En Afrique, les start-up jouent un rôle croissant dans le développement technologique, stimulant l’innovation, favorisant la création d’emplois et attirant les investissements. Leur essor nécessite un cadre propice pour maximiser leur impact et renforcer leur contribution à l’économie numérique.

Le cadre légal pour la création et la promotion des start-up au Sénégal prend une nouvelle dimension. Le gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du mercredi 29 janvier, le décret d’application de la loi n° 2020-01 du 6 janvier 2020, portant sur la création et la promotion des start-up. Ce décret, tant attendu, après plusieurs années de discussions, établit un cadre réglementaire clair et des incitations pour soutenir les jeunes entreprises innovantes.

Cette loi a pour objectif de stimuler la création et le développement des start-up au Sénégal, en mettant l’accent sur des principes clés tels que la créativité, l'innovation, l’utilisation des nouvelles technologies et la compétitivité tant au niveau national qu’international. Pour être éligibles à ce statut, les start-up doivent être implantées au Sénégal et avoir au moins un tiers de leur capital détenu par des Sénégalais, résidents ou expatriés. Les entreprises existantes qui répondent aux critères définis par la loi pourront également bénéficier de ce statut, avec des avantages tels que des mesures de facilitation, des régimes douaniers privilégiés, des programmes de formation et de renforcement des capacités, des incitations fiscales spécifiques, ainsi que des opportunités de financement.

L’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre d’une transformation numérique plus large du Sénégal. En février prochain, le pays lancera le « New Deal Technologique », un programme ambitieux visant à transformer l’économie sénégalaise autour de quatre axes majeurs, dont l’innovation et l’entrepreneuriat technologique. Un protocole d’accord a déjà été signé avec la firme américaine Google, afin de fournir des solutions d’intelligence artificielle et des outils numériques pour accélérer la croissance des start-up et des PME sénégalaises.

L’entrée en vigueur de cette loi marque une avancée significative pour le Sénégal. En créant un environnement favorable à l’émergence de start-up, elle ouvre la voie à un dynamisme entrepreneurial renforcé, à une compétitivité accrue sur les marchés internationaux et à une accélération de la transformation numérique du pays. Ce cadre juridique structuré devrait également attirer davantage d’investisseurs et stimuler la croissance du secteur technologique, faisant du Sénégal un pôle d’innovation incontournable en Afrique de l’Ouest.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 30 janvier 2025 12:45 Written by

Le Maroc mise sur la coopération internationale pour réaliser ses ambitions de transformation numérique. Au cours des derniers mois, le royaume chérifien s’est déjà rapproché de pays comme l’Arabie saoudite, le Portugal et l’Estonie.

Le royaume explore les moyens de renforcer sa coopération avec la Finlande en ce qui concerne la transformation numérique. La question a été au cœur des échanges lors d’une rencontre entre Amal El Fallah Seghrouchni (photo, à droite), ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et Lulu Ranne (photo, à gauche), ministre finlandaise des Transports et des Communications, le mardi 28 janvier lors de la visite d'une délégation marocaine en Finlande.

Les échanges entre les deux parties ont notamment porté sur les domaines de la recherche, de l’innovation technologique, des infrastructures numériques et des données. Selon le communiqué du ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Mme El Fallah Seghrouchni a souligné « l’importance de tirer parti de l’expérience finlandaise en intelligence artificielle et en technologies avancées, tout en insistant sur la nécessité de partager les meilleures pratiques pour renforcer l’expertise marocaine dans ces domaines ». Elle a également rencontré des acteurs finlandais du secteur des technologies comme Nokia.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de coopération internationale du gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie de transformation numérique, « Digital Maroc 2030 », lancée officiellement en septembre. Un protocole d’accord a déjà été signé en décembre avec l’Arabie saoudite pour renforcer la coopération en ce qui concerne l’e-gouvernement. Le royaume chérifien s’était également rapproché de l’Arabie saoudite, du Portugal et de l’Estonie, ce dernier étant considéré comme l’un des champions mondiaux en matière de transformation numérique.

Actuellement, le Maroc occupe la 4e place en Afrique et la 90e au niveau mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 des Nations unies. Avec un score de 0,6841 sur 1, le royaume dépasse les moyennes de l’Afrique du Nord (0,5776), de l’Afrique (0,4247) et même du monde (0,6382). Cependant, des efforts restent nécessaires, notamment pour renforcer le développement du capital humain et améliorer les services en ligne. En matière de cybersécurité, le Maroc se distingue également comme un modèle à suivre. Cependant, il doit intensifier ses actions en matière de renforcement des mesures et de développement des capacités.

De son côté, la Finlande est 9e mondiale en matière d’e-gouvernement. Le pays est également classé parmi les exemples à suivre en matière de cybersécurité par l’Union internationale des télécommunications (UIT) ayant validé tous les piliers avec le score maximal (20/20) : mesures législatives, mesures techniques, mesures organisationnelles, mesures de développement des capacités et mesures de coopération.

Les efforts de coopération du gouvernement marocain pourraient accélérer la réalisation de l’ambition des autorités de faire du numérique un des piliers du développement socioéconomique, avec une contribution de 100 milliards de dirhams marocains (environ 10 milliards $) d’ici 2030. Toutefois, il est important de souligner que les discussions avec la Finlande en sont encore à un stade préliminaire. Aucun accord n’a été signé ou même annoncé entre les deux parties.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 30 janvier 2025 07:54 Written by

Le Cyber Africa Forum (CAF) tiendra sa 5e édition à Cotonou, au Bénin, les 24 et 25 juin 2025, marquant un tournant après ses précédentes éditions à Abidjan. Cette plateforme dédiée aux enjeux du numérique et de la cybersécurité en Afrique, bénéficie du soutien du Ministère de l’Économie et des Finances et du Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin.

Avec plus de 1000 participants attendus, cette édition ambitionne « d’accélérer la transformation numérique du continent, de lutter contre les cybermenaces et d’exploiter les opportunités liées à l’intelligence artificielle (IA). »

Les tables rondes et conférences aborderont des thématiques clés comme le cadre réglementaire, les infrastructures numériques, la greentech, le développement des talents locaux, la cybersécurité et la e-gouvernance. L’inclusion sera également au cœur des discussions avec le programme Cyber Africa Women, visant à promouvoir la participation des femmes dans le numérique.

L'événement proposera des initiatives interactives comme un hackathon et un exercice de gestion de crise, renforçant l'engagement envers l’innovation et la cybersécurité. Le CAF CIO CISO CLUB réunira des experts pour partager les meilleures pratiques du secteur.

Selon Franck Kié, Commissaire Général du CAF, cette édition est « une opportunité de renforcer la coopération panafricaine et de positionner l’Afrique comme un acteur majeur du numérique ».

Depuis sa création en 2020, le CAF a réuni plus de 6000 participants et 100 partenaires, consolidant son rôle de plateforme de référence pour les décideurs du numérique sur le continent.

Posted On mercredi, 29 janvier 2025 13:03 Written by

Face aux défis de la mobilisation des ressources, plusieurs nations africaines optent pour des outils numériques innovants. Ces solutions modernisent la gestion fiscale, renforcent la transparence et soutiennent les efforts de développement en rendant les administrations plus efficaces et accessibles.

La République centrafricaine (RCA) a adopté l’e-Tax, un outil numérique destiné à simplifier et améliorer la collecte des impôts et des taxes. Le lundi 27 janvier, un atelier d’information et de formation s'est ouvert à Bangui pour initier les agents de la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) ainsi que les contribuables à l’utilisation de cette plateforme.

L'initiative soutenue par l'Union européenne, vise à améliorer l'efficacité, la transparence, et à réduire les coûts liés à la gestion fiscale. « La modernisation de l’administration fiscale par les soins de la digitalisation est un levier essentiel pour améliorer la collecte des re

cettes publiques, garantir la transparence, et renforcer la lutte contre la fraude fiscale », a souligné Jean Marc Dewerpe, chef de la coopération de l’Union européenne en RCA.

L’adoption de l’e-Tax reflète la volonté du gouvernement centrafricain de moderniser ses services publics et de renforcer l’autonomie financière du pays. À ce jour, 301 grandes entreprises et 325 moyennes entreprises ont déjà été immatriculées sur la plateforme, et de nombreux contribuables commencent à bénéficier des avantages qu’elle offre. La plateforme introduit des fonctionnalités telles que la télédéclaration et le télépaiement des impôts.

La mise en œuvre réussie de l’e-Tax devrait permettre d’améliorer significativement la collecte des impôts, de renforcer le civisme fiscal des citoyens et de garantir davantage de transparence dans la gestion publique. Avec cette initiative, le pays ambitionne également de combler son retard dans l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), où il occupe actuellement la 182e place mondiale avec un score de 0,0947 sur 1, selon les Nations unies.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 29 janvier 2025 04:30 Written by

Avec la transformation numérique qui prend de l’ampleur en Afrique, le marché de l’hébergement et du stockage de données se développe rapidement. Une bonne nouvelle pour de nombreux investisseurs qui dénichent de nouveau marchés pour le déploiement d’infrastructures stratégiques.

L’opérateur panafricain de centres de données PAIX Data Centres a annoncé le lundi 27 janvier le début des travaux de construction d’une nouvelle installation à Dakar, au Sénégal. L’entreprise poursuit ainsi son expansion en Afrique, où elle est déjà opérationnelle à Accra, au Ghana, à Nairobi, au Kenya et à Djibouti, selon son communiqué.

« La construction de ce nouveau centre de données à Dakar démontre notre engagement envers le développement des infrastructures numériques en Afrique de l’Ouest. Nous sommes impatients de fournir aux entreprises locales et internationales des services de colocation et de connectivité de classe mondiale, facilitant leur transformation numérique », a déclaré Boubacar Fall Sy, directeur général de PAIX Data Centres Sénégal.

Le centre de données de PAIX à Dakar sera doté à terme d’une charge informatique de 1,2 MW pour garantir une alimentation électrique stable et suffisante pour les opérations critiques, de 900 m² d’espace de colocation et de 330 baies (racks). La première phase du projet devrait être opérationnelle d’ici 2026.

Le lancement des travaux de construction du centre de données de Dakar intervient dans un contexte marqué par une demande croissante d’infrastructures numériques sur le continent. Selon le rapport « Data Centres in Africa Focus Report 2024 » d’Oxford Business Group, en collaboration avec l’Africa Data Centres Association (ADCA), l’Afrique a besoin de 700 nouveaux centres de données et d’une capacité totale de 1000 MW pour répondre à ses besoins.

Le rapport « Africa Data Center Market Size - Industry Report on Share, Growth Trends & Forecasts Analysis Up to 2029 » de la société d’étude de marché Mordor Intelligence indique que la taille du marché africain des centres de données devrait passer de 740,24 millions USD en 2024 à 1,7 milliard USD en 2029, soit un taux de croissance annuel composé de 17,9 %.

Malgré les opportunités offertes par le marché, PAIX Data Centres devra affronter une concurrence de plus en plus intense. Microsoft, par exemple, prévoit d’investir 80 milliards de dollars en 2025 dans des centres de données dédiés à l’intelligence artificielle sur plusieurs marchés, y compris en Afrique. Parmi les autres acteurs présents figurent Raxio, Wingu, Africa Data Centres, Teraco, Equinix, Onix Data Centres, OADC (WIOCC) et IXAfrica. À cela s’ajoutent les opérateurs télécoms comme MTN et Airtel Africa, ainsi que les gouvernements.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 28 janvier 2025 09:30 Written by

Pour la nouvelle année, les ambitions du gouvernement en matière d’économie numérique sont grandes. Améliorer et étendre la connectivité à haut débit est l’un de ses objectifs prioritaires. Au-delà de la fibre optique, l’adoption d’autres technologies n’est pas exclu pour y parvenir.

La Guinée se rapproche d’un projet ambitieux visant à renforcer sa souveraineté numérique et ses capacités technologiques. Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a reçu le vendredi 24 janvier une délégation du groupe AirSAT Technologie, une entreprise chinoise spécialisée dans les solutions satellitaires commerciales. Les échanges ont porté sur une potentielle collaboration pour le lancement d’un satellite dédié à l’amélioration des infrastructures numériques guinéennes.

Selon un communiqué du ministère des Postes, ce projet de satellite ambitionne de faciliter la transmission de données à grande échelle, tout en jetant les bases d’un transfert de compétences technologiques dans le domaine de l’aéronautique. En outre, il est prévu de former des ingénieurs locaux afin qu’ils soient en mesure de gérer les différents processus liés à l’exploitation et à la maintenance des technologies satellitaires.

Cette initiative s’inscrit dans la perspective de la souveraineté numérique. Un tel projet pourrait marquer un tournant pour la Guinée, en la dotant d’un outil essentiel pour moderniser ses télécommunications et réduire sa dépendance vis-à-vis des infrastructures étrangères. D’après le Rapport Annuel 2023 de Space in Africa sur l’industrie spatiale africaine, cette dernière représentait une valeur de 19,49 milliards de dollars en 2021, avec une projection de croissance de 16 % d’ici 2026, pour atteindre 22,64 milliards de dollars.

En poursuivant cette ambition, la Guinée pourrait rejoindre les pays africains qui misent sur les technologies spatiales pour soutenir leur développement. À ce jour, près de quinze pays africains ont déjà investi plus de 4,71 milliards de dollars dans 58 projets de satellites. Des nations comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya utilisent déjà leurs capacités satellitaires pour améliorer la connectivité Internet, suivre les changements climatiques, ou encore optimiser la gestion des ressources naturelles.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 28 janvier 2025 08:58 Written by

Dans son Global cybersecurity index 2024, l’Union internationale des télécommunications reconnait que l’Afrique accuse encore un grand retard par rapport aux autres continents. Cependant, avec les bonnes politiques et incitations à l’investissement, la situation peut vite changer.

L'Afrique est l’une des régions du monde les moins préparées à faire face aux cyberattaques majeures. Selon le rapport Global Cybersecurity Outlook 2025, publié récemment par le Forum économique mondial (WEF), 36 % des entreprises africaines doutent de la capacité de leur pays à gérer une cyberattaque majeure sur les infrastructures critiques, 27 % adoptent une position neutre, et seulement 9 % se déclarent confiantes. Ces chiffres édifiants soulignent la vulnérabilité du continent face à une menace croissante dans un monde de plus en plus numérique.

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Les secteurs les plus exposés

Selon le Rapport d'évaluation des cybermenaces en Afrique, publié par Interpol en 2023, des rançongiciels ciblent régulièrement le secteur de la Finance, les messageries électroniques, les médias sociaux, la logistique/transport, le commerce (dont électronique) le paiement, les télécommunications. Les infrastructures critiques, notamment dans les secteurs de l’énergie et du transport, figurent également parmi les cibles des cybercriminels, ce qui compromet la stabilité des services essentiels.

Ces attaques perturbent non seulement les activités économiques, mais aussi la confiance des citoyens et des investisseurs.

Les banques africaines, particulièrement vulnérables, subissent une augmentation des attaques visant leurs systèmes de paiement numérique.

Les causes de la vulnérabilité

Plusieurs facteurs expliquent cette situation préoccupante. Tout d’abord, les budgets consacrés à la cybersécurité restent insuffisants dans de nombreux pays africains. Par ailleurs, il existe un déficit criant d'experts qualifiés dans ce domaine en Afrique. Malgré des progrès en matière de législation sur la protection des données dans certains pays, beaucoup restent à la traîne.

De plus, les entreprises et les citoyens sous-estiment souvent la gravité des cybermenaces. Selon le rapport Security Navigator 2023 d’Orange Cyberdefense, les cyberattaques pourraient entraîner une perte de 10 % du PIB en Afrique, tandis que le nombre d’extorsions a augmenté de 70 % en 2023, illustrant l’escalade des menaces sur le continent.

Opportunités

Malgré les défis, le marché de la cybersécurité en Afrique présente un potentiel de croissance significatif. Selon Mordor Intelligence, la taille du marché africain de la cybersécurité est estimée à 0,6 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 1,28 milliard USD d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 13,5 % sur la période 2024-2029.Cette croissance démontre le potentiel économique pour des entreprises locales spécialisées dans ce secteur, ainsi que des investisseurs internationaux, qui voient l’Afrique comme un marché porteur. Cela représente une véritable opportunité pour développer des solutions adaptées aux défis spécifiques du continent.

Les universités et centres de formation africains ont également une occasion d’enrichir leurs programmes de formation pour répondre à la demande croissante de professionnels qualifiés. Cette dynamique pourrait permettre au continent de renforcer sa résilience tout en créant de nouvelles perspectives professionnelles pour la jeunesse africaine.Les entreprises, en particulier les start-up locales, peuvent innover dans la cybersécurité en développant des produits et services qui répondent aux besoins locaux. De plus, les gouvernements africains pourraient soutenir cette transformation en mettant en place des politiques favorables à l’innovation et à l’investissement dans les solutions de cybersécurité adaptées au contexte africain.

La cybersécurité en Afrique est une composante indispensable de la transformation numérique réussie du continent. Surmonter les faiblesses qui persistent encore est essentiel pour garantir la confiance dans le monde 4.0.

Samira Njoya 

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Posted On mardi, 28 janvier 2025 08:50 Written by

L’inclusion financière fait partie des priorités du gouvernement guinéen. Dans cette dynamique, plusieurs initiatives sont en cours pour élargir l’accès aux services financiers numériques.

Le vendredi 24 janvier, la société Digital Wallet-Guinée (Diwalgi S.A.) a officiellement lancé Kulu-Guinée, une nouvelle solution de monnaie électronique. La cérémonie, qui s’est tenue en présence des autorités guinéennes, marque une avancée majeure dans les efforts de numérisation de l’économie nationale.

« Près de 60 % de la population adulte guinéenne n’a toujours pas accès aux services financiers formels. Une situation qui expose une grande partie de nos concitoyens, notamment les commerçants et les travailleurs informels, à des risques considérables. Kulu représente une solution innovante qui contribue non seulement à l’inclusion financière, mais aussi à la sécurité des transactions, tout en facilitant l’intégration de nos citoyens dans l’économie formelle », a déclaré Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique.

La nouvelle plateforme Kulu-Guinée offre une multitude de services, dont des transferts d’argent sécurisés grâce à un QR Code, un numéro de téléphone ou un identifiant unique Kulu. Elle propose également des services de paiement pour des besoins quotidiens, comme les achats, les frais de transport, les prestations de coiffure ou de restauration, ainsi que le règlement des salaires.

Cette initiative privée s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour accélérer la transformation numérique du pays, notamment à travers le plan stratégique Simandou 2040, qui positionne le numérique comme un moteur clé de la modernisation économique.

Ainsi, l'application devrait permettre de renforcer l'inclusion financière numérique, offrir une solution de paiement plus sûre et plus pratique, et faciliter l'intégration de la population guinéenne dans l'économie formelle, en particulier les travailleurs informels.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 27 janvier 2025 08:13 Written by

Tout comme de nombreux autres pays africains, le Cameroun aspire à intégrer les TIC dans les services publics pour améliorer leur gestion. Cette transformation repose notamment sur la formation des agents de l’État pour moderniser l’administration et répondre aux défis du numérique.

Le Cameroun se prépare à entamer la construction de quatre smart campus dans la capitale Yaoundé. L’information a été dévoilée le lundi 20 janvier lors de la première session du Comité de pilotage du projet, co-présidée par Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, et Joseph Le (photo, au centre), ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Ce projet, fruit d’un partenariat avec l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique du gouvernement camerounais visant à moderniser son administration publique.

« Les 4 smart campus vont permettre d’accélérer la sensibilisation et la formation des jeunes Camerounais. KOICA nous a présenté les plans de ces 4 smart campus, et en juin au plus tard, les travaux devraient commencer simultanément sur les 4 sites de telle sorte qu’au terme des 24 mois prévus, nous ayons déjà nos smart campus », a déclaré Joseph Le.

Avec un budget de 8 millions de dollars, le projet a pour objectif de promouvoir l’e-gouvernement et de former les agents publics actuels et futurs à l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les campus seront construits sur quatre sites stratégiques à savoir l’École Nationale d’administration et de Magistrature (ENAM), l’École nationale des Postes, Télécommunications et Technologies de l’Information et de la Communication (SUP’PTIC), l’Institut supérieur de management public (ISMP), ainsi qu’au ministère chargé de la Fonction publique.

Ce projet constitue un jalon essentiel pour améliorer la position du Cameroun dans le classement mondial de l’e-gouvernement des Nations Unies où le pays occupe actuellement la 155ᵉ place avec un score de 0.4294 sur 1, après avoir perdu 14 places par rapport à 2022. En modernisant son administration et en renforçant les compétences des jeunes générations, le Cameroun aspire à construire une administration publique plus performante et résiliente face aux défis du 21ᵉ siècle.

Samira Njoya

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Posted On dimanche, 26 janvier 2025 19:10 Written by

Le secteur de la santé est d'une grande importance pour la Tunisie, où l'efficacité et la transparence sont essentielles. Pour répondre aux besoins croissants de la population et améliorer les services, le pays s'est engagé pleinement dans la numérisation du secteur.

Le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani (photo, à droite), a procédé le mercredi 22 janvier à l’inauguration d’une plateforme numérique dédiée à la gestion des médicaments et des produits de santé. Développée par l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANMPS), cette initiative marque un tournant dans la transformation numérique du secteur pharmaceutique tunisien.

« Cette initiative permettra à la Tunisie de rejoindre les rangs des pays développés qui s’appuient sur l’industrie pharmaceutique et l’exportation des médicaments », a affirmé M. Ferjani. Il a également souligné que cette innovation contribuera à améliorer le classement de la Tunisie dans les standards sanitaires mondiaux en visant le niveau GBT3 établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La plateforme numérique permettra entre autres de simplifier et accélérer les procédures administratives, notamment pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments et des licences de promotion. Elle renforcera également la traçabilité des médicaments, tout en rendant les services administratifs accessibles en ligne pour les citoyens.

Ce projet, réalisé par une équipe de plus de 100 experts tunisiens avec le soutien des États-Unis, s’inscrit dans un vaste programme de numérisation des services en Tunisie, visant à moderniser plusieurs secteurs stratégiques. Les efforts déjà entrepris dans ce domaine ont permis au pays de se hisser à la première place en Afrique du Nord et à la troisième place sur le continent dans l’administration électronique, selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » des Nations unies (UN DESA). Avec un indice de développement de l'administration en ligne de 0,6935 sur 1, la Tunisie dépasse largement la moyenne africaine de 0,4247.

En plus de moderniser l’administration pharmaceutique, cette initiative promet de renforcer la transparence, d’attirer des investissements et d’améliorer l’interconnexion entre les administrations. Avec cette avancée, la Tunisie confirme son rôle de leader régional dans la transformation numérique, tout en consolidant sa souveraineté sanitaire et en s’alignant sur les meilleures pratiques mondiales.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 24 janvier 2025 12:09 Written by
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