Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement kényan veut s’appuyer sur les TIC pour améliorer l’efficacité des services publics. Le gouvernement a annoncé vouloir numériser 80 % des services publics.
Le gouvernement kényan envisage de numériser les opérations de la police. L’initiative fait partie d’un programme de modernisation des services de la Police nationale qui prévoit un investissement de 28 milliards de shillings (216,6 millions $), au cours des deux prochaines années, afin de renforcer la sécurité nationale. Elle a été révélée la semaine dernière par le président William Ruto, lors du lancement des plans stratégiques de la Police nationale et du Département d’État des services correctionnels pour la période 2023-2027.
« Nous avons besoin d’un service de police moderne et la technologie en est la clé. Nous devons veiller à numériser les opérations, y compris le fameux OB [Occurrence Book/journal de bord, Ndlr] », a déclaré le président. « Dans le paysage numérique en constante évolution d’aujourd’hui, de nombreuses infractions et menaces à la sécurité sont facilitées par les technologies numériques. La capacité à détecter, perturber, collecter des données et enquêter sur ces menaces dépend de notre aptitude à évoluer efficacement dans un environnement technologique avancé », a-t-il ajouté.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du programme d’accélération de l’économie numérique du Kenya. À son accession au pouvoir en septembre 2022, le président William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027. Outre le renforcement de l’infrastructure télécoms et l’amélioration de l’accès Internet, l’exécutif s’est fixé pour objectif de numériser au moins 80 % des services publics et de les rendre disponibles dans un guichet unique, la plateforme E-Citizen.
Actuellement, le Kenya se classe au 109e rang mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6314 sur 1. Il est au-dessus de la moyenne en Afrique de l’Est (0,3903) et en Afrique (0,4257), mais en dessous de la moyenne mondiale (0,6382). Pour le sous-indice des services en ligne, le pays affiche un score de 0,7770 sur 1.
Rappelons que l’économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings au produit intérieur brut (PIB) du Kenya d’ici 2028, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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