Depuis 2020, de nombreux pays africains investissent de plus en plus dans leur transformation numérique. La Covid-19 leur a permis de prendre conscience de la faible résilience de leur écosystème économique et social à une crise de grande envergure.

Le ministre mauritanien de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher (photo), a dévoilé les grands chantiers sur lesquels son département se concentrera bientôt.

Lundi 16 mai, lors du lancement d’une série d'activités sur la cybersécurité, il a indiqué qu’il est prévu la connexion du pays à un second système sous-marin de fibre optique, le lancement d’une dizaine de nouveaux e-services, l’accélération de l’e-gouvernement, la mise en place d’une équipe nationale d'intervention en cas d'incident de sécurité informatique (CSIRT).

D’après Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher, ces investissements favoriseront un plus grand recours « au numérique qui constitue l'un des outils les plus efficients pour améliorer la performance de l'administration publique et accélérer la croissance inclusive pour tous les citoyens ». Ils contribueront en effet à relever sensiblement le niveau de préparation du pays à l’économie numérique.

Au cours des dix dernières années, la Mauritanie n'a pas fait de grand progrès dans le développement numérique. Bien que le pays ait trois opérateurs télécoms et plusieurs  fournisseurs de services Internet, le taux de pénétration d’Internet est encore de 35,8 % selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social.

Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Mauritanie à la 38e place sur 54 pays africains. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de la cybersécurité, l’UIT ne classe pas le pays faute d’information sur ses réelles performances.  

À travers une connectivité renforcée, un développement de l’e-gouvernement et une meilleure sécurité des réseaux, le gouvernement mauritanien veut contribuer à l’accès de la population à un Internet de qualité, à l’efficacité du service public dont la crédibilité dépend aussi de la sécurité des usagers en ligne, au développement de l’entrepreneuriat innovant dans le pays.

Muriel Edjo

Lire aussi : Burkina Faso : Goethe-Institut et Enter Africa encouragent les jeunes à la professionnalisation dans les jeux vidéo

Posted On mercredi, 18 mai 2022 11:55 Written by

Depuis le début de l’année, l’entreprise a déjà réussi à mobiliser la somme totale de 3 millions $ pour développer ses opérations. Elle compte capitaliser sur l’expérience déjà acquise pour améliorer ses services.

La start-up nigériane de fret Topship a annoncé, lundi 16 mai,la levée de 2,5 millions $ pour étendre sa présence à l’international. Dirigés par Flexport, Y Combinator, Soma Capital, Starling Ventures, Olive Tree Capital, Capital X, True Capital, Immad Akhund, le président-directeur général de Mercury ou encore Arash Ferdowsi, co-fondateur de Dropbox, sont les investisseurs qui ont fait confiance à Topship.

Ce financement servira à « investir dans des partenariats stratégiques et dans l’innovation de produits adaptés pour résoudre une myriade de problèmes d’expédition que nous avons identifiés grâce à des interactions quotidiennes avec nos marchands ».

Selon Moses Enenwali, le président-directeur général de Topship, la start-up permet actuellement à 1 500 marchands de transporter des marchandises et des colis du Nigeria vers plus de 150 pays ; mais pour l’instant la plateforme n’accepte que des livraisons de fret en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Chine. Le Ghana, la Tanzanie et le Kenya figurent parmi les nouveaux marchés où l’entreprise prévoit de démarrer ses opérations suite à la sollicitation de groupes de commerçants locaux.

Depuis l’avènement de la Covid-19, le marché du fret a enregistré de la croissance. Le fret aérien dans lequel est spécialisé Topship n'est pas en reste. Le développement de l’e-commerce y a contribué.

D’après Moses Enenwali, « nous n’avons pas suffisamment de ports sur le continent. Par exemple, au Nigeria, nous avons un port de fonction et pour que le fret maritime fonctionne, nous avons besoin de ports, de chemins de fer et de routes pour le camionnage. Mais nous n’avons pas de route, nous n’avons pas de chemins de fer. Chaque pays, chaque grande ville du continent, a un aéroport fonctionnel, et les compagnies aériennes desservent tous ces aéroports quotidiennement ».

Hormis son expansion,Topship prévoit aussi grâce aux 2,5 millions $ obtenus d’affiner sa technologie pour rendre les importations et les exportations plus rapides, plus faciles et plus abordables pour les Africains. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Amitruck lève 4 millions $ pour étendre son service numérique de camionnage en Afrique

Posted On mercredi, 18 mai 2022 08:01 Written by

Les entreprises technologiques innovantes représentent une opportunité d’emplois pour de nombreux jeunes Africains. Par les services qu’elles proposent, elles sont également une promesse de richesses. Dans plusieurs pays du continent, des mesures sont adoptées pour favoriser leur éclosion.

Abdel Fattah al-Sissi, le président de la République d’Égypte, a instruit la mise en œuvre de plusieurs facilités en faveur des start-up. Samedi 14 mai, il s’est entretenu à cet effet avec le Premier ministre, Mostafa Madbouly, et le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Amr Talaat.

Le président a demandé à Amr Talaat de faciliter la création des entreprises par notification numérique via une plateforme dédiée à cet effet, afin d'éliminer tous les obstacles auxquels sont confrontés les start-up et les entrepreneurs. Il est aussi prévu l'ouverture d'entreprises virtuelles sans être lié par un siège physique, dans le but d'économiser les dépenses et d'apporter des facilités à ces entreprises.

Les autres instructions du chef de l’État portent sur l’assouplissement des conditions d'établissement des sociétés unipersonnelles, l’extension de la création de zones technologiques de libre investissement, l’élargissement des exonérations fiscales pour les start-up, l’activation des listes blanches d'importation de composants électroniques pour les entreprises spécialisées.

Dans la vision de développement de l’Égypte à l’horizon 2030, le gouvernement prône l’entrepreneuriat comme alternative à la création d’emplois pour les jeunes. Les universités sont d’ailleurs mises à contribution comme lieux d’excellence pour inculquer davantage cet esprit aux étudiants.

Dans son rapport « The Egyptian Startup Ecosystem Report 2021 », l’Agence de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) et Disrupt Africa estimaient déjà à 562 le nombre de start-up actives dans le pays. Les nouvelles mesures du président de la République qui favorisent l’entrepreneuriat innovant contribueront à augmenter ce nombre. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Égypte : le ministère des Finances généralise la gestion numérique des salaires des fonctionnaires

Posted On mardi, 17 mai 2022 14:03 Written by

La Poste a toujours joué un rôle dans le développement en Afrique. Dans plusieurs pays, cette administration publique a tout de même perdu de son caractère au fil du temps à cause d’un manque de projection. Avec les TIC, plusieurs pays ont décidé de la réinventer.

L’opérateur public du service postal nigérian (Nipost) a signé un protocole d’accord avec la Commission nationale de la population (NPC) pour la mise en place d’un adressage postal numérique et moderne. L’annonce a été faite, jeudi 12 mai à Abuja, par le directeur général de Nipost, Dr Ismail Adebayo Adewusi, lors d’une conférence de presse.

Il a expliqué que le passage du système analogique au numérique contribuera à plus d’efficacité de l’administration postale dans ses missions de distribution du courrier et de livraison de colis. Adebayo Adewusi a indiqué que le nouveau code postal est une infrastructure essentielle dans un pays en développement comme le Nigeria, caractérisé par le manque de noms de rue et de numérotation des propriétés.

« Nous avons établi des entités de manière à garantir que chaque partie du pays soit effectivement capturée, en utilisant un cadre systématique de caractères alphanumériques de l'État, des zones de gouvernement local, des districts, etc. », a ajouté Nasir Isa Kwarra, le président de la NPC.

C’est depuis 1986 que l’ancien adressage postal du Nigeria était en vigueur. Au-delà de l’amélioration de la fourniture des services postaux, l’adoption du code postal numérique par le gouvernement cadre également avec les ambitions du pays d'atteindre les objectifs du développement durable des Nations unies en matière de réduction de la pauvreté, de lutte contre les maladies et de fourniture de services de base tels que l’eau et l’électricité.

Les autorités nigérianes s’appuieront aussi dessus pour une meilleure réponse des agences de sécurité aux urgences, améliorer les recouvrements d’impôts et la distribution des factures de services publics. Un écosystème qui favorise aussi une meilleure interaction entre les entrepreneurs et leurs clients. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le gouvernement nigérian s’est doté d’un plan pour accélérer la numérisation de son économie d’ici 2025

Posted On mardi, 17 mai 2022 09:49 Written by

Pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs secteurs économiques et sociaux ont vu leurs activités mises en veille en Afrique. L’école a été l’un des plus touchés. En introduisant une option dématérialisée dans l’enseignement, Madagascar fait le choix d’un apprentissage plus flexible.

L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) accompagnera Madagascar dans la création d’une université virtuelle. Une convention-cadre a été signée à cet effet, jeudi 12 mai, entre le Pr Slim Khalbous, directeur de l’AUF (photo, au centre), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou (photo, à gauche), et le ministre du Développement numérique et de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Michel Razafindramalo (photo, à droite).

Concrètement, l’AUF va transformer le Centre de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD). Cela se traduira par la mise en réseau de tous les Centres régionaux/antennes du CNTEMAD et par la dématérialisation des activités administratives. Il est également prévu la mise en place d’une plateforme d’apprentissage en ligne accessible et ergonomique, permettant de promouvoir l’usage des ressources numériques disponibles dans les différents centres.

Pour le succès du projet, le CNTEMAD bénéficiera de l’expertise internationale de l’AUF en matière d’ingénierie de projets numériques ; gestion d’espaces numériques ; conception de formations à distance (FOAD) ; production de cours en ligne, notamment les MOOC ; formation du personnel enseignant, technique et administratif ; accompagnement du gouvernement dans la recherche d’autres bailleurs et partenaires internationaux pour le projet.

L’aide que l’AUF apportera à Madagascar est conforme à sa stratégie quadriennale 2021-2025 dont l’axe prioritaire porte sur la « transformation numérique et la gouvernance universitaire ». Elle épouse également la stratégie de transformation numérique adoptée par le gouvernement et dont l’ambition est de faire des technologies de l’information et de la communication un catalyseur du développement.

À travers l’université virtuelle, le gouvernement cible des milliers de jeunes Malgaches qui n’ont pas toujours les moyens financiers conséquents pour s’installer à Antananarivo pour poursuivre leurs études. Avec l’université virtuelle, pas besoin de frais d’hébergement et de subsistance. Ils pourront aller en cours depuis leur domicile, connecté à un ordinateur ou un smartphone. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

Madagascar rejoint officiellement le réseau de formation au numérique et de soutien à l’innovation d’Orange

Madagascar va numériser ses systèmes agroalimentaires avec l’appui de la FAO

Posted On lundi, 16 mai 2022 16:55 Written by

Malgré les politiques mises en place par les gouvernants, l’accès aux soins de santé n’est toujours pas garanti pour les populations africaines. Les entrepreneurs privés y voient des opportunités et proposent des solutions.

UniDoc, entreprise canadienne spécialisée dans la télésanté, a annoncé, mercredi 11 mai, la conclusion d’un accord-cadre de déploiement d'équipements et de services avec Northern Pacific Global Investment Services Limited, une entreprise nigériane axée sur les investissements. Le but de ce partenariat est de fournir des services de télésanté en République fédérale du Nigeria.

Selon Antonio Baldassarre, président-directeur général de la firme, « l'objectif d'UniDoc est de rendre les soins de santé accessibles à tous. Nous sommes ravis de travailler avec notre partenaire pour apporter notre modèle de solutions de soins virtuels au peuple nigérian. Nos kiosques aideront à permettre au réseau de professionnels de la santé de notre partenaire d'atteindre les patients dans des endroits éloignés à travers le pays ».

Le Nigeria, comme beaucoup de pays d’Afrique, dispose d’une densité médicale inférieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Alors que l’organisation onusienne recommande 2,3 personnels de santé au moins pour 1 000 habitants, le Nigeria affiche, selon des données de 2018 de la Banque mondiale, 0,4 médecin pour 1 000 habitants. Cet accord apportera donc une alternative intéressante pour les populations d’accéder à des soins grâce aux kiosques Virtual Care Solutions Model (VCSM) d'UniDoc.

Le VCSM est une solution de télésanté personnalisable et complète exclusive qui est actuellement développée par UniDoc. Elle est conçue pour intégrer une gamme de produits physiques, de services web et d'outils analytiques, ainsi que pour donner accès au réseau en développement de prestataires de soins de santé de la société. Cette solution peut desservir jusqu’à 1 million de patients sur les cinq premières années.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : L’égyptien Hossam Taher fournit aux écoliers un suivi éducatif personnalisé grâce au numérique

Posted On lundi, 16 mai 2022 10:51 Written by

Les opportunités se multiplient pour les développeurs web et mobile sur le continent grâce à la Covid-19 qui y a accéléré la transformation numérique. Mais l’offre est encore inférieure à la demande. Google consolide ses initiatives pour améliorer cette situation.

Le géant de la technologie Google s’est associé à Andela – un réseau de formation et placement pour les développeurs de logiciels – et Pluralsight – une société américaine privée de formation en ligne pour développeurs de logiciels, administrateurs informatiques et professionnels de la création – pour offrir une cuvée de 30 000 nouvelles bourses de formation Android et Google cloud aux développeurs africains, débutants ou professionnels. L’entreprise a dévoilé le nouveau programme le jeudi 12 mai. Les inscriptions à cette adresse s’achèvent le 31 mai.

D’après Google, ce programme organisé pour la cinquième année consécutive « donne accès à un contenu soigneusement sélectionné et à des sessions d'apprentissage pratiques ». Il donne aussi accès à un réseau panafricain de groupes d’apprentissage de pairs et de mentors, pour guider les développeurs, les guider dans leur parcours de formation.

Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février dernier, Google indique que la demande en développeurs a augmenté en Afrique avec la Covid-19 qui a accéléré l’adoption du numérique par les petites et moyennes entreprises. Bien que le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020, en croissance de 3,8 %, l’offre demeure faible pour satisfaire la demande qui s’exprime aussi hors du continent.

Le programme de bourses Google Africa Developer Scholarship, ouvert aux personnes âgées d’au moins 18 ans et résidant dans un pays africain, met à la disposition des participants un accès gratuit à certains cours, projets, laboratoires intégrés et évaluations de compétences. Les 10 000 meilleurs apprenants reçoivent une assistance pratique de la part d’Andela et de Pluralsight, des analyses de projets et un soutien de mentorat.

A la fin du parcours de développement des compétences, le participant peut être admissible à une subvention pour passer des examens de certification Google pour les développeurs associés Android, les spécialistes web mobile et les ingénieurs associés en cloud computing. Google compte à ce jour plus de 180 communautés de développeurs actives dans 30 pays d’Afrique. Ces communautés offrent aux développeurs la possibilité de se connecter, d’apprendre et de grandir ensemble. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Avec l’accélération de la transformation numérique, la filière des développeurs gagne en importance en Afrique (Google)

Posted On vendredi, 13 mai 2022 16:23 Written by

Le marché du paiement électronique gagne en maturité à travers le continent. En témoigne l’intérêt croissant que de nombreux investisseurs lui accordent. C’est d’ailleurs le segment de l’industrie start-up qui a attiré le plus de financements étrangers et locaux au cours des cinq dernières années.

La fintech nigériane Interswitch qui fournit des services intégrés de paiement et de commerce numérique a obtenu un nouveau financement pour étendre ses services sur le continent. L'investissement de 110 millions $, dévoilé le mercredi 11 mai, a été mobilisé par LeapFrog Investments, Tana Africa Capital et deux  anciens actionnaires que sont Helios Investment Partners et TA Associates qui conservent leur majorité au capital d'Interswitch.

Présent au Nigeria, au Kenya, en Ouganda et en Gambie, Interswitch propose une suite de solutions de paiement numérique pour particuliers, pour petites et moyennes entreprises, pour grandes entreprises dans divers secteurs comme la santé, l’e-commerce, les transports. Facilitateur de transactions financières, Interswitch, qui  contribue déjà à l’inclusion financière de plusieurs millions de personnes à travers sa solution de carte de paiement Verve et sa plateforme multicanal de paiement numérique Quickteller, souhaite aller plus loin en pénétrant de nouveaux marchés.

Karima Ola, associée et responsable des services financiers en Afrique chez LeapFrog Investments, a soutenu que l’investissement dans Interswitch confirme le formidable talent de la société qui est une pionnière « de l'écosystème des paiements en Afrique, perturbe l'économie monétaire, stimule les paiements numériques et promeut une inclusion financière équitable au Nigeria depuis deux décennies ». Elle a souligné qu’Interswitch « est bien placé pour saisir l'opportunité significative d'un paysage en évolution des paiements numériques en Afrique ».

Le nouveau financement d’Interswitch intervient près de trois ans après le dernier en date de 200 millions $, survenue en novembre 2019, et fournit par Visa contre 20 % de son capital. Avec une valorisation estimée à 1 milliard $, Interswitch (fondée en 2002) est l’une des plus grandes sociétés africaines de paiement électronique et d’infrastructures.

Se réjouissant de la confiance exprimée par les nouveaux investisseurs, Mitchell Elegbe (photo), fondateur et directeur général d’Interswitch, a rappelé que la société « est née de la nécessité de développer des solutions qui répondent aux besoins uniques des clients et commerçants locaux ». 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Égypte : la fintech Paymob lève 50 millions $ pour développer ses activités en Afrique et en Asie

Posted On vendredi, 13 mai 2022 13:43 Written by

Le rapport 2021 de Chainalysis sur les cryptomonnaies montre que l’Afrique est la troisième économie de cryptomonnaies à la croissance la plus rapide. Ces actifs continuent de gagner du terrain sur le continent au point que la République centrafricaine a officialisé l’usage du bitcoin comme monnaie sur son territoire.

MARA, une start-up spécialisée dans l’échange de cryptomonnaies basée au Kenya et au Nigeria, a annoncé le mercredi 11 mai la finalisation d’un tour de table d’un montant de 23 millions $. La start-up, fondée en 2021 par Chi Nnadi, Dearg OBartuin, Lucas Llinás Múnera, a pour objectif de lancer officiellement ses activités en juillet. Le projet de la start-up a attiré de nombreux investisseurs de la cryptomonnaie et de la web 3 tels que Coinbase Ventures, Alameda Research (FTX) et Distributed Global.

Selon Chi Nnadi, président-directeur général de la jeune pousse, « ce que nous faisons, c'est que nous créons une infrastructure financière pour que les gens puissent bâtir leur vie. Et donc c'est plus que de pouvoir acheter des cryptos ; il s'agit d'ingénieurs africains créant leurs [propres] projets. Nous voulons être la source d'incubation des talents ; nous voulons leur donner une plateforme, grâce à notre bourse, pour lancer leurs projets ».

C’est grâce à une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, que la start-up va essayer de conquérir le continent dès juillet 2022. L’application va permettre d’acheter, de vendre, d’envoyer et de retirer des actifs fiat et crypto. Elle lancera plus tard dans l’année, en octobre, MARA Chain. C’est un framework basé sur une blockchain de couche 1 alimentée par le jeton natif de la start-up avec lequel les développeurs peuvent créer des applications décentralisées.

Outre ces projets pour l’année 2022, la start-up révèle la signature d’un partenariat avec la République centrafricaine, deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale après Salvador aux Amériques. « Nous sommes là pour conseiller le président sur l'amélioration de son infrastructure technologique afin qu'il puisse généraliser l'adoption de la cryptographie », a affirmé Chi Nnadi.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : 

La Centrafrique réglemente les cryptomonnaies et adopte le Bitcoin comme monnaie de référence

La plateforme d’échange de cryptomonnaies Yellow Card lance ses activités en Côte d’Ivoire

Posted On vendredi, 13 mai 2022 12:33 Written by

La transformation numérique et la transition énergétique préoccupent les autorités algériennes. Elles souhaitent voir à cet effet un plus grand nombre d’entreprises technologiques de ce domaine éclore.

L’accélérateur public de start-up Algeria Venture (A-Venture) et Schlumberger, fournisseur mondial de technologies pour l’industrie de l’énergie, ont signé le mercredi 11 mai une convention de partenariat à Alger. Elle porte sur l’accompagnement en matière d’expertise technologique des start-up qui opèrent dans le domaine de l’énergie.

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie, de la Connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a indiqué que « le partenariat entre A-Venture et Schlumberger encouragera davantage les start-up et les porteurs de projets innovants dans le secteur de l’énergie, qui est vital pour l’économie nationale ».

Redha Kelkouli (photo, à gauche), le directeur Afrique du Nord de Schlumberger, a expliqué que ce partenariat est « centré sur le concept de l’open innovation, qui permettra à des groupes internationaux, privés ou étatiques ou autres, de collaborer et d’assister les start-up et porteurs d’idées algériens à faire face aux défis futurs de l’Algérie, notamment dans les domaines de la transformation digitale et de la transition énergétique ».

Les start-up et leurs innovations jouent actuellement un rôle important dans l’amélioration de l’accès des populations à divers services essentiels. En Afrique où le déficit en énergie électrique nuit encore grandement aux activités des ménages et des entreprises, les start-up spécialisées dans l’énergie se présentent comme une alternative intéressante. Elles ne cessent d’ailleurs d’attirer un plus grand nombre d’intérêts. Dans son rapport « 2021 Africa Tech Venture Capital », Partech estime que les CleanTech ont attiré 193 millions $ de dollars d’investissement en 2021, en croissance de 30 % sur un an.

Selon Yacine El-Mahdi Oualid, les CleanTech peuvent aussi contribuer à apporter une réponse au défi de la transition énergétique que connaît l’Algérie. À termes, la convention entre A-Ventures et Schlumberger permettra d’exporter l’expertise des start-up algériennes dans la sous-région Afrique du Nord et au-delà. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : L’Algérie lance Turathi.dz, une plateforme de protection des biens culturels

Posted On vendredi, 13 mai 2022 08:04 Written by
Page 99 sur 115

Please publish modules in offcanvas position.