Les deux pays ont l’ambition d’améliorer les conditions de vie de leurs populations respectives grâce au haut débit à petit prix qui offre de multiples opportunités économiques et sociales. C’est l’engagement pris lors du démarrage de ce chantier en 2020.
Le Congo et le Cameroun sont officiellement interconnectés par fibre optique. Le réseau qui matérialise cette collaboration numérique des deux États a été réceptionné le jeudi 26 mai à Ouesso, à 870 kilomètres au nord de Brazzaville, par le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique du Congo, Léon Juste Ibombo (photo, au centre).
Il a expliqué que la fibre optique Congo-Cameroun dispensera les deux pays d’un emprunt futur des routes numériques internationales pour accéder à Internet. C’est de l’argent qui sera économisé par les pouvoirs publics pour un débit Internet plus rapide grâce au trafic qui demeure au niveau local. Le coût de la connectivité à haut débit sera également plus abordable pour les populations.
Grâce à une connectivité plus rapide et à petit prix, les populations congolaises et camerounaises pourront accéder aux différentes opportunités qu’offre le haut débit, notamment les services publics en ligne, l’accès à plus d’information et de connaissances, etc. Ce sont des millions de personnes qui ne seront plus exclues numériquement et pourront prendre part à la nouvelle économie.
Le réseau d’interconnexion par fibre optique Congo-Cameroun, long de 347 km et d’un coût de plus de 6,7 milliards FCFA (11 millions USD), est une composante du projet Central Africa Backbone (CAB) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont objectif est la création d’un environnement propice à l’éclosion de l’économie numérique dans la sous-région. Il a été financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Après le Cameroun, le Congo prépare la finalisation de son interconnexion par fibre optique avec la Centrafrique lancée en même temps que le chantier le reliant au Cameroun. Elle est intégrée dans le budget 2022 adopté en mars dernier par la coordination du projet CAB au Congo.
Ruben Tchounyabe
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