En Afrique, il est difficile de vivre d’un art. Le Liberia n’échappe pas à cette règle et un tech entrepreneur a décidé d’apporter une solution pour les artistes de son pays.
Prime Music Store est une solution numérique développée par une jeune pousse libérienne. Elle permet aux utilisateurs d’écouter en ligne et en continu les chansons des artistes libériens, quel que soit leur genre ou leur popularité. La start-up, basée dans la ville de Monrovia, a été fondée en 2023 par Losine Victory Sanyon, Jr.
« Mon entreprise a pour but de remédier aux difficultés rencontrées par les créateurs de musique émergents. Notre objectif est d'y remédier en offrant une plateforme qui donne du pouvoir aux artistes libériens, qui sont aujourd'hui le point de départ de leur carrière. Nous mettons en place des structures de redevances transparentes qui garantissent une plus grande part de revenus aux artistes. Cette liberté financière leur permet de se concentrer sur leur musique sans se soucier des problèmes financiers », explique Losine Victory Sanyon, Jr.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte en renseignant certaines de ses informations personnelles. Il pourra ensuite accéder au catalogue de musiques de la plateforme.
En fonction de ses goûts musicaux, il pourra télécharger et écouter diverses chansons des artistes de son choix moyennant des frais. Il faut souligner que pour cela, l’utilisateur devrait au préalable recharger son portefeuille pour acheter directement les chansons sur la plateforme. Depuis son tableau, il a un aperçu de la balance de son compte et de son catalogue. Le téléchargement de la chanson lui permet de se constituer une liste de lecture dans l’application et d’écouter hors ligne. En 2024, Prime Music Store remporte le 3e prix au Liberia du Prix Orange de l’entrepreneur social d’Afrique et du Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les commerçants à se ravitailler, un tech entrepreneur a mis en place une solution. Il se positionne, avec sa plateforme mobile, comme l’intermédiaire pour finaliser diverses opérations commerciales.
Vuleka est une plateforme de commerce en ligne business-to-business développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les propriétaires de magasins, de se mettre en relation avec les petits fabricants et les grossistes. La start-up, basée dans la ville de Johannesburg, a été fondée en 2017 par Brian Makwaiba.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte et passe ses commandes sur l’application ou via l’application de messagerie instantanée WhatsApp. La start-up regroupe ensuite toutes les commandes puis achète les produits en gros directement auprès des fabricants ou grossistes.
« Nous établissons des profils de crédit pour les commerçants informels et non bancarisés sur la base des commandes qu'ils ont passées par l'intermédiaire de notre plateforme, puis nous leur accordons des crédits (prêts) afin qu'ils acquièrent des stocks auprès de nous. A leur tour, ils donnent du stock à crédit à leurs clients qui les paient ensuite à une date convenue », explique la jeune pousse.
Vuleka dispose d’agents sur le terrain qui s'occupent de la livraison au dernier kilomètre. Ces agents prennent également les commandes, aident à la collecte des données sur les produits et les clients ce qui permet à la jeune pousse de proposer des informations de marché. Elle met ensuite ces informations à la disposition des fabricants et des commerçants pour les prises de décision stratégiques.
La start-up a été sélectionnée ce mois, avec cinq autres start-up, pour faire partie de la huitième cohorte du programme Google for Startups Accelerator. Elle bénéficiera d’une subvention de 1 million de rands (environ 55 415 $), de crédits Google Cloud, d'une formation individuelle et d'une mise en réseau avec des mentors.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les services de VTC se sont popularisés sur le continent. Au Nigeria, deux tech entrepreneurs ont décidé de se lancer dans le VTC en proposant des services de luxe.
Wenzo est une solution de VTC développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs de réserver des véhicules haut de gamme depuis une application mobile pour effectuer leurs courses. La jeune pousse a été fondée en 2023 par Precious Okafor et Gbenga Fola-Alade. Elle dispose de bureaux à Lagos au Nigeria, à Accra au Ghana et à Dover dans l’Etat du Delaware aux Etats-Unis.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur iOS. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède au service proposé par la solution. En fonction de sa destination et de sa situation géographique, il se verra proposer des chauffeurs pour effectuer sa course. Il faut souligner que la jeune pousse collabore avec divers lieux de loisirs, des plages aux restaurants, pour faciliter l’expérience des utilisateurs qui souhaitent se rendre dans ces endroits dans les villes où elle opère.
Outre les courses ponctuelles, il est possible de réserver les voitures de Wenzo pour les événements. Pour le transport des invités pour un mariage, d’intervenants pour une conférence ou encore des touristes pour la découverte de divers endroits. Depuis son lancement, la jeune pousse n’a effectué aucune levée de fonds pour soutenir sa croissance.
En octobre dernier, Wenzo a été sélectionné parmi les dix start-up en phase de démarrage à présenter leur projet à l’événement Angel Fair Africa à Nairobi, au Kenya. L’événement est organisé par Chanzo Capital, en partenariat avec Startupbootcamp AfriTech, MEST Africa, Antler, iHub et GrowthAfrica. C’est l’occasion pour la jeune pousse de séduire des investisseurs pour des levées de fonds futures.
Adoni Conrad Quenum
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Dans de nombreuses régions en Afrique, les petits exploitants ont du mal à faire convoyer leurs productions dans les grandes villes. De plus en plus de tech entrepreneurs se penchent sur cette question.
Kilimo Fresh est une solution numérique développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence aux consommateurs, d’acheter des produits frais en ligne et aux agriculteurs d’écouler plus aisément leurs productions. La start-up, basée à Dar es Salaam, a été fondée en 2018 par Baraka Chijenga.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par un navigateur et accéder directement au site Internet de la plateforme de commerce en ligne. L’utilisateur y découvrira divers produits frais, des céréales aux fruits en passant par le lait, différents types de farines, etc. Il est possible d’effectuer toutes les courses sans créer au préalable un compte, mais au moment de la validation des achats, celui-ci s’impose.
Kilimo Fresh s’impose comme l’intermédiaire entre les agriculteurs et les consommateurs. « Grâce à son modèle de distribution efficace, l'entreprise s'approvisionne en produits frais directement auprès des petits exploitants agricoles, y ajoute de la valeur en les nettoyant, en les triant et en les emballant, puis les livre sur le lieu de travail de ses clients », explique la jeune pousse.
Outre les consommateurs, l’agrifoodtech dispose de petits détaillants qu’elle ravitaille au quotidien. La jeune pousse a mis en place cette solution pour, entre autres, atteindre une plus grande base de consommateurs, mais également pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Kilimo Fresh « offre aux agriculteurs des prix stables (20 % plus élevés que ceux proposés par les intermédiaires), un accès direct au marché pour leurs récoltes et une réduction du gaspillage alimentaire grâce à l'utilisation de la chaîne du froid et d'installations d'entreposage frigorifique ».
En octobre dernier, la start-up a été sélectionnée pour figurer dans la liste des entreprises technologiques pour participer à l’Angel Fair Africa. Plus tôt dans l’année, elle a reçu le prix de l'innovation numérique dans l'agriculture lors des Tanzania Digital Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Après sa participation à plusieurs programmes d’accélération, la jeune pousse a su s’imposer sur le marché de la logistique au Maroc. Elle prévoit s’étendre au-delà des frontières et a reçu le soutien de divers investisseurs.
Colis.ma est une solution de logistique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les entreprises et les particuliers, de faire envoyer et de recevoir des colis dans 6 pays européens. La start-up, basée dans la ville d'Oujda, a été fondée en 2022 par Issam Darui. En octobre dernier, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 300 000 $ pour soutenir sa croissance.
La jeune pousse compte utiliser les fonds pour, entre autres, renforcer sa couverture des cinq plus grandes régions du Maroc, relier davantage de pays africains au continent européen en commençant par les pays de l’Afrique de l’Ouest. S’exprimant sur cette levée de fonds, Issam Darui indique : « ce financement nous permet d'élargir notre couverture géographique et d'améliorer encore la qualité de nos services. [...] Notre objectif est de devenir un acteur incontournable de la logistique entre l'Afrique et l'Europe, en proposant des solutions technologiques innovantes à un secteur en pleine transformation ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède aux services de Colis.ma. La start-up opère vers la France, l’Espagne, le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. Pour envoyer un colis, il faut suivre le processus en sélectionnant le pays et les villes d’expédition et du destinataire, les coordonnées du destinataire, remplir les informations d’expédition et le type de service. Après cette étape, l’utilisateur dispose d’un numéro de suivi qui lui permet de connaître la position de son colis en temps réel.
Depuis son lancement, la start-up a participé à de nombreux programmes. On peut citer le programme d’accélération de Baobab Network, celui de Plug and Play Morocco et celui d’Orange Corners qui lui a permis de décrocher une subvention de 45 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter les déplacements urbains, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure. Ils ont opté pour des engins écoresponsables pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Rabbit Mobility est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de louer des engins électriques, en l’occurrence des scooters, des trottinettes et des vélos, pour se déplacer en ville. La start-up, basée dans la ville du Caire, a été fondée en 2020 par Kamal ElSoueni, Mohamed Mansoury et Bassem Magued.
Plus tôt dans le mois, elle a annoncé la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 1,3 million $ pour soutenir sa croissance et financer son expansion sur d’autres marchés d’Afrique du Nord. S’exprimant sur la levée de fonds, Kamal ElSoueni a indiqué : « nous sommes ravis d'accueillir 500 Global, Untapped Global et nos estimés investisseurs providentiels dans la famille Rabbit Mobility. [...] Leur investissement nous permettra d'accélérer notre croissance, d'étendre notre flotte et d'améliorer l'expérience de nos utilisateurs, rendant ainsi la micromobilité plus accessible et plus pratique pour les Egyptiens dans tout le pays ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte avec son numéro de téléphone. Il ajoute ensuite sa carte bancaire dans le menu « Portefeuille » puis pour effectuer une course, localiser un des engins de la flotte de Rabbit Mobility. Depuis l’application, il faudra scanner le code QR sur le guidon de l’engin puis lancer la course. A destination, l’engin cesse de fonctionner et l’utilisateur se doit de prendre une photo après l'avoir préalablement verrouillé.
« La course devrait s'arrêter automatiquement dès que le scooter cesse de fonctionner ou perd sa connectivité. Si ce n'est pas le cas, veuillez y mettre fin vous-même depuis l'application et appuyez sur "Signaler un problème" en expliquant ce qui s'est passé et notre équipe d'exploitation enquêtera sur le problème. Pour la sécurité des autres, veillez à garer le scooter de manière responsable et à ne pas bloquer les voies publiques », explique la start-up.
La start-up propose également des locations à la journée et sur plusieurs jours, des réservations d’engins, des systèmes d’abonnement et le parrainage d’amis. Ce dernier permet au parrain et à l’ami parrainé de recevoir un montant de 20 livres égyptiennes (environ 0,41 $) après le premier trajet de ce dernier.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la transformation numérique sur le continent, divers secteurs technologiques sont en pleine croissance. Le commerce en ligne est l’un de ses secteurs, et cela entraîne un besoin de solutions logistiques pour faciliter, entre autres, les livraisons.
Pargo est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux acheteurs de se connecter aux grandes enseignes de commerce en ligne et de se faire livrer. La start-up, basée dans la ville du Cap, a été fondée en 2015 par Lars Veul et Derk Hoekert. Plus tôt dans le mois, Pargo a réussi une levée de fonds d’un montant de 4 millions $ pour s’étendre en Egypte.
S’exprimant sur cette opération, Lars Veul indique : « l'Egypte est l'un des marchés du commerce électronique les plus intéressants d'Afrique, et nous sommes ravis d'y proposer nos services de collecte et de retour. Notre mission est simple : créer une solution de livraison abordable pour le commerce électronique afin d'améliorer l'accès aux 500 millions d'acheteurs en ligne en Afrique que les sociétés de commerce électronique ont actuellement du mal à desservir ».
Pour les propriétaires d’e-commerce, il faut souligner que la solution s’intègre facilement aux plateformes de commerce en ligne avec les plugins Shopify et WooCommerce. A défaut des plugins, il est possible de se tourner vers l’interface de programmation.
De son côté, l’utilisateur, au moment du paiement de sa commande en ligne, opte pour Pargo comme moyen de livraison. Il pourra suivre le processus (remplir le formulaire, fournir des informations personnelles, etc.) et choisir le point relais le plus proche de sa situation géographique pour la livraison. La jeune pousse dispose de plus de 4500 points relais sur son marché principal, l’Afrique du Sud.
La livraison peut prendre jusqu'à trois jours ouvrables à compter du jour où Pargo récupère le colis. Il faudra ajouter deux jours supplémentaires pour la livraison dans les zones périphériques et le destinataire a jusqu'à 8 jours pour récupérer le colis. Par ailleurs, il est possible de se rendre dans les points relais de Pargo pour effectuer des envois de colis ou en recevoir. La création d’un compte sur la plateforme web permettra de suivre le colis en temps réel.
Adoni Conrad Quenum
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L’administration en ligne est en pleine croissance sur le continent. Les gouvernements font des efforts pour faciliter l’accès à ces services aux usagers. Les tech entrepreneurs y voient également une opportunité.
Alma.cd est une solution d'e-gouvernance développée par une start-up congolaise. Elle offre aux utilisateurs la possibilité de commander en ligne des documents administratifs et de les recevoir à l'adresse de leur choix. La start-up, fondée par Synthia Tshimanga, est basée à Kinshasa.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur et accéder au site Internet de la jeune pousse. L’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles puis il clique sur le bouton « Commander », opte pour le document qu’il veut établir via la plateforme. Entre autres, Alma.cd s’occupe de l’attestation de naissance, l’acte de mariage ou encore le certificat de bonne vie et mœurs. Il faudra ensuite cliquer sur le bouton « ajouter au panier » puis valider la commande sur le bouton éponyme.
Après cette étape, il faudra fournir les renseignements relatifs au document commandé. Il varie en fonction des documents, mais il faut souligner que les cases sur lesquelles se trouvent les astérisques sont à remplir obligatoirement. Il faudra cliquer sur suivant pour remplir le formulaire se rapportant à la livraison. L’utilisateur devra fournir à nouveau son identité et son adresse.
L’étape suivante consiste à approuver les conditions générales et à effectuer le paiement en ligne via mobile money. L’utilisateur valide ainsi la commande et patiente pour se faire livrer. En 2023, Alma.cd remporte le prix féminin à l’étape congolaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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L’industrie du divertissement est en pleine croissance sur le continent. Des tech entrepreneurs développent diverses solutions numériques pour faciliter, entre autres, la gestion des événements.
Akwaaba est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs d’avoir des recommandations d’endroits, d’acheter des billets d’événement en ligne ou encore de gagner des récompenses en partageant l'application et en parrainant d'autres personnes. La start-up, fondée en 2012, est dirigée par Kingsley Kordie.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités de la solution. Il peut ainsi effectuer des réservations dans divers endroits tels que les restaurants, les cinemas ou encore les fast-foods des villes d’Accra et de Kumasi.
Aussi, les organisateurs d’événements ou les promoteurs des divers endroits peuvent utiliser Akwaba pour vendre des billets, gérer des réservations ou encore bénéficier de soutiens marketing. C’est dans cette optique la jeune pousse a mis en place un programme de récompenses qui « vise à susciter davantage d'engagement et à générer des revenus pour les entreprises locales, en les aidant à prospérer sur un marché de plus en plus concurrentiel ».
De plus, la start-up s’est allié avec les créateurs de contenus des réseaux sociaux pour augmenter sa visibilité auprès du grand public. « En tirant parti de la puissance des médias sociaux, le programme d'influence permettra d'attirer un public plus large et d'augmenter le nombre de téléchargements de l'application, ce qui renforcera la position d'Akwaaba en tant que plateforme événementielle viable au Ghana », a indiqué Kingsley Kordie.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur informel est très développé dans plusieurs pays du continent. Dans le but de soutenir les acteurs de ce secteur, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution de technologie financière.
Waribei est une solution fintech développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux petits commerçants de se procurer des stocks de marchandises directement chez des grossistes et à ces derniers d’accéder aux crédits des banques. La start-up, basée à Abidjan, a été fondée en 2023 par Ladislas Pham et Frédéric Fameni.
Plus tôt dans le mois, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 750 000 euros (environ 813 500 $) auprès de Mstudio et Saviu Ventures. Les fonds seront utilisés pour développer ses activités et soutenir sa croissance.
« Nous passons du temps dans les marchés, à comprendre les défis qu’ils rencontrent au quotidien, afin de concevoir des solutions qui répondent véritablement à leurs besoins. Chez Waribei, nous voulons nous assurer que les commerçants peuvent développer leurs activités sans se soucier de maintenir des niveaux de stock ou de lutter pour obtenir des prêts », a indiqué Ladislas Pham.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. L’utilisateur se crée un compte et vérifie si son fournisseur fait partie des partenaires de la start-up. Sinon, il peut opter pour un autre fournisseur de Waribei afin de bénéficier des avantages qu’offre la start-up à ses clients. Chaque utilisateur dispose d’un montant qui constitue l’avance disponible pour acheter des stocks de marchandises. Avec un QR Code préalablement généré (waricode), l’utilisateur peut effectuer ses achats auprès d’un fournisseur en partenariat avec Waribei.
La fintech sert ainsi de lien entre les banques, les fournisseurs et les petits commerçants. Elle a pour ambition de s’étendre à d’autres pays d’Afrique francophone.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les patients, en l’occurrence les enfants, ayant des problèmes de santé mentale, une tech entrepreneur a mis en place une solution sur mesure.
Auzy Mental Health est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tunisienne basée dans la ville de Sousse et fondée en 2021 par Abid Khouloud. La solution permet aux parents de faire diagnostiquer et soigner leurs enfants atteints de troubles psychologiques, neurodéveloppementaux et comportementaux.
A cet effet, la healthtech « propose un suivi personnalisé, des diagnostics en ligne, et une assistance 24/7, en guidant les parents dès la grossesse et en intégrant des outils comme un journal de l'humeur, un suivi des progrès et des exercices thérapeutiques ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur et accéder directement à la plateforme Internet via l’adresse web. L’utilisateur peut se créer un compte en renseignant ses informations personnelles. Néanmoins, il n’a pas besoin de cette formalité pour surfer à travers la plateforme web.
Entre autres, la start-up tunisienne propose de découvrir les différentes pathologies qu’elle traite comme l’hyperactivité, la déficience intellectuelle, l’autisme ou encore la dyslexie ; les différents tests en ligne pour détecter avec l’assistance de l’intelligence artificielle l’état de santé des enfants ou encore les conseils qu’elle donne aux parents pour gérer leurs enfants atteints de ces diverses pathologies ou qu’ils soupçonnent en être atteints.
Il faut ainsi s’informer, se faire tester, opter pour un médecin qui s’occupera de l’enfant. « Notre objectif principal est que chaque enfant ait le droit de devenir un membre actif de la société et de bénéficier de tous les moyens d'existence décents. Nous travaillons pour assurer l'orientation et la coordination ainsi qu'un processus d'intervention précoce pour les enfants atteints de trouble de développement neurologique », explique la start-up.
En septembre 2024, la jeune pousse a été sélectionnée pour représenter la Tunisie pour le Prix Féminin International à la phase finale du Prix Orange de l’entrepreneur social pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les couturiers dans la gestion quotidienne de leurs affaires, un tech entrepreneur a mis en place une solution sur mesure.
ProCouture est une solution numérique développée par une jeune pousse ivoirienne. La start-up, fondée par Adama Bakayoko, a pour mission d’aider les couturiers, en l’occurrence ceux du secteur informel, de mieux gérer leurs ateliers.
« Sur tous les couturiers qu’on a eus, seulement quelques-uns qui arrivent à savoir combien ils gagnent par mois. C’est bon d’avoir des éléments, des indicateurs. [...] le logiciel permet de pouvoir ressortir pour regarder si le business ça va », explique Adama Bakayoko.
La solution est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà téléchargé plus de 500 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités de la solution. Entre autres, elle intègre le rappel des rendez-vous, la gestion des clients, la gestion de la caisse, les statistiques, la gestion de la production ou encore la gestion des fournisseurs. Il faut souligner qu’une meilleure gestion de leurs ateliers pourrait permettre aux couturiers d’accéder à des financements auprès d’établissements financiers.
ProCouture intègre également une boutique en ligne. Le couturier peut ainsi se lancer dans le prêt-à-porter avec l’application mobile ou web. Depuis son ordinateur ou son smartphone, il peut gérer cette boutique en ligne en plus des commandes quotidiennes des clients. L’accès aux fonctionnalités de la plateforme requiert un abonnement dont les frais s’élèvent à 3000 FCFA (environ 5 $). En 2024, la jeune pousse remporte le deuxième prix à l’étape ivoirienne du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter la commercialisation des billets d’événements, une tech entrepreneure a mis en place une solution sur mesure. En 2024, elle a remporté le premier prix de l'accélérateur NBA Africa's Triple-Double.
Tix Africa est une solution numérique développée par la start-up nigériane Festival Coins. Elle permet d’acheter des billets d’événements en ligne en quelques clics. La jeune pousse, basée dans la ville de Lagos, a été fondée en 2019 par Folayemi Agusto. En 2021, elle a levé un montant non divulgué pour soutenir sa croissance.
S’exprimant sur ce cycle de financement, Folayemi Agusto indique : « le nouveau capital nous permettra de nous développer plus rapidement et d'intégrer les produits et services actuellement séparés que nous offrons, y compris une application offrant aux participants un marché où ils peuvent acheter, échanger et revendre des billets en toute sécurité ».
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte puis accède aux divers événements présents sur la plateforme. Tix Africa propose des événements se rapportant au sport et au bien-être, en art et à la culture, à la spiritualité et à la religion, à la musique et aux spectacles, etc.
Les promoteurs, de leur côté, peuvent mettre en avant leurs événements sur Tix Africa. De la plateforme, ils peuvent suivre les ventes des billets depuis le tableau de bord. « Vous pouvez créer des événements qui se répètent plusieurs fois au cours d'une période donnée. Ensuite, les participants pourront sélectionner la date à laquelle ils souhaitent assister à l'événement en passant une seule fois à la caisse. Cette fonctionnalité vous permet de gérer des pages de billets uniques pour plusieurs événements et de rendre les mêmes billets disponibles pour plusieurs dates, ce qui vous permet d'économiser du temps et des efforts », explique la start-up.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les artisans de l’informel à atteindre d’autres types de clientèles, des tech entrepreneurs ont décidé de développer une solution sur mesure.
Fundis est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’entrer en contact avec des artisans professionnels de divers domaines. La start-up, basée dans la ville de Nairobi, a été fondée en 2019 par Liwali Kivumanyuki et Alex Ndegwa.
« La main-d'œuvre informelle africaine est très fragmentée, caractérisée par de faibles revenus imprévisibles, de mauvaises conditions de travail et une faible productivité. [...] Au-delà de la fragmentation, de nombreuses aptitudes, connaissances et compétences artisanales utilisées sur le marché du travail informel en Afrique n'ont pas été évaluées, reconnues ou certifiées, alors que le recrutement exige une certification que le marché informel ou non formel ne fournit pas », a déclaré Alex Ndegwa.
L’application mobile est uniquement accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède aux services de la jeune pousse. Il suffit de formuler son besoin et de la soumettre dans l’application. Fundis se charge de mettre en contact l’utilisateur avec les meilleurs professionnels du secteur. Il est possible de prévisualiser leurs profils et d’opter pour l’un d’entre eux pour l’exécution du travail.
Après cette étape, il faudra prendre rendez-vous pour qu’il puisse effectuer le travail. Fundis dispose de professionnels en plomberie, en travaux électriques, en charpenterie, en carrelage, en maçonnerie ou encore en réparation de travaux électroménagers. La jeune a des ambitions d’expansion. Elle veut s’étendre à d’autres pays africains en commençant par la Tanzanie où elle effectue déjà des essais pour un déploiement effectif d’ici la fin de l’année 2024.
Adoni Conrad Quenum
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