L’Afrique couve actuellement une jeunesse innovante, de plus en plus en quête de soutien pour entreprendre. Le groupe Orange qui croit en l’impact social des sociétés technologiques s’est engagé à les accompagner depuis plusieurs années à travers divers programmes.
La société de téléphonie mobile Orange Cameroun a dévoilé les trois lauréats de l’édition 2023 du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) le jeudi 20 juillet à Douala. Il s’agit d’Armelle Touko avec sa solution numérique « Adinkra Jeunesse », de Philippe Ohandja Ayina avec « Clinic Home » et d’Ashangndowah Akwo avec Nkwa Tech Ltd, qui remportent respectivement les premier, second et troisième prix de la compétition nationale.
La finale de la 13e édition du #POESAM a eu lieu jeudi dernier, 20 juillet.
— Orange Cameroun (@Orange_Cameroun) July 23, 2023
Après la phase de pitch durant laquelle les finalistes ont pu présenter leurs projets respectifs, les vainqueurs ont été dévoilés 🥳👏!!!#ODCCMR pic.twitter.com/VHE9uXJAOh
Avec « Andira Jeunesse », Armelle Touko s’est démarquée des autres candidats en développant une plateforme web et mobile sur laquelle des enfants peuvent accéder à des livres numériques et les lire hors connexion Internet. Son premier prix lui octroie la somme de 3 000€.
Avec « Clinic Home », Philippe Ohandja Ayina a développé « un hôpital virtuel dédié à la médecine à domicile de famille et à la télémédecine ». Il souhaite à travers cette solution faciliter l’accès des populations de toutes les classes sociales à des soins médicaux de qualité à moindre coût. Son prix lui a valu une récompense de 1 500 €.
Pour Ashangndowah Akwo, la somme décrochée par son troisième prix s’élève à 750 €. Le jury a été séduit par son application mobile « Nkwa » qui permet aux utilisateurs d'épargner de manière disciplinée de l’argent afin d’atteindre des objectifs précis.
Comme il est désormais de coutume, un prix spécial féminin a également été décerné. Il est allé à Olivia Kamga, porteuse du projet « Services For Aged » qui met en relation du personnel médical et paramédical avec des personnes âgées vivant en milieu rural. La jeune dame bénéficiera d'un accompagnement technique d’Orange Cameroun ainsi que d'une dotation financière de 1 500 €.
Pour cette édition du Poesam, un total de 245 candidatures a été reçu et examiné par les jurys. Seules 11 candidatures ont été retenues pour la finale. Parmi celles-ci figuraient des solutions comme Mon Combi, Kiss and Go ou encore Ajuoza.
Grâce à sa première place, Armelle Touko aura l’opportunité de concourir pour le grand prix Poesam international qui oppose les premiers prix de toutes les filiales d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. Seuls trois lauréats seront sélectionnés. En fonction de leur classement, ils remporteront respectivement les somme de 25 000 €, 15 000 € et 10 000 €.
Samira Njoya
Lire aussi :
Orange : « les projets présentés traduisent en quelque sorte les besoins en Afrique »
La 13e édition du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient est lancée
En Afrique, le faible taux de pénétration d’Internet s’explique en partie par la cherté des outils de communications. Alors que l’inclusion numérique reste faible sur le continent, des investisseurs français et maliens ont décidé de s’attaquer à cet obstacle.
Danew Talla Electronics (DTE), la coentreprise de droit malien formée par la société française Danew et l’entreprise malienne Talla télécom, a installé une usine d’assemblage d’ordinateurs et de tablettes électroniques à Niaréla, dans le district de Bamako.
L’usine a été inaugurée le lundi 17 juillet par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de personnalités du secteur des TIC et des télécoms.
L’inauguration tant attendue de la ligne d’assemblage de Pcs,de tablettes et de téléphones de la société #DanewTallaElectronics a eu lieu ce 17 juillet 2023 sous la Présidence du Premier Ministre Monsieur Choguel Maiga #innovation pour tous! #Primature #digital #madeinmali 🇲🇱 pic.twitter.com/MChg4sggkw
— Danew Talla Electronics (@LallaDembl43422) July 18, 2023
Le président de Danew Talla Electronics, Renaud Amiel, a indiqué que la nouvelle usine a été réalisée en 18 mois avec l’appui du gouvernement qui a déjà investi 550 600 000 FCFA (934 000 $) dans le projet. L’objectif est de passer à 2 000 000 000 FCFA à l’horizon 2026.
La mise en place de cette usine s’inscrit dans le cadre de la stratégie de DTE de multiplier les investissements dans le secteur du numérique au Mali. Elle cadre également avec la vision du président de la transition du Mali de contribuer à la réalisation de la politique des 3D, à savoir : défense, diplomatie et développement.
Rappelons que le projet avait été annoncé en juin 2022 par le président du groupe DTE à la sortie d’une audience avec le Premier ministre. Renaud Amiel avait alors fait savoir que l’entreprise envisageait de proposer des ordinateurs portables et des tablettes de type « Notebook » d’une qualité durable avec un coût moyen de 65 000 FCFA avec des modèles allant jusqu’à 100 000 FCFA.
A ce jour, les objectifs de l’entreprise sont les mêmes et sont encore mieux définis. La société ambitionne de produire 100 000 tablettes dès la 1re année et 500 000 à l’horizon 2025, ce qui permettra de créer près de 1 300 emplois dans le pays et de mettre en place un réseau de réparation, de maintenance et d’appui aux grands projets de numérisation au Mali.
L’entreprise a déjà embauché une cinquantaine de jeunes et assemblé, reconditionné ou customisé 4 000 tablettes, ordinateurs portables et smartphones, depuis le 1er juin dernier, date de l’installation de la ligne d’assemblage.
Selon le premier ministre, le fonctionnement de l’usine aura à coup sûr un impact pour l’économie nationale en matière de paiements d’impôts, de taxes et de droits, de cotisations sociales, de réduction des importations de matériels informatiques et par conséquent de sorties de devises.
Samira Njoya
Lire aussi :
Mali : Danew Talla Electronics investit dans la formation des jeunes aux métiers de la tech
L’administration Publique congolaise veut profiter des opportunités et possibilités qu’offrent les TIC pour se développer. A cet effet, une plateforme a été mise en ligne afin de rendre les démarches administratives plus rapides, transparentes et accessibles.
Le ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a procédé le mardi 18 juillet à Kinshasa au lancement du portail web et l’application mobile de la fonction publique en République démocratique du Congo.
Dénommée « Fonction publique na tshombo », la plateforme a pour but de faciliter les procédures administratives et de proposer un ensemble de services aux agents de l’Etat en RDC.
FONCTION PUBLIQUE NA TSHOMBO : Le Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Lihau a procédé ce mardi 18 juillet 2023 dans la Salle Auditorium du Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, au lancement officiel du Portail web et de l’Application mobile du Ministère de la Fonction Publique,… pic.twitter.com/NNpZmiPZF6
— FonctionPubliqueRdc (@FP_RDC) July 18, 2023
« Avec la mise en place et mise en service de ce portail, nous venons là de franchir un nouveau cap dans la concrétisation des objectifs de la modernisation de l’administration publique que nous a assignés le gouvernement », a déclaré Jean-Pierre Lihau (photo, à gauche). « Ce portail représente un jalon important dans notre quête constante d’améliorer la qualité des services publics et de simplifier l’accès à l’information pour tous les citoyens, agents et cadres de l’administration publique », a-t-il ajouté.
Le nouveau portail disponible via l’adresse fonctionpublique.gouv.cd offre un ensemble de services parmi lesquels le déblocage de salaire, la prise en charge médicale, la régularisation administrative, le changement d’adresse de paie... Il s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » qui vise à mettre en œuvre les projets numériques conformément à la vision du chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi de dématérialiser les procédures administratives et de rendre transparentes les actions de l’administration.
Ainsi, à long terme, le portail permettra l’accès simplifié aux informations générales destinées au grand public, mais aussi à celles sur la carrière des agents, les concours, l’identification biométrique, la promotion, la retraite, les conditions d’emploi et les perspectives de carrière au sein de l’administration publique congolaise.
Samira Njoya
Lire aussi :
RD Congo : le gouvernement lance un outil numérique de suivi des paies des enseignant
RDC : Congo Medika permet de réserver des consultations médicales à domicile
L’économie numérique africaine vaudrait 712 milliards $ d’ici 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Un secteur porteur qui justifie la mise en œuvre d'initiatives pour la transformation numérique dans plusieurs pays d’Afrique.
Le ministère ivoirien de la Communication et de l'Economie numérique a récemment signé des accords de partenariats pour la mise en œuvre de projets numériques dans le pays. Le mardi 18 juillet, le ministre en charge des TIC, Amadou Coulibaly, le ministre des Transports, Amadou Koné, et le ministre du Commerce, de l'industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, se sont alliés à l’entreprise américaine Cybastion spécialisée dans la fourniture de solutions de cybersécurité.
Dans le cadre de ces accords, Cybastion collaborera étroitement avec les institutions ivoiriennes pour protéger l'infrastructure informatique du pays et anticiper les cybermenaces, en mettant en place des dispositifs de sécurité avancés. En outre, l'entreprise proposera des programmes éducatifs en vue du renforcement des compétences locales dans le domaine du numérique et de la formation de professionnels hautement qualifiés pour soutenir le processus de numéérisation à long terme.
Signature d'accords de partenariat entre trois ministères ivoiriens et l'entreprise américaine Cybastion.
— Minist. de la Communication et de l'économie Num. (@MICEN_CI) July 19, 2023
👉https://t.co/yUBQa9qe93#MICEN🇨🇮 pic.twitter.com/iUgHqqbpDw
Toujours dans le but de transformer l’administration ivoirienne, Amadou Coulibaly et son homologue de la Fonction publique, Anne Désirée Ouloto, ont signé le même jour, une convention de partenariat avec la Société nationale d'édition de documents administratifs et d'identification (SNEDAI) et le groupe SAH Analytics International. L'accord prévoit la numérisation et la modernisation des procédures administratives, notamment la mise en place de moyens d’identification biométrique dans les administrations publiques du pays.
Selon Anne Désirée Ouloto, le partenariat permettra de lutter contre l’absentéisme des agents de l'Etat, de suivre l’assiduité au travail, ce qui aidera à améliorer la politique de transparence et d’équité dans la gestion des carrières des fonctionnaires.
Cérémonie de signature de partenariats impliquant le @MICEN_CI et le Ministère de la Fonction Publique (MFP). L'objectif de ces partenariats était de collaborer avec des entreprises privées spécialisées dans la dématérialisation des procédures et actes administratifs. pic.twitter.com/AthramdgOZ
— Minist. de la Communication et de l'économie Num. (@MICEN_CI) July 19, 2023
Il faut signaler que ces différents partenariats s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale de développement du numérique 2021-2025. Elle vise à mettre en œuvre des projets de numérisation, conformément à la vision du président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, de moderniser et de renforcer les services publics du pays.
Samira Njoya
Lire aussi :
Après son déploiement au Mozambique il y a quelques semaines, Starlink se lance à la conquête du marché kényan. La firme américaine poursuit son expansion sur le continent noir.
Dans un tweet publié le mardi 18 juillet, le fournisseur américain d’Internet haut débit et à faible latence par satellite Starlink a annoncé son déploiement au Kenya. Son fondateur, le milliardaire d’origine sud-africaine Elon Musk, a utilisé le même canal pour confirmer l’information quelques instants plus tard.
C’est avec Karibu Connect, un fournisseur de solutions de connectivité Internet en Afrique de l'Est, que Starlink amorce sa conquête du marché kényan. Les Kényans devront débourser 6 500 shillings kényans (45,86 $) par mois avec un coût matériel unique de 89 000 shillings pour accéder au service.
Starlink is now available in Kenya 🛰️🇰🇪 → https://t.co/6CoOHINioP pic.twitter.com/NlfDryZ8mA
— Starlink (@Starlink) July 18, 2023
John Thuo, président-directeur général de Karibu Connect, explique que « le partenariat avec Starlink représente une avancée substantielle dans notre mission qui consiste à fournir un accès à Internet abordable et de haute qualité dans tous les coins du Kenya. [...] Le déploiement de la technologie innovante de Starlink révolutionnera la façon dont le Kenya rural s'engage dans la communauté mondiale, en favorisant le progrès social et en stimulant la croissance économique ».
La firme américaine suit son calendrier de déploiement sur le continent africain dont le but est de couvrir une vingtaine de pays avant la fin de l’année. Déjà présente au Nigeria, au Rwanda et au Mozambique, Starlink a déjà obtenu des licences d’exploitation au Malawi, en Zambie et en Sierra Leone. Avec sa constellation de plus de 3 500 satellites, la société peut couvrir des zones reculées difficiles à atteindre pour les fournisseurs traditionnels de service Internet.
Par ailleurs, Starlink fera face à de la concurrence sur son segment. Safaricom, le leader du marché kényan des télécommunications, a annoncé le lundi 17 juillet qu’elle utilisera les satellites d’AST SpaceMobile, un autre fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite, pour améliorer son service d’Internet mobile dans le pays avec un accent sur les zones reculées.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Starlink déploie l'Internet par satellite dans 50 écoles au Rwanda
L’inclusion financière constitue un enjeu majeur de développement des pays de l’UEMOA. Malgré les ambitions des stratégies nationales, plusieurs pays de la zone peinent à offrir des services financiers à toutes les couches sociales.
GIM-UEMOA, l’organisme international en charge du système monétique interbancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et Backbase, une société néerlandaise de technologie financière, ont annoncé le lundi 17 juillet la signature d’un partenariat visant à développer la plateforme GIMpay.
@gimuemoa et @backbase s'unissent pour stimuler l'innovation bancaire et l'inclusion financière en Afrique de l'Ouest.
— GIM UEMOA OFFICIEL (@gimuemoa) July 17, 2023
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter ce lien 👉🏾https://t.co/osLxhI0BFo#gimuemoa #backase #GIMpay pic.twitter.com/nerUU6pYdp
« Nous sommes ravis et fiers de nous associer à eux pour apporter ce service qui change la donne pour leurs membres et leurs clients. GIMpay est un catalyseur des initiatives des banques, des établissements de monnaie électronique, des services financiers décentralisés, des fintech et des trésors publics nationaux dans la maîtrise de l’expérience client », a déclaré Minayegnan Coulibaly (photo, à droite), le directeur général du GIM-UEMOA.
Dans le cadre du partenariat, la plateforme Backbase Engagement Banking alimentera l’application GIMpay. Selon le communiqué de Backbase, GIMpay offrira une suite complète de services financiers permettant une expérience client instantanée et sans friction tout en cultivant un écosystème dynamique qui stimule la collaboration et l'innovation entre les banques, les structures de microfinances, les établissements de monnaie électronique, les fintech, les fournisseurs de mobile money et les Etats dans la région.
L’objectif est de favoriser l’innovation bancaire et l’inclusion financière en fournissant des services financiers numériques simplifiés qui vont au-delà des services bancaires conventionnels, offrant une solution mêlant style de vie et offres financières aux jeunes générations de la région, très sensibles au numérique.
Rappelons que le taux d’inclusion financière ou taux global d’utilisation des services financiers (TGUSF) de l’UEMOA s’est établi à 67,2% au cours de 2021, selon le Rapport annuel sur la situation de l’inclusion financière dans l’UEMOA élaboré par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en novembre 2022.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le gouvernement de la République de Guinée accorde une importance particulière au numérique. Si plusieurs projets numériques sont déjà en cours de réalisation, d’autres attendent encore un financement pour être lancés.
Le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousmane Gaoual Diallo, a rencontré le mardi 18 juillet une délégation de la Banque mondiale conduite par Franz Drees-Gross, directeur régional des infrastructures de l'institution.
Le ministre en charge du Numérique a sollicité l’appui de l’institution financière mondiale pour la mise en œuvre en Guinée de plusieurs projets numériques, à savoir le Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP), le E-procurement, la couverture des zones blanches, la stimulation de la concurrence dans les télécoms, le lancement de l’opérateur télécoms national Guinée Télécom et l’atterrissage d'un deuxième câble sous-marin.
Franz Dress-Gross a montré beaucoup d’intérêt pour l’ensemble de ces projets, et de nouvelles entrevues ont été programmés pour diligenter les projets en cours. Avant cette rencontre, Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avait déjà annoncé l’intention de la Banque mondiale d’accroître son financement dans l’économie numérique en Guinée.
« L’économie numérique est une donnée qui peut être un accélérateur de développement, mais également un élément pour contribuer à égaliser les chances d’accès de l’ensemble des citoyens à un certain nombre de services. Nous comptons accroître significativement nos financements dans ces domaines. Mieux, faire en sorte que les programmes existants qui sont nombreux dans ces secteurs-là puissent être exécutés de manière plus rapide », a t-il déclaré le lundi 17 juillet à l'issue d’une séance de travail avec le Premier ministre guinéen, Bernard Goumou (photo, au centre).
Notons que ces échanges surviennent dans le cadre d’une visite de deux jours d’une délégation de la Banque mondiale en Guinée conduite par Ousmane Diagana. Une visite au cours de laquelle plusieurs sujets ont été évoqués parmi lesquels la création d'emplois, le renforcement du capital humain et la consolidation de la résilience climatique.
Réunion fructueuse avec le Dr Bernard Gomou, @PM_Guinee @PrimatureGN, pour discuter des priorités de développement du pays.
— Ousmane Diagana (@ousmane_diagana) July 17, 2023
Notre discussion a porté sur la création d'emplois, le renforcement du capital humain et la consolidation de la résilience climatique. pic.twitter.com/Hq0ryF5IyB
Samira Njoya
Lire aussi :
Guinée : le gouvernement lance les travaux de construction d'un village numérique à Ratoma
Le Sénégal va rejoindre dans les prochains jours le cercle des pays africains utilisant la 5G. A l'issue d’un processus d’appel à candidatures récemment lancé, c'est la Sonatel qui a été choisie pour commercialiser cette technologie cellulaire à haut débit.
L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué provisoirement la licence 5G au groupe Sonatel à travers sa marque commerciale Orange. Abdou Karim Sall (photo, à droite), le directeur général de l’organisme de régulation, l’a annoncé le lundi 17 juillet lors d’une conférence de presse à Dakar.
L' artp a attribué la 5G à la Sonatel. L'opérateur historique a déboursé 34,5 milliards de CFA pour avoir la technologie de la cinquième génération(5G). L’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (ARTP) avait lancé la procédure d’appel à candidature pour… pic.twitter.com/pZo1TlpdMf
— A.P.S - Sénégal (@APS_Senegal) July 17, 2023
Selon le directeur de l’ARTP, la Sonatel a déboursé 34,5 milliards FCFA (52,7 millions d’euros) pour la technologie de cinquième génération. « L’objectif principal est de permettre à tous les opérateurs qui le souhaitent de disposer de la licence 5G pour le grand bonheur des utilisateurs [...] On avait fixé un prix de réserve de 19,5 milliards FCFA. Quand nous avons procédé au dépouillement nous avons retenu que la Sonatel par rapport à son offre qui était conforme », a déclaré Abdou Karim Sall.
En effet, l’ARTP avait lancé le 31 mai dernier, un appel d’offres pour les opérateurs intéressés par cette technologie. Trois opérateurs, Free, la Sonatel et Expresso, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la 4G.
A l'issue du dépouillement, les opérateurs Free et Expresso n'ont pas respecté la clause du prix de réserve fixé à 19,5 milliards de francs CFA faisant de la Sonatel l’heureux attributaire.
Ainsi, pour finaliser la procédure et lancer la commercialisation de la 5G, le groupe Sonatel devra dans les prochains jours signer la convention de concession et les cahiers des charges aux côtés des ministères en charge des Télécommunications et des Finances. S’en suivra un décret du président de la République, et une autorisation définitive délivrée par l’ARTP.
Il convient de rappeler que l’avènement de la 5G au Sénégal permettra à la Sonatel de répondre à la demande croissante des consommateurs en connectivité à haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique issus notamment de la Covid-19.
Samira Njoya
Lire aussi :
Sénégal : le régulateur télécoms annonce l'attribution des licences 5G avant fin juillet
L'Afrique est à l'aube d'une révolution numérique qui a le potentiel de transformer les économies, d'autonomiser les communautés et d'améliorer la qualité de vie des populations. Il est donc important pour les Etats de multiplier les actions afin que chaque citoyen puisse en profiter.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a dévoilé le lundi 17 juillet son portefeuille d'infrastructures publiques numériques au Kenya. Par la même occasion, l’agence onusienne a procédé à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement du pays visant à améliorer les compétences, la gouvernance des données, l'administration en ligne et la promotion des emplois et des entreprises numériques.
Inclusive digital transformation is at the forefront of Kenya's dev agenda.
— UNDP Kenya (@UNDPKenya) July 17, 2023
Today’s signing of digital transformation memorandums by @UNDPKenya & @MoICTKenya reflects a shared vision to harness the power of technology for all Kenyans.
Press release 🔗: https://t.co/feocjAXL8o pic.twitter.com/Je6wHFI0F7
Sur Twitter, l’agence onusienne a fait savoir que la signature du mémorandum de transformation numérique reflète une vision partagée du PNUD et du gouvernement kényan d'exploiter la puissance de la technologie pour le bien-être de tous les Kényans.
« Ce dévoilement et ce partenariat démontrent notre engagement à accélérer la transformation numérique inclusive au Kenya. En relevant les défis liés aux compétences numériques, à la gestion des données et à l'accès aux emplois numériques, nous pouvons libérer tout le potentiel de l'économie numérique du Kenya et combler la fracture numérique existante », a déclaré Anthony Ngororano, le représentant résident du PNUD au Kenya.
Le Kenya a en effet placé le numérique au cœur de ses projets de développement. Connu sous le nom de « Silicon Savannah », la scène technologique dynamique du Kenya a connu une croissance moyenne de 10,8 % par an depuis 2016 selon la Banque mondiale.
Selon les prévisions d'Accenture (Africa iGDP Forecast), d'ici 2025, le secteur numérique au Kenya devrait contribuer pour 9,24 % au PIB du pays. Cependant, malgré ces réalisations, le Kenya, comme de nombreuses nations africaines, est toujours confronté au défi de l'élargissement de la fracture numérique.
Grâce à la collaboration avec le PNUD, le Kenya ambitionne de réduire considérablement cette fracture numérique et de créer un environnement propice à la promotion des investissements, au soutien de la recherche et du développement et à l'épanouissement des talents locaux.
A en croire Eliud Owalo, le ministre de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique, le partenariat permettra également de construire un écosystème qui soutiendra efficacement le plan directeur numérique national (2022-2032) et accélérera la transformation numérique inclusive du Kenya.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Kenya a vanté ses atouts dans les télécoms et le numérique aux investisseurs à Genève
A Dakar, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) est passée à l’enseignement en ligne à la mi-juin. Pour renforcer son offre, des partenariats sont signés par l’université qui multiplie les efforts pour satisfaire des milliers d’étudiants.
L'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL) ont signé, le vendredi 14 juillet à Dakar, une convention de partenariat. Ladite convention vise à mettre en œuvre le programme « Pass UCAD » ayant pour objectif de fournir un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD, grâce à la SONATEL.
#UCAD et le @GroupeSonatel ont signé ce 14 juillet 2023, une convention de partenariat, une étape importante dans leur collaboration. Le programme "Pass Ucad" fournira un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD. #compublique #Sénégal #Kebetu pic.twitter.com/L1nAguvfDK
— Université Cheikh Anta Diop de Dakar (@UCAD_Senegal) July 15, 2023
Par ailleurs, le directeur général de la Sonatel, Sékou Dramé (photo, à droite), a annoncé la mise en place d’une plateforme permettant aux étudiants de continuer les cours en ligne. « Dès la semaine prochaine, elle sera mise en œuvre. Cette plateforme va permettre aux étudiants de s’identifier et d’accéder à ce "Pass UCAD" spécifique émis pour les étudiants et qui va leur permettre de se connecter gratuitement à la plateforme d’enseignement en ligne mis en place par l’université jusqu’au 31 Octobre ».
Cette décision de fournir un pass gratuit aux étudiants intervient un mois après que le gouvernement sénégalais a décidé d’adopter l’enseignement en ligne dans les universités publiques du pays après de fortes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Au cours de ces actes de violence, plusieurs universités avaient été détruites, dont six facultés de l’UCAD.
Ainsi, ce nouveau partenariat permettra de soutenir l'éducation et favorisera l'accès à Internet pour les étudiants de l'UCAD. Il permettra également aux étudiants de bénéficier de ressources éducatives, de recherches en ligne, de renforcer leurs compétences numériques et de se préparer à l'avenir numérique.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le gouvernement de l’Angola a entamé une multitudes d’initiatives visant à reformer son administration par le numérique. Pour accélérer la réalisation de cette ambition, le pays s’allie à dès partenaires clés spécialisés dans le secteur des nouvelles technologies.
L'Institut de modernisation administrative (IMA), un organe auxiliaire de la présidence de la République angolaise chargé de la modernisation de l'administration publique, et Dell Technologies (Dell), une entreprise américaine qui fournit des solutions technologiques, des services et du support, ont signé le vendredi 14 juillet à Dubaï un accord de coopération stratégique visant à promouvoir la gouvernance numérique en Angola.
O IMA e a DELL Technologies Firmam parceria Estratégica no Domínio da Governação Digital
— IMA (@IMA_GOV) July 14, 2023
Saiba mais em: https://t.co/ArcHY5RW7o pic.twitter.com/S3PnCbXx8l
« Le protocole d'accord entre l'IMA et Dell Technologies établit une coopération globale dans le domaine de la gouvernance numérique et prévoit l'échange d'expériences, de connaissances et de bonnes pratiques, en mettant l'accent sur la qualité des services publics, la numérisation de l'économie, l'amélioration de l'environnement des entreprises, le soutien à l'entrepreneuriat, la formation et la création de compétences en matière de capital humain », a expliqué l’IMA dans un communiqué.
La signature de cet accord intervient quelques mois après la participation de l’IMA en mai à la conférence « Dell Technologies World », un sommet organisé par l’entreprise pour accélérer la croissance numérique et le développement technologique. L’accord s’inscrit dans cadre de l’ambition du gouvernement angolais d’accélérer le développement du secteur numérique et de fournir aux citoyens un ensemble de services gouvernementaux en ligne.
En février dernier, le gouvernement avait annoncé à cet effet un investissement de 89 millions $ pour construire son infrastructure cloud national d'ici 2024. Ce cloud gouvernemental unifié construit sur des centres de données gouvernementaux devrait fournir plus de 80 services publics.
Ainsi, l’accord avec le géant nord-américain de la technologie Dell soutiendra le processus de numérisation de l'administration publique déjà entamé en Angola. Il permettra certainement au pays de relever son indice de développement d'e-gouvernement. Rappelons qu’en 2022, l’Angola a été classé parmi les pays avec un indice de développement de l'administration électronique moyen. Le pays occupe le 157e rang mondial sur 193 pays, selon le classement (E-Government Development Index) dévoilé par l'Organisation des Nations unies.
Lire aussi :
L'Angola investira 89 millions $ pour construire son infrastructure cloud national d'ici 2024
A l’instar de plusieurs pays, le gouvernement de la République du Congo a pris la résolution de mettre en place un système d'adressage dans le pays. Le but est de faire du secteur postal l’un des piliers du processus de diversification de l’économie nationale.
La République du Congo se dotera dans les prochains mois d’un système de codification postale. Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a procédé le jeudi 13 juillet à la restitution des travaux de mise en œuvre de ce projet innovant au ministre en charge des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo, en vue de son adoption en Conseil de ministres.
https://twitter.com/LeonJuste/status/1679456499125329920
« Notre projet de codification postal entend contribuer non seulement à l’amélioration de l’efficacité de la qualité des services postaux, mais aussi à la facilitation des activités socioéconomiques, géostratégiques, sécuritaires, d’aménagement du territoire et au développement national », a déclaré Louis-Marc Sakala.
C’est le 6 avril 2022 que le ministre Léon-Juste Ibombo avait lancé les travaux de mise en œuvre du projet de codification postale en République du Congo. Le projet résulte de la nécessité de doter les services postaux du pays de procédures rationalisées, au travers des technologies numériques contextualisées du secteur postal afin d’améliorer l’offre des différents opérateurs pour le bien des usagers.
Le code postal dont il est question est, en effet, un ensemble court de chiffres et/ou de lettres inclus dans l’adresse postale, qui est utilisé par les entreprises postales pour simplifier et accélérer le tri des envois postaux. Sa forme varie selon les pays mais il représente le plus souvent une ou plusieurs zones géographiques plus ou moins vastes.
A en croire le ministre en charge des Postes, la mise en œuvre de ce système offrira des opportunités de géolocalisation, des applications mobiles et des outils de cartographie dans plusieurs domaines civils et militaires. Il permettra également de booster l’activité postale et d’attirer de grands groupes de vente en ligne tels Amazon et Alibaba, favorisant ainsi le développement du e-commerce.
Selon l’ARPCE, les opérateurs postaux ont généré un revenu global de plus de 2 milliards de francs CFA (3,4 millions $) pour l'année 2022. Un chiffre d’affaires annuel que l’Agence entend améliorer grâce à la codification postale.
Samira Njoya
Lire aussi :
Liberia : le gouvernement a lancé le système national d'adressage numérique
Le passage du signal télévisé analogique au numérique était censé s’achever en juin 2015 dans le monde. Mais plusieurs pays ont pris du retard, notamment en Afrique où seule une quinzaine de nations sur les 54 du continent sont à la page.
Abdouramane El Hadjar, un expert de l’Union internationale des télécommunications (UIT), séjourne à Ndjamena au Tchad depuis le jeudi 13 juillet. Il est en mission d’évaluation de la migration du pays à la télévision numérique terrestre (TNT). Il a été reçu en audience par Hassan Daoussa Hassaballah, le directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), avec lequel il a également échangé sur la valorisation technico-économique du dividende numérique.
Lors de son séjour, la délégation de l’UIT rencontrera plusieurs autres acteurs du paysage numérique et audivisuel tchadien afin de collecter le maximum de données de qualité indispensable à son travail. Il est prévu à cet effet des rencontres avec l’Agence de développement des TIC (ADETIC) ; le ministère de l’Information et de la Communication ; le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique ; la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (HAMA) ; la Coordination générale du passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique.
Comme plusieurs pays d’Afrique, le Tchad a pris du retard dans le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre. Au cours des dernières années, le pays a dû se focaliser d’abord sur plus urgent, notamment les difficultés économiques résultants de la chute des prix mondiaux du pétrole à partir de 2014. Elles ont entraîné un déficit budgétaire et contraint le gouvernement à mettre en place des mesures d'austérité. L’impact de la Covid-19 n’a pas favorisé la stabilisation des finances publiques et de l’économie nationale.
En incitant le Tchad comme plusieurs autres pays d’Afrique à passer totalement à la TNT, l’UIT désire accélérer le développement du secteur télécoms à travers la libération de nouveaux spectres de fréquences dans des bandes qui peuvent être indispensables à la fourniture du haut débit mobile de qualité aux populations.
Profitant de la rencontre avec l’expert de l’UIT, le DG de l’ARCEP a exprimé le souhait du Tchad d’être accompagné par l’organisation spécialisée des Nations unies pour la mise en place d’une stratégie de gestion du dividende numérique ; le réaménagement du spectre télécoms et la planification de l’utilisation du dividende numérique.
Muriel Edjo
Lire aussi :
Le PNUD accepte d'accompagner le Tchad dans la réalisation de son projet d'e-gouvernement
Le ministre tchadien des TIC a rencontré de potentiels partenaires technologiques en Inde
Dans le but de faciliter le quotidien des populations, la plupart des pays africains ont opté pour la dématérialisation des services administratifs. Des actions concrètes sont effectués par les autorités pour accélérer le processus.
Lors d’un atelier qui s’est déroulé le jeudi 13 juillet, les autorités sénégalaises ont validé le plan de numérisation du secteur judiciaire pour la période 2023-2027. Baptisé Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027, il permettra de construire un service public numérique de la justice profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur. La mise en œuvre du projet est estimée à environ 8 milliards FCFA (13,7 millions $).
« L’appropriation et la mise en œuvre du schéma numérique de la justice par tous les acteurs va entraîner une révolution dans le fonctionnement de la justice en permettant des décisions plus rapides, en simplifiant les procédures et démarches avec une dimension plus transparente des procédures. En outre, elle permettra aux usagers de réduire les déplacements et aux magistrats et agents du ministère d’améliorer le travail au quotidien », affirme Ismaïla Madior Fall (photo), ministre sénégalais de la Justice.
Depuis 2016, le pays de la Teranga a adopté la stratégie Sénégal Numérique pour numériser environ 700 démarches administratives. De nombreux investissements ont été engagés pour assurer cette transformation numérique dans divers secteurs d’activité. En juin dernier, l’exécutif a débloqué 49,8 millions $ dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé.
Pour le second semestre de cette année, Ismaïla Madior Fall a expliqué que le projet se concentrera entre autres « sur la numérisation du processus de délivrance des actes et casier judiciaire, le recouvrement des amendes, l’archivage électronique, la naturalisation, la gestion électronique du courrier ».
Par ailleurs, le projet vise à adapter les textes à la dématérialisation, à rendre l’environnement matériel de travail adéquat ; à donner au citoyen un accès distant aux services judiciaires en dématérialisant toutes les procédures judiciaires ; à rendre opérationnelle la justice alternative ; à protéger l’enfance ou encore à disposer d’outils de pilotage du secteur judiciaire.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Sénégal : l’ADIE va numériser 700 démarches administratives avec l’expertise de Jway SA SIS