Les technologies satellitaires deviennent un levier stratégique pour les nations cherchant à accélérer leur développement numérique. Dans ce contexte, l’accès à des technologies avancées est crucial pour répondre aux besoins croissants en connectivité.

Augustin Kibassa, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), a visité les installations du fabricant de satellites Thales Alenia Space, jeudi 14 novembre, en France. Il a discuté avec des dirigeants de la société européenne et s’y est imprégné des différentes étapes de fabrication des satellites, de la conception jusqu'à la mise en orbite. Cette démarche s'inscrit dans la vision du gouvernement congolais de développer des capacités satellitaires pour répondre à ses divers besoins.

La visite chez Thales Alenia Space intervient deux jours après la signature d’un protocole d’accord entre la RDC et l’opérateur satellite Monacosat le 12 novembre. Ce partenariat stratégique traduit l’ambition de la RDC de se doter d'une capacité Internet renforcée, issues de diverses technologies télécoms, destinée à renforcer la fourniture de services télécoms de qualité sur toute l’étendue du pays, même dans les zones les plus reculées.

Bien qu’aucune information n’ait été dévoilée par le ministère des PT-NTIC sur l’objectif stratégique de la visite chez Thales Alenia Space, celle-ci laisse tout de même transparaître des possibilités de réponse quant à certaines questions de surveillance du territoire exprimées par la RDC dans le passé. En 2022, le gouvernement congolais avait manifesté le désir d’acquérir un satellite d’observation de la Terre sur fonds propres d’une valeur de 100 millions de dollars. Un appel d'offres avait d’ailleurs été lancé à cet effet en novembre par le ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique.

Que ce soit pour les télécommunications ou l’observation de la Terre, le satellite s’impose comme une technologie de forte valeur. Pour la RDC qui affronte des défis sécuritaires et économiques, le satellite peut se révéler un atout dans la sécurisation de ses frontières et de ses localités face aux groupes rebelles, une identification des zones touchées par des catastrophes naturelles, pour combattre les activités minières illégales, apprécier l’état des différentes infrastructures stratégiques du pays.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 18 novembre 2024 09:35 Written by

Les transferts de fonds internationaux jouent un rôle clé dans l'économie mondiale, facilitant les échanges financiers. En Afrique, l'essor du mobile money a révolutionné ces envois, permettant d’améliorer l’inclusion financière.

Les transferts internationaux de fonds via mobile money figurent parmi les services ayant enregistré les plus fortes croissances en Afrique en 2023. Le montant total des fonds envoyés a atteint près de 29 milliards de dollars, soit une augmentation de 33 % par rapport aux 22 milliards de dollars de 2022, selon l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA).

Une adoption renforcée par la pandémie de Covid-19

Dans son rapport intitulé « Le point sur le secteur : les services de mobile money dans le monde, Résumé 2024 », publié en avril dernier, la GSMA explique que cette croissance a été en grande partie impulsée par la pandémie de Covid-19. Durant cette période, les diasporas du monde entier ont adopté massivement les transferts via mobile money pour répondre aux besoins urgents de leurs proches en Afrique.

Cette habitude, née de la nécessité d'effectuer des transactions rapides, sécurisées et abordables, a perduré, notamment en raison du faible taux de bancarisation sur le continent. Le mobile money s'est ainsi imposé comme une alternative essentielle aux services bancaires traditionnels. Les transferts internationaux via mobile money ont crû de 16 milliards de dollars en 2021 pour atteindre les 29 milliards de 2023.

Une part significative dans le marché du mobile money

En 2023, les transferts internationaux par mobile money ont représenté 3,18 % des 912 milliards de dollars échangés via mobile money en Afrique subsaharienne. Bien qu'ils constituent une part modeste, ces transferts jouent un rôle clé dans le secteur. Les paiements marchands, une autre composante majeure, ont atteint 74 milliards de dollars, soit environ 8,11 % du montant total des transactions par mobile money, en hausse de 14 % par rapport à 2022. Par ailleurs, les transferts entre banques et mobile money (dans les deux sens) ont progressé de 15 % sur un an, atteignant 210 milliards de dollars en 2023 selon la GSMA.

Défis et recommandations pour le développement des transferts internationaux

Malgré cette forte croissance, le développement des transferts internationaux via mobile money en Afrique subsaharienne est freiné par des défis structurels. Parmi ceux-ci figure la faible adoption des services financiers mobiles, malgré une pénétration importante de la téléphonie mobile. En 2023, la région comptabilisait 856 millions d’abonnements à des services mobile money pour 980 millions d’abonnements téléphoniques.

Pour accélérer le développement de ce secteur, la GSMA recommande de multiplier les partenariats entre opérateurs télécoms et banques afin de favoriser l’interopérabilité et de réduire les coûts de transaction. Parallèlement, les gouvernements pourraient soutenir ces initiatives en investissant dans les infrastructures numériques dans les zones reculées et en adoptant des réglementations favorables. Ces actions rendraient les services de mobile money encore plus accessibles et renforceraient leur impact sur l’inclusion financière à l’échelle mondiale.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 18 novembre 2024 07:08 Written by

Entre 2022 et 2024, la moyenne des scores des pays africains à l’indice de développement de l’administration en ligne a progressé de 4,8%, passant de 0,4054 à 0,4247. Djibouti suit la cadence et multiplie les efforts pour dématérialiser le plus de services possibles.

Les autorités djiboutiennes ont annoncé le jeudi 14 novembre le lancement de la phase pilote du projet de plateforme numérique pour le permis de construire. Le but est de simplifier et d’accélérer le processus d’octroi de ces permis aux particuliers et aux entreprises dans le pays.

 

Cette phase intervient après l’annonce lors de la 8e séance du Conseil des ministres, en mai 2024, de la mise en place du projet d'e-permis de construire. La plateforme devrait faire partie intégrante du portail national des services en ligne où l’on retrouve un certain nombre de services publics dématérialisés. A la recherche de partenaires techniques et financiers pour atteindre ces objectifs, le gouvernement djiboutien s’est rapproché plus tôt dans la semaine de l’Union européenne dans le cadre de la stratégie d’investissement « Global Gateway ».

La mise en place de l'e-permis de construire s’inscrit dans le cadre du projet « Djibouti Fondement Numérique », dont l’un des objectifs est d’accélérer la transformation numérique du pays. Dans un rapport publié en septembre dernier, les Nations unies positionnent Djibouti dans le groupe des pays ayant un indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) intermédiaire, avec un score de 0,2911 sur 1. Par contre, le pays dispose d’un indice des services en ligne (une des composantes de l’EGDI) faible qui s’est établi en 2024 à 0,2092.

Au cours de cette phase pilote, le document sera délivré dans un délai de sept jours, selon le portail national des services en ligne de Djibouti. Les dépôts pourront être effectués du samedi au jeudi entre 7h et 14h.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 15 novembre 2024 08:05 Written by

Dans un contexte où l’accès aux technologies reste inégal, les pays cherchent des solutions innovantes pour améliorer leur connectivité. Les partenariats internationaux, notamment dans le domaine satellitaire, représentent des leviers essentiels pour combler cette fracture numérique.

Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), a signé le mardi 12 novembre à Monaco un protocole d'accord avec Monacosat, premier opérateur satellitaire de la principauté de Monaco, pour déployer des infrastructures satellitaires en RDC. Cet accord marque le début des négociations, avec des discussions à venir pour finaliser les modalités de mise en œuvre de la collaboration.

Selon le communiqué du ministère congolais chargé des TIC, l'initiative vise à réduire la fracture numérique dans les zones rurales et difficiles d'accès, en utilisant les capacités satellitaires de Monacosat pour étendre la connectivité. « Nous avons décidé de travailler en étroite collaboration et de se consulter sur des questions d'intérêt commun, sur le déploiement par la RDC d'un réseau des télécommunications par satellite par les moyens d'acquisition de la capacité satellitaire auprès de Monacosat ».

Cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » de la RDC, qui vise à développer des infrastructures numériques solides pour connecter le pays. Elle intervient quelques jours après la signature d’un accord de coopération avec le gouvernement polonais pour soutenir l’extension des infrastructures numériques en RDC.

Malgré les efforts du gouvernement, le pays affiche encore des taux de connectivité faibles. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile, et à peine 0,017 4 % à l’Internet fixe, au 30 juin 2023. Le dernier rapport de l'Organisation des Nations unies (ONU) « E-Government Survey 2024 », publié en septembre, souligne cet écart indiquant que l’indice de développement des infrastructures télécoms de la RDC était de 0,1591, loin de la moyenne africaine de 0,4534.

Si les discussions aboutissent favorablement, Monacosat pourra étendre sa couverture à l’ensemble du territoire congolais grâce à son satellite TurkmenAlem52E/MonacoSAT, déjà opérationnel en Afrique. Cette initiative permettrait non seulement de connecter des millions de Congolais, mais aussi de faciliter l'accès aux services d’éducation, de santé, ainsi qu’aux services publics numériques, contribuant ainsi au développement global du pays. Elle pourrait également compenser le retard dans le déploiement du réseau de fibre optique, dont l'extension est estimée à près de 50 000 kilomètres.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 14 novembre 2024 13:50 Written by

Une absence d’information sur les quantités de marchandises disponibles sur le marché peut être source d’inflation. La manipulation de la pénurie par des commerçants indélicats en est parfois la cause. Veiller à ce que de telles pratiques ne se produisent pas est un enjeu d’équité économique et sociale.  

L’application « TALO », développée par de jeunes talents congolais, marque une avancée dans le contrôle économique de la République démocratique du Congo. Présentée en Conseil des ministres le vendredi 8 novembre par le vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, cette innovation permettra une surveillance en temps réel des pratiques commerciales et des flux de stocks, renforçant ainsi la transparence et la régulation des prix.

L’application « TALO » intègre deux modules clés : un module mobile conçu pour les enquêteurs de terrain, qui leur permettra de collecter et de centraliser les données de prix de façon hebdomadaire, et une plateforme dédiée aux opérateurs économiques. Ce second module offre aux entreprises la possibilité de soumettre directement des informations sur leurs stocks, les prix pratiqués et les structures tarifaires, en respect des réglementations en vigueur. Ce dispositif vise à améliorer la transparence des pratiques commerciales et à renforcer la régulation économique au profit des consommateurs.

L’adoption de l’application TALO reflète la volonté du gouvernement congolais de renforcer la transparence et de restaurer la confiance des opérateurs économiques ainsi que de la population vis-à-vis du contrôle économique. Daniel Mukoko Samba a souligné que cette initiative vise à transformer les missions de contrôle en véritables outils de régulation, loin des abus, afin de garantir un environnement commercial plus fiable et équitable.

L’application TALO s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer la régulation économique en République démocratique du Congo. En complément d’une série de mesures de supervision et de régulation, l’application permet une gestion plus transparente et efficace des contrôles économiques. Elle permet notamment de renforcer la conformité aux normes établies, d’évaluer les missions de contrôle, et d’assurer le respect du droit au contradictoire pour les opérateurs économiques. Par ailleurs, elle facilite la collecte des plaintes et la détection d’éventuels abus.

Grâce à ce dispositif, le gouvernement espère créer un cadre économique plus juste, favorisant une meilleure transparence et la confiance des acteurs économiques. La sensibilisation des opérateurs à travers la diffusion d’un guide sur le contrôle économique est également un élément clé pour garantir un environnement d’affaires plus régulé et propice aux investissements en RDC.

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Posted On jeudi, 14 novembre 2024 12:36 Written by

Le volume de déchets électroniques et électriques croît en Afrique chaque année. Réussir à leur donner une seconde vie peut contribuer à réduire la pression actuelle sur l’environnement, tout en créant de la richesse pour les jeunes.

Orange Moyen-Orient et Afrique (OMEA) et la coopération allemande (GIZ) annoncent le mercredi 13 novembre le lancement du projet « Master Repair ». Fruit d’un investissement conjoint de 2,85 millions d’euros, cette initiative propose des formations spécialisées dans la réparation d’appareils électroniques ainsi que dans l’installation et la maintenance de panneaux solaires ou de fibre optique. Les jeunes hommes et femmes du Maroc, de Tunisie, du Sénégal et d’Egypte, notamment les personnes en situation de handicap, sont ciblés.

Le projet est présenté comme une approche inclusive pour renforcer l'employabilité des jeunes et promouvoir la création de micro-entreprises dans les domaines de la réparation électronique et des technologies durables.

Selon Jérôme Hénique, directeur général d’Orange Moyen-Orient et Afrique, « ce partenariat avec la GIZ illustre notre engagement à accompagner les jeunes, notamment les femmes et les personnes en situation de handicap, vers une insertion professionnelle durable et un avenir économique plus inclusif. Ensemble, nous investissons dans des compétences qui non seulement créent des opportunités, mais renforcent également les bases d’une économie circulaire et résiliente pour demain ».

Master Repair  est mis en œuvre dans le cadre du programme develoPPP, commandé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et soutenu par l’initiative spéciale « Un travail décent pour une transition juste ». Cette initiative s’inscrit dans la mission d’Orange Digital Center de promouvoir l’inclusion numérique et de soutenir le développement des compétences numériques pour l’emploi, en particulier chez les jeunes et les femmes.

D’après Market Research Network, la taille du marché mondial de la maintenance et de la réparation électroniques a été évaluée à 98,1 milliards $ en 2022 et devrait atteindre 142,7 milliards $ d'ici 2030, avec un taux de croissance annuel moyen de 4,5 % entre 2024 et 2030. Bien qu’aucune donnée ne présente la situation particulière de l’Afrique, il est tout de même juste de rappeler que ce marché porte des opportunités. Avec la majorité de la population vivant avec moins de 5 $ par jour selon la Banque mondiale, l’acquisition d’appareils neufs est le fruit de sacrifices. Les faire réparer en cas de panne s’avère donc moins coûteux que d’en racheter de nouveaux.

Accroître le nombre de jeunes dotés de compétences dans le dépannage électronique et la maintenance devrait aussi contribuer à mieux répondre aux besoins des ménages, ainsi qu'à ceux des entreprises. Une technicité qui permettra à des milliers de jeunes africains de générer du revenu. 

 

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Posted On jeudi, 14 novembre 2024 07:36 Written by

La transformation numérique fait partie des priorités du gouvernement djiboutien. L’exécutif ambitionne de transformer le pays en un hub technologique à l’horizon 2035.

Le gouvernement djiboutien veut renforcer sa coopération avec l’Union européenne (UE) pour accélérer la transformation numérique du pays. La question était au cœur des discussions lors d’une rencontre entre Mariam Hamadou Ali, ministre déléguée chargée de l’Economie numérique et de l’Innovation, et Denisa-Elena Ionete, ambassadrice de l’UE dans le pays.

 

La coopération s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement « Global Gateway » de l’Union européenne qui vise à faire avancer la double transition numérique et verte et fournir des connexions fiables et durables aux pays partenaires. Les projets discutés comprennent l’e-permis, l’e-cabinet, la cybersécurité et la formation numérique.

L’Union internationale des télécommunications (UIT) classe Djibouti au 17e rang africain sur 47 pays en matière de développement des TIC, avec un score de 61,6 sur 100. Le pays a perdu une place par rapport à 2023 où il occupait la 16e place avec un score de 63,6. De plus, l’Organisation des Nations unies (ONU) classe Djibouti dans le groupe des pays ayant un indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) intermédiaire, avec un score de 0,2911 sur 1.

En matière de cybersécurité, l’UIT classe Djibouti dans la catégorie Tier 4, « témoignant d’un engagement de base en matière de cybersécurité à travers des actions impulsées par le gouvernement ». Par exemple, l’UIT considère « les mesures législatives » comme le point fort de Djibouti, mais des efforts restent à faire dans les volets suivants : « mesures techniques », « mesures organisationnelles », « mesures de développement des capacités », et « mesures de coopération ».

Le soutien de l’UE devrait contribuer à la réalisation du projet « Djibouti Fondement Numérique », déjà soutenu par la Banque mondiale. Ledit projet vise notamment à faire du pays un hub technologique à l’horizon 2035, grâce à la promotion des services numériques et à la mise en place d’un environnement propice pour les investissements du secteur privé dans les TIC.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 13 novembre 2024 15:14 Written by

La transformation numérique et l’intelligence artificielle jouent un rôle clé dans la modernisation et la compétitivité des pays. En renforçant ces domaines, les pays aspirent à moderniser leurs infrastructures, améliorer leurs services publics et renforcer leur économie numérique.

La Tunisie s'apprête à mettre en place une stratégie de transformation numérique et une stratégie en intelligence artificielle (IA). Le ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi (photo), a annoncé ces initiatives en marge du 10e Forum international des directeurs des systèmes d’information (DSI), qui s’est tenu du jeudi 7 au samedi 9 novembre à Hammamet. Ces stratégies visent respectivement à renforcer l’utilisation du numérique et à valoriser les atouts de la Tunisie dans le domaine de l’IA.

Concernant la stratégie nationale de transformation numérique, Sofiene Hemissi a précisé qu’elle repose sur plusieurs piliers essentiels, dont la numérisation des services administratifs et publics, le développement de l’économie numérique, le soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans les domaines numériques, l’amélioration de l’infrastructure des réseaux de communication et le renforcement du cadre législatif et réglementaire pour sécuriser le cyberespace.

Quant à la stratégie en IA, prévue pour 2025, elle vise l’intégration de l'IA dans des secteurs clés tels que la santé, l'éducation, l'environnement et les transports, tout en renforçant la numérisation et en favorisant l'utilisation des données ouvertes. Elle se concentre aussi sur la création d’incubateurs d’entreprises et de programmes d’accompagnement pour les projets technologiques prometteurs au niveau local.

La stratégie numérique en préparation remplacera celle de 2022-2025, qui a permis de positionner la Tunisie parmi les leaders africains en matière d'indicateurs numériques. Selon le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) publié en décembre 2023, la Tunisie se classe au 8e rang avec un indice de 77,2 sur 100 pour le développement des TIC. En matière d’administration électronique, la Tunisie occupe la première place en Afrique du Nord et la troisième au niveau continental, d'après le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » des Nations unies (UN DESA), avec un indice de 0,6935 sur 1, supérieur à la moyenne africaine de 0,4247.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 13 novembre 2024 12:06 Written by

Des entrepreneurs africains et moyen-orientaux, porteurs de projets novateurs, sont à l'honneur pour des solutions qui allient impact social et transformation numérique. En mettant en avant ces start-up, le Prix Orange de l'entrepreneur social célèbre l'ingéniosité au service des défis régionaux.

Les grands lauréats internationaux du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) sont connus. Il s'agit de la start-up marocaine SAVEY, de la tunisienne WeFix, et de l'ivoirienne Cocoa Shield. Elles ont été officiellement dévoilées au public, le mardi 12 novembre, lors d’une cérémonie internationale organisée à Casablanca au Maroc.

Selon le communiqué d'Orange, ces lauréats se sont distingués parmi 1600 candidats issus de 17 pays. Les projets primés dans cette 14e édition du POESAM couvrent divers domaines, notamment l'éducation, la santé, l'e-commerce, l'agriculture et l'environnement.

Pour le Grand Prix international, la première place a été attribuée à la start-up marocaine SAVEY, qui propose une solution numérique et logistique pour réduire le gaspillage alimentaire, en proposant des produits alimentaires invendus ou proches de la date limite de consommation. Elle remporte un financement de 25 000 €.

La deuxième place est obtenue par la start-up tunisienne WeFix, qui met en avant une solution numérique visant à accompagner les particuliers et entreprises dans la gestion durable de leurs appareils électroniques et électroménagers. Cette start-up reçoit un financement de 15 000 €.

A la troisième place se trouve la start-up ivoirienne Cocoa Shield, une solution combinant IA et IoT pour surveiller et suivre les cultures de cacao et lutter contre les maladies qui les affectent. La start-up remporte un prix de 10 000 €.

Le Prix féminin international, récompensant une start-up dirigée par une femme avec un fort impact, a été attribué à MyTindy (Maroc). Il s'agit d'une plateforme en ligne reliant des artisans à des clients internationaux, permettant ainsi la vente directe et autonome de leurs produits. Elle reçoit un financement de 20 000 €.

Enfin, le prix coup de cœur a été décerné à Intella, une start-up égyptienne développant une solution de réduction du fossé entre les avancées de l'intelligence artificielle et le monde arabophone, via un moteur de transcription multi-dialecte arabe de la parole au texte, parmi les plus précis au monde.

En plus de ces distinctions, les gagnants nationaux du POESAM 2024, présents dans les 17 marchés d’Orange Middle East and Africa, bénéficieront d'un accompagnement au sein des Orange Digital Centers, leur offrant ainsi la possibilité de développer leurs activités au-delà de leurs frontières nationales, à travers ce réseau présent en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 13 novembre 2024 10:49 Written by

L'accès à l'Internet mobile en Afrique connaît une évolution rapide, mais des disparités de vitesse demeurent. Alors que certains pays enregistrent des vitesses de connexion performantes, d'autres peinent à suivre le rythme en raison de défis infrastructurels et technologiques.

L'Afrique du Sud domine le continent africain en matière de vitesse de téléchargement mobile, avec une moyenne de 34,5 Mbps, selon un rapport publié par la société d’analyse de données mobiles Opensignal, le lundi 11 novembre. Cette performance dépasse de 50 % celle du Zimbabwe, classé deuxième, et est quatre fois supérieure à celle de l’Angola, en dernière position.

1 rapport

Le rapport, intitulé « L'état de l'expérience des réseaux mobiles en Afrique » et réalisé dans 27 pays du continent, attribue ces disparités aux différences dans les investissements en infrastructures de réseau et dans la gestion du spectre. En Afrique du Sud, les efforts soutenus pour moderniser les infrastructures et l’adoption rapide des technologies 4G et 5G favorisent une connectivité plus rapide et fiable. A l'inverse, l'Angola reste dépendant de technologies plus anciennes comme la 2G, qui limitent les vitesses et la capacité d'utiliser des applications modernes. Ce problème affecte aussi d'autres pays tels que le Zimbabwe et le Mali, où les infrastructures restent à moderniser.

En matière de Qualité Cohérente (CQ), qui mesure la stabilité nécessaire pour des services comme les appels vidéo, l’Afrique du Sud et la Tunisie affichent de bons résultats, avec des scores de CQ de 58,6 % et 57,6 %, respectivement. Cependant, dans plus de la moitié des pays africains analysés, les scores de CQ restent en dessous de 30 %, ce qui signifie que la connectivité y est souvent instable et limite l'expérience utilisateur, en particulier dans des pays comme le Mali, la Guinée et le Cameroun.

Pour combler ces disparités, Opensignal estime que les gouvernements doivent « investir dans les infrastructures, assurer une allocation efficace du spectre, créer des cadres réglementaires de soutien, améliorer les compétences numériques, remédier au caractère abordable des appareils et promouvoir une adoption plus large des technologies 4G et 5G ».

Selon une étude de la GSMA, une augmentation de l'usage de l'Internet mobile pourrait ajouter environ 795 milliards de dollars au PIB africain entre 2023 et 2030, soulignant ainsi l’impact économique potentiel d’une connectivité améliorée sur le continent.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 12 novembre 2024 15:05 Written by
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