Les établissements d’enseignement supérieur en Algérie se modernisent pour mieux répondre aux défis technologiques. Entre équipements de pointe et soutien à la créativité des jeunes, une nouvelle dynamique émerge pour relier formation, recherche et développement économique.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, au centre), a inauguré le mardi 22 avril, au sein de l’université d’Ouzera (wilaya de Médéa), une plateforme de prototypage rapide destinée aux étudiants porteurs de projets innovants. Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie nationale visant à faire de l’université un moteur de l’économie de la connaissance.
« L’entrée en service de la plateforme technologique de prototypage rapide vient valoriser les résultats de la recherche scientifique, offre la possibilité aux étudiants de créer des start-up, et renforce le rôle stratégique de l’étudiant dans la création de la richesse et le développement de l’économie du savoir et de l’innovation », a souligné le ministre lors de la cérémonie d’inauguration.
Équipée d’outils de modélisation avancée, de découpe laser et d’impression 3D, la plateforme accélère la conception et la fabrication de prototypes fonctionnels, offrant aux porteurs de projets la possibilité de concrétiser plus rapidement leurs idées tout en réduisant les coûts de fabrication. Elle vient enrichir un écosystème technologique en plein essor au sein des universités algériennes, après le lancement récent d’une plateforme nationale de cloud computing, d’un système de conception et de pilotage de drones, et d’un incubateur universitaire dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de soutien à l’écosystème entrepreneurial en Algérie. Ces dernières années, l’État a multiplié les dispositifs en faveur des jeunes porteurs de projets à travers la création de structures d’accompagnement comme l’Agence nationale de promotion des incubateurs (ANPI), des centres de développement des start-up dans plusieurs régions, ainsi que des mécanismes de financement tels que le Fonds algérien des start-up, doté de plusieurs milliards de dinars.
À ce jour, l’Algérie recense plusieurs centaines de start-up officiellement enregistrées, actives dans des secteurs clés comme le numérique, la fintech, la santé et l’agriculture intelligente. Le développement de plateformes technologiques dans les universités, à l’image de celle d’Ouzera, vient ainsi renforcer un environnement propice à l’émergence d’une génération d’innovateurs capables de contribuer activement à la diversification économique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Cloud, drones, incubateurs : l’Algérie lance trois plateformes pour stimuler l’innovation