La levée d’un financement de série A par Brimore avait fuité depuis cinq mois. Son aboutissement marque une nouvelle étape pour cette entreprise qui travaille à se renforcer sur son principal marché.
Une opération de levée d’un financement de série A, au profit de l’égyptien Brimore, a été concrétisée en cette fin du mois de janvier. La plateforme de commerce en ligne, axée sur les produits de grande consommation, a donc obtenu 25 millions $. La Société financière internationale (SFI) qui étudiait l’opportunité d’un investissement au sein de la société d’e-commerce a finalement marqué son accord en codirigeant l’investissement avec la firme américaine Endure Capital.
« L'Afrique est comme 54 marchés différents avec des dynamiques distinctes pour chaque marché. Notre vision est de parvenir à percer le concept d'accès au marché par l'intermédiaire des personnes et d'atteindre le commerce transfrontalier », a commenté Mohamed Abdulaziz, cofondateur de Brimore.
L’annonce d’un nouveau financement au profit de Brimore courait depuis mi-aout 2021. A cette même période, la SFI avait élaboré une proposition d’investissement en actions d’un montant de 5 millions $, au sein de la plateforme de commerce social.
Avec ces nouveaux capitaux, Brimore prévoit de renforcer sa présence en Egypte, son marché principal. La start-up cofondée en 2017, par Mohamed Abdulaziz et Ahmed Sheikha, va étendre son infrastructure de commerce en ligne et hors ligne dans le pays, renforcer son équipe de travail ainsi que son réseau de fournisseurs et vendeurs. Au cours des trois dernières années, Brimore affirme avoir multiplié ses revenus par 400. La plateforme qui cumule cinq ans d’existence collabore au quotidien avec environ 300 fournisseurs et 75 000 vendeurs.
En Egypte, le commerce en ligne est une activité en pleine expansion. Avec plus de 1,25 million de vendeurs sociaux, le marché égyptien de l'e-commerce social devrait représenter plus de 14,8 milliards $ d'ici 2024, selon plusieurs sources concordantes.
Chamberline Moko
Son expérience professionnelle d’une vingtaine d’années, acquise au sein de plusieurs sociétés de renom, a fait d’elle la meilleure candidate parmi plusieurs retenus par les administrateurs de l’entreprise télécoms. Sa prise de fonction effective interviendra dans deux mois.
Réuni le 28 janvier, le Conseil d’administration d’Orange a nommé Christel Heydemann au poste de directrice générale du groupe télécoms. Elle reprend ce poste à Stéphane Richard qui le cumulait avec celui de président-directeur général depuis sa prise de fonction en 2011.
Diplômée de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de Paris, l’actuelle directrice générale Europe Opérations, et membre du comité exécutif de Schneider Electric, prendra officiellement fonction le 4 avril prochain.
Une fois ses nouvelles fonctions prises, Christel Heydemann s’attèlera au développement des nombreux projets d’Orange, notamment dans le numérique en Afrique où l’entreprise investit dans la connectivité à haut débit, l’éducation, l’énergie, les paiements électroniques, la cybersécurité… « Je sais que les défis sont majeurs, mais c’est aussi un immense honneur de contribuer au développement d’un des acteurs majeurs de l’industrie des télécoms » a-t-elle souligné.
En désignant Christel Heydemann, le conseil d’administration d’Orange dit avoir fait le choix d’une personnalité aux compétences reconnues dans l’univers des télécoms et de la transformation des entreprises. Une expérience professionnelle d’une vingtaine d’année débutée en 1997 au sein du Boston Consulting Group. Deux ans plus tard, elle intègre Alcatel où elle occupe différents postes à responsabilités, notamment dans le cadre de la fusion entre Alcatel et Lucent.
En 2011, Christel Heydemann a rejoint le comité exécutif d’Alcatel-Lucent en tant que directrice générale des ressources humaines et de la transformation. En 2014, son expertise en croissance l’emmène chez Schneider Electric où elle est directrice des alliances stratégiques. En avril 2017, elle est nommée présidente-directrice générale de Schneider Electric France puis directrice générale Europe Opérations en mai 2021.
Ces sept dernières années au sein de Schneider Electric, Christel Heydemann se réjouit de les avoir passées « à construire un monde plus durable grâce à l’innovation technologique ». Elle estime qu’elles ont davantage ancré sa « conviction que le numérique sera au cœur de toutes les transformations de notre société ». Une conviction qui sera désormais mise au service d’Orange.
Muriel Edjo
Malgré une évolution notable des fintechs en Afrique subsaharienne, la branche islamique de ce segment de la finance peine à décoller. Ce gap est pourtant présenté comme une opportunité de croissance qui pourrait être exploitée.
L'Afrique subsaharienne tarde encore à saisir les opportunités qu'offrent les fintechs islamiques (iFintechs), apprend-on de l'édition 2021 du Global Islamic Fintech Report. « Au niveau régional, l'Afrique subsaharienne et la région Afrique du nord (hors pays membre du conseil du Golfe) présentent des lacunes dans les 9 segments de services iFintech », peut-on lire dans le document.
Selon les résultats des recherches menées par les auteurs de ce rapport, la région compte un total de 7 iFintechs. C'est le nombre le plus bas, comparé à 6 autres régions du monde. Dans le détail, on y retrouve 2 sociétés de fintech islamiques dans les segments de la finance alternative et 2 dans celui des services de dépôts et de prêts. C'est à comparer avec l'Europe, par exemple, troisième région du classement, qui compte respectivement 11 et 13 entreprises dans le même secteur.
Cette information tranche avec l’évolution rapide que connait l'Afrique subsaharienne dans les services technologiques associés à la finance, comme le Mobile Money, et les services de microcrédit. Dans le classement par pays, le Nigeria est le premier pays d'Afrique subsaharien en termes d'utilisation de fintechs islamiques. Au niveau de l'Afrique dans son ensemble, il devance des pays comme l'Egypte, le Maroc ou la Tunisie, où l'islam est pourtant plus généralisé.
Le rapport croit savoir que la difficulté des iFintech à se développer en Afrique réside dans le manque de compétences, une régulation peu adaptée et des ressources insuffisantes. Toutefois, le rapport estime que le potentiel de croissance de ce segment jusqu’en 2025 dépasse les 25% au Sénégal, en Tunisie et au Nigéria, avec un volume cible de transactions attendu à 2 milliards $ pour ces trois pays.
Idriss Linge
NALA, comme d’autres Fintech, tente de réduire les frais de transaction du corridor africain qui reste le plus cher au monde pour les envois de fonds (en moyenne 10,6%). Avec les capitaux mobilisés auprès d’un pool d’investisseurs, le Tanzanien veut étoffer ses effectifs, ses services et casser les tarifs.
NALA, une start-up tanzanienne spécialisée dans les paiements mobile et, depuis août 2020, dans les transferts de fonds internationaux, a annoncé jeudi avoir conclu avec succès une nouvelle levée de fonds de 10 millions $.
Ce 5e tour de table, dirigé notamment par le capital-risqueur Accel, moins présent sur le terrain africain, intervient près de trois ans après le dernier cycle de financement d’amorçage de NALA, une ronde conduite à l’époque par Y Combinator. Incubateur californien dont la start-up est devenue le premier diplômé en Afrique de l’Est en 2019.
Avec ce financement, la jeune pousse actuellement présente en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, au Ghana et en Afrique du Sud, prévoit de s'étendre dans 12 pays africains d'ici la fin de l'année, dont le Nigeria, apprend-on.
Plusieurs projets sont dans le pipeline pour étoffer l’offre selon sa feuille de route. Ainsi, en plus de permettre les paiements transfrontaliers vers l'Afrique depuis le Royaume-Uni, les États-Unis (corridor qui sera disponible d’ici la fin de l’année) et l'UE, NALA teste en privé des comptes multidevises qui permettront à la diaspora africaine de stocker des devises africaines à l'étranger. D’autres fonctionnalités permettant aux entreprises africaines de la diaspora d’effectuer des paiements vers l’Afrique ou le paiement peer-to-peer sont en cours de développement. «Nous avons également obtenu nos approbations de licence pour opérer aux États-Unis et dans l'UE. Nos services seront mis en ligne dans un mois et demi dans au moins un autre pays de l'UE, probablement la France,» a fait savoir Benjamin Fernandes, Ceo de NALA.
Lancées en août 2020, en réponse à la forte demande de la diaspora africaine résidente aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, les activités de transferts internationaux d’argent, sont devenues très rapidement l’une des principales niches de la start-up tanzanienne.
Sur les six derniers mois, le volume des transactions entre la Grande Bretagne et l’Afrique, via sa plateforme, a considérablement grimpé selon le CEO de la société, alors que son service de paiement mobile hors ligne atteint plus de 250 000 utilisateurs en Afrique de l’Est.
Avec ce tour de table qui a réuni pas moins de 9 investisseurs, la start-up qui revendique facturer 7 fois moins chers que ses principaux concurrents, entrevoit d’embaucher plus de talents, casser les frais de transaction grâce à la mise en place d’une infrastructure solide et complète de transfert de fonds en Afrique.
«Mon point de vue est que les paiements sur le continent sont construits à 1%, et qu'il y a encore beaucoup d'infrastructures et d’applications qui doivent être construites en profondeur. C'est là que nous voulons nous situer et ce tour de table de 10 millions de dollars va, en grande partie, nous permettre d'y parvenir», a déclaré Benjamin Fernandes.
Fiacre E. Kakpo
Le confinement provoqué par la Covid-19 a souligné l’intérêt pour l’enseignement à distance. Assurer la continuité pédagogique, pour les gouvernants, passe par la digitalisation de l’enseignement.
Le gouvernement gabonais et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) envisagent d’introduire la digitalisation dans l’enseignement primaire. C’est le but de la rencontre entre le ministre gabonais de l’Education nationale, Pr Patrick Mougiama-Daouda, et le représentant résident de l’Unicef au Gabon, Dr Noël Marie Zagre. Cette initiative vise à rendre plus dynamique l’enseignement à distance par les nouvelles technologies.
« Il s’agit d’un programme sur 5 ans. Il devrait être pérennisé par un mécanisme incluant l’appropriation de matériels par les enfants et le corps éducatif, mais qui commence par une première phase d’une année, pour mettre en place le socle qui va consister à la préparation des enseignants et à un travail sur un échantillon de 3 établissements par région », a déclaré Dr Noël Marie Zagre.
Selon le représentant résident de l’Unicef, ce programme qui est dans sa phase pilote se fera avec le primaire et il va s’étendre par la suite à tous les niveaux. Notamment le secondaire et le supérieur. « Il va prendre en compte tous les aspects incluant la formation du personnel, les infrastructures et les contenus pour faire en sorte que l’enseignement au primaire puisse bénéficier du numérique », a-t-il indiqué.
Au Gabon, depuis une décennie, les autorités insèrent progressivement l’outil numérique dans les différentes administrations et dans certaines activités, rappelle Le Nouveau Gabon. Aussi, la crise sanitaire de la Covid-19 qui secoue le pays depuis 2020 a permis à la communauté éducative de constater les limites liées à l’éducation en dehors des salles de classe. C’est une problématique que le Gabon tente de résoudre avec la mise en place de la digitalisation dans le système éducatif.
Brice Gotoa
Le nouveau véhicule Fawry Yawmy est le premier projet conjoint entre la banque publique égyptienne Banque Misr, via sa filiale Misr Capital, et Fawry. Les deux associés sont à la recherche d'investisseurs individuels capables d'y apporter les fonds nécessaires.
L’égyptien Fawry, engagé dans la fourniture de solutions de paiement et services bancaires numériques, s’est associé à Misr Capital, l'activité de banque d'investissement de la Banque Misr, pour lancer Fawry Yawmy, un fonds d'investissement axé sur les Fintechs. Le véhicule s’appuiera sur la technologie financière de Fawry, sa présence étendue en Egypte dans le segment du commerce de détail, ainsi que sur le gestionnaire de fonds Misr Capital pour atteindre des investisseurs individuels.
« Cette alliance stratégique avec Fawry, qui compte plus de 30 millions de clients mensuels, est conçue pour servir les investisseurs particuliers. En outre, elle s'inscrit dans notre stratégie, annoncée publiquement, de développement du marché égyptien de la dette en coopération avec les régulateurs et les principaux acteurs du marché, afin d'introduire de nouveaux investisseurs sur le marché grâce à des produits innovants », a commenté Khalil El Bawab, directeur général de Misr Capital.
Fawry Yawmy représente le premier fonds lancé conjointement par la licorne égyptienne Fawry et Misr Capital. Toutefois, cette filiale de la banque publique égyptienne Banque Misr s’était déjà associée à Elevate Private Equity en avril dernier, pour lancer un fonds ciblant des acquisitions dans le secteur de la santé en Afrique subsaharienne.
Les deux sociétés Fawry et Misr Capital ont convenu d'un montant minimum d'investissement de 500 livres égyptiennes(31,77 USD), afin de faciliter davantage l'entrée des investisseurs particuliers sur le marché égyptien de la dette. Pour le moment, Fawry et Misr Capital ne donnent pas de détails sur les Fintechs dans lesquelles elles comptent investir et sur les montants à allouer. Les deux associés s’attèlent à convaincre des particuliers d'investir dans ce véhicule afin de lever les financements nécessaires pour soutenir les activités dudit fonds.
Chamberline Moko
Près d’un an après la clôture finale de son premier fonds d’investissement, Tide Africa, TLcom Capital lance un nouveau véhicule pour se déployer plus en Afrique.
La société de capital-risque axée sur l’Afrique, TLcom Capital a annoncé, jeudi 27 janvier, la première clôture à 70 millions $ de son deuxième fonds d’investissement. Le véhicule, qui vise à atteindre une taille cible de 150 millions $ lors de son closing final, prévoit d’investir dans une vingtaine de start-up supplémentaires en Afrique de l’Est, de l’Ouest et aussi en Egypte. Dans le cadre de ce premier closing du fonds, TLcom Capital a bénéficié du soutien de partenaires locaux (FNBQuest, Sango Capital) et d'investisseurs étrangers (AfricaGrow, CDC Group, SFI, Proparco, Swedfund, Bertelsmann, King Philanthropies).
« Dans cette série d'investisseurs, nous avons des partenaires locaux africains qui reviennent avec plus de capital que la fois précédente. Mais il y a encore du travail à faire pour attirer davantage d'investisseurs africains. Mais là encore, l'important est que le marché des capitaux apprenne que le capital-risque africain est un espace attrayant. Et le fait que davantage d'investisseurs privés s'en rendent compte, sans avoir de contraintes institutionnelles pour consacrer des ressources à l'Afrique, est très encourageant », a confié Maurizio Caio (photo, à gauche), fondateur et associé directeur de TLcom Capital.
Ce premier closing du deuxième fonds de TLcom Capital intervient près d’un an après la clôture finale du premier véhicule d’investissement de la société de capital-risque basée à Londres, au Nigeria et au Kenya. En février 2020, TLcom Capital avait annoncé le closing à 71 millions $ de son fonds Tide Africa. Ce véhicule a réalisé des investissements dans 11 start-up principalement au Nigeria et au Kenya.
Avec ces nouveaux capitaux, TLcom Capital prévoit investir entre 500 000 et 15 millions $ dans les entreprises qui seront choisies. Une partie du capital sera destinée aux start-up en phase de démarrage et l’autre partie servira à réaliser des investissements de suivi dans des entreprises en phase de croissance. Le premier chèque du deuxième fonds a été un investissement de 10 millions $ effectué au sein de l’entreprise nigériane SeamlessHR. L’opération a été annoncée en début d’année.
Le deuxième fonds de TLcom Capital devrait atteindre un deuxième closing cette année. Une fois clôturé, il représentera selon les propos de Maurizio Caio, la plus grande levée de fonds à ce jour pour l'entreprise vieille de deux décennies, qui a 350 millions $ d'actifs sous gestion à travers l'Afrique et l'Europe.
Chamberline Moko
L’entreprise s’est illustrée au cours des sept dernières années par la qualité de ses outils intelligents de prise de décision dans divers secteurs tels que les biotechnologies, la logistique, les transports ou l'électronique.
La start-up tunisienne InstaDeep, spécialisée dans les systèmes décisionnels avancés basés sur l'intelligence artificielle, a annoncé le mardi 25 janvier la levée de 100 millions $ au cours d'un tour de table conduit par Alpha Intelligence Capital et CDIB.
L’investissement mobilisé auprès du laboratoire allemand BioNTech, Chimera Abu Dhabi, Deutsche Bahn Digital Ventures, Google, G42 et Synergie permettra à la société, fondée en 2014 par Karim Beguir et Zohra Slim, de développer son infrastructure informatique, recruter des talents et accélérer le lancement de produits d'IA dans plusieurs secteurs.
Selon Karim Beguir, président-directeur général d'InstaDeep, « ce cycle de financement est un formidable vote de confiance de la part de nos partenaires BioNTech, Google et Deutsche Bahn, après avoir travaillé en étroite collaboration avec nous sur des initiatives d'IA innovantes et à fort impact ».
Depuis 2020, InstaDeep et BioNTech ont formé une collaboration stratégique pluriannuelle pour lancer un laboratoire commun d'innovation en IA afin de déployer les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique pour développer de nouvelles immunothérapies. Dans le cadre de cette collaboration, les deux sociétés ont créé un système d'alerte précoce (EWS) alimenté par l'IA pour détecter les variantes à haut risque de la Covid-19. Avec Google, InstaDeep travaille sur des initiatives d'IA tandis qu’avec Deutsche Bahn, le plus grand opérateur ferroviaire et propriétaire d'infrastructures en Europe, l’accent est mis sur l’automatisation du routage ferroviaire.
Avec le financement mobilisé, InstaDeep compte aussi étendre sa présence géographique, notamment aux Etats-Unis où elle prévoit de se déployer en 2022. L’entreprise actuellement basée à Londres dispose déjà de bureaux à Paris, Tunis, Lagos, Dubaï et au Cap.
Muriel Edjo
Pendant longtemps, le système informatique SYDONIA a été au cœur du travail de la douane guinéenne. Aujourd’hui, l’adoption de solutions supplémentaires est en cours pour accroître davantage l’efficacité de cette administration.
La douane guinéenne a prévu d’accélérer sa transformation numérique au cours de cette année pour plus d’efficacité et une amélioration de ses performances financières. Le directeur général de cette administration, le colonel Moussa Camara (photo), l’a révélé mercredi 26 janvier lors de la cérémonie organisée pour la célébration de la journée internationale des douanes.
Il a affirmé à cette occasion que la douane va poursuivre « la dématérialisation de la procédure de dédouanement dans tous ses bureaux à travers le pays, étendre le paiement des droits et taxes en ligne et d’autres modes de paiement, étendre les possibilités d’accès aux systèmes informatiques douaniers, notamment à travers les téléphones portables, poursuivre et finaliser le déploiement de la plate-forme électronique de gestion de commerce extérieur en collaboration avec le Guichet, poursuivre l’interconnexion avec le système informatique des entités publiques et privées », selon des propos rapportés par Guinée Matin.
La douane guinéenne a entamé sa mue technologique depuis 2011. En 2015, elle a modernisé son système douanier automatisé en passant du SYDONIA++ vers SYDONIA WORLD. Pour faciliter les transactions commerciales avec les autres pays de la sous-région Afrique de l’Ouest, qui ont eux aussi engagé la modernisation de leur administration douanière, l’investissement dans des outils numériques plus avancés s’est poursuivi de manière soutenue.
Présent à la célébration organisée par la douane, Moussa Cissé, le ministre guinéen du Budget, a déclaré que l’objectif de recettes pour l’année 2022, assigné aux douanes pour la refondation de l’État, est de 12 975,746 milliards de francs guinéens (1,44 milliard $) dans le cadre du budget prévisionnel.
Adoni Conrad Quenum
Pour cette année, le nombre de bacheliers qui intègrent les universités au Mali est en hausse comparé à la moyenne des années précédentes. Pour éviter le trop-plein dans les universités, le gouvernement a pensé à digitaliser les formations.
Le Mali veut créer une université virtuelle. Les contours du projet ont fait l’objet d’un échange, le mardi 25 janvier, entre le ministre malien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keita (photo, à gauche), et le représentant de l’UNESCO au Mali, Edmond Moukala (photo, à droite). Au cours de la rencontre, Amadou Keita a sollicité l’accompagnement de l’UNESCO pour la mise en œuvre de cette institution.
Au sortir de la rencontre, le Pr Amadou Keita a révélé « qu’une étude ayant pour but de maîtriser l’ensemble des contours de la question doit s’effectuer dans les meilleurs délais ». D’après lui, l'institution sera d’une grande aide pour booster l’enseignement à distance dans le pays, surtout avec la Covid-19.
La création de ce campus virtuel trouve également sa justification dans le nombre croissant de nouveaux étudiants qui arrivent dans les universités. « Habituellement, les bacheliers ne dépassent pas 50 000 personnes. Mais cette année, ils sont plus de 67 000 », confie le ministre. Une hausse qui contraint le gouvernement à prendre des mesures pour atténuer l’effet des effectifs pléthoriques dans les amphithéâtres. Pour l’instant, aucune date n’a été révélée pour le lancement de l’université. Cependant, les partenaires ont souligné le caractère urgent de la mise en œuvre du projet.
Par ailleurs, la rencontre entre les deux hommes a également porté sur de la réalisation d’une étude sur les métiers prioritaires au Mali. A en croire le communiqué publié à cet effet, cette étude devrait aboutir à la révision des programmes de formation, l’objectif ici étant de les faire correspondre aux besoins en ressources humaines de l’économie malienne.
Vanessa Ngono Atangana
Au cours de la dernière décennie, le gouvernement marocain s’est engagé dans la transformation numérique du pays. Mais les retombées enregistrées pendant la crise de Covid-19 ont été jugées insatisfaisantes.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Maroc a émis des recommandations la semaine dernière pour une transformation numérique responsable et inclusive dans le pays. Lors d’un atelier organisé, mercredi 19 janvier, l’institution constitutionnelle indépendante, mise en place le 21 février 2011 par le roi Mohammed VI, a affirmé que le respect de ces recommandations contribuera à résorber la fracture numérique patente que la crise de la Covid-19 n’a fait qu’exacerber.
Selon le CESE, bien que le Maroc a mis en œuvre des stratégies et programmes forts, notamment « Maroc Digital 2020 », et qu’il se soit également doté d’instances spécialisées dont l’Agence du développement du digital (ADD) et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), plusieurs faiblesses et fragilités ne contribuent pas à assurer les prérequis d’une transformation digitale aboutie.
Parmi celles-ci figurent le « retard important accusé dans la mise en œuvre de politiques antérieures de transformation digitale au niveau de plusieurs secteurs tels que l’administration, la santé, l’éducation et l’industrie ; une faible couverture géographique en infrastructures Internet haut débit et très haut débit ; le caractère parcellaire et parfois inadapté du cadre législatif et réglementaire, notamment en matière de télétravail », indique le CESE.
L’avis du Conseil économique, social et environnemental intervient un mois après la visite que Jesko S. Hentschel, directeur du département Maghreb et Malte de la Banque mondiale, a effectué au Maroc pour l’examen des voies et des perspectives de coopération en matière de transformation numérique avec la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour.
Le CESE insiste sur une transformation numérique responsable et inclusive au regard de son impact sur « l’amélioration de la qualité des interactions entre citoyens et administrations, l’augmentation de la productivité et de la compétitivité de l’économie », la réduction des inégalités sociales et spatiales.
Muriel Edjo
Les recommandations du CESE
1- Donner la priorité au digital comme moyen par défaut de la mise en œuvre des lois, réglementations et services publics et promouvoir de nouvelles applications ou nouveaux systèmes à fort impact sur le parcours des usagers (citoyens et entreprises).
2- Se doter d’un cadre réglementaire complet et adapté en matière de digitalisation, notamment en ce qui concerne le télétravail et la protection des données.
3- Améliorer la cybersécurité et la souveraineté numérique pour favoriser une transformation digitale responsable, basée sur une meilleure résilience des infrastructures, une confiance numérique renforcée, la protection des données à caractère personnel en plus de la généralisation de la signature électronique.
4- Développer des data centers souverains nationaux et régionaux, en s’appuyant sur des partenariats public-privé (PPP) pour permettre à l’Etat et aux entreprises marocaines d’héberger leurs actifs stratégiques (données et applications).
5- Œuvrer pour l’émergence d’un « écosystème » digital marocain en utilisant le levier de la commande publique et des mécanismes de financement innovants pour les acteurs du secteur, et faire bénéficier les entreprises qui investissent dans leur digitalisation d’incitations financières telles que le suramortissement et la garantie de financement par l’Etat.
6- Accélérer le déploiement du paiement mobile avec l’interopérabilité à l’échelle nationale pour rattraper le retard accusé en matière d’inclusion financière et diminuer l’usage du numéraire.
7- Intégrer les systèmes académique, économique et industriel dans la R&D en matière de transformation digitale, afin de créer des « écosystèmes » favorables au développement de startups et favoriser l’émergence d’une véritable industrie du digital.
8- Eriger l’intelligence artificielle (IA) en priorité nationale dans le chantier de la transformation digitale eu égard à son potentiel d’optimisation des coûts de production et aux réponses qu’elle apporterait aux besoins différenciés des citoyens.
Quelques mois après la réorientation stratégique de ses activités, Orderin obtient de nouveaux financements et pense à renforcer sa technologie, son infrastructure et son équipe de travail.
La plateforme sud-africaine de livraison à la demande Orderin a procédé à la levée d’un financement de pré-série B, d’un montant de 4,7 millions $. L’entreprise qui assure la livraison de colis pour de grandes marques, telles que McDonald's, Pick n Pay…, a atteint un total de 19,85 millions $ après cette dernière opération.
« Le commerce électronique a connu une croissance régulière au cours des dernières années, mais la pandémie de Covid-19 a rapidement accéléré cette croissance. Les attentes des clients ont imposé aux entreprises des options de livraison faciles et rapides », a déclaré Thembani Biyam, directeur général d'Orderin.
Cette levée de fonds intervient quelques mois après la réorientation stratégique d’Orderin. La startup, qui a démarré ses activités en 2012 en Afrique du Sud, a décidé en juillet dernier de se détourner de son activité phare de livraison de repas à domicile pour se concentrer sur la livraison B2B pour de grandes marques et entreprises de détail.
Les capitaux récemment mobilisés permettront à Orderin de développer son infrastructure et d’améliorer son service de livraison du dernier kilomètre. L’entreprise, qui emploie près de 120 personnes à cette date, compte renforcer son équipe de travail et augmenter ses partenariats de livraison.
Chamberline Moko
Un an après sa dernière opération portant sur la mobilisation de 700 000 $, le ghanéen Ozé obtient des capitaux supplémentaires pour soutenir son activité de prêt dans ses deux principaux marchés en Afrique de l’Ouest.
La Fintech ghanéenne Ozé (qui permet à des entreprises de suivre les ventes, dépenses et informations sur leurs clients) a annoncé le mercredi 26 janvier, la levée d’un financement de pré-série A, d’un montant de 3 millions $. L’opération a été menée par le fonds européen de capital-risque Speedinvest, avec la participation de plusieurs autres investisseurs dont Cathay AfricInvest Innovation Fund et Savannah Capital.
« Il existe un énorme potentiel dans la construction de systèmes d'exploitation financière pour les micro-, petites et moyennes entreprises africaines. Nous sommes enthousiastes à l'idée de nous associer à l'équipe d'Ozé, car nous pensons qu'elle dispose du leadership et de la stratégie appropriés pour construire la plateforme la plus solide sur ce marché », a commenté Philip Specht, directeur chez Speedinvest.
Ces nouveaux capitaux arrivent une année après la dernière opération de mobilisation de fonds effectuée par Ozé. A la mi-janvier 2021, la Fintech co-fondée par Meghan McCormick et Dave Emnett avait obtenu 700 000 $ sous forme de capital d’amorçage, pour renforcer son équipe et financer son expansion au Nigeria.
Ozé, qui aide des entreprises à numériser leurs opérations et à obtenir des produits financiers, prévoit de mettre à profit ces 3 millions $ pour étendre les capacités de sa plateforme et accroître l’accès à des financements pour PME au Ghana et au Nigeria, ses deux principaux marchés. La Fintech, qui revendique une base de clients de plus de 125 000 PME, affirme avoir augmenté de 1 200 % le nombre d’utilisateurs mensuels sur sa plateforme en 2021.
En Afrique subsaharienne, le déficit de crédit pour les micro-, petites et moyennes entreprises s’élève à 331 milliards $, selon des données publiées par Ozé en 2021. Au Ghana tout comme au Nigeria, de nombreuses petites entreprises n’ont pas accès aux capitaux, car plusieurs d’entre elles n’ont pas d’antécédents en matière de crédit, n'ont pas ou ont peu de garanties, tiennent des registres sur papier et n’ont pas de formation commerciale appropriée…
Chamberline Moko
Un nouveau plan quinquennal de transformation du Bénin a été présenté le 6 janvier aux membres du gouvernement. Il place le numérique au cœur de nombreux changements, notamment dans le secteur de l’éducation.
Le gouvernement béninois accélère la numérisation du secteur de l’éducation. Il a défini, à cet effet, le cadre technique indispensable au succès de ce projet le vendredi 21 janvier, au cours d’un atelier organisé à Cotonou par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo). Y ont pris part Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire ; Eléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; et Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.
Selon Aurelie Adam Soulé Zoumarou, la rencontre a permis de définir « ensemble les fondamentaux du système d’information à mettre en place, ainsi que la gouvernance et la feuille de route du projet e-Education ». Elle a souligné que « conformément à la vision du gouvernement, le projet e-Education doit permettre d’optimiser l’apprentissage et une meilleure qualité de transmission du savoir en utilisant les outils numériques ».
Le projet e-Education est une sous-composante du Programme d’actions du gouvernement (PAG) 2021-2026, dans son cinquième axe stratégique : « promotion d’une éducation de qualité et de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle ». Le gouvernement accélère sa mise en œuvre au regard des défis rencontrés par le secteur de l’éducation pendant la pandémie de coronavirus.
Une fois mis en œuvre, e-Education contribuera concrètement à améliorer la gouvernance et la gestion des systèmes éducatifs ; mettre en place de nouvelles pratiques d’enseignement et d’apprentissage ; améliorer le suivi et l’évolution des apprenants ; fiabiliser les certificats et diplômes ; renforcer les capacités et compétences des enseignants ; améliorer la recherche.
Adoni Conrad Quenum