Depuis son lancement en 2022, les AfricaTech Awards ont récompensé une dizaine de start-up pour l'impact concret de leurs activités sur la société. Pour sa troisième édition, les organisateurs de l'événement poursuivent le même objectif.
Viva Technology ou VivaTech, un salon annuel dédié à l'innovation technologique, a dévoilé le mercredi 17 avril les 45 start-up africaines retenues pour la finale de la troisième édition des AfricaTech Awards. Cette initiative panafricaine vise à identifier et soutenir les start-up innovantes à impact à travers le continent. L'événement aura lieu le 24 mai à Paris, en marge du VivaTech.
Unveiling our #AfricaTechAwards Top 45 🎉
— Viva Technology (@VivaTech) April 17, 2024
These startups are revolutionizing sectors like #climatetech, #healthtech, #ecommerce & #fintech, driving sustainable growth across Africa 🌍
Without further ado, here are the innovators shaping tomorrow's solutions! 👇 pic.twitter.com/sVY7SUBrER
Les 45 finalistes ont été sélectionnés parmi 310 candidatures à l'issue d'une évaluation menée par VivaTech et son knowledge partner Deloitte. Ces start-up proviennent de 37 pays africains, parmi lesquels le Kenya, le Nigeria et l'Egypte occupent respectivement les trois premières places en termes de participation ceci depuis 2022. Les start-up finalistes sont réparties dans trois catégories : l’e-commerce & FinTech (15), Climate Tech (15) et Health Tech (15).
A l'issue d'une seconde évaluation qui sera menée par un panel d'experts composé de partenaires C-Levels, d'investisseurs et de CEO d'incubateurs, les trois meilleures start-up de chaque catégorie auront l'opportunité de participer à l'édition 2024 de Viva Technology, qui se tiendra du 22 au 25 mai à Paris.
Selon le communiqué de VivaTech, parmi les 45 start-up retenues, 42 % d'entre elles sont fondées ou co-fondées par des femmes, et près de 90 % comptent au moins une femme dans leur conseil d'administration. Elles ont été sélectionnées pour l'impact concret de leurs activités sur la société ou l'environnement, la création d'une innovation remarquable, l'évolutivité de leur business sur le marché africain, et la constitution d'une équipe diversifiée et expérimentée.
« Dans cette nouvelle sélection des AfricaTech Awards, l’Afrique démontre toute la richesse et le dynamisme de son écosystème de start-up et se positionne comme le continent à suivre pour l’innovation tech et digitale. Viva Technology est ravi de faire connaître cette réalité africaine au monde entier et de la connecter aux acteurs qui lui permettront d’atteindre son plein potentiel », a déclaré François Bitouzet, directeur général de Viva Technology.
Samira Njoya
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Depuis octobre 2022, le Nigeria a entamé la mise en place d’un cadre réglementaire favorable à l'essor des start-up innovantes. Des initiatives sont ainsi déployées pour accompagner les jeunes pousses et stimuler la scène technologique locale.
Le ministre nigérian de la Communication, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a lancé officiellement le portail national des start-up le lundi 15 avril. L’initiative vise à stimuler la croissance des start-up et des talents technologiques au Nigeria.
The Nigeria Startup Portal is open for labeling!
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) April 15, 2024
Launched by the Honourable Minister of Communications, Innovation, and Digital Economy, Dr. @bosuntijani, the Startup Support and Engagement Portal is part of the Nigeria Startup Act (NSA 2022), aimed at fostering the growth of… pic.twitter.com/ejRBzK0Xoq
S’exprimant sur cette initiative, Bosun Tijani a fait savoir que « La plateforme facilitera également la mise en place d'un forum consultatif où les problèmes affectant les start-up pourront être discutés et correctement définis en vue d'une action par le gouvernement et d'autres parties prenantes ».
La plateforme numérique disponible à l’adresse startup.gov.ng, offrira plusieurs avantages aux start-up locales, notamment l'enregistrement et la labellisation, ainsi que des connaissances et des ressources d'information précieuses pour leur croissance et leur réussite. L'inscription sur la plateforme offrira également aux jeunes entreprises des opportunités de recevoir un soutien financier et des réductions fiscales, entre autres.
La mise en œuvre de la plateforme s'inscrit dans le cadre des objectifs de la loi nigériane sur les start-up (Nigeria Startup Act) qui est entrée en vigueur en octobre 2022. Cette loi prévoit la création d'un Fonds annuel de 10 milliards de nairas (environ 8,6 millions de dollars) pour financer les start-up labellisées sous forme de fonds d'amorçage, de subventions ou de prêts.
Selon les chiffres officiels, depuis son ouverture en novembre, la nouvelle plateforme a enregistré 12 948 entreprises, 912 investisseurs en capital-risque, 1 735 investisseurs providentiels et 925 accélérateurs incubateurs et hubs.
Samira Njoya
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La transformation numérique en cours sur le continent a déjà révolutionné les usages quotidiens et transformé en profondeur la société. Le secteur éducatif, qui revêt une importance particulière, est également soumis à des réformes.
Le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, à gauche), a annoncé, le lundi 15 avril à Alger, le lancement prochain d’une plateforme numérique destinée à l’orientation académique de nouveaux bacheliers. Cette plateforme utilisera l’intelligence artificielle pour accompagner les jeunes dans le choix de leur future formation en fonction de leur parcours scolaire.
Vers la création d'une plateforme numérique dédiée à l'orientation des nouveaux #bacheliers
— ALGÉRIE PRESSE SERVICE | وكالة الأنباء الجزائرية (@APS_Algerie) April 15, 2024
🔗https://t.co/2DzOJr5H1R pic.twitter.com/pNyRUgbXns
« Les bacheliers de la session de juin 2024 pourront utiliser une plateforme numérique créée pour identifier les filières et les spécialités les mieux adaptées à leurs capacités et à leurs notes », a expliqué Kamel Baddari, précisant que cela se fera à l'aide « des techniques de l'intelligence artificielle et de l'analyse des données ».
La mise en œuvre de cette nouvelle plateforme fait partie d’un ensemble de réformes numériques récemment engagées par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur. Ces réformes ont permis au ministère d’économiser depuis le mois d'octobre jusqu’au mois de mars dernier 72 milliards DA (53,4 millions $) dans le domaine de la restauration universitaire, et 640 millions DA dans le transport universitaire. La numérisation a ainsi permis de rationaliser les dépenses et d’améliorer la qualité des prestations.
En misant sur une nouvelle plateforme d’orientation, le gouvernement algérien souhaite en finir avec l’abandon en cours de cursus, la réorientation ou le mal-être étudiant. L’intelligence artificielle utilisée via la plateforme permettra ainsi d’accompagner les jeunes à prendre de meilleures décisions sur le choix de leur filière universitaire. L’objectif est de révolutionner la vie estudiantine grâce à une bonne orientation post-bac et au choix d’un cursus professionnalisant adapté et personnalisé, afin que les étudiants puissent contribuer à la création de richesses et d’emplois et apporter ainsi une plus-value à l’économie nationale.
Samira Njoya
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Les technologies numériques transforment profondément l'agriculture en intervenant à chaque étape de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation. Il est donc essentiel d'accorder une attention particulière en multipliant les financements pour soutenir cette transformation.
Orange, en partenariat avec l'Union européenne et la Coopération allemande (GIZ), a récemment annoncé le lancement de « DigiGreen & Agri », un projet ambitieux visant à renforcer l'usage du numérique dans la filière cacao en Côte d’Ivoire.
Ce partenariat ambitieux bénéficie d´un financement conjoint de 7,6 millions d’euros et sera mis en œuvre sur une durée de 3 ans, avec pour objectif principal la création d'emplois pour la jeunesse dans l'agriculture numérique ou e-agriculture. L'accent est particulièrement mis sur les jeunes des zones rurales, les femmes, les filles, ainsi que les personnes en situation de handicap, à travers l'Orange Digital Center en Côte d'Ivoire.
« Les Orange Digital Centers sont des vecteurs essentiels de cette transformation, offrant un écosystème d'innovation gratuit et ouvert à tous, avec une attention particulière portée aux jeunes, aux femmes et aux personnes vulnérables. Ensemble, nous relevons le défi de construire un avenir numérique inclusif et respectueux de l'environnement, pour une économie plus durable et prospère », explique Jérôme Hénique, CEO Orange Afrique et Moyen Orient.
Le projet DigiGreen & Agri s'inscrit dans le cadre des efforts et de la volonté de l’Union européenne de renforcer les liens intelligents, propres et sécurisés dans le secteur du numérique, l'un des piliers de la Stratégie Global Gateway. Ladite stratégie a pour ambition de mobiliser jusqu'à 300 milliards d'euros pour développer des coopérations internationales dans les domaines du numérique, de l'énergie ou encore des transports.
En Côte d'Ivoire, la mise en œuvre du nouveau projet devrait contribuer à l'amélioration des compétences professionnelles, à la promotion de l'entrepreneuriat, à la modernisation et à l'innovation des filières de l'agriculture durable, de la transition bas-carbone et de la responsabilité sociale des entreprises. Le projet contribuera également à l'évolution de la filière cacao, qui contribue à 22 % du PIB et emploie 50 % de la main-d'œuvre active, mais ne reçoit que 5 % du financement bancaire.
Samira Njoya
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La transformation numérique est au cœur des programmes de développement du gouvernement burkinabé. Ouagadougou souhaite s'appuyer sur l'assistance de la Banque mondiale pour atteindre les objectifs de sa stratégie numérique dans les prochaines années.
Le Burkina Faso sollicite l'accord des députés pour l’obtention d’un prêt de 150 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet d’accélération de la transformation digitale (PACTDIGITAL). Le Conseil des ministres, tenu le jeudi 11 avril à Ouagadougou, a autorisé à cet effet la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition pour ratification.
Le PACTDIGITAL vise à améliorer l'accès aux infrastructures, aux services publics et aux compétences numériques au Burkina Faso. Il fait suite au Projet régional d'infrastructures de Communications en Afrique l'Ouest (PRICAO - BF) et au projet e-Burkina, récemment clôturés. Il s'appuiera sur leurs réalisations afin de développer les bases sur lesquelles d'autres initiatives dans le domaine du numérique pourraient se greffer.
Le financement mis à disposition par l’IDA une institution de la Banque mondiale permettra d’étendre l'accès au haut débit dans les zones non desservies et mal desservies, d'améliorer la disponibilité et l’accessibilité des services publics numériques, de renforcer les compétences numériques des bénéficiaires du projet (nouveaux services publics numériques dans les secteurs cibles de l’éducation, de la santé, de l’emploi, etc.).
Les principaux bénéficiaires sont les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes déplacées, les communautés d’accueil et les employés publics (fonctionnaires, enseignants et formateurs), les entreprises privées, les instituts de formation formels et informels, les incubateurs locaux et les associations.
Les décisions prises lors du Conseil des ministres témoignent ainsi l’engagement du gouvernement de transition à conduire le Burkina Faso vers un développement durable et inclusif.
Samira Njoya
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Le gouvernement mauricien a prévu plusieurs mesures ambitieuses pour accélérer l'intégration numérique et le développement du pays. L'objectif est de stimuler le développement socio-économique en mettant l'accent sur des secteurs clés tels que l'éducation.
Le ministère mauricien de l'Education, de l'Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie a récemment annoncé l’adoption de la plateforme d'apprentissage Google Classroom au niveau secondaire dès le deuxième trimestre prochain. L’initiative vise à améliorer l'expérience et la pratique de l'enseignement en ligne dans les collèges du pays.
« Google Classroom sera déployée à partir du deuxième trimestre de l’année académique 2024. Une séance d’information complète sera organisée à l’intention des recteurs et des protocoles et lignes directrices clairs seront établis. Des séances de formation seront aussi organisées pour les éducateurs afin d’optimiser l’utilisation de Google Classroom », a fait savoir le cabinet du ministère.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie numérique nationale « Digital Mauritius 2030 », qui vise la numérisation des secteurs clés du pays, notamment l'éducation. La stratégie prévoit également la connectivité Internet dans les établissements primaires et secondaires du pays, l'initiation des enfants à l'informatique et plus particulièrement au codage dès le plus jeune âge. Un projet de distribution de tablettes a été lancé à cet effet par le gouvernement en 2014.
Pour le déploiement de Google Classroom, des comptes Google seront créés pour les étudiants ainsi que pour leurs parents. Les enseignants pourront créer des expériences d'apprentissage motivantes qu'ils pourront personnaliser, gérer et mesurer. L’application entièrement gratuite permettra également de gérer les travaux en classe, d'organiser les devoirs, de renforcer la collaboration et d'améliorer la communication.
Samira Njoya
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En Afrique, l'inclusion financière est devenue le centre d'intérêt de nombreux gouvernements et régulateurs financiers, en particulier les banques centrales. Des initiatives sont mises en œuvre à cet effet pour renforcer l'accès aux services financiers pour un plus grand nombre de personnes.
Le projet d'interopérabilité des moyens de paiement mobiles en Algérie connaît une avancée considérable et sera opérationnel durant l'année en cours. Assia Benchabla Queiroz, l'administratrice du Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE monétique), l’a récemment déclaré à Algérie Presse Service, l'agence de presse publique algérienne. Ledit projet vise la facilitation des transactions entre les utilisateurs de différents opérateurs de mobile money et l’amélioration de l'accès aux services financiers.
« Nous sommes assez avancés dans le déploiement du paiement mobile (m-paiement). Le GIE monétique a spécifié son schéma de fonctionnement et chaque banque est appelée à acquérir sa propre solution », a déclaré Assia Benchabla Queiroz.
Pour concrétiser cette avancée, les acteurs du paiement mobile devront collaborer étroitement pour établir des normes et des protocoles communs, tout en se connectant à un switch, un commutateur essentiel à la gestion fluide du flux des paiements mobiles à travers une plateforme. Cette initiative permettra aux utilisateurs d'effectuer des transactions même entre des clients de différentes banques, facilitant ainsi l'adoption généralisée des paiements mobiles pour les achats et les transferts de compte à compte.
Le projet s’inscrit dans le cadre du plan d'action mis en œuvre par le gouvernement pour moderniser le système bancaire et financier et accroître son attractivité et son efficacité afin d'améliorer sa participation dans la relance économique. Sa mise en œuvre devrait permettre une communication fluide entre les différents fournisseurs de services de paiement, ouvrant ainsi la voie à des transactions transparentes entre différentes plateformes, indépendamment du fournisseur de service utilisé.
Ce progrès facilitera l'utilisation du m-paiement, notamment pour régler les achats via le code QR et effectuer des transferts de compte à compte
Samira Njoya
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La pandémie de Covid-19 a clairement souligné l'importance pour les institutions et les entreprises d'adopter de nouvelles technologies pour améliorer leur efficacité et leur compétitivité. Cependant, de nombreux défis persistent et tous les pays n'avancent pas au même rythme.
Malgré une croissance de 8,21 %, l'Afrique subsaharienne demeure l'une des régions du monde où le taux de numérisation des entreprises est le plus bas. En décembre 2022, seules 27,65 % des entreprises avaient adopté des solutions numériques pour accroître leur efficacité, contre 19,44 % en août 2020. En revanche, l'Asie de l'Est a enregistré la plus forte progression, passant d'un taux de numérisation de 13 % en 2020 à 54 % en 2022, soit une augmentation de 41 %.
Dans son rapport intitulé « La numérisation dans le monde en 10 graphiques », publié le 5 mars, la Banque mondiale souligne que cette lente intégration des solutions numériques en Afrique subsaharienne, notamment par les petites et moyennes entreprises (PME), s'explique en partie par une faible utilisation d'ordinateurs et d'Internet. L'institution internationale ajoute que le manque de compétences, la faible conformité aux réglementations strictes en matière de cybersécurité et de protection des données, ainsi que l'insuffisante sensibilisation aux enjeux de la numérisation des entreprises contribuent également à cette situation.
Pour ce qui est des micro-entreprises, la Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI) révèlent que moins de 7 % des microentreprises d’Afrique subsaharienne utilisent les technologies numériques (smartphones et ordinateurs) pour leurs activités, tandis que 71 % estiment ne pas en avoir besoin.
Dans une étude menée dans sept pays d'Afrique et publiée en avril 2023, les deux institutions indiquent que parmi ces 71 %, environ 35 % ont déclaré ne pas savoir comment utiliser ces technologies, mettant en lumière un déficit de compétences numériques à combler ou, inversement, la nécessité pour les entrepreneurs numériques de concevoir des technologies adaptées au niveau de compétences existant. Les 35 % restants ont déclaré que ces technologies étaient trop coûteuses pour elles.
Alors que les pays africains s'engagent progressivement dans la quatrième révolution industrielle, il est crucial que les entreprises intègrent le recours aux solutions numériques au cœur de leur stratégie. Les compétences numériques sont devenues essentielles pour favoriser et pérenniser les activités des entreprises dans un environnement concurrentiel en évolution constante. Cette vision est au cœur de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui souligne que l'accélération de la transformation numérique doit impérativement imprégner tous les secteurs de l'économie afin de soutenir durablement la croissance des pays africains.
Samira Njoya
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Comme de nombreux pays africains, le Burkina Faso accélère sa transformation numérique et cela affecte divers secteurs d’activité. Dans le secteur de l’éducation, le pays des hommes intègres a décidé de s’allier à des entités universitaires dont la russe Synergy University.
Adjima Thiombiano, ministre burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a reçu le lundi 8 avril à Ouagadougou une délégation de la Synergy University de Moscou (Russie). Emmenée par Denis Bondgreuskiy, l’entité universitaire russe compte partager son expérience en sciences numériques avec le Burkina Faso.
« De nos jours, Synergy est une université développée en matière d’éducation sur le système des sciences numériques et nous aimerions partager cette expérience avec le Burkina Faso en matière de nouvelles technologies et des sciences », a indiqué Denis Bondgreuskiy. Les deux officiels ont ainsi abordé diverses questions dont celles relatives aux systèmes éducatifs des deux pays et l’importance des sciences numériques dans le domaine de l’éducation.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en juin dernier entre le Burkina Faso et la Russie dans divers secteurs dont celui de de l’enseignement supérieur. Le président de la Synergy University, Vadim Lobov, a été reçu en audience en décembre 2023 par le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, dans le but de discuter de la collaboration entre l’université russe et le pays des hommes intègres.
Pour rappel, le Burkina Faso dispose, selon le rapport intitulé « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » publié par l’Union internationale des télécommunications en décembre 2023, d’un indice de développement des technologies de l'information et de la communication établi à 28,5 sur 100 et occupe la 40e place sur le plan continental. C’est mieux que Madagascar (26,4) mais moins bien que la RD Congo (29,1) dans un classement dominé par le Maroc (85,1).
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’améliorer la gestion des services fiscaux, l’administration fiscale a investi dans une nouvelle solution numérique. Le portail fiscal E-tax fera place au nouveau système qui se présente sous la forme d’un logiciel intégré.
La direction générale des impôts du Gabon a inauguré le lundi 8 avril à Libreville la plateforme « Digitax Gabon », visant à simplifier la collecte des recettes fiscales des entreprises. Cette initiative a notamment pour objectif d’optimiser la gestion fiscale et d’améliorer les relations entre les contribuables et les services fiscaux. A cette cérémonie de lancement étaient présents Mays Mouissi, ministre de l’Economie et des Participations, Charles M’Ba, ministre des Comptes publics, ainsi que Laurence Ndong, ministre de la Communication.
« Cette initiative, portée par la direction générale des impôts (DGI), vise à révolutionner la gestion fiscale au Gabon grâce à la digitalisation des processus administratifs. Digitax Gabon représente un virage majeur dans la modernisation de l’administration fiscale gabonaise. Cette plateforme innovante permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure », a expliqué l’administration fiscale.
Ce remplacement de la plateforme de collecte fiscale s'inscrit dans le cadre de la modernisation de l'administration publique, lancée par les autorités gabonaises en 2021, lors du déploiement d'un plan visant à transformer son économie. Le pays a depuis entrepris diverses initiatives pour rester à la pointe de la révolution technologique en cours sur le continent. En janvier dernier, le Gabon a obtenu un prêt de 68,5 millions de dollars de la Banque mondiale pour accélérer sa transformation numérique à travers le projet « Gabon numérique ».
Pour rappel, alors que le ministère de l’Economie a fixé un objectif de 419,5 milliards FCFA (environ 686,3 millions $) sur la période de septembre 2023 à février 2024 aux services fiscaux, les recettes fiscales se sont établies à environ 560 milliards FCFA.
Adoni Conrad Quenum
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L’Algérie multiplie les initiatives visant la mise en œuvre de la stratégie « zéro papier ». Le pays s’est donné l’objectif de réussir la transition vers une administration dématérialisée d’ici 2029.
Le ministre algérien de l’Education nationale poursuit l’expansion de la numérisation dans son secteur, un projet entamé depuis 2021. En visite de travail le lundi 8 avril à Mostaganem, Abdelhakim Belabed (photo, au centre) a annoncé que le secteur de l'éducation sera l'objet d'un ensemble de réformes numériques dès la rentrée scolaire 2024-2025.
« La prochaine rentrée scolaire marquera une nouvelle ère numérique sans précédent, suite à la numérisation complète de toutes les opérations pédagogiques, éducatives, administratives et organisationnelles dans le secteur de l’éducation », a déclaré le ministre.
Les réformes annoncées par le ministre chargé de l’Education concernent l'inscription à distance, notamment pour la première année de l'école primaire, qui sera lancée le 2 mai prochain, l’orientation, les mécanismes et d'autres programmes qui seront bientôt annoncés. L'objectif est selon le ministre d'éviter les déplacements des parents vers les établissements scolaires.
Ces réformes s’inscrivent dans le cadre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant l’accélération du processus de numérisation dans les secteurs clés du pays, dont l’éducation. Le chef de l’Etat avait évoqué, fin décembre 2023, dans un discours à la nation, le parachèvement de la première phase du projet de numérisation à la fin du premier semestre de 2024.
Le secteur de l’éducation, qui bénéficie d'une attention particulière, sera marqué par des opérations de numérisation qui se poursuivront dans la réinscription, la réorientation et le recours aux documents scolaires, lesquels seront exclusivement disponibles sur la plateforme numérique du ministère. De plus, 1 200 nouvelles écoles seront équipées de tablettes électroniques.
Samira Njoya
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Le secteur numérique propose un vaste éventail d'opportunités d'emploi pour les jeunes. En développant les compétences requises, ces derniers peuvent saisir ces opportunités et améliorer leur insertion sur le marché du travail.
Orange Digital Center a annoncé le mardi 9 avril la signature d'un partenariat avec Coursera, une entreprise numérique proposant des formations en ligne ouvertes. Ce partenariat vise à offrir aux jeunes en Afrique et au Moyen-Orient l'opportunité d'acquérir gratuitement et à leur propre rythme des compétences essentielles dans les métiers du numérique.
📣 Fiers de notre partenariat avec @Coursera, la référence mondiale de l’apprentissage en ligne.
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) April 9, 2024
Ensemble, nous visons à améliorer l'expérience d'apprentissage pour les jeunes en Afrique et au Moyen-Orient via le réseau des #OrangeDigitalCenters 🌍💡📲https://t.co/P8jY5nHrTD pic.twitter.com/2GSkyFUx6K
« Chez Orange, nous croyons fermement que l'inclusion numérique est la clé pour créer un avenir plus juste et prospère pour tous. En partenariat avec Coursera et à travers les Orange Digital Centers, nous ouvrons les portes de l'apprentissage certifiant à tous nos bénéficiaires, en offrant ainsi des opportunités d'éducation et de développement professionnel à ceux qui en ont le plus besoin », a déclaré Asma Ennaifer, directrice exécutive RSE, Orange Digital Centers et communication chez Orange Afrique et Moyen-Orient.
Dans le cadre de cette collaboration, les jeunes auront la possibilité d'acquérir des connaissances dans des domaines essentiels tels que l'intelligence artificielle, la cybersécurité, le marketing digital et l'entrepreneuriat à travers la plateforme en ligne de référence mondiale Coursera.
L'initiative s'inscrit dans la volonté d'Orange d'offrir aux jeunes talents les connaissances et les compétences nécessaires pour intégrer le marché de l'emploi, faire évoluer leur carrière professionnelle ou les encourager à entreprendre dans le domaine du numérique. Pour Coursera, il s'agit de continuer à offrir aux apprenants du monde entier des expériences d'apprentissage qui transforment leur vie.
Ce partenariat intervient à un moment où les compétences numériques sont de plus en plus demandées, notamment chez les jeunes, qui représentent 60 % de l'ensemble des chômeurs africains selon la Banque mondiale. Les formations offertes par les deux partenaires devraient ainsi contribuer à préparer ces jeunes au monde de l'entreprise et au marché de l'emploi.
Samira Njoya
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Avec une population de plus de 220 millions d'habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé du continent africain. Il est donc crucial pour le gouvernement de mettre en place un système efficace permettant d'identifier clairement les citoyens et les résidents nigérians.
IDEMIA Smart Identity, une division de la société française spécialisée dans les technologies d'identité IDEMIA, a annoncé le mardi 9 avril, le renouvellement de son partenariat avec la Commission nationale de gestion de l'identité du Nigeria (NIMC). Cette initiative vise à mettre à niveau le système biométrique de la NIMC pour en faire le plus avancé au monde, selon IDEMIA. Le futur système de correspondance biométrique sera, entre autres, capable de traiter un million de recherches de vérification d'identité par jour.
📢 IDEMIA to deliver Nigeria one of the world's most powerful biometric systems, ensuring legal identity for all 🇳🇬 W/ support from The @WorldBank + its #ID4D initiative, IDEMIA renews its commitment to Nigeria’s National Identity Management Commission➡️ https://t.co/zyHk7tq6qa pic.twitter.com/wUp1Qr3Ciw
— IDEMIA (@IdemiaGroup) April 9, 2024
« Franchir cette nouvelle étape dans l'amélioration de notre système avec IDEMIA Smart Identity était un choix naturel pour nous. Nous voulions nous assurer de fournir la meilleure solution possible à nos concitoyens nigérians, et la puissance pure de la correspondance biométrique que nous recevrons garantit que la solution est à l'épreuve du temps pour notre population croissante », a déclaré Abisoye Coker-Odusote, directrice générale de la NIMC.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet Nigeria Digital Identification for Development (ID4D) financé par la Banque mondiale depuis 2020. Le projet vise à délivrer des identités numériques à 148 millions de citoyens d'ici le 30 juin 2024 ; un objectif que le Nigeria semble être en bonne voie d'atteindre selon un récent rapport de la Banque mondiale.
Le renouvellement du partenariat intervient quelques jours après l'annonce du gouvernement de mettre en place de nouvelles cartes d'identité innovantes dotées d'une fonction de paiement permettant à tous les types de services sociaux et financiers d'être alimentés par AfriGO, un système national de cartes domestiques.
La mise à niveau du système devrait ainsi permettre à la NIMC de fournir à tous les Nigérians l'accès à une identité sûre et digne de confiance, leur permettant d'exercer leurs droits et leurs responsabilités en tant que citoyens. Rappelons que le système initial avait été conçu pour prendre en charge 100 millions d'entrées, il atteint désormais environ 90 millions d'enregistrements, d'où la nécessité de cette extension qui comprendra 250 millions d'entrées pour couvrir l'ensemble de la population nigériane.
Samira Njoya
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Le câble sous-marin à fibre optique 2Africa vise à interconnecter les continents européen, asiatique et africain. Ses atterrissages dans les pays africains favorisent la signature de divers partenariats pour améliorer la connectivité sur le continent.
Les autorités de l’Etat d’Akwa Ibom ont signé un partenariat avec MainOne, un des principaux fournisseurs de centres de données et de solutions de connectivité d'Afrique de l'Ouest, pour la construction d’environ 140 kilomètres d'infrastructures de fibre optique dans la région. L’annonce a été faite le vendredi 5 avril via plusieurs canaux de communication. L’objectif est de fournir une connectivité à très haut débit dans plusieurs régions du sud du Nigeria.
MainOne is proud to announce that we have officially signed the landmark deal with the Akwa Ibom State Government!
— MainOne (an Equinix Company) (@Mainoneservice) April 5, 2024
This comes after the landing of the 2Africa Submarine Cable at the Qua Iboe Beach Terminal.
#QuaIboe #DigitalTransformation pic.twitter.com/eMawKElppq
Cet accord intervient dans le cadre de l’atterrissage du câble 2Africa à Qua Iboe dans l’Etat d’Akwa Ibom en février dernier. C'est un câble sous-marin à fibre optique d’un consortium mené par l’entreprise américaine Meta, maison-mère des réseaux sociaux Facebook, Instagram ou encore WhatsApp. Long de 45 000 kilomètres, il reliera l'Europe, l'Asie et l'Afrique, avec une capacité nominale pouvant atteindre 180 térabits par seconde.
S’exprimant sur l’atterrissage de 2Africa dans l’Etat d’Akwa Ibom, Abayomi Adebanjo (photo, à droite), directeur régional de MainOne, explique que sa compagnie « se consacre à l'amélioration de la capacité Internet et à la stimulation de divers aspects du développement, notamment la croissance économique, la transformation numérique, les soins de santé, la sécurité, l'agriculture et l'augmentation des recettes de l'Etat dans le sud du Nigeria ».
A noter qu'en plus du câble 2Africa, le Nigeria est relié à six autres câbles : Equiano de Google, SAT3, MainOne, Glo1, Africa Coast to Europe (ACE) et West Africa Cable System (WACS). Selon la Commission des communications du Nigeria (NCC), en février 2024, 163,3 millions de personnes, dont 93,4 millions avaient accès au haut débit, étaient connectées à Internet dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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