Malgré le faible taux de pénétration d’Internet et des smartphones, les réseaux sociaux occupent une place importante dans le quotidien des Africains. Certains tech entrepreneurs locaux ont décidé de construire des solutions africaines répondant à ce besoin.
Turaco est une plateforme de réseau social développée par une jeune pousse centrafricaine. Elle permet aux utilisateurs d’interagir en publiant des avis, des photos, des vidéos ou encore en écoutant de la radio. Fondée en 2021 par Gamando Marius Roméo (photo, à droite), la jeune pousse a signé le vendredi 30 juin un accord de partenariat avec l’institut privé Gutschool pour qu'il dispose d'un compte sur Turaco et y publie les informations relatives à l’université comme sur Facebook ou encore sur Twitter.
« Turaco est un réseau social créée par un Centrafricain pour les Centrafricains et l'objectif est de pousser les filles et fils de ce pays à utiliser ce réseau social. Comme en Marketing, l’application Turaco est un produit et il faut le consommer. Nous cherchons à dynamiser cette application, raison pour laquelle nous lançons un appel aux jeunes de tout âge de venir sur cette plateforme pour se connecter librement et à moindre coût », a déclaré Roméo Marius Gamando.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, va créer un profil et commencer à interagir avec ses contacts déjà présents sur la plateforme. Il est entre autres possible de contacter les autres utilisateurs par messagerie privée, de créer des groupes de discussions ou de rejoindre ceux qui existent déjà, d’écouter la radio ou encore d’accéder aux informations via les médias de masse.
« A travers ce réseau, les compatriotes d’ici et d’ailleurs peuvent suivre l’actualité du pays et écouter en direct plusieurs radios. La nouveauté est que les abonnés peuvent déjà faire des appels comme sur Messenger », indique Roméo Marius Gamando, trois mois après le déploiement de l’application.
Depuis son lancement, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les statistiques de Play Store. La firme centrafricaine multiplie les actions pour faire adopter sa solution par sa population. Elle a plusieurs fois récompensé les meilleurs utilisateurs en leur partageant des smartphones.
Adoni Conrad Quenum
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Après des études supérieures en informatique, Kgothatso Ngako découvre le bitcoin et décide de mettre en place une solution qui va permettre aux Africains d’adopter la reine des cryptomonnaies comme une monnaie à part entière.
Machankura est une solution technologique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de transférer, grâce à des codes USSD, des bitcoins entre particuliers. La technologie intègre le réseau Lightning, un protocole de paiement de pair-à-pair construit comme une application de deuxième couche adossée à la blockchain bitcoin, pour faciliter les différentes transactions en configurant une adresse avec un numéro de téléphone. La start-up a été fondée en 2022 par Kgothatso Ngako.
« J'ai créé Machankura pour rendre le bitcoin plus accessible dans les communautés où tout le monde ne dispose pas d'un appareil connecté à Internet. Toute personne intéressée par l'utilisation du bitcoin et la vie en bitcoin devrait pouvoir le faire facilement », affirme Kgothatso Ngako.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. « Lorsque vous composez le numéro [le code USSD] pour la première fois, un portefeuille bitcoin lié à votre numéro de téléphone est instantanément créé pour vous. Vous devez créer un code PIN qui cryptera votre portefeuille et sera également utilisé pour confirmer toutes les transactions futures sur Machankura », indique la plateforme.
C’est donc avec cette adresse que l’utilisateur peut recevoir et envoyer du bitcoin sur son téléphone. Il faut signaler qu’en réalité, Machankura opère avec des satoshis, une monnaie divisionnaire du bitcoin valant environ 0,0002 $, puisque l’objectif est d’utiliser ce moyen de paiement dans les transactions quotidiennes. Machankura facture des frais de transactions de 1% sur toutes les dépenses.
Par ailleurs, en ce qui concerne la recharge du compte, divers moyens s’offrent aux utilisateurs mais la plupart implique l’utilisation de l’Internet sauf en Afrique du Sud. A ce propos, le fondateur de la fintech explique « qu’il n'y a pas vraiment de rampe d'accès au bitcoin qui fonctionne pour les personnes qui n'ont pas d'appareil connecté à Internet. […] Le seul dont je puisse dire qu'il fonctionne pour les personnes qui n'ont pas d'appareil connecté à Internet est Azteco. Jusqu'à présent, Azteco ne dispose que d'un vaste réseau de vendeurs en Afrique du Sud, où l'on peut se rendre dans pratiquement tous les magasins du pays et acheter un bon que l'on peut ensuite échanger contre des bitcoins. Ce n'est pas le cas dans les autres pays africains ».
C’est un point sur lequel le fondateur va devoir travailler puisque la solution peine encore à décoller. En avril 2023, Machankura enregistrait environ 3 000 utilisateurs bien que présente dans une demi-douzaine de pays que sont le Ghana, le Kenya, le Malawi, la Namibie, le Nigeria ou encore l’Afrique du Sud. Même si elle a dû se retirer des marchés tanzanien et ougandais, la fintech veut s’étendre sur tout le continent et y imposer la reine des cryptomonnaies comme une devise à part entière.
Adoni Conrad Quenum
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C’est au cours de sa dernière année en médecine qu’Imad Chakri a eu l’idée de mettre en place une application mobile pour aider les médecins et les professionnels de la santé dans leur travail au quotidien.
PocketDoc est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les médecins, d’accéder à des informations pertinentes et pratiques pour mieux prendre en charge les patients. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2018 par le docteur Imad Chakri (photo).
« Bien que j'ai passé les 7 dernières années à mémoriser des informations médicales, j'oublie sans cesse des informations importantes, qu'il s'agisse d'une prescription ou d'un diagnostic lorsque je travaille au service des urgences de l'hôpital ou dans un centre de santé. Il n’existait pas de solution, alors j’ai dû à plusieurs reprises me dispenser des patients pour rechercher sur Google ou appeler un collègue, ou traiter les symptômes du patient et non les causes de sa maladie », a déclaré Imad Chakri.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS, Android et sur l’AppGallery de Huawei. L’utilisateur s’inscrit après téléchargement de l’application puis il accède aux diverses fonctionnalités. On y retrouve entre autres une liste plus de 300 pathologies dans 23 spécialités médicales, un dictionnaire contenant toute la sémiologie médicale, une vingtaine de certificats médicaux prêts à l’emploi ou encore un espace de partage entre médecins et professionnels de santé.
La start-up gagne de l’argent grâce aux abonnements des médecins et des professionnels de santé et aux publicités des annonceurs. D’après les données de Play Store, l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois.
PocketDoc a des ambitions d’expansion. « Après avoir lancé l'application, nous avons observé un trafic important en provenance d'autres pays comme l'Algérie, la Tunisie, le Sénégal, la Guinée, le Cameroun et la France. […] Notre objectif est d'être présent dans tous les pays francophones », a expliqué Imad Chakri.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir fait ses études et travaillé dans plusieurs entreprises en Europe, en Asie et en Afrique, Magalie Gauze-Sanga a décidé de lancer dans son pays d’origine une solution pour faciliter les transactions commerciales sur le continent.
Koree est une solution technologique développée par la firme camerounaise Sukali Holding Ltd. Elle permet aux utilisateurs de créer des cartes de fidélité digitales sur lesquelles les commerçants partenaires de la start-up peuvent leur verser des cashbacks et éventuellement leurs reliquats. Fondée en 2022 par Magalie Gauze-Sanga, la fintech a déjà levé environ 131 800 $ pour soutenir sa croissance.
« J’ai été confrontée pour la première fois au problème de monnaie dans une boulangerie, lors d’un achat de viennoiserie que j’ai essayé de payer avec un billet retiré plus tôt d’un distributeur automatique. Par la suite, dans le cadre de mes fonctions j’ai eu à effectuer de nombreuses missions professionnelles en Afrique de l’Ouest ainsi qu’en Afrique centrale. C’est en parcourant les sous-régions que je me suis rendue compte que ce problème de monnaie était un problème régional », affirme Magalie Gauze-Sanga.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra s'inscrire. Il peut ainsi accéder à la liste des commerces partenaires et choisir où il fera ses achats. Le scan du code QR de la boutique lui permettra de créer sa carte de fidélité digitale pour le/les magasin(s) choisi(s) depuis son smartphone.
Une fois à la caisse du magasin, l’utilisateur montre la carte de fidélité sur son téléphone au caissier et son cashback et son éventuel monnaie seront directement crédités sur son portefeuille digital. Il faut souligner que le cashback est un remboursement du commerçant pour récompenser la fidélité d’un client. Cet argent peut être dépensé uniquement dans la boutique du commerçant qui l’a offert.
La fintech revendique avoir fait gagner à ses utilisateurs plus de 4 029 863 FCFA (environ 6 698,4 $). Elle dispose de plus de 40 partenaires dans 14 différents secteurs tels que la restauration, l’hôtellerie ou encore le divertissement. La semaine dernière, Koree a été sélectionnée pour faire partie de la cohorte hiver 2023 d’Aidi Venture Accelerator, une entité américaine qui permet aux fondateurs d'entreprises technologiques africaines d’obtenir des avantages de la part de business angels et d’entreprises. Elle a également officialisé la réussite d’un tour de table d’un montant non divulgué lors d’une opération menée par Catalytic Africa.
Alors que la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store, Magalie Gauze-Sanga veut conquérir le marché de l’Afrique francophone avec sa solution. Pour l’instant, elle se concentre sur le Cameroun.
Adoni Conrad Quenum
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Comme de nombreux pays africains, la République démocratique du Congo dispose d’un important capital touristique. Pour permettre aux Congolais de la diaspora et aux étrangers de venir le découvrir, une start-up a mis en place une solution.
Yebo est une solution numérique développée par une start-up congolaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les étrangers et les membres de la diaspora africaine, de visiter la République démocratique du Congo en empruntant des circuits touristiques concoctés sur mesure. La start-up a été fondée en 2021 par Nelson Badibangi.
« Yebo est une solution innovante qui regroupe tous les tours-opérateurs en un seul lieu avec les meilleures offres de services touristique, afin de le rendre plus proches des consommateurs locaux et internationaux », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile depuis laquelle l’utilisateur, après son téléchargement, peut s’inscrire. Il pourra ensuite découvrir les offres de la jeune pousse et, en fonction de ses goûts, des activités et aussi de ses moyens financiers, il pourra opter pour l’un ou l’autre des circuits. Une barre de recherche permet de filtrer les circuits qui ne rentrent pas dans votre budget.
Que ce soit pour le transport lors du voyage, le logement court séjour, les accès touristiques aux diverses activités des parcs nationaux ou privés et/ou des sites touristiques en RDC, Yebo s’occupe de tout. La start-up assiste également lors des démarches administratives pour l’obtention du visa d’accès au pays. Elle a établi des contacts avec les autorités congolaises pour faciliter les différentes démarches. D’ailleurs, il est possible d’accéder au site des ambassades congolaises depuis la plateforme de Yebo.
La jeune pousse propose plus de 52 circuits touristiques. En juin 2023 lors de la semaine canadienne à Kinshasa, elle remporte le prix de l’entreprise congolaise à fort impact sur la coopération entre le Canada et la République démocratique du Congo.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir passé plusieurs années aux Etats-Unis, il rentre dans son pays natal le Togo pour fonder une start-up dans le but de réduire les coûts des frais de transport.
Lomé Taxi est une solution de VTC développée par une jeune pousse togolaise. Elle permet aux utilisateurs de se déplacer dans la ville en voiture à petits coûts en permettant aux clients allant dans la même direction de se partager les frais de transport. La start-up, fondée par Afery Johnson (photo, à gauche) en 2019, opère sur 11 zones délimitées dans l’espace urbain de la ville de Lomé.
« Le covoiturage à Lomé Taxi est né du besoin de baisser un peu le coût transport pour nos clients. Face à la hausse répétitive des prix du carburant, nous avons dû élever nos tarifs et nous avons remarqué qu’il y avait une baisse de l’utilisation de nos services qui est due à la cherté de la vie. En réfléchissant, nous avons trouvé une solution qui devrait permettre à nos clients de toujours utiliser nos services, et d’une manière abordable », a déclaré Afery Johnson.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Les utilisateurs y accèdent en passant par un navigateur. Il faudra entre autres renseigner des informations telles que la date de départ, l’heure de départ, le quartier de départ et la destination, le numéro de téléphone, l’adresse mail ou encore le nombre de passagers. Cette dernière information est nécessaire pour notifier à la start-up que vous êtes ouvert à partager votre course avec un tiers.
Outre la plateforme web, il est possible de recourir aux réseaux sociaux comme WhatsApp pour faire une réservation. Les SMS et les appels directs sont aussi des moyens de contacter la jeune pousse pour une réservation.
Lomé Taxi revendique plus de 25 voitures dans son parc et 5 bureaux dans la ville. Le tarif pour effectuer une course vers le centre-ville est de 2 000 FCFA ; il est de 3 000 FCFA vers les zones périphériques. Par ailleurs, elle propose un service spécial pour les personnes venues de l’extérieur.
« Le chauffeur vient les chercher à l'aéroport pour leur lieu de résidence, et pour ceux qui ne veulent plus louer des voitures qui leur coûtent chères durant leur séjour, le patron de la structure met à disposition son parc automobile pour leur déplacement selon leur emploi du temps à des tarifs très démocratiques », peut-on lire sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, l’accès aux services financiers n’est pas une sinécure. Pour diverses raisons, ils ne sont pas aussi démocratisés qu’ailleurs, et les fintech comblent le vide depuis quelques années avec des solutions adaptées au marché africain.
Il y a deux semaines, Syca SAS s'est illustré sur la scène tech ivoirienne en rejoignant le programme d'incubation et d'accélération de Scaleway, un fournisseur de services d'infrastructure cloud. C’est grâce à son premier module SycaPay, lancée en 2016, que la start-up fondée entre autres par Abdillahi Osman en 2015 a été sélectionnée pour ce programme.
« Cette collaboration nous offre une excellente opportunité d'accélérer notre développement et de renforcer notre position sur le marché. Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec l'équipe de Scaleway et de bénéficier de leur expertise et de leurs ressources pour continuer à fournir des solutions innovantes à nos clients », a affirmé Mouhamadou Diop, directeur général de SycaPay.
SycaPay est en effet une solution fintech développée par la start-up qui permet aux entreprises de recevoir des paiements de leurs clients via le mobile money, le code QR et les cartes bancaires Visa et MasterCard. Elle dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudra, dans un premier temps, créer un compte en fournissant toutes les informations nécessaires. Après, vous pouvez aisément recevoir les paiements et suivre l’évolution des encaissements et des décaissements depuis votre tableau de bord.
Si vous opérez dans le commerce électronique, il est possible d’intégrer l’interface de programmation de SicaPay à votre plateforme. « Intégrée à un site e-commerce, SycaPay permet d’accepter le paiement via mobile money sans disposer de compte chez chaque opérateur pour le marchand », peut-on lire sur la plateforme.
La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 1 000 fois. Uniquement présente en Côte d’Ivoire et au Sénégal, la fintech a néanmoins des vues sur tous les marchés de la zone UEMOA et de la CEMAC.
Adoni Conrad Quenum
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Après une carrière professionnelle au Royaume-Uni, Amr Fawzi, un diplômé en génie mécanique, s’est associé avec trois amis pour embrasser le secteur entrepreneurial. Avec leur solution, ils ont révolutionné le secteur de la livraison au pays des pyramides.
GoodsMart est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne qui permet aux ménages de commander, depuis une application mobile, des courses la veille et de recevoir le lendemain au réveil. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2013 par Ahmed Fawzi, Ahmed Sudan, Amr Fawzi et Rami Nassar. Depuis son lancement, elle a réussi à lever environ 4,4 millions $ pour soutenir sa croissance en Egypte.
« GoodsMart offre à ses clients la possibilité de commander une grande variété de produits couvrant la plupart des catégories nécessaires à tout ménage grâce à son application. […] L'objectif principal de GoodsMart est de répondre à l'évolution des besoins des ménages grâce à une solution sans tracas qui leur permet d'économiser du temps et des efforts, et d'améliorer ainsi leur bien-être », a déclaré Amr Fawzi.
Contrairement à ses concurrents, la jeune pousse a mis en place un système particulier. Il faut, dans un premier temps, télécharger l’application mobile qui est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra ensuite créer son compte puis l’équipe de GoodsMart va le contacter pour l’activer puis fixer une date pour l’installation de la GoodsMart Box, une boîte dans laquelle les livreurs de la start-up mettent tous les produits commandés.
« Une fois votre compte activé et votre GoodsMart box installée chez vous, vous pouvez commencer à commander tout ce dont vous avez besoin via l'appli toute la journée jusqu'à 22h pour le recevoir le lendemain matin dans votre GoodsMart box sécurisé sans que l'on frappe à votre porte », peut-on lire sur la plateforme.
La start-up propose deux formules d’abonnement : la mensuelle facturée à 150 livres égyptiennes (environ 4,85 $) et l’annuelle à 1 420 livres égyptiennes. Il est important de signaler qu’avec l’abonnement, l’utilisateur ne paie plus les frais de livraison. Selon les données de Play Store, la version Android de l’application a déjà été installée plus de 50 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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L'Internet a révolutionné la façon de faire du commerce. Les plateformes commerciales en ligne connaissent un franc succès et les Africains adoptent petit à petit cette façon de faire des affaires depuis leur smartphone ou leur ordinateur.
Cava.tn est une solution numérique développée par la firme tunisienne Cava Groupe. Elle permet aux utilisateurs de publier de petites annonces dans le but de vendre un article ou de proposer un service sur la toile. La solution a été lancée en 2019 par Mohamed Ben Youssef.
Disposant d’une application mobile accessible sur iOS, sur Android et dans l’AppGallery de Huawei, l’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement. Il peut le faire via son compte Facebook ou Google ou s’y coller manuellement en fournissant les informations requises lors du processus. Après cette étape, il peut accéder aux diverses annonces publiées sur l’application et passer à l’action si éventuellement il est intéressé par une en particulier. Il a la possibilité de discuter avec l’annonceur pour faire une bonne affaire.
Les annonces sont catégorisées et si vous êtes à la recherche d’un article ou d’un service en particulier, il est possible d’utiliser la barre de recherche pour filtrer les résultats. Entre autres, vous indiquerez la catégorie, la sous-catégorie ou encore l’aire géographique de la Tunisie où il est préférable pour vous de faire affaire. Idem si vous voulez publier une annonce. Il faudra cliquer sur le bouton « publier une annonce » et suivre la procédure.
La firme tunisienne a intégré une fonction « Cava Shops ». Elle permet de créer votre boutique en ligne sur la plateforme et de bénéficier d’un certain nombre d’avantages. Vous pouvez avoir un lien spécifique qui permettra d’accéder directement à votre espace commercial virtuel, publier des stories (courtes vidéos visibles pendant 24 heures pour mettre en avant un article ou un service en particulier), avoir des abonnés comme sur une plateforme de réseau social, envoyer des notifications à vos abonnés, etc.
D’après les données de Play Store, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les healthtech révolutionnent la façon d’accéder aux soins des populations africaines. Elles démocratisent l’accès aux soins en offrant des services sur mesure ce qui facilite leur adoption sur le continent.
HealthTag est une solution healthtech développée par la start-up égyptienne Bypa-ss. Elle permet aux patients d’accéder à leur dossier médical numérisé grâce à une application mobile et à une carte munie d’un code QR. La start-up a été fondée en 2019 par Andrew Saad. Depuis son lancement, elle a levé 1,15 million $ pour entre autres développer sa technologie et soutenir sa croissance dans le pays.
« Nous agrégeons et donnons aux patients la propriété de leurs dossiers de santé tout en donnant aux médecins et aux prestataires de soins de santé une visibilité sur l'historique complet du patient, permettant l'échange d'informations de santé numériques centrées sur les personnes comme le premier du genre en Egypte et en Afrique du Nord », indique la jeune pousse dans une déclaration.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, va créer son compte. Il aura besoin de fournir diverses informations sur sa santé pour qu’éventuellement, en cas de maladie, les médecins accèdent à son dossier médical. Grâce à HealthTag, les patients peuvent aussi payer leurs services médicaux en ligne, recevoir des ordonnances et des analyses de laboratoire ou encore bénéficier d’une réduction de 70 % auprès des prestataires de soins de santé en Egypte lorsqu'ils paient de leur poche.
Pour profiter de ces divers services, il faut souscrire à un abonnement. Alors que le forfait gratuit permet à l’utilisateur de conserver ses antécédents médicaux et son dossier de santé, les forfaits individuels de 100 livres égyptiennes (environ 3,24 $) et de 150 livres égyptiennes donnent plusieurs avantages. La jeune pousse propose également des forfaits pour les familles facturés à 250 livres égyptiennes et 350 livres égyptiennes pour 5 personnes.
HealthTag dispose de plus 3 000 laboratoires, pharmacies et centres de numérisation dans son réseau médical. Elle revendique plus de 250 000 abonnés et la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, d’après les statistiques de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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La sous-bancarisation des pays africains a favorisé le développement du secteur de la fintech en Afrique. Les populations se tournent de plus en plus vers cette alternative puisque la plupart ne peuvent recourir au système traditionnel.
Fast Credit est une solution fintech qui offre des prêts aux particuliers et aux petites et moyennes entreprises. Elle propose entre autres les prêts personnels, les prêts médicaux, l'achat immédiat, le paiement différé, l'escompte de factures ou encore le financement d’actifs. Basée à Ikedja dans l’Etat de Lagos, la start-up, fondée en 2014, est dirigée par Emeka Iloelunachi. Le vendredi 23 juin, elle a annoncé la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 3,6 milliards de nairas (4,6 millions de dollars) grâce à l’émission de papiers commerciaux.
« Le capital supplémentaire verra certainement Fast Credit approfondir son empreinte sur le marché, grâce au lancement de produits et services innovants pour le plus grand plaisir de nos clients et investisseurs », a déclaré Emeka Iloelunachi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après téléchargement, doit créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités. Le lancement d’un processus de prêt requiert la fourniture d’un certain nombre de documents administratifs et si le dossier est approprié, le décaissement peut se faire dans les six heures. Fast Credit propose des montants allant jusqu’à 5 millions de nairas (environ 6 542 $) et des délais de remboursement pouvant atteindre 15 mois.
Outre les prêts, la fintech offre des services de paiement et d’investissement. L’utilisateur peut entre autres accéder à des produits d’investissement pour mieux épargner, créer des comptes d’investissement pour les enfants, effectuer des virements interbancaires, recharger du temps d’antenne et des données Internet sur son téléphone ou encore régler des factures.
En 2022, la fintech a remporté le prix du prêteur sur salaire de l’année lors des Banks & Financial Institutions Awards. En avril 2023, son président-directeur général Emeka Iloelunachi remporte l’étape Afrique de l’Ouest du prix d’excellence en stratégie et croissance décerné par The Peak Performer Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Le numérique impacte positivement dans de nombreux secteurs d’activité. Dans le but de faciliter la tâche aux départements des ressources humaines des entreprises, une tech entrepreneure a mis en place cette solution.
BueloJobs est une solution numérique développée par une jeune pousse Bissau-guinéenne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes à la recherche d’un emploi, de trouver des opportunités de travail en Guinée-Bissau. La start-up a été fondée en 2021 par Janna Barbosa.
« La plateforme numérique qui regroupe la plupart des offres d'emploi disponibles en Guinée-Bissau en un seul endroit. Nous permettons aux professionnels d'avoir accès et de pouvoir postuler à un plus grand nombre d'opportunités d’emploi », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après son téléchargement sur l’Appstore ou sur le Play Store, va créer un compte tout en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Il pourra après accéder aux nombreuses offres d’emploi dans divers secteurs d’activité qui sont publiées sur la plateforme. La jeune pousse donne toutes les informations nécessaires pour postuler aux offres. L’utilisateur peut également s’abonner à la newsletter de la plateforme et recevoir directement les offres.
BueloJobs dispose d’un blog sur lequel plusieurs sujets sont abordés. Entre autres, on y partage diverses opportunités de bourses d’étude, des concours et des astuces et conseils pour améliorer son profil de chercheur d’emploi. Par ailleurs, un utilisateur peut aussi publier des offres d’emploi sur la plateforme. En fonction de ses besoins, il clique sur le bouton dédié et il suit le processus de publication.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. La start-up n’a jamais communiqué sur un plan d’expansion en dehors de la Guinée-Bissau.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter le suivi du cursus de leurs enfants, un tech entrepreneur congolais a mis en place une solution sur mesure. Elle permet aux écoles de numériser leurs données par la même occasion.
Shule System est une solution numérique développée par la firme congolaise Find Solution Technolgy. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents d’élèves, d’accéder aux dossiers scolaires des enfants et de suivre les informations relatives à l’école en temps réel. La start-up, basée à Goma, a été fondée en 2018 par Mannick Syllas Bryant (photo, à droite).
« Nous faisons accompagner notre système par un package offrant aux écoles une connexion à un réseau électrique, une connexion Internet, mais aussi des ordinateurs parce qu’on s’est rendu compte que dans plusieurs écoles il y avait encore un problème d’infrastructures basiques », explique Mannick Syllas Bryant.
Les écoles entrent ainsi les données relatives aux élèves dans le logiciel de Shule System grâce aux infrastructures mises à leur disposition. Les parents d’élèves, quant à eux, utilisent l’application mobile accessible sur iOS et sur Android pour accéder aux diverses informations. Ils peuvent ainsi avoir accès aux divers frais scolaires et savoir s'ils ont été soldés, aux notes, à la liste de présence et peuvent discuter par chat avec l’école pour éclairer des points d’ombre s’il y en a ou avoir des informations supplémentaires sur un sujet donné.
L’accès aux informations par les parents est facturé à 5 $ par élève par année. La jeune pousse revendique environ 24 écoles inscrites, 6 232 élèves et 2 250 parents. Elle est déjà présente au Rwanda voisin et prévoit de s’étendre au Burundi et au Sénégal. « Nous avons un très grand marché en RDC avec plus de 90 000 écoles et 25 millions d’élèves […] L’objectif d’ici deux ans est de couvrir 1 000 écoles en RDC », ajoute Mannick Syllas Bryant.
Adoni Conrad Quenum
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Après des études au Cameroun, en France et au Canada, il a décidé de se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat numérique tout en gardant un poste de data scientist dans une entreprise canadienne.
Quidely Eat est une solution numérique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs de passer des commandes dans des restaurants près de leur situation géographique et de se faire livrer dans des délais raisonnables. Basée à Yaoundé, la start-up a été fondée par Medric Sonwa.
L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement de l’application mobile accessible uniquement sur Android. En quelques clics, il peut accéder aux restaurants partenaires de Quidely Eat. L’activation de sa position géographique est primordiale pour permettre à l’application de lui donner la distance qui le sépare d’un restaurant et ainsi avoir une idée du délai de livraison. Quoiqu’en général, la livraison est assurée en une trentaine de minutes, d’après la start-up.
Les recherches peuvent être effectuées en fonction de divers critères mais Quidely Eat met en avant les restaurants les plus populaires et ceux plus proches de votre position. Si vous êtes à la recherche d’un restaurant ou d’un mets spécifique, une recherche dans la barre dédiée vous permet d’avoir gain de cause. Après la commande, l’utilisateur peut suivre en temps réel sa livraison et si pour une raison ou une autre, la commande n’est pas livrée, il peut se faire rembourser.
En ce qui concerne les restaurants et les coursiers, Quidely a développé des applications spécifiques, Quidely Eat Restaurant et Quidely Coursier, qui facilitent la gestion de leurs affaires. Par ailleurs, les promoteurs de restaurants peuvent inscrire directement via Quidely Eat leur établissement pour figurer dans le catalogue des restaurants de l’application client. La jeune pousse revendique plus de 2 300 restaurants et plus de 1 790 utilisateurs. D’après les données de Play Store, l’application mobile a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
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