Dans divers secteurs, l’IA ne cesse de repousser les limites de la connaissance. En Afrique et ailleurs, les tech entrepreneurs y ont recours pour proposer des solutions sur mesure, les unes aussi innovantes que les autres.
Baby Cry Insights est une application mobile développée par la start-up nigériane Ubenwa. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents de nouveau-nés, de décoder le langage de leur bébé en traduisant leurs pleurs. La start-up, basée à Lagos et à Montréal, a été fondée en 2017 par Charles Onu, Innocent Udeogu et Samantha Latremouille. Elle a déjà levé environ 2,3 millions $ pour entre autres développer sa technologie et soutenir sa croissance.
« Ubenwa construit un outil de diagnostic qui comprend quand les pleurs d'un bébé sont en fait un appel à l'attention médicale. [...] A terme, notre objectif est d'être un traducteur des pleurs de bébé, offrant un moyen non invasif de surveiller les conditions médicales partout où se trouve un bébé : salles d'accouchement, unités de soins intensifs néonatals et pédiatriques, pouponnières, et à la maison », explique Charles Onu.
L’application mobile est accessible sur Android et iOS. L’utilisateur va créer un profil et enregistrer les pleurs de son bébé. Grâce à l’intelligence artificielle intégrée dans l’application, les pleurs du bébé seront analysés et leurs déclencheurs potentiels seront identifiés au bout d’un moment. Que ce soit la peur, la douleur, l’inconfort ou encore la faim, l’utilisateur connaîtra le profil de son bébé et agira selon les situations.
Baby Cry Insights envoie « un rapport pour mieux comprendre les marqueurs acoustiques tels que la fréquence et l'intensité de la tonalité, et savoir quelle technique d'apaisement a le mieux fonctionné pour votre petit ».
Il est possible de partager le profil de votre bébé avec son second parent ou sa nounou pour faciliter son babysitting. En outre, l’application embarque des fonctionnalités telles que le suivi de routine et d’informations sur la santé. On peut ainsi suivre la routine quotidienne du bébé comme son sommeil, son alimentation, l'allaitement et d’éventuelles perturbations de son état de santé. L’utilisateur pourra donc anticiper une aide médicale et mieux gérer l’état de santé de son bébé.
Depuis son lancement, la version Android de l'application mobile a été téléchargée plus d'un millier de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Après ses études supérieures en Inde, elle est revenue dans son pays natal pour mettre en place « The Uber for Nannies » avec des associés. C’est ainsi que Samrawit Tarekegn qualifie sa start-up, qui met en relation parents et nounous.
Mogzit In-Home Care est une solution technologique développée par une jeune pousse éthiopienne. Elle permet aux parents de se mettre en relation avec des nounous pour la garde de leurs enfants en bas âge. La start-up, basée à Addis-Abeba, a été fondée en 2021 par Samrawit Tarekegn, Tigist Alene, Rahel Tarekegn et Biniam Asnake. Les nounous de la start-up sont formées pour entre autres préparer les repas, aider pour les devoirs, ranger les zones réservées aux enfants ou encore administrer des médicaments avec le consentement des parents.
« En tant que plus jeune enfant de ma famille, j'ai vu mes sœurs aînées, qui sont mariées et passionnées par leur carrière, se battre pour trouver une garde d'enfants fiable et cohérente lorsqu'elles reprenaient le travail après avoir accouché. [...] L'une de mes sœurs était obligée de confier son enfant à des voisins lorsqu'elle partait travailler », explique Samrawit Tarekegn.
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile. L’utilisateur doit donc passer par un navigateur pour accéder au site Internet. Il peut surfer sur la plateforme sans disposer d’un compte et visiter le profil des nounous. Mogzit In-Home Care répertorie plus de 350 nounous sur sa plateforme. Pour en réserver, il suffit d’appuyer sur le bouton « Book a Nanny » et de cliquer sur le profil d’une des nombreuses nounous de la page. Il faut ensuite cliquer sur le bouton « See details » pour voir toutes les informations sur la nounou choisie. Entre autres, on y retrouve nom, prénom, âge, langues parlées, quartier, tarifs, etc.
Si l’utilisateur valide le profil, il peut passer à l’action en réservant la nounou. Il devra à son tour fournir toutes ses informations sur la plateforme et renseigner le nombre d’enfants à garder ou encore le lieu de résidence. « Suite à la réservation, notre équipe organise un entretien en personne ou virtuel en notre présence pour passer en revue les besoins du parent ainsi que les services à fournir par la nounou. Si un accord est trouvé, un contrat légal est signé entre les deux parties », indique Samrawit Tarekegn.
Outre le service de nounou à la demande, la start-up a intégré la réservation de cuisiniers, de tuteurs ou encore d’agents d’entretien à la demande. Elle veut introduire d’autres profils pour fournir des services encore plus complets.
« Actuellement, Mogzit inscrit activement sur sa plateforme des diplômés de l'enseignement supérieur en soins infirmiers cliniques, en travail social et en psychologie, ce qui lui permet d'accroître sa main-d'œuvre. Ces diplômés peuvent embarquer sur Mogzit et nous rejoindre s'ils répondent aux critères », a déclaré Samrawit Tarekegn.
Adoni Conrad Quenum
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Après plusieurs années dans le secteur financier mondial, trois tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution fintech pour faciliter les investissements sur les marchés internationaux aux Africains sans distinction de leur niveau social.
Ndovu est une solution fintech développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs de faire des économies et d’investir sur les marchés financiers du monde entier en passant par une application mobile. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2020 par Radhika Bhachu, Ro Nyangeri et Gianpaolo De Biase. L’objectif de la fintech est de fournir aux Africains les outils nécessaires pour accroître leur patrimoine.
L’application est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur doit la télécharger dans un premier temps puis créer un compte. Lors de l’inscription, il sera amené à répondre à un certain nombre de questions puis Ndovu l'aidera à définir des objectifs financiers et à mettre en place des portefeuilles d’investissement personnalisés. Après cette étape, il pourra accéder aux divers services de la fintech, en l’occurrence, aux marchés financiers sur lesquels il peut investir.
Pour faciliter ces actions aux utilisateurs qui ne s’y connaissent pas dans la finance, la start-up a mis en place une académie en ligne. On y retrouve des astuces et des conseils sur l’investissement et l’épargne. Par ailleurs, il faut signaler que la plateforme fonctionne comme un « robot-conseiller ». Elle fait donc les premiers tris et propose des investissements plutôt intéressants pour ses utilisateurs.
« Si vous épargnez 100 dollars par mois pendant 10 ans sur un compte bancaire rémunéré à 2 % par an, vous gagnerez 13 200 dollars. En revanche, si vous investissez 100 dollars par mois pendant 10 ans en utilisant Ndovu, dans le fonds S&P 500, vous pourriez gagner environ 23 500 dollars », explique Ro Nyangeri.
L’investissement minimum sur Ndovu est de 5 050 shillings kényans (environ 35 $). La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. Depuis son lancement, la fintech a reçu plusieurs distinctions. Entre autres, elle a remporté le concours She Loves Tech en 2021 et a été sélectionnée la même année pour le Google for Startups Accelerator en 2021.
Adoni Conrad Quenum
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Entre les mastodontes Uber, Bolt ou encore InDriver, les solutions locales d’e-mobilité réussissent tant bien que mal à se frayer un chemin dans le secteur pour concurrencer ces start-up étrangères.
Yookoo Ride est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de faire appel à des taxis depuis son application mobile pour effectuer les courses en ville. La start-up, basée à Johannesburg, a été fondée en 2014 par Temesgen Tesfay.
L’application mobile est accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte en renseignant ses informations. Après cette étape, il peut accéder au service de transport. Comme la plupart des applications de transport à la demande, lorsque l’utilisateur veut effectuer une course, Yookoo Ride utilise sa position géographique pour proposer des chauffeurs. Il faut noter qu’hormis la distance, le type de voiture est également fonction du tarif de la course.
En ce qui concerne les tarifs, Yookoo Ride a intégré une fonction pour les passagers étudiants. En effet, ceux-ci bénéficient de réductions à cause de leur statut. La start-up accorde également une grande importance à la sécurité. Elle intègre un bouton d’urgence qui envoie une notification dans leurs locaux en cas de menace. De plus, les chauffeurs et les passagers sont soumis à la reconnaissance facile avant chaque course. C’est un moyen de garantir leur sécurité.
L’application intègre un portefeuille numérique « The Ybank » pour le paiement des courses. Il facilite les paiements à plusieurs si vous devez vous partager les frais de la course. Néanmoins, il est possible de payer en espèces après la course ou par carte bancaire. Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus de 10 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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DigiCow Africa Ltd a mis en place plusieurs solutions numériques pour aider les agriculteurs. Entre autres, l’application DigiCow, fer de lance des technologies de la start-up, a déjà reçu plusieurs distinctions.
Digicow est une application mobile développée par la start-up kényane DigiCow Africa Ltd, anciennement FarmingTech Solutions. Elle permet aux agriculteurs d’accéder à des astuces, d'établir et tenir les dossiers numériques de leurs vaches. La start-up, basée à Kikuyu Town, a été fondée en 2018 par Peninah Wanja. La jeune femme a été motivée par la situation compliquée des agriculteurs de son pays puisqu’elle-même a grandi dans ces conditions.
« C’est une lacune que j’ai constatée : lorsque vous examinez les statistiques et la nature du terrain, notre gouvernement fournit un seul responsable de la vulgarisation à 4 000 agriculteurs environ. Ce service crucial est donc vraiment nécessaire », explique Peninah Wanja.
L’application est uniquement accessible sur Android et l’agriculteur doit la télécharger sur son smartphone et s’y inscrire. Il devra fournir toutes les informations nécessaires sur son bétail telles que les données relatives aux vaches, à la production de lait, aux ventes de lait, à leur santé ou encore à leur alimentation. Avec ces informations, DigiCow peut devenir un assistant permanent puisqu’avec son système d’analyse intégré, elle peut fournir des rapports en temps réel et envoyer des notifications concernant les dates importantes dans l'élevage des vaches.
« L'agriculteur a la possibilité d'accéder aux états financiers analysés et de recevoir des alertes importantes telles que la baisse de la production laitière, le moment où il faut observer les signes de chaleur indiquant un échec de la conception et le moment où il faut s'attendre à ce que la vache vêle, entre autres conseils », indique la start-up.
La plateforme intègre également une salle de formation virtuelle, accessible 24 heures sur 24, dans laquelle les agriculteurs peuvent écouter des contenus audios et vidéos et accéder à des contenus écrits à la demande. Un salon de discussion en temps réel où les agriculteurs peuvent interagir, échanger des idées et où les experts du groupe peuvent les aider est aussi disponible.
Grâce à cette application, l’agritech a mis en place un écosystème pour les agriculteurs pour entre autres augmenter le rendement de lait de leurs vaches, assurer une meilleure santé aux troupeaux et une meilleure organisation des fermes. En outre, DigiCow propose un mécanisme de prêt numérique destiné à offrir un crédit aux agriculteurs pour leurs dépenses personnelles et agricoles.
En 2019, DigiCow a été nommée l’agritech la plus innovante du Kenya lors d'un défi de la Banque mondiale. Elle revendique travailler avec plus de 200 000 agriculteurs.
Adoni Conrad Quenum
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Après son retour en Algérie, Nacer Eddine Gacem a décidé de se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat. Il a fondé une start-up et a développé une application pour se lancer dans la livraison, notamment la nuit.
Noofy est une application mobile développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs de se faire livrer des plats de restaurants ou encore des produits d’épicerie. La start-up, basée à Alger, a été fondée en 2022 par Nacer Eddine Gacem.
l'application est disponible sur iOS et sur Android, l’utilisateur devra la télécharger et créer un compte avec son numéro de téléphone. S’il veut commander de la nourriture, il pourra opter pour les restaurants ou les fast-food disponibles sur l’application. Que ce soit pour des plats locaux ou occidentaux, l’utilisateur saura se satisfaire des choix disponibles sur la solution. S’il veut se ravitailler en produits d’épicerie, il optera plutôt pour les magasins, les supérettes et/ou les supermarchés.
Avant le choix d’un restaurant ou d’un magasin, il faudra renseigner votre position géographique pour que Noofy vous propose en priorité les établissements les plus proches. Cette disposition permet d’optimiser le temps de livraison puisque la jeune pousse veut livrer ses clients dans la demi-heure suivant leurs commandes. Outre ces deux services, Noofy propose également la livraison de tabac et de médicaments à la demande.
Les livreurs de la jeune pousse circulent à vélo. C’est un clin d’œil à l’environnement pour réduire, à leur échelle tout au moins, les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, il faut noter que Noofy est spécialisé dans les livraisons de nuit. En effet, c’est l’absence d’un tel service de nuit qui a motivé Nacer Eddine Gacem de se lancer dans le secteur.
« Lorsque le fondateur et PDG de Noofy, Nacer Eddine Gacem est revenu à Alger en 2022, il a découvert une ville pleine d'excellents restaurants ouverts la nuit, mais il a été étonné qu'il n'y ait pas d'option pour la livraison de nourriture et d'épicerie ainsi que la livraison de tabac la nuit », indique la plateforme.
L’idée a plus ou moins de succès puisqu'après un an d’existence dans la capitale Alger, la version Android de son application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. La start-up rêve de s'étendre dans les autres grandes villes du pays comme Oran, Constantine, Sétif ou encore Tlemcen.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de suivre l’évolution des enfants dans leur cursus scolaire, trois tech entrepreneurs ont décidé de mettre en place une solution sur mesure pour connecter les écoles, les parents, les professeurs et les élèves.
Dozzia est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents et l’administration scolaire, de suivre l’évolution du travail de leurs enfants. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2021 par Mubarak Robyn, Solomon Ayodele et Tosin Amoo.
« Nous avons développé une solution via trois applications mobiles et web. Une pour les parents, une autre pour les enseignants et une troisième pour l’école. Dans l’application, les professeurs remplissent des informations à propos de l’enfant qui sont ensuite traitées par nos outils d’intelligence artificielle pour enfin être partagées vers les parents concernés. Cela leur permet de savoir sur quelles matières il faut travailler avec leurs enfants et ainsi les aider à s’améliorer », explique Mubarak Robyn.
La solution dispose d’une application, accessible sur iOS et sur Android, mais pour la prise en main, il est indispensable que la start-up dépêche une équipe pour former les utilisateurs. Néanmoins, chaque utilisateur doit disposer d’un compte. Ainsi, les parents peuvent suivre les notes de leurs enfants et leur évolution. Les professeurs peuvent envoyer des rapports ou faire des observations spécifiques sur un élève, ce qui sera vu par les parents et l’administration de l’école.
Hormis cette fonctionnalité, Dozzia propose une fiche de présence virtuelle pour le personnel et les élèves, la journalisation des notes ou encore la création d’événements. Par ailleurs, la start-up offre une période d’essai d’un trimestre aux établissements pour expérimenter la solution. Après cela, les écoles sont libres de souscrire ou non à un abonnement.
Adoni Conrad Quenum
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Après plusieurs années en Belgique qu’il a rejoint à son adolescence, ce tech entrepreneur a décidé en 2019 de rentrer dans son pays natal. Il a mis en place une plateforme de vente en ligne pour vulgariser la culture africaine dans le monde.
Djoloo est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer des articles d’artistes et d’artisans qui mettent en valeur la culture africaines à travers leurs œuvres. La start-up a été fondée en 2019 par Zaza Gnahore.
Il est possible de surfer sur la plateforme et visiter les boutiques en ligne des divers commerçants. Entre autres, on y retrouve des articles pour homme, femme et enfant, des livres, des jeux… Hormis la Côte d’Ivoire, les produits en vente sur la plateforme proviennent de plusieurs pays africains tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin, le Cameroun, la Tunisie ou encore le Maroc. Si l’utilisateur clique sur un article, il verra une description du produit et les matériaux utilisés pour sa confection. Toutes ces actions ne requièrent pas la création d’un compte, mais pour passer une commande, il est indispensable de s’inscrire en renseignant les informations nécessaires.
Djoloo ne dispose pas d’un service de livraison en particulier. Les propriétaires des boutiques en ligne sur la plateforme envoient les colis en fonction de l’adresse indiquée par le client. Néanmoins, il est primordial de respecter un délai de 2 à 4 jours ouvrés, sauf mention contraire sur la page du produit ou au cours de la validation de la commande. « Si une tentative de livraison est infructueuse, vous acceptez que le transporteur que nous avons engagé pour la livraison puisse également livrer les produits à un voisin/une adresse proche ou point de collecte », indique la jeune pousse.
Outre la vente en ligne, la plateforme dispose d’un blog sur lequel elle fait découvrir les artisans et les artistes africains et leurs produits. On y retrouve ainsi plusieurs articles qui racontent les success stories des propriétaires de diverses marques africaines.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’approvisionnement en produits pharmaceutiques dans les grandes villes de son pays, un entrepreneur a mis en place une solution technologique pour offrir ce service.
MedsToGo est une solution d’e-santé business-to-customer développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de se procurer des médicaments sur ordonnance, des articles de santé, des vitamines ou encore des produits de soins pour bébés. La start-up, basée à Johannesburg, a été fondée en 2016 par Ebrahim Ally.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement pour accéder aux services. Il faudra entre autres renseigner le nom, l’e-mail, le numéro de téléphone puis créer un mot de passe sécurisé. Pour passer une commande, l’utilisateur devra appuyer sur l’onglet « Commandes » puis renseigner s'il s'agit d'une commande de médicaments sur ordonnance, d’automédication ou autres. Après cette étape, il peut accéder à la pharmacie virtuelle et sélectionner les produits dont il a besoin puis finaliser son achat.
Les livraisons s’effectuent, du lundi au samedi, le jour même si la commande a été passée avant midi et le lendemain dans le cas contraire. Il faut noter que la jeune pousse est partenaire de nombreuses pharmacies dans diverses régions du pays pour faciliter l’approvisionnement en produits pharmaceutiques.
Outre ce service, MedsToGo intègre une fonction de messagerie qui permet d’envoyer des messages au pharmacien en cas de besoin. Il peut entre autres aider à réajuster la posologie des médicaments du patient ou alors les changer si l’état de santé n’évolue pas dans le bon sens.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois. En ce qui concerne une éventuelle expansion, la start-up veut d’abord soutenir sa croissance en Afrique du Sud avant de songer à aux autres pays du continent.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir voulu créer une solution qui fournit des flux de trésorerie aux micro-entreprises pour faciliter leur accès aux crédits dans les institutions financières traditionnelles, la fintech Numida s’est finalement lancée sur le segment avec plus ou moins de succès.
Fondée en 2015 par Ben Best, Catherine Denis et Mina Shahid, Numida est une solution fintech ougandaise. Elle permet aux propriétaires de micro-entreprises d’accéder à des prêts pour financer leurs activités commerciales. La start-up, basée à Kampala (capitale de l’Ouganda), a depuis son lancement levé plus de 15 millions $ pour développer sa technologie, élargir ses offres et accélérer sa croissance.
« Nous avons trouvé le moyen d'évaluer et de débourser des prêts non garantis à des entreprises basées sur la trésorerie qui n'ont pas d'historique de transactions numériques, tout en maintenant d'excellents taux de recouvrement », explique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, doit s’inscrire pour accéder aux divers services. Le montant des prêts varie entre 100 $ et 5 000 $ et il est possible d’y accéder dans les deux heures après l’initiation de la procédure.
« Nous examinons les fondamentaux de l'entreprise, ses flux de trésorerie et certaines données démographiques concernant les candidats. Nous avons dû constituer notre propre ensemble de données car il n'existe pas de données facilement accessibles sur les flux de trésorerie des entreprises semi-formelles, des micro-entreprises et des petites entreprises en Afrique », a indiqué Mina Shahid.
La fintech est en pleine croissance sur le marché ougandais. En 2021, elle a revendiqué plus de 15 000 prêts et a investi plus de 2 millions $, à raison de 250 000 $ par mois, dans les prêts sans garantie, d’après Mina Shahid. Son application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois, selon les données de Play Store, et elle envisage d'investir le marché ouest-africain en commençant par le Ghana. En 2022, elle a été sélectionnée parmi la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré une popularité moindre sur le continent, le domaine de la proptech voit des entrepreneurs technologiques africains développer des solutions pertinentes. Cependant, ils rencontrent toujours des défis pour attirer des investisseurs et convaincre le public.
Keble est une solution proptech développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’investir dans le secteur de l’immobilier et de se faire des bénéfices sur une période donnée. La jeune pousse, basée à Lagos, a été fondée en 2018 par Emmanuel Oballa, Adebisi Borokinni, Josemaria Agulanna et Valentine Offiah. Depuis son lancement, elle a pu lever environ 120 000 $ pour développer sa technologie.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. Une fois téléchargée, les utilisateurs peuvent créer un compte et accéder aux diverses fonctionnalités. On retrouve sur la plateforme des biens immobiliers dont on peut acquérir une partie et devenir copropriétaire grâce à la propriété fractionnée, un pourcentage de propriété dans un actif où les actionnaires individuels partagent les avantages de l'actif.
« Le problème essentiel que nous essayons de résoudre ici est que la possession d'un bien immobilier est généralement hors de portée des revenus moyens. Nous sommes sensibles à ce problème parce que nous l'avons également rencontré et qu'il nous a conduits à créer Keble. Rien qu'au Nigeria, moins de 20 % des plus de 200 millions de personnes possèdent une maison et investissent activement dans l'immobilier, laissant plus de 80 % vulnérables à d'autres options d'investissement fluctuantes », explique Emmanuel Oballa.
Au début de l’année, la proptech nigériane a été sélectionnée avec onze autres start-up pour faire partie de la cohorte inaugurale d’ARM Labs Lagos Techstars Accelerator, un programme basé à Lagos visant à accompagner des start-up africaines de fintech et de proptech en phase de démarrage. En mars 2023, Emmanuel Oballa a expliqué que l’ambition de la start-up est d’atteindre 100 000 utilisateurs et de gérer plus de 2 millions $ d’actifs avant la fin de l’année. Les fruits ne semblent toutefois pas encore tenir la promesse des fleurs puisque la version Android de l’application mobile a seulement été téléchargée un peu plus d’un millier de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Dans l’objectif d'offrir à ses compatriotes l'opportunité de bénéficier des rentes de l’agriculture, cet entrepreneur technologique a développé une solution qui facilite le financement de leurs activités agricoles tout en partageant les dividendes avec les investisseurs.
Farm4me est une solution agritech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’investir dans la culture des produits de leur choix et de récupérer des dividendes après une durée donnée. La start-up, basée à Abuja (capitale du Nigeria), a été fondée en 2017 par Adama Joseph Adama.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur peut créer un compte puis accéder aux diverses opportunités d’investissement proposées par l’agritech. Avec Farm4me, investir 227 000 nairas (environ 294 $) dans la culture d’un hectare de maïs rapportera 27 240 nairas au bout de 6 mois mais pour un hectare de riz, il faudra débourser 298 278 nairas pour un retour sur investissement de 53 690 nairas sur la même période. La firme propose également des investissements dans des cultures comme les graines de sésame, le sorgho ou encore le soja.
Outre ce service, la jeune pousse opère dans la location de matériels agricoles, le commerce des produits et d’intrants agricoles et fournit aux petits exploitants agricoles des intrants agricoles sous forme de prêt. Farm4me revendique environ 32 223 utilisateurs et 22 311 emplois créés. La start-up exploite plus de 356 213 hectares. D’après les statistiques de Play Store, l’application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois.
En 2021, Farm4me a reçu le prix de la meilleure plateforme numérique d'investissement agricole d'Afrique de l'Ouest, décerné par l'Institut nigérian de gestion des marques. La même année, l'Institut mondial de la qualité lui a également décerné le prix du meilleur fournisseur de services de vente et de location d’équipements agricoles de qualité en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Les applications d’e-mobilité investissent les pays africains. Les start-up telles qu'Uber ou Bolt coexistent avec les initiatives locales sur ces marchés.
Lefa est une solution d’e-mobilité développée par une jeune pousse namibienne éponyme. Elle permet aux utilisateurs de faire leurs courses en ville en prenant contact avec un chauffeur via une application mobile. La start-up, basée à Windhoek, a été fondée en 2018 par Melkisedek Melkies Ausiku et Kalipi Aluvilu.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où l’utilisateur doit, après téléchargement, se créer un compte en renseignant son numéro de téléphone et une adresse e-mail valide. Après cette étape, il pourra, s’il doit effectuer une course, commander un taxi en renseignant l’adresse de sa destination dans l’application. Il est possible de disposer d’une liste d’adresses favorites préalablement enregistrées.
Lefa propose diverses classes de voitures et leurs tarifs et l’utilisateur pourra faire un choix en fonction de ses moyens. Une fois la course confirmée, l’utilisateur peut suivre le trajet du chauffeur en temps réel. L’application intègre plusieurs moyens de paiement et l’option du paiement en espèces est également disponible.
« Lefa facture un minimum de 40,00 dollars namibiens [environ 2,69 $] par trajet. Les tarifs sont calculés en fonction de la distance et de la durée de la course, à raison de 4,00 dollars namibiens par kilomètre et de 3,50 dollars namibiens par minute. Une fois que vous avez saisi votre adresse de prise en charge et de dépôt, l'application Lefa calculera automatiquement les tarifs avant que vous ne confirmiez votre trajet », peut-on lire sur la plateforme.
Outre les courses à la demande, la jeune pousse propose également une variété de services tels que le transport de personnel, les solutions de transport pour les événements ou encore les services de livraison de colis.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les statistiques de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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L’association Guryosamo a été fondée en 2012 pour aider les jeunes somaliens à se marier. Dix ans plus tard, elle a recouru à la technologie en finançant le développement d’une application mobile pour continuer sa mission.
Guurdoon est une solution numérique développée par l’association somalienne Guryosamo, fondée en 2012 et dirigée par Ahmed Abshir Geedi. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes à la recherche d’un conjoint ou d’une conjointe, de se contacter via l’application mobile. La solution a été lancée en 2022.
En langue somali, « Guurdoon » peut se traduire par une personne qui cherche à se marier.
« Nous avons de gros problèmes aujourd’hui dans les mariages. Nos jeunes se précipitent pour se marier et ils divorcent immédiatement. Nous avons compris le besoin de promouvoir une plateforme où les personnes de tous âges peuvent se rencontrer et se trouver en tant que partenaires, puisque nos jeunes sont principalement sur les réseaux sociaux de nos jours. L’application est quelque chose de totalement nouveau et certains sont perturbés par son usage », indique Ahmed Abshir Geedi.
L’application est uniquement accessible sur Android. Après téléchargement, l’utilisateur crée un compte et renseigne un certain nombre d’informations. Entre autres, il lui sera demandé son niveau d’étude, s’il est à la recherche d’une compagne instruite ou non, qui travaille ou non, etc. Contrairement aux applications de rencontres classiques où l’utilisateur doit passer d’un profil à un autre pour choisir celle qui lui convient le mieux, Guurdoon s’occupe de tout.
En effet, avec les informations collectées, la jeune pousse fait un premier tri pour faciliter la tâche à l’utilisateur. « J‘ai entré les caractéristiques que je voulais trouver chez ma partenaire et l’application m’a proposé environ huit personnes. [...] Il faut que je me décide et en choisisse une », explique Abdifatah Adan, un chauffeur de tuktuk à Mogadiscio. Malgré une société conservatrice et tournée vers la religion, l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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