Le but de l’Africa Smart Cities Investment Summit est de faciliter la collaboration panafricaine sur les initiatives en matière de villes intelligentes et de poursuivre leur développement sur le continent, avec l'objectif de construire 100 villes intelligentes d'ici 2100.

Le Rwanda a dévoilé, lors de l'Africa Smart Cities Investment Summit (ASCIS) qui s’est tenu du mercredi 6 au vendredi 8 septembre à Kigali, Smart City Hub. L'objectif est de faciliter et d'encourager des solutions numériques efficaces et durables qui améliorent la qualité de vie des citoyens et des communautés au Rwanda grâce à la technologie et à l'innovation.

« Le Smart City Hub, que nous lançons aujourd'hui, s'aligne sur la vision de notre pays qui consiste à tester, mettre à l'échelle et promouvoir des solutions de pointe. Nous espérons qu'à travers ce hub, des collaborations émergeront pour soutenir ces solutions et transformer le Rwanda en une ville intelligente. En outre, les enseignements tirés pourront être partagés avec d'autres villes africaines », explique Paula Musoni Ingabire, ministre rwandaise des TIC et de l'Innovation.

Depuis 2017, le Rwanda a mis en place un plan directeur visant à transformer plusieurs villes du pays en villes intelligentes dans le but d’améliorer la qualité de vie des habitants et de promouvoir le développement durable grâce à la technologie. Toutefois, ces transformations technologiques d’envergure comportent des risques cybersécuritaires. D’après l’édition 2020 du Global Cybersecurity Index publié par l’Union internationale des télécommunications, le Rwanda dispose du septième cyberespace le plus sécurisé du continent avec une note de 79,95, loin derrière Maurice (96,89) et la Tanzanie (90,58) respectivement aux première et deuxième places.

Le pays des mille collines n’est certes pas à la traine dans le secteur mais il est impératif de renforcer sa position. D’ailleurs, lors d'une des tables rondes de l’ASCIS, Ghislaine Kayigi, responsable des normes de cybersécurité à l'Autorité nationale de cybersécurité du Rwanda, a expliqué qu'il était nécessaire d'étudier les vulnérabilités des infrastructures dans les villes intelligentes et d'évaluer les risques associés aux données personnelles.

Par ailleurs, le projet impliquera les énergies et les infrastructures renouvelables (approvisionnement énergétique durable, logements abordables, partenariats et investissements public-privé, technologies de construction et matériaux de construction), la gestion de l'eau et des déchets (gestion durable des ressources en eau, réduction-réutilisation-recyclage, lutte contre la pollution de l'air), la mobilité et l’hôtellerie (urbanisation durable), la transformation numérique et l'innovation, la résilience et l'adaptation climatique, etc.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 11 septembre 2023 14:36 Written by

Appelées aussi greentech, ces jeunes pousses émergent rapidement en Afrique avec la conviction que les nouvelles technologies vont jouer un rôle de premier plan dans le développement durable du continent.

Le Catalyst Fund, un fonds de capital-investissement qui investit dans des start-up en phase de démarrage et axées sur le climat en Afrique, a atteint la première clôture de son fonds de 40 millions de dollars. Le fonds a annoncé le mercredi 6 septembre une première clôture de 8,6 millions de dollars avec le soutien de FSD Africa Investments (FSDAi), de la Fondation Cisco, de l'USAID (Prosper Africa) et de l'investisseur technologique Andrew Bredenkamp.

Dirigée par la Française Maelis Carraro, l’accélérateur Catalyst Fund installé au Kenya prévoit d’investir ces fonds dans une quarantaine de start-up, dont une vingtaine durant l’année en cours. Les entreprises éligibles seront financées à hauteur de 200 000 $ pour les start-up en phase de pré-amorçage, 500 000 $ pour les entreprises en phase d’amorçage et 1,5 million $ pour des sociétés plus matures, sous forme de financement de série A.

« En associant des prises de participation à la création d'entreprises sur le terrain, nous pensons pouvoir libérer un énorme potentiel pour les entreprises innovantes sur le continent. Soutenir les entreprises en phase de pré-amorçage nécessite plus que du capital. Nos créateurs d'entreprises sont des ingénieurs, des spécialistes des données et des experts en marketing de croissance qui peuvent aider les fondateurs à créer des entreprises évolutives et à fort impact », a déclaré Maelis Carraro.

Bien que le changement climatique soit une réalité mondiale, l’Afrique est le continent le plus vulnérable à ses effets néfastes, même si la région ne contribue qu’à hauteur de 3 % aux émissions mondiales de CO2. Il est donc important d’investir dans ces jeunes pousses qui opèrent dans la lutte contre le changement climatique. Selon un rapport d’AfricArena, un accélérateur d’entreprises technologiques, publié en février 2023, ces start-up ont mobilisé un total de 1,17 milliard $ en 2022 dont 863 millions ont été investis en capital.

En se concentrant stratégiquement sur des solutions dans les domaines de l'agri-tech et de la gestion de la pêche, des systèmes alimentaires, de l'insurtech et de la fintech climatique, de la chaîne du froid, de la gestion des déchets et de la gestion de l'eau, Catalyst Fund ambitionne d'accélérer la croissance verte durable. Il se concentrera sur des solutions qui peuvent permettre aux communautés de mieux se préparer et gérer les chocs, d'adapter les moyens de subsistance aux impacts climatiques et de construire une résilience à long terme.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 11 septembre 2023 13:17 Written by

L’Internet pour tous constitue un enjeu majeur de développement des pays de l'Afrique de l’Est. Malgré les ambitions des stratégies nationales, plusieurs pays peinent à offrir une meilleure connectivité aux populations. La mise sur pied d’un projet commun pourrait être une solution.

 La Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) lancera, dans les prochains mois, un projet d'intégration numérique régionale de l'Afrique de l'Est (EA-RDIP 2023-2028). Daniel Murenzi, le responsable principal des TIC à la CAE, l’a annoncé lors de la 10e édition du Forum sur la gouvernance de l'Internet en Afrique de l'Est (EA-IGF) qui s'est tenu le mardi 5 septembre à Kigali, au Rwanda.

Le projet en préparation vise à répondre aux besoins de connectivité des pays de la région de la Corne de l’Afrique.

« Le projet d'intégration numérique régionale de l'Afrique de l'Est répond aux discussions et aux recommandations du 9e Forum sur la gouvernance de l'internet en Afrique de l'Est et vise à favoriser l'intégration du marché numérique en développant la connectivité à large bande et en améliorant l'environnement des services numériques », a déclaré Daniel Murenzi.

Le projet de cinq ans soutenu par la Banque mondiale s’aligne sur les priorités régionales, en mettant l'accent sur la nécessité de combler la fracture numérique, de réduire les coûts de connectivité et d'autonomiser les groupes marginalisés tels que les jeunes, les personnes handicapées et les femmes. L'objectif est d'accroître l'accès à la large bande et aux services numériques, en favorisant le développement et l'intégration des marchés numériques en Afrique de l'Est.

Pour atteindre cet objectif, la CAE mise sur l'Internet et des partenariats entre les Etats membres. Des stratégies seront à cet effet mises en place pour faire en sorte que l’accès à Internet soit abordable pour tous. Rappelons qu'en janvier, l’Afrique de l’Est affichait 23,1 % de pénétration d'Internet qui profite à 110,7 millions de personnes, ce qui correspond à 8,4 % de sa population.

Une fois mis en œuvre, le projet soutiendra la connectivité transfrontalière, l'harmonisation des donnée,  l'harmonisation des réglementations et des politiques en matière de données et de commerce électronique, et la suppression des barrières commerciales, dans le but d'établir un marché numérique unique.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 08 septembre 2023 14:30 Written by

Depuis 2011, le Congo est desservi par un seul câble sous-marin de fibre optique international, le WACS. Les pannes qui surviennent fréquemment sur cette infrastructure provoquent une perturbation des services Internet.

 Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon-Juste Ibombo, a procédé le jeudi 7 septembre au lancement des travaux de construction d'un 2e réseau backbone national de transport de données issu de la connexion récente du Congo au nouveau câble sous-marin de fibre optique   2Africa.

Le câble sous-marin 2 Africa initié par Meta, la maison mère de Facebook, permettra la transmission de données entre Pointe-Noire et Brazzaville à très haut débit avec une capacité de 10 gigas.

Selon le ministre en charge des Télécoms, le nouveau réseau vient améliorer et renforcer davantage la capacité de ce qui existe déjà. « La construction du nouveau réseau backbone de Matombi qui desservira Pointe-Noire, Brazzaville et les autres villes du pays concrétise cette forte ambition qui vise notamment à améliorer la vitesse et la fiabilité des communications électroniques, faciliter les échanges commerciaux, l’accès aux marchés internationaux, favoriser l’innovation technologique et encourager l’émergence des start-up, renforcer la participation du Congo à l’économie numérique mondiale », a-t-il déclaré.

La mise en place de 2 Africa constitue la deuxième connexion de la République du Congo à un câble sous-marin international. En 2011, le pays s’était connecté au câble WACS (West Africa Cable System), dont il dépend principalement pour les services Internet haut débit. Les pannes qui surviennent fréquemment sur cette infrastructure provoquent néanmoins une perturbation des services Internet.

Une fois achevé en 2024, le câble à fibre optique 2Africa sera long de 45 000 km, ce qui en fera le plus long du monde. Il desservira une zone géographique (Afrique, Moyen-Orient, Europe) où vivent environ 3 milliards de personnes soit 36 % de la population mondiale.

Au Congo, 2Africa devrait non seulement réduire les coûts des services Internet, mais aussi étendre l'accès de ces services à des millions de personnes supplémentaires. Selon les dernières données du régulateur, le pays compte actuellement 3,05 millions d'internautes, ce qui équivaut à un taux de pénétration de 54 %.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 08 septembre 2023 12:53 Written by

Le Nigeria ambitionne de devenir un leader de l’économie numérique en Afrique. Pour atteindre son objectif, il signe des partenariats avec des pays qui partagent les mêmes objectifs.

Le ministre nigérian de la Communication, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a signé le mercredi 6 septembre deux protocoles d'accord à New Delhi en Inde. Le premier accord, signé avec le ministère indien de l'Electronique et des Technologies de l'information, vise à partager les meilleures solutions numériques au profit des citoyens des deux pays.

Le second partenariat signé avec l'équipe de Central Square Foundation, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour garantir une éducation scolaire de qualité en Inde, a pour but de mettre sur pied des solutions pour faciliter l’enseignement et l'apprentissage au Nigeria à travers les nouvelles technologies.

« La collaboration entre nos pays nous offre une plateforme pour tirer parti de la trajectoire ascendante de la transformation numérique en tant que moteur de la croissance économique », a déclaré Bosun Tijani.

La signature des deux protocoles d'accord se fait en marge du 18e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 qui se tiendra du samedi 9 au dimanche 10 septembre à New Delhi. Elle intervient alors que le gouvernement nigérian multiplie les actions visant à attirer des investisseurs supplémentaires dans le pays et augmenter les fonds pour soutenir les innovateurs nigérians et accroître les ressources pour les entrepreneurs locaux. L’objectif est de créer un million d'emplois dans l'économie numérique et d'améliorer la culture numérique des jeunes.

Le choix de l'Inde pour l'accompagner dans la réalisation de ces projets numériques est judicieux. En moins de 10 ans, le taux de pénétration du numérique en Inde a plus que doublé. La cinquième puissance économique du monde a lancé en 2015, le « Digital India », un programme ambitieux avec pour objectif de transformer l’Inde en « une société digitale et une économie de la connaissance ».

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 07 septembre 2023 14:31 Written by

Avec l’accélération de la transformation numérique, les Etats africains sont contraints d’investir dans la cybersécurité. 18 des 54 pays du continent ont déjà élaboré des stratégies nationales de cybersécurité et 22 disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT).

Dans son rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023, le cabinet Kearney explique que le manque d’investissement et la faible réglementation exposent le continent noir aux attaques cybercriminelles. Pourtant, les investissements sur le marché africain de la cybersécurité devraient passer de 2,5 milliards $ en 2020 à 3,7 milliards $ en 2025, soit un taux de croissance annuel composé de 7,9%.

« Malgré cet investissement, la région perd plus de 3,5 milliards $ à cause des cyberattaques, et plusieurs autres milliards en raison des opportunités commerciales manquées à cause des cyberattaques », selon le document.

Pour étayer ce point, la cyber-résilience de l’Afrique, la capacité du continent à résister, à s'adapter et à se rétablir face aux cyberattaques, a été testée. Pour cela, le rapport s’appuie sur les cinq meilleurs élèves du continent, selon l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications, que sont l’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigeria, le Kenya et l’Egypte.

« A travers les cinq pays sélectionnés, l’analyse a montré que la cyber-résilience de l’Afrique est faible, notamment en matière de stratégie, de gouvernance et d’entités opérationnelles, ainsi que de coopération intersectorielle », explique le rapport.

Alors que la référence moyenne est de 0,25% du PIB, l’Afrique du Sud, champion africain en dépenses dans la cybersécurité, n'y investit que 0,19% de son PIB contre 0,03% pour le reste des pays d’Afrique subsaharienne. « Si chaque pays africain consacrait 0,25% de son PIB par an à la cybersécurité, cela correspondrait aux dépenses des marchés matures. Nos estimations suggèrent que cela se traduit par 4,2 milliards $ par an pour la région », peut-on lire dans le document.

Outre l’investissement financier, l’investissement en capital humain est aussi un volet important. En effet, 84% des organisations croient que moins de 50% des candidats postulant pour des emplois en cybersécurité sont qualifiés, et plus de la moitié des entreprises recherchant ces profils prennent plus de 6 mois pour trouver des personnes qualifiées.

Dans ce contexte, Youssef Mazouz, secrétaire général du Centre africain de la cybersécurité, explique dans une interview donnée à We Are Tech Africa en mai dernier qu’il faut « accompagner l’Afrique par la mise en place des formations continues, la mise en place des compétences, l’ouverture des centres ou des universités de recherches dans le domaine de la cybersécurité ».

Qu’en est-il de la réglementation ?

Les pays africains ont du mal à accorder leurs violons. Bien que la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles ait été adoptée en 2014, son entrée en vigueur n’est toujours pas effective à ce jour. Selon son article 36, la convention doit être ratifiée par au moins 15 pays sur les 54 du continent pour son entrée en vigueur, mais seulement 14 se sont exécutés. Le dernier en date fut la Côte d’Ivoire en mars 2023. Toutefois, la transformation numérique s’accélère sur le continent depuis la pandémie de la Covid-19.

« La cybersécurité n’est pas une question dont les pays africains peuvent s’isoler. L’interconnectivité des systèmes entraîne l’interconnectivité des menaces à la sécurité des Etats membres [...] L’absence d’un cadre de gouvernance unifié et mis en œuvre rend difficile la collaboration et le partage de renseignements entre les pays », indique le document.

L’Afrique gèrera mieux le problème en s’associant comme les pays du vieux continent qui ont opté depuis mai 2018 pour le règlement général de protection des données (RGPD), un texte qui encadre le traitement des données de manière égalitaire sur tout le territoire de l'Union européenne (UE).

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 06 septembre 2023 11:33 Written by

Ces dernières années, le Kenya s'est imposé comme un leader de la transformation numérique sur le continent africain, son écosystème TIC étant l'un des plus dynamiques au monde.

Le gouvernement Kenyan mettra en œuvre dans les prochains mois un centre d'excellence pour la formation numérique de la main-d'œuvre publique. Le ministre de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique, Eliud Owalo (photo, au centre), a rencontré à cet effet, le lundi 4 septembre, une délégation du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de Microsoft Corporation.

Les trois parties ont discuté de l’implémentation dudit centre, dont l’objectif est de doter les fonctionnaires en compétences numériques requises pour renforcer la numérisation.

La rencontre entre le ministère en charge des TIC, le PNUD et les responsables de Microsoft s’inscrit dans le cadre du Plan directeur pour le numérique 2022-2032. Elle intervient trois mois après la signature d’un partenariat entre le gouvernement kényan et le PNUD. Le partenariat se concentrant sur des domaines clés essentiels pour conduire une transformation numérique inclusive, notamment la formation et l'amélioration des compétences, la gouvernance des données, l'administration en ligne, les emplois et les entreprises numériques.

Une fois mis en œuvre, le centre permettra aux agents de l’Etat de mieux utiliser le numérique pour la fourniture des services publics destinés aux citoyens. L’objectif est d’accélérer la transformation numérique de l’économie et de réduire considérablement le chômage. Selon les prévisions d'Accenture pour l'Afrique (Africa iGDP Forecast), d'ici 2025, le secteur numérique au Kenya ajoutera 1 400 milliards KES (9,5 milliards $) soit 9,24 % au PIB du pays.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 05 septembre 2023 16:20 Written by

Fondée en 2014, la healthtech a déjà levé environ 90 millions $, dont 30 millions $ en 2022, pour soutenir sa croissance. Pourtant, elle n’est pas épargnée par le climat économique délétère qui souffle sur les start-up du continent noir.

La plateforme ghanéenne d’e-santé mPharma a licencié 150 employés, rapporte Techcabal ce lundi 4 septembre. D’après Gregory Rockson, président-directeur général de la start-up, la firme a été obligée de « redimensionner l’équipe » à cause des conditions macroéconomiques actuelles liées à la dévaluation du Naira.

« Cette décision nous permettra de continuer à servir les plus de 200 000 patients qui comptent sur nos services Mutti [service de pharmacie en ligne de la start-up] pour leurs besoins en matière de soins de santé chaque mois », indique Gregory Rockson. Et il poursuit : « nous avons permis aux employés concernés de conserver leur assurance maladie et nous avons prolongé de 90 jours à 3 ans la période pendant laquelle ils peuvent exercer leurs options d'achat d'actions ».

Depuis le début de l’année, plusieurs start-up du continent ont pris des décisions radicales pour se maintenir à flot. Alors que la plateforme kényane de ventes en ligne Copia Global a dû se retirer du marché ougandais en avril dernier, en raison du ralentissement économique et des marchés financiers limités, les fintech nigérianes Lazerpay et Bundle Africa ont mis fin à leurs activités après des réductions de personnel.

Dans le même temps, les investissements en capital-risque sur le continent sont au ralenti. Au premier semestre de 2023, 2,2 milliards $ ont été investis dans les jeunes pousses africaines, en baisse de 52 % par rapport au premier semestre de 2022. Le nombre d’opérations suit également la même tendance puisque, selon l'Association africaine de capital investissement et capital-risque (AVCA), seulement 263 opérations ont été signalées au premier semestre de cette année contre plus de 400 sur la même période en 2022. C’est donc un ralentissement net pour l’écosystème des start-up en Afrique qui ne suivait pas la tendance mondiale.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 04 septembre 2023 16:56 Written by

Le débat relatif à l’impact de l’intelligence artificielle sur le développement du continent a pris de l'ampleur depuis l’année dernière. Les opportunités et les menaces qu'elle représente sont dès lors passées au crible par divers experts nationaux et organisations.

Selon le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’intelligence artificielle (IA) peut se révéler un formidable atout pour la paix et la sécurité internationales. L’organe onusien soutient cette position au regard du rythme rapide d’évolution des conflits et de la quantité importante de données produites que les êtres humains sont incapables de traiter efficacement pour des processus décisionnels efficaces.

Le PNUD croit que « l’intelligence artificielle peut nous aider à comprendre, voire anticiper, le déclenchement et l’évolution d’une crise ». Mais elle doit être associée à l’humain. En effet, l’organisme international est certain que l’IA Human-in-the-loop (HITL) — qui combine la puissance de l’apprentissage automatique avec l’intelligence humaine pour résoudre des problèmes complexes — peut aider à mieux analyser les données dans des circonstances radicalement changeantes.

En Afrique où les réseaux sociaux sont devenus des outils privilégiés d’expression, et où la désinformation et les discours haineux se développent, tout comme la communication des groupes extrémistes, l’IA servira à y relever la vigilance. Surtout sur des plateformes telles que « Facebook et Twitter qui n’ont pas voulu ou ont été incapables de remédier à ces vulnérabilités fondamentales », affirme le PNUD.

« Ces entreprises sont souvent incapables de prendre en compte les impacts multiplateformes de leurs politiques et des comportements de leurs utilisateurs. Ils ne disposent pas des ressources (et des incitations internes) nécessaires pour comprendre l’impact de la technologie dans un contexte non occidental et, jusqu’à présent, n’ont pas été disposés à partager les mesures nécessaires pour évaluer correctement les effets de leurs politiques et interventions », déplore l’organisme dans édition d’août 2023 de son « Development Futures Series ».

Après le début du conflit ukraino-russe le 24 février 2022, Twitter, YouTube, Facebook ont été activement utilisés pour rendre compte des événements en temps réel, ainsi que comme « armes » pour influencer et façonner les opinions en ligne. Cependant, ils se sont également révélés utiles pour étudier de nombreux aspects du conflit tels que les attaques contre des établissements de santé, les champs de mines et l’utilisation de systèmes d’armes interdits (par exemple les armes à sous-munitions).

Pour le PNUD, les systèmes d'intelligence artificielle peuvent être testés au sein de l'ONU, dans un petit nombre de bureaux de pays ou d'autres opérations sur le terrain pour répondre aux besoins de chaque contexte. L'objectif initial pourrait être d'élargir les efforts de prévention dans les endroits où les tensions augmentent ou d'identifier les campagnes de désinformation visant le personnel humanitaire.

Ces tests pourraient déboucher sur la création d’une plateforme mondiale de pointe pour partager des outils, des étiquettes, des modèles et des algorithmes d'intelligence artificielle.

Muriel Edjo

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Posted On lundi, 04 septembre 2023 16:24 Written by

En mai dernier, le gouvernement a imposé de nouvelles taxes visant à augmenter les recettes nationales et à réduire le déficit budgétaire, en réponse à la pénurie actuelle de liquidités.

La Blockchain Association of Kenya (BAK) a annoncé le vendredi 1er septembre avoir officiellement déposé une requête, devant la Haute Cour du Kenya, contestant la mise en œuvre de la taxe sur les actifs numériques (DAT) introduite par la loi de finances 2023.

Le nouveau règlement qui est entré en vigueur le 1er septembre impose une taxe de 3 % sur les revenus générés par le transfert ou l'échange d'actifs numériques dans le pays.

« Notre pétition vise à répondre aux préoccupations concernant l'impact de la DAT sur notre industrie et sur l'économie en général. L'application de cette taxe sévère pourrait avoir des effets néfastes sur la croissance et l'innovation du secteur. L'objectif principal de la pétition est d'examiner en profondeur les dimensions juridiques et constitutionnelles entourant l'imposition de cette taxe sur les actifs numériques. L'affaire sera portée devant le tribunal le 28 septembre 2023 », indique un communiqué de BAK.

La requête déposée par la BAK intervient quelques mois après un communiqué publié par la même organisation dans lequel elle avait exposé sept raisons s'opposant à la taxe sur les actifs numériques. La BAK décriait entre autres une classification peu claire des actifs numériques, l’ambiguïté entourant les transferts d’actifs numériques et l’incapacité de prendre en compte les transactions déficitaires.

Selon Allan Kakai, directeur juridique et politique de BAK, la DAT a été introduite comme un impôt sur le revenu, mais elle est imposée sur la valeur brute de l'actif et non sur les gains et les bénéfices. Ce qui signifie que les personnes en situation de perte continueront à payer l'impôt.

La nouvelle réglementation sur les taxes exige également que les échanges cryptographiques, ainsi que les personnes facilitant l'échange ou le transfert d'actifs numériques retiennent les déductions fiscales, et les transmettent à l'autorité fiscale du pays dans les 24 heures après la transaction.

Pour la BAK, le gouvernement devrait revoir les textes, d'où la requête. Signalons que le Kenya est classé au 5e rang mondial pour les transactions cryptographiques de pair à pair et au 19e rang pour l'adoption des cryptomonnaies, selon le rapport Chainalysis 2022.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 04 septembre 2023 15:11 Written by
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