux jeunes entreprises de la région. Au cours des derniers mois, le fonds a commencé à investir dans des start-up de premier plan telles que Bosta, Trella, Qlub et Ariika. Selon les données de la plateforme spécialisée Africa the Big Deal, les start-up de la région MENA ont réussi à lever, en mars, 254 millions de dollars, portant le total du premier trimestre à 429 millions de dollars.
Samira Njoya
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En Afrique, la numérisation de l'administration est devenue un enjeu majeur pour de nombreux pays. C'est un moteur de bonne gouvernance et d'efficacité.
La Guinée a accusé du retard dans la numérisation de son administration publique. Le Premier ministre, Bah Oury (photo, au centre), a déploré cette situation le samedi 20 avril. Il présidait alors un atelier pour l'harmonisation du processus de numérisation des services publics et l'amélioration de la communication entre les plateformes numériques de l’administration. Y ont pris part quelques membres du gouvernement.
Conakry, le 20 avril 2024 - Dans la salle polyvalente de la plage Camayenne, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a présidé un atelier sur la digitalisation de l’administration, en présence de quelques membres du Gouvernement et de son directoire de cabinet.
— Primature de la République de Guinée (@PrimatureGN) April 20, 2024
Cet atelier… pic.twitter.com/EBHf6tbUY0
Selon le chef du gouvernement, le retard accusé par la Guinée s'explique en partie par une méconnaissance des évolutions rapides intervenant dans ce domaine. Il a pris pour exemple des investissements passés qui n'ont pas été pleinement exploités par le gouvernement, notamment le projet de fibre optique aux larges des côtes guinéennes qui a coûté 10 millions de dollars au pays.
Selon le dernier rapport des Nations unies intitulé « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », la Guinée se classe au 162e rang sur 193 pays du monde en matière d'administration électronique. Le pays, avec un indice de 0,2955, se retrouve dans le groupe des nations avec un indice de développement de l'e-gouvernement moyen. La Guinée est encore en dessous de l'indice moyen mondial qui est de 0,6102 En 2020, le pays occupait le 158e rang, soit une régression de 4 places.
Afin de combler les manquements enregistrés, le Premier ministre a exhorté les cadres de l’administration publique à lever « tous les blocages permettant d’avoir des institutions informatiques et l’organisation la plus efficiente », renseigne un communiqué de la primature.
Sur l'aspect technique, le ministère des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique est déjà à pied d'œuvre pour contribuer à la modernisation rapide de l'administration publique. La stratégie de digitalisation de la République de Guinée, dirigée par l'Agence nationale de digitalisation de l'Etat (ANDE), est actuellement en élaboration à cet effet. Elle vise, d'ici 2026, à transformer l'administration guinéenne grâce au numérique, assurer un développement durable du numérique générateur d'avantages sociaux, économiques pour les citoyens ainsi que pour les secteurs privé et public.
Samira Njoya
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Depuis une vingtaine d’années, le Niger et la Chine entretiennent des relations bilatérales solides dans divers secteurs. Ces dernières années, la collaboration entre les deux pays s'est renforcée dans le domaine du numérique.
La République populaire de Chine est prête à collaborer avec le Niger dans le domaine du numérique. Son ambassadeur dans ce pays ouest-africain, Jiang Feng, a exprimé cette volonté lors d'une rencontre avec le général de brigade Abdouramane Tiani (photo, au centre), président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le jeudi 18 avril.
Accompagné de Zhou Jian, directeur général de l'Equipe d'intervention d'urgence cybernétique des systèmes de contrôle industriel de Chine et représentant spécial du ministre chinois de l'Industrie et de la Technologie de l'information, le diplomate chinois a souligné que « la Chine, en tant que plus grand pays en développement, dont l’économie numérique est très développée, entend bien mener une coopération très étroite avec le Niger, un pays frère, pour le développer dans le domaine du numérique en vue de promouvoir la coopération bilatérale déjà excellente, un nouveau palier au service de nos deux peuples ».
Cette rencontre entre les deux hommes politiques s’est tenue en marge de la 1re édition de la semaine du numérique (Senum24) organisée par le Niger dans le but de discuter des mécanismes, des solutions et des initiatives pour relever les défis liés à la transformation numérique dans le pays.
L’événement est organisé sous le thème « le numérique et la souveraineté ». Jiang Feng a exprimé sa satisfaction à l'égard de ce thème, qu'il considère comme une démonstration de la volonté et de la détermination du CNSP d'accorder une importance capitale à ce secteur dans le développement socio-économique du pays.
Samira Njoya
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L’Afrique demeure la région du monde où les défis en matière de santé sont les plus cruciaux. L'e-santé représente donc une opportunité pour le développement du secteur, notamment en raison du fort taux de pénétration de la téléphonie mobile sur le continent et de son utilisation généralisée.
Le Comité des experts internationaux en santé numérique en Afrique (CEISNA) a annoncé le jeudi 18 avril la signature d’un accord avec l’Institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi (ISTM) en République démocratique du Congo. Cet accord vise à promouvoir la santé numérique en Afrique.
🌍📢 Accord historique entre #CEISNA et l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi en RDC Congo, marquant une avancée majeure dans la santé numérique en Afrique. Une collaboration prometteuse pour des soins de santé innovants et accessibles à tous. #Innovation pic.twitter.com/EHdtE8h0Un
— CEISNA (@CEISNAAfrique) April 18, 2024
« Cet accord marque une étape décisive dans la promotion de la santé numérique en Afrique, en unissant les efforts du CEISNA et de l’Institut supérieur des techniques médicales pour améliorer l’accès aux soins de santé grâce aux technologies de pointe », a déclaré le CEISNA dans un communiqué.
Dans le cadre de ce partenariat, le CEISNA apportera son expertise internationale en santé numérique pour renforcer les capacités de l’Institut supérieur des techniques médicales dans les domaines de la formation, de la recherche et de la mise en œuvre des solutions innovantes en matière de santé.
Cette collaboration s'inscrit dans les actions du CEISNA en faveur de la promotion de la formation en e-santé dans les universités africaines. Au début du mois d’avril, le comité a également annoncé un partenariat avec l’Institut supérieur de santé publique de Bamako visant à améliorer les systèmes de santé au Mali grâce au numérique.
Ces partenariats interviennent alors que les gouvernements africains envisagent de plus en plus d’exploiter les technologies innovantes dans le secteur de la santé. Il devient urgent pour l’Afrique de développer massivement des systèmes intégrant les techniques de l’intelligence artificielle pour améliorer de façon significative les soins et apporter des réponses efficaces à certaines maladies difficiles et rares. Selon un rapport du cabinet Fortune Business Insights, la taille du marché mondial de la santé numérique devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici à 2027.
Samira Njoya
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Plusieurs pannes d’Internet sont survenues en 2024 sur le continent sur les câbles sous-marins à fibre optique. Un fournisseur de câbles a pris ses dispositions en investissant dans une autre technologie.
Seacom, un fournisseur panafricain de câbles sous-marins, a lancé des services Internet par satellites en Afrique du Sud par le biais de satellites en orbite basse (LEO). L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le lundi 15 avril.
Dans le cadre de cette initiative, la société panafricaine s'est associée au fournisseur britannique d'Internet par satellites, Eutelsat Oneweb. Cette collaboration vise à offrir une connectivité Internet de qualité, en particulier aux entreprises, pour répondre aux besoins croissants en matière de connectivité haut débit sur le continent africain.
L’introduction du service Internet par satellites par Seacom intervient dans un contexte où les pannes se multiplient au niveau des câbles sous-marins, perturbant la connectivité dans différentes régions du continent. En février dernier, l’entreprise a connu des perturbations sur son réseau de câbles dans la mer rouge, affectant notamment la connectivité Internet entre l’Afrique et l’Europe et dans des pays comme l’Egypte ou encore le Kenya. En Mars, des incidents techniques sont survenus sur la côte ouest-africaine au niveau des câbles WACS, MainOne, ACE et SAT3, ce qui a empêché les populations d’une dizaine de pays d’accéder à Internet.
L’Internet par satellites est devenu une alternative de choix pour faire face aux différents incidents. Seacom a opté pour la technologie LEO avec des satellites orbitant autour de la Terre à environ 2 000 kilomètres ou moins. Elle offre une latence réduite pour des communications plus rapides et une meilleure couverture pour les régions éloignées.
« L'objectif final est de faire du service LEO une offre de valeur essentielle pour les organisations de toutes formes et de toutes tailles. La connectivité est en passe de devenir un service de gros composé de différentes technologies qui fonctionnent ensemble pour répondre aux besoins des clients et offrir le temps de disponibilité et les performances que l'on attend des leaders du marché », a indiqué Alpheus Mangale (photo), président-directeur général du groupe Seacom.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement a pour ambition de faire du Cameroun un pays émergent d'ici 2035. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur un développement axé sur les technologies de l'information et de la communication afin d'accélérer la réalisation de ses objectifs.
Le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella (photo, au centre), a procédé le mardi 16 avril à Yaoundé au lancement officiel des travaux de construction du Centre de transformation digitale du ministère chargé des Relations extérieures (CTDM-MINREX). Ce centre, qui sera opérationnel dans 12 mois, a pour objectif de numériser et sécuriser les données consulaires.
Pose de la première pierre de construction du Centre de Transformation Digitale Du MINREX (CTDM-MINREX),ce jour au quartier administratif,
— Diplomatie Cameroun /Cameroon Diplomacy (@diplocam_minrex) April 16, 2024
Dragages, Yaoundé. pic.twitter.com/2btRy0IF5o
Le CTDM sera un bâtiment écologique de quatre étages, doté des dernières technologies. Il abritera un laboratoire des TIC, une unité de gestion pour l'approvisionnement, le stockage et la distribution de matériel consulaire, une salle de formation, un centre d'appel ouvert 24 heures sur 24 et une unité de stockage de données, entre autres.
La construction du centre s'inscrit dans un vaste programme de modernisation du ministère des Relations extérieures. Ce programme inclut le déploiement d'une plateforme numérique pour la gestion des prestations consulaires, l'équipement et la mise en fonctionnement des postes diplomatiques et consulaires, ainsi que le renforcement des compétences des agents consulaires.
Pour la réalisation de ces projets, le Cameroun est accompagné par Impact Palmarès R&D SAS, une entreprise ivoirienne spécialisée dans la fourniture de solutions biométriques. L’entreprise basée à Abidjan a été le partenaire technique du Cameroun dans le déploiement du e-visa il y a un an. Une initiative qui porte ses fruits. Selon le MINREX, du 30 avril 2023 au 30 mars 2024, le Camerounais a accueilli 158 000 visiteurs.
Une fois opérationnel, le CTDM-MINREX devrait permettre au Cameroun d'améliorer la qualité de ses services consulaires aux normes internationales. Le centre rationalisera également les procédures consulaires et accélérera les démarches permettant aux demandeurs de recevoir leur visa électronique dans un délai de 24 à 48 heures.
Samira Njoya
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