La Banque mondiale estime urgent que l’Afrique adapte la formation de sa jeunesse aux besoins du futur monde numérique. L’objectif est une meilleure insertion professionnelle de millions de personnes. Dans plusieurs pays, l’heure est au développement de cursus plus web, numérique et informatique.
La région de l’Oriental, au Maroc, lancera d’ici fin 2022 une zone d’intelligence collective baptisée Zone01 Oujda. Elle aura pour rôle de développer des talents numériques locaux. Un partenariat a été signé à cet effet entre la région et 01Talent Africa, une agence de formation de talents numériques, en marge de la 9e édition du sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai à Kisumu au Kenya.
La Zone01 Oudja sera abritée par l’université Mohamed Premier au sein du Campus du savoir. Elle pourra accueillir environ 500 talents. Elle sera composée de trois structures : une école d’apprentissage du codage ; un centre de formation professionnelle en programmation destiné aux professionnels, notamment les personnels des collectivités territoriales ; et une agence des talents des métiers du numérique, dont la mission portera sur l’emploi des ressources issues de l’école du codage pour offrir des services informatiques au niveau local, régional et international.
La sélection des candidats, ouverte aux moins de 18 ans, est prévue au second semestre de l’année. Les candidats retenus suivront une formation de 4 semaines à l’issue de laquelle ils seront soumis à une épreuve de résolution de projets en groupe. Les vainqueurs suivront ensuite une formation aux métiers du numérique de deux ans garantissant un emploi.
Le projet Zone01 Oudja s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la région de l’Oriental en matière de numérisation de son secteur économique et d’amélioration de son attractivité. Un partenariat stratégique réunit d’ailleurs la région au ministère de l’Enseignement supérieur, à celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces de la région, à l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique et au Centre régional d’investissement (CRI) de l’Oriental.
En janvier 2021, le CRI avait déjà signé un mémorandum d’entente avec la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) pour le développement accéléré des écosystèmes de l’offshoring et du numérique au niveau local.
Alors que la transformation numérique s’accélère, la région de l’Oriental veut doter sa jeunesse des compétences futures qui leur permettront de trouver un emploi et d’être des acteurs du développement au plan local et national.
Ruben Tchounyabe
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Avec la numérisation du monde, les solutions technologiques sont devenues des outils qui contribuent à la bonne gouvernance et à la croissance. Orange, fidèle à son engagement en faveur du développement en Afrique, a fait du soutien à l’innovation une priorité.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange a annoncé, vendredi 20 mai, le lancement de la 12e édition du programme Orange Summer Challenge. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 juin prochain. Pour y prendre part, il faut remplir le formulaire à cette page.
La compétition soutenue par Google et EY Tunisie accompagnera les projets d’étudiants sur la thématique Tech4Good dans huit pays d'Afrique et du Moyen-Orient qui abritent déjà un Orange Digital Center. Il s’agit de la Tunisie, Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Mali, Sierra Leone, Madagascar et Jordanie.
Orange Summer Challenge est un stage intensif de trois mois sous forme de compétition. De manière pratique, Orange et Google fourniront un accompagnement technologique aux étudiants à travers des formations et du mentoring pilotés par des coaches locaux et internationaux, notamment les experts de l’École du code pour la partie software et du FabLab Solidaire pour la partie hardware. Pour ce qui est de l’accompagnement technique, notamment sur le montage des projets (business model, business plan), les candidats vont s’abreuver à l’expertise et au savoir-faire d’EY Tunisie.
Les 3 partenaires vont également assurer des formations en design thinking, soft skills, etc. pour préparer au mieux les équipes à présenter leurs idées lors de la cérémonie finale de chaque pays.
Ruben Tchounyabe
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Plusieurs administrations africaines se sont heurtées à des difficultés pour assurer le service public lorsque la Covid-19 a frappé en 2020. Depuis lors, certaines multiplient les initiatives pour se moderniser afin d’éviter pareil scénario en cas de nouvelle crise d’envergure mondiale.
La République du Congo a obtenu 15 millions € de l’Union européenne pour accélérer la transformation numérique. Une convention de partenariat a été signée à cet effet, jeudi 19 mai, entre Rigobert Roger Andely (photo, à droite), le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, et Giacomo Durazzo (photo, à gauche), l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo.
Le financement est un don qui soutiendra la numérisation de l’administration publique à travers l’amélioration de l’infrastructure, l’assistance technique et la gouvernance du secteur numérique. La numérisation de l’administration contribuera à un service public de meilleure qualité pour les populations, soutiendra l’efficacité de l’administration publique en réduisant les lenteurs et les risques de corruption, améliorera la gouvernance publique. À terme, les Congolais pourront directement accéder en ligne à diverses prestations offertes par les ministères et les entreprises publiques.
Les 15 millions € de l’Union européenne sont un don qui s’inscrit dans le cadre de la priorité 1 du Programme indicatif pluriannuel (PIP), conclu en décembre 2021 entre les deux parties. Ce nouveau projet est l’une des premières actions effectives financées par l’Union européenne au titre de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI-Europe dans le monde) qui succède au Fonds européen de développement (FED).
La transformation numérique que le Congo accélère est le socle de sa stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 », officiellement lancée en août 2019. Sa mise en œuvre est une nécessité au regard des enjeux de développement qu’elle revêt pour le pays.
Muriel Edjo
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La majorité des rapports sur le développement en Afrique incite les investisseurs à accorder une grande attention à l’entrepreneuriat. Plusieurs firmes de capital-risque mobilisent déjà des financements à dessein. Elles y voient un moyen de soutenir la croissance sur le continent et de s’assurer de nouveaux revenus.
Mustard, une société de capital-risque basée à Londres et axée sur l’Afrique, a lancé un fonds d’investissement de 4 millions de livres sterling (5 millions $) pour soutenir les start-up africaines avec un potentiel de développement international. À travers le financement qu’elle compte octroyer aux entreprises innovantes, Mustard compte agir à la fois en tant qu'investisseur et en tant qu’accompagnateur de croissance.
Conseillère en capital-risque et experte pour ce projet, Parminder Vir Obe (photo), le juge approprié et estime que « l’Afrique a de nombreuses histoires à raconter ». Elle explique « qu'au cours des 20 dernières années, l’histoire de sa jeunesse résiliente, vue à travers la croissance des start-up technologiques, a été l’une des plus significatives […] Je pense que l’approche de Mustard aidera à faire de même grâce aux récits de marque significatifs qu’elle construit pour les entreprises technologiques ».
Fondateur de Black Ops et également expert pour le projet, Seni Sulyman juge l’approche de Mustard puissante. Elle dit sa « hâte de voir les marques africaines se mondialiser, ce qui signifiera non seulement des changements massifs pour le continent, mais aussi pour sa place dans le monde ».
Mustard pense que les start-up africaines ont le potentiel suffisant pour se développer et avoir une influence à l’échelle internationale au point d’impacter positivement l’image du continent. Les start-up sélectionnées pour bénéficier du fonds jouiront d’un capital et d’une expertise en ingénierie, conception et narration. Elles seront dotées de fonds de capital préalable avant même le lancement. Mustard investira plus de fonds et d’expertise si elle est convaincue par le projet.
Ruben Tchounyabe
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Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.
La semaine dernière, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consoeurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l'Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.
Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.
La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.
Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international.
Muriel Edjo
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L'Internet est aujourd’hui au cœur du développement en Afrique. Mais une grande partie de la population demeure non couverte du fait de l’éloignement des infrastructures télécoms. Les opérateurs voient dans le satellite un investissement plein d’opportunités.
À travers le téléport de Gandoul, la Société nationale des télécommunications (Sonatel) – filiale du groupe Orange – renforcera la couverture de sa connectivité à haut débit au Sénégal. Mardi 17 mai, lors de la journée internationale des télécommunications, l'opérateur a lancé les activités de remise en service du téléport en parallèle de la célébration de ses cinquante ans.
La société télécoms a prévu de s’appuyer sur ce centre de télécommunications pour apporter l’Internet par satellite à un plus grand nombre de Sénégalais, particulièrement ceux installés dans les zones rurales et éloignées des infrastructures de fibre optique et des tours télécoms.
Au téléport de Gandoul, Sonatel opèrera la passerelle « O3b mPOWER » de la Société Européenne des Satellites (SES), fournisseur luxembourgeois de services télécoms par satellites, qui comprend une constellation initiale de onze satellites de haute performance, un logiciel intelligent et une infrastructure au sol étendue. En février 2022, les deux entreprises ont signé un accord de service à cet effet.
Inauguré le 5 avril 1972 par le président Léopold Sédar Senghor, le téléport de Gandoul, qui a été réhabilité successivement en 1991, puis en 2003 et en 2020, a accueilli la première antenne satellite intercontinentale d’Afrique. Il a opéré les premières communications par satellite au Sénégal et en Afrique. En 1978, la station avait permis l’automatisation de l'essentiel des communications internationales du Sénégal ; elle a contribué en 1981 à la réussite du programme de la navette spatiale Columbia de la NASA.
Sonatel a affirmé que « la constellation satellitaire O3b mPOWER de plusieurs térabits de capacité et son infrastructure terrestre automatisée peuvent générer des milliers de faisceaux dynamiques pour délivrer aux clients des services de connectivité à des débits de plusieurs gigabits par seconde et à faible latence sans précédent en Afrique ». De quoi faciliter l’accès de millions de Sénégalais à divers services publics et privés en ligne. Il n'est pas exclu que Sonatel étende son offre de service à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest.
Muriel Edjo
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Depuis janvier, l’entreprise qui utilise la technologie pour relier producteurs et consommateurs a lancé une stratégie de diversification de ses produits. Elle demeure déterminée à mettre à la disposition de la population des aliments de qualité à des prix abordables.
L’agritech Twiga Foods élargit ses activités à la culture. La start-up kényane, qui fournit des produits frais et des produits de base à travers sa plateforme mobile, a investi 10 millions $ pour lancer Twiga Fresh, une nouvelle filiale dédiée à la culture des oignons, des tomates et des pastèques.
Le directeur général et cofondateur de Twiga Foods, Peter Njonjo, a déclaré que « Twiga Fresh, en plus de notre gamme croissante de produits de marque, nous permettra de stimuler la croissance du nombre de clients et d’élargir la taille du panier en offrant des produits de qualité à prix réduit par rapport aux prix en vigueur sur le marché ».
Le lancement de cette nouvelle filiale est conforme à la stratégie de l’entreprise visant à diversifier ses produits. Twiga Foods l’a lancée en janvier dernier en ajoutant du sucre, du sel, du riz, de l’huile de cuisson, la farine de maïs et bien d’autres produits à sa liste d’offres. Cette stratégie a été précédée par la levée de 5 millions $ en novembre 2021 pour soutenir son expansion en Afrique de l’Est et de l'Ouest.
Twiga Foods veut utiliser des techniques agricoles modernes pour augmenter ses rendements sur une ferme de 650 hectares qu’elle a louée à Taita-Taveta. La start-up qui joue le rôle d’interface entre les producteurs, les vendeurs et les consommateurs finaux dit vouloir continuer à travailler avec les petits exploitants agricoles pour des produits tels que les bananes.
Sa stratégie commerciale axée sur des prix bas est rendue possible grâce à la technologie qui permet de réduire le nombre d’intermédiaires dans le processus en reliant les producteurs aux consommateurs. « La volatilité des produits de base dans le monde d’aujourd’hui provoque un niveau sans précédent d’inflation alimentaire à travers le monde. En Afrique, nous pouvons moins nous permettre cette perturbation, et c’est pourquoi nous sommes ravis de l’impact imminent que notre chaîne d’approvisionnement basée sur la technologie aura sur la réduction du coût des aliments », a souligné Peter Njonjo.
Selon ce dernier, Twiga Fresh sera à long terme financée par la dette, en partenariat avec des institutions financières de développement axées sur l’agriculture primaire et la sécurité alimentaire.
Ruben Tchounyabe
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Depuis 2020, de nombreux pays africains investissent de plus en plus dans leur transformation numérique. La Covid-19 leur a permis de prendre conscience de la faible résilience de leur écosystème économique et social à une crise de grande envergure.
Le ministre mauritanien de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher (photo), a dévoilé les grands chantiers sur lesquels son département se concentrera bientôt.
Lundi 16 mai, lors du lancement d’une série d'activités sur la cybersécurité, il a indiqué qu’il est prévu la connexion du pays à un second système sous-marin de fibre optique, le lancement d’une dizaine de nouveaux e-services, l’accélération de l’e-gouvernement, la mise en place d’une équipe nationale d'intervention en cas d'incident de sécurité informatique (CSIRT).
D’après Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher, ces investissements favoriseront un plus grand recours « au numérique qui constitue l'un des outils les plus efficients pour améliorer la performance de l'administration publique et accélérer la croissance inclusive pour tous les citoyens ». Ils contribueront en effet à relever sensiblement le niveau de préparation du pays à l’économie numérique.
Au cours des dix dernières années, la Mauritanie n'a pas fait de grand progrès dans le développement numérique. Bien que le pays ait trois opérateurs télécoms et plusieurs fournisseurs de services Internet, le taux de pénétration d’Internet est encore de 35,8 % selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social.
Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Mauritanie à la 38e place sur 54 pays africains. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de la cybersécurité, l’UIT ne classe pas le pays faute d’information sur ses réelles performances.
À travers une connectivité renforcée, un développement de l’e-gouvernement et une meilleure sécurité des réseaux, le gouvernement mauritanien veut contribuer à l’accès de la population à un Internet de qualité, à l’efficacité du service public dont la crédibilité dépend aussi de la sécurité des usagers en ligne, au développement de l’entrepreneuriat innovant dans le pays.
Muriel Edjo
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Depuis le début de l’année, l’entreprise a déjà réussi à mobiliser la somme totale de 3 millions $ pour développer ses opérations. Elle compte capitaliser sur l’expérience déjà acquise pour améliorer ses services.
La start-up nigériane de fret Topship a annoncé, lundi 16 mai,la levée de 2,5 millions $ pour étendre sa présence à l’international. Dirigés par Flexport, Y Combinator, Soma Capital, Starling Ventures, Olive Tree Capital, Capital X, True Capital, Immad Akhund, le président-directeur général de Mercury ou encore Arash Ferdowsi, co-fondateur de Dropbox, sont les investisseurs qui ont fait confiance à Topship.
Ce financement servira à « investir dans des partenariats stratégiques et dans l’innovation de produits adaptés pour résoudre une myriade de problèmes d’expédition que nous avons identifiés grâce à des interactions quotidiennes avec nos marchands ».
Selon Moses Enenwali, le président-directeur général de Topship, la start-up permet actuellement à 1 500 marchands de transporter des marchandises et des colis du Nigeria vers plus de 150 pays ; mais pour l’instant la plateforme n’accepte que des livraisons de fret en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Chine. Le Ghana, la Tanzanie et le Kenya figurent parmi les nouveaux marchés où l’entreprise prévoit de démarrer ses opérations suite à la sollicitation de groupes de commerçants locaux.
Depuis l’avènement de la Covid-19, le marché du fret a enregistré de la croissance. Le fret aérien dans lequel est spécialisé Topship n'est pas en reste. Le développement de l’e-commerce y a contribué.
D’après Moses Enenwali, « nous n’avons pas suffisamment de ports sur le continent. Par exemple, au Nigeria, nous avons un port de fonction et pour que le fret maritime fonctionne, nous avons besoin de ports, de chemins de fer et de routes pour le camionnage. Mais nous n’avons pas de route, nous n’avons pas de chemins de fer. Chaque pays, chaque grande ville du continent, a un aéroport fonctionnel, et les compagnies aériennes desservent tous ces aéroports quotidiennement ».
Hormis son expansion,Topship prévoit aussi grâce aux 2,5 millions $ obtenus d’affiner sa technologie pour rendre les importations et les exportations plus rapides, plus faciles et plus abordables pour les Africains.
Ruben Tchounyabe
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Les entreprises technologiques innovantes représentent une opportunité d’emplois pour de nombreux jeunes Africains. Par les services qu’elles proposent, elles sont également une promesse de richesses. Dans plusieurs pays du continent, des mesures sont adoptées pour favoriser leur éclosion.
Abdel Fattah al-Sissi, le président de la République d’Égypte, a instruit la mise en œuvre de plusieurs facilités en faveur des start-up. Samedi 14 mai, il s’est entretenu à cet effet avec le Premier ministre, Mostafa Madbouly, et le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Amr Talaat.
Le président a demandé à Amr Talaat de faciliter la création des entreprises par notification numérique via une plateforme dédiée à cet effet, afin d'éliminer tous les obstacles auxquels sont confrontés les start-up et les entrepreneurs. Il est aussi prévu l'ouverture d'entreprises virtuelles sans être lié par un siège physique, dans le but d'économiser les dépenses et d'apporter des facilités à ces entreprises.
Les autres instructions du chef de l’État portent sur l’assouplissement des conditions d'établissement des sociétés unipersonnelles, l’extension de la création de zones technologiques de libre investissement, l’élargissement des exonérations fiscales pour les start-up, l’activation des listes blanches d'importation de composants électroniques pour les entreprises spécialisées.
Dans la vision de développement de l’Égypte à l’horizon 2030, le gouvernement prône l’entrepreneuriat comme alternative à la création d’emplois pour les jeunes. Les universités sont d’ailleurs mises à contribution comme lieux d’excellence pour inculquer davantage cet esprit aux étudiants.
Dans son rapport « The Egyptian Startup Ecosystem Report 2021 », l’Agence de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) et Disrupt Africa estimaient déjà à 562 le nombre de start-up actives dans le pays. Les nouvelles mesures du président de la République qui favorisent l’entrepreneuriat innovant contribueront à augmenter ce nombre.
Muriel Edjo
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La Poste a toujours joué un rôle dans le développement en Afrique. Dans plusieurs pays, cette administration publique a tout de même perdu de son caractère au fil du temps à cause d’un manque de projection. Avec les TIC, plusieurs pays ont décidé de la réinventer.
L’opérateur public du service postal nigérian (Nipost) a signé un protocole d’accord avec la Commission nationale de la population (NPC) pour la mise en place d’un adressage postal numérique et moderne. L’annonce a été faite, jeudi 12 mai à Abuja, par le directeur général de Nipost, Dr Ismail Adebayo Adewusi, lors d’une conférence de presse.
Il a expliqué que le passage du système analogique au numérique contribuera à plus d’efficacité de l’administration postale dans ses missions de distribution du courrier et de livraison de colis. Adebayo Adewusi a indiqué que le nouveau code postal est une infrastructure essentielle dans un pays en développement comme le Nigeria, caractérisé par le manque de noms de rue et de numérotation des propriétés.
« Nous avons établi des entités de manière à garantir que chaque partie du pays soit effectivement capturée, en utilisant un cadre systématique de caractères alphanumériques de l'État, des zones de gouvernement local, des districts, etc. », a ajouté Nasir Isa Kwarra, le président de la NPC.
C’est depuis 1986 que l’ancien adressage postal du Nigeria était en vigueur. Au-delà de l’amélioration de la fourniture des services postaux, l’adoption du code postal numérique par le gouvernement cadre également avec les ambitions du pays d'atteindre les objectifs du développement durable des Nations unies en matière de réduction de la pauvreté, de lutte contre les maladies et de fourniture de services de base tels que l’eau et l’électricité.
Les autorités nigérianes s’appuieront aussi dessus pour une meilleure réponse des agences de sécurité aux urgences, améliorer les recouvrements d’impôts et la distribution des factures de services publics. Un écosystème qui favorise aussi une meilleure interaction entre les entrepreneurs et leurs clients.
Ruben Tchounyabe
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Pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs secteurs économiques et sociaux ont vu leurs activités mises en veille en Afrique. L’école a été l’un des plus touchés. En introduisant une option dématérialisée dans l’enseignement, Madagascar fait le choix d’un apprentissage plus flexible.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) accompagnera Madagascar dans la création d’une université virtuelle. Une convention-cadre a été signée à cet effet, jeudi 12 mai, entre le Pr Slim Khalbous, directeur de l’AUF (photo, au centre), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou (photo, à gauche), et le ministre du Développement numérique et de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Michel Razafindramalo (photo, à droite).
Concrètement, l’AUF va transformer le Centre de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD). Cela se traduira par la mise en réseau de tous les Centres régionaux/antennes du CNTEMAD et par la dématérialisation des activités administratives. Il est également prévu la mise en place d’une plateforme d’apprentissage en ligne accessible et ergonomique, permettant de promouvoir l’usage des ressources numériques disponibles dans les différents centres.
Pour le succès du projet, le CNTEMAD bénéficiera de l’expertise internationale de l’AUF en matière d’ingénierie de projets numériques ; gestion d’espaces numériques ; conception de formations à distance (FOAD) ; production de cours en ligne, notamment les MOOC ; formation du personnel enseignant, technique et administratif ; accompagnement du gouvernement dans la recherche d’autres bailleurs et partenaires internationaux pour le projet.
L’aide que l’AUF apportera à Madagascar est conforme à sa stratégie quadriennale 2021-2025 dont l’axe prioritaire porte sur la « transformation numérique et la gouvernance universitaire ». Elle épouse également la stratégie de transformation numérique adoptée par le gouvernement et dont l’ambition est de faire des technologies de l’information et de la communication un catalyseur du développement.
À travers l’université virtuelle, le gouvernement cible des milliers de jeunes Malgaches qui n’ont pas toujours les moyens financiers conséquents pour s’installer à Antananarivo pour poursuivre leurs études. Avec l’université virtuelle, pas besoin de frais d’hébergement et de subsistance. Ils pourront aller en cours depuis leur domicile, connecté à un ordinateur ou un smartphone.
Ruben Tchounyabe
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Malgré les politiques mises en place par les gouvernants, l’accès aux soins de santé n’est toujours pas garanti pour les populations africaines. Les entrepreneurs privés y voient des opportunités et proposent des solutions.
UniDoc, entreprise canadienne spécialisée dans la télésanté, a annoncé, mercredi 11 mai, la conclusion d’un accord-cadre de déploiement d'équipements et de services avec Northern Pacific Global Investment Services Limited, une entreprise nigériane axée sur les investissements. Le but de ce partenariat est de fournir des services de télésanté en République fédérale du Nigeria.
Selon Antonio Baldassarre, président-directeur général de la firme, « l'objectif d'UniDoc est de rendre les soins de santé accessibles à tous. Nous sommes ravis de travailler avec notre partenaire pour apporter notre modèle de solutions de soins virtuels au peuple nigérian. Nos kiosques aideront à permettre au réseau de professionnels de la santé de notre partenaire d'atteindre les patients dans des endroits éloignés à travers le pays ».
Le Nigeria, comme beaucoup de pays d’Afrique, dispose d’une densité médicale inférieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Alors que l’organisation onusienne recommande 2,3 personnels de santé au moins pour 1 000 habitants, le Nigeria affiche, selon des données de 2018 de la Banque mondiale, 0,4 médecin pour 1 000 habitants. Cet accord apportera donc une alternative intéressante pour les populations d’accéder à des soins grâce aux kiosques Virtual Care Solutions Model (VCSM) d'UniDoc.
Le VCSM est une solution de télésanté personnalisable et complète exclusive qui est actuellement développée par UniDoc. Elle est conçue pour intégrer une gamme de produits physiques, de services web et d'outils analytiques, ainsi que pour donner accès au réseau en développement de prestataires de soins de santé de la société. Cette solution peut desservir jusqu’à 1 million de patients sur les cinq premières années.
Adoni Conrad Quenum
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Les opportunités se multiplient pour les développeurs web et mobile sur le continent grâce à la Covid-19 qui y a accéléré la transformation numérique. Mais l’offre est encore inférieure à la demande. Google consolide ses initiatives pour améliorer cette situation.
Le géant de la technologie Google s’est associé à Andela – un réseau de formation et placement pour les développeurs de logiciels – et Pluralsight – une société américaine privée de formation en ligne pour développeurs de logiciels, administrateurs informatiques et professionnels de la création – pour offrir une cuvée de 30 000 nouvelles bourses de formation Android et Google cloud aux développeurs africains, débutants ou professionnels. L’entreprise a dévoilé le nouveau programme le jeudi 12 mai. Les inscriptions à cette adresse s’achèvent le 31 mai.
D’après Google, ce programme organisé pour la cinquième année consécutive « donne accès à un contenu soigneusement sélectionné et à des sessions d'apprentissage pratiques ». Il donne aussi accès à un réseau panafricain de groupes d’apprentissage de pairs et de mentors, pour guider les développeurs, les guider dans leur parcours de formation.
Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février dernier, Google indique que la demande en développeurs a augmenté en Afrique avec la Covid-19 qui a accéléré l’adoption du numérique par les petites et moyennes entreprises. Bien que le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020, en croissance de 3,8 %, l’offre demeure faible pour satisfaire la demande qui s’exprime aussi hors du continent.
Le programme de bourses Google Africa Developer Scholarship, ouvert aux personnes âgées d’au moins 18 ans et résidant dans un pays africain, met à la disposition des participants un accès gratuit à certains cours, projets, laboratoires intégrés et évaluations de compétences. Les 10 000 meilleurs apprenants reçoivent une assistance pratique de la part d’Andela et de Pluralsight, des analyses de projets et un soutien de mentorat.
A la fin du parcours de développement des compétences, le participant peut être admissible à une subvention pour passer des examens de certification Google pour les développeurs associés Android, les spécialistes web mobile et les ingénieurs associés en cloud computing. Google compte à ce jour plus de 180 communautés de développeurs actives dans 30 pays d’Afrique. Ces communautés offrent aux développeurs la possibilité de se connecter, d’apprendre et de grandir ensemble.
Ruben Tchounyabe