A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.
Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.
Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.
L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.
Samira Njoya
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