La transformation numérique fait partie des priorités du gouvernement béninois. Pour y parvenir, le pays mise sur l’expertise d’acteurs qualifiés afin d’accélérer cette transition et de bâtir une administration moderne, efficace et inclusive.

Dans le cadre de sa stratégie visant à devenir un leader régional en matière d’innovation numérique, le Bénin cherche, avec le soutien de l’Union européenne, à recruter un expert pour renforcer l’environnement de développement des services publics numériques. Ce recrutement s’inscrit dans l’objectif global du gouvernement de moderniser son administration et d’accélérer la transformation numérique au bénéfice des citoyens.

« Le projet Beninnovation renforce la coopération entre l’administration publique et les entreprises privées locales dans le domaine de la transformation numérique, notamment en ce qui concerne la numérisation des services publics. Jusqu’à présent, les principales réalisations en matière de numérisation des services publics au Bénin ont été accomplies par l’Agence pour l’information et les systèmes numériques (ASIN) avec l’aide de l’Académie estonienne de gouvernement électronique et des services de conseil fournis par Cybernetica, une société estonienne des TIC », précise l’annonce officielle.

Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large portée par l’ASIN et soutenue financièrement par l’Union européenne. Il vise à industrialiser les services électroniques et à offrir des services numériques performants à travers une architecture moderne de type Platform-as-a-Service (PaaS). Parmi les principales tâches de l’expert figurent la conception d’un environnement de développement innovant, l’intégration de solutions favorisant l’interopérabilité et la sécurisation des systèmes, ainsi que le renforcement des capacités des parties prenantes, tant publiques que privées. Ces missions seront réalisées sur une période de 470 jours.

Grâce à cette initiative, le gouvernement souhaite combler les manques en expertise technique tout en impliquant davantage les entreprises locales dans la transformation numérique. Cette approche pourra contribuer à renforcer la position du Bénin comme leader de l’innovation numérique en Afrique de l’Ouest.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 02 janvier 2025 13:44 Written by

Le pays a amorcé, depuis quelques années, une nouvelle ère en intégrant le numérique au cœur de sa stratégie de développement. Les autorités ambitionnent de stimuler l’innovation technologique et de moderniser ses services publics afin de renforcer sa compétitivité au niveau régional.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a présenté, le vendredi 27 décembre, sa déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée nationale. Ce document, qui repose sur un programme de réformes économiques ambitieuses visant à redresser le pays au cours des cinq prochaines années, place le numérique au cœur de la transformation et de la modernisation du Sénégal.

Parmi les premières initiatives annoncées figurent la numérisation des grands registres de l’État et le lancement d’une phase pilote du projet « Zéro papier », qui vise à simplifier les démarches administratives et à améliorer la qualité des services publics.

Dans sa déclaration, le gouvernement a également mis en avant sa volonté de soutenir le développement d’un écosystème d’acteurs réunissant des chercheurs, start-up et industriels, afin de promouvoir des investissements dans l’intelligence artificielle, le développement de logiciels, la cybersécurité, l’externalisation de services à haute valeur ajoutée et la gestion des données massives. L’objectif est d’offrir des solutions adaptées aux besoins des entreprises, tout en positionnant le Sénégal comme un hub technologique en Afrique de l’Ouest.

La modernisation du système éducatif constitue également une priorité. Le programme prévoit l’introduction de technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle, dans les curricula scolaires, afin de préparer la jeunesse sénégalaise à l’économie numérique de demain. Ces réformes éducatives reflètent une volonté de renforcer le capital humain, pilier essentiel du développement technologique et économique du pays.

Le secteur de la santé bénéficie également de cette dynamique, avec un projet de numérisation intégrale et la mise à l’échelle du dossier patient informatisé. Ces mesures visent à améliorer l’accès aux soins et la gestion des services hospitaliers, tout en renforçant l’efficacité du système de santé national.

Ces réformes s’inscrivent dans le cadre du référentiel Sénégal 2050, qui trace la voie vers une prospérité partagée et une modernisation inclusive. L’annonce prochaine de la stratégie « New Deal Technologique », prévue pour janvier 2025, viendra préciser les contours de cette ambition numérique, illustrant comment le numérique peut devenir un pilier du redressement économique et social du Sénégal.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 30 décembre 2024 08:50 Written by

Les autorités algériennes multiplient les actions pour accélérer la transformation numérique du pays. Après une année marquée par de nombreux projets, les perspectives des prochaines années prennent forme.

L’Algérie s’engage à accélérer sa transition numérique avec le lancement de plus de 500 projets pour la période 2025-2026. L’annonce a été faite par Meriem Benmouloud (photo), haut-commissaire à la numérisation, le mardi 24 décembre, lors de la rencontre Gouvernement-walis tenue au Palais des Nations à Alger. Ces initiatives visent principalement à moderniser les services publics, avec 75 % des projets dédiés à cet objectif.

« L’Algérie connaît une transition claire vers la numérisation qui exige la conjugaison de tous les efforts afin d’atteindre la transformation numérique escomptée et de placer, ainsi, l’Algérie en tête des classements mondiaux », a déclaré Mme Benmouloud, ajoutant que ces projets marquent une étape importante pour simplifier l’accès aux services publics et améliorer leur transparence.

Ces projets s’inscrivent dans la stratégie « Algérie Numérique 2030 », en cours d’élaboration. Structurée autour de cinq axes principaux – infrastructures, formation, gouvernance numérique, économie numérique et société numérique – cette stratégie comprend notamment la mise en place d’un Portail national interactif des services numériques et d’une plateforme d’interopérabilité. Ces outils visent à centraliser les démarches administratives, réduire les déplacements inutiles et faciliter l’accès à l’information, notamment pour les populations vivant dans les zones reculées.

Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer l’e-gouvernance. Actuellement, l’Algérie occupe la 116e place sur 193 pays dans le dernier indice de développement de l’e-gouvernement publié par le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES) pour 2024, avec un score de 0,5956. Bien qu’en légère progression par rapport à 2022 (score de 0,5611), ces initiatives doivent permettre au pays de renforcer sa compétitivité et de se positionner comme un leader régional en matière de transformation numérique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 26 décembre 2024 05:37 Written by

(ORANGE CÔTE D'IVOIRE) En Côte d'Ivoire, de nombreux citoyens ne possèdent pas les compétences numériques nécessaires pour utiliser efficacement les outils des technologies de l'information et de la communication. Les programmes de formation existants sont souvent inadaptés aux besoins spécifiques des populations marginalisées. Fort de ces constats, l’Etat Ivoirien a adopté 2 plans stratégiques sur l’inclusion numérique. Notamment, la stratégie nationale de l’Intelligence Artificielle et la stratégie nationale de la gestion de données. Orange ne reste pas en marge des orientations stratégiques de la Côte d’Ivoire et propose également des solutions pour accompagner les populations vers ces nouveaux outils. Rencontre avec Latifa Diack, Directrice adjointe en charge de Orange Digitale Center.

Pouvez-vous vous présentez brièvement à nos lecteurs ?

Latifa Diack : Forte d’une expérience de 15 années dans le développement stratégique des secteurs via la transformation numérique et l’innovation, je me positionne comme une experte en stratégie digitale et en gestion de l’innovation, apportant une vision intégrée allant de l’idée à la monétisation. J’ai pu mener de bout en bout des projets majeurs de transformation digitale au service du développement socio-économique en Afrique. Titulaire d’un MBA avec mention en gestion stratégique des technologies de l’information de l’Université Laval, mon parcours est enrichi d’une expérience internationale acquise au Canada, notamment dans des projets de digitalisation avec le gouvernement du Québec. Cet acquis me confère une perspective précieuse pour relever les défis de transformation en Afrique.

En Afrique, j’ai évolué dans le secteur des télécommunications, où j’ai accompagné Orange Côte d’Ivoire dans l’adoption des TIC dans son offre de services B2B et le développement de services innovants autour des enjeux “Mobile for Development”. Cette expertise m’a permis de concevoir des solutions à fort impact pour favoriser l’accès aux services et soutenir la croissance économique via les technologies mobiles.

Mon parcours englobe la digitalisation de secteurs d’activités clés comme les chaînes de valeur agricoles, les projets de téléconsultation, la stratégie numérique pour les gouvernements (l’enseignement supérieur, la santé, etc.) et les défis de villes connectées.

« Mon parcours englobe la digitalisation de secteurs d’activités clés comme les chaînes de valeur agricoles, les projets de téléconsultation, la stratégie numérique pour les gouvernements et les défis de villes connectées. »

Mon expertise couvre également la mise en place et l’animation de tunnels d’innovation en entreprise, créant des environnements propices à la créativité et à la concrétisation d’idées innovantes. Mon expérience actuelle à titre de Directrice adjointe en charge de Orange Digitale Center me permet de soutenir l’accompagnement et l’incubation des start-ups, la montée en compétences de nos jeunes dans le numérique tout en tenant compte de l’implication des femmes. Mon approche repose sur une vision à la fois globale et locale, pour que les solutions digitales répondent efficacement aux réalités africaines et accélèrent un développement inclusif et durable

Avec une vision centrée sur l’impact, je m’engage pour un numérique qui transcende la technologie : un numérique créateur de valeur, qui améliore la qualité de vie, réduit les inégalités et renforce l’autonomie des individus et des entreprises africaines dans un monde connecté.

Pouvez-vous nous parler de ce que vous faites dans le domaine de l'innovation ou du développement durable en Côte d'Ivoire ?

Latifa Diack : Orange Digital Center Côte d’Ivoire agit comme un véritable catalyseur d’innovation en mobilisant le numérique pour relever des défis sociétaux et environnementaux. À travers des initiatives comme les FABLAB Solidaires, nous formons les jeunes aux technologies de fabrication numérique pour concevoir des solutions concrètes, qu’il s’agisse de prototypes d’appareils éco-responsables ou d’outils adaptés à des besoins locaux, notamment en Agritech ou en transition écologique.

« À travers des initiatives comme les FABLAB Solidaires, nous formons les jeunes aux technologies de fabrication numérique pour concevoir des solutions concrètes. »

En parallèle, notre programme d’incubation soutient les startups développant des solutions innovantes dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation ou l’énergie durable, contribuant ainsi à bâtir un écosystème entrepreneurial axé sur le développement durable.

Comment voyez-vous l'impact des nouvelles technologies sur le développement économique et social en Côte d'Ivoire, surtout dans les zones rurales ou auprès des personnes les plus vulnérables ?

Latifa Diack : Les nouvelles technologies représentent un levier stratégique pour transformer l’économie et améliorer les conditions de vie en Côte d’Ivoire, notamment pour les populations des zones rurales et les plus vulnérables.

Tout d’abord, elles permettent de réduire la fracture numérique. À l’Orange Digital Center, nous avons constaté qu’en démocratisant l’accès aux outils technologiques et en proposant des formations gratuites, nous donnons à des milliers de jeunes, de femmes, et de personnes en situation de handicap des opportunités pour s’intégrer dans l’économie numérique. Par exemple, nos programmes comme le Fablab Solidaire permettent à des artisans ou à de jeunes entrepreneurs de créer des prototypes et d’accéder à des marchés qu’ils n’auraient jamais atteints auparavant.

Par ailleurs, nous avons observé un impact social majeur. Les plateformes numériques soutiennent l’éducation, même dans les régions reculées, grâce à des contenus accessibles en ligne ou via des outils hors connexion.

L’impact des technologies sur le développement en Côte d’Ivoire est indéniable, mais il reste crucial d’accompagner ces transformations par des initiatives inclusives. À l’Orange Digital Center, nous nous engageons à poursuivre cet objectif, notamment à travers des collaborations avec des ONG, des institutions publiques et des acteurs locaux pour maximiser notre impact dans les zones les plus reculées.

Comment l'innovation technologique a-t-elle changé votre manière de travailler, notamment dans vos projets d'inclusion numérique ?

Latifa Diack : L’innovation technologique a profondément transformé notre manière de travailler, notamment dans nos projets d’inclusion numérique. Grâce aux outils digitaux, nous pouvons atteindre des populations autrefois marginalisées avec des formations adaptées à leurs besoins, qu’ils soient en milieu rural ou urbain.

« Grâce aux outils digitaux, nous pouvons atteindre des populations autrefois marginalisées avec des formations adaptées à leurs besoins, qu’ils soient en milieu rural ou urbain ».

Par exemple, l’utilisation des plateformes e-learning nous permet de proposer des parcours personnalisés, accessibles même à distance, pour former aux métiers du numérique. Par ailleurs, l’analyse des données nous aide à mieux cibler nos bénéficiaires et mesurer l’impact de nos actions, ce qui optimise nos efforts et renforce notre efficacité sur le terrain.

Selon vous, quel rôle joue Orange CI dans l’amélioration de l’accès au numérique pour les populations moins connectées, et comment collaborez-vous avec eux dans vos projets ?

Latifa Diack : Orange Côte d’Ivoire joue un rôle clé en démocratisant l’accès au numérique pour les populations moins connectées, notamment à travers des initiatives comme l’élargissement de la couverture réseau dans les zones rurales et la mise en place de solutions adaptées aux budgets modestes. Dans nos projets, cette collaboration se traduit par un soutien logistique et technologique : par exemple, nous travaillons ensemble pour déployer les Orange Digital Center Clubs dans les régions, où nous proposons des formations gratuites et des ateliers pratiques. Cette synergie permet de renforcer l’impact de nos actions d’inclusion numérique et de toucher un public plus large.

Orange CI propose des programmes comme la formation numérique et l'inclusion financière. Quel impact ces initiatives ont-elles eu sur les jeunes et les femmes dans votre domaine ?

Latifa Diack : Les programmes de formation numérique et d’inclusion financière d’Orange Côte d’Ivoire ont un impact considérable sur les jeunes et les femmes, notamment en leur offrant des opportunités concrètes d’autonomisation. Grâce à des initiatives comme Orange Digital Academy, de nombreux jeunes ont acquis des compétences recherchées sur le marché de l’emploi, comme le développement web ou la data science, ce qui augmente leur employabilité.

« Grâce à des initiatives comme Orange Digital Academy, de nombreux jeunes ont acquis des compétences recherchées sur le marché de l’emploi. »

Pour les femmes, les formations ciblées et l’accompagnement entrepreneurial permettent de briser des barrières structurelles et de favoriser leur accès à des financements pour créer ou développer leurs activités. Ces initiatives changent véritablement des vies en donnant à ces populations les outils pour réussir dans un monde de plus en plus numérique.

La technologie peut-elle aider à résoudre des problèmes comme l’accès à l’éducation, la santé ou l’agriculture durable en Côte d'Ivoire ? Pouvez-vous partager des exemples d'innovations dans ces domaines ?

Latifa Diack : Absolument, la technologie joue un rôle fondamental dans la résolution de défis comme l’accès à l’éducation, la santé ou l’agriculture durable en Côte d’Ivoire. Par exemple, dans l’éducation, nous avons développé des plateformes de e-learning qui permettent aux étudiants, même en zones reculées, d’accéder à des cours en ligne.

« Par exemple, dans l’éducation, nous avons développé des plateformes de e-learning qui permettent aux étudiants, même en zones reculées, d’accéder à des cours en ligne. »

Dans le domaine de la santé, nous soutenons des startups innovantes qui conçoivent des solutions telles que des applications de téléconsultation pour améliorer l’accès aux soins. Enfin, en agriculture durable, nos programmes incubent des projets Agritech qui aident les agriculteurs à optimiser leurs récoltes grâce à des outils numériques, comme des applications de suivi météo ou de gestion des cultures. Ces initiatives montrent comment le numérique peut avoir un impact direct et mesurable sur le développement durable

Quels sont selon vous les principaux défis à relever pour favoriser une meilleure inclusion numérique en Côte d'Ivoire et permettre à plus de gens de profiter de ces innovations ?

Latifa Diack : Les principaux défis pour favoriser une meilleure inclusion numérique en Côte d'Ivoire sont multiples. Tout d'abord, il y a la question de l’accessibilité aux infrastructures : malgré les progrès réalisés, l'accès à Internet reste limité dans certaines zones rurales. Ensuite, il y a un déficit de compétences numériques : beaucoup de personnes, surtout en milieu rural, manquent des connaissances de base pour utiliser efficacement les outils numériques. Enfin, il y a la question de l’inégalité de genre, où les femmes, notamment dans les communautés vulnérables, ont moins accès à ces technologies. Pour relever ces défis, il est crucial de renforcer les partenariats public-privé, d’investir dans les infrastructures et de multiplier les programmes de formation et de sensibilisation. Chez Orange Digital Center, nous mettons un accent particulier sur la formation des jeunes et des femmes, car ce sont eux qui porteront demain les solutions de développement numérique.

En termes de développement durable, comment les nouvelles technologies peuvent-elles contribuer à un avenir plus vert et plus équitable en Côte d'Ivoire, en particulier pour les jeunes entrepreneurs ?

Latifa Diack : Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle clé dans la construction d’un avenir plus vert et plus équitable en Côte d'Ivoire, surtout pour les jeunes entrepreneurs. Grâce à des solutions numériques innovantes, il est possible d’optimiser les ressources naturelles, de réduire les déchets et de promouvoir des pratiques écologiques dans des secteurs comme l’agriculture, l’énergie et le recyclage. Par exemple, les jeunes entrepreneurs peuvent utiliser des technologies de suivi des émissions de carbone ou des applications de gestion des ressources naturelles pour créer des entreprises écoresponsables.

« Par exemple, les jeunes entrepreneurs peuvent utiliser des technologies de suivi des émissions de carbone ou des applications de gestion des ressources naturelles pour créer des entreprises écoresponsables. »

De plus, les technologies peuvent faciliter l'accès à des financements verts pour les projets durables. En soutenant ces initiatives à travers nos programmes d'incubation et de financement, Orange Digital Center permet aux jeunes de s’engager pleinement dans une économie numérique tout en respectant les principes du développement durable.

Quelles sont les priorités de Orange Digital Center pour 2025 ?

Latifa Diack : Pour 2025, nos priorités à Orange Digital Center sont clairement orientées vers l'expansion et l’approfondissement de notre impact en Côte d'Ivoire. Tout d’abord, nous souhaitons étendre notre réseau d'Orange Digital Center Clubs à davantage de régions, afin de toucher un plus grand nombre de jeunes, notamment dans les zones rurales et les quartiers défavorisés. Ensuite, nous mettrons un accent particulier sur l’accompagnement des startups dans des secteurs innovants comme l’Agritech, la FinTech et la e-santé, en leur offrant des programmes de formation, de mentorat et d’accès à des financements.

« Nous mettrons un accent particulier sur l’accompagnement des startups dans des secteurs innovants comme l’Agritech, la FinTech et la e-santé, en leur offrant des programmes de formation, de mentorat et d’accès à des financements. »

Enfin, nous continuerons à renforcer nos partenariats stratégiques pour soutenir les initiatives d’inclusion numérique, en particulier en faveur des femmes et des jeunes, en leur fournissant les outils et les compétences nécessaires pour réussir dans l’économie numérique. Nous ambitionnons de devenir un centre d’innovation et de formation de premier plan, avec un accent particulier sur les industries culturelles et créatives en offrant aux jeunes talents des outils numériques adaptés pour créer et développer des projets à fort impact social et économique.

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Posted On lundi, 23 décembre 2024 12:25 Written by

L’année dernière, le Mozambique a annoncé son intention d’introduire une fiscalité sur l’économie numérique à partir de 2024. Aujourd’hui, le pays cible particulièrement les entreprises numériques étrangères opérant dans le secteur du tourisme.

L’Autorité fiscale mozambicaine (AT) a récemment élaboré un projet de loi visant à formaliser la taxation des transactions en ligne dans le secteur du tourisme. À travers cette initiative, qui cible des plateformes comme Booking, Tripadvisor et Hotels.com, l’organisme gouvernemental veut réguler l’économie numérique et augmenter les recettes fiscales du pays.

Actuellement, ces plateformes prélèvent des commissions sur les réservations réalisées pour des établissements touristiques au Mozambique sans contribuer au système fiscal national. Le projet de loi, qui sera soumis lors de la prochaine session législative, vise à combler cette lacune en imposant ces entreprises sur les revenus générés dans le pays.

Amorim Ambasse, directeur de l’Unité de taxation de l’économie numérique au sein de l’autorité fiscale mozambicaine (AT), explique que, bien que ces plateformes n’aient pas de présence physique au Mozambique, elles génèrent des revenus considérables qui devraient « être imposables, car ils proviennent d’activités économiques exercées à l’intérieur des frontières du Mozambique ».

Cette démarche intervient dans un contexte de forte croissance du secteur touristique mozambicain. En 2023, les revenus du tourisme ont atteint 221,2 millions de dollars, enregistrant une hausse de 10,4 % par rapport à 2022, selon Eldevina Materula, ministre de la Culture et du Tourisme. Le nombre d’arrivées internationales a également progressé, dépassant 1,1 million de visiteurs en 2023, soit une augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente.

Le projet suit une tendance nationale visant à réglementer et taxer l’économie numérique. En s’attaquant aux plateformes numériques étrangères, le gouvernement espère non seulement accroître les recettes fiscales, mais aussi créer des conditions équitables pour les entreprises locales et promouvoir une concurrence saine.

Si cette mesure est adoptée, elle pourrait accroître l’impact du numérique sur la croissance économique du Mozambique. Elle permettrait ainsi au pays de contribuer aux 712 milliards de dollars que l’économie numérique pourrait générer en Afrique d’ici 2050, selon la Société financière internationale et Google.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 23 décembre 2024 02:44 Written by

Le numérique s’impose comme un levier essentiel pour moderniser les services publics et renforcer leur accessibilité. En Afrique, cette révolution technologique ouvre de nouvelles perspectives pour rapprocher les administrations des citoyens et optimiser leur expérience.

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc a annoncé le lancement, le vendredi 20 décembre, de sa plateforme numérique baptisée E-Police. Ce portail interactif vise à simplifier l’accès des citoyens aux services administratifs policiers, marquant une étape clé dans la modernisation des institutions publiques du royaume.

Doté de technologies avancées d’e-administration, le portail intègre des fonctionnalités telles que la vérification d’identité à distance, le traitement rapide des demandes et une protection renforcée des données personnelles. Il s’inscrit dans une dynamique de digitalisation des services publics pour améliorer l’expérience utilisateur et répondre aux standards internationaux en matière de sécurité des données.

Le premier service numérique disponible sur E-Police est la fiche anthropométrique, désormais accessible en ligne via les systèmes de « Tiers de confiance » et « Identité numérique » conçus par la DGSN. Ce service permet aux citoyens d’effectuer leur demande à distance, réduisant ainsi les délais et simplifiant les démarches administratives.

En plus de ce service, E-Police propose déjà des options comme la prise de rendez-vous pour la carte d’identité nationale électronique et l’inscription aux concours de police. À terme, la plateforme intégrera davantage de services tels que le certificat de résidence ou le renouvellement de la carte nationale d’identité électronique, créant un guichet unique pour les démarches administratives.

Ce projet s’inscrit dans la vision « Digital Maroc 2030 », qui vise à positionner le Royaume parmi les leaders régionaux en matière de transformation numérique. Avec plus de 600 services déjà digitalisés, le Maroc ambitionne d’améliorer son classement dans l’indice des services en ligne des Nations unies, actuellement à la 90e place, et de répondre aux attentes croissantes des citoyens en termes d’efficacité et d’accessibilité.

En facilitant l’accès aux services publics, en accélérant les délais de traitement et en renforçant la transparence, E-Police symbolise un pas décisif vers une administration moderne, connectée et orientée vers l’amélioration de la qualité de vie des citoyens marocains.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On vendredi, 20 décembre 2024 14:16 Written by

Le numérique en Afrique connaît une croissance rapide, transformant les administrations publiques à travers le continent. Cette évolution permet de renforcer l’efficacité des services et d’améliorer l’accès des citoyens aux ressources essentielles.

La République démocratique du Congo (RDC) a signé, le jeudi 19 décembre, un accord préliminaire avec Trident Digital Tech Holdings Ltd, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique. Cet accord établit un cadre de collaboration pour développer et mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités numériques et des données des citoyens congolais.

« Choisir Trident pour cette initiative de transformation numérique cruciale reflète notre engagement à adopter et à coordonner des solutions innovantes au bénéfice de notre pays et de nos citoyens. Ce système de e-gouvernement améliorera considérablement l’accès aux services gouvernementaux dans notre pays », a déclaré Justin Inzun Kakiak, directeur général de l’Agence nationale de renseignement de la RDC.

La plateforme envisagée permettra un accès sécurisé et rationalisé à une large gamme de services gouvernementaux, tels que l’enregistrement des entreprises, les registres fonciers, les services d’immigration, l’état civil, ainsi que des fonctions de paiement et d’approbation numériques. Chaque service sera spécifiquement adapté aux besoins de la RDC, renforçant ainsi la transparence et l’efficacité administrative.

Le partenariat s’inscrit dans le cadre des efforts stratégiques de la RDC pour moderniser ses institutions publiques, renforcer la transparence et améliorer l’accès des citoyens aux services essentiels. Avec des solutions numériques sécurisées adaptées aux normes internationales, ce projet ambitionne d’établir un écosystème de confiance tout en protégeant les données personnelles des usagers.

Une fois mise en œuvre, la plateforme devrait transformer les interactions entre les citoyens et l’État, tout en attirant des investissements technologiques. L’objectif est de renforcer la position de la RDC en tant qu’acteur émergent de la transformation numérique en Afrique. Elle devrait également permettre au pays d’améliorer son classement en matière d’administration en ligne. Selon le rapport « E-Government Survey 2024 » des Nations unies, la RDC affiche un indice de développement de l’e-gouvernance de 0,2710 sur 1, se classant 179e sur 193 pays. Cette initiative vise à combler ce retard et à poser les bases d’une administration numérique moderne.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 20 décembre 2024 12:41 Written by

Le gouvernement égyptien mise sur la coopération pour atteindre ses objectifs de transformation numérique. Par exemple, un accord a été signé en septembre pour renforcer les investissements chinois dans le secteur des TIC national.

L’Égypte explore des opportunités pour renforcer sa coopération avec la Banque mondiale dans le domaine du numérique. Amr Talaat, ministre égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a rencontré et discuté avec Sangboo Kim, vice-président de la Banque mondiale en charge de la transformation numérique, en visite dans le pays du mardi 17 au jeudi 19 décembre.

Les discussions ont notamment porté sur la transformation numérique, le développement des infrastructures technologiques, la sensibilisation au numérique et le renforcement des compétences numériques. M. Kim a également souligné l’importance de partager l’expérience de l’Égypte en matière de transformation numérique avec d’autres nations et d’exploiter l’expertise du pays pour soutenir les autres dans la réalisation de leurs objectifs numériques.

Ce rapprochement peut s’inscrire dans le cadre des efforts visant à accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de transformation numérique : « Digital Egypt 2030 ». Le gouvernement égyptien cherche à développer le secteur des TIC et à moderniser l’infrastructure télécoms nationale afin de positionner le numérique comme moteur du développement socio-économique du pays.

Actuellement, l’Égypte est classée sixième en Afrique et 95e dans le monde selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, mesuré par le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6699 sur 1, se plaçant au-dessus de la moyenne en Afrique du Nord (0,5776), en Afrique (0,4247) et dans le monde (0,6382). En matière de développement des TIC, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe l’Égypte à la 9e position en Afrique sur 47 pays, avec un score de 76,8 sur 100.

Bien qu’un partenariat avec la Banque mondiale puisse contribuer à l’atteinte des objectifs de transformation numérique de l’Égypte, les modalités de cette collaboration restent à préciser. À ce stade, aucun accord n’a été signé ni même annoncé entre les deux parties. Il convient donc d’attendre les développements à venir avant d’émettre des conclusions sur les perspectives de cette coopération.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 20 décembre 2024 08:21 Written by

Le marché du commerce électronique au Nigeria se transforme rapidement, soutenu par une jeunesse connectée et une adoption croissante des achats en ligne. L’arrivée d’acteurs internationaux intensifie la concurrence, créant à la fois des défis et des opportunités pour l’économie locale.

Trois semaines après son lancement au Nigeria, Temu, le détaillant en ligne chinois, a atteint le sommet des téléchargements sur Android et Apple Store. Ce succès fulgurant repose sur une campagne de marketing ciblée, combinée à une offre attrayante de produits à bas prix, importés directement de Chine. En adaptant ses services aux besoins locaux, notamment avec des paiements en naira et une livraison à domicile, Temu a su capter l’attention des consommateurs nigérians.

Une offensive stratégique des leaders chinoises

L’arrivée de Temu s’inscrit dans une stratégie plus large des géants chinois du commerce électronique, tels que Shein, Aliexpress et TikTok Shop, qui cherchent à pallier les restrictions croissantes sur les marchés occidentaux. Après son lancement en Afrique du Sud, Temu a choisi le Nigeria comme son deuxième marché en Afrique, consolidant ainsi sa présence sur le continent.

Pour conquérir le Nigeria, Temu a misé sur une stratégie de lancement spectaculaire, soutenue par des investissements publicitaires massifs. En 2023, l’entreprise était le principal annonceur de Meta, avec près de 2 milliards de dollars dépensés en publicités. Cette approche lui a permis non seulement de surpasser des acteurs locaux et internationaux établis, mais aussi d’augmenter les coûts publicitaires pour ses concurrents.

Un modèle qui bouscule l’écosystème local

Le principal atout de Temu réside dans son modèle d’expédition directe depuis les fabricants en Chine. En supprimant les intermédiaires, l’entreprise propose une large gamme de produits à des prix ultra-compétitifs, séduisant ainsi les consommateurs d’un marché où la sensibilité au prix est élevée et la fidélité aux marques faible.

Cependant, ce modèle pose des défis majeurs pour l’économie locale. Les produits importés à bas coût exercent une pression accrue sur les plateformes locales comme Jumia et fragilisent les petites entreprises nigérianes, notamment dans les secteurs de la mode et du design, encore en plein essor.

Réactions et enjeux pour l’avenir

L’arrivée de Temu au Nigeria suscite des avis partagés. Si les consommateurs saluent l’accès à des produits variés et abordables, les analystes s’inquiètent des répercussions à long terme sur les entreprises locales. Certains experts appellent le gouvernement à s’inspirer de pays comme l’Indonésie ou le Viêt Nam, qui ont introduit des taxes et droits de douane pour protéger leurs marchés locaux face aux géants du commerce électronique.

Des mesures telles que l’imposition de conditions aux entreprises étrangères, comme la création d’emplois locaux ou l’installation de centres de production, pourraient permettre de limiter l’impact sur l’économie locale tout en profitant des investissements étrangers.

Un marché à fort potentiel

Le marché nigérian du commerce électronique, estimé à 8,53 milliards de dollars en 2024, devrait atteindre 14,92 milliards de dollars d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel composé de 11,82 %, selon l’étude E-commerce in Nigeria Market Size & Share Analysis (2024-2029) de Mordor Intelligence. Cette progression rapide reflète l’adoption croissante des achats en ligne par les Nigérians, soutenue par une population jeune et connectée.

Cependant, pour que cette expansion bénéficie réellement à l’économie locale, un équilibre doit être trouvé entre l’ouverture aux acteurs internationaux et la protection des capacités locales. L’ascension de Temu souligne les transformations rapides du commerce électronique au Nigeria, tout en soulevant des questions cruciales sur la manière de préserver un écosystème économique durable.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 19 décembre 2024 10:13 Written by

Les portefeuilles mobiles connaissent une croissance rapide en Afrique. Alors qu’une partie importante de la population n’a pas accès aux services bancaires traditionnels, cela se présente comme une alternative pour les transferts d’argent, en particulier les envois de fonds internationaux.

Tranglo, société singapourienne spécialisée dans les paiements transfrontaliers, a annoncé le lundi 16 décembre l’ajout de 10 nouveaux pays africains à son réseau de paiement. Avec cette expansion, le nombre total de pays couverts sur le continent passe à 25, offrant ainsi une option supplémentaire pour les envois de fonds internationaux vers l’Afrique.

Les dix nouveaux pays couverts sont le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Malawi, le Rwanda et la Tanzanie. Au lancement, tous les nouveaux marchés prendront en charge les transactions de porte-monnaie électronique entre particuliers. Cela permet des transactions quasi instantanées en monnaies locales.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’adoption croissante des services d’argent mobile sur le continent. Par exemple, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » indique que le nombre d’abonnements a augmenté de 19 % entre 2022 et 2023 pour s’établir à 856 millions. Le nombre total de transactions a augmenté de 28 % pour atteindre 62 milliards. La valeur de ces transactions a augmenté de 12 % pour atteindre 919 milliards de dollars.

Cette croissance de l’adoption du mobile money facilite les envois de fonds internationaux qui « sont essentiels pour de nombreuses familles africaines, les aidant à faire face à des défis urgents tels que l’insécurité alimentaire, la sécheresse, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les inondations et le service de la dette ». La GSMA indique que les envois de fonds internationaux ont été, avec les paiements marchands, les types d’utilisation qui ont enregistré la plus grande croissance en 2023. L’association indique que le montant de ces envois via mobile money a atteint 29 milliards de dollars en 2023, en hausse de 23 % en glissement annuel. Le montant total des transferts internationaux vers l’Afrique a atteint 90,2 milliards de dollars selon la Banque mondiale.

Cependant, il convient de souligner que la solution de Tranglo devra faire face à une concurrence croissante, notamment de la part de certains opérateurs télécoms. À titre d’exemple, Safaricom, avec sa plateforme M-Pesa, intensifie ses efforts pour élargir l’acceptation des transferts internationaux en provenance d’un nombre croissant de pays.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 19 décembre 2024 07:39 Written by
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