L’intelligence artificielle s’impose comme un levier majeur de transformation à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, les partenariats internationaux se multiplient. Le Rwanda, engagé dans le développement de son écosystème IA, mise sur la coopération pour accélérer sa stratégie nationale.
Le Rwanda a signé, le mercredi 23 avril, un protocole d’accord tripartite avec les Centres pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) des Émirats arabes unis et de la Malaisie, en marge de la Dubai AI Week 2025. Cet accord, conclu par l’ambassadeur John Mirenge au nom du gouvernement rwandais, marque une avancée majeure dans la coopération internationale en matière d’intelligence artificielle.
Ce partenariat vise à consolider la dynamique enclenchée par le programme de bourses d’IA et à approfondir les synergies entre les trois pays. Il favorisera des initiatives communes autour des cadres de gouvernance, du développement des compétences et de l’innovation technologique, avec un accent sur des approches éthiques, inclusives et durables.
Cet accord intervient peu après que Kigali a accueilli le premier Sommet mondial sur l’intelligence artificielle en Afrique. L’événement, qui a réuni experts, gouvernements et partenaires privés, a mis en lumière les ambitions du Rwanda en matière d’IA et son rôle croissant dans les débats sur la gouvernance technologique mondiale.
Depuis 2022, le Rwanda dispose de son propre Centre pour la quatrième révolution industrielle, développé en partenariat avec le Forum économique mondial. Il pilote des projets d’IA et conçoit des cadres réglementaires adaptés. Un plan ambitieux visant à développer 50 applications d’intelligence artificielle en quatre ans a d’ailleurs été lancé ce mois-ci, avec l’objectif d’accélérer la transformation numérique de secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, la finance et l’administration publique. Ce programme s’inscrit dans la stratégie nationale de développement du numérique, en lien avec la Vision 2050 du pays.
Ce rapprochement pourrait aussi permettre au Rwanda de bénéficier de l’expérience avancée des Émirats arabes unis, qui ont déjà intégré l’IA dans plusieurs services gouvernementaux, et de l’expertise malaisienne en matière d’innovation technologique appliquée à l’industrie. Il s’agit pour Kigali d’un levier stratégique pour accélérer le développement de son propre écosystème d’intelligence artificielle, tout en consolidant sa position sur la scène technologique mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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