Des géants de la mobilité à la demande ont reconnu avoir reçu de nombreuses plaintes d’agressions émanant de leurs chauffeurs à l’égard des femmes. Ces situations ont motivé trois tech entrepreneures à mettre en place une solution.
HerRyde est une solution de transport à la demande développée par une start-up nigériane. Elle permet aux femmes de se faire conduire par des femmes sans avoir à subir les propos déplacés des chauffeurs de sexe masculins. La start-up, basée à Abuja, a été lancée en 2022 par Monsurah Alli-Oluwafuyi, Muhammad Muazu et Kamaldeen Ibrahim.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisatrice devra se créer un compte pour accéder à la flotte de HerRyde. Elle pourra ensuite, si elle veut faire une course, renseigner sa destination. En fonction de la disponibilité d’une conductrice et de sa situation géographique, une voiture viendra la chercher pour la course.
L’application permet aussi de planifier les déplacements. Si pour une raison ou une autre, une utilisatrice a besoin de recourir aux services de HerRyde pour se rendre au boulot, à une conférence ou à un rendez-vous, elle peut planifier cela la veille. Dans ce cas, sa conductrice l’attendra à l’heure préalablement fixée pour qu’elle ne soit pas en retard.
En général, le tarif est affiché avant que le choix ne soit entériné. Il est fonction de la distance mais aussi du type de voiture pour lequel vous optez. Au mois d’aout 2022, HerRyde comptait seulement dix chauffeurs à son lancement. La taille de la flotte a été multipliée par cinq depuis, mais la jeune pousse n’arrive toujours pas à faire face à la demande. Les clients affluent mais les conductrices sont de plus en plus rares et outre les raisons culturelles, il y a aussi le fait que beaucoup de femmes intéressées par le travail ne disposent pas de voiture.
« Si vous regardez les statistiques du monde entier, il y a très peu de femmes qui conduisent sur ces applications de covoiturage. […] Cela signifie que vous pouvez identifier et mettre en évidence les quelques obstacles qui empêchent les femmes d'entrer dans l'industrie de la mobilité. Nous voulons donc créer des opportunités inclusives pour les femmes », déclare Monsurah Alli-Oluwafuyi.
Malgré ces difficultés, la start-up nourrit de grandes ambitions. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus d'un millier de fois. Elle veut s’étendre aux deux plus grandes villes du Nigeria, Lagos et Kano, avant d’accélérer sa croissance dans le reste du pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Kenya : An Nisa Taxi, un service de VTC pour les femmes et par les femmes
L’organisation mondiale de la santé estime à 2,5 milliards les personnes qui seront atteintes de déficience auditive, d'ici 2050. Au Kenya, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour faciliter le quotidien de ces personnes.
AssistALL est une solution numérique développée par la firme kényane Signs Media. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes atteintes de déficience auditive, de se connecter à un interprète en langue des signes via son application mobile. La solution a été lancée en 2022 par Luke Muleka.
« Pendant la pandémie de Covid-19, l'obligation de porter un masque qui dissimule la moitié du visage a complètement isolé les personnes sourdes et malentendantes. Du jour au lendemain, elles se sont retrouvées incapables de communiquer avec leurs interprètes. C'est à ce moment-là qu'est née l'idée de développer l'application assistALL », indique Luke Muleka.
AssistALL dispose d’une application mobile accessible sur Android (la version iOS est en développement). L’utilisateur s’inscrit et configure son compte en ajoutant une photo de profil avant de pouvoir accéder aux interprètes de la plateforme. Il est possible que des entreprises ou des entités commerciales, pour favoriser l’insertion de leur personnel atteint de surdité, aient recours à l’application. Dans ce cas, il s'agit d' utilisateurs corporatifs.
« Notre application a été conçue pour favoriser l'insertion socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap. Son utilisation est à la portée de tous », affirme Luke Muleka.
La start-up kényane facture la minute à 30 shillings kényans (environ 0,21 $), donc il faut au préalable recharger son portefeuille avant de recourir aux services d’un interprète de la plateforme. Il suffit de cliquer sur l'onglet « Transactions » et de suivre les instructions pour recharger le compte via M-Pesa, PayPal ou encore par carte Visa.
En mars 2023, la jeune pousse revendiquait plus de 7 000 utilisateurs. Son application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store. Elle rêve d’investir les marchés égyptien, sud-africain et nigérian. « Pour pénétrer l'immense marché nigérian, nous recherchons 1 million de dollars. Ces fonds nous permettront notamment de développer notre intelligence artificielle (IA) pour toucher un maximum de personnes », affirme Luke Muleka.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Signifiant « apporte-moi » en langue haoussa, la plateforme a été lancée dans le but de favoriser l’inclusion financière et sociale des populations. Elle fait son bout de chemin et attire de plus en plus de marchands et de clients.
Kaomini est une place de marché virtuelle développée par Niger Poste, l’opérateur public de service postal nigérien. Elle permet aux commerçants de vendre en dehors des canaux traditionnels et aux populations de se procurer divers produits sans se déplacer. Kaomini a été créé en 2017.
« Les fournisseurs qui n’ont pas les moyens de se déplacer pour exposer leurs produits à l’international, Kaomini s’est porté garant pour répondre à leurs besoins […] Le fonctionnement de Kaomini se fait par commande en ligne via les appareils téléphoniques, et pour commander un produit il faut d’abord avoir un compte […] ça fait partie de la sécurisation des produits du marchand et de notre site e-commerce », indique Nasser Salifou Seyni, responsable des opérations chez Kaomini.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. Le client peut donc se connecter, après inscription, et directement accéder à divers produits disponibles sur la place de marché tels que les produits d’épicerie, les compléments alimentaires, le bétail, etc. Il est également possible de commander des repas dans des restaurants ou d’envoyer son linge sale au pressing.
En ce qui concerne la logistique, Niger Poste a mis en place un service de livraison et dispose d’une centaine de points relais sur tout le territoire pour faciliter les diverses transactions commerciales. Les paiements peuvent se faire à la livraison ou par les moyens de paiement intégrés au site. Entre autres, les acheteurs peuvent opter pour les solutions de mobile money ou les cartes bancaires.
La plateforme revendique environ 70 à 80 commandes par mois. Niger Poste veut, à moyen terme, couvrir environ 50 % du territoire national. Par ailleurs, la plupart des produits commercialisés sur la plateforme sont « Made in Niger » ce qui facilite l’accès aux spécialités des localités éloignées des grandes villes du pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Au Tchad, Mossosouk aspire à démocratiser le commerce électronique
Face à la difficulté de la diaspora mauritanienne d’envoyer des fonds au pays, un tech entrepreneur a décidé de lancer une fintech pour résoudre ce problème.
Cadorim est une solution fintech développée par une jeune pousse mauritanienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence ceux de la diaspora mauritanienne en Europe, de transférer des fonds vers la Mauritanie via sa plateforme web. La start-up, basée à Nouakchott et à Bruxelles, a été fondée en 2018 par Mohamed Elmoctar Neine.
Il est possible de surfer sur la plateforme de la solution sans disposer d’un compte mais pour effectuer un transfert de fonds, la création d’un compte s’avère indispensable. Après cette étape, il faudra ainsi se connecter avec ses identifiants puis fournir les informations nécessaires pour la réalisation de l’opération. L’utilisateur aura à renseigner le montant en euro ou en livre sterling, le nom et le prénom du receveur, son numéro de téléphone, la ville de réception et si la personne recevra l'argent en espèces dans une des agences de la fintech ou dans son portefeuille électronique MauriPay.
« La technologie utilisée par Cadorim est basée sur la blockchain qui garantit une sécurité maximale. Elle protège votre argent aussi bien à l’envoi qu’au retrait », indique la plateforme.
Après la validation de la transaction, l’étape suivante est le téléchargement d’un document d’identité en cours de validité pour finaliser la procédure. Une carte d’identité, une carte de séjour ou un passeport est requis. Il faut souligner que ces documents doivent être d’un pays européen.
Par ailleurs, Cadorim permet également d’envoyer de l’argent au Sénégal et au Cameroun. C’est grâce à son partenaire MauriPay qu’elle effectue ces transactions. Les bénéficiaires reçoivent directement les fonds dans leur portefeuille électronique. Contrairement à Cadorim, MauriPay dispose d’une application mobile. En 2019, la jeune pousse a remporté la première édition de la Fintech Challenge organisée par la Banque centrale de Mauritanie.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Alors que les plateformes de commande de nourriture se multiplient en Egypte, trois tech entrepreneurs essaient de se démarquer sur ce marché.
Ordera est une application mobile développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de commander à l’avance de la nourriture, de payer et de bénéficier du service au volant. Ils peuvent donc récupérer leur repas sans avoir à descendre de sa voiture, et donc sans passer par une file d’attente.
Basée au Caire, la start-up a été lancée en 2019 par Karim Abdel Kader, Noha Bassiouny et Abeer Mostafa. Elle a réussi à capter 150 000 USD d'investissements pour soutenir sa croissance. Le service dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, via laquelle ont peut commander dans plus de 150 restaurants, cafés et fast-food partenaires d'Ordera.
L’évolution de la commande peut être suivie, et outre le service au volant, Ordera propose un service de livraison classique. L’utilisateur a juste à renseigner sa position pour être livré. Enfin, Ordera donne des points de fidélité à ses clients. En les accumulant, il est possible de les échanger contre des cadeaux dans les enseignes partenaires.
La start-up gagne de l'argent en facturant à ces derniers une commission sur chaque commande. La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. Après le Caire, elle s’est étendue à Alexandrie, le premier pas avant de s'implanter dans tous les gouvernorats d’Egypte.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Gambie : Chopser stimule la vente en ligne et la livraison de nourriture avec son application mobile
En Egypte, Breadfast simplifie l’achat des produits alimentaires
Dans le but d’aider les promoteurs de PME dans la gestion de leur businesses, une jeune pousse nigériane a mis en place une application mobile spécialisée dans la comptabilité d’entreprise.
Kippa est une fintech développée par une start-up nigériane, et qui permet aux entrepreneurs, en l’occurrence ceux de petit et moyen calibre, de créer instantanément un compte bancaire d'entreprise, d’accéder à une comptabilité simple et d’envoyer des factures et reçus.
La start-up basée à Lekki dans l’Etat de Lagos a été fondée en 2021 par Kennedy Ekezie, Duke Ekezie et Jephtah Chidozie-Uche. Elle a déjà levé 11,6 millions USD pour entre autres développer sa technologie et soutenir sa croissance. « Nous construisons une solution de gestion financière complète pour les petites entreprises, qui couvre toutes les couches critiques de l'espace de numérisation des PME », a indiqué Kennedy Ekezie.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur doit créer un compte au nom de son entreprise pour accéder à toutes les fonctionnalités, dont la tenue d’un livre de compte et la création d’un site de e-commerce. L’utilisateur peut même enregistrer plusieurs entreprises et suivre tous les flux depuis son tableau de bord.
Kippa permet entre autres de gérer les stocks, de séparer finances d'entreprise et personnelles, d’accéder à KippaPay pour collecter des paiements par carte hors-ligne, de gérer diverses commandes depuis WhatsApp, etc. La fintech affirme que plus de 400 000 entreprises ont déjà eu recours à ses services.
La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois. Par ailleurs, il faut souligner que son utilisation est gratuite et que la start-up ne facture aucun frais aux utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Dans le but de créer un cadre professionnel adéquat pour l’épanouissement en milieu professionnel, une start-up marocaine a développé une solution en ayant recours à l’intelligence artificielle, à la réalité augmentée et à la neuroscience.
Veezen est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux entreprises de suivre la santé mentale et psycho-émotionnelle de ses employés dans le but d’impacter de façon positive leur productivité. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée par Asma Alaoui en 2021. L’objectif est entre autres d’accompagner les entrepreneurs dans le processus de recrutement de leurs collaborateurs et de créer un cadre de travail adéquat pour une productivité optimale.
« Les employés en bonne santé sont mieux à même de se concentrer sur leur travail, ce qui améliore leur productivité et leur efficacité ; ils ont des niveaux d'énergie plus élevés, ce qui peut augmenter la productivité ainsi que la satisfaction globale au travail ; ils sont moins susceptibles de tomber malades et d'avoir besoin de s'absenter du travail, ce qui peut améliorer la productivité globale du lieu de travail », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après son téléchargement, peut s’inscrire en engageant une discussion avec l’assistant virtuel. Il vous guide tout au long du processus jusqu’à une éventuelle prise de rendez-vous et la prise en charge par un expert. Néanmoins, cette option est plutôt radicale puisque les entreprises, dans un premier temps, optent pour des suivis en groupe.
En effet, c’est grâce à des conférences et des ateliers sur le bien-être que la jeune pousse contribue à l’épanouissement du personnel des entreprises. Elle opère également des enquêtes auprès des employés pour déceler d’éventuels problèmes sur le plan émotionnel ou affectif, qui peuvent impacter négativement la vie personnelle et professionnelle.
Veezen a été incubé au sein de Stargate, un incubateur marocain ayant ses locaux sur le campus de l’université Mohammed VI polytechnique. En 2023, la start-up a été sélectionnée parmi les cent start-up marocaines au Gitex Africa, un salon technologique qui s’est tenu à Marrakech du 31 mai au 2 juin 2023.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Après s’être installé à New York pour les études, un jeune algérien a découvert un nouveau mode de fonctionnement des restaurants. Il a décidé de reproduire ce modèle dans son pays en mettant en place une application mobile.
Fast Delivery est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs de commander de la nourriture, de faire des courses dans les supermarchés et de se faire livrer à domicile ou au bureau. La start-up, basée à Alger, a été fondée en 2016 par Hanin Hadjeb.
Depuis l’application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur crée un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités de la solution. Il faudra insérer sa position de façon manuelle ou laisser l’application vous localiser automatiquement. Après cette étape, si c’est pour des courses telles que l’achat de fruits et légumes, de produits laitiers, d’oeufs ou encore de viande dans des boutiques virtuelles, le client peut ajouter ces divers produits à son panier. Par contre, pour les restaurants, il aura accès au menu virtuel et passera sa commande.
La start-up offre la possibilité de payer par des cartes bancaires, en l’occurrence MasterCard et Visa, ou en espèces à la livraison. Néanmoins, il faudra signaler ce détail lors de la commande pour valider votre commande. En plus de l’influence des facteurs tels que la météo ou le trafic routier, la livraison s’effectue en moins d’une cinquantaine de minutes, d’après la plateforme. Le client peut suivre son colis en temps réel depuis l’application mobile jusqu’à la livraison.
D’après les statistiques de Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’une centaine de milliers de fois. Par ailleurs, Fast Delivery opère uniquement dans les villes d’Alger et de Blida et elle espère s’étendre à d’autres grandes villes du pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Algérie : Légal Doctrine constitue une bibliothèque juridique
En Algérie, Garini aide les automobilistes à trouver des places de parking
Le commerce en ligne est en plein essor sur le continent. Un tech entrepreneur tchadien a décidé, dès 2015, de mettre en place une solution sur mesure pour les populations de son pays où cela peut être révolutionnaire.
Mossosouk est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse tchadienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer divers produits en ligne depuis ses plateformes web et mobile chez des commerçants disposant de leurs boutiques virtuelles sur Mossosouk. La start-up, basée à N’Djamena, a été fondée en 2015 par Andreas Koumato.
« Beaucoup de commerçants ne comprenaient pas ce qu’est Internet. Il a fallu les éduquer pour qu’ils comprennent que vendre en ligne était tout à leur bénéfice », indique Andreas Koumato.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après son téléchargement sur Appstore ou Play Store, devra se créer un compte pour effectuer des achats. On y retrouve des appareils électroniques, des produits de beauté, de sport ou encore des articles informatiques ; elle propose également de bons plans et effectue des promotions sur les produits. Mossosouk dispose également d’une option qui permet de suivre sa commande, depuis la validation de l’achat jusqu’à livraison. Celle-ci est assurée par un autre département de la plateforme.
Si vous êtes un commerçant, il est possible d’ouvrir une boutique virtuelle sur la plateforme. Il va falloir cliquer sur le bouton « devenir vendeur » et suivre la procédure. La plateforme de commerce électronique aura besoin de certaines informations et des documents pour valider le compte vendeur.
Mossosouk revendique plus de 250 vendeurs. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 fois. Elle n’a pas encore réalisé de levée de fonds, mais rêve d’expansion et de s’imposer à terme comme une référence du commerce électronique sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Chad Innovation, catalyseur de l'entrepreneuriat et de l'innovation au Tchad
Des fermes aux marchés, les prix des denrées alimentaires s’envolent. La présence de nombreux intermédiaires empêche les petits exploitants agricoles de vivre de leur production bien que les consommateurs paient le prix fort pour ces différents produits.
Jangolo est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux consommateurs d’accéder directement aux produits frais via ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2016 par Bertrand Foffe, Rodrigue Kwanga et Paulin Nguekam. L’objectif est, entre autres, de réduire les pertes post-récoltes des producteurs locaux et d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.
« On s’est rendu compte que le prix du produit entre la ferme et le marché de Douala est multiplié par trois en moyenne. Il y a près de six intermédiaires, qui mettent un maximum de pression sur l’agriculteur, lequel vend alors à perte », indique Bertrand Foffe.
C’est ainsi qu’avec deux amis, il se lance dans l’aventure Jangolo. La jeune pousse s’est dotée d’une application mobile accessible sur Android. Baptisée Jangolo Farm, elle simplifie le processus de commande et l’on peut y constituer un panier hors ligne et la valider une fois connectée contrairement à la plateforme web. Mais avant cette étape, l’utilisateur doit se créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités.
« Nos différents services sont centrés sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs locaux. Nous accompagnons les fermiers dans leur quotidien. Ils peuvent ainsi se focaliser sur leur activité principale et ne plus se soucier des circuits d’écoulement de leur production », ajoute Bertrand Foffe.
Après les commandes, le service de livraison de la jeune pousse s’occupe de la livraison. Présente uniquement à Douala, il a du mal à desservir tous les quartiers parce que « certaines zones sont très difficiles d’accès ». Pour les zones couvertes, les frais de livraison s’élèvent à 500 FCFA (environ 0,82 $) ou le client peut se rendre dans un point de vente de la firme pour retirer son colis.
Jangolo revendique plus de 70 000 utilisateurs, plus de 5 000 produits présents sur sa plateforme et plus de 600 boutiques. Son application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Au Kenya, Tawi relie les petits exploitants agricoles aux cuisines commerciales via sa plateforme
Après des études en nutrition humaine et en diététique, Regina Nantege veut aider les personnes souffrant de maladies liées à l’alimentation ou encore à la malnutrition.
Lya Dietitian est une solution numérique développée par la jeune pousse ougandaise Impact Nutrition Limited. Elle offre des services de nutrition clinique et permet aux utilisateurs d’adopter les bons comportements alimentaires pour se maintenir en bonne santé.
La start-up, basée dans la capitale Kampala, a été fondée en 2017 par Regina Nantege et Nankunda Ronnah.
« Impact Nutrition Company Limited a pour mission de réduire le fardeau croissant des maladies non transmissibles liées à l'alimentation, de l'obésité et des niveaux persistants de sous-nutrition en Afrique. Chaque personne souffrant d'une maladie liée à l'alimentation ou de malnutrition mérite d'avoir accès à une thérapie diététique appropriée pour mener une vie saine », peut-on lire sur la plateforme.
Pour mener à bien cette mission, la jeune pousse s’est dotée en 2022 d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après la création de son compte, devra renseigner un certain nombre d’informations relatives à son état de santé et aux objectifs qu’il souhaite atteindre grâce à Lya Dietitian (la perte de poids, le contrôle de sa tension artérielle, etc.). C’est en fonction de ces informations que les experts en nutrition et en diététique de la jeune pousse, via l’application mobile, vont proposer des approches de solutions.
L’utilisateur commencera à recevoir des assiettes de repas préparés sur mesure de façon quotidienne. Lya Dietitian permettra également de suivre les progrès au fil du temps avec l'aide de ses diététiciens.
Il faut noter que la solution fournit par ailleurs des conseils en matière de nutrition et des produits sains qui peuvent contribuer à la réalisation de divers objectifs de santé.
Selon les données de Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Au Rwanda, Lifesten Health promeut une vie saine en mettant en place des programmes personnalisés
En Tunisie, Eat & Fit commercialise des nourritures diététiques
Alors que les fintech prolifèrent sur le continent, un tech entrepreneur surfe sur la vague pour proposer des services particuliers aux populations.
HalalVest est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle facilite l’accès aux services financiers tels que l'épargne, les prêts, les investissements, l'assurance, les pensions ou encore les paiements. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2021 par AbdulAzeez Oguntoyinbo.
Encline à la religion islamique, la fintech travaille avec des institutions financières pour les aider à répertorier leurs produits conformes à la charia ; elle facilite le paiement électronique et la collecte de la zakat, la sadaqah et du waqf, qui sont divers types d’aumônes religieuses. Son objectif est de démocratiser l'accès aux produits et services financiers sans intérêt pour les populations.
« Nous nous concentrons sur la création et le maintien d'un accès à long terme à des produits et services financiers éthiques. […] Etre une banque fintech sans intérêt de premier plan en Afrique et au Moyen-Orient », indique la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra s’inscrire via un formulaire. Après la validation du compte, il pourra avoir accès aux services de la fintech. HalalVest propose entre autres divers plans d'épargne et d'investissement éthiques auprès de plusieurs fournisseurs, un guichet unique où l’on peut accéder aux services financiers traditionnels, etc. Depuis sa plateforme web et son application mobile, l’utilisateur peut par exemple envoyer des fonds vers n’importe quelle banque du monde.
La fintech revendique un millier de membres et dessert environ 5 pays en Afrique et au Moyen-Orient. D’après Play Store, son application mobile a déjà été téléchargée plus de 100 fois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Maroc : Hsabati assiste les TPME dans leur gestion quotidienne grâce à ses plateformes web et mobile
Après une carrière dans l’industrie pharmaceutique, ils ont décidé de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat numérique. Ils se sont lancés sur fonds propres dans un secteur en pleine croissance dans leur pays et sur le continent.
Blink Pharmacie est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine du nom de Blink Pharma. Elle permet aux pharmacies d’accéder à une place de marché où elles peuvent se ravitailler en produits pharmaceutiques directement chez les grossistes et dans les laboratoires. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2019 par Bertul Adil et Sami Khalil Mohamed Ali. L’objectif est entre autres d’éviter les ruptures de stock et les retards de livraison.
« Nous avons l’ambition d’accélérer l’empreinte digitale autour des services de santé. […] Le secteur de la santé est profondément transformé par le digital et nous souhaitons accompagner les acteurs de la santé dans cette transformation. Nous capitalisons sur notre connaissance approfondie de l’environnement scientifique et réglementaire, mais aussi, étant issus du milieu de la santé, nous avons un profond respect pour les règles éthiques régissant le secteur », affirme Sami Khalil Mohamed Ali.
C’est en 2020 que la healthtech a lancé son application mobile, accessible sur Android et sur iOS. Il faudrait disposer d’un compte pour avoir accès aux divers services. Lors de sa création, l’utilisateur devra notifier s’il est pharmacien, préparateur en pharmacie, représentant d'un laboratoire, grossiste ou encore un visiteur. Ces dénominations sont ensuite authentifiées par la jeune pousse pour mieux encadrer son activité.
« Il a fallu effectuer un travail de fourmi pour authentifier les pharmaciens, surtout qu’il existe une loi qui encadre le circuit du médicament. Au départ, ce n’était pas une mince affaire de faire adhérer les mentalités à notre idée, mais avec de l’acharnement, nous sommes parvenus à nous créer une place sur le marché », a indiqué Sami Khalil Mohamed Ali.
L’utilisateur, s’il représente un laboratoire ou un grossiste, peut publier les actualités relatives au lancement de nouveaux produits ou des campagnes publicitaires et suivre en temps réel l’actualités de ses prospects. Ces actions lui permettent d’ajuster sa stratégie marketing et d'être plus efficace sur le marché.
Blink Pharma revendique plus de 4 500 pharmaciens, plus de 41 grossistes et plus de 20 laboratoires. Sa version Android a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Cameroun : Mbombo Home Care propose des services de soins à domicile pour les personnes âgées
Djibouti : grâce à Medyc, Moubarik Mahamoud veut rendre les soins médicaux accessibles et abordables
Issue des mots « brand » qui signifie « marque » et « perception », la solution offre une autre possibilité aux tech entrepreneurs d'évaluer leur image de marque. Grâce à Branper, ils peuvent par exemple anticiper certaines situations.
Branper est une plateforme numérique développée par le bureau d’études GOWL. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer ou de participer à des enquêtes sur mesure ou encore de faire ou de participer à des études de marché. Les tech entrepreneurs peuvent l’utiliser pour optimiser leur intelligence d'affaires et expérience client avec prédiction des tendances de consommation.
La start-up, basée à Sousse, a été fondée en 2017 par Saïd Ben Jlili. L’objectif de Branper est de rassembler les expériences des consommateurs et de les partager avec les communautés d’utilisateurs constituées autour des marques.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur ne peut y accéder qu’en passant par un navigateur depuis son smartphone ou son ordinateur. En fonction de son statut, qu’il soit un consommateur ou un tech entrepreneur, il pourra s’inscrire et accéder à son tableau de bord. Il faut souligner que lors de l’inscription, la plateforme demande des informations personnelles qui seront utilisées par leurs clients à des fins publicitaires.
L’utilisateur pourra participer à diverses enquêtes ou études de marché. « Les questions portent essentiellement sur le taux de satisfaction du consommateur à chaque étape du process de vente. C’est-à-dire l’accueil dans les boutiques, le traitement de sa demande, l’intérêt porté à son besoin, la qualité du produit, s’il compte éventuellement recommander la marque ou pas, s’il pense racheter les produits ou services de la marque dont il est question », a indiqué Saïd Ben Jlili.
Pour chaque enquête, les utilisateurs collectent des points qu’ils peuvent convertir en recharge téléphonique ou en chèque cadeau. « Les services de Facebook tendent à devenir payants ce qui risque d’impacter négativement les PME. Les marques sont donc appelées à travailler davantage sur la satisfaction client en trouvant d’autres canaux de communication et des stratégies plus innovantes. Elles ne peuvent plus compter sur leurs images uniquement », a ajouté Saïd Ben Jlili.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Tunisie : l'application de covoiturage Amigo met en relation taxi et client