Avec l’accélération de la transformation numérique en Afrique, les attaques cybercriminelles connaissent également une augmentation. Alors que le nombre de professionnels de la sécurité informatique demeure faible, divers partenariats se tissent pour combler ce déficit.
L’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) du Maroc et Deloitte Morocco Cyber Center (Deloitte MCC), un centre d’expertise spécialisé en cybersécurité, ont signé le lundi 9 mai un accord de partenariat pour promouvoir la recherche scientifique et technologique de haut niveau dans le domaine de la cybersécurité. L’objectif est de construire les talents de demain et des solutions de sécurité inédites pour le pays et l’Afrique.
Le programme de ce partenariat sera articulé autour de trois piliers principaux, apprend-on dans le communiqué. À savoir le développement d’un parcours académique certifiant et diplômant reconnu au niveau des meilleurs standards internationaux ; la création de programmes de recherche et développement ambitieux visant à accroître l’innovation et à anticiper les grandes transformations à venir (cryptographie post-quantique, utilisation de l’intelligence artificielle…) ; et la conception d’un parcours d’intégration professionnelle au sein de Deloitte MCC et plus généralement au sein du réseau Deloitte.
Le président de l’UM6P, Hicham El Habti (photo, à droite), a exprimé sa conviction que ce « partenariat avec nos collègues du Deloitte MCC contribuera de manière significative au renforcement du lien entre la recherche académique et le monde professionnel au Maroc et en Afrique ».
Tournée vers la recherche et la formation dans les domaines de l’ingénierie, du business et des sciences économiques et sociales, l’UM6P a adopté la numérisation comme catalyseur d’innovation et voit depuis un moment, souligne Hicham El Habti, son écosystème de start-up croître et ses parcours académiques en informatique, cybersécurité ou intelligence artificielle érigés en références nationales. Deloitte, à travers cet accord, exprime sa volonté de soutenir ce développement de référents nationaux dans les domaines de l’innovation numérique.
Pour Imane Elbaraka (photo, à gauche), associé responsable des activités cyber chez Deloitte France et Afrique francophone et directeur général de Deloitte MCC, « ce rapprochement est le seul moyen de créer des écosystèmes à même de former et de maintenir des talents d’un haut niveau d’expertise tout en favorisant l’émergence de nouveaux modèles économiques attractifs pour les start-up, les scale-up, ou les fonds d’investissement spécialisés ».
Il a souligné que ce partenariat constitue une clé pour le renforcement d’une souveraineté numérique marocaine et africaine indispensable pour relever les défis cybercriminels croissants auxquels fait face le continent.
Ruben Tchounyabe
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Depuis la pandémie de la covid-19, les plateformes d’éducation à distance sont devenues des alternatives intéressantes pour acquérir la connaissance. Une start-up américaine axée sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord offre une opportunité pour les férues de l’informatique de cette partie du monde.
Manara, une edtech américaine spécialisée dans les formations en programmation de logiciels, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de développer le vivier de talents technologiques dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Pour cette levée de fonds, la start-up, fondée en 2021 par Iliana Montauk (photo, à gauche) et Laila Abudahi (photo, à droite), a réussi à attirer des investisseurs comme Stripe, Reid Hoffman (fondateur de LinkedIn) ou encore Paul Graham (fondateur de Y Combinator).
« J'ai grandi en Palestine et j'ai vite réalisé que pour devenir un ingénieur de classe mondiale, je devais travailler sur des produits hautement évolutifs avec des équipes expérimentées. Après avoir réalisé mon rêve à travers de nombreux essais et erreurs, je voulais qu'il soit plus facile pour les gens de chez moi de faire de même », a indiqué Laila Abudahi.
La start-up forme deux cohortes par an, celle d’hiver qui débute le 1er octobre et celle d’été à partir du 1er avril. Il faut passer un test constitué d’un questionnaire axé sur le candidat et ses objectifs, un test de codage et une interview vidéo pour être admis dans une des cohortes. Après admission, elle contribue à la formation de tous et aide à décrocher le boulot de rêve dans de grandes structures technologiques telles que Google, Meta ou encore Noon.
Manara ne prend pas de frais de formation ou de scolarité, mais les diplômés ont l’obligation de payer 10 % de leur salaire pendant deux ans à la start-up. Ce sont les frais de remboursement de la scolarité et le candidat paie uniquement s’il a obtenu un emploi bien rémunéré. D’ailleurs, la jeune pousse affirme que 86 % des ingénieurs formés reçoivent des offres d'emploi dans les cinq mois suivant l'obtention de leur diplôme, tandis que d'autres obtiennent jusqu'à 300 % d'augmentation de salaire après la formation. Aussi, Manara prévoit d’augmenter sa capacité de formation en passant de 60 ingénieurs par an à 6 000.
Adoni Conrad Quenum
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Avec l’entrée en service de la Zone de libre-échange continental africaine en janvier 2021, les opportunités d’affaires se sont multipliées sur le continent. Mais de nombreux acteurs demeurent exclus à cause d’un faible accès aux bonnes informations.
Les petites et moyennes entreprises africaines ont depuis le lundi 9 mai l’opportunité d’accéder en ligne à un facilitateur pour leurs activités commerciales dans les marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Lancée à Nairobi au Kenya, avec déjà une présence à Abuja au Nigeria, Ancestral House Eastern Africa se veut une maison du commerce avec pour objectif de promouvoir les échanges intra-africains à travers l’accompagnement des investisseurs dans divers besoins administratifs, techniques, logistiques, commerciaux, etc.
Ose Imoukhuede (photo), président d’Ancestral House Eastern Africa, a expliqué que « le plus grand défi auquel la plupart des PME du continent sont confrontées est qu’elles ne peuvent pas facilement exporter des marchandises sur le continent, mais elles peuvent facilement exporter et importer des marchandises d’autres continents malgré un potentiel commercial intra-africain supérieur à 1 milliard de dollars par an ».
L’idée d’établir cette maison de commerce vise à apporter une solution à un certain nombre de problèmes auxquels le secteur des PME est confronté en Afrique. À savoir « le manque d’informations sur le marché, des exportateurs ou importateurs inexpérimentés, des infrastructures logistiques médiocres, des systèmes ou infrastructures de paiement transfrontaliers inefficaces, des différences culturelles, des lacunes, un déficit de confiance et un paysage concurrentiel varié », selon Shreyas Patel, partenaire de ce projet.
Le lancement de cette plateforme intervient dans un contexte marqué par l’entrée en scène de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en janvier 2021, qui constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut de 2,5 milliards $ avec les 55 États membres de l’Union africaine. Les PME qui comptent pour 80 % des entreprises de cette zone sont confrontées à des difficultés pour pénétrer les marchés étrangers mieux structurés ; mais grâce à cette initiative, elles pourront s’appuyer sur les marchés régionaux pour s’exporter au-delà du continent.
Cette nouvelle plateforme de commerce électronique offrira des services tels que le jumelage d’entreprises, les études de marché, la logistique, les tendances et les comportements des consommateurs. « Nous connecterons les producteurs et les consommateurs de biens et de services à travers l’Afrique grâce à des informations et à une expertise axées sur la technologie. La promesse de l’Afrique a tout au long de notre histoire plané au-dessus de nous presque comme un idéal, quelque chose de souhaité, mais inaccessible, alors que l’espace terrestre africain est diversement doté de ressources et de talents abondants pour tenir cette promesse », souligne le président d’Ancestral House Eastern Africa.
Ruben Tchounyabe
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Depuis la crise de la Covid-19, les pays africains accélèrent la digitalisation de leurs services publics. Le royaume chérifien n’échappe pas au vent de la révolution technologique en cours.
La Caisse marocaine des retraites (CMR), l'entité qui gère les retraites des fonctionnaires et des militaires du royaume, a signé le jeudi 5 mai une convention-cadre de partenariat avec l’Agence du développement digital (ADD). Cette signature s’est effectuée sous la présidence de Mme Nadia Fettah Alaoui (photo, à droite), ministre de l’Économie et des Finances, et de Mme Ghita Mezzour (photo, à gauche), ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration. L’objectif est de fournir un service public de qualité et d’offrir un climat de confiance et de transparence à l’ensemble des usagers.
« À travers cette convention, l’ADD et la CMR ambitionnent de mutualiser leurs efforts pour une transformation digitale réussie à travers le développement de projets communs autour des technologies digitales avancées (intelligence artificielle, blockchain…), l’interopérabilité et échange de données, la formation numérique et le développement de l’inclusion numérique », peut-on lire dans un communiqué.
C’est dans le but d’amorcer sa transformation numérique que le Maroc a lancé en 2017 l’ADD, une institution disposant d’une autonomie juridique et financière. Sa principale mission est la mise en œuvre de la stratégie de l’État en matière de développement digital et de promouvoir la diffusion des outils numériques et le développement de leur usage auprès des citoyens. D’après le département des affaires économiques et sociales des Nations unies, le Maroc occupe le septième rang au classement 2020 des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
« Ce partenariat vient confirmer la volonté et la détermination des deux parties à faire de l’innovation technologique un levier d’amélioration du service rendu au citoyen », indique le communiqué.
Adoni Conrad Quenum
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En avril 2021, la fintech Paymob a réussi à lever 18,5 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Un an plus tard, elle attire d’autres investisseurs et veut s’étendre au-delà.
Paymob, une fintech égyptienne spécialisée dans les services de paiements, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 50 millions $. L’objectif est de développer ses activités en Afrique et en Asie. Des investisseurs comme Kora Capital et Paypal Ventures se sont lancés dans l’aventure.
La fintech, fondée en 2015 par Islam Shawky (photo, au centre), Alain El Hajj (photo, à droite) et Mostafa Menessy (photo, à gauche), intègre plusieurs solutions de paiements en ligne comme les cartes bancaires, les portefeuilles mobiles, les paiements QR, les prélèvements par cartes bancaires ou encore les options de paiement BNPL (Buy Now Pay Later).
Selon Islam Shawky, président-directeur général de la jeune pousse, « Notre mission est que nous voulons aider les commerçants à se développer […] Ainsi, ensemble, nous offrons aux commerçants, qu'il s'agisse d'une petite et moyenne entreprise ou d'une marque internationale, la possibilité d'accepter tous ces modes de paiement et ainsi d'améliorer la probabilité des achats et, espérons-le, de faire croître les revenus ».
Paymob revendique aujourd’hui plus de 100 000 marchands en Égypte et dans le monde. Elle veut atteindre le million de marchands d’ici les deux prochaines années, et pour cela, elle a lancé en partenariat avec Mastercard une solution de paiement sans contact appelée « Tap-on-phone ». Grâce à une application mise au point par la fintech, les commerçants pourront transformer leurs smartphones en un point de vente. Les smartphones doivent néanmoins être équipés de la technologie NFC (Near Field Communication) qui permet entre autres d’autoriser le paiement sans contact.
Selon Ashish Aggarwal, directeur du co-investisseur principal PayPal Ventures, « Paymob partage notre mission et notre ambition de faire progresser l'adoption des paiements numériques ; il a fait des progrès impressionnants pour soutenir la croissance et le succès des petites et moyennes entreprises mal desservies ».
Adoni Conrad Quenum
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L’accès aux soins de santé est un problème majeur sur le continent. Pour diverses raisons, les populations ont du mal à accéder aux soins et la prolifération des solutions d’e-santé ne change pas la donne avec des raisons d’ordre financière.
L’insurtech Turaco a annoncé, jeudi 28 avril, la signature d’un partenariat avec la fintech Power Financial Wellness (PFW). L’objectif est de permettre à davantage de personnes sur le continent d’accéder à une assurance maladie à partir de 2 $ par mois. Les clients de la fintech peuvent ainsi s’inscrire en un clic après l’intégration de l’interface de programmation de Turaco aux supports digitaux de PFW.
PFW est une start-up de technologie financière qui propose à ses clients des services de paiements, de prêts et dorénavant d’assurance. Elle aide à économiser en fonction des objectifs préalablement définis et contribue à la gestion fiscale de vos activités. Présente en Ouganda, au Kenya, au Nigeria et aux États-Unis, Turaco est spécialisée dans le règlement des sinistres. Elle vise les personnes à faible revenu en proposant des forfaits à petits prix.
Brian Dempsey, président-directeur général de PFW, explique que son entreprise « se consacre à fournir un marché de services financiers aux travailleurs à travers l'Afrique. Avec Turaco, elle a désormais un partenaire qui aide à digitaliser des offres d'assurance sur mesure. Grâce à la capacité de Power à financer les primes et à collecter les fonds auprès des travailleurs, ce partenariat contribuera à étendre la fourniture d'une assurance abordable aux travailleurs au Kenya et au-delà ».
Certains pays africains disposent d’un régime national d'assurance maladie, mais il couvre une minorité de la population. Selon l’Organisation mondiale de la santé, alors qu’au Rwanda 91 % de la population est couverte par le régime national d’assurance maladie, 33 % l'est au Ghana et seulement 3 % au Nigeria.
Outre l’assurance maladie, les clients de PFW ont accès à d’autres produits d’assurance de l’insurtech. Entre autres, on peut citer l'assurance vie sur crédit (protection des emprunteurs et de leurs familles contre les difficultés de remboursement en cas de décès), d'invalidité, de vol pendant la durée du prêt ou encore une assurance complète avec remboursement des dépenses médicales en hospitalisation et en ambulatoire.
Adoni Conrad Quenum
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En cinq ans, le nombre de gamers a augmenté en Afrique. Avec la Covid-19, l’industrie a trouvé un catalyseur et affiche actuellement un fort potentiel de création d’emplois et de richesses sur le continent. Le support mobile à lui seul laisse entrevoir de nombreuses opportunités.
L’institut culturel allemand du Burkina Faso (Goethe-Institut) et Enter Africa, le réseau africain créatif initié par 15 Goethe-Instituts en Afrique subsaharienne, ont lancé le projet Goethe Games Station le samedi 7 mai. Son objectif est de créer une plateforme axée sur les connaissances et les compétences autour des jeux vidéo/de la réalité virtuelle (VR).
À travers une caravane organisée chaque premier week-end du mois, sur des sites populaires de la capitale Ouagadougou, les jeunes seront mis en relation avec la communauté nationale des jeux vidéo.
D’après Evelia Gadegbeku, la présidente d’Enter Africa, « l’objectif à travers ce projet est de permettre aux jeunes Burkinabés de découvrir les jeux vidéo, mais aussi de leur montrer les opportunités, les plans de carrière qu’il peut y avoir dans cet écosystème ». Les jeunes seront également sensibilisés à une bonne utilisation du numérique et sur les risques liés à l’addiction aux jeux vidéo, notamment la fracture sociale, le développement de comportements violents inspirés de certains jeux.
Dans une étude publiée l'année dernière, Newzoo, une société d'analyse de jeux, indiquait que sur les 1,14 milliard d'habitants d'Afrique subsaharienne, 186 millions joueraient à des jeux en 2021 (16 %). Sur ces 186 millions de joueurs, 177 millions joueraient sur mobile (95 %). Avec un taux de croissance annuel composé de +9,4 % de 2020 à 2024, l’étude souligne que l'audience des joueurs mobiles d'Afrique subsaharienne devrait connaître la croissance la plus rapide au monde. Elle souligne aussi que sur ces 186 millions de joueurs, 63 millions paient pour des jeux (34 %). Un groupe qui devrait également connaître la croissance la plus rapide au monde selon l’étude.
Selon Newzoo, les revenus générés par l'industrie des jeux vidéo en Afrique ont atteint 590 millions $ en 2021 et devraient encore croître au cours des prochaines années. Des revenus que pourraient capturer de jeunes Burkinabés comme c’est déjà le cas pour de nombreux Sud-Africains, Nigérians, Ghanéens, Kényans et Éthiopiens.
Muriel Edjo
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Réduire les lenteurs administratives contribue à améliorer la facilité des affaires. Dans le secteur de l’agriculture, l’Afrique du Sud s’est appuyée sur le numérique pour franchir une nouvelle étape dans l’efficacité du commerce international.
Le ministère sud-africain de l’Agriculture, de la Réforme foncière et du Développement rural a procédé le lundi 9 mai au lancement officiel du certificat phytosanitaire électronique (ePhyto). Sous sa nouvelle forme, ce document indispensable pour toute exportation de produits agricoles est délivré plus rapidement. Sur le continent, l’Afrique du Sud est le 2e pays à l’adopter après le Maroc en 2020.
Il garantit non seulement la crédibilité de l’inspection réalisée par les agents de l’Organisation nationale de la protection des végétaux (NPPOZA), mais instaure en plus la confiance avec des agences de certification étrangères, notamment celles des principaux marchés européens qui ont adopté la même approche.
À travers le système de certification électronique, toutes les demandes sont entièrement gérées en ligne, la réponse est automatisée lorsque la demande est complétée et traitée, les clients peuvent suivre l’évolution de leur demande et les activités frauduleuses liées aux certificats phytosanitaires sont réduites.
« Nous sommes ravis d'avoir franchi cette étape en peu de temps et nous devons également l'existence de ce système à notre industrie. Nous avons eu des consultations intensives avec les parties prenantes et nous nous sommes assurés qu'il y avait une prise de conscience et, par conséquent, une meilleure opportunité de mettre en œuvre facilement » ce processus, a déclaré Thokozile Didiza, la ministre de l’Agriculture.
Avec le certificat – qui est envoyé aux exportateurs par mail, que ceux-ci partagent de la même façon avec leurs partenaires commerciaux qui les envoient aux organisations nationales de la protection des végétaux des pays d’exportation pour vérification sur la plateforme de la convention internationale de protection des végétaux –, les exportateurs sud-africains n’auront plus à se heurter aux doutes sur leurs produits. Cette situation donnait parfois lieu à des vérifications supplémentaires qui retardaient l’entrée en possession de la marchandise par le client.
La mise en œuvre du certificat phytosanitaire électronique est le fruit de la collaboration entre le gouvernement sud-africain et néerlandais. Elle a commencé par l'exportation de raisins à partir de novembre 2019, suivie par celle d'agrumes et d'autres produits végétaux en avril 2020, avant d'être entièrement dématérialisée en avril 2021.
Thokozile Didiza pense déjà à la prochaine étape. « Nous souhaitons et prévoyons de collaborer davantage avec les Pays-Bas sur l'exportation et l'importation de plantes, d'animaux et de leurs produits ». Elle souhaite également partager son expérience avec d’autres pays africains afin qu’il adopte l’e-certification qui contribuera à une amélioration des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf).
Muriel Edjo
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Au cours des cinq dernières années, l’innovation technologique s’est accentuée dans plusieurs pays africains. Le nombre de licornes a d’ailleurs augmenté sur le continent. De nouvelles opportunités se multiplient et suscitent un intérêt croissant de divers investisseurs.
Africa Innovation & Healthcare Fund VCC (AHF2), le second fonds d’investissement dédié aux start-up d’Afrique de la société AAIC Investment, est lancé. Soutenu par Asahi Intecc Co., Ltd., Eisai Inc., Ohara Pharmaceuticals ainsi que d'autres sociétés commerciales japonaises de premier plan, il fonctionnera pendant dix ans. Dédié aux HealthTech, le nouveau fonds est encore ouvert aux souscriptions jusqu'à l’atteinte de son objectif de mobiliser 150 millions $.
Selon Hiroki Ishida (photo), directeur d'AAIC Investment et représentant du bureau du Kenya, « le fait que les hôpitaux en Afrique manquent encore d'infrastructures de base souligne l'importance plus grande du rôle de la technologie dans les pays en développement que dans les économies développées ». Il a exprimé son impatience de voir comment la technologie dans la santé contribuera au développement en Afrique au cours des dix prochaines années.
AAIC Investment a lancé son premier fonds axé sur l'Afrique, l'Africa Healthcare Fund (AHF1), en 2017. Le fonds a levé un total de 47 millions de dollars et a investi et soutenu la croissance de 30 start-up. L'une de ces start-up, Chipper Cash, une société de paiements transfrontaliers, est d’ailleurs devenue une licorne en 2021 après une levée de 150 millions $ dans le cadre d’un cycle d’extension de série C qui a porté sa valorisation à 2 milliards $.
L’industrie start-up africaine connaît une forte croissance depuis cinq ans, accentuée par la Covid-19 qui a mis en exergue l’utilité des solutions et services numériques sur le continent. Le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Égypte sont les marchés qui enregistrent actuellement le plus fort intérêt des investisseurs, tant leur écosystème est propice à l’innovation. Selon Partech, ces pays ont capturé près de 74 % de tous les investissements dans les start-up africaines en 2021.
AAIC Investment qui a déjà des bureaux au Nigeria et en Afrique du Sud, ouvert respectivement en décembre 2020 et mars 2022, a prévu d'étendre encore son empreinte opérationnelle avec le lancement d'AHF2 afin de couvrir toutes les régions d'Afrique.
Muriel Edjo
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La distanciation sociale que la Covid-19 a suscitée pendant plusieurs mois a contraint le monde à orienter la majorité des interactions sociales et professionnelles vers les réseaux sociaux. Cette période difficile a été un catalyseur d’évolutions pour plusieurs plateformes sociales.
Le réseau social WhatsApp a apporté des nouveautés à ses utilisateurs. Il a annoncé, jeudi 5 mai, que sa fonction « groupe » peut désormais accueillir jusqu’à 512 membres. Soit le double de ce qui était possible jusqu’alors. L’autre amélioration, c’est l’augmentation de la taille des fichiers à envoyer en une fois. De 100 MB avant, elle est passée à 2 GB permettant aux utilisateurs de WhatsApp de partager l’équivalent d'une petite bibliothèque numérique compressée, des vidéos plus longues, des créations graphiques.
En Afrique, les dernières récentes innovations de WhatsApp sont une aubaine pour divers acteurs, notamment les entreprises de commerce en ligne, les établissements scolaires, les regroupements professionnels, les syndicats, les ONG, les partis politiques.
La plateforme a expliqué que ces nouvelles améliorations cadrent avec son engagement « à offrir aux organisations, entreprises et autres groupes particulièrement soudés la possibilité de communiquer en toute sécurité et de s'organiser sur WhatsApp ».
Depuis le début de l’année 2022, WhatsApp a déjà effectué plusieurs améliorations sur la plateforme afin de la rendre plus utile aux utilisateurs. En mars, le réseau social a introduit de nouvelles options sur les messages vocaux. Il est désormais possible, entre autres, de lire un message vocal en dehors de la discussion, de mettre en pause l’enregistrement d’un message vocal ou d’écouter son message vocal avant de l’envoyer. En avril, c’est l’option « Communauté » qui a été introduite. L’idée derrière c’est de rassembler plusieurs groupes au sein d’un super-groupe.
Plusieurs innovations sont actuellement en gestation au niveau de WhatsApp qui veut devenir une plateforme de référence des échanges dans le monde. Le réseau social met en application les nombreuses demandes, suggestions et remarques exprimées par les utilisateurs durant la crise de Covid-19 qui y a impacté une grande partie des interactions sociales et professionnelles.
Muriel Edjo
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Se déplacer dans les grandes villes du continent n’est pas une sinécure. Avec la révolution technologique en cours, des solutions numériques émergent pour proposer des alternatives intéressantes.
GoMetro, une start-up sud-africaine spécialisée dans la gestion de la mobilité, a réussi un tour de table de 1 million $ auprès de Kalon Venture Partners, Hlayisani Capital et d’autres investisseurs. L’information a été dévoilée, jeudi 5 mai, par Kalon Venture Partners. L’objectif est d’élargir son équipe commerciale et de renforcer sa présence sur les marchés sud-africain, britannique et américain.
Selon Justin Coetzee (photo), PDG de la jeune pousse, « en utilisant notre plateforme de gestion de la mobilité et en numérisant l'intégralité de leur flotte, les opérateurs peuvent économiser jusqu'à 30 % sur leurs coûts d'exploitation en augmentant l'utilisation globale des véhicules, en contrôlant le kilométrage excessif et en gérant les coûts de back-office. Nous avons également vu nos clients augmenter de 50 % la certitude et la précision de leurs fenêtres de livraison ».
La start-up, fondée en 2011 par Justin Coetzee, aide à gérer les flottes de bus et de voitures. Elle contribue ainsi à l’acheminement des personnes et des biens vers leurs destinations de manière prévisible, sûre et efficace en numérisant les opérations de transports. Contrairement au transport à la demande, avec cette start-up, les utilisateurs doivent se rendre à des points précis pour profiter des services.
GoMetro montre sur une carte tous les points de ramassage, tous les itinéraires, tous les emplacements voire les horaires des différentes navettes opérant dans les grandes villes des pays où elle opère. Les utilisateurs, en fonction de l’heure et de leur localisation, peuvent se rendre à des endroits stratégiques pour ne pas perdre du temps.
GoMetro dispose d’une application, disponible sur Android et sur iOS, qui permet de profiter de la solution au quotidien. Après téléchargement, il faut s’y inscrire en renseignant certaines informations. Elle intègre un portefeuille qui permet de payer les courses. Outre l’application des utilisateurs, il existe une autre application pour les conducteurs. Ils pourront afficher les tâches, voir leur score de conduite et effectuer des inspections de véhicules dans l'application.
Adoni Conrad Quenum
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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.
Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.
Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.
Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.
L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.
En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.
Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).
La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.
Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.
Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021
Muriel Edjo
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Alors que Zuku, Safaricom et Jamii Telecom contrôlent déjà 85,1 % du marché d’Internet fixe dans le pays, Kenya Power a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure pour mieux desservir les zones rurales.
Le fournisseur kényan d’électricité Kenya Power a annoncé, jeudi 28 avril, qu'elle se lancera dans la distribution d’Internet fixe. La compagnie proposera une connexion haut débit via un forfait Internet/électricité pour combler la demande dans le pays. Le déploiement de la nouvelle entreprise se fera la semaine prochaine avec la mise en œuvre du projet de fibre optique dans la capitale Nairobi à titre pilote.
La compagnie possède plus de 7 000 kilomètres de fibre optique noire (fibre optique brute installée, mais qui n'est pas encore activée) et le surplus est loué à 23 fournisseurs de services Internet dans le pays. L’objectif est de fournir de l'Internet aux foyers, en l’occurrence ceux des zones rurales, en utilisant comme base les lignes d’électricité. Kenya Power s’est donné trois ans pour atteindre son objectif.
Avec la transformation numérique en cours sur le continent, l'Internet est devenu un outil indispensable pour les Africains. Les nombreuses solutions numériques qui émergent sur le continent fonctionnent grâce à cet outil et il s’impose de plus en plus comme une nécessité plutôt qu’un besoin. Que ce soit pour les plateformes d’éducation en ligne, les solutions de télémédecine ou les super applications qui facilitent la vie quotidienne des populations, l'Internet joue un rôle capital de nos jours. Selon les objectifs du développement durable adoptés par les États membres de l’Organisation des Nations unies en 2015, l’accès à un Internet abordable d’ici 2030 est une priorité.
La Kenya Power fera face à la concurrence des fournisseurs comme Zuku, Safaricom ou encore Jamii Telecom qui détiennent près de 85,1% du marché d’Internet fixe dans le pays. Elle devra proposer des forfaits compétitifs pour bien se positionner sur le marché kényan.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée partout dans le monde. En Afrique, près de 230 millions d’emplois nécessitent des compétences dans le numérique d’après une étude de la Société financière internationale.
L’organisation panafricaine Power Learn Project (PLP) a annoncé, jeudi 28 avril, le lancement du programme « un million de développeurs pour l’Afrique ». L’objectif est de former un million de jeunes africains en développement de logiciels d’ici 2025. Pour cette année, la première phase du programme vise à former plus de 10 000 apprenants dans six pays, en l’occurrence au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie, au Burundi et en Zambie.
Selon Mme Mumbi Ndung'u, directrice de la croissance et des opérations de PLP, « l’objectif est d'apporter un changement transformateur à la jeunesse africaine par le biais de la formation technologique. Le programme offrira une formation en ligne en développement de logiciels pour les jeunes, comprenant des langages de programmation courants ainsi qu'une composante de compétences générales en matière d'employabilité et d'entrepreneuriat, afin de permettre aux apprenants d'obtenir des emplois de premier échelon dans le domaine des technologies intelligentes ».
Avec la crise de la Covid-19, la transformation numérique se retrouve au cœur de tous les secteurs d’activité sur le continent. Les formations dans les diverses branches de technologie peuvent devenir un tremplin pour les jeunes Africains. Environ 70 % de la population du continent est âgée de 18 à 35 ans et 60 % de ce groupe est sous-employé ou au chômage. John Kamara, président du conseil d'administration de PLP explique que son organisation « travaille à la réalisation du rêve panafricain de renforcement des capacités pertinentes pour tirer profit de la quatrième révolution industrielle ».
La formation sera couverte par une bourse complète grâce au soutien de divers partenaires et va durer 16 semaines. Elle comprendra des cours tels que la programmation en Python, la programmation en Dart avec le framework Flutter, l’introduction aux technologies blockchain, la technologie Web (PHP, HTML, JAVA), les bases de données (programmation SQL) et les compétences en emploi et entrepreneuriat.
Adoni Conrad Quenum
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