Le Kenya veut s’imposer comme un hub de choix en Afrique de l’Est. Le pays s’est tourné vers la Pologne qui a décidé d’investir dans son projet de ville intelligente mis en œuvre depuis 2012.
Farada Group, une entreprise polonaise spécialisée dans la fabrication de véhicules aériens sans pilote (UAS), a annoncé avoir obtenu tous les documents nécessaires de la part de l'Autorité de l'aviation civile du Kenya (KCAA) pour installer une usine à Konza Technopolis, au Kenya. L’objectif est de faire du pays son principal hub pour desservir le marché africain.
S’exprimant sur le sujet, Adam Cudny, président de Farada Group, indique : « nous avons l'intention de prendre une parcelle de terrain ici à Konza Technopolis pour établir une entreprise de fabrication de drones pour le Kenya et l'ensemble de l'Afrique. [...] Nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires et nous avons créé une société locale pour mettre en œuvre le projet ».
Cet investissement polonais s’inscrit dans le cadre de la visite d’Etat du président polonais, Andrzej Duda, au Kenya en février dernier. Les deux pays ont décidé de collaborer dans divers secteurs et les dirigeants de Farada Group, présents lors de la visite, ont pu nouer des relations avec les autorités kényanes. Ils ont pour l’occasion offert un drone au Kenya Wildlife Service (KWS) pour l'aider à surveiller les parcs nationaux du pays.
Il faut souligner que les engins fabriqués par la compagnie polonaise sont utilisés pour la surveillance de la faune, des lignes électriques, des catastrophes naturelles (inondations, incendies de forêt, etc.) ou encore pour la livraison de biens essentiels tels que les équipements médicaux. Pour rappel, la Korea Eximbank a signé deux accords plus tôt dans le mois avec les autorités kényanes pour investir un montant de 238 millions $ dans Konza Technopolis. Le projet, autrefois à l’abandon, a retrouvé des couleurs depuis quelques années et est au cœur du plan de développement national du Kenya Vision 2030.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Kenya : 238 millions $ pour la ville intelligente Konza Technopolis
Le gouvernement burkinabé veut accélérer la transformation numérique et en faire un pilier du développement socioéconomique. Toutefois, il doit d’abord généraliser l’accès à l’Internet dans tout le pays, y compris les domiciles, les administrations, les hôpitaux, les écoles…
Le gouvernement burkinabé a lancé, le vendredi 14 juin, la connexion de neuf institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) sur dix à l’Internet à haut débit. D’un coût de 3,8 milliards de francs CFA (6,2 millions $), le projet a été financé par la Banque mondiale. Il a été réalisé avec l’assistance technique de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Burkina Faso.
#Internet : lancement de la connexion haut débit dans les universités et institutions de recherche du Burkina Faso
— SIG Burkina Faso (@sigbf) June 15, 2024
Lire👇👇👇https://t.co/hvaXYD3w56#Com_Gouv_BF #SIGBurkina #BurkinaFaso pic.twitter.com/y0j7k02lOO
« L’accompagnement a consisté à mettre à la disposition du ministère chargé de l’Enseignement supérieur des équipements informatiques. Ce sont des équipements wifi qui sont mis dans les neuf IESR. Nous avons aussi œuvré à relier avec un très haut débit les différents bâtiments [174 au total, Ndlr] à travers la connectivité fibre, sans oublier la formation de 29 ingénieurs qui vont assurer le suivi et la maintenance de tout le dispositif pour la pérennisation du projet », a expliqué Nafy Silué Coulibaly, directrice générale d’Orange.
Le lancement du projet fait suite à la rencontre du président Ibrahim Traoré avec le monde universitaire en janvier 2023. Il avait notamment été question des problèmes qui minent les universités et le système éducatif du pays. Le chef d’Etat burkinabé avait instruit Adjima Thiombiano, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de doter les IESR du pays d’Internet à haut débit.
Pour M. Thiombiano, la fourniture de l’Internet à haut débit dans les universités publiques du Burkina Faso devrait contribuer à développer l’e-learning en facilitant l’accès à l’information et aux ressources éducatives en ligne. Cela devrait également encourager la collaboration et l’échange de connaissances entre les différentes parties prenantes, renforcer les compétences numériques des étudiants, stimuler l’innovation et la créativité…
Par ailleurs, cette initiative pourrait s’inscrire dans le cadre de « la dynamique de digitalisation » dans laquelle est engagé le gouvernement burkinabé. Ce dernier ambitionne d’introduire le numérique dans tous les secteurs afin d’en faire un instrument de transformation de la société et de développement socioéconomique.
Isaac K. Kassouwi
Le gouvernement congolais veut améliorer sa capacité à fournir des services publics adaptés aux besoins des populations grâce au numérique. Cela fait partie des objectifs phares du Projet d’accélération de la transformation numérique.
Léon Juste Ibombo (photo, au centre), ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a lancé le vendredi 14 juin les travaux de connexion des administrations publiques à l’Internet à haut débit à travers le pays. Les travaux ont été confiés à la société Silicone Connect. Ils devraient durer six mois et coûter 3,2 millions d’euros (3,5 millions USD).
Distingués invités,
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) June 14, 2024
Mesdames et messieurs,
À un moment où le numérique devient un pilier essentiel de notre développement, les résultats attendus de ces travaux épousent bien évidemment la vision chère du Président de la République, Chef de l’État, celle de préparer l'entrée… pic.twitter.com/Fd5ZuvVeUA
Le projet concerne, dans sa première phase, les ministères de l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications, de la Santé, de la Justice, des Affaires sociales et de la Fonction publique. Il consistera notamment en l’installation de points d’accès Wifi et la mise en œuvre des services numériques.
Dans la Fonction publique, le ministre s’attend notamment à l’amélioration de la connectivité des centres d'état civil, le renforcement du système intégré des faits d'état civil, la synchronisation efficace et une meilleure gestion des données civiles. « De façon similaire, la Santé et la Justice verront augmenter la connectivité des centres d’état civil, des hôpitaux, des tribunaux, ce qui assurera une gestion fluide et transparente des données », a-t-il ajouté.
Le lancement de ce projet intervient deux mois après celui de déploiement du haut débit dans les universités publiques congolaises. Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) qui vise à augmenter l’accès des populations mal desservies au haut débit et à améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics adaptés grâce au numérique. Il est soutenu par la Banque mondiale qui le finance à hauteur de 100 millions $. Le budget 2024 du programme a été arrêté à environ 64 millions $.
Pour rappel, le gouvernement congolais s’est fixé pour objectif de favoriser un accès équitable aux services numériques pour tous les citoyens à l’horizon 2025. « A un moment où le numérique devient un pilier essentiel de notre développement, les résultats attendus de ces travaux épousent bien évidemment la vision chère du président de la République, chef de l’Etat, celle de préparer l’entrée du Congo dans un futur numérique, inclusif et dynamique : la société de l’information », a déclaré M. Ibombo.
Isaac K. Kassouwi
Au Togo, le ministre en charge de l’économie numérique et de la transformation digitale a lancé vendredi 14 juin à Lomé, le Programme Nana Tech, une initiative de formation des jeunes femmes entrepreneures aux métiers du numérique, en vue de leur permettre de digitaliser leurs entreprises et booster leurs rendements à travers les nouveaux leviers du digital.
« Nana Tech est un concept qui fait partie de la vision gouvernementale et qui a pour objectif d'identifier et promouvoir les talents féminins dans le secteur des études et de la formation. », explique Kafui Ekouhoho, cheffe de l’agence Togo Digital (ATD) et représentante de la ministre de tutelle, Cina Lawson, à ce lancement.
"Nana Tech" s'inspire des "Nana Benz", entrepreneures togolaises qui, dans les années 70-80, ont dominé le commerce du pagne. Ainsi, « Inspirées par ce précieux héritage, nous souhaitons pérenniser cette culture de l'excellence désormais dans l'économie numérique avec la promotion des Nanatech. », ajoute la représentante.
Au total, 1500 femmes devraient bénéficier de ce programme.
Appui de l’OMCA
Pour cette année, le programme logé totalement au sein du Djanta Tech hub, est appuyé par l’Organisme de mise en œuvre du Millenium Challenge Account au Togo (OMCA-Togo), dans le cadre de son programme de promotion des TIC, financé par le programme Threshold du MCC.
« L'organisme de mise en œuvre du Millennium Challenge Account Togo est honoré de travailler avec le secteur du digital au Togo pour accélérer et concrétiser les réformes profondes engagées depuis le début de l’année.» , a pour sa part indiqué Jeanne Ngname Bougonou, la Directrice de l’OMCA, au lancement de cette initiative.
Cinq composantes
Notons que Nana Tech couvre à ce jour cinq programmes complémentaires, dont : Nana Tech Entrepreneures (un programme d'incubation de 6 mois destiné aux femmes entrepreneures qui les appuie aux outils numériques), Nana Tech Immersion (une formation intensive de 6 jours axée sur la gestion d'entreprise et l'utilisation efficace des outils numériques), Nana Tech Ecosystème (qui consiste en des tables rondes sur l'ensemble du territoire, en vue de renforcer l’écosystème entrepreneurial féminin), Nana Tech Lab (une plateforme de formation en ligne) et Nana Tech Talents (un programme intensif d'un mois, axé sur le développement de l'esprit d'entreprise et des compétences numériques chez de jeunes pousses).
Ayi Renaud Dossavi pour Togo First
Les infractions commises sur le cyberespace gagnent du terrain en Afrique. Le continent est présenté comme particulièrement vulnérable face à la cybercriminalité. En réponse, des mesures sont prises au niveau national pour freiner ce fléau croissant.
Le gouvernement nigérien a annoncé le mercredi 12 juin une nouvelle ordonnance modifiant la loi n° 2019-33 du 3 juillet 2019 sur la répression de la cybercriminalité. La loi promulguée quelques jours plus tôt par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, Abdourahamane Tiani vise à renforcer les sanctions contre les délits commis via des moyens de communication électronique au Niger.
Selon le ministère chargé de la Justice, cette modification a pour objectif de « rétablir l’équilibre entre la liberté d’expression et la protection des droits individuels et de préserver la tranquillité et la sécurité publique ».
Désormais, la diffusion de contenus troublant l’ordre public ou portant atteinte à la dignité humaine est punie d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de deux à cinq millions de francs CFA (soit environ 3 000 à 7 600 euros). La diffamation et les injures proférées par voie électronique sont quant à elles punies d’un an à trois ans de prison et d’une amende d’un à cinq millions de francs CFA.
Au Niger, comme dans de nombreux pays africains, la cybercriminalité prend une ampleur considérable. Lors de la Semaine du numérique, déroulée du 18 au 20 avril, un accent particulier a été mis sur la cybersécurité. A cette occasion, le ministre de la Communication, des Postes et de l'Economie numérique, Sidi Mohamed Raliou, avait dévoilé les ambitions du gouvernement, notamment la mise en place d'un Centre national de cybersécurité.
En durcissant la législation, le gouvernement nigérien espère lutter efficacement contre la propagation de fausses informations, les discours de haine et les contenus incitant à la violence. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité numérique et à protéger les citoyens contre les cybermenaces croissantes.
Samira Njoya
Lire aussi:
Le Niger lance un Diagnostic de l'économie numérique nationale
Cinq ans après la signature du protocole pour sa conception, le premier satellite sénégalais se prépare à être mis en orbite. Le lancement de l’engin est annoncé pour bientôt.
Le satellite GAINDESAT-1A, le premier nanosatellite sénégalais est prêt pour son lancement. L’engin a été intégré avec succès dans un déployeur d'Exolaunch aux Etats-Unis. C’est ce qu’a révélé le Programme spatial sénégalais (Sensat) le jeudi 13 juin sur Linkedin.
Le nanosatellite de 10 cm d'arêtes sera envoyé dans l’espace dans les prochains jours à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX. Sa principale mission consistera à récupérer les données des agences étatiques de météorologie et de mesure des niveaux d’eau qui possèdent des stations aux quatre coins du pays.
GAINDESAT-1A aura également pour mission de capturer des images satellites du Sénégal à l'aide d'une caméra embarquée. Ces images seront utilisées comme matière première pour de futurs développements. Elles seront prises dès que le satellite survolera le pays, à raison de quatre fois par jour pendant six à sept minutes, et ce, pendant cinq ans.
Cette réalisation est le fruit d'une collaboration entre le gouvernement sénégalais et le Centre spatial de l'Université de Montpellier (CSUM), où le satellite a été conçu et fabriqué par des ingénieurs et techniciens sénégalais. Dès sa mise en orbite, il sera suivi et contrôlé depuis le Sénégal, à partir d'une grande salle de contrôle.
Avec le lancement de GAINDESAT-1A, le Sénégal deviendra le deuxième pays francophone subsaharien, après Djibouti, à disposer de son propre satellite. En Afrique, l'Egypte et l'Afrique du Sud ont été les premiers à se lancer dans l'aventure spatiale, en 1998 et 1999, suivis plus tard par une douzaine d'autres pays.
Samira Njoya
Lire aussi:
Le Sénégal réceptionne son tout premier satellite le 10 novembre
Le commerce intra-africain est confronté à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne la gestion du transport des marchandises. Pour promouvoir l'émergence d'un marché commun, il est urgent d'identifier les barrières existantes et de les surmonter.
Le ministère djiboutien des Infrastructures et de l'Equipement, en collaboration avec la Djibouti Ports Corridor Road (DPCR) et l'Union européenne, a inauguré le jeudi 13 juin, un système numérique de gestion de flotte de véhicules, baptisé « Fleet Management System ». Cette initiative vise à améliorer l'efficacité du transport de marchandises entre Djibouti et l'Ethiopie, et constitue une étape cruciale pour le commerce régional.
Le gouv de Djibouti, en partenariat avec l'UE🇪🇺, a lancé une première étape de ce programme avec le système de gestion de flotte de véhicules pour améliorer l'efficacité du transport de marchandises entre Djibouti et l'Éthiopie. Une étape cruciale pour le commerce régional. #RFID pic.twitter.com/O5584dNm5K
— UE à Djibouti (@UEaDjibouti) June 13, 2024
« Ce système moderne nous permettra de mieux planifier, gérer et assurer le flux efficace des marchandises, contribuant ainsi à notre vision de faire de Djibouti un centre logistique et économique de premier plan en Afrique », a déclaré Aboubaker Omar Hadi, le président de l'Autorité des ports et des zones franches de Djibouti (DPFZA).
Le lancement de ce nouveau système s’inscrit dans le cadre d'un partenariat stratégique entre l'Union européenne et la République de Djibouti, visant à soutenir le pays dans la mise en œuvre du Projet de corridor de transport Ethiopie-Djibouti. L'Union européenne a investi 32 millions d'euros dans l'un des programmes dont l'objectif est de promouvoir l'intégration économique régionale dans la Corne de l'Afrique. Il s'agit de contribuer à une réduction de 10 % des coûts commerciaux, de 15 % du temps de change et de 30 % des délais de dédouanement à certains points de passage frontaliers.
Le nouveau système, qui utilise la technologie d'identification par radiofréquence (RFID), devrait permettre un contrôle complet et instantané des itinéraires et des temps de transit des véhicules tout au long du corridor Djibouti-Ethiopie. Ce nouveau système devrait également permettre à toutes les parties prenantes de la logistique d’avoir une visibilité sur les mouvements des camions ce qui permettra d'optimiser les opérations logistiques et de réduire les temps d'attente dans les ports.
Samira Njoya
Lire aussi:
L’Ethiopie lance un projet numérique pour booster l’horticulture
Les pays africains accusent un retard significatif en matière de développement numérique, une situation attribuable à divers facteurs. Pour y remédier efficacement, il est essentiel de les identifier clairement.
Le ministre de la Communication, des Postes et de l'Economie numérique, Sidi Mohamed Raliou (photo), a procédé le mercredi 12 juin à Niamey au lancement officiel du Diagnostic de l'économie numérique du Niger (Niger DE4A). Cette initiative vise à évaluer de manière approfondie le degré de pénétration des services et des usages numériques dans le pays.
« Cette évaluation du développement de l’économie numérique au Niger fournira aux décideurs politiques des recommandations exploitables et hiérarchisées, susceptibles d’accélérer la transformation numérique de l’administration nigérienne ainsi que de son tissu socio-économique », a souligné le ministère chargé du Numérique.
Soutenu par la Banque mondiale, ce programme s’inscrit dans le cadre de ses initiatives visant à accompagner les gouvernements des pays africains dans la mise en œuvre de la Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine. L'objectif est de garantir que chaque individu, acteur, entreprise et gouvernement africain possède les capacités numériques nécessaires pour contribuer à sortir le continent du sous-développement d'ici 2030.
Le diagnostic de l'économie numérique se déroulera en trois phases principales. D'abord, des consultations avec les parties prenantes seront menées pour collecter des données pertinentes. Ensuite, un rapport détaillant les défis et les opportunités existants sera élaboré. Enfin, des stratégies et des mesures concrètes seront proposées pour maximiser le potentiel de développement numérique du pays.
A terme, cette évaluation devrait permettre de déceler et d'atténuer les obstacles au développement du numérique au Niger. Parmi les principaux défis auxquels le pays est confronté, l'on compte l'insuffisance des infrastructures technologiques, le manque de compétences numériques au sein de la population, et les barrières réglementaires. En s'attaquant à ces problématiques, le Niger pourra non seulement améliorer l'efficacité de son administration, mais également stimuler l'innovation et la croissance économique.
Samira Njoya
Lire aussi:
Le Niger élabore des orientations stratégiques pour la santé numérique
En Côte d’Ivoire, les talents du domaine numérique, notamment les analystes de données, sont parmi les plus recherchés sur le marché de l'emploi. Pour renforcer la main-d'œuvre dans ce secteur, Yango poursuit des initiatives de formation spécifiques.
Yango, un service international de réservation de taxis en ligne, a annoncé le mercredi 12 juin le lancement de la nouvelle phase de son programme Yango Education. Cette initiative vise à offrir aux Ivoiriens de 18 ans et plus, ayant terminé leur éducation de base, des cours en ligne d'introduction à l'analyse de données développés par les ingénieurs de Yango.
« Grâce à cette initiative, nous continuerons à offrir un accès gratuit aux cours et à les étendre au reste de la communauté, ce qui, nous l'espérons, aidera les individus à prospérer dans l'économie numérique. Chez Yango, nous croyons au pouvoir de l'éducation pour stimuler l'innovation et créer des opportunités de croissance », a déclaré Kadotien Soro, directeur national de Yango en Côte d'Ivoire.
La formation comporte un accès gratuit à un cours en ligne d'analyse de données en Python et SQL, d'une durée totale de 80 heures réparties sur un mois. Plus de 1 500 étudiants seront sélectionnés tout au long de l'année après examen des candidatures et entretiens personnels avec l'équipe de Yango. La priorité sera donnée à ceux qui souhaitent poursuivre leur éducation et faire carrière dans l'analyse de données. Les chauffeurs partenaires de l'entreprise, les coursiers et/ou leurs familles sont également éligibles aux programmes.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité des actions de Yango visant à promouvoir l'entrepreneuriat en Afrique, en dotant les jeunes des connaissances nécessaires pour collecter, analyser et visualiser des données liées au développement des entreprises. La première promotion comprendra environ 250 bénéficiaires.
Samira Njoya
Lire aussi:
Yango prévoit de lancer une plateforme internationale d’apprentissage en ligne au Cameroun
Rendre l’administration moderne, performante capable de relever les défis de la nouvelle économie est l’une des préoccupations du président sénégalais. Bassirou Diomaye Faye entend à cet effet opérer des réformes pour optimiser l'efficacité gouvernementale.
Sénégal Numérique SA (Sénum SA), l’organisme public chargé de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat sénégalais, accueille un nouveau directeur général. Isidore Diouf (photo, à droite) a pris ses fonctions le vendredi 7 juin, succédant ainsi à Cheikh Bakhoum (photo, au centre), qui a occupé ce poste pendant 9 ans et 11 mois.
Le 7 juin 2024, nous avons accueilli notre nouveau Directeur Général, Isidore DIOUF, lors d'une cérémonie solennelle marquant la passation de service avec Cheikh BAKHOUM. pic.twitter.com/SWIKTXnngF
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) June 7, 2024
Le nouveau dirigeant, chargé de mettre en œuvre la politique numérique définie par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de sa vision stratégique. Considérant le numérique comme un moteur de développement à tous les niveaux (économique, industriel, sanitaire, éducatif, etc.), il place Sénégal Numérique, qualifié « d'entreprise stratégique de l’Etat », au cœur de cette transformation.
Pour réussir dans ses nouvelles missions, Isidore Diouf identifie plusieurs éléments clés : la construction d'une infrastructure numérique robuste et sécurisée, le rôle de tour de contrôle dans la coordination des programmes numériques de l'Etat, une approche inclusive avec les directions des systèmes d’information (DSI), et le partage de sa vision pour une meilleure collaboration avec les acteurs du domaine.
Les actions d'Isidore Diouf viendront compléter celles de son prédécesseur, dont les réalisations ont permis au Sénégal de se hisser à une place de choix dans le paysage numérique ouest-africain. Parmi ces réalisations figurent le projet Smart Sénégal, le déploiement de près de 4 400 km de fibres optiques, le câble sous-marin SHARE, la construction et la mise en service en 2021 du datacenter national de Diamniadio, ainsi que la dématérialisation de nombreuses procédures administratives.
Selon le nouveau directeur, l'objectif est donc de réduire la fracture numérique dans le pays et de diversifier les revenus de l’Etat. Il est à rappeler que l'économie numérique représente environ 3,3 % du PIB et que le taux de pénétration d'Internet s'élevait à environ 46 % selon les statistiques officielles de 2021. La stratégie Sénégal numérique 2025 (SN2025) vise à porter cette part à 10 %.
Samira Njoya
Lire aussi:
Projets et ambitions numériques de Bassirou Diomaye Faye, le nouveau président sénégalais
Le Kenya a réalisé des avancées majeures dans la transformation numérique. Pour aller encore plus loin, le gouvernement souhaite établir une coopération avec la Malaisie, qui se distingue par ses performances remarquables dans le domaine du numérique.
Le secrétaire principal pour les Technologies de l'information, des Communications et de l'Economie numérique du Kenya, John Kipchumba Tanui, a entamé le lundi 10 juin une visite officielle en Malaisie, dans le cadre de la recherche de partenariats internationaux visant à renforcer les capacités et à accélérer les efforts de transformation numérique au Kenya.
2/2. They held a meeting with MDEC leadership led by Mr. Balasubramaniam Arunasalam, Director of scale-up and Osman Hamzah, Head of stakeholder relations. The PS is on an official visit to Malaysia to explore opportunities for collaboration in the Digital Superhighway Pillar. pic.twitter.com/03syzxozYu
— Kenya High Commission- Kuala Lumpur (@KenyaHighComKL) June 10, 2024
Selon le Haut-Commissariat du Kenya, plusieurs événements ont marqué la visite de John Kipchumba Tanui en Malaisie, notamment une rencontre avec les dirigeants de la Malaysia Digital Economy Corporation (MDEC) à Bangsar South (Kuala Lumpur) et une autre avec ceux de l'Université Asie Pacifique (APU). Les deux institutions jouent des rôles essentiels dans la promotion de la technologie et de l’innovation en Malaisie. Ces discussions avaient pour but d’explorer les opportunités de collaboration dans le cadre des projets numériques en cours au Kenya.
John Kipchumba Tanui s’est également entretenu avec Ma. Sivanesan Marimuthu, secrétaire général adjoint du ministère malaisien du Numérique. En compagnie du Haut-Commissaire du Kenya en Malaisie, Ekitela Ronald John Moru, les différentes parties ont discuté des possibilités de coopération dans le domaine de l'économie numérique, y compris l'élaboration d'un cadre de coopération en matière de cybersécurité et d'industrie des semi-conducteurs.
La visite du secrétaire principal aux TIC s’inscrit dans le cadre du projet « d’autoroute numérique » du Kenya, une initiative vise à développer une économie numérique robuste grâce au déploiement de 100 000 kilomètres de fibres optiques dans le pays, de 25 000 points d'accès Wi-Fi et à la numérisation de 5 000 services administratifs, entre autres.
La Malaisie pourrait devenir un partenaire de choix pour accompagner le Kenya dans ces divers projets. En 2022, les exportations numériques de la Malaisie ont totalisé plus de 378 milliards de dollars, dont 20,4 % provenaient des exportations de circuits intégrés. Ces chiffres soulignent ainsi son avancée dans le secteur numérique.
Samira Njoya
Lire aussi:
Le Kenya obtient 390 millions $ de la Banque mondiale pour son projet « d’autoroute numérique »
En juillet 2023, Sonatel est devenu le premier opérateur sénégalais à acquérir la licence 5G pour près de 57 millions $. En mars 2024, elle a annoncé le lancement de l’ultra haut débit commercial exclusivement pour les clients résidentiels et entreprises.
La société télécoms sénégalaise Sonatel (Orange) a annoncé le samedi 8 juin le lancement de ses offres mobiles 5G. L’opérateur promet à ses abonnés « des vitesses de téléchargement et streaming instantanées, ainsi qu’une réactivité accrue pour les applications en temps réel, telles que les jeux en ligne, la réalité virtuelle, la télémédecine, l’e-éducation et bien d’autres ».
Pour avoir accès au service, les abonnés de Sonatel devront s’équiper d’appareils compatibles avec la 5G et se retrouver dans les zones déjà couvertes. Le réseau 5G de Sonatel couvre actuellement les villes de Dakar, Thiès, Saint-Louis, Diourbel, Kaolack et Louga, avec 176 sites déployés. L’entreprise entend étendre la couverture du réseau mobile de dernière génération à toute la région de Dakar d’ici la fin de cette année 2024.
C’est en mars dernier que Sonatel a annoncé le lancement des services commerciaux 5G au Sénégal, presqu’en même temps que son concurrent Saga Africa Holding Limited (Free). Toutefois, les premières offres de l’opérateur historique se limitaient à la 5G fixe pour les clients résidentiels et entreprises. Le 21 mai, Sékou Dramé, directeur général de la société, a annoncé le lancement des offres mobiles 5G commerciales pour le 1er juin.
Le lancement de la 5G mobile de Sonatel devrait permettre de démocratiser le service sur un marché télécoms sénégalais dominé par les consommateurs mobiles. Cela devrait également permettre à la société de renforcer sa position de leader sur le marché, en particulier sur le segment de l’Internet. Elle revendique d’ailleurs le statut de « premier Opérateur 5G au Sénégal et à date le seul à proposer des services 5G ».
Selon les données de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Sonatel détenait une part de 65,2% sur un marché de l’Internet fort de 19,8 millions d’abonnés au 31 décembre 2023. Sur le marché de la téléphonie mobile, l’opérateur comptait 12,6 millions d’abonnés, soit une part de marché de 56,4%.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
La transformation numérique occupe une place centrale dans les initiatives de développement du gouvernement burkinabé. Ouagadougou souhaite s'appuyer sur l'assistance de la Banque mondiale pour la réussite de sa stratégie numérique.
Le Burkina Faso s'apprête à franchir une étape décisive dans son processus de transformation numérique avec le lancement prochain du Projet d'accélération de la transformation digitale (PACTDIGITAL). L’Assemblée législative de Transition (ALT) a donné son accord le mardi 11 juin pour l’obtention d’un prêt de 150 millions de dollars de la Banque mondiale, via l’Association internationale de développement (IDA), pour la réalisation du projet.
Ce projet ambitieux vise à améliorer l’accessibilité et l’appropriation des services numériques à travers tout le pays, en particulier dans les zones rurales et auprès des groupes marginalisés.
« De manière spécifique, les principaux bénéficiaires directs du projet sont un nombre important d’individus, en particulier les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes déplacées internes, les communautés d’accueil et les employés publics c’est-à-dire les fonctionnaires, enseignants et formateurs, les entreprises privées, les instituts de formation formels et informels, les incubateurs locaux et les associations. Le projet couvre l’ensemble du territoire national tout en tenant compte des impératifs sécuritaires », a expliqué la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre).
Le PACTDIGITAL s’inscrit dans la continuité du Projet régional d'infrastructures de communication en Afrique de l'Ouest (PRICAO - BF) et du projet e-Burkina, récemment clôturés. Il s’appuiera sur leurs réalisations afin de développer les bases sur lesquelles d’autres initiatives dans le domaine du numérique pourront se greffer.
Le financement qui sera prochainement mis à disposition par l’IDA pour la mise en œuvre du projet devrait permettre de réduire significativement la fracture numérique encore élevée dans le pays. Selon les chiffres officiels, le Burkina Faso présentait un indice de connectivité mobile faible, estimé à 26,2 en 2018. Les taux de couverture du territoire en réseaux mobiles 3G et 4G, qui étaient respectivement de 64,3 % et de 41,5 % en 2022, sont également jugés bas comparés aux autres pays de la sous-région.
Samira Njoya
Lire aussi:
La transformation numérique bat son plein sur le continent. La construction d'infrastructures numériques est indispensable pour atteindre tous les objectifs préalablement fixés dans les divers documents de stratégie.
Mohamed Abdallahi Ould Louly, ministre mauritanien de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, a annoncé que son département comptait réaliser 2 300 kilomètres de fibre optique dans le pays. Cette déclaration a été faite en marge du lancement d’un programme de formation à la fibre optique le lundi 10 juin. L’objectif du programme est de connecter toutes les wilayas et les moughatas à la fibre optique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda numérique 2022-2025 du gouvernement mauritanien qui vise à faire du numérique un véritable levier pour accélérer le développement socio-économique du pays. Le gouvernement s’est doté, en mai 2021, d’un ministère spécialisé qui est chargé de conduire tous les projets relatifs à cette vision. L’amélioration des infrastructures numériques s’inscrit dans ce cadre et depuis lors, le pays a déjà mis en place plus de 5 500 kilomètres de fibre optique.
Outre la volonté politique, cette progression s’est faite avec la signature de divers partenariats. Entre autres, on peut citer la signature de plusieurs partenariats avec les Emirats arabes unis et la France, ou encore les perspectives de renforcement de la coopération dans le domaine du numérique avec les Nations unies. Dans ce cadre, le ministre mauritanien a rencontré le 2 avril dernier, à Nouakchott, Leila Peters Yahya, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Mauritanie.
Pour rappel, dans son Agenda numérique 2022-2025, la Mauritanie a prévu la pose de 4 000 kilomètres de backbone à l’horizon 2025 et a planifié la mise en place de 4 000 kilomètres supplémentaires dans les années à venir. L’objectif est de développer la connectivité Internet et l’accès à la bande passante internationale, des conditions préalables pour le développement de l’e-gouvernement, la prolifération des start-up et la naissance d’un écosystème technologique dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi: