L’Alliance Smart Africa a été fondée en 2013 par sept chefs d'Etat africains. Aujourd’hui, l’organisme compte quarante pays membres, plus de 50 membres du secteur privé et multiplie les partenariats stratégiques.
L’entreprise technologique chinoise KaiOS Technologies rejoint l’Alliance Smart Africa, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique. L’objectif est d’accélérer l'innovation numérique et de favoriser le développement durable sur le continent africain. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mercredi 26 juin.
We’re thrilled to announce our new partnership with @KaiOStech, aimed at accelerating #digital innovation and sustainable development across #Africa. This collaboration also marks KaiOS Technologies' official membership into our alliance. Read more:https://t.co/DI9VIqez5u pic.twitter.com/QIanzXBAkM
— Smart Africa Org (@RealSmartAfrica) June 26, 2024
« Ce partenariat garantit que les citoyens qui n'étaient pas encore connectés ont accès à des services numériques essentiels tels que la messagerie, les nouvelles, les divertissements et l'éducation grâce à des téléphones intelligents abordables et fiables dotés de KaiOS et d'un accès à l'Internet », peut-lire dans le communiqué de presse.
Et d’ajouter : « le partenariat vise également à renforcer les entreprises en distribuant des terminaux de paiement abordables pour les commerçants qui utilisent les technologies des téléphones intelligents KaiOS, permettant ainsi aux commerçants mal desservis d'accepter les paiements numériques et de gérer leurs affaires efficacement ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de Smart Africa dont le principal but est de créer un marché numérique unique en Afrique d'ici 2030. L’organisme, soutenu par 40 pays africains et plusieurs organisations d’envergure internationale, multiplie les partenariats dans ce sens. En octobre 2023, elle s’est associée à Orange Middle East and Africa pour favoriser l'entrepreneuriat et les emplois durables pour les jeunes en Afrique dans le domaine numérique. Plus tôt en 2023, c’est avec Amazon Web Services que l’organisme panafricain s’est associé pour doter des jeunes Africains de compétences numériques.
Pour rappel, le taux d’utilisation d’Internet est passée de 16 % en 2013 à 37 % en 2023 alors que la moyenne mondiale est de 67 %, d’après les données de l’Union internationale des télécommunications. En ce qui concerne les paiements numériques, c’est le mobile money qui est leader sur le continent générant 44,9 milliards en volume de transactions financières évalué à 836,5 milliards $. Cette somme représente 66,39 % des 1 260 milliards $ échangés sur le service Mobile Money dans le monde en 2022, selon les données du rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le faible d'enregistrement des naissances empêche de nombreuses personnes d'accéder à des droits essentiels comme l'éducation, les soins de santé et la protection sociale. Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle crucial pour surmonter ce défi.
Le Sénégal a déjà numérisé et indexé plus de 19 millions d’actes d’état civil. Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana, a annoncé cette avancée le mardi 25 juin, en marge de la 5e réunion du comité national de pilotage du projet.
Selon le ministre, cette initiative vise à assurer à chaque citoyen sénégalais une identification permettant l’exercice de leurs droits civils, politiques et sociaux, tout en offrant à l’Etat la capacité de planifier et d’orienter les politiques publiques de manière plus efficace.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Nekkal » lancé en 2021 avec pour objectif d’interconnecter les centres d’état civil et de permettre la numérisation systématique des registres. Le programme, d’une durée de 42 mois, est financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de francs CFA (27,4 millions d’euros).
Une fois achevé, le programme Nekkal devrait résoudre, entre autres, les problèmes de traçabilité des naissances et assurer la fiabilité des données. Selon des chiffres de l’Unicef, en 2019, au Sénégal, un enfant sur cinq (20 %) n'est pas enregistré à l'état civil et est ainsi privé de son droit fondamental à une identité. En zone rurale, ce sont trois enfants sur cinq (77 %) qui n'existent pas officiellement. Pour ceux qui sont enregistrés, des problèmes tels que la multiplication des numéros d’extraits et la perte des identifications dues à la détérioration des fichiers sont fréquents.
La phase 2 du programme, actuellement en cours de réflexion, permettra de mettre en place une plateforme de services pour tous les usagers, permettant à tous les citoyens, qu’ils soient au Sénégal ou à l’étranger, de demander des documents d’état civil sans avoir à se déplacer.
Samira Njoya
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Les nouvelles technologies numériques ont permis aux pays africains de dépasser des outils obsolètes et de progresser vers des innovations modernes. Tous les secteurs, y compris les systèmes d'identification, sont désormais numérisés.
Les Gabonais peuvent désormais obtenir la nouvelle Carte nationale d'identité électronique (CNIE). Le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema (photo, à droite), a annoncé le lundi 24 juin sur X le lancement de la campagne de production de la CNIE du Gabon.
Je suis heureux de vous annoncer que vous pouvez désormais faire la demande pour obtenir votre Carte Nationale d'Identité Électronique ! J’ai obtenu la mienne aujourd’hui. C'est une avancée majeure que nous attendions avec impatience. pic.twitter.com/dt8Jm85Anf
— Brice Clotaire Oligui Nguema (@oliguinguema) June 24, 2024
La nouvelle carte d'identité, jugée « hautement sécurisée » par le gouvernement, est équipée d’une puce électronique sur laquelle sera enregistrée l’identité numérique de chaque citoyen et un numéro d’identification personnel (NIP), unique, composé de quatorze caractères. L’attestation NIP, délivrée à tous les citoyens après enregistrement de leurs données biométriques, constitue le document fondamental pour la constitution du dossier de demande de la CNIE.
L’initiative s'inscrit dans l'engagement pris par le gouvernement de la Transition visant à fournir à chaque Gabonais une carte nationale sécurisée et multiservices. Elle intervient après près de dix ans sans renouvellement des cartes, suite à la rupture de contrat avec un prestataire belge en 2015.
En adoptant une carte recueillant les données biométriques, le Gabon rejoint un ensemble de pays africains qui ont muté vers cette modernisation afin d’en tirer profit. Selon le rapport « Biometrics - Global Market Trajectory & Analytics 2020 » publié par le cabinet de recherche américain Global Industry Analysts, le marché de la biométrie en Afrique et au Moyen-Orient devrait croître à un taux annuel de 21 %, et l'industrie mondiale de la biométrie devrait atteindre 82 milliards de dollars d'ici 2027.
Au Gabon la CNIE permettra aux citoyens de bénéficier des services administratifs en cours de numérisation tout en veillant à la protection de leurs données à caractère personnel. Cette carte symbolise un tournant majeur pour la gouvernance au Gabon, avec une couverture nationale garantie soulignant l'engagement du gouvernement envers la modernisation, l’efficacité et la transparence.
Samira Njoya
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La transformation numérique permet aux entreprises multinationales de se passer d'une présence physique dans les pays où elles opèrent, ce qui représente un défi fiscal majeur pour les économies africaines. Il est donc urgent de réguler leurs activités.
La direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal a annoncé l'introduction d'une taxe sur les services numériques, qui sera applicable à partir du 1er juillet. Cette mesure vise à fiscaliser les revenus des entreprises et plateformes numériques étrangères opérant sur le territoire sénégalais, conformément à l'article 355 bis du Code général des impôts (CGI).
La taxe s'appliquera notamment aux plateformes et places de marché en ligne facilitant les transactions entre fournisseurs et clients, aux plateformes de téléchargement et de diffusion de musique, de films et de jeux en ligne, ainsi qu'au stockage et au traitement des données via des services de cloud et de gestion de bases de données. Elle concernera également les plateformes d'apprentissage et d'enseignement en ligne, ainsi que l'hébergement de contenus tels que les sites web, images et textes. Les firmes numériques comme Google, Apple, Meta, Amazon et Microsoft sont particulièrement visées par cette taxe.
La base imposable sera déterminée en fonction du chiffre d’affaires réel des fournisseurs non résidents ou des opérateurs de plateformes numériques étrangères ; elle sera évaluée en fonction de la contrepartie reçue ou à recevoir. Le taux de TVA au Sénégal étant de 18 %, avec une réduction spécifique de 10 % pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui sont en difficulté depuis la pandémie de Covid-19.
Cette réglementation, instaurée par le nouveau gouvernement, devrait avoir un impact positif sur l'économie sénégalaise en générant des recettes fiscales supplémentaires pour l'Etat et en contribuant à créer un environnement commercial plus équitable. Elle permettra également au pays de mieux réguler l'activité des entreprises numériques étrangères sur son territoire et de s'assurer qu'elles contribuent de manière juste à l'économie sénégalaise.
Samira Njoya
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Les pays africains sont résolument engagés à développer le secteur numérique et à en tirer profit. Une collaboration étroite est essentielle pour optimiser les résultats.
L’Egypte souhaite renforcer sa coopération avec le Burkina Faso dans le domaine du numérique. Cette volonté a été au cœur des discussions entre l’ambassadeur d’Egypte au Burkina Faso, son excellence Shérif Abdel Kader Abdel Latif Nada, et la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, le vendredi 21 juin.
« Je suis venu échanger avec la ministre sur les opportunités de coopération bilatérale dans le domaine de la digitalisation entre nos deux pays. Nous souhaitons renforcer davantage cette coopération. L’Egypte entend, dans cette coopération, partager son expertise en matière de digitalisation avec le Burkina Faso », a indiqué le diplomate égyptien à l’issue de l’audience.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique, dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le Caire ambitionne de développer son secteur des TIC et de moderniser son infrastructure télécoms nationale, afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique du pays.
Dans cette optique, le pays d'Afrique du Nord cherche à s’associer avec des pays comme le Burkina Faso, qui multiplie également les initiatives pour développer son secteur numérique. Ce dernier s’efforce de moderniser ses services publics à travers divers projets visant à améliorer l’efficacité administrative et à offrir de meilleurs services à ses citoyens.
La coopération entre les deux pays pourrait ainsi permettre au Burkina Faso de bénéficier de l'expertise égyptienne dans la mise en œuvre de projets numériques à grande échelle. Elle pourrait également ouvrir la voie à des partenariats technologiques, à des échanges de savoir-faire et à des investissements conjoints dans les infrastructures numériques, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques pour les deux nations.
Samira Njoya
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Engagée dans la transformation numérique du secteur financier, la Banque de Maurice mène diverses actions depuis plusieurs années pour simplifier l'accès aux services financiers et améliorer le quotidien des citoyens.
La Banque de Maurice compte ouvrir un centre d’innovation dans les technologies financières le 4 septembre. C’est qu’a affirmé Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice, lors de l’atelier « Digital Finance in Africa » organisé le jeudi 20 juin par le Regional Centre of Excellence et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’objectif est de faciliter les brainstormings, les hackathons et les collaborations régionales pour résoudre les problèmes numériques à Maurice.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où les technologies financières s’imposent de plus en plus dans le secteur financier en Afrique. Les institutions financières traditionnelles, emmenées par les Banques centrales, ne veulent pas rester en marge de cette révolution technologique qui touche tous les secteurs du continent. La mise en place d’un tel centre par la Banque de Maurice permettra de promouvoir l’innovation et la mise en place de technologies de pointe dans le secteur bancaire du pays.
Selon le rapport « Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa, les levées de fonds des fintech africaines en 2023 ont baissé de 56% à 852 millions $. Malgré cette baisse significative, c’est le segment qui capte le plus de capitaux sur le continent du fait de son attractivité. Celle-ci est due, entre autres, au faible taux de bancarisation ou encore à l’exclusion du secteur informel, ce qui favorise le développement des cryptoactifs sur le continent.
Pour ce dernier point, la Banque de Maurice a confirmé, par l’intermédiaire de Harvesh Seegolam, le début de la phase pilote de la mise en place de sa monnaie numérique en janvier dernier depuis décembre 2023 avec une banque commerciale.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement de transition au Gabon a amorcé un nouvel élan en mettant l'accent sur la transformation numérique. Cette modernisation nécessite le soutien des principaux financiers, parmi lesquels figure la Banque mondiale.
Le Gabon ambitionne d'avancer considérablement dans les projets numériques cette année. Le Conseil des ministres du jeudi 20 juin a adopté à cet effet un projet de loi autorisant l’Etat gabonais à contracter un emprunt d’un montant de 56,2 millions d’euros auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une entité de la Banque mondiale. Cette initiative vise à financer le projet intitulé « Gabon Digital ».
D'après le communiqué final du Conseil des ministres, ce financement permettra de catalyser l'adoption de services publics numérisés et d'accroître le nombre de citoyens disposant d'un identifiant unique. Cet identifiant est crucial pour faciliter un accès inclusif aux divers services publics, contribuant ainsi à l'efficacité administrative et à l'amélioration de la qualité de vie des Gabonais.
Le projet « Gabon Digital » bénéficiera d'un financement global de 68,5 millions de dollars de la part de la Banque mondiale. Il se décline en plusieurs composantes majeures, notamment la création d'un environnement propice à une transformation numérique rapide, la modernisation des systèmes d'identité légale, ainsi que la transformation numérique de l'administration publique et de certains services essentiels.
L'initiative s'inscrit dans la stratégie du gouvernement de transition visant à faire de l'économie numérique un levier stratégique pour la croissance économique et sociale. A cet effet, plusieurs projets prioritaires ont été réactivés, notamment la construction d'un centre de données national, le développement d'une Cybercité sur l'île Mandji, et la numérisation des secteurs clés du pays.
Le soutien de la Banque mondiale devrait accompagner le pays dans la réalisation de ces projets ambitieux. Les investissements prévus sont de nature à favoriser l'innovation, stimuler la création d'emplois qualifiés et renforcer la compétitivité du pays sur la scène internationale. Selon un rapport récemment publié par l'Union internationale des télécommunications (UIT), intitulé « Measuring digital development: The ICT Development Index 2023 », le Gabon se classe en tête des pays les plus développés en matière de TIC dans la sous-région Afrique centrale et occupe la 10e place en Afrique avec un score de 72,9/100 points.
Samira Njoya
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Après avoir investi dans plusieurs start-up sur le continent, le fonds de capital-risque Breega a décidé de mettre en place un fonds dédié au continent africain.
Breega, un fonds de capital-risque basé à Paris, a annoncé la clôture d’un fonds axé sur l’Afrique d’un montant de 75 millions $. Baptisé « Africa Seed I », le fonds compte investir entre 100 000 $ et 2 millions $ dans les start-up en démarrage sur le continent ; il vise à réaliser au moins 40 investissements.
S’exprimant sur le sujet, Melvyn Lubega (photo, à droite), l’un des dirigeants de Breega Afrique, a indiqué à Techcrunch : « en réfléchissant à mon expérience, j'ai eu du mal à trouver des investisseurs africains qui avaient créé des entreprises sans lever de fonds. C'est pourquoi notre objectif est d'être les investisseurs que nous aurions aimé avoir pendant la création de nos entreprises. De nombreux entrepreneurs apprécient d'avoir un partenaire d'entraînement qui est déjà passé par là ».
La clôture de ce fonds intervient dans un contexte où les start-up africaines lèvent de moins en moins de fonds. Selon les données de Partech Africa, les start-up africaines ont levé 2,3 milliards $ en capitaux propres sur l’année 2023, un recul de 54 % par rapport à 2022. Cette diminution des capitaux a continué sur l’année 2024 comme le souligne Africa : The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses africaines. Elle a révélé en avril dernier que les levées de fonds des start-up africaines se sont établies à 466 millions $ au premier trimestre de cette année.
Africa Seed I compte se focaliser sur les quatre grands marchés africains que sont le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Kenya, ainsi que sur les marchés africains francophones, notamment le Maroc, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et la RDC. Pour rappel, Breega a déjà soutenu plusieurs start-up africaines, dont Numida, Hohm Energy, Socium, Klasha, Kwara, Coachbit et Sava.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement ivoirien poursuit la mise en œuvre de sa stratégie de développement numérique à l’horizon 2025. La numérisation de l’ensemble des services publics constitue un pilier essentiel de cette politique.
La numérisation des services publics entamée en Côte d’Ivoire progresse. Le mardi 18 juin, quatre départements ministériels ont officiellement reçu des plateformes numériques à cet effet. Il s'agit des plateformes DOB-connect, du Système d’information hospitalier (SIH), d’E-Tribcom et de Trésor-PAY-Trésor-Money.
#Société | Digitalisation des procédures administratives : des plateformes numériques remises à des membres du gouvernement
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) June 19, 2024
Abidjan, le 18 juin 2024 -Dans le cadre du Projet d'amélioration de la Gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), les… pic.twitter.com/tEXr5ITrSC
La plateforme DOB-connect, destinée au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a été élaborée pour le suivi électronique des résultats scolaires et la lutte contre l’échec scolaire. Quant au SIH, un outil du ministère de la Santé, il vise à améliorer la prise en charge des patients. A ce jour, plus de 160 établissements de santé sont connectés au SIH.
La plateforme E-Tribcom, dédiée au ministère de la Justice et des Droits de l’homme, a pour objectif de faciliter la gestion des activités judiciaires, du registre du commerce et du crédit mobilier, tout en optimisant les processus de traitement de l'information. La plateforme Trésor-PAY-Trésor-Money, pour sa part, se consacre à la gestion des dépenses et au recouvrement électronique des recettes de l’Etat. L'outil a été remis au ministère des Finances et du Budget.
Le lancement de ces quatre plateformes s’inscrit dans le cadre du Projet d'amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), une initiative de la Stratégie nationale de développement numérique 2021-2025 soutenue par la Banque mondiale. Cette stratégie prévoit 32 réformes pour un investissement de 2 000 milliards de francs CFA (environ 3,3 milliards de dollars).
Grâce à la transformation numérique du pays, le gouvernement ivoirien ambitionne d’accroître le PIB de 6 à 7 points et de générer entre 2 000 et 3 500 milliards de francs CFA. Selon la Banque mondiale, l’économie numérique devrait rapporter plus de 5,5 milliards de dollars à la Côte d’Ivoire d’ici 2025 et plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, à condition que le pays renforce les investissements dans les cinq piliers fondamentaux de l’économie numérique.
Samira Njoya
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En Afrique, l'accès à l'électricité demeure un défi majeur et entrave considérablement le développement économique et social. Les initiatives d'Orange et de ses partenaires contribuent à relever ce défi de manière durable.
Orange Smart Energies, plateforme numérique spécialisée de l'opérateur télécoms Orange, est désormais ouverte à tous les producteurs d’énergie en Afrique. Cette solution de paiement à l'utilisation [pay-as-you-go, Ndlr] associée à Orange Money leur offre la possibilité de gérer le prépaiement de l’énergie électrique fournie aux populations à travers leurs kits solaires et compteurs intelligents. Cette initiative contribuera à renforcer l'inclusion énergétique en Afrique.
Fier d'annoncer le lancement de la plateforme @orange Smart Energies🔋 pour favoriser l'inclusion énergétique en Afrique 🌍
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) June 20, 2024
La plateforme réduit le risque de non-paiement 💰 pour les producteurs d'énergie et étend l'accès à l'énergie en zone rurale 🏞️
📃… pic.twitter.com/gMUJbT8yCA
« Faire du digital un levier pour l’inclusion énergétique des populations africaines est notre ambition depuis nos débuts. En ouvrant notre plateforme Orange Smart Energies à tous les producteurs d’énergie, nous franchissons une étape majeure dans notre engagement envers un accès universel à l’énergie en Afrique et au Moyen-Orient », a déclaré Jérôme Hénique, directeur général d'Orange Middle East and Africa (OMEA).
Dans son rapport « Electricity 2024 : Analysis and forecast to 2026 », l’Agence internationale pour l’énergie (IEA) indique que 600 millions de personnes n'avaient pas accès à l'électricité principalement en Afrique subsaharienne en 2023. Soit plus de 40 % de la population africaine. Les générateurs à essence ou diesel hors réseau sont devenus une solution courante pour accéder à l'électricité sur le continent, car ils présentent de faibles coûts initiaux par rapport au coût de connexion au réseau. Mais leurs coûts d'exploitation ont considérablement augmenté, en particulier depuis 2021, après la flambée des prix du pétrole.
Par contre, depuis 2015, l'adoption de systèmes solaires domestiques modulaires décentralisés (SHS) n'a cessé d'augmenter, selon l’IEA. « Des pays comme le Ghana et le Kenya ont multiplié leur capacité SHS par plus de vingt entre 2015 et 2019. Les fournisseurs de SHS ont permis la mise en œuvre du système grâce à des incitations financières telles qu'un modèle commercial de paiement à l'utilisation », souligne l’Agence internationale pour l’énergie.
Au regard de cette situation, la plateforme Orange Smart Energies — opérationnelle dans 12 pays d'Afrique avec plus de 300 000 foyers bénéficiant de ses services chaque jour — se positionne comme un atout de l’opérateur télécoms français dans la lutte contre la précarité énergétique en Afrique. En plus de favoriser l’accès à l’énergie aux populations éloignées, elle représente également une solution aux défis de rentabilité des producteurs d’énergie en réduisant le risque de non-paiement.
Orange s’est fixé comme objectif de favoriser la connexion d’un million de foyers à l’énergie solaire d’ici 2026. De plus, la société couvre également un double avantage parallèle. La connexion entre Orange Smart Energies et Orange Money lui permet de rentabiliser davantage son service de finance sur mobile, sans oublier que l’accès des populations à l’énergie électrique favorise l'utilisation d’Internet qui est également un segment fort des revenus d’Orange.
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Alors que l'utilisation de l'IA se généralise, il est devenu crucial pour l’Afrique de réfléchir à la manière de tirer pleinement parti de son potentiel pour stimuler la croissance économique tout en atténuant ses risques.
Les ministres africains des TIC et de la Communication ont unanimement approuvé une Stratégie continentale de l'intelligence artificielle (IA) ainsi qu'un Pacte numérique africain. Les deux documents visent à accélérer la transformation numérique du continent en exploitant le potentiel des nouvelles technologies numériques. Ces approbations ont eu lieu lors de la deuxième session extraordinaire du Comité technique spécialisé dans la communication et les TIC de l’Union africaine, tenue du mardi 11 au jeudi 13 juin.
Selon le communiqué de l’Union africaine, la Stratégie continentale de l’IA « fournit des orientations aux pays africains pour exploiter l’IA afin de répondre aux aspirations de développement et de bien-être de leurs populations, tout en promouvant une utilisation éthique, en minimisant les risques potentiels et en tirant parti des opportunités ».
La stratégie identifie également les principales priorités et actions pour faire en sorte que les pays africains bénéficient pleinement des possibilités offertes par l'IA pour accélérer leurs capacités en matière d'infrastructure, de talents, d'établissements de données, d'innovation et de partenariats, tout en assurant des garanties adéquates et une protection contre les menaces.
Quant au Pacte numérique africain, il retrace l'avenir numérique du continent et exploite le potentiel de transformation des technologies numériques pour favoriser le développement durable, la croissance économique et le bien-être de la société dans toute l'Afrique. Selon Amani Abou-zeid, le commissaire de l'Union africaine chargé des infrastructures et de l'énergie, le pacte constitue l'engagement stratégique du continent à utiliser la transformation numérique comme catalyseur du progrès inclusif et du développement durable en Afrique.
Les deux documents s'inscrivent dans le cadre de la Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine (2020-2030) et de l'Agenda 2063. Elaborés à l'issue de consultations avec un large éventail de parties prenantes, ils constituent la contribution de l'Afrique au Pacte mondial pour le numérique et au Sommet des Nations unies sur le futur qui se tiendra en septembre. Avant cela, ils seront soumis au Conseil exécutif de l'Union africaine en juillet pour examen et adoption.
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En Guinée, le taux d'inclusion financière reste relativement bas, avec une grande partie de la population n'ayant pas accès aux services bancaires formels. Les initiatives visant à améliorer l'inclusion financière sont cruciales pour le développement économique du pays.
La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, au centre), a rencontré, le mardi 18 juin, une délégation de l’entreprise canadienne EZO, conduite par son cofondateur Charles-André Bergeron. Cette visite avait pour objectif de proposer une solution financière adaptée au marché guinéen, en réponse aux besoins croissants de numérisation des services financiers dans le pays.
Selon le ministère chargé du Numérique, les échanges ont essentiellement porté sur les possibilités de mise en place de l’application financière EZO en Guinée, la numérisation des services financiers et le développement de l’inclusion financière dans le pays. Mme Pricemou a souligné l’importance de telles initiatives pour améliorer l’accessibilité des services financiers aux populations rurales et urbaines.
La visite de l’entreprise EZO en Guinée s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de déploiement international. L’entreprise, qui prévoit de s’installer en Tunisie dans les prochains mois, offre une solution automatisée et autonome couvrant toute l’activité financière. Son système se compose de trois volets principaux : l’inclusion des clients (système swap), le paiement et l’épargne. L’application permet également de recevoir de l’argent directement sur le téléphone, avec des possibilités de paiement quelle que soit l’origine de la devise.
En outre, EZO intègre des fonctionnalités de gestion de portefeuille et de microcrédit, ce qui pourrait transformer le paysage financier guinéen en offrant des services bancaires complets via une plateforme numérique.
En Guinée, la délégation d'EZO a également rencontré les dirigeants de la Banque centrale ainsi que d’autres grandes banques du pays. L’objectif était de discuter des solutions pour permettre à tous les citoyens d'accéder aux ressources financières nécessaires à leur développement.
Samira Njoya
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Le gouvernement marocain veut connecter les établissements d’enseignement dans le cadre de ses ambitions de transformations numériques. A partir de 2021, environ 1,2 million de cartes SIM ont été distribuées aux étudiants pour accéder gratuitement à Internet.
Le fournisseur américain de réseaux sans fil américain Cambium Networks a annoncé, le mardi 18 juin, le déploiement de 18 000 points d’accès Wifi pour fournir de la connectivité Internet à haut débit dans 12 grandes universités publiques du Maroc. Le projet couvre plus de 200 campus et 1,3 million d’étudiants, cadres éducatifs et administratifs.
Les campus sont équipés de solutions Wifi 6 de Cambium Networks aussi bien à l'intérieur qu’à l’extérieur. Ces solutions ont été conçues et déployées avec 3GCOM, un intégrateur de services partenaire de l’opérateur global désigné pour ce projet. Les partenaires ont intégré aux systèmes existants des outils de planification, un approvisionnement sans contact, une installation rationalisée et une gestion centralisée dans le cloud pour garantir des performances optimales.
Le déploiement des points d’accès Wifi dans les universités marocaines s’inscrit dans le cadre du programme « Campus Connecté » lancé en 2021 pour garantir aux étudiants un accès gratuit et sécurisé aux outils numériques. Plus de 1,2 million de cartes SIM ont été distribuées aux étudiants en partenariat avec les opérateurs télécoms. Cela fait partie des efforts engagés par le gouvernement pour accélérer la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
« L’apprentissage flexible, les tests en ligne et la collaboration vidéo avec des contenus riches en médias nécessitent des performances stables, fiables et abordables. Nos technologies spécifiques répondent de manière unique aux besoins de densité et d’évolutivité tout en offrant la meilleure expérience possible, garantissant ainsi un apprentissage ininterrompu tout en restant abordables », a déclaré Morgan Kurk, PDG de Cambium Networks.
Isaac K. Kassouwi
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L’Etat ivoirien intensifie ses efforts pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes à travers les technologies de l'information et de la communication (TIC). L'objectif est de réduire le chômage et de stimuler l'innovation technologique dans le pays.
L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), en partenariat avec le ministère du Commerce et de l'Industrie et le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, a lancé le vendredi 14 juin les travaux pour l’élaboration de la Stratégie nationale Industrie 4.0 en Côte d’Ivoire. L’événement s'est déroulé lors d’un atelier dédié.
Cette stratégie en cours d’élaboration se concentrera entre autres sur le développement des compétences, l’appui à l’investissement et au financement, et le soutien aux écosystèmes d’innovation et de start-up pour apporter des solutions technologiques 4.0 adaptées aux besoins des entreprises. Elle repose également sur des partenariats, des alliances au sein de l’écosystème et la coopération internationale avec les partenaires techniques et financiers, ainsi que sur la sensibilisation…
L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Employment4Youth : L’Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire » mené par le gouvernement ivoirien et mis en œuvre par ONUDI. Lancé en 2022, ce projet ambitionne d’accroître l'emploi des jeunes et d’améliorer les conditions de travail en structurant et en consolidant un écosystème numérique, en particulier celui de l’Industrie 4.0. Le projet bénéficie du financement du ministère de la Coopération économique et du Développement de la République fédérale d’Allemagne (BMZ) dans le cadre de l'initiative spéciale « Emploi décent pour une transition juste ».
En Côte d’Ivoire, ce projet devrait permettre de créer 13 000 emplois, dont 3 000 directs, d’ici 2025, dans divers secteurs privés tels que la transformation sociale et écologique, les énergies renouvelables, les TIC et l’agro-industrie, pour un investissement total de 30 millions USD.
Samira Njoya
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