En Algérie, WeeWee Delivery essaie de redéfinir les standards de la livraison. Le service a mis en place une alternative à la livraison à domicile et au stop-desk.
WeeWee Delivery est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne et opérant dans la logistique. Elle vise à simplifier et moderniser le processus de livraison traditionnel en mettant en relation e-commerçants et particuliers via des livreurs freelances. Basée à Alger, elle a été lancée en 2022 et est dirigée par Sami Kehal.
« Chaque projet émerge comme une réponse à un problème existant. Dans le contexte actuel, le marché de la livraison présente des défis importants. Avec l’essor spectaculaire du commerce électronique depuis la crise de la Covid-19, la demande en services de livraison s’est considérablement accrue. Les entreprises de livraison ne sont pas simplement des prestataires de services, mais des fournisseurs de solutions concrètes à un besoin croissant », a-t-il indiqué lors d’une interview donnée à Alger16 en 2024.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux services. Depuis l’interface de l’application mobile, il est possible de planifier et de suivre les livraisons en quelques clics.
Parmi les services proposés par WeeWee, l'option « WePeaks » offre une alternative économique et pratique à la livraison à domicile et au retrait en point fixe. Les commandes sont déposées dans des magasins partenaires répartis dans différentes communes, permettant aux clients de récupérer leurs colis à proximité de chez eux à des prix plus accessibles. « On a développé des algorithmes qui nous aident à optimiser les itinéraires de livraison pour garantir une livraison rapide et donc moins couteuse ».
La jeune pousse ambitionne de couvrir l'ensemble du territoire algérien et d'élargir sa gamme de services pour répondre aux besoins croissants du marché. En misant sur l'adaptation aux spécificités locales, WeeWee Delivery se positionne pour devenir un acteur incontournable de la logistique en Algérie.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Alors que la numérisation des services financiers devient un levier essentiel pour l’inclusion économique, Khallasli se positionne en Tunisie comme une solution innovante facilitant les paiements électroniques. Elle propose depuis 2022 plusieurs services via divers canaux.
Khallasli est une marketplace B2B de services financiers numériques développée par une jeune pousse tunisienne. Elle propose une gamme variée de services permettant aux utilisateurs de régler leurs factures, d’acheter des recharges téléphoniques, d’effectuer des paiements auprès d’institutions de microfinance ou encore de recharger des cartes bancaires prépayées. La start-up basée à Sousse a été fondée en 2022 par Khatib Chakchouk.
« Khallasli est une fintech qui fournit des solutions de paiement électronique à compte unique en mettant en relation les fournisseurs de services et les commerçants, grâce à un modèle d’affaires innovantes qui permet de gérer tous les besoins transactionnels de manière sécurisée, efficace et simple. Khallasli est devenu un facilitateur de paiement et un agrégateur de premier plan en Tunisie », explique la jeune pousse sur sa plateforme.
Afin d’assurer une adoption massive et une utilisation simplifiée, Khallasli met à disposition plusieurs canaux d’accès. Les utilisateurs peuvent effectuer leurs transactions via une interface web au profit des points de vente (PDV) désireux de devenir partenaires, une application mobile baptisée Digitis, des bornes interactives ou encore une interface de programmation dédiée pour les entreprises souhaitant intégrer les services proposés par la jeune pousse dans leur propre écosystème numérique.
Khallasli a conclu plusieurs partenariats pour disposer de cette large gamme de services. Avec les opérateurs télécoms opérant en Tunisie comme Orange, les fournisseurs d’accès Internet, les agences de voyage, les banques ou encore les établissements de microfinance.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Dans un contexte où la cybersécurité et la lutte contre la fraude numérique deviennent des enjeux majeurs pour les entreprises africaines, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution en la matière.
Dojah est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet, grâce à son interface de programmation (API), de sécuriser les processus d’intégration client en s’appuyant sur la vérification biométrique (reconnaissance faciale et empreintes digitales), l’analyse des documents officiels (CNI, passeports, permis de conduire) et l’authentification par données mobiles et bancaires. La start-up a été fondée en 2021 par Tobi Ololade et Ayomide Oso.
« Nous aidons les entreprises proposant des services financiers et des activités numériques à rester sécurisées, à se développer de manière transparente et à garantir la conformité. Notre solution rationalise l'embarquement des utilisateurs, automatise les contrôles de conformité AML et prévient de manière proactive la fraude et l'usurpation d'identité grâce à une vérification de bout en bout et à une surveillance en temps réel » a déclaré Tobi Ololade.
Dojah permet aux entreprises de se conformer aux réglementations KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering) tout en améliorant l'expérience utilisateur avec des processus d’identification fluides. Grâce à son intégration avec plusieurs bases de données officielles et services gouvernementaux, la jeune pousse offre aux fintech, banques, marketplaces et start-up africaines une solution rapide et fiable pour sécuriser les transactions et prévenir les usurpations d’identité.
Avec des clients répartis dans plusieurs pays africains et des partenariats stratégiques, Dojah ambitionne de devenir le leader de la vérification d’identité sur le continent. Son modèle basé sur une API flexible et modulable permet une adoption rapide par divers secteurs, de la finance aux services à la demande. En 2022, elle a été sélectionnée dans la cohorte Hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Pour aider les freelances et les entrepreneurs africains à recevoir des fonds et à gérer des paiements en USD de manière efficace et sécurisée, Philip Mburu a mis en place une solution fintech innovante.
Hurupay est une solution fintech qui aide les freelances, les travailleurs à distance et les entreprises en Afrique à créer des comptes virtuels en dollars américains basés sur des stablecoins, type de cryptomonnaie qui cherche à maintenir une valeur stable en adossant leur valeur marchande à une référence externe. La fintech, basée à Nairobi (Kenya) et San Francisco (USA), a été fondée en 2023 par Philip Mburu.
Pour créer un compte, les utilisateurs doivent télécharger l'application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 1000 fois, selon Play Store. Ils procèdent à l’inscription et font vérifier leur identité à l'aide d'un document officiel. L'ouverture d'un compte virtuel sur Hurupay est gratuite et sans frais mensuels. Une commission de 2 % est appliquée sur chaque transaction reçue, tandis que les retraits et transferts sont gratuits.
Ces comptes permettent de recevoir des paiements en USD sans frais cachés et offrent la possibilité de retirer des fonds vers des plateformes d'échange de cryptomonnaies. Hurupay est déjà disponible dans plus de 40 pays, dont le Nigeria, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, les Philippines et les États-Unis.
Les utilisateurs peuvent recevoir des paiements via Automated Clearing House, un système électronique de transfert de fonds utilisé principalement aux États-Unis pour traiter des paiements entre banques, ou virements domestiques depuis des banques américaines. Il est également possible de recevoir des fonds via des plateformes telles que PayPal, Venmo ou encore Stripe.
Les fonds reçus sont automatiquement convertis en USDC, un stablecoin, offrant une stabilité face à la volatilité des devises locales. Les retraits peuvent être effectués vers des plateformes d’échanges comme Binance ou Bybit pour obtenir des USDT, ou directement vers des banques locales et des services de mobile money avec des taux avantageux.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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En Égypte, 4 tech entrepreneurs se sont lancés en 2019 dans le commerce en ligne. Leur service est en pleine croissance, et ils ont capté 6,75 millions $ pour se développer au dans la région MENA, améliorer leurs outils et analyses de données, et renforcer leur équipe.
Taager est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse égyptienne. Basée au Caire, elle a été fondée en 2019 par Abdelrahman Sherief, Ahmed Ismail, Ismail Omar, Mohammed Elhorishy. Elle propose aux vendeurs en ligne une solution complète, incluant des services logistiques tels que le stockage et l'expédition, ainsi qu'une place de marché en ligne pour héberger leurs produits, facilitant ainsi la connexion avec les clients.
La start-up a levé plus tôt dans la semaine un montant de 6,75 millions USD pour soutenir sa croissance. « Taager a créé sa propre catégorie, ce qui signifie que nous avons dû passer les 5 dernières années à construire les fondamentaux du commerce social à partir de la base. Au cours des 2 dernières années, nous avons affiné l'activité en devenant plus efficaces en termes de capital, plus évolutifs, et en améliorant l'économie de nos unités de base. Il est maintenant temps de passer à l'échelle supérieure. Nous avons jeté les bases qui nous permettront de multiplier par 5 notre chiffre d'affaires au cours des prochaines années » détaille Mohamed Elhorishy.
Taager est uniquement disponible sur Android où elle a été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données de Play Store. En utilisant des technologies avancées, notamment l'intelligence artificielle et la science des données, la plateforme propose une structure de prix transparente et un processus de sélection optimisé, permettant aux vendeurs de se concentrer sur la gestion de leur entreprise pendant qu’elle prend en charge l'ensemble des opérations.
La jeune pousse est présente en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et plus récemment en Irak. À ce jour, elle a desservi plus de 45 000 vendeurs en ligne.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Dans le but de vulgariser l’accès aux investissements à long terme pour les jeunes sud-africains, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution fintech.
Fynbos Money est une solution fintech visant à simplifier et rendre plus attractif l'investissement à long terme en Afrique du Sud. Lancée en 2024 par Matthew de Haast et Adrian Hope-Bailie, elle propose une plateforme web intuitive « sans jargon financier et sans frais de conseiller ».
« La plateforme est conçue pour rendre l'investissement facile à comprendre en distillant les bases de la construction de la richesse à long terme dans un système qui fait tout pour vous sans facturer des frais sur une part de votre investissement [...] Nous essayons plutôt de révolutionner la façon dont les fournisseurs de services financiers structurent leurs frais en ne facturant qu'un abonnement forfaitaire » explique Adrian Hope-Bailie.
Fynbos Money propose un compte d’urgence gratuit qui propose une épargne à faible risque avec un rendement annuel « attractif », et un compte d'épargne qui permet de choisir parmi 5 fonds d'actions pour maximiser la croissance de l’investissement à long terme, sans taxation sur les gains. Contrairement aux plateformes traditionnelles qui facturent des frais basés sur le montant investi, le service propose le plan « Roots » qui est gratuit et le plan « Protea », payant.
Le premier permet d’accéder aux 2 types de comptes sans préalablement souscrire à un abonnement, ce qui permet aux utilisateurs de commencer à investir sans coûts initiaux. La 2nde option est un abonnement mensuel fixe permettant d’accéder à des fonctionnalités supplémentaires, telles que des comptes familiaux et des options d'épargne dédiées.
« Nous avons commencé par un projet pilote avec des amis et des membres de la famille en octobre, et nous n'avons cessé de croître à partir de là. Nous comptons aujourd'hui un peu plus de 2000 utilisateurs et nous enregistrons une forte croissance d'une semaine à l'autre » ajoute Adrian Hope-Bailie.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les modèles d'IA sont principalement entraînés sur des données disponibles en ligne, favorisant les langues largement parlées comme l'anglais. Les langues africaines sont souvent exclues des solutions basées sur l’IA, ce qui a poussé des tech entrepreneurs africains à se pencher sur le sujet.
ToumAI est une start-up marocaine spécialisée dans l'amélioration de l'expérience client (CX) grâce à des solutions d'analyse vocale basées sur l'intelligence artificielle. Elle comble les lacunes des systèmes d'IA actuels en intégrant les langues et dialectes africains, souvent négligés dans les modèles linguistiques traditionnels.
« Notre suite HolistiCX est à l’avant-garde d’une nouvelle ère en matière d’expérience client, où les entreprises peuvent adapter les interactions aux préférences générationnelles, aux profils émotionnels, aux canaux de communication et aux nuances culturelles, tout en utilisant des systèmes AI plus durables et plus efficaces » peut-on lire sur sa page LinkedIn.
Fondée en 2020 par Youcef Rahmani, Odin Demassieux et Imade Benelallam, ToumAI collabore directement avec des entreprises telles que des opérateurs de télécommunications, des banques et des centres d'appels pour collecter et analyser des données vocales. Cette démarche permet à leur IA de comprendre efficacement les dialectes locaux, les accents et les schémas de parole, offrant ainsi des solutions adaptées aux marchés émergents.
« Dans un monde où les progrès de l'IA ont été dominés par les États-Unis, la Chine, et dans une moindre mesure l'Europe, nous sommes fiers de construire une importante couche d'application de l'IA à partir de l'Afrique pour les marchés mondiaux » indique Youcef Rahmani, cofondateur de ToumAI.
La jeune pousse a été reconnue par Intel Liftoff for Startups et Nvidia Inception, des programmes pour start-up mis en place par les géants technologiques américains Intel et Nvidia. Le lundi 10 février, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million USD pour développer sa technologie, agrandir son équipe et s’étendre à de nouveaux marchés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but de fournir aux populations des zones reculées en Afrique un accès aux soins sanitaires, Abakar Mahamat a mis en place une solution d’e-santé soutenue par diverses instances, dont le ministère tchadien de la Santé et la Banque mondiale.
Telemedan est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tchadienne. Elle vise à améliorer l'accès aux soins de santé dans les régions reculées et mal desservies du pays. La start-up basée dans la capitale N’Djamena a été fondée en 2021 par Abakar Mahamat. Telemedan et est appuyée par diverses entités, dont le ministère de la Santé, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ou encore la Banque mondiale.
La healthtech déploie des kiosques de télémédecine alimentés à l'énergie solaire et équipés d'outils de diagnostic tels que des électrocardiogrammes (ECG), des stéthoscopes, des oxymètres et des sondes à ultrasons. De quoi permettre aux patients des zones rurales de bénéficier de téléconsultations avec des professionnels de la santé situés dans des régions mieux équipées.
« Notre objectif est de rendre les soins de santé abordables, accessibles et évolutifs, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte, en particulier dans les zones où les infrastructures sont limitées » a déclaré Abakar Mahamat à Disrupt Africa.
Pour accéder aux soins, il faut passer par l’application mobile de la solution accessible sur iOS et sur Android. La jeune pousse a également mis en place un code USSD pour les personnes sans accès à Internet. Il faut souligner que le taux de pénétration d’Internet au Tchad était de 22,5% en janvier 2024, selon les données de DataReportal.
Depuis son lancement, Telemedan a servi à plus de 2000 utilisateurs et réalisé près de 10 000 consultations. L'entreprise prévoit d'étendre ses opérations à d'autres pays d'Afrique subsaharienne, avec pour objectif de déployer 100 kiosques et de toucher 1 million de personnes au cours des trois prochaines années, d’après les propos d’Abakar Mahamat.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’e-commerce est en pleine croissance dans une Afrique ou en plus de géants internationaux comme Amazon, AliExpress ou encore Shein, des solutions locales émergent. En Libye, deux techs entrepreneurs se sont lancés dans l’aventure.
Alkremeya est une plateforme libyenne de commerce électronique B2B (business-to-business) spécialisée dans l’alimentation générale. Elle permet aux détaillants d’accéder aux stocks via ses plateformes web et mobile, les connectant directement aux importateurs et grossistes d’envergure et leur permettant ainsi d'acquérir les marchandises à des prix de gros compétitifs. Son but est d’optimiser la chaîne d'approvisionnement des épiceries dans le pays.
Basée à Tripoli, la start-up a été fondée en 2023 par Abdurrahman Ejdier et Fasih Ullah Ghafoor. « La plupart des processus de passation de marché reposaient sur des méthodes traditionnelles. Actuellement, il n'y a pas d'acteurs majeurs en Libye qui offrent un niveau de service similaire, bien que les plateformes internationales de commerce électronique nous fassent indirectement concurrence. Notre approche locale et notre compréhension de la dynamique du marché nous distinguent » explique ce dernier.
L’application de la solution est disponible sur iOS, ainsi que sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5000 fois selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte et peut dès lors se procurer une large gamme de produits d’épicerie ainsi que différents articles ménagers en quelques clics. Alkremeya propose des livraisons fiables et des options de paiement flexibles, éliminant le besoin de se déplacer physiquement vers plusieurs fournisseurs.
Depuis son lancement, la jeune pousse a déjà desservi plus de 500 commerçants, dont beaucoup en ont fait leur principal canal d’approvisionnement. Elle opère uniquement en Libye pour l’instant, mais planifie une expansion vers l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Oman en 2025-2026.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Avec plus du milliard de dollars capté en 2024, la fintech a toujours le vent en poupe en Afrique. Les solutions arrivent à convaincre les investisseurs, du fait de la sous-bancarisation des populations sur le continent.
Khazna est une application financière égyptienne qui vise à offrir des services accessibles et inclusifs à une large population. Fondée en 2019 par Ahmed Wagueeh, Fatma El Shenawy, Omar Salah et Omar Saleh, elle s'adresse principalement aux personnes non bancarisées ou sous-bancarisées en Égypte, leur permettant de gérer leurs finances de manière simple et efficace.
L’application est accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 500 000 fois d’après Google Play Store. L’utilisateur crée un compte et peut alors bénéficier d’avances sur salaire, payer ses factures directement depuis son smartphone, etc.
La fintech a également introduit l’option « Achetez maintenant, payez plus tard » (BNPL), offrant aux utilisateurs la possibilité d'effectuer des achats chez divers commerçants partenaires et de les payer en plusieurs fois, sans frais supplémentaires. Cette fonctionnalité vise à faciliter l'accès aux biens et services essentiels sans pression financière immédiate.
Le jeudi 6 février, la fintech a annoncé la réussite d’un cycle de financement de 16 millions USD pour financer sa croissance sur le marché local et son expansion en Arabie saoudite. Elle avait déjà capté 38 millions USD en 2022.
« La clôture de ce tour de table est une étape cruciale pour l'équipe de Khazna. Cela nous permet non seulement de renforcer notre activité principale, mais aussi d'accélérer notre mission de promotion de l'inclusion financière dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. L'entrée de Khazna en Arabie saoudite marque le début d'un nouveau chapitre, et nous nous engageons à offrir une expérience numérique inégalée aux utilisateurs dans toute la région » a déclaré Omar Saleh.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Dans le but de soutenir les artistes africains, des tech entrepreneurs africains ont mis en place Aftown Music. La jeune pousse part à l’assaut du marché africain et se lance en Afrique francophone, avec point de départ le Cameroun.
Aftown Music est une plateforme de streaming et de téléchargement de musique développée en 2016 par une start-up ghanéenne. Elle permet aux artistes et aux podcasteurs de distribuer leurs contenus pour se faire rémunérer en retour. Le service dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où il a déjà été téléchargée plus de 5000 fois, d’après les données du Play Store.
L’utilisateur y accède et se crée un compte, puis il peut écouter divers artistes en streaming depuis son smartphone ou son PC. Le mode gratuit inclut des publicités lors de l’écoute, tandis qu’un abonnement premium permet de s’en débarrasser. Les genres musicaux disponibles sont entre autres le Makossa, le Bikutsi, l'Afrobeats, l’Amapiano, le Gospel ou encore le Highlife. Outre l’écoute en streaming, la plateforme intègre des fonctionnalités comme le mode hors-ligne, et un système de récompenses.
Basé à Accra au Ghana, Aftown Music a annoncé le lundi 3 février 2025 son expansion en Afrique francophone en commençant par le Cameroun. L’opération s’est faite en collaboration avec Cliq Empire, un centre de divertissement et une agence créative locaux.
It's official! We've launched our office & services in Cameroon! 🇨🇲
— aftown (@aftownmusic) February 3, 2025
Artists, it’s your time! Stream, grow, and earn royalties with Africa’s music platform. 🎶
Sign up for the upcoming workshop to learn more! 📲https://t.co/O7N13dq7mA#AftownCameroon… pic.twitter.com/m4L2WsHi1p
« Nous sommes ravis de travailler avec Aftown Music pour lancer leurs activités au Cameroun. [...] Ce partenariat change la donne pour les artistes camerounais. Il est grand temps que les créateurs locaux disposent d'une plateforme qui donne la priorité à leur croissance et leur assure une juste rémunération pour leur travail », indique Prince Michael Enobi, directeur de Cliq Empire.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Egypte, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour faciliter l’accès des jeunes arabes à diverses formations. Les programmes sont conçus pour être flexibles et accessibles, permettant aux apprenants de progresser à leur rythme, quel que soit leur niveau de départ.
EYouth est une plateforme edtech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle propose des programmes de formation axés sur le développement des compétences numériques, destinés aux jeunes, aux professionnels et ainsi qu’aux entrepreneurs en quête de perfectionnement.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur crée son compte et accède aux divers cours proposés par la plateforme. EYouth forme en création de contenus, en graphisme, en marketing digital ou encore en analyse des données.
L’éducation financière en Egypte, la formation à la littératie numérique, la campagne de sensibilisation aux ODD ou encore la connaissance du marché boursier sont autant d’autres programmes qu’elle développe. Outre les formations ponctuelles, la start-up a mis en place des programmes de bourses technologiques permettant « aux jeunes arabes de se former aux bases de la programmation et de l’intelligence artificielle (IA) afin d’améliorer leur employabilité et leur compréhension des tendances mondiales, pour être mieux préparés au marché du travail ».
Fondée en 2016 par Mostafa Abdel Latif, la jeune pousse a clôturé un cycle de financement de 6 millions USD pour élargir son offre de formation, intégrer des technologies éducatives avancées et toucher un public encore plus large à travers l'Égypte et la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
« À ce jour, nous avons développé les compétences de plus de 3 millions de jeunes. Grâce à ce partenariat, nous souhaitons accélérer le développement d’un million de jeunes supplémentaires et leur donner les moyens de libérer leur potentiel et de stimuler l'innovation en Afrique et au Moyen-Orient » a indiqué Mostafa Abdel Latif, fondateur d’EYouth.
Adoni Conrad Quenum
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Les autorités burkinabé ont mis en place une solution numérique pour faciliter l’accès aux services administratifs en ligne.
Faso Arzêka est une plateforme de paiements numériques lancée par le gouvernement du Burkina Faso, sous l'égide du ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP). Elle vise à centraliser les services gouvernementaux et financiers, facilitant ainsi les transactions pour les citoyens et améliorant la collecte des recettes de l’État.
Elle vise également à réduire les déplacements et les files d'attente, à renforcer la transparence des transactions et à promouvoir l'inclusion financière, notamment en rendant les services accessibles aux populations rurales.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte avec son numéro de téléphone pour accéder aux services proposés. Entre autres, on retrouve l'eTimbre, la taxe sur les véhicules à moteur, la taxe de résidence, les droits et taxes de douane, ainsi que d'autres prestations administratives.
Les prestations sont classées en fonction des ministères qui en ont la charge, ce qui permet à l’utilisateur de se retrouver aisément dans les services proposés. Pour le paiement, la plateforme propose les moyens tels que Arzêka Money, le mobile money, les cartes bancaires ou les virements bancaires.
Outre la plateforme web et l’application mobile, les autorités ont mis en place un code USSD pour permettre d’accéder à ces services sans Internet. Il suffit de composer *700# et de suivre la procédure. Cependant, l’utilisateur appelle le 700 pour bénéficier d’aide de téléconseillers.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en 2022, la fintech ivoirienne propose un parterre de services financiers aux populations locales. Pour accélérer sa croissance, elle a conclu des partenariats stratégiques avec la Poste ou encore le Conseil du café et du cacao.
Push CI est une solution fintech développée par l’entreprise ivoirienne SEAD Group SA. Elle propose un compte mobile tout-en-un associé à une carte Visa virtuelle ou physique, afin de faciliter la gestion des finances de ses utilisateurs. La start-up basée à Abidjan a été lancée en 2022 par Steven Bedi. Selma Ouiguini, ancien cadre de La Société générale, y occupe le poste de PDG.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données du Play Store. Après la création d’un compte, l’utilisateur accède à une gamme complète de services financiers numériques adaptés aux besoins des particuliers comme des professionnels. Relié à un numéro de téléphone, le compte propose 2 types de cartes Visa internationales : une carte physique (à 5000 FCFA, environ 8 $) pour les paiements en magasin, les retraits aux distributeurs et les achats en ligne à l'échelle mondiale, ainsi qu'une carte virtuelle (gratuite), idéale pour des paiements en ligne sécurisés.
Avec Push CI, il est également possible d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément, que ce soit vers d'autres comptes Push ou via les principaux opérateurs de mobile money. L'application permet de même de régler des factures d'électricité, d'eau, d'Internet, ou d'acheter du crédit téléphonique en quelques clics. Enfin, un suivi financier est assuré grâce à un accès en temps réel à l'historique détaillé des transactions.
La fintech met à la disposition de ses clients un code USSD permettant d’accéder à tous ses services sans Internet. En cas d’accroc, l’utilisateur peut contacter le centre d’appel où les téléconseillers, qui en plus du français, peuvent communiquer en dioula, en baoulé, en bété ou encore en Mooré. En janvier 2025, elle a été sélectionnée avec 9 autres jeunes pousses ivoiriennes pour l’Ivoire Tech Champions Challenge. Les lauréats bénéficieront, entre autres, d’un séjour dans la Silicon Valley aux Etats-Unis du 24 au 28 février 2025.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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