Moins d’un an après sa levée de 170 millions $, Flutterwave est de nouveau sur le devant de la scène à la suite de la conclusion d’un financement de série D, qui fait d’elle la start-up africaine la mieux valorisée sur le continent.
Le nigérian Flutterwave, spécialisé dans le traitement de paiements, annonce disposer désormais de ressources pour exécuter son expansion africaine. La fintech, co-fondée en 2016 par les Nigérians Olugbenga Agboola et Iyinoluwa Aboyeji, prévoit d’utiliser ces nouveaux financements de l'ordre de 250 millions $ pour mettre en œuvre son plan de développement. Il consiste à accélérer la conquête de nouveaux clients sur ses marchés d’exploitation en Afrique subsaharienne et du Nord, à poursuivre sa croissance par le biais des fusions-acquisitions et de partenariats, après ceux conclus avec PayPal et les opérateurs télécoms MTN, Airtel Africa.
Flutterwave prévoit également de développer de nouveaux produits innovants après la série de services lancés en 2021, tels que Flutterwave Market qui permet aux commerçants d’écouler leurs produits en ligne, ou encore Send, un service de transfert de fonds qui permet d'envoyer de l'argent à des destinataires en Afrique et à partir de l'Afrique.
« Nous sommes ravis que les investisseurs croient en nous et en notre histoire et qu'ils engagent leurs ressources dans ce sens. Ce dernier financement démontre la conviction de certains des principaux investisseurs mondiaux à la fois dans notre modèle d'entreprise, notre équipe et le marché technologique africain. Il apporte à Flutterwave le soutien dont nous avons tant besoin pour réaliser nos projets et offrir la meilleure expérience à nos commerçants et clients », a commenté Olugbenga Agboola, directeur général de Flutterwave, à la suite de cette levée de fonds.
Avant cette récente levée, Flutterwave avait mobilisé un financement de série C, de 170 millions $ en mars 2021, devenant une licorne africaine, la troisième du secteur financier. L’entreprise valorisée à plus d’un milliard $ annonçait également à cette période son intention de conquérir le marché nord-africain.
Sur une période de cinq ans, soit de 2016 à 2020, Flutterwave affirme avoir traité plus de 200 millions de transactions d'une valeur de plus de 16 milliards $ dans 34 pays africains. La Fintech précise également qu’elle a triplé le nombre de ses clients à 900 000 entreprises à travers le monde. Selon le fournisseur de solutions de paiement, sa valorisation a plus que triplé depuis son dernier tour de table en mars 2021.
Cette récente levée de Flutterwave, réalisée auprès d’une brochette d’investisseurs majoritairement étrangers, confirme une fois encore l’attrait des fintechs sur le continent. Les entreprises technologiques axées sur les services financiers demeurent les plus financées, et la tech africaine poursuit sa croissance avec plus de 5 milliards $ de fonds levés en 2021, selon Sherif Makhlouf, directeur général de la société de conseil Boost.
Chamberline Moko
Depuis son accession à la tête de l’Etat en 2019, Félix Tshisekedi a fait du numérique un outil de croissance en RDC. Au-delà de son appui aux différents secteurs économiques du pays, il a aussi été mis à contribution pour redorer l’image de marque du pays au niveau national et international.
Les différents ministères, services de la présidence et autres institutions publiques de la République démocratique du Congo ont désormais une plateforme numérique où communiquer officiellement. Le site Internet www.republique.cd a été lancé officiellement, lundi 14 février, par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge (photo). Il contribuera à harmoniser la communication gouvernementale, à authentifier toutes les informations attribuées aux membres du gouvernement, à lutter contre les fausses informations.
Considérée comme « la porte d’entrée numérique » de la RDC par le ministre du Numérique, Désiré Cashmir Eberande Kolongele, la plateforme centralisera toutes les informations officielles des différents services publics – comptes-rendus de réunion, publications de rapport, annonces d’activités, etc. – pour les rendre plus facilement accessibles aux internautes. Actuellement, la RDC compte plus d’une cinquantaine de ministères auxquels s'ajoutent de grands services administratifs. Une grande partie n’a pas de présence sur Internet, rendant souvent difficile l’authentification d’une information émanant d’eux.
« Je voulais inviter les différentes administrations publiques en commençant évidemment par les ministères, par les services de la présidence et des autres institutions à s'approprier ce portail, mais surtout d'y apporter des informations fiables […] C'est un outil qui, s'il est très bien alimenté avec des informations fiables, aidera les personnes à obtenir des informations de première main, des informations certifiées », a déclaré le ministre du Numérique.
Le lancement du site www.republique.cd rentre dans le cadre de la politique sectorielle du numérique adoptée par le gouvernement, lors de la création du ministère dédié le 26 avril 2021, dont l’axe 1 inclut la tâche de « bâtir l'image de marque de la République et assurer la visibilité à l'international ».
La prochaine étape prévue par le gouvernement pour harmoniser sa communication est l’adoption d’une image de marque de l’Etat à travers un visuel commun à tous les sites web des ministères et institutions publiques. Elle est composée d’un bloc-armoiries situé à gauche, suivie d’une « ligne d’Etat » aux couleurs du drapeau tricolore, ainsi que du nom de la structure ou organisation publique. Il est aussi prévu l’ouverture et la certification des comptes Twitter du gouvernement, des ministères et administrations.
Adoni Conrad Quenum
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Déjà présente dans six Etats, la start-up veut conquérir de nouveaux territoires au Nigeria. Elle nourrit également l’ambition de s’ouvrir à de nouveaux pays dans la sous-région d'Afrique de l’Ouest.
La start-up nigériane Remedial Health a annoncé, lundi 14 février, la réussite d’un tour de table de pré-amorçage d’un montant de 1 million $. Le financement lui permettra d’étendre sa chaîne d’approvisionnement numérique en médicaments à un plus grand nombre de pharmacies, ainsi que sa solution de paiement différé (BNPL).
Fondée en 2019 par Samuel Okwuada (photo, à droite) et Victor Benjamin (photo, à gauche), la start-up fournit une gamme de solutions technologiques qui facilitent l’accès des pharmacies et des prestataires de soins de santé aux médicaments, consommables et dispositifs médicaux de qualité et abordables. Elle propose aussi un financement des stocks et une solution de gestion efficace des opérations pharmaceutiques et des clients en Afrique.
Avec les 1 million $ obtenus au cours de sa levée de fonds menée par Global Ventures et Ventures Platform, avec la participation d’Ingressive Capital, Voltron Capital et d’autres investisseurs dont Victor Asemota de la licorne Flutterwave, Remedial Health veut s’étendre davantage au Nigeria d’ici la fin de l’année. La start-up qui est déjà présente dans 6 Etats du pays souhaite aussi s’ouvrir à d’autres nations de la sous-région ouest-africaine. Pour mûrir davantage sa stratégie de croissance, Remedial Health va rejoindre la cohorte Hiver 2022 de l’accélérateur Y Combinator basé aux Etats-Unis.
En août 2021, la start-up revendiquait déjà 300 pharmacies affiliées à sa chaîne d’approvisionnement numérique. Samuel Okwuada explique qu’à travers ces diverses solutions, Remedial Health répond aux besoins des pharmacies en s’assurant « qu’ils obtiennent les produits quand ils en ont besoin. Ainsi, ils n’ont pas à se rendre au marché et à perdre du temps en passant par 20 à 30 distributeurs individuels pour acheter tous les médicaments et fournitures dont ils ont besoin ».
En ce qui concerne la solution de BNPL, selon Samuel Okwuada, « les pharmacies n’ont pas à payer les produits à l’avance ; dans certains cas, ils paient des acomptes, peut-être 20 %, puis paient le solde au fil du temps, mais en fonction la façon dont nous les connaissons, cela peut même être un financement à 100 % ». Remedial Health est accessible sur le Web et via une application mobile téléchargeable sur Google Play et App Store.
Adoni Conrad Quenum
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Deux ans après l’obtention d’un premier financement d’amorçage, Wasla annonce un investissement plus important en fonds propres qui soutiendra son activité et son développement hors d’Egypte.
La plateforme égyptienne de commerce électronique Wasla a bouclé un financement en fonds propres de 9 millions $ auprès du fournisseur de services financiers non bancaires Contact Financial Holding, pour élargir ses solutions de paiement. L’entreprise, co-fondée en 2018 par deux anciens de Rocket Internet et le banquier d’affaires Mahmoud El Said (photo, à droite), compte inclure à son offre actuelle des options de financement « buy now and pay later », ainsi que des possibilités de paiement en ligne. La start-up veut également préparer son expansion prochaine au Nigeria, première puissance économique et pays le plus peuplé du continent africain.
« C'est un marché énorme au bout du compte, avec environ 250 millions d'habitants. Ils sont très avancés sur le plan technologique, et leur adoption du commerce électronique est assez bonne. C'est le marché idéal. Il y a toute l'infrastructure dont vous avez besoin pour créer une véritable entreprise technologique. En termes de maturité de l'écosystème technologique, le Nigeria est probablement l'un des meilleurs marchés d'Afrique, en concurrence directe avec l'Egypte, l'Afrique du Sud et quelques autres économies », a commenté Mahmoud El Said, évoquant les potentialités du marché nigérian pour Wasla.
Il y a deux ans environ, soit en décembre 2019, Wasla annonçait la levée d’un financement d’amorçage de 1 million $, négocié avec trois investisseurs pour renforcer son équipe de travail et développer de nouveaux produits financiers.
Au-delà du capital, l’égyptien Contact Financial Holding apportera à Wasla son expérience dans les secteurs de la technologie et du crédit à la consommation, à travers sa plateforme d’évaluation de crédit et de recouvrement. Ces mécanismes devraient permettre à Wasla d’élargir les possibilités de financements à l’endroit de sa clientèle. En décembre 2021, Sherif Makhlouf, directeur général de la société de conseil Boost indiquait que les transactions de commerce électronique en Egypte ont atteint l’équivalent de 5 milliards $ en 2021.
Chamberline Moko
Dans le nouveau plan de développement national (NDP) 2021-2025, dévoilé en décembre 2021 par le président de la République Muhammadu Buhari, l’économie numérique occupe une place prépondérante. Plusieurs partenaires internationaux ont déjà exprimé leur intention d’accompagner le Nigeria dans cette évolution.
L’Union européenne a annoncé un investissement de 820 millions d’euros au Nigeria au cours des trois prochaines années. L’information a été dévoilée, samedi 12 février à Lagos, par un conseiller du vice-président exécutif de la Commission européenne, Alejandro Cainzos, au cours d’une table ronde avec la jeunesse nigériane organisée à la Fondation Tony Elumelu. Y ont pris part des innovateurs et des startuppers.
An EU team, including Amb. Samuela Isopi & Head of Unit-DG International Partnerships, Francesca Di Mauro, & others participated at a roundtable with youth, innovators, start-uppers, women entrepreneurs in Lagos at the Tony Elumelu Foundation on Saturday. pic.twitter.com/qgNVDjf19z
— EU in Nigeria 🇪🇺🇳🇬 (@EUinNigeria) February 13, 2022
De manière concrète, « l'UE soutiendra la construction des câbles à fibre optique et des centres de données nécessaires pour améliorer l'accès du Nigeria à la connectivité à haut débit. La Banque européenne d'investissement (BEI) investira 100 millions d'euros pour étendre la connectivité 4G sécurisée dans les Etats de Lagos et d'Ogun et tripler la capacité nationale de transmission de données », a déclaré Alejandro Cainzos.
Il a affirmé que l'UE soutiendra également « la numérisation de l'administration nigériane pour permettre aux citoyens de bénéficier de services publics de meilleure qualité et plus facilement accessibles », investira 250 millions d’euros pour « pour renforcer l'infrastructure d'identité numérique du Nigeria avec les normes de protection des données les plus élevées », « soutiendra la création et la mise à l'échelle de start-up technologiques et stimulera les solutions innovantes pour la société et l'économie du Nigeria ».
Pour ce qui est de la gouvernance numérique du pays, l’UE aidera au « développement de cadres réglementaires avec les normes les plus élevées de confidentialité, de sécurité et de cybersécurité, tout en promouvant un Internet ouvert et un marché numérique qui respecte les droits des citoyens », a souligné Alejandro Cainzos.
(The EU- Nigeria Digital Economy Package 2021 - 2024). The areas of partnership include Digital Infrastructure Investment; Digitalization of Public Services; Digital Entrepreneurship; Digital Skills; and Digital Governance. pic.twitter.com/te4eLUBST2
— Fed Ministry of Communications & Digital Economy (@FMoCDENigeria) February 14, 2022
L’investissement de l’Union européenne au Nigeria est intervenu deux jours après l’annonce d’un investissement de plus de 150 milliards d’euros de l'organisation en Afrique au cours des cinq prochaines années. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était jeudi 10 février à Dakar, à quelques jours du sommet Union européenne - Union africaine qui doit se tenir du 17 au 18 février à Bruxelles en Belgique.
L’année dernière, le gouvernement du Nigeria a dévoilé un nouveau plan national de développement 2021-2025 qui place le numérique au cœur de nombreux enjeux de croissance. L’appui financier de l’Union européenne contribuera à accélérer sa concrétisation.
Muriel Edjo
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Sept mois après un premier investissement, Sawiris family office a de nouveau engagé des capitaux au sein de la propTech égyptienne Nawy, avec l’ambition de soutenir une entreprise en pleine croissance sur un marché attractif.
Nawy, une plateforme d’achat et de vente en ligne de propriétés immobilières a procédé à la levée sous forme de capital d’amorçage, d’un montant de 5 millions $. L’information a été communiquée ce dimanche 13 février par la propTech égyptienne. Cette dernière compte davantage investir dans les nouvelles technologies et le numérique (intelligence artificielle, apprentissage automatique…) pour étendre ses activités à toute la région nord-africaine.
La start-up, qui facilite et simplifie le processus d’achat-vente de propriétés immobilières en ligne, affirme avoir aidé à cette date plus de 60 000 personnes à trouver un logement. Nawy confie également avoir vendu pour plus de 200 millions $ de propriétés immobilières via sa plateforme.
« Nous avons été l'un des premiers investisseurs dans Nawy parce que nous avons vu le potentiel de l'entreprise et que nous partagions son ambition. Nous avons immédiatement augmenté notre investissement lorsque nous avons réalisé la rapidité de leur expansion et vu la trajectoire de l'entreprise se concrétiser. Nous sommes très enthousiastes quant à l'avenir, en particulier lorsque Nawy élargira ses services et poursuivra sur sa lancée sur le marché immobilier », a commenté Onsi Naguib Sawiris, patron de Sawiris family office qui a dirigé l’investissement au sein de Nawy.
En juillet de l’année dernière, Sawiris family office avait également dirigé un financement de démarrage, d’un montant non dévoilé, au sein de Nawy. Les capitaux avaient servi à renforcer la technologie, accroître les services et agrandir l’équipe de l’entreprise pour servir davantage de régions à travers l’Egypte.
En 2021, dans ses prévisions de croissance formulées en juillet, Nawy estimait qu’elle devrait achever l’année sur une croissance de 300 % de ses revenus. En Egypte, le marché de l’immobilier est en pleine expansion, du fait de la poussée démographique et de l’urbanisation entre autres.
Chamberline Moko
Depuis 2010, le Malawi est engagé dans le développement de son système financier. Trois stratégies nationales y ont déjà été consacrées. Pour la période 2022-2026, le pays fait du numérique un atout majeur.
Le gouvernement du Malawi a signé un accord de subvention d’une valeur de 14,2 millions $ avec le Fonds africain de développement (FAD) – guichet de prêt à taux concessionnels du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) –, le jeudi 10 février, pour développer un écosystème numérique de paiement efficace. Cela passera par plusieurs actions, notamment l’extension du réseau Internet, la numérisation d’un plus grand nombre de moyens de paiement, le développement de l’interopérabilité des systèmes de paiement, l’introduction de solutions de paiement numérique dans divers secteurs comme l’agriculture.
L’écosystème numérique efficace que les autorités malawites veulent développer a pour objectif une plus large inclusion financière dans le pays, en particulier pour les femmes, les jeunes et les habitants des zones rurales. Il permettra également des transactions commerciales efficaces, offrant aux petites entreprises la possibilité d'accéder à de nouveaux marchés nationaux et internationaux.
Le financement obtenu par le Malawi rentre dans le cadre de son projet d'appui à la numérisation, à l'inclusion financière et à la compétitivité (DFIC) approuvé en décembre 2021 par la BAD. Sosten Alfred Gwengwe, le ministre malawite des Finances et des Affaires économiques, a expliqué que « le projet DFIC est aligné sur la stratégie d’économie numérique du Malawi (2021-2026) et la troisième stratégie nationale pour l’inclusion financière (2022-2026) ; les deux contribuent à la réalisation de l’objectif à long terme du Malawi de création d'une richesse pour tous soutenue par un système financier inclusif et une économie numérique ».
A travers son soutien au projet DFIC, la BAD veut favoriser un accroissement de l’inclusion financière au Malawi, de 58 % en 2019 à 65% en 2025 (avec 42 % de femmes et 37 % de populations rurales) ; contribuer à l'amélioration du classement du Malawi dans l'Indice de compétitivité mondiale (ICM), de 5,7 % en 2019 à 7 % en 2025.
La Banque veut aussi contribuer à l’augmentation du taux de pénétration en ce qui concerne les exportations (nombre de marchés) de 79 % (2018) à 100 % (2025) ; et à l'augmentation du volume des exportations de 31 % du PIB en 2019 à 35 % en 2025 ; améliorer la contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC) au PIB, de 5,7 % en 2019 à 7 % en 2025.
Adoni Conrad Quenum
Un an après l’obtention d’un premier investissement de 4 millions $, Stitch obtient des financements plus importants pour se déployer davantage en Afrique, en élargissant ses services et en recrutant davantage pour agrandir son équipe.
Active en Afrique du Sud et au Nigeria, Stitch a annoncé, ce lundi 14 février, avoir mobilisé de nouveaux financements, 21 millions USD, pour son développement. L’entreprise, qui développe des solutions financières numériques principalement pour les fintechs, prévoit d’utiliser ces capitaux pour lancer des services financiers pour ses clients dans ses deux principaux marchés, recruter pour agrandir son équipe, et aussi préparer son projet d’expansion dans de nouveaux marchés comme le Ghana, le Kenya et l’Egypte.
Stitch qui conçoit des solutions de paiement à moindre coût, moins sujet à la fraude pour des Fintechs, agrégateurs de paiement, société d’e-commerce, affirme avoir lancé ses activités avec une équipe réduite de 3 ingénieurs et très peu de ressources. Recruter permettrait ainsi à l’entreprise d’étoffer son offre, mais aussi de constituer une équipe qui soutiendra son développement sur le continent.
« Nous sommes reconnaissants d’être soutenus par certains des principaux investisseurs et constructeurs de Fintechs au monde. Nous sommes enthousiastes à l’idée de relever le défi qui nous attend », a commenté Stitch sur sa page LinkedIn.
En février 2021, Stitch rendait publique la levée d’un financement de 4 millions $ utilisé pour développer ces solutions financières et son équipe. Ce nouveau financement en fonds propres a été obtenu auprès d’un consortium d’investisseurs majoritairement étrangers, qui pour certains avaient déjà investi par le passé au sein de Stitch. Parmi ces derniers, on retrouve The Spruce House Investment, PayPal Ventures, CRE Venture Capital, Village Global, tous domiciliés aux Etats-Unis.
Stitch, qui s’est lancé au Nigeria en octobre 2021, a été motivé par les nombreux atouts de ce pays d’Afrique de l’Ouest anglophone. « Le Nigeria n'est pas seulement l'un des pays les plus peuplés au monde, mais aussi l'un des écosystèmes fintech les plus denses et les plus dynamiques. Il devient rapidement une plaque tournante pour les talents en ingénierie et en produits et un marché incontournable pour les fintechs », indiquait alors Kiaan Pillay (photo), directeur général de Stitch, lors du démarrage de ses activités au Nigeria.
Dans un article publié en octobre 2021, Stitch relevait que le sous-investissement dans la formation des développeurs et les infrastructures ont entravé la croissance rapide d’un écosystème fintech en Afrique. Or, poursuit l’entreprise, le continent dispose d’avantages (la possession de smartphones et la culture numérique en hausse) qui pourraient libérer le potentiel de ce marché.
Chamberline Moko
En Afrique, le mobile est un atout pour la participation de la majorité de la population à l’économie numérique. Mais la cherté des appareils adéquats est un frein. Réduire les taxes à l’importation des appareils a une incidence sur leur prix au niveau local, selon la GSMA.
Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu dimanche 13 février, le gouvernement de la République d’Algérie a annoncé « la suppression de tous les impôts et taxes sur l’e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les start-up », prévus dans la loi de finances 2022 approuvée en décembre 2021. L’objectif de cette mesure est d’accélérer la numérisation dans le pays prônée par le chef de l’Etat, et le développement de l’innovation technologique.
En supprimant la taxe sur l’e-commerce, le gouvernement facilite les transactions en ligne dans le pays, en particulier pour les particuliers qui ont pris l’habitude d’acheter à l’étranger les appareils technologiques qu’ils ne retrouvent pas dans le pays. Pour les innovateurs et promoteurs de start-up, c’est une opportunité d’acquérir aisément du matériel technique indispensable à leurs recherches et innovations.
Selon l'Alliance for Affordable Internet et l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la cherté des smartphones est l’un des principaux freins à l’adoption de l’Internet mobile en Afrique où le taux de pénétration était de 28 % en 2020. En supprimant tous les impôts et taxes sur les téléphones portables, le gouvernement facilite aux Algériens l’accès aux téléphones intelligents. Idem pour les ordinateurs. Il améliore ainsi l’accès des populations à Internet et leur participation à l’économie numérique.
Dans la loi de Finances 2022, un taux cumulé de droits et taxes de 133,05 % était appliqué pour l’achat des Smartphones ou tablettes électroniques, 60,22 % pour les disques durs. Dans ce contexte, la taxe revenait plus chèr que l’appareil acheté en ligne.
La suppression des impôts et taxes sur l’e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les start-up intervient après plusieurs semaines de protestation des Algériens. Une campagne en ligne, sous le hashtag #khelini_nechri (laisse-moi acheter), a d’ailleurs été lancée. Lors de la 6e édition du Forum « Rakmana », organisée le 19 janvier à Alger, le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) avait aussi dénoncé ces taxes qui vont à l’encontre de l’intérêt général.
Muriel Edjo
La semaine passée, le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi Adesina, a appelé les étudiants de l’Université fédérale de technologie de Minna à se saisir des technologies pour bâtir un Nigeria nouveau, à prendre conscience du potentiel de progrès qui s’ouvre à eux et à toute l’Afrique.
« Vous êtes les acteurs des succès futurs du Nigéria et de grandes opportunités s’offrent à vous, car vous avez été préparés au succès par une université spécialisée dans la technologie », a-t-il déclaré, rappelant que les fintechs africaines ont levé 1,4 milliard de dollars en 2019, soit le triple de ce qui avait été levé en 2018. « Deux ans plus tard, en 2021, elles ont levé environ 5 milliards de dollars ! » leur a-t-il lancé.
L’ancien ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement rural a ensuite évoqué son expérience à ce poste. « La technologie est le moteur du monde. En ma qualité de ministre de l’Agriculture, je me suis servi de la puissance de la technologie et des téléphones portables pour permettre à 15 millions d’agriculteurs d’avoir accès à des semences améliorées et pour mettre fin à la corruption dans le secteur. C’était révolutionnaire – une première, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier. Cette initiative a permis au Nigéria de produire une quantité record de 21 millions de tonnes de denrées alimentaires. Elle a renforcé la sécurité alimentaire et accru la richesse des agriculteurs du nord-est, du nord-ouest, du centre-nord, du sud-ouest, de l’est et du sud du pays. Elle a apporté plus de transparence et de responsabilité dans l’utilisation des fonds publics ».
Puis il a prononcé son appel aux étudiants : « Vous avez été formés à Minna pour être envoyés dans d’autres régions du Nigéria, en Afrique et dans le monde. Construisez un Nigéria nouveau. Un Nigéria intelligent. Un Nigéria dynamique. Un Nigéria compétitif à l’échelle mondiale. Tout est entre vos mains. Maintenant, foncez et faites-en une réalité ! Je vous souhaite beaucoup de succès et que Dieu vous bénisse abondamment. Félicitations ! »
Lancée en 2019, la Ghana Card facilitait l'accès de ses détenteurs à 17 services publics locaux. Deux ans plus tard, elle a gagné en valeur pour devenir un document de voyage crédible à l’international.
Depuis le mercredi 9 février, la carte nationale d’identité biométrique ghanéenne, la Ghana Card, est officiellement considérée comme un passeport électronique. L’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) a remis, à cet effet, au pays – représenté par son haut-commissaire au Canada, Ransford Sowah – un certificat qui l’atteste, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au siège de l’institution à Montréal au Canada. Les Ghanéens peuvent désormais voyager dans 197 pays, juste avec leur carte nationale d’identité.
Ransford Sowah a déclaré que la certification de l’OACI signifie que « tous les détenteurs de la Ghana Card ont un passeport électronique conforme à l'OACI qui peut être lu et vérifié dans tous les aéroports/postes frontières conformes à l'OACI à travers le monde. Il peut être utilisé pour les voyages internationaux ; sous réserve bien sûr de restrictions de visa et d'accords bilatéraux. En effet, la Ghana Card est déjà valable pour voyager dans tous les pays de la CEDEAO ».
L’attribution du statut de passeport électronique à la Ghana Card se justifie par le fait qu’elle contient toutes les informations biométriques du titulaire avec une signature numérique cryptographique stockée sur une puce, similaire à celle du passeport. Le vice-président, Mahamudu Bawumia, annonçait déjà cette mutation en novembre 2021, lors d'une conférence publique à l’université Ashesi sur le rôle de la numérisation dans la transformation de l’économie ghanéenne. Une annonce qui faisait suite à l’accession du Ghana au titre de 79e membre de la communauté des répertoires de clés publiques (PKD) de l'OACI, référentiel central pour l'échange des informations nécessaires à l'authentification des passeports électroniques, le 13 octobre 2021.
Ransford Sowah a ajouté que « pour les Ghanéens vivant ou nés dans la diaspora, les détenteurs de la Ghana Card peuvent être autorisés à embarquer sur n'importe quel vol vers le Ghana sans aucune obligation de visa, car nous cherchons à offrir une expérience inclusive d'Akwaaba [bienvenue en Twi, langue locale au Ghana, Ndlr] à tous les enfants et descendants de notre patrie ».
Adoni Conrad Quenum
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Le développement des services digitaux au Nigeria n’attire pas seulement les investisseurs en quête d'opportunités. Il rappelle aussi que des risques y sont associés et Acronis, un expert de la sécurité informatique, y investit.
Acronis, une entreprise spécialisée dans la protection des données informatiques, a annoncé le 10 février le fonctionnement effectif de son centre de protection des données basé à Lagos. C'est le premier centre du genre pour l'entreprise au Nigeria, et son deuxième sur le continent africain, après celui de Johannesburg en Afrique du Sud.
« L'ouverture du centre de données nigérian s'inscrit dans le cadre de l'initiative Acronis Global/Local, un effort qui comprend la gestion mondiale de tous les centres de données, la redondance géographique et le contrôle des partenaires locaux, ainsi qu'un site local de reprise lorsque survient un sinistre », a fait savoir l'entreprise dans le communiqué annonçant l'information.
Cette évolution des choses s'inscrit en droite ligne avec la progression de l'économie numérique au Nigeria, qui a le potentiel de marché le plus important du secteur en Afrique, avec ses 200 millions de consommateurs. L'industrie du digital est en pleine croissance au sein de ce pays, et cela peut se mesurer à sa capacité à capter les financements du capital risque au profit des services digitaux. En 2021, 1,4 milliard $ des 4 milliards $ investis en Afrique sur ce segment sont allés au Nigeria. La tendance se poursuit cette année 2022.
Toutefois, l’évolution du digital va de pair avec celle des risques de sécurité informatique et selon le classement 2020 de l’indice de cybersécurité publié par l’Union internationale des télécommunications, le Nigeria reste en arrière pour ce qui est de la protection des consommateurs dans ce domaine, avec une place de 47e sur 182.
« Aujourd'hui, le monde dépend tellement des données que l'on peut dire que les données sont la vie, et l'on ne saurait trop insister sur la sécurité des données. Nous sommes très fiers d'être associés à Acronis, l'un des leaders de la cyber protection. Avec l'ouverture de son nouveau centre de données au Nigeria, Acronis démontre son niveau d'engagement envers le marché africain », a commenté Chidi Oliseowe, un responsable au sein de Madonna Systems Nigeria Limited qui sera un partenaire d'Acronis dans le pays.
Le Togo ambitionne de faire du numérique un levier de croissance économique inclusive et durable. La création de l’Agence Togo Digital, chargée d’appuyer l’exécutif dans la mise en œuvre de ses projets digitaux, répond à cet objectif.
Le Togo veut digitaliser les processus de demande et d'établissement de visas et cartes de séjour pour les étrangers. Un avant-projet de loi a été adopté à cet effet par le gouvernement, lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le lundi 7 février 2022, à Kara (412 km de Lomé).
« Le présent avant-projet de loi a pour objet principal d’actualiser les règles générales applicables à l’entrée, au séjour, à la circulation et à l’établissement des étrangers sur le territoire togolais. Il prévoit en particulier une digitalisation du processus de demande et d’établissement du visa et de la carte de séjour », indique le communiqué du Conseil.
Notons que, pour l’heure, les nationaux de tous les autres pays peuvent obtenir leur visa dans les consulats togolais (qui peuvent avoir trois formes de visas : le visa touristique, le visa diplomatique et le visa d'affaires), et ambassades (qui peuvent aussi délivrer le visa immigrant pour le Togo), indique Togo First.
Sur le territoire, la délivrance du visa est du ressort de la Direction générale de la Documentation nationale (DGDN), et les visas à l'arrivée sont délivrés par les services d'immigration aux postes-frontières et à l'aéroport international Gnassingbé Eyadéma pour une durée maximale de 7 jours, selon les informations disponibles. Leur durée de validité peut être prolongée jusqu'à un mois, auprès du Service des étrangers et des passeports.
Ayi Renaud Dossavi
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Comment faire sa demande de visa togolais ? - Togo First
Prolongation de visa togolais : comment faire ? - Togo First
Avec la transformation numérique qui s’accélère à travers le monde, la concurrence entre les fournisseurs de solutions a gagné en intensité. Pour aider leurs investisseurs à tirer profit des nombreuses opportunités qui se profilent à l’horizon, certains gouvernements ont pris des mesures fortes.
Un service « d'attaché numérique » a été créé par la Fédération de Russie. Les personnes désignées à ce poste, dans 16 pays premiers pays, commenceront à travailler cette année, a annoncé le vice-Premier ministre russe Dmitry Chernyshenko (photo), lundi 7 février. L’Afrique du Sud — plus grand marché numérique d’Afrique et partenaire privilégié de la Russie sur le continent à travers le BRICS (regroupement économique formé du Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) — accueillera certainement l’un de ces nouveaux fonctionnaires étrangers.
Fruit d’un accord de collaboration entre le ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias, le ministère de l'Industrie et du Commerce, et le Fonds russe pour le développement des technologies de l'information (RFRIT), la création du poste d’attaché numérique au sein des ambassades russes rentre dans le cadre des mesures engagées par le gouvernement pour soutenir l'industrie informatique nationale.
« Les candidats sélectionnés travailleront à promouvoir les produits logiciels nationaux à l'étranger, fournir des conseils, des informations et un soutien analytique, juridique et organisationnel aux entreprises informatiques russes dans les pays de présence. Leur tâche principale est de développer l'exportation de solutions numériques russes », a déclaré le Premier ministre russe Mikhail Mishustin. D’ici 2024, le poste d'attaché numérique devrait s’ouvrir à 28 pays.
L’attaché numérique russe qui s’installera en Afrique du Sud y retrouvera l’attaché numérique américain. Les Etats-Unis ont lancé le programme d’attaché numérique depuis 2014. C’est en décembre 2016 que l’Afrique du Sud a accueilli le représentant américain chargé d’aider les entreprises américaines, spécialisées dans les TIC et le numérique, à accéder au marché sud-africain et à naviguer dans ses politiques numériques et commerciales.
Le ministère russe du Développement numérique, des Communications et des Médias est responsable du recrutement des « attachés numériques ». Le processus de recrutement a d’ailleurs déjà été lancé.
Muriel Edjo
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