Les progrès des technologies numériques ont entraîné l'apparition de nouveaux risques cybernétiques. Cependant, les lois qui régissent l’utilisation des nouvelles technologies sont pour la plupart obsolètes. Il devient donc urgent d’y apporter des modifications.
Le ministère kényan de l'intérieur et de l'administration nationale (MINA) a lancé, le mardi 29 août, un appel à contributions adressés aux institutions, organisations et individus visant à recueillir leurs commentaires sur le nouveau projet de règlement relatif aux abus informatiques et à la cybercriminalité.
Le projet soumis à l’attention du public a été rédigé par un groupe de travail sur l'élaboration des réglementations nommé par le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki (photo, au centre) en mai.
The Ministry invites the public to review, suggest changes to, and provide feedback on the draft Computer Misuse and Cybercrimes (Critical Information Infrastructure and Cybercrime Management) Regulations, 2023, available here https://t.co/8mHsTsTL4v.
— Ministry of Interior | Kenya (@InteriorKE) August 29, 2023
You can submit your… pic.twitter.com/MZfABo53I6
Sur X, le ministère a fait savoir que les contributions sont acceptées entre le 29 août et le 19 septembre. « Les commentaires et les soumissions peuvent être remis en main propre ou envoyés par courrier recommandé à l'adresse physique/postale du ministère de l'Intérieur et de l'Administration nationale dans les heures ouvrables, ou envoyés à l'adresse électronique (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) », a déclaré le MINA.
Soulignons que le projet dont il est question apporte des amendements à la loi de 2018 sur l'utilisation abusive des ordinateurs et les cybercrimes. Il vise à combler les lacunes sécuritaires dans un cyberespace en constante évolution. Les amendements chercheront à freiner les menaces émergentes telles que la fraude, le piratage, les escroqueries et l'usurpation d'identité.
La loi sur l'utilisation abusive des ordinateurs et la cybercriminalité adoptée en 2018 vise à protéger la confidentialité, l'intégrité et la sécurité des systèmes informatiques ainsi que des données. En outre, cette loi devrait permettre de réduire la cybercriminalité et les infractions liées à l'informatique.
Samira Njoya
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La société basée à Dubaï souligne que l’investissement servira à renforcer l'infrastructure des systèmes de paiement, l'inclusion financière et à contribuer à la transformation numérique engagée par le gouvernement egyptien.
Network International, un acteur majeur du commerce numérique dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique (MEA), a annoncé le lundi 28 août un investissement de 1 milliard EGP (32,3 millions $) pour soutenir la croissance économique de l'Egypte grâce à des solutions de paiement innovantes.
Selon le communiqué de la société, une « part importante » des capitaux sera injectée dans l'acquisition, le déploiement et la maintenance d'environ 100 000 machines de point de vente (POS) dans plusieurs régions d'Egypte. Le reste de l'investissement sera consacré à la mise en œuvre et au bon fonctionnement de Network One, la plateforme technologique de pointe de la société en matière de paiements.
We’re proud to reiterate our commitment and trust in Egypt as an established market and as our African business hub, and are thrilled to announce the investment of 1 billion EGP to accelerate the adoption of digital payments. pic.twitter.com/WAdPzZrldi
— Network International (@networkonsocial) August 29, 2023
« Cet investissement souligne notre engagement continu à fournir des solutions de paiement innovantes aux entreprises égyptiennes. Notre présence dans l'économie égyptienne s'étend sur plus de deux décennies, au cours desquelles nous avons servi de nombreuses banques et institutions financières », a déclaré Nandan Mer, PDG de Network International.
Le nouvel investissement de Network International en Egypte s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la réalisation de la stratégie nationale de transformation numérique du pays dénommée « Digital Egypt 2030 ». Elle vise à « réaliser l’économie numérique grâce aux TIC, afin de garantir la prospérité, la liberté et l’équité sociale pour tous ».
Ainsi, la présence de Network International en Egypte contribuera aux progrès remarquables du pays en matière d'inclusion financière et de croissance du PIB. L’objectif est de moderniser la technologie financière afin de faciliter le passage des paiements en espèces aux paiements numériques.
Samira Njoya
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Le Sénégal travaille durement pour numériser totalement son système de santé. Pour atteindre les objectifs escomptés, le gouvernement reçoit le soutien des organisations locales spécialisées dans le domaine.
Le secteur de la santé du Sénégal connaîtra de profondes mutations dans les prochains mois. Vingt organisations de jeunes, de femmes et de la société civile, sous la conduite d’ENDA Santé, ont lancé le vendredi 25 août à Dakar, la coalition « Transform Health Sénégal ».
La plateforme a pour but de faciliter, mutualiser et fédérer les initiatives visant à participer à la transformation numérique du secteur sanitaire au Sénégal.
🇸🇳 Lancement officiel de la Coalition Transform Health Sénégal.
— ENDA Santé (@SanteEnda) August 25, 2023
Une grande mobilisation des organisations membres de la coalition en présence du représentant du Ministre de la Santé et de l'Action sociale, des membres de la CSDOSS que ainsi que la presse.@Trans4m_Health pic.twitter.com/03shmmhlGn
« Il y a beaucoup de défis sur la question de la digitalisation et de la gouvernance des données sanitaires et nous, acteurs de la société civile, en partenariat avec tous les secteurs, nous allons travailler sur ces aspects qui sont par ailleurs des questions de droits humains et de souveraineté pour notre pays pour trouver des solutions ensemble », a déclaré Abdou Aziz Mandiang, chargé de projet à ENDA Santé.
Dans le cadre de ses activités, la coalition Transform Health Sénégal réalisera la couverture sanitaire universelle du pays en développant l'utilisation de la technologie numérique et en améliorant l'accès aux donnés sanitaires. Elle va toucher les 14 régions du Sénégal.
Pour y parvenir, Transform Health Sénégal travaillera aux côtés de l’Etat qui a mené jusqu’ici de multiples actions pour moderniser le secteur de la santé. En juin, le ministère de la Santé et de l'Action sociale avait annoncé à cet effet une subvention de 30 milliards FCFA (49,8 millions USD), de la Banque mondiale pour la réalisation du programme national de digitalisation du système de santé (PDSS).
Notons que la nouvelle coalition est soutenue par Transform Health, un mouvement mondial qui rassemble des organisations et institutions de différents secteurs. Ces dernières s’engagent à réaliser la couverture sanitaire universelle en développant l’utilisation de la technologie numérique. Transform Health Sénégal est la 6e coalition mise en place dans le monde.
Samira Njoya
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Selon la BAD, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards $ par an à 1 000 milliards $ d’ici 2030. Pour cela, les acteurs publics et privés sont appelés à travailler ensemble pour lever les obstacles au développement de l’agriculture.
Le directeur exécutif de l'Institut éthiopien de Transformation agricole (ATI), Mandrefo Nigussie (photo, à droite), et Abraham Endrias (photo, à gauche), fondateur et PDG de Lersha, une plateforme agricole numérique privée, ont procédé le lundi 28 août à la signature d’un protocole d’accord visant à numériser l'agriculture en Ethiopie.
Selon un communiqué de presse conjoint, le protocole d'accord permettra de mettre en œuvre des profils numériques complets pour 1,05 million de petits agriculteurs leur permettant de bénéficier de divers services d'agriculture numérique.
@EthiopianATA and Lersha, a pioneering private digital agriculture platform in Ethiopia, signed a Memorandum of Understanding (MoU) today to work together on digitizing Ethiopian agriculture.
— LERSHA App (@Lershaapp) August 28, 2023
Check out the press release for more information; https://t.co/gbtjNAAkgu pic.twitter.com/FlFrptdM1T
« Lersha a de solides antécédents en matière d'innovation dans le secteur privé et nous sommes convaincus qu'ensemble, nous pouvons apporter une contribution importante à l'économie mondiale d'innovation en tant que secteur privé, et nous pensons qu'ensemble nous pouvons avoir un impact sur la vie des petits exploitants agricoles en Ethiopie », a déclaré Mandefro Nigussie.
Selon les responsables de Lersha, le partenariat entre dans le cadre des efforts mis sur pied par la plateforme pour promouvoir les services numériques à guichet unique et créer des emplois pour les jeunes dans les zones rurales. Pour l’ATI, l’accord souligne l’engagement du gouvernement à travailler avec le secteur privé pour le développement agricole durable et inclusif dans le pays.
Selon le communiqué, le partenariat se déroulera sur une période de 3 ans allant de septembre 2023 à août 2026. Outre les profils numériques, les partenaires fourniront des services agroalimentaires et des services d'assistance technique aux agriculteurs. Le but est d'autonomiser et former 82 500 jeunes en devenir (dont 70 % de femmes) en proposant un programme de formation contextualisé.
Samira Njoya
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A l’ère de l’économie numérique, l'impact de l’entrepreneuriat tech dans la création de richesse et d’emplois grandit en Afrique. Mais les innovateurs restent confrontés à plusieurs défis. Encourager les talents locaux et favoriser davantage l'accès à certaines ressources deviennent urgents.
L'Autorité tanzanienne de régulation des communications (TCRA) et la Commission tanzanienne pour la science et la technologie (COSTECH) ont récemment signé un partenariat visant à fournir des ressources de communication gratuites aux entreprises émergentes du secteur TIC. L’initiative a pour but de créer un meilleur environnement pour attirer l’innovation numérique dans le pays et garantir à ces entreprises une chance de se développer et de réussir.
« L'effort de collaboration vise à nourrir le paysage florissant de l'innovation numérique dans le pays, en veillant à ce que les start-up disposent des outils nécessaires pour prospérer et contribuer positivement à la société grâce à leurs avancées technologiques », a déclaré le directeur général de la TCRA, le Dr Jabiri Bakari (photo, à droite).
« La répartition de ces ressources permet d'offrir des services Internet à haut débit, un facteur important de l'économie numérique », a-t-il ajouté.
Le partenariat entre les deux parties intervient deux mois après que la TCRA a alloué des ressources à quatre start-up innovantes afin que ces dernières puissent soumettre leurs idées révolutionnaires à la COSTECH pour un développement plus poussé. Il s’inscrit dans le cadre de l'objectif ambitieux du gouvernement tanzanien visant à faire en sorte que 80 % de la population ait accès à des services Internet à haut débit d'ici 2025, en insistant sur le besoin pressant d'esprits novateurs qui fournissent des solutions dans des domaines tels que l'entrepreneuriat, l'agriculture et les transports.
Ainsi, l’accompagnement de la TCRA et de la COSTECH permettront aux start-up tanzaniennes d’assurer gratuitement la communication autour de leurs projets. La TCRA fournit entre autres les ressources de numérotation, le spectre de fréquences, les codes postaux, les adresses résidentielles, les services d'argent mobile.
Samira Njoya
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Les fonds, qui ont été levés auprès de banques multilatérales de développement et d’institutions financières internationales, serviront à soutenir l’innovation et à accompagner les start-up locales aux différents stades de leur croissance.
Le gouvernement nigérian a mobilisé plus de 500 millions de dollars pour financer l'innovation et l'entrepreneuriat dans le secteur numérique du pays. Le ministre de l’Economie numérique Bosun Tijani (photo), l’a annoncé, le vendredi 25 août, lors d'un dîner organisé par la communauté technologique à Abuja.
« Une partie de mes responsabilités consiste à travailler avec la Banque des industries (BOI) pour nous assurer que les fonds soient domiciliés au Nigeria, à travailler avec les entreprises qui gèrent et investissent dans les entreprises pour s'assurer que les entreprises qui en bénéficieront sont de vraies entreprises nigérianes », a déclaré le ministre.
« Ainsi, le gouvernement ne va pas se contenter d'injecter un demi-milliard et c'est tout ; il peut en fait attirer plus d'investisseurs vers le cœur de l'entreprise. Plus nous aurons d'argent, plus nos innovateurs pourront avoir accès aux ressources » a-t-il ajouté.
Au cours des derniers mois, le Nigeria a mobilisé divers fonds pour financer plusieurs programmes ciblant les jeunes investisseurs dans le domaine technologique. En mars, le gouvernement a lancé un fonds de 618 millions $ dont les capitaux ont été mobilisés auprès de l'Agence française de développement (AFD) et de la Banque islamique de développement (BID).
En domiciliant le nouveau financement au Nigeria, le gouvernement veut favoriser la croissance et le développement des entreprises numériques locales, contribuant ainsi aux objectifs de transformation numérique et au développement de l’économie tels que mentionnés dans le programme numérique du nouveau président nigérian Bola Tinubu.
A en croire le ministre, des efforts sont cours pour attirer des investisseurs supplémentaires et augmenter les fonds pour soutenir les innovateurs nigérians et accroître les ressources pour les entrepreneurs locaux.
Samira Njoya
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Après le Cameroun et la Guinée équatoriale qui ont numérisé leur visa cette année, c’est au tour du Burkina Faso de dématérialiser l’obtention du titre de voyage dans le pays.
Le Burkina Faso a récemment adopté l'émission du visa électronique. Le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana (photo, au centre), a lancé le jeudi 17 août à Ouagadougou une plateforme destinée à cet effet.
La plateforme de demande de visa en ligne, "eVisaburkina" a été lancée ce jour. Le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, Mahamadou SANA, avec à ses côtés d’autres membres du Gouvernement, a animé une conférence de presse à cet effet. #MATDS #BurkinaFaso pic.twitter.com/Gl4oJmYh1l
— MATDS Burkina Faso (@MATDS_BF) August 17, 2023
Selon, Aminata Zerbo-Sabané, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, la nouvelle plateforme, portée par le Projet de sécurisation des visas du Burkina Faso (PSV-BF), est une énorme avancée vers la numérisation des services publics en marche dans le pays.
« Cette plateforme s’inscrit dans la dynamique du gouvernement qui est de mettre au cœur de la refondation de notre administration le numérique. Au-delà de pouvoir gérer ces flux, ce sont des données fiables, et des statistiques fiables que nous aurons sur ce domaine important », a-t-elle déclaré.
Désormais, pour obtenir le visa, le demandeur devra tout simplement s'inscrire sur la plateforme www.visaburkina.bf en utilisant son adresse de messagerie électronique. Il devra ensuite remplir le formulaire de demande de visa en ligne en répondant à toutes les questions posées lors du processus et enfin télécharger les documents requis puis effectuer le paiement en ligne via une carte bancaire.
Le prix du visa électronique dépend du nombre de séjour et du type d’e-visa réclamé. Il varie entre 51 € pour un visa tourisme de 3 mois simple entrée et 160 € pour un visa express simple entrée.
Pour Mahamadou Sana, l'effectivité du visa électronique au Burkina Faso se présente comme une réponse à la criminalité transnationale, car il contribuera entre autres au renforcement de la sécurité intérieure à travers la maîtrise des flux migratoires et permettra d'optimiser le recouvrement et la gestion des recettes de l’Etat.
Samira Njoya
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La Zambie a engagé un processus de développement de son économie numérique. Dans sa mise en œuvre, le gouvernement s’associe à d’autres Etats qui partagent les mêmes objectifs numériques.
La Zambie et le Malawi se sont engagés à collaborer pour réduire les coûts de la connectivité à haut débit dans les deux pays. Deux accords ont été signés à cet effet, notamment entre le ministère de l'Information et de la Numérisation du Malawi et le ministère zambien de la Technologie et des Sciences, et un autre entre la société d'État de transport et de distribution d'électricité au Malawi (Escom) et Fibrecom, un fournisseur d'accès à Internet en Zambie.
Dans le cadre de ces accords, un corridor diplomatique de données sera créé entre Escom Malawi, et Fibrecom, via leurs câbles à fibres optiques. Il permettra d’établir un passage à travers la Zambie par lequel l’internet devrait passer lorsque le Malawi se connecte aux câbles sous-marins en fibre.
#digitallytransformedmw #qualityaffordablesecurecommunicationservices #261tollfree
— MACRA (@MACRAMALAWI) August 24, 2023
The Malawi and Zambian governments have today signed a memorandum of understanding on the Diplomatic Data Corridor. pic.twitter.com/fN3h0YT2cU
« L'accord sur le corridor diplomatique de données, qui a été signé aujourd'hui, jette les bases d'une telle connectivité pour répondre aux besoins de communication des générations actuelles et futures. L'Escom, en tant qu'agence de mise en œuvre, au nom du gouvernement du Malawi, s'engage et est prête à fournir des services numériques disponibles, fiables et abordables », a déclaré le directeur général d'Escom, Kamkwamba Kumwenda (photo, à gauche).
Les accords signés à Lilongwe au Malawi s’inscrivent dans le cadre de la vision numérique du Malawi visant à numériser l’ensemble du pays en 2063. Pour la Zambie, ils représentent un pas de plus dans ses objectifs d’accélérer le développement du secteur des TIC et Télécoms d'ici 2030.
Cette collaboration permettra de réduire le coût des données afin d'accroître l'accès à l'internet et de stimuler le développement économique.
Selon les récentes statistiques de l'Autorité des technologies de l'information et de la communication de la Zambie (ZICTA), le pays dispose d’un parc national de 20,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et de 10,4 millions d’internautes.
De son côté le Malawi comptait 5,04 millions d'internautes en janvier 2023. Le taux de pénétration d'internet au Malawi s'élevait à 24,4 % au début de l'année 2023, selon la plateforme de données DataReportal. L’objectif visé par le gouvernement du Malawi est d'augmenter l'accès au réseau pour l'utilisation d'Internet à 80 % de la population, contre 14 % actuellement, et la possession d'appareils de 51 % à 80 %, d'ici 2026.
Samira Njoya
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Après de multiples débats autour de l’application TikTok, le gouvernement kényan a finalement tranché. Contrairement à d’autres pays africains, l'application de partage de vidéos ne sera pas suspendue dans le pays.
Le réseau social chinois TikTok s’est engagé à collaborer avec les autorités kényanes pour que les contenus puissent être mieux contrôlés dans le pays. Le président de la République William Ruto l’a annoncé le jeudi 24 août, à l’issue d’une réunion virtuelle avec le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, qui a également accepté d'ouvrir un bureau au Kenya pour coordonner ses opérations dans la région.
Kenya will work with the short-form video hosting service TikTok in reviewing and monitoring its content to ensure that it adheres to the agreed community guidelines and standards. It is our commitment that we bring up our children in the right environment.
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) August 24, 2023
During a virtual… pic.twitter.com/ua1X8oL1sG
« Le Kenya travaillera désormais avec le service d'hébergement de vidéos courtes TikTok pour examiner et surveiller son contenu afin de garantir qu'il respecte les directives et normes convenues de la communauté. Ce nouveau développement signifie que les contenus inappropriés ou offensants seront supprimés de la plateforme », a déclaré William Ruto.
L'annonce faite par le président intervient à peine dix jours après que les législateurs kényans ont reçu une pétition lancée par Bob Ndolo, un homme d’affaires kényan, qui a entre autres souligné le partage de contenus inappropriés sur la plateforme et la collecte des données des utilisateurs par la firme chinoise. Le Parlement avait alors décidé d’enquêter sur l'utilisation de TikTok au Kenya et avait décidé de se prononcer dans les deux prochains mois.
Contrairement au Kenya, la Somalie, pays voisin, a annoncé plus tôt dans la semaine l’interdiction de TikTok à l'échelle nationale ainsi que du réseau social Télégram et l’application de paris en ligne 1XBet. Dans un communiqué publié le dimanche 20 août, le gouvernement accuse lesdites plateformes de propager de la désinformation, ainsi que des contenus nuisibles pour l’intérêt national.
TikTok, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde, est également suspendue au Sénégal. Elle est accusée par les autorités du pays de diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays.
Samira Njoya
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Depuis quelques mois, Zanzibar a amorcé sa transformation numérique. Tous les secteurs sont en mutation, y compris les systèmes de paiements qui jouent un rôle important dans l'inclusion numérique.
MasterCard s’est engagée récemment à soutenir le gouvernement de Zanzibar (entité administrative autonome de la Tanzanie) dans ses ambitions de transformation numérique. Un protocole d’accord a été signé le mardi 22 août, à cet effet, entre l’entreprise américaine et l'Agence de gouvernement électronique de Zanzibar (eGAZ).
Dans le cadre de cette collaboration qui s’étalera sur une période de trois ans, MasterCard fournira une assistance technique et une expertise pour soutenir les efforts du gouvernement de Zanzibar. Selon le communiqué du géant mondial des systèmes de paiement, il s’agit notamment de mettre en place une équipe de transformation numérique, de collaborer avec le portail de paiement gouvernemental ZanMalipo pour permettre les paiements numériques, et de lancer deux millions de cartes gouvernementales pour un meilleur accès aux services et au tourisme.
« Cette collaboration confirme notre engagement à exploiter les technologies innovantes pour améliorer la prestation de services. Nous pensons qu'en travaillant avec MasterCard, un partenaire de confiance, nous pouvons accélérer considérablement la réalisation de notre stratégie numérique et fournir des avantages inestimables à nos citoyens », a déclaré Said Seif Said, le directeur général de l’eGAZ.
Cet accord signé lors du lancement de la stratégie de gouvernement numérique de Zanzibar (2023-2027) est en parfaite cohérence avec les objectifs de transformation numérique de l'île énoncés dans le plan directeur et la feuille de route de l'économie numérique.
Pour MasterCard, la collaboration s'appuie sur son expérience mondiale visant à favoriser la transformation numérique et à faciliter l'inclusion financière et numérique.
Ainsi, la collaboration permettra de créer un environnement favorable à une économie numérique panafricaine, qui stimulerait l'innovation, le commerce et l'investissement en République-Unie de Tanzanie et dans l'ensemble de la région.
Samira Njoya
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Le président kényan William Ruto fait de la numérisation des services une des priorités de son administration. Plusieurs projets sont en cours dans le pays afin de fournir le cadre nécessaire pour assurer la fourniture de services numériques.
Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement kényan ont récemment signé un protocole d’accord dans le cadre du déploiement du système d'identité numérique dans le pays.
L’accord signé à Nairobi au Kenya prévoit une assistance technique et une collaboration du PNUD avec le gouvernement pour mobiliser les ressources afin de soutenir le développement et la mise en œuvre de l'identifiant personnel unique baptisé « Maisha Namba » sur lequel l'identification numérique sera ancrée.
Kenya and @UNDPKenya sign an MoU to support the creation and rollout of the Digital Identity in the country. The ID is set to be launched in early October this year. pic.twitter.com/Nm53ZGLz5L
— Citizen Services KE (@C_ServicesKE) August 14, 2023
« Ensemble, nous allons nous appuyer sur nos pratiques actuelles d'enregistrement et de gestion de l'identité d'une manière qui ne réinvente pas, mais plutôt identifie et corrige les lacunes de nos systèmes actuels et exploite les solutions numériques, y compris les applications mobiles et Web, pour passer à de meilleurs systèmes », a déclaré Julius Bitok (photo, à gauche), le secrétaire principal de l'Immigration et des Services aux citoyens.
L’accord signé entre les deux parties entre dans le cadre du vaste programme d’identification numérique nationale de la population, lancé par le gouvernement, et visant à attribuer, entre autres, un identifiant personnel unique (UPI) à chaque citoyen du pays dès la naissance. Le « Maisha Namba » vient ainsi remplacer le « Huduma Namba », lancé en 2019 par le gouvernement d'Uhuru Kenyatta, qui a été largement critiqué par les citoyens.
Le « Maisha Namba » et l'identification numérique (Digital ID) seront lancés officiellement le 2 octobre prochain. D'autres produits connexes tels que la Carte Maisha qui remplacera l'actuelle carte d'identité de deuxième génération et sera utilisée pour la vérification de l'identité hors ligne et le Registre national principal de la population (un registre unique intégré de données sur les Kenyans et les étrangers résidant dans le pays) seront lancés plus tard.
Selon Julius Bitok, le système d'identité numérique fournira aux Kényans un moyen sûr et fiable de vérifier leur identité à diverses fins, notamment l'accès aux services gouvernementaux, l'ouverture de comptes bancaires et les voyages. Ce qui contribuera également à réduire la fraude et la corruption.
Samira Njoya
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La demande en connectivité à haut débit croît dans plusieurs pays d’Afrique. Les gouvernements qui entrevoient dans le numérique de nombreuses opportunités s’attèlent aujourd’hui à la satisfaire pour garantir une future transformation économique et sociale efficace.
La société technologique chinoise Huawei a livré à LeoneCom – société nationale responsable de la gestion, de la maintenance et de la commercialisation de l’infrastructure nationale de fibre optique - le réseau national de fibre optique dont la mise en place lui avait été confiée.
Lors de la cérémonie, qui s’est tenue le jeudi 17 août, Salima Bah, la ministre sierra-léonaise des Communications, de la Technologie et de l'Innovation, a déclaré que la livraison de l’infrastructure télécoms à haut débit représente une étape décisive vers la fourniture à la population d'un accès transparent et pratique à Internet. Selon elle, cette évolution contribuera à autonomiser davantage les citoyens, à stimuler la croissance économique et à favoriser l’innovation dans divers secteurs.
La livraison du réseau national de fibre optique par LeoneCom est le fruit de la finalisation de la seconde phase de construction de l’infrastructure télécoms qui portait sur un tronçon de 690 km, confiée à Huawei en 2019. Au cours de cette phase, il avait été prévu l’installation de la fibre optique dans des régions non connectées. Cela offrirait aux opérateurs de réseaux mobiles et fournisseur de services Internet l’opportunité d'augmenter leurs capacités et de proposer des services 3G et 4G de qualité.
La Sierra Leone avait obtenu un prêt financier de 30 millions $ d’Exim Bank of China pour mener à bien cette seconde phase de réalisation du réseau national de fibre optique dont la finalité est de faire entrer la Sierra Leone dans l’économie numérique.
En 2019, le gouvernement sierra-léonais a lancé la Stratégie nationale d'innovation et de numérisation (NIDS) (2019-2029) dont l’objectif est, entre autres, d’accélérer le développement des services numériques, l’innovation numérique, l’appropriation de l'Intelligence artificielle (IA). La qualité de l’internet a été identifiée comme l’un des axes majeurs de cette transformation numérique profonde du pays.
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En Afrique, des milliers de fonctionnaires fantômes profitent encore des systèmes de gestion approximatifs et archaïques proposés par les Etats. Pour y faire face, les gouvernements se tournent désormais vers de nouvelles technologies qui offrent des outils adéquats.
Le ministre guinéen du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno a procédé, mercredi 16 août au lancement des opérations d’enrôlement biométrique des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
Les opérations qui ont débuté au sein du ministère de la Fonction publique se poursuivront dans tous les ministères, sur l'ensemble du territoire, jusqu’à la fin du mois de septembre, soit sur une période de 44 jours. Au total, plus de 87 000 agents sont appelés à participer à l’enregistrement biométrique obligatoire.
Expliquant le bien-fondé de cette innovation, le ministre a expliqué que « l’objectif principal est de révéler les effectifs réels de la fonction publique. Ainsi, à partir de ces effectifs précis, nous pourrons déterminer avec précision la masse salariale que l’État engage chaque mois pour rémunérer ses fonctionnaires. Cependant, l’aboutissement ultime de cette démarche est la création d’un fichier administratif et comptable unique », a-t-il déclaré.
Pour réaliser ce vaste travail, le gouvernement a choisi Digitalis, une start-up locale spécialisée dans le développement d’applications et de logiciels de biométrie.
Au terme de l’étape de l’identification et des opérations d’enrôlement, les fonctionnaires recensés recevront un récépissé qui leur permettra d’obtenir leur carte professionnelle. D’après le ministre, l’objectif est de centraliser les informations dans un unique fichier biométrique regroupant les données de tous les fonctionnaires et contractuels, garantissant ainsi « un seul agent, un seul matricule et un seul salaire ».
Tout comme la Guinée, plusieurs pays africains se sont récemment tournés vers la technologie pour débusquer les travailleurs fantômes et mettre fin au paiement de salaires indus. L’objectif est d’assainir la fonction publique et de radier les fonctionnaires fantômes qui coûtent des dizaines de milliards FCFA aux Etats africains chaque année.
Samira Njoya
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Le numérique, dont les nombreux avantages ont été mis en exergue pendant la Covid-19, a séduit de nombreux gouvernements africains. Certains en ont d’ailleurs fait un pilier de leur stratégie de développement.
A travers son ministère des TIC et de l’Orientation nationale, la République d’Ouganda a lancé un nouveau plan de transformation numérique, le jeudi 17 août. Il est réparti en sept axes principaux : infrastructure numérique et connectivité ; services numériques ; cybersécurité, protection des données et confidentialité ; compétences numériques ; innovation et entrepreneuriat ; expérimentation systématique et préservation de l'environnement national.
Selon Chris Baryomunsi, le ministre, « Le plan de transformation numérique représente une vision audacieuse de l'avenir de notre nation, qui n'est pas seulement motivée par la technologie, mais dans laquelle la technologie sert de catalyseur au développement durable, à la croissance économique et à l'amélioration des conditions de vie de tous les Ougandais ».
Le document – cadre qui a été développé avec l’expertise de plusieurs partenaires, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), contribuera pendant cinq ans (2023/2027) à l’éclosion d’un environnement administratif, économique et social favorable aussi bien pour les Ougandais que pour les investisseurs étrangers. Il survient en effet dans un contexte numérique national relativement faible.
Selon l'enquête nationale sur les technologies de l'information, réalisée en 2022 par le gouvernement, il ressort que seulement 5 % ministères, départements et agences gouvernementales disposent de cadres d’interopérabilité informatique internes. De plus, seulement 61% de gouvernements locaux avaient accès à Internet tandis que seulement 5,6 % de leur personnel utilisait régulièrement un ordinateur à des fins professionnelles.
Environ une entreprise sur deux (55%) avait accès à Internet, et seulement une entreprise sur trois possédait un site web professionnel. 94% de la population n’avait toujours pas accès à Internet à domicile. 74% de la population était détentrice d’un téléphone mobile. 49 % de la population avait un compte Mobile Money contre 10 % détentrice d’un compte bancaire personnel. Le taux de pénétration d’Internet à haut débit était de 55%. Actuellement, la contribution des TIC au produit intérieur brut (PIB) est estimée à 9 %.
Le nouveau plan de transformation numérique de l’Ouganda est une composante de la vision numérique 2040 lancée en avril 2013 avec pour slogan : « Une société ougandaise transformée d’un pays paysan à un pays moderne et prospère d’ici 30 ans ».
Muriel Edjo
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