La pandémie Covid-19 a démontré la capacité des innovateurs africains à tirer parti des solutions tech pour transformer la fourniture de soins de santé et des médicaments sur le continent. Avec les investissements adéquats, ils peuvent révolutionner l’ensemble du secteur de la santé.
La société Southbridge A&I, spécialisée dans le conseil stratégique, opérationnel et financier des opérateurs économiques et sociaux ; en partenariat avec Salient Advisory, orientée dans la mise en œuvre des approches transformatrices dans le secteur de la santé et SCIDaR, une organisation à but non lucratif de conseil et de mise en œuvre de systèmes de santé ; a lancé le programme « Investing in Innovation » (i3). Il s’agit d’un fonds de 7 millions $ destiné à soutenir 30 entreprises technologiques de la santé par an sur deux ans.
Les candidatures pour la première cohorte de 30 entreprises sont ouvertes depuis le mercredi 22 juin et seront clôturées le 14 août ; le programme débutera le 19 septembre. L'adresse pour candidater est http://www.innovationsinafrica.com.
Le programme I3 cible des innovateurs en phase de démarrage ou de croissance sur tout le continent, ayant un impact tangible sur la santé publique que ce soit en matière de disponibilité, d’accessibilité, de qualité ou de transparence des flux des produits de santé publique. Les entreprises sélectionnées auront droit à une subvention systématique de 50 000 $, ainsi qu’un programme d’accès aux marchés grâce à des évènements organisés sur tout le continent.
L’accélérateur Impact Lab a été sélectionné pour coordonner le processus de sélection et suivre les entreprises tout au long du programme en Afrique francophone. Startupbootcamp AfriTech s’occupera de l’Afrique Australe, Villgro Africa de l’Afrique de l’Est et Co-creation Hub (CcHUB) de l’Afrique de l’Ouest.
La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Agence de développement de l'Union africaine (AUDA NEPAD), la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé Afro (WHO AFRO), le groupe allemand de recherche et de fabrication biopharmaceutique Merck (MSD) et l’entreprise américaine de développement et de commercialisation de produits de santé AmerisourceBergen sponsorisent le programme.
Muriel Edjo
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Orange, groupe télécoms français opérant dans 18 pays de la zone MEA, s’implique dans la transformation numérique du continent à travers diverses actions. C’est à Madagascar que le groupe a récemment mené à bien quelques projets.
L’association Orange Solidarité Madagascar a inauguré, mercredi 22 juin, la 41e maison digitale pour les femmes à Madagascar. L’infrastructure, située à Fort-Dauphin, ville située au sud-est de l'île, a été réalisée en partenariat avec la direction régionale du ministère de la Population, l’association Manarina, le Comité 8 mars, l’Unesco, l'Association des femmes journalistes et la direction des impôts de la région Anosy. Frédéric Debord, directeur général d’Orange Madagascar, et Benja Arson, président d’Orange Solidarité Madagascar, étaient présents à la cérémonie.
Les maisons digitales, installées un peu partout sur l'île, forment les femmes sans emploi et sans qualification dans le secteur du numérique. C’est une formation longue durée où elles apprennent, entre autres, les usages d’Internet et certains logiciels professionnels.
La 173e école numérique, la 4e de la région, a été également inaugurée ce jour-là à Fort-Dauphin. Il s’agit de l’EPP Bazar Centre qui va accueillir jusqu’à 400 élèves chaque année. L’école a reçu les différents kits numériques et les enseignants ont été formés par les « salariés bénévoles » de la filiale malgache d’Orange.
À travers ces actions, Orange s’engage à contribuer à la participation du continent à la révolution technologique dans le monde. Avec la crise de la Covid-19, la plupart des pays africains ont accéléré leur transformation numérique. De nombreuses actions pour soutenir, entre autres, l’inclusion numérique, améliorer la fracture numérique ou encore favoriser l’égalité des chances en matière d’éducation numérique se sont multipliées sur le continent. Les accélérateurs de start-up et les prix récompensant les innovations technologiques sont autant d’actions qui contribuent à l’accélération de l’alphabétisation numérique en Afrique. D'ailleurs, plus de 9 000 femmes malgaches ont été formées depuis 2013 dans le cadre du programme Maisons digitales pour les femmes.
Adoni Conrad Quenum
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Au-delà de la connectivité et des services dématérialisés, le succès de l’économie numérique en Afrique requiert aussi d’authentifier l’identité des populations. C’est une nécessité pour garantir l’accès de tous aux services publics, assurer la prise en compte des tous par les politiques de développement.
Le ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications du Sénégal a lancé, vendredi 24 juin, le projet d’identité numérique nationale (INN). Dotée d’un budget de 3,2 milliards FCFA (5,1 millions $), l’INN qui doit être achevée d’ici 2024 facilitera l’authentification des citoyens, améliorera la capacité des systèmes d’information de l’État et les échanges de données sur les personnes et les entreprises, afin de favoriser l’inclusion de tous les citoyens, réaliser les objectifs de développement durable, ainsi que la création de richesses.
Achime Malick Ndiaye (photo, au centre), le directeur des TIC au ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications, a expliqué que « l’INN s’appuie sur la souveraineté nationale des données numériques et englobera les technologies de pointe comme l’Intelligence artificielle ou les objets connectés ».
Mise en œuvre avec l’appui du Pnud, l’INN constitue l’un des débouchés du Projet d’appui à la gouvernance numérique (Pagnum) et fait partie des projets prioritaires de la Stratégie nationale du numérique à l’horizon 2025 (SN2025) initiée par le président Macky Sall dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE) en vue d’un numérique inclusif et créateur de valeurs pour une meilleure qualité de vie des populations. La SN2025 ambitionne de faire du numérique un moteur de développement économique et social à l’horizon 2025, avec comme recommandation phare « la mise en place d’un identifiant numérique unique ».
Achime Malick Ndiaye a souligné que l’INN contribuera à accélérer « la numérisation et de la modernisation de l’administration sénégalaise avec l’interopérabilité des différents systèmes d’informations de l’État et l’utilisation de guichets uniques pour faciliter les démarches administratives aux populations ».
Ruben Tchounyabe
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Le ministre nigérian des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami (photo), a annoncé que le gouvernement travaille au lancement d’un programme visant à former 1 million de développeurs dans le pays, au cours des 18 prochains mois.
Le membre du gouvernement qui participait à un atelier virtuel sur le rôle des tests de logiciels dans l'économie nigériane, a fait savoir que certifier davantage de professionnels de logiciels est devenu impératif avec l'intégration croissante des logiciels dans toutes les sphères de la vie humaine et la nécessité d'un système sécurisé. « Cela éliminera le fait que le marché soit chargé de logiciels avec beaucoup de vulnérabilités », a-t-il précisé, selon des propos rapportés par l’Agence Ecofin.
La formation sera mise en œuvre par l'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA), et ciblera autant les professionnels que les personnes sans expérience.
A ce même événement, le ministre a lancé un appel aux acteurs du numérique pour soutenir cette cause. « Nous voulons voir comment nous pouvons autoriser certains d'entre vous à fournir ces services. Cela signifie que si je développe un logiciel, je dois consulter un testeur certifié pour m'assurer que je respecte les assurances qualité standard, tous les bugs de base et l'évaluation de la vulnérabilité avant de pouvoir vendre ce logiciel », a-t-il indiqué.
Vanessa Ngono Atangana
En Afrique, l’entrepreneuriat représente actuellement le plus grand segment créateur d’emplois. Mais un grand nombre de porteurs de projets échouent encore à viabiliser leur entreprise. Plusieurs raisons justifient cette situation à laquelle les États tentent d’apporter des solutions.
L’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME) du Cameroun a présenté, lundi 20 juin, deux applications numériques dédiées à l’accompagnement des porteurs de projets. La première, « Notapme », est un système de notation qui évalue la santé financière des PME. La seconde, « MyOBus », est spécialisée dans l’élaboration de plans d’affaires en ligne.
Selon Jean Marie Louis Badga, le directeur général de l’APME, ces applications sont utiles pour l’Agence et ses unités opérationnelles déconcentrées à plusieurs niveaux, « notamment pour améliorer la "bancabilité" des projets des cibles accompagnées par l’Agence, en leur fournissant une assistance didactique dans la conception de leurs business plans, d’une part, et en émettant un avis basé sur un ensemble d’éléments mesurables et factuels, sur leur risque de crédit, d’autre part ».
Pour les porteurs de projets, les deux applications numériques donnent la possibilité de simuler en temps réel et à leur rythme, les hypothèses de création ou de développement de leurs affaires ; en bénéficiant interactivement d’une assistance à distance, en impactant positivement sur les critères généralement exigés par les institutions financières ; en ayant à tout moment une photographie sur leur niveau de crédibilité et donc sur leurs chances d’obtenir des crédits formels ; et en ayant des retours concrets leur permettant d’améliorer leur situation financière.
« Notapme » et « MyOBus » rentrent dans le cadre du repositionnement stratégique que conduit actuellement l’APME dans le but de renforcer son dispositif d’accompagnement vers les PME ciblées sur l’ensemble du territoire national. Elles élargissent la gamme de services d’accompagnement non financier aux PME proposée par l’agence publique.
Le DG de l’APME considère que pour les banques et les sociétés d’investissements, ces applications fourniront des informations additionnelles sur la crédibilité et la santé financière des entreprises en situation de demande, tout en contribuant à améliorer leur gestion des risques et en tirant profit de la diversité des projets présentés pour améliorer leur offre de services financiers aux PME.
Pour les partenaires au développement / bailleurs de fonds, elles amélioreront leurs stratégies d’intervention en renforçant les capacités opérationnelles de leurs programmes ; en augmentant leurs commandes en provenance des PME locales, ce qui devrait contribuer à accroître la capacité des PME à se développer à l’international.
« Ces deux plateformes numériques constituent désormais une partie de notre écosystème entrepreneurial et ouvrent de meilleures perspectives aux PME camerounaises », a affirmé le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l'Économie sociale et de l'Artisanat, Achille Bassilekin III (photo, au centre).
Ruben Tchounyabe
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Les Nations unies considèrent la transformation numérique comme le prochain moteur du développement économique et social du monde. L’organisation exige cependant que personne ne demeure invisible et rate les avantages de cette révolution.
Très confiant quant au succès du programme d’identification numérique (NIDP), encore en phase pilote en Éthiopie, Yodahe Zemichael (photo, à gauche), son directeur exécutif, s’est dit très confiant dans l’enrôlement de 70 millions de citoyens d’ici 2025. Il s’est exprimé sur le sujet lors de l'Assemblée générale augmentée ID4Africa 2022 qui s’est tenue les mardi 15 et mercredi 16 juin à Marrakech, au Maroc. Elle sera suivie par une assemblée virtuelle en ligne les 28 et 30 juin.
D’après Yodahe Zemichael, 70 000 personnes avaient déjà une identité numérique avant la participation du pays à ID4Africa. « Nous avons atteint ce nombre en moins de deux mois », a-t-il expliqué. Selon le directeur exécutif du programme d’identification numérique, la phase pilote sera achevée d'ici la fin du mois de juillet. Le gouvernement espère atteindre 100 000 personnes identifiées.
Il a indiqué « qu’au dernier trimestre 2022, nous prévoyons d'atteindre 500 000 personnes auxquelles nous aurons délivré une identification numérique. D'ici le début de 2023, et dans les deux prochaines années, ce sera une phase de déploiement national intensif où nous prévoyons d'augmenter réellement notre production quotidienne, mensuelle et annuelle ».
L’identification numérique de la population est l’un des prérequis formulés par le gouvernement éthiopien pour réussir la transformation numérique nationale. Elle est inscrite dans la stratégie Digital Ethiopia 2025. L’opération est guidée par les principes d'identification pour le développement durable qui mettent l'accent sur l'inclusion universelle.
Yodahe Zemichael a confié que « l'un des plus grands défis souvent sous-estimé n'est pas la finance ou la technologie. C'est l'adoption. Les gens se demandent parfois pourquoi ils doivent donner leurs données biométriques telles que leur iris et leurs empreintes digitales ». L’identification numérique de la population permettra au gouvernement éthiopien d’authentifier et sécuriser avec efficacité tout accès aux services publics en cours de numérisation. Elle contribuera aussi à doter les pouvoirs publics de données de qualité indispensable à la mise en œuvre de diverses politiques de développement.
Muriel Edjo
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Dans beaucoup de pays africains où le tourisme représente un secteur fort de l’économie, diverses mesures incitatives sont engagées depuis l’année dernière pour relancer le secteur. Au Maroc, le gouvernement s’active pour faire retrouver au pays son attractivité d’avant la Covid-19.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a instruit la délivrance du visa électronique pour les étrangers à partir du 10 juillet. L’annonce a été faite à l'issue du Conseil de gouvernement du 23 juin par Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement. Grâce à cette mesure, les étrangers en provenance de 49 pays pourront obtenir leur titre d’entrée sur le territoire directement depuis chez eux, sur la plateforme web mise en oeuvre à cet effet et gérée par le ministère marocain des Affaires étrangères.
Mustapha Baitas a expliqué que « les étrangers qui veulent visiter le Maroc ne sont plus obligés de se déplacer aux consulats pour récupérer un visa papier ». Pour la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, cette mesure permettra au pays d’être plus compétitif sur la scène touristique internationale. « Nous attendions depuis longtemps ce catalyseur qui nous ouvrira l’accès à davantage de marchés », a soutenu Fatim-Zahra Ammor qui a déclaré que la facilité d’obtention de visa est un critère déterminant dans le choix d’une destination.
La dématérialisation de la procédure de demande et de délivrance du visa aux étrangers rentre dans le cadre des actions engagées depuis l’année dernière par le Maroc pour favoriser le retour des touristes étrangers. Le pays a notamment supprimé en mai 2022 l’obligation du test PCR pour entrer sur son territoire. Le tourisme représente près de 7 % du produit intérieur brut (PIB).
Le visa électronique concerne trois catégories d’étrangers : les ressortissants assujettis au visa pour entrer au Maroc résidents de l'Union européenne, des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la Suisse, de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. La résidence dans l’un de ces pays ne doit pas être inférieure à 180 jours. Il y a aussi les étrangers détenteurs d'un visa Schengen ou des USA, d'Australie, du Canada, du Royaume-Uni, d'Irlande et de la Nouvelle-Zélande, valable pour une durée minimum de 90 jours ; et les ressortissants de pays bénéficiant de facilités d'entrée aux États-Unis et dans la zone Schengen comme la Thaïlande et Israël.
La durée de validité de ce visa électronique est de 30 jours, avec possibilité de prolongation à 60 jours avec entrées multiples. D’autres pays intègreront progressivement la liste des 49 nationalités éligibles au e-Visa marocain.
Ruben Tchounyabe
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Par le passé, la centralisation des données sur la population et l’habitat collectées sur papier prenait du temps. Les technologies de l’information et de la communication ont contribué à améliorer leur extraction et leur exploitation par les différentes agences publiques des États.
Le Mali a lancé, mercredi 15 juin, le cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5). La particularité de cette nouvelle opération est qu’elle sera effectuée de manière numérique. Finis les registres volumineux en papier. Tout se déroulera sur des tablettes informatiques.
D’après Dr Arouna Sougané, le directeur général de l’Institut national des statistiques (Instat), la numérisation va améliorer la qualité de la collecte des données sur les populations. Elle va également améliorer la durée de traitement des données et leur mise à disposition. Les premiers résultats sont attendus au quatrième trimestre de l’année.
Pour mener à bien le RGPH5, l’État malien a mobilisé la somme de 25 milliards FCFA (40,2 millions $) avec le soutien de la Banque mondiale et d’autres partenaires. Au-delà de la mobilisation de ces ressources financières, le gouvernement a également déployé 26 327 agents recenseurs auprès des ménages, coordonnés par 4 504 chefs d’équipes soutenus par 866 contrôleurs technologiques.
Ce 5e recensement général que mène l’État malien intervient après ceux de 1976, 1987, 1998, et 2009. Le RGPH est réalisé généralement tous les dix ans, conformément aux dispositions de la Commission statistique des Nations unies.
Pour le directeur général de l’Instat, l’objectif du RGPH est de connaître l’effectif de la population, sa structure et sa répartition géographique. La base de données obtenue servira dans la planification avec efficacité des actions de développement du pays, l’évaluation des progrès réalisés dans l’atteinte des programmes de développement, non seulement au niveau national, mais aussi aux niveaux sous régional et international.
Ruben Tchounyabé
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Il y a 4 ans, l’intérêt des investisseurs pour le segment de l’assurance via les TIC était timide avec 9 millions $ attirés sur 1,163 milliard $. En 2021, il n’a toujours pas fait d’émules, mais l’intérêt va croissant. Divers acteurs y gardent un œil.
Le marché de l’assurance au Maroc s’ouvre à l’Insurtech. Dès le 1er juillet, les entreprises d’assurances et de réassurance, les intermédiaires d’assurance et autres entités habilitées à présenter au public des produits d’assurances pourront les vendre en ligne. L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a signé une instruction à cet effet le mercredi 8 juin.
L’Autorité précise que pour la vente en ligne de leurs contrats d’assurance, les entreprises du secteur devront mettre des dispositifs électroniques à disposition des clients. Par dispositif électronique, le gouvernement définit tout outil qui utilise le réseau Internet pour proposer à la vente des produits d’assurance, qu’il permette ou non la signature électronique des contrats.
L’Insutech est un segment du marché de l’assurance qui se développe rapidement à travers le monde et en Afrique. Le nombre de start-up qui y investissent va croissant dans certains pays du continent. Dans son rapport « 2021 AFRICA TECH VENTURE CAPITAL », Partech révèle que le segment de l’Insurtech a attiré 36 millions $ de fonds. Une croissance non négligeable pour une branche qui était balbutiante il y a deux ans.
Au Nigeria, la Commission nationale des assurances (NAICOM) s’est associée à FSD Africa pour lancer BimaLab le 9 février. Le programme d’accélération contribuera à stimuler l’innovation numérique et à développer l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans le secteur de l’assurance.
Au Maroc, l’ACAPS a dû se mettre à la page parce que la vente des produits d’assurance en ligne montre des signes d’éclosion. Cette nouvelle offre de service séduit progressivement grâce à son côté pratique, flexible et aux nouvelles polices qu’elle contribue à développer.
Muriel Edjo
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La Banque mondiale estime que l’Afrique pèche encore par le faible nombre de jeunes orientés dans les matières scientifiques et technologiques. Elle considère d’ailleurs cela comme un handicap à l’heure de la transformation numérique.
Mardi 21 juin, la start-up nigériane Kibo School — spécialisée dans la formation en ligne en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) — a annoncé la levée de 2 millions $ auprès d’un groupe d’investisseurs dirigés par la société de capital-risque Neo. Les fonds sont destinés à développer des programmes de formation diplômante en Afrique. Les diplômes délivrés seront reconnus à l’étranger.
Selon Ope Bukola, fondatrice et présidente-directrice générale de Kibo School, « nous nous efforçons vraiment d'en faire un diplôme très professionnel. Ce n'est pas comme l'apprentissage des livres, les étudiants construiront des projets, puis un quart de l'année, ils devront faire un stage ou une expérience dans l'industrie ».
Elle a souligné que l’Afrique « pourrait être l'endroit idéal pour les jeunes technologues, si seulement notre système éducatif était à la hauteur ». Pour elle, combler les faiblesses qui perdurent contribuera à faire de Kibo School une référence. « Notre mission chez Kibo est de fournir une meilleure alternative à l'éducation traditionnelle », a-t-elle affirmé.
Kibo School a déjà ouvert un programme diplômant en informatique. La start-up cible les étudiants de six villes au Kenya, au Nigeria et au Ghana. Les personnes inscrites devront vivre à au moins 100 kilomètres de ces villes afin de faciliter leurs rencontres périodiques. L'école prévoit d'introduire plus de programmes et d'accueillir de nouveaux étudiants chaque trimestre, à partir de l'année prochaine.
Lancée en 2021, Kibo School proposait jusqu’alors des formations de courte durée qui se poursuivront en parallèle aux nouveaux programmes annoncés. L’école a d’ailleurs déjà formé 400 étudiants dans 13 pays d’Afrique grâce aux cours de courte durée. À ce jour, le total des fonds levés par la start-up s’élève à 2,4 millions $.
Ruben Tchounyabé
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A travers l’Afrique, la Covid-19 a nui à la croissance économique de plusieurs pays. Les plus touchés ont été les moins bien préparés à la dématérialisation. Une faiblesse qui doit être corrigée au regard des risques politiques, climatiques, économiques… qui se multiplient.
La Banque mondiale a recommandé au gouvernement burkinabè le développement des services numériques pour accroître la résilience du pays aux crises. L’institution financière mondiale, dans son rapport intitulé « Résilience en période d’incertitude : promouvoir les services numériques », soutient qu’investir dans les services dématérialisés, les solutions électroniques et l'Internet aura un impact bénéfique pour l’économie nationale.
Dans le secteur public, le développement des services numériques à travers l’administration électronique contribuera à préserver la continuité du service et à assurer son efficacité, notamment dans le segment fiscal. Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) révèle que le niveau de préparation du Burkina Faso est cependant encore en dessous de la moyenne d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique subsaharienne.
Dans ses comptes nationaux 2021, l’Institut national de la statistique et de la démographie du Burkina Faso révèle que le PIB annuel de 6,9 % enregistré par le pays, après 1,9 % en 2020, a été possible grâce aux administrations publiques (+8,3 %) qui ont pu renouer avec leurs activités mises en berne par la Covid-19.
Dans le secteur privé, la Banque mondiale estime que les services numériques ont le pouvoir de renforcer la résilience économique du pays, et de créer de nouvelles opportunités de croissance par des gains de productivité, d’inclusion. Dans le secteur agricole qui joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, l’introduction de services numériques dédiés à la météo, aux pratiques agricoles, aux cultures, aux marchés, etc., est de nature à améliorer le rendement des exploitants. Le commerce, la finance sont également visés.
Mais pour parvenir à faire des services numériques un moteur de développement économique et social, le gouvernement burkinabè doit aussi investir dans l’accès à Internet. Le taux de pénétration d’Internet dans le pays s’élevait à 27,3 % en janvier 2022. Soit 5,95 millions de personnes sur une population de 21,80 millions d’habitants.
Muriel Edjo
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Grâce au numérique, le marché de la grande distribution enregistre de la croissance à travers le monde depuis 2020. En Égypte, plusieurs acteurs s’y intéressent. Si pour certains c’est une opportunité commerciale, pour d’autres c’est un catalyseur de nouveaux produits financiers.
La start-up égyptienne Fatura, spécialisée dans la mise en relation de grossistes et commerçants au détail via son application mobile accessible dans 22 gouvernorats, a été acquise par Tanmeyah for Microfinance Services, filiale à 100 % du fournisseur égyptien de solutions financières EFG Hermes Holding. L’information a été dévoilée le mercredi 15 juin. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
Selon Karim Awad, le président-directeur général d'EFG Hermes Holding, cet accord marque une étape importante pour Tanmeyah, qui est devenu un acteur clé de notre plateforme d'institutions financières non bancaires. « Tanmeyah s'est tourné vers cette acquisition stratégique pour renforcer sa transformation numérique et enrichir ses offres de produits et de services afin de devenir plus holistique et de soutenir l'espace de la microfinance en Égypte », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs soutenu que « nous avons toujours vu le potentiel de Fatura, et nous croyons fermement en sa capacité à innover dans l'espace numérique B2B, c'est pourquoi notre propre EFG EV Fintech a pris la décision de devenir l'un des premiers investisseurs de l'entreprise il y a des années ».
Fatura a démarré ses activités en Égypte en 2019. En juillet 2020, la start-up a réussi à lever son premier investissement d’une valeur de 1 million $ lors d’un tour de table dirigé par Disruptech et auquel ont participé EFG Hermes et The Cairo Angels, des investisseurs providentiels. En juin 2021, la start-up a réussi une nouvelle levée de fonds de 3 millions $ lors d’un cycle de financement de pré-série A mené par Sawari Ventures, Arzan VC, Egypt Ventures, EFG-EV, The Cairo Angels et Khwarizmi Ventures.
En trois ans d’activité, Fatura a réussi à développer sa présence dans 22 gouvernorats d’Égypte. La start-up s’est constitué une base de plus de 60 000 détaillants qui fait dire à Hossam Ali, son président-directeur général, qu’elle est solide.
Muriel Edjo
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Le précédent plan national de développement de Côte d’Ivoire, 2016-2020, a contribué à une croissance économique moyenne de 5,9 %. L’Etat veut mieux faire avec le nouveau. Il est décidé à puiser davantage dans le potentiel du numérique en consolidant les services et l’infrastructure.
Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, annonce la construction d’un centre de données et le développement du réseau national de fibre optique à 7 000 km d’ici 2025. Ces investissements qui s’ajouteront à d’autres, prévus dans le cadre de la réalisation de la stratégie nationale de développement du numérique, contribueront à soutenir le développement économique national.
Le ministre a dévoilé ces projets, mercredi 15 juin, à Abidjan lors d’un échange qu’il a animé durant la rencontre de présentation du financement du Plan national de développement (PND) 2021-2025 par le groupe consultatif chargé de son élaboration. Amadou Coulibaly a déclaré que le centre de données et le réseau de fibre optique sont les priorités de son département, car ils constituent le socle de la transformation numérique que le pays veut accélérer.
Le centre de données permettra de regrouper en un seul endroit sécurisé l’ensemble des services publics, que dématérialise actuellement le gouvernement, et garantira leur efficacité. Le réseau de fibre optique permettra au gouvernement d’apporter l’Internet à haut débit, indispensable à l’accès aux services dématérialisés et aux opportunités socioéconomiques, dans tous les foyers tout en réduisant le coût.
Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a adopté la stratégie nationale de développement du numérique à l’horizon 2025 lors du Conseil des ministres du 22 décembre 2021. Elle est bâtie sur sept piliers que sont : les infrastructures numériques ; les services numériques, les services financiers numériques ; les compétences numériques ; l’environnement des affaires dans le secteur de l’économie numérique, l’innovation, la cybersécurité ; et la confiance numérique.
Selon la Banque mondiale, l’économie numérique pourrait rapporter à la Côte d’Ivoire plus de 5,5 milliards $ d’ici 2025, plus de 20 milliards $ d’ici 2050, si les pouvoirs publics ainsi que le secteur privé renforcent les investissements dans les cinq piliers fondamentaux du numérique que sont les infrastructures, les plateformes, les services financiers, l'entrepreneuriat, et les compétences.
Muriel Edjo
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Le développement du e-commerce s’accélère dans plusieurs pays d’Afrique depuis 2020. Les commodités qu’offre ce moyen d’achat et les facilités mises en place par diverses nations pour le soutenir ont suscité l'engouement des consommateurs, mais aussi la multiplication d’actions frauduleuses.
Les achats en ligne seront désormais taxés au Maroc. La mesure entre en vigueur le 1er juillet 2022. Les marchandises reçues avant cette date ne sont pas concernées. La décision a été prise lors du Conseil de gouvernement qui s’est tenu le jeudi 16 juin. Elle est matérialisée par le décret n° 2-22-438 qui stipule que toutes les transactions réalisées via des plateformes électroniques seront désormais soumises aux droits de douane à l’importation, quelle que soit leur valeur.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué en conférence de presse que « ce projet vise à renforcer le contrôle douanier des colis de l’étranger lorsqu’ils concernent des transactions effectuées en ligne ».
Ce nouveau décret vient modifier l’article 190-E (du décret n°2-77-862) qui exonérait des droits de douane à l’importation certains produits et objets introduits ou reçus, à savoir les produits et objets d’une valeur maximale de 2 000 dirhams (198,65 $) introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc ; et les produits et objets, à l’exclusion des boissons alcoolisées et tabacs, d'une valeur maximale 1 250 dirhams, envoyés aux personnes physiques ou morales résidentes au Maroc.
Mais avec le développement du secteur de l’e-commerce, le gouvernement a constaté au fil des mois la multiplication des pratiques frauduleuses consistant à fractionner les envois entre plusieurs bénéficiaires pour un produit destiné à la même personne. Ainsi, les destinataires contournaient le paiement des droits douaniers sur les produits importés d'une valeur supérieure aux limites indiquées par l’ancienne réglementation.
Les nouvelles dispositions adoptées visent à lutter contre ces pratiques qui, selon le ministre, portent préjudice au commerce local, et à l’industrie marocaine en général, et privent l’État d’importantes ressources, d’autant plus qu’un milliard de dirhams d’achats ont échappé aux droits de douane en 2021. Un montant qui pourrait atteindre 2 milliards en 2022, selon les estimations du ministre.
Ruben Tchounyabe
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