L'accélérateur FAST – une initiative de Flapmax en partenariat avec Microsoft – accepte désormais les candidatures pour le programme Scaling Africa's Digital Ecosystem.
Il porte sur l’identification, le soutien et le financement de la prochaine génération d'innovateurs africains au service du développement à grande échelle. Les candidatures sont acceptées jusqu’au 22 février à l’adresse https://www.fastaccelerator.com/.
Les critères de sélection sont les suivants : être basé en Afrique ; être prêt à évoluer ou à se développer sur le continent ; avoir établi une adéquation produit-marché et générer des revenus.
Les start-up B2B sont priorisées ; les start-up Healthtech, Fintech, Edtech et Industrials/Agritech seront particulièrement ciblées.
Il faudra être engagé pour toute la durée du programme, du 7 mars 2022 au 27 mai 2022.
En 2019, le gouvernement a lancé le Projet d'amélioration de la gouvernance de la délivrance des services de base aux citoyens. En matière de dématérialisation des services publics dans le secteur financier, de nombreuses retombées ont été enregistrées. Le processus se poursuit.
Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et le Centre de promotion des investissements (CEPICI) en Côte d’Ivoire numérisent leurs services. Pour les accompagner dans ce processus, ils bénéficieront de l’expertise technique de l’entreprise ivoirienne Snedai Technologies. L’information a été dévoilée jeudi 3 février par la presse locale.
Le contrat avec le ministère des Finances, pour le compte de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), porte sur le développement d’applications Web et mobiles à travers lesquelles l’institution publique pourra mieux assurer l’éducation financière des Ivoiriens. Ces outils numériques serviront aussi de plateforme de médiation financière qui favoriseront davantage le règlement à l’amiable des litiges individuels entre les organismes financiers et leurs clientèles.
L’entreprise de services numérique dotera aussi l’OQSF d’un site comparateur des offres des fournisseurs de services financiers. Il aura trois objectifs principaux : promouvoir la transparence, garantir la compréhension des usagers et renforcer la comparabilité des services. Le contrat avec le CEPICI est d'abord axé sur le développement d’une plateforme moderne digitale et responsive pour la gestion électronique des courriers (GEC) ; puis suivront la gestion des projets, la gestion des performances, le suivi des investisseurs et la gestion d’un tableau de bord à travers une Business Intelligence.
L’acquisition d’outils numériques par l’OQSF et le CEPICI est la continuité des actions entreprises par le gouvernement dans la numérisation des services publics du secteur financier, à travers le Projet d'amélioration de la gouvernance et de la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS).
Lancé en 2019 et financé par la Banque mondiale, le projet a déjà permis, entre autres, le déploiement de la plateforme électronique de paiement des recettes « Net collect » dans 54 collectivités ; l’opérationnalisation de la plateforme de paiement électronique du Trésor public « Tresor pay » pour la collecte en ligne des recettes de l’Etat ; et l’opérationnalisation de la plateforme de gestion des contrats routiers « ageroutemarche.ci ».
Adoni Conrad Quenum
Dans le cadre de la phase pilote du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique », l’OIF a ouvert plusieurs cursus de formation à l’attention des jeunes Africains dans le domaine du numérique. Actuellement, les inscriptions pour des cursus en Tunisie et au Togo sont en cours.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a lancé un appel à candidatures pour des formations courtes dans le domaine du numérique. Les formations s’adressent aux jeunes citoyens et aux femmes de Tunisie et du Togo ayant entre 18 et 35 ans.
En Tunisie, les inscriptions en cours concernent deux parcours de formation. La première formation porte sur le développement de jeux vidéo multiplateforme alors que la deuxième aborde la production d'application de réalité augmentée / réalité virtuelle. Elles sont organisées en partenariat avec la société NetInfo et vont se tenir dans les villes de Nabeul et Tunis. Ces formations débuteront le 11 février 2022 pour une durée de 12 semaines chacune. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 10 février.
Au Togo, la formation se tiendra à Lomé sur la thématique du développement d’applications web et mobile. Les cours, dirigés par l’organisation panafricaine Energy Generation, se tiendront sur 6 mois.
Ces programmes de formation sont proposés dans le cadre de la phase pilote du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique » de l’OIF. En tout 10 pays sont concernés par le programme. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, Haïti, Madagascar, le Mali, le Niger, la RD Congo, le Togo et la Tunisie. Alors que plusieurs de ces pays ont déjà accueilli des formations, et pourront accueillir prochainement d'autres modules, Djibouti et le Gabon seront ouverts respectivement en janvier et février 2022.
L’objectif de ce programme est de renforcer les compétences numériques techniques et professionnelles des jeunes et des femmes de l’espace francophone pour multiplier leurs chances d’accéder à des emplois décents, en entreprise et dans l’entrepreneuriat.
Vanessa Ngono Atangana
Classée en 2020 parmi les nations les moins bien préparées d’Afrique en matière d’e-gouvernement, Madagascar a reçu de la Banque mondiale 140 millions $ en 2021 pour changer sa situation.
Tahina Razafindramalo (photo, à droite), le ministre malgache du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), a discuté avec l’ambassadeur du Royaume-Uni à Madagascar, David Ashley (photo, à gauche), de coopération dans la transformation numérique. Au cours de l’audience qu’il a accordée au diplomate britannique, les échanges ont surtout porté sur la digitalisation des services publics, la cybersécurité et la protection des données à Madagascar.
David Ashley a exprimé au représentant du gouvernement malgache la disposition du Royaume-Uni à établir des échanges formels avec Madagascar, pour renforcer la capacité du MNDPT à répondre aux multiples besoins identifiés pour la promotion de l’e-gouvernance et soutenir le processus de transformation numérique. Une éventuelle collaboration avec le secteur privé anglais des télécommunications a aussi été évoquée. Une question qui fera ultérieurement l’objet de discussions plus poussées.
Avec la pandémie de Covid-19, la dématérialisation des services publics s’accélère dans le monde entier et particulièrement en Afrique. Madagascar, qui figure parmi les pays les moins préparés en matière d'e-gouvernement, est décidé à changer cette situation. Classée parmi les nations les moins développées du continent en e-gouvernement – 172e sur 195 pays selon l’E-government development index 2020 des Nations unies, avec un score en dessous de la moyenne Afrique de l’Est et Afrique –, l’île a reçu en septembre 2021 la somme de 140 millions $ de la Banque mondiale pour rationaliser et numériser les services clés et améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services dans certains secteurs, tels que la santé.
Avec un éventuel soutien de Londres, Madagascar bénéficiera d’une expertise technique adéquate pour concrétiser le saut technologique qui transformera en profondeur la relation entre l’Etat, les citoyens et les entreprises.
Adoni Conrad Quenum
Il y a cinq ans, le chef de l’Etat Paul Biya interpelait le gouvernement sur la nécessité d’accorder plus d’attention à l’économie numérique. Aujourd’hui, les investissements se multiplient à cet effet.
Le Cameroon Digital Innovation Center (CDIC), un cyberparc annoncé depuis quelques années par le gouvernement camerounais, est finalement opérationnel. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a procédé à son inauguration le mardi 8 février 2022 à Yaoundé. Le gouvernement ambitionne à travers cette infrastructure de soutenir le développement de l’écosystème entrepreneurial numérique local et d’accélérer la transformation digitale.
Jacques Fame Ndongo, a présenté le CDIC comme un centre futuriste de formation et de recherche en entrepreneuriat numérique, qui fournira l’écosystème adéquat pour stimuler l’innovation et incuber des projets numériques « made in Cameroon ». Il fournit entre autres des lieux de travail peu onéreux, des fonds d’amorçage, l’accès à des investisseurs providentiels et à des sociétés de capital-risque, des services de mentorat, une assistance technique, la gestion de la propriété intellectuelle, une expertise en marketing, des services financiers et comptables, des réseaux télécoms.
Selon la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui pilote le projet, cet incubateur constitue la réponse du gouvernement aux interpellations du chef de l’Etat relatives à l’accompagnement des jeunes porteurs de projets TIC. Le 10 février 2016, à la veille de la célébration de la fête de la Jeunesse, le président de la République, Paul Biya affirmait que « pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique. Le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate ».
Propriété du ministère des Postes et Télécommunications, le cyberparc est dirigé par de jeunes ingénieurs camerounais. Dans ses différents départements, des leaders constitués de start-up plus expérimentées, qui ont été formés et qui sont sur le marché, vont encadrer les plus jeunes sous le contrôle du gouvernement.
Le président de l’association des start-up, Gouather Alex Bertrand, a affirmé que ce centre représente pour chaque start-up du domaine de l’économie numérique au moins 30 % des prérequis techniques préalables à son lancement et son développement commercial. Il a soutenu que cette « usine » à contenu numérique va dynamiser une réelle industrie numérique made in Cameroon.
Ruben Tchounyabe
Lancée en 2011, la plateforme numérique YouScribe, déjà forte de 700 000 utilisateurs, entame une nouvelle étape de son évolution. Elle a comme ambition l’atteinte de plusieurs millions d’abonnés.
La bibliothèque en ligne YouScribe a annoncé, mardi 8 février, la levée de 5 millions d’euros auprès de la Banque des Territoires (France). L’argent servira à accélérer son développement, notamment en Afrique où elle est déjà présente dans dix pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Maroc, Mali, Afrique du Sud, Cameroun, Tunisie, Burkina Faso, RDC, Madagascar).
Pour 2022, sept nouveaux marchés sont ciblés sur le continent. Il est également prévu, entre autres, une amélioration de la plateforme pour rendre la lecture plus confortable ; l’enrichissement de la collection avec de nouveaux ouvrages ; la diversification des moyens de paiement.
Selon Maud Franca, la directrice adjointe du Programme des investissements d'avenir à la Banque des Territoires, le soutien apporté à YouScribe résulte des profondes mutations que les secteurs du livre et de l’édition en langue française connaissent avec le numérique. Pour elle, «YouScribe vient répondre aux défis qui doivent être relevés collectivement pour apporter des offres alternatives aux grandes plateformes de bibliothèques en ligne, souvent étrangères, et soutenir les éditeurs et les auteurs dans le monde francophone en pensant aussi aux jeunes générations, très adeptes des réseaux sociaux et des applications mobiles ».
Le nombre de locuteurs francophones dans le monde devrait passer de plus de 300 millions aujourd’hui à 750 en 2050, faisant du français la deuxième langue parlée après le mandarin, selon l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF). Il estime que plus de 70 % des francophones seront Africains et l’Afrique comptera plus de 90 % des jeunes francophones de 15-29 ans. Cependant, le manque d’infrastructures de distribution et le coût élevé du livre en format papier pourraient accentuer le faible accès à la lecture de ses habitants.
En 2013, YouScribe gagnait le Prix de l’Entrepreneur d’Ernst & Young. En 2015, l’initiative recevait le Prix du Challenge Digital Africa 2017, organisé par l’AFD, la French Tech et Bpifrance. Enfin, en 2018, Orange Afrique choisissait la start-up pour promouvoir l’accès à la lecture dans des pays où le livre est peu distribué.
Fin 2021, YouScribe revendiquait déjà près de 700 000 abonnés, en croissance de 100 % par rapport à 2020. D’ici 2025, la bibliothèque en ligne qui compte plus d’un million de livres, de livres audio et documents numériques éducatifs veut enregistrer plusieurs millions d’abonnés, dont 80 % en Afrique.
Les fondateurs de l’application mobile, présente au Nigeria, au Ghana et au Kenya, prospectent déjà en Europe, en Inde et en Australie. Ils souhaitent faire de la solution digitale une référence dans l’industrie de l’automobile.
Les investisseurs Kalon Venture Partners, Launch Africa Ventures et IDF Capital se sont penchés pour une seconde fois, en un peu plus d’un an, sur le financement de Carscan. L’application mobile, créée par la start-up sud-africaine du même nom, a levé 1,3 million $ auprès des trois investisseurs, auxquels s’ajoutent Allan Gray E2 Ventures et AlphaCode. Ce nouveau financement dévoilé, vendredi 4 février, s’ajoute au premier intervenu en octobre 2020 et dont le montant n’avait pas été dévoilé. Il contribuera à ouvrir davantage l’application au marché international.
Carscan est une application mobile de réalité augmentée avec intelligence artificielle intégrée. Elle crée un scan extérieur ou intérieur précis, fiable, complet et traçable d’une voiture. Lancée en 2019 par Obins Choudhary et Chander Prakash, elle aide ainsi les acteurs du marché de l’automobile à acheter, vendre, louer, entretenir, assurer, financer et mettre aux enchères des voitures en toute confiance.
Avec sa base de données de plus de deux millions d’images de voitures dans différentes conditions, l’inspection technique des voitures qu’offre l’application permet de détecter les modifications, bosses, éraflures, etc., d’estimer l’état général d’une voiture et d’évaluer le montant des réparations en temps réels. L’application est également utile aux assureurs et aux particuliers.
Chander Prakash, cofondateur de Carscan, a déclaré que l’entreprise « travaille avec un certain nombre de clients locaux et internationaux et a été développée en collaboration avec l’un des plus grands acteurs du secteur automobile en Afrique du Sud ».
Justifiant l’intérêt pour Carscan, Clive Butkow, le PDG de Kalon Venture Partners, a déclaré que la start-up a fait preuve d’un talent exceptionnel et son offre résout un problème pour plusieurs secteurs. Il a affirmé que ce nouveau tour de table « témoigne de la croissance de l’entreprise et de la capacité de l’équipe de Carscan ».
En moins de trois ans, Carscan a connu un essor considérable. L’application est déjà accessible à l’internationale, notamment au Nigeria, au Ghana et au Kenya. Pour 2022, ses fondateurs souhaitent l’ouvrir au marché de l’Europe, de l’Inde et de l’Australie.
Ruben Tchounyabe
Lire aussi : En janvier 2022, plus de 400 millions $ ont été levés par les start-up africaines (Techpoint)
Depuis plusieurs années, le Ghana a fait de l’introduction de la technologie dans les services publics une priorité pour améliorer la gouvernance. Un nouveau succès vient d’être enregistré dans ce sens.
Le gouvernement ghanéen a lancé une carte de voyage électronique destinée aux fonctionnaires et aux représentants du gouvernement pour les voyages officiels locaux et à l'étranger. Elle permettra de mieux contrôler leurs dépenses lors de ces déplacements professionnels. Mahamudu Bawumia, vice-président de la République, a présenté le nouvel outil, vendredi 4 février, au dernier jour de la conférence annuelle du département du contrôleur et comptable général (CAGD) qui s’est tenue à Cape Coast.
Il a déclaré que « depuis l'indépendance, les agents publics reçoivent de l'argent lorsqu'ils voyagent. Ce système présente de nombreux problèmes associés, notamment les risques de transport d'espèces, la fraude dans le décaissement des avances, l'utilisation croissante des canaux de paiement sans numéraire dans de nombreuses juridictions, une surveillance et des contrôles inefficaces, etc. ».
Le vice-président de la République a estimé que la carte de voyage électronique devrait offrir plusieurs avantages, notamment « l'élimination du risque de transporter de l'argent liquide ; le retrait en temps opportun des avances ; l’amélioration du suivi et des contrôles des allocations budgétaires pour les voyages officiels afin d'éviter les dépenses excessives ».
La carte de voyage électronique, développée en collaboration avec Fidelity Bank, s’inscrit dans le cadre des investissements engagés depuis 2006 par le gouvernement pour faire des technologies de l’information et de la communication un moteur de la bonne gouvernance et du développement. Elle s’ajoute aux nombreuses autres réalisations déjà à l’actif de l’Etat pour bâtir un gouvernement « cashless », notamment la numérisation du paiement des impôts.
Mahamudu Bawumia a affirmé que « l’ère de l'argent en espèce pour les voyages dans le secteur public sera bientôt révolue, apportant plus de transparence et de responsabilité dans l'utilisation des fonds publics ».
Adoni Conrad Quenum
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Depuis l’année dernière, plusieurs pays africains ont contracté de nouvelles dettes pour améliorer leur niveau de préparation à l’économie numérique. Identifier les secteurs où les utiliser est indispensable pour une relance économique post-Covid efficace.
Dans une tribune publiée lundi 7 février, Sundar Pichai (photo), le directeur général de la société américaine Google, soutient que l’Afrique, comme l’Inde il y a quelques années, a le potentiel d’impulser son développement en investissant intelligemment dans les technologies de l’information et de la communication.
Le continent qui a une jeunesse importante, bouillonnante et férue de TIC a déjà la bonne énergie pour y parvenir. Les gouvernements et les investisseurs privés doivent maintenant collaborer pour réussir sa transformation numérique. Pour y arriver avec succès, Sundar Pichai a identifié quatre domaines prioritaires dans lesquels investir :
1-) Etendre un accès Internet abordable et fiable sur tout le continent. Sans connectivité, des millions d’Africains demeureront exclus de la transformation numérique et des dividendes qui y sont attendus.
2-) Accompagner les entreprises africaines de toutes tailles dans leurs transformations numériques. Combler cet écart revient à permettre aux entreprises de s'installer en ligne, former davantage de personnes à poursuivre des carrières qui dépendent de la technologie et veiller à ce que les entreprises tirent parti du cloud computing pour plus d’efficacité et de sécurité.
3-) Investir dans les entrepreneurs africains pour stimuler l'innovation que l’investissement s’empressera de suivre. Partout où l'esprit d'entreprise fleurit, l'innovation et l'investissement suivront.
4-) Soutenir les organisations à but non lucratif et les institutions qui s'efforcent de tirer parti des avantages de la technologie. Cela permettra de mettre davantage les technologies au service des communautés.
En 2021, Google a réalisé un investissement de 1 milliard $ en Afrique pour contribuer à la transformation numérique du continent. Cet investissement s’est ajouté à plusieurs autres engagés sur le continent au cours des quatre dernières années par l’entreprise. Ils ont essentiellement été orientés vers l’amélioration de la connectivité – avec plus ou moins de succès –, dans la formation et l'entrepreneuriat. Google a prêché par l’exemple en somme.
Dans son rapport commun avec la Société financière internationale (SFI) « e-Conomy Africa 2020 - Africa’s $180 Billion Internet Economy Future », Google souligne que l'économie Internet africaine a le potentiel de croître pour atteindre 180 milliards de dollars, soit environ 5,2 % du PIB du continent, d'ici 2025. Un potentiel économique de 712 milliards $ d’ici 2050.
Muriel Edjo
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Au cours des dix dernières années, les TIC ont été vantées comme un atout pour la modernisation de plusieurs secteurs d’activités. Dans la sécurité, les applications sont nombreuses pour les forces de maintien de l’ordre.
La police technique et scientifique gabonaise a reçu, jeudi 3 février à Libreville, un lot d’équipements techniques de la France. Ce matériel remis par l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Mikhaël Lamek, a été réceptionné par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Il améliorera la lutte contre la criminalité, la fraude documentaire ou encore les violences faites aux mineurs et aux femmes en contribuant à la mise en place d’un fichier pénal numérique.
Parmi le matériel reçu, nous avons des scanners, un épiscope pour la codification et la lecture des caractères analytiques des empreintes digitales, des équipements divers pour la signalisation biométrique des gardés à vue. « Ce nouveau matériel aidera surtout à dynamiser le fonctionnement de la direction de la police technique et scientifique donc, plus d’efficacité dans la recherche de preuves objectives de culpabilité ou d’innocence », a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Ce don de matériel technique de la France est complémentaire à celui reçu l’an dernier par la police gabonaise. Il s’inscrit dans le cadre du partenariat franco-gabonais en matière de sécurité intérieure.
Le fichier pénal numérique permet à la police gabonaise de relier plus facilement les auteurs de crimes à leurs forfaits. Il permettra de relever plus rapidement les correspondances et différences entre empreintes, marques et indices prélevés sur les lieux de crime ou sur la ou les victime (s) au cours d’une enquête policière.
Adoni Conrad Quenum
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En 2020, la crise de Covid-19 a démontré aux Etats la nécessité d’adapter leurs systèmes de santé aux évolutions technologiques. La Sierra Leone, qui avance timidement depuis 2019, étudie des partenariats internationaux pour accélérer ce processus.
Les Emirats arabes unis proposent leur expertise en matière de santé numérique à la Sierra Leone. Le ministère émirati de la Santé et de la Prévention l’a révélé le lundi 7 février. La question a été au coeur des échanges sur la coopération sanitaire, à Dubaï, entre Mohammad Salim Al Olama, sous-secrétaire du ministère émirati de la Santé et président du conseil d'administration des services de santé, et Austin Demby, ministre de la Santé et de l'Assainissement de Sierra Leone.
Durant la rencontre, Mohammad Salim Al Olama a présenté au ministre sierra léonais et à sa délégation les succès des Emirats arabes unis en matière de services de santé numériques et d'innovation de santé, par rapport aux orientations du gouvernement dans la prévention des maladies, l'éducation à la santé, la nutrition saine, etc. Il a aussi évoqué les avancées du gouvernement émirati dans la gestion des données de santé et le développement des systèmes d'information sur la santé.
Dans son édition 2021, le Global Health Security Index classe la Sierra Leone parmi les plus mauvais système de santé au monde. Développé en partenariat par la Nuclear Threat Initiative (NTI) et le Johns Hopkins Center for Health Security de la Bloomberg School of Public Health, en collaboration avec Economist Impact, l’indice GHS évalue 195 pays selon 6 catégories, 37 indicateurs et 171 questions, à l'aide d'informations accessibles au public. Il compare leur sécurité sanitaire en fonction de leur capacité à prévenir les maladies, le nombre de médecins, le nombre et la qualité des infrastructures sanitaires, etc. La Sierra Leone occupe la 116e place avec un indice de 32,7 sur 100.
Dans un pays où le taux de pénétration d’Internet était encore de 25 % en 2020 selon le Digital Report de Hootsuit et We Are Social, le gouvernement sierra léonais devra également investir beaucoup dans l’accès des populations à la connectivité à haut débit. C’est un prérequis indispensable au succès de l’e-santé qu’il souhaite intégrer davantage au système de santé public.
Au cours des quatre dernières années, la Sierra Leone a commencé à intégrer les technologies dans son système de santé. En 2019, le pays est devenu le premier de la région Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à transformer complètement son système national de surveillance des maladies d'une plate-forme papier à une plate-forme électronique basée sur le Web. Le processus engagé avec l’aide de l’OMS, a été déployé avec succès dans les 14 districts et dans tous les établissements de santé publics du pays.
Muriel Edjo
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9 mois après la levée d’un financement de démarrage de 1,8 million $, Lami s’offre Bluewave Insurance Agency. Cette acquisition lui ouvrira les portes de 7 marchés africains, dont la RDC, dans lesquels Bluewave propose ses services d’assurance.
L’insurtech kényane, Lami Technologies, rachète son concurrent direct dans le segment des technologies axées sur l’assurance, Bluewave Insurance Agency. La proposition de rachat a été rapportée ce 4 février par l’Agence Ecofin.
Le montant proposé pour cette acquisition reste confidentiel. Lami, fondé en 2018 par l'entrepreneure kényane Jihan Abass, reprendra l’équipe et les partenariats commerciaux de Bluewave. « Cette acquisition apportera une croissance exponentielle aux deux entreprises. Avec des ressources accrues, une technologie et une innovation améliorées, une expertise et une expansion du marché. Cette acquisition nous aidera à créer un environnement plus compétitif pour l'insurtech en Afrique, alors que nous continuons à travailler sur la fourniture de produits d'assurance abordables et pratiques pour tous les Africains », a commenté Roy Perlot, directeur financier chez Lami Technologies.
We are pleased to announce our acquisition of Kenya’s Bluewave Insurance Agency🤝
— Lami (@LamiInsurtech) February 3, 2022
Our acquisition comes from our belief in democratizing access to insurance products using technology and continuing our mission to provide a safety net to all Africans📈
ℹ️ https://t.co/EQbK68plTX pic.twitter.com/JmK8J7aqjF
L’annonce survient 9 mois après la levée par Lami Technologies d’un financement de démarrage de 1,8 million $. La start-up qui vise à démocratiser les produits et services d'assurance pour les Kényans à faible revenu a indiqué en mai 2021 qu’elle embauchera davantage de personnes pour renforcer son équipe et améliorer sa technologie.
L'acquisition de Bluewave permettra à Lami d'accroître sa présence en Afrique en pénétrant de nouveaux marchés où Bluewave est déjà présent, avec une croissance prévue de 65 000 polices actuelles, et une croissance potentielle de centaines de milliers de polices en 2022. Lami s’étendra ainsi au Kenya, au Malawi, en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, au Nigeria, en Gambie et en RDC.
L'opération permettra également de développer le segment clientèle/produits de Lami au Malawi où Bluewave touche plus de 60 000 petits exploitants agricoles en leur donnant accès à des polices. Entre 2018, année de sa création, et mai 2021, Lami affirme avoir vendu plus de 5000 polices et s'est associée à plus de 25 souscripteurs actifs, dont Britam, Pioneer et Madison Insurance.
Dans une note publiée en mai 2021, il estime que le marché africain de l'assurance qui se situe à un taux de pénétration de 3 %, à l'exception de l'Afrique du Sud, est confronté à des défis de modernisation et d'innovation. L’insurtech pointait du doigt l'administration traditionnelle des polices, le manque de connaissance des produits d’assurance, des offres peu flexibles pour justifier, en partie, le faible taux d’adhésion et d’adoption de l’assurance sur le continent.
Chamberline Moko
Ces trois dernières semaines, la société télécoms a mobilisé ses consommateurs autour d’une campagne sociale dont la première phase des activités s’achève le 6 février. De nombreux jeunes y ont pris part.
A travers le programme Orange Sponsor Change, l’opérateur de téléphonie mobile Orange Maroc allie football, jeunes et Internet pour soutenir l’Association initiatives, citoyenneté, éducation, environnement et développement (AICEED) dans l’éducation numérique.
Lancé dans 12 pays, depuis le 5 janvier, en marge de la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue au Cameroun, le programme a permis de sélectionner des jeunes de 12 à 13 ans qui participent à un tournoi de football dont les phases qualificatives et la finale se déroulent ces 5 et 6 février. Au Maroc, pour être sélectionné, chaque jeune devait enregistrer une vidéo de jonglage de 15 secondes en la présence de son tuteur légal, et la poster ensuite en story sur Instagram en taguant Orange Maroc « @OrangeMaroc ». Il devait inciter son entourage à voter pour lui sur la page Instagram Orange Maroc. Seuls les candidats avec le plus de votes ont été retenus pour prendre part au tournoi qui verra les vainqueurs bénéficier d’un stage professionnel au Krimau Football Association pendant les vacances d’été.
Dans chacun des 12 pays qui ont abrité un tournoi de foot, l’équipe gagnante au 6 février sera invitée à une grande finale internationale « Orange Sponsors Change » qui se tiendra au printemps prochain.
Quand @orange et les fans font équipe pour concilier passion du football ⚽️ et enjeux environnementaux🌍 ==> #OrangeSponsorsChange 🤩 un programme unique pour vivre sa passion tout en laissant une empreinte positive !
— Ibtissame Nafii (@Nafiibtissame) January 7, 2022
#CAN2021@orangeafrica https://t.co/piS2Z0pMu8
Orange Sponsors Change est un programme alliant passion du football et engagement pour l’environnement. Lancé pour la première fois au Liberia et au Cameroun en 2018, il a été étendu en 2019 à l’Égypte et à la Tunisie. Pendant les tournois, les fans sont encouragés à collecter leurs déchets plastiques dans des bacs de recyclage. En échange Orange et ses partenaires locaux recyclent le plastique collecté et le remet à disposition des fans et de leurs communautés sous forme de maillots de football, de ballons et même de terrains de jeu construits exclusivement en matériaux recyclables.
La particularité du programme au Maroc, cette année, est que tous les votes du public enregistrés pendant la phase de sélection des candidats seront convertis en Mégaoctets (Mo) (1 vote pour 100 Mo). Le volume data cumulé sera pré-chargé dans des tablettes offertes par la Fondation Orange à l’AICEED pour œuvrer à son inclusion numérique et notamment l’école numérique.
En Afrique, le commerce électronique a enregistré de la croissance depuis 2020. Alors que la concurrence se renforce sur ce segment de marché, l’innovation technologique contribue à se démarquer. C’est la stratégie adoptée par Jumia au Ghana.
La filiale ghanéenne de Jumia, entreprise de commerce électronique présente dans une dizaine de pays africains, a dévoilé le vendredi 4 février son partenariat avec la société ghanéenne de casiers intelligents LocQar. Il porte sur la mise à la disposition de casiers sécurisés à ses clients à Accra, où ils peuvent aisément entrer en possession de leurs commandes effectuées en ligne.
« L’expérience de nos clients est très importante pour nous et c’est pourquoi nous avons établi ce partenariat avec LocQar. Il ne s’écoule que 7 secondes entre le moment où les clients arrivent au casier intelligent et celui où ils récupèrent effectivement leur commande. C’est également très pratique, car ces casiers sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ils peuvent donc récupérer leurs colis à tout moment de la journée », a déclaré Samuel Esiri (photo, à droite), directeur national de Jumia Ghana.
Jumia partnered with @locqar in #Ghana to create 100% secure contactless pick-up stations with smart lockers technology #ecommerce pic.twitter.com/1KnXl7YbnP
— Jumia Group (@Jumia_Group) February 4, 2022
LocQar fournit des casiers intelligents dans des endroits stratégiques comme l’aéroport de Kotoka, les centres commerciaux Accra Mall et West Hills Mall. Ces casiers sont gérés par une plateforme numérique et une fois qu’un colis y est déposé, le destinataire est immédiatement informé (par SMS ou courriel) que son colis est prêt à être récupéré. Il reçoit automatiquement un code d’accès et n’a plus qu’à inscrire ce dernier sur l’écran tactile du contrôleur du casier pour avoir accès à son colis.
Sécurisés et sûrs, les casiers intelligents de LocQar sont équipés d’alarmes et sont situés à des endroits sous vidéosurveillance. Ils sont accessibles 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine et Jumia estime qu’il s’agit d’une autre alternative, sûre, à la livraison de colis à domicile.
Adoni Conrad Quenum