Les changements climatiques et les habitudes agricoles traditionnelles sont aujourd’hui des freins à la croissance du rendement agricole au Kenya. Apporter la bonne information aux agriculteurs devient essentiel. Les TIC ont démontré leur importance dans ce sens.
La direction des enquêtes sur les ressources et de la télédétection (DRSRS) du Kenya, agence gouvernementale qui s’occupe de la télédétection, des systèmes d'information géographique (SIG) et de la collecte de données sur l'environnement et les ressources naturelles, a signé un protocole d’accord avec l’Agritech kényane Agrvision le jeudi 9 juin à Nairobi. Ensemble, elles développeront une plateforme spécialisée sur la surveillance des cultures et la prévision des rendements, alimentée par l'imagerie satellitaire et l'intelligence artificielle.
Le directeur adjoint du DRSRS, Charles Situma, a justifié la collaboration avec Agrvision par la nécessité de s’appuyer sur « de bons outils numériques et l'utilisation de technologies avancées de collecte et d'analyse de données qui peuvent aider le secteur agricole et les décideurs du pays à avoir une visibilité totale et à prendre des décisions fondées qui améliorent les programmes de sécurité alimentaire ».
Pour Oscar Mwai, le directeur des opérations d'Agrvision, l'agriculture devrait être non seulement une industrie intelligente, mais aussi une industrie durable. « Nous nous engageons à simplifier la technologie d'agriculture de précision basée sur la télédétection, en la rendant universellement accessible et pratique, en utilisant des modèles et des algorithmes AI/ML de pointe pour analyser les grandes données agricoles qui sont collectées et fournir des informations très précises sur les champs, les cultures et les forêts », a-t-il affirmé.
L’agriculture constitue l'un des plus importants secteurs de l'économie kényane, avec une contribution d'environ 30 % au produit intérieur brut (PIB). Mais ce secteur, qui est également la principale source de subsistance pour la majorité des Kényans, est de plus en plus confronté aux aléas climatiques qui se traduisent entre autres par la hausse des températures, la modification des régimes de précipitations et des événements météorologiques extrêmes. Il y a aussi les mauvaises pratiques agricoles, des intrants de mauvaise qualité et un manque d'accès aux connaissances qui nuisent à l’agriculture.
Charles Situma a souligné « qu’une transformation complète du secteur agricole est nécessaire, et les données joueront un rôle majeur dans l'obtention de connaissances meilleures, plus opportunes et exploitables ».
Ruben Tchounyabe
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