Après avoir géré des initiatives privées, gouvernementales et à but non lucratif dans le secteur de l’éducation dans plusieurs pays du continent, deux tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution numérique pour faciliter l’accès aux sciences mathématiques.
Watobe est une edtech qui permet aux utilisateurs, en l’occurrence les apprenants des collèges et lycées, de suivre des cours en ligne en mathématiques. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2019 par Erik Lönnroth et Henry Warren.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Les utilisateurs de smartphones et de tablettes fonctionnant sous le système iOS devront télécharger l’application de visioconférence Zoom pour accéder aux cours. Deux séances des diverses classes du collège (de la sixième en troisième) et du lycée (de la seconde en terminale) se déroulent en direct sur la plateforme. La vidéo des cours est accessible 24 heures plus tard et les absents pourront accéder au contenu en différé et répondre aux quiz pour ne pas prendre du retard.
En fonction des quiz et de la participation aux cours en direct, les professeurs suivent chaque apprenant et envoient des rapports de progrès hebdomadaires aux parents. « Les cours en direct de Watobe sont interactifs du début à la fin et incluent de nombreuses possibilités de poser des questions. Les questions peuvent être posées verbalement ou par écrit via le chat en direct », peut-on lire sur la plateforme.
L’edtech propose deux types de forfaits : l’un coûte 299 rands (environ 15,95 $) et l’autre est facturé à 99 rands. Elle propose également une période d’essai de 14 jours pour que l’apprenant valide ou non si ce type d’apprentissage lui convient. Il faudra débourser 50 rands pour cette période d’essai.
Depuis son lancement, elle a déjà levé environ 1,1 million $ pour financer sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré les difficultés des populations à accéder à Internet, les plateformes de commerce en ligne se multiplient sur le continent. Certaines, présentes depuis plus d’une décennie, font office de mastodontes du secteur.
Konga est une plateforme de commerce en ligne qui permet aux consommateurs de s’acheter divers articles comme des ordinateurs, des smartphones, des articles pour bébé ou encore des produits d’épicerie et aux commerçants tiers de la plateforme d’atteindre d’autres catégories de clients, inaccessibles pour eux via leur réseau traditionnel.
La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2012 par Leonard Nnamdi Stanley Ekeh. Depuis son lancement, elle a levé 79,8 millions $ dans plusieurs opérations pour développer sa technologie et accélérer sa croissance. La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra se créer un compte. Néanmoins, il est possible de surfer sur la plateforme sans disposer d’un compte.
Konga revendique les meilleurs prix du marché puisque la jeune pousse se ravitaille auprès des distributeurs agréés pour de nombreux articles. Le délai de livraison standard est de sept jours et le client peut suivre son colis une fois expédié. Il peut changer en fonction du produit et du lieu de livraison. Lors du paiement, Konga notifie au client le délai moyen de réception de son achat. Au cas où l’article acheté n’est pas conforme à la commande, il est possible de le renvoyer dans un délai de sept jours, en s’assurant que tout est conforme à la politique de retour.
D’après les données de Play Store, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un million de fois. Pour faciliter les transactions commerciales sur sa plateforme, la start-up a investi dans le développement d’une solution numérique de paiement. Baptisée KongaPay, elle fait partie des moyens de paiement de la plateforme. Bien qu’il soit possible d’acheter sur Konga à partir de n’importe quel pays du monde, l’adresse de livraison doit être au Nigeria. La jeune pousse ne fait donc pas de livraisons à l’international.
Adoni Conrad Quenum
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Les moyens numériques de paiement sont en pleine croissance sur le continent. Les fintech proposent différents produits les uns aussi efficaces que les autres dans leur usage au quotidien.
Flash est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des achats avec leur smartphone depuis une carte bancaire ou un portefeuille numérique en utilisant un code QR (type de code-barres à deux dimensions, constitué de modules-carrés noirs disposés dans un carré à fond blanc). Internet est indispensable pour accéder aux informations d’un code QR.
La fintech qui propose cette solution est basée au Caire et a été fondée en 2021 par Erik Gordon (photo, à droite) et Sherine Kabesh (photo, à gauche). Depuis son lancement, elle a réussi un tour de table d’un montant de 6 millions $ pour, entre autres, développer sa technologie et soutenir sa croissance.
« Notre application mobile élimine les défis transactionnels pour les entreprises qui recherchent une solution plus simple que le point de vente. Notre objectif est de rendre les paiements plus faciles, plus sûrs et plus rapides pour tout le monde », a déclaré Erik Gordon en juillet dernier.
Avec pour principal objectif de faciliter les diverses transactions commerciales, la solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Après son téléchargement, l’utilisateur doit créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités de la fintech. Entre autres, il peut ajouter des cartes bancaires ou recharger son portefeuille numérique dans le but de faire des transactions commerciales. Les paiements peuvent s’effectuer en scannant le code QR des entreprises partenaires où l’utilisateur a effectué ses achats.
Outre les fonctionnalités de base, Flash veut intégrer de nouveaux outils de gestion financière pour aider les consommateurs à prendre de meilleures décisions en matière de dépenses, selon Erik Gordon.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Après des études au Canada et un poste de consultante au cabinet McKinsey, Sophia Alj s’est lancée dans le monde de l’entrepreneuriat numérique. Elle a commencé l’aventure en mettant en place cette jeune pousse pour les professionnels de la santé bucco-dentaire.
Mondentiste.ma est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux dentistes de gérer leurs rendez-vous quotidiens et aux patients de prendre des rendez-vous pour des soins dentaires dans plusieurs villes du royaume. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2017 par Sophia Alj, une serial tech entrepreneure qui a cofondé la start-up Chari.ma et codirige l’incubateur Wib.co.
L'objectif est de « rapprocher les professionnels de la santé dentaire, les patients et les annonceurs du secteur d’hygiène bucco-dentaire ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android pour les professionnels de la santé. Ce sont ainsi les dentistes qui, depuis leur smartphone, peuvent consulter leur agenda de rendez-vous en temps réel, prendre de nouveaux rendez-vous ou encore accepter et modifier une demande de rendez-vous reçue en ligne. Quant aux patients, ils devront se contenter de la plateforme web et passer par le navigateur pour y accéder.
L’utilisateur n’est pas tenu de disposer d’un compte pour surfer sur la plateforme. En fonction de sa région, il renseigne la barre de recherche et il opte pour un professionnel des services bucco-dentaires parmi ceux qui lui seront proposés. Il choisit une date et une heure pour le rendez-vous, le système confirme si la plage horaire est disponible. Par ailleurs, si l’utilisateur dispose du nom et du prénom du dentiste et est à la recherche de ses coordonnées, Mondentiste.ma peut être également utile à cette fin.
La plateforme intègre également un blog sur lequel sont abordés les sujets relatifs à la santé bucco-dentaire. Depuis son lancement, l’application Mondentiste.ma dédiée aux professionnels a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de permettre aux populations d’accéder aux médicaments, deux tech entrepreneurs ont décidé de lancer une solution pour entre autres faciliter l’acquisition de produits pharmaceutiques.
PharmaRun est une plateforme numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs de s’approvisionner en médicaments et d’effectuer des consultations gratuites en ligne si nécessaire.
La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2021 par Teniola Adedeji et Funmilola Aderemi. Elle vise à éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les pharmacies traditionnelles au Nigeria, en l’occurrence les ruptures de stocks, ce qui oblige les populations à opter pour des alternatives.
C’est depuis son site web que l’utilisateur peut, après avoir créé un compte, acheter les médicaments dont il a besoin (l’application n’est pas disponible dans le Play Store, ni dans l'App Store). Il faudra renseigner le médicament sur la plateforme, indiquer la quantité puis fournir l’adresse de livraison. La phase suivante est le paiement et une fois qu’il est réglé, les livreurs se chargeront d’apporter la commande à l’adresse préalablement renseignée.
PharmaRun travaille avec un réseau composé d’un millier de pharmacies à travers le pays. Ceci garantit par la même occasion la disponibilité d’une large gamme de médicaments. Le délai de livraison est de 3 heures pour les commandes passées entre 8 heures et 20 heures.
Outre ces volets, PharmaRun dispose d’une fonction qui permet de commander des médicaments de façon périodique si vous suivez un traitement de longue durée. Elle est aussi pratique pour un utilisateur qui veut pouvoir suivre le traitement d’un proche à distance. PharmaRun a également introduit le paiement différé dans sa solution. En effet, il est possible d’acheter les médicaments maintenant et de payer plus tard.
En 2023, la healthtech nigériane a remporté le concours de start-up Pitch2Win. Elle a empoché un montant de 10 000 $. Teniola Adedeji a expliqué, lors de l’événement, que sa jeune pousse a besoin de réussir un cycle de financement d’un montant de 500 000 $ pour développer son produit et attirer de nouveaux clients.
Adoni Conrad Quenum
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Après Ongo en avril dernier, une autre application d’e-mobilité vient investir le marché camerounais. Il est l’œuvre d’un membre de la diaspora revenu au bercail pour contribuer au développement de son pays, le Cameroun.
Klandoo est une application d’e-mobilité développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs de contacter directement des chauffeurs de taxis via une application mobile. La start-up, basée à Douala, a été lancée en 2023 par Serge Itjo.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur peut créer un compte puis commander une course. Il faudra juste renseigner son lieu de départ, sa destination, le type de voiture qu’il souhaite. Klandoo proposera des chauffeurs proches de sa situation géographique et le tarif de la course. L’utilisateur aura à opter pour l’un d’eux pour lancer sa course. Arrivé à destination, l’application exhorte le client à noter son expérience. En cas de bonne note, le chauffeur est classé parmi vos favoris.
« Les visites techniques de tous les véhicules sont contrôlées offrant une assurance de conduite parfaite au chauffeur. En cas d’accident de la route ou d’une quelconque agression, les chauffeurs et la clientèle sont pris en charge par les hôpitaux partenaires », explique Serge Itjo.
Pour se rendre à des événements tels que des réunions, des conférences ou des congrès, la start-up conseille d’effectuer une réservation plutôt que de faire appel à un chauffeur à quelques minutes de l’événement. Bien que les chauffeurs soient disponibles tous les jours, il est plus adéquat de prendre des dispositions pour ne pas être en retard. Par ailleurs, il faut souligner que les équipes de la jeune pousse suivent en temps réel les taxis. C’est une façon de lutter contre l’insécurité.
« Les chauffeurs de Klandoo sont des partenaires, et pour cela les courses qu’ils font sont à leur compte. Cependant, ils versent à Klandoo 20 % de leur course », affirme Serge Itjo. Présente à Douala, à Yaoundé et à Kribi, la jeune pousse veut conquérir le marché camerounais. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Après des années à Jumia et à Supermart, Raphael Afaedor a décidé de lancer sa plateforme de commerce en ligne. La solution est en pleine croissance et est déjà présente dans plusieurs pays du continent.
Kyosk est une plateforme de commerce en ligne développée par une start-up kényane. Elle permet aux commerçants de détail de s’approvisionner directement chez les fabricants, les fournisseurs et les agriculteurs, ce qui fluidifie la chaîne d’approvisionnement. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2019 par Raphael Afaedor.
« Notre distribution s'étend des biens de consommation à rotation rapide, de l'électronique, des produits de santé et de beauté aux chaînes de valeur agricoles, aux services financiers, et plus encore. Notre modèle supprime les inefficacités dans la chaîne de distribution à plusieurs niveaux en connectant les fabricants directement aux détaillants, en fournissant des données en temps réel et en supprimant les coûts inutiles, ce qui permet d'optimiser les opérations commerciales en toute simplicité », explique Raphael Afaedor.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les utilisateurs, après téléchargement, peuvent créer un compte pour accéder aux divers distributeurs déjà présents sur la plateforme. « Nous responsabilisons les petites entreprises de vente au détail et les communautés, en leur donnant accès à des produits et services de premier ordre via nos plateformes numériques faciles à utiliser et nos modèles d'affaires centrés sur le client. [...] En créant une plateforme technologique qui rationalise le processus de distribution, nous comblons le fossé entre les fabricants et les détaillants tout en stimulant la croissance du marché de la vente au détail en Afrique », poursuit le fondateur de la start-up.
Kyosk dispose d’un service de livraison qui s’occupe de l’acheminement des différents produits après les achats. Le délai de livraison est de 24 heures. La plateforme d’e-commerce revendique plus de 160 000 détaillants fournis, plus de 75 000 commandes hebdomadaires et dispose de plus de 300 000 points de vente. En plus du Kenya, elle est présente en Ouganda, au Nigeria et en Tanzania. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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Après des expériences dans divers secteurs, quatre tech entrepreneurs ont décidé d’unir leurs forces pour mettre en place une solution sur mesure pour les personnes désireuses d’acquérir des connaissances en technologies de l’information et de la communication.
Zaio est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des formations en ligne dans divers domaines de l’informatique. La start-up, basée à Sandton dans la province du Gauteng, a été fondée en 2017 par Mvelo Hlophe, Akhil Boddu, Mahomed Asif Yousuf Hassam et Mzwenhlanhla Hlongwane. Depuis son lancement, elle a déjà levé environ 125 000 $ pour, entre autres, soutenir sa croissance et développer sa technologie.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après téléchargement, devra s’inscrire pour accéder aux différents services de l’edtech. Entre autres, elle propose des cours pour apprendre les bases du codage, du développement web pour apprendre à créer des sites Internet et des applications mobiles de bout en bout, d’ingénierie front-end et back-end. Tous les cours sont disponibles en ligne sur la plateforme de Zaio.
La plateforme dispose de modules de cours en libre accès (Introduction au codage) et des modules tarifés. Il faut au minimum débourser 4 950 rands (environ 280 $) pour accéder aux cours d’ingénierie front-end et de développement web. L’utilisateur aura droit à du mentorat, de l’assistance gratuite avec un tuteur ou encore à un stage pour peaufiner ses connaissances en milieu professionnel. Zaio dispose également d'une intelligence artificielle conçue pour aider les apprenants pendant leur formation.
L’edtech sud-africaine revendique plus de 10 000 étudiants. En avril 2023, la start-up a été sélectionnée par Injini, un incubateur sud-africain spécialisé dans les technologies de l’éducation, avec onze autres pour prendre part à la première édition du programme de bourse de la Fondation MasterCard. Par ailleurs, elle a déjà participé en 2020 au programme Grindstone Accelerator.
Adoni Conrad Quenum
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Libye : Hanoot Store, une boutique en ligne qui commercialise diverses catégories de produits
Après des études en aéronautique, Salah Kalla s’est mué en entrepreneur en série avant de se lancer dans l’aventure du marketing et de la vente en ligne en avril 2020, pendant la pandémie de la Covid-19.
Hanoot Store est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse libyenne. Elle permet aux utilisateurs de faire des achats en ligne et de se faire livrer à l’endroit de leur choix. La start-up, basée à Tripoli, a été lancée en 2020 par Salah Kalla.
« Hanoot offre une livraison rapide des commandes, une grande flexibilité et de nombreuses options pour les clients en acceptant les opérations de paiement en utilisant cinq méthodes de paiement compatibles avec les moyens disponibles sur le marché libyen et sans aucune augmentation des prix », peut-on lire sur la plateforme.
Avec son application accessible sur iOS et sur Android, les utilisateurs peuvent accéder aux divers produits commercialisés par la jeune pousse. La création d’un compte n’est pas obligatoire pour surfer sur la plateforme et acheter des articles. Que ce soit des appareils électroménagers, des parfums ou encore des produits d’épicerie, la plateforme dispose de plusieurs catégories de produits.
Les commandes peuvent s’effectuer tous les jours de la semaine et les livraisons se font en fonction de la zone dans laquelle vous souhaitez vous faire livrer. De plus, les frais de livraison sont gratuits dans plusieurs régions comme le centre-ville de Tripoli par exemple. Néanmoins, les délais de livraison peuvent varier en fonction de leur distance par rapport aux divers entrepôts de la jeune pousse.
Hanoot Store n’a pas encore communiqué sur une quelconque volonté de conquérir de nouveaux marchés. Elle veut renforcer sa présence en Libye puisque depuis son lancement en avril 2020, la version Android de l’application a été téléchargée un peu plus de 500 fois. « Nous cherchons à trouver des investisseurs sérieux pour investir avec nous », affirme Salah Kalla. Pour ce faire, elle a besoin d’attirer des capitaux, mais part avec un handicap important : le marché libyen. Le pays est en proie à l’instabilité politique depuis 2011 et les investisseurs étrangers n’y accourent pas.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’accès à des professionnels de santé dans les villes marocaines, un tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution technologique sur mesure.
Toubib.ma est une plateforme numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux utilisateurs de rechercher des professionnels de santé dans le royaume chérifien et de prendre des rendez-vous en ligne. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2017 par Kaiss Bouali.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut se rendre sur le site en passant par le navigateur pour accéder à la liste des professionnels de santé, en l’occurrence les médecins disponibles. L’utilisateur n’a pas besoin de disposer d’un compte pour surfer sur le site mais pour prendre un rendez-vous, l’inscription est indispensable. En fonction de ses besoins, il est possible d’orienter les recherches pour avoir des résultats sur mesure.
Il renseigne ainsi la ville, la spécialité et s’il est à la recherche d’un médecin spécifique, il ajoute son nom et son prénom. Si le médecin est inscrit sur Toubib.ma, il pourra accéder à son agenda et prendre rendez-vous en ligne ou en cabinet en quelques clics.
Outre ce volet, il est possible de disposer d’un dossier médical numérique sur la plateforme. Il facilite entre autres le travail des médecins avec lesquels vous prendrez des rendez-vous. La healthtech permet aussi d’envoyer des ordonnances à votre pharmacien ou encore de récupérer les résultats d’analyses biologiques. Il faut souligner que la création de compte par les professionnels de santé est gratuite. Néanmoins, la start-up propose des abonnements payants qui offrent divers avantages.
Les comptes gratuits sont limités à 10 rendez-vous alors que les comptes premium et business respectivement à 150 et 300 rendez-vous par mois. Il faudra débourser 399 dirhams marocains (environ 41 $) pour le premium et 599 dirhams marocains pour le Business.
Adoni Conrad Quenum
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Les populations non bancarisées ont développé diverses méthodes traditionnelles pour se constituer des mannes financières importantes. Les tech entrepreneurs ont décidé de moderniser ces méthodes en mettant en place une solution technologique.
Arich est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’épargner et d’effectuer diverses opérations financières depuis leur smartphone ou leur ordinateur. La start-up, basée dans la ville d’Ikeja dans l’Etat de Lagos, a été fondée en 2021 par David Chijioke, Awele Akeze, Ikeoluwa Oloruntoba et Agu Osondu. La fintech a en effet modernisé les systèmes d’épargne traditionnellement par les commerçants, en l’occurrence ceux non bancarisés, pour se constituer des réserves financières plus ou moins importantes.
« Nous avons vu l'opportunité de moderniser et de numériser ce système, de remédier à ses limites et de fournir une solution plus efficace aux détaillants et aux micro-commerçants. [...] Il est important de noter que huit détaillants sur dix au Nigeria utilisent actuellement la méthode Ajo pour leurs économies. Cependant, ce processus manuel présente des risques et des limites, tels que le manque de transparence et de responsabilité », explique Awele Akeze.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement pour accéder aux services qu’offre la fintech. Ils peuvent entre autres souscrire à l’épargne commerciale quotidienne et obtenir un taux d’intérêt de 10% après un an, économiser avec un objectif hebdomadaire ou mensuel avec un taux d’intérêt de 15% sur l’année.
Par ailleurs, Arich permet également aux entreprises d’accéder à des prêts, de recevoir et de transférer de l’argent vers n’importe quelle banque du Nigeria, d’acheter des données, du temps d'antenne, des abonnements TV, de l'électricité, etc.
La fintech revendique plus de 22 000 utilisateurs. Elle a des rêves d’expansion et veut reproduire son modèle dans d’autres pays du continent. Néanmoins, aucune action concrète dans ce sens n’a encore été amorcée.
Adoni Conrad Quenum
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Après des expériences professionnelles dans le secteur du digital dans diverses boîtes, ces deux tech entrepreneurs ont décidé de révolutionner la collecte des données pour en faciliter les analyses sur le continent.
Jaabi est une solution technologique développée par la jeune pousse botswanaise Meeticks Africa. Elle permet aux utilisateurs de collecter des données pour effectuer des sondages, des études de marché ou encore pour faire remplir des formulaires de souscription. La solution, lancée en 2022 par Ismael Camara et Bashanganyi Magwape, s’appuie sur l’interface de programmation de WhatsApp Business pour faciliter les différentes collectes de données.
« L’approche de Meeticks Africa avec Jaabi est de s’appuyer sur le digital en allant trouver les consommateurs là où ils sont déjà, réduisant ainsi les barrières d’acquisition et de prise en main. WhatsApp est l’application la plus utilisée du continent, consomme peu de données, est accessible à tout le monde et c’est une application sécurisée à laquelle les consommateurs font confiance », explique Ismael Camara à We Are Tech Africa.
Pourtant, l’application de messagerie instantanée développée par le groupe Meta dispose d’une fonction « Sondage ». Ismael Camara explique que « la fonction sondage de WhatsApp est effectivement disponible dans les discussions (individuelles ou groupes). Cependant, cette fonctionnalité ne peut être utilisée pour faire une étude de marché à l’échelle d’un pays car les entreprises ne peuvent avoir accès aux discussions personnelles ni aux groupes WhatsApp qui sont d’ailleurs limités à 250 participants [1024 en réalité, Ndlr], une taille d’échantillon qui ne suffit pas pour faire des sondages ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. C’est un choix de la firme car les fondateurs pensent qu’il y en a déjà suffisamment sur le marché. Avec Jaabi, les sondés doivent plutôt engager une conversation avec l’agent conversationnel de la solution en scannant un Code QR ou en cliquant sur un lien WhatsApp qui varie en fonction des pays. Ils se retrouveront directement sur la page du sondage et ils pourront répondre aux diverses questions en sélectionnant parmi les propositions s’il y en a ou en saisissant leurs réponses. Il faut souligner que Jaabi peut collecter tout type de données supportées par WhatsApp comme les textes, les images, les documents ou encore les situations géographiques.
Quant aux entreprises, elles ont accès à un tableau de bord pour entre autres créer leur sondage, le suivre ou encore analyser les données. « Dans le futur, il sera possible de répondre aux sondages Jaabi sur le site web Jaabi à la manière de Google Forms ou Survey Monkey mais nous pensons que cela n’est pas efficace tant que les coûts d’Internet ne seront pas drastiquement réduits sur le continent », affirme Ismael Camara.
En 2023, Jaabi s’est lancée à la conquête d’autres marchés africains. Elle a commencé son expansion par l’Afrique du Sud, un pays où la start-up mère est également enregistrée. Par ailleurs, la solution dispose d’une base de sondés avoisinant les 7 000 personnes et environ une vingtaine d’entreprises ont déjà recours à la solution pour effectuer des études de marché ou recevoir des feedbacks de leurs clients.
Adoni Conrad Quenum
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Les applications d’e-mobilité ont pris d’assaut le continent africain. Elles offrent une meilleure garantie que les taxis traditionnels, ce qui séduit aussi bien les touristes que les autochtones.
VotreChauffeur.ma est une solution technologique développée par une start-up marocaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des voitures de luxe avec chauffeur, depuis leur smartphone ou leur ordinateur, pour effectuer leurs divers déplacements. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2014 par Jawad Ziyat et Ismael Belkhayat.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra se créer un compte pour avoir accès aux diverses fonctionnalités. Que ce soit pour des déplacements au sein d’une même ville, des excursions, des circuits touristiques ou encore des transferts aéroports, la jeune pousse propose tous ces services. Elle offre également un service de mise à disposition où le chauffeur vous aidera à faire toutes vos courses pendant la durée souhaitée.
« Le seul critère que nous prenons en considération est si vous voulez garder la voiture avec son chauffeur sur Casablanca, ou bien en dehors de cette ville. À partir de ce moment, libre à vous de faire tous les trajets dont vous aurez besoin, tous les services sont inclus dans le prix annoncé lors de votre réservation », indique la start-up.
L’utilisateur a aussi le choix sur le type de voiture. VotreChauffeur.ma dispose de berlines et de vans et le type de voiture a des incidences sur les tarifs. Le wifi, le chargeur de téléphone, des bouteilles d’eau, des journaux et des magazines sont autant de services disponibles à bord des véhicules de la start-up.
« Les prix dépendent de l'option choisie et la ville où vous vous situez. Nos tarifs sont calculés principalement en fonction du trajet réservé ainsi que de la distance du chauffeur de votre point de départ », peut-on lire sur la plateforme. Il est possible de visualiser depuis la plateforme web et l’application la liste des chauffeurs disponibles en temps réel.
Outre Casablanca, VotreChauffeur.ma est présente à Agadir, à Marrakech, à Rabat, à Fès et à Tanger. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir découvert les frais exorbitants des livraisons dans son pays, il a décidé de s’associer à un ami pour se lancer dans le secteur. Pour réduire considérablement les tarifs et aussi les frais d’exploitation, sa start-up a opté pour une solution écoresponsable.
Errand360 est une solution technologique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à un service de livraison écoresponsable puisque la firme n'utilise que des bicyclettes. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2019 par Adetola Adele et David Ayodeji.
« Nous avons repéré un besoin de livraisons rapides et abordables, et un besoin de courses courtes pour les personnes au sein d'une communauté, et c'est ce qui a inspiré notre modèle. Nous avons décidé de créer un système de livraison communautaire avec des vélos car il n'aura pas besoin de carburant et cela peut être moins cher », explique Adetola Adele.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faut disposer d'un compte sur la plateforme pour accéder aux diverses fonctionnalités. La start-up opère directement avec les commerçants. Ainsi, en cas d’achats, ceux-ci contactent directement les livreurs via l’application pour leur confier les courses.
« La situation est prometteuse, car de nombreuses entreprises sont prêtes à s'associer avec nous et les utilisateurs nous demandent quels sont nos plans de déploiement. Cela nous donne le sentiment d'avoir un impact. Dans le secteur de la logistique, nous sommes les premiers à proposer la livraison de vélos au Nigeria et nous espérons poursuivre notre extension », a indiqué Adetola Adele en juillet 2021.
Depuis, la start-up a pris le temps de s’implanter dans diverses régions du pays. Errand360 facture 500 nairas (0,64 $) pour une livraison dans un rayon de 3 kilomètres et 100 nairas supplémentaires sont facturés pour chaque kilomètre de plus. Quant aux livreurs, ils disposent d’un salaire de base de 40 000 nairas et perçoivent 100 nairas pour chaque livraison effectuée.
Adoni Conrad Quenum
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