A Madagascar, l'identification des individus demeure un défi. En introduisant un système numérique, le gouvernement ambitionne de simplifier les procédures d'identification, renforcer la transparence, et améliorer l'efficacité des services publics tout en optimisant la gestion des données nationales.

Le ministre malgache du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Razafindramalo (photo, à gauche), a annoncé le vendredi 19 janvier la mise en œuvre prochaine du projet de carte d’identité nationale numérique pour les individus de 15 ans et plus. S’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse, le ministre a déclaré que la production débuterait dès le mois de juin dans plusieurs régions du pays.

« La Grande Île s’engage ainsi dans ce processus fastidieux que de renouveler les papiers d’identité. Un casse-tête auquel certains pays ont dû faire face, tels que la Tunisie ou la Grèce, qui sont récemment passés à la carte d’identité biométrique », a indiqué le ministre.

Le projet, financé à hauteur de 140 millions de dollars par la Banque mondiale, comprend des étapes telles que l'enrôlement biométrique, la collecte de données biographiques, la mise sur pied d’un système d’identification numérique, la production des cartes biométriques entre autres. Il s'inscrit dans le cadre de la politique de simplification de l'administration du gouvernement malgache, conformément au Plan stratégique du numérique 2023-2028. L'objectif global est de centraliser les données pour faciliter le recensement et l'enregistrement massif de la population.

Selon l'UNICEF, environ un quart des enfants de moins de 18 ans à Madagascar ne possèdent pas d'acte de naissance, soit environ 2,5 millions d'enfants. Environ un million d'adultes ne sont pas enregistrés, les rendant invisibles sur le plan administratif. Ces lacunes sont en partie dues à la méconnaissance des procédures et à des problèmes structurels au sein de l'administration.

Une fois le projet mis en œuvre, l'identifiant unique et la carte d'identité biométrique permettront de retracer toute la vie d'un individu, prévenir la duplication d'identité, notamment lors des élections, et faciliter l'accès aux divers documents administratifs grâce à la numérisation des services publics en cours.

Samira Njoya

Lire aussi:

Kenya : le lancement du système d'identification numérique et des cartes d’identité biométriques reporté sine die

Posted On mardi, 23 janvier 2024 13:39 Written by

La fintech nigériane multiplie les partenariats avec les solutions de paiement pour étoffer sa passerelle de paiement. En ce début d’année, elle s’allie avec une licorne africaine.

Interswitch Group, une jeune pousse nigériane opérant dans les technologies financières, a annoncé l’ajout du portefeuille OPay Wallet dans sa passerelle de paiement Interswitch Payment Gateway (IPG), apprend-on d’un communiqué de presse publié le lundi 21 janvier. Cette intégration offre aux utilisateurs d’IPG une méthode de paiement supplémentaire, en plus des cartes bancaires, de Quickteller, du code QR ou encore de l’USSD.

« Grâce à notre dernière collaboration avec OPay, nous sommes ravis d'introduire une nouvelle dimension de commodité de paiement pour les utilisateurs et les commerçants. Ce partenariat reflète notre engagement à introduire des innovations qui améliorent l'expérience du paiement numérique, et nous sommes impatients de voir l'impact positif qu'il aura sur l'ensemble de l'écosystème de paiement », a indiqué Muyiwa Asagba, directeur général de Digital Commerce & Merchant Acquiring chez Interswitch.

Devenue une licorne en 2019 après l’acquisition de 20 % de ses actions par le géant américain Visa, la fintech nigériane s’impose comme l’un des leaders du paiement numérique sur le continent. En septembre dernier, elle s’est associée à la firme de Mountain View pour intégrer sa solution de paiement Google Pay à IPG. Avec ce partenariat, elle vient encore élargir son parterre de solutions de paiement pour faciliter le quotidien des utilisateurs.

Quant à OPay, elle est devenue une licorne en 2021 après la réussite d’un tour de table de 400 millions $. Depuis, la fintech fait son bonhomme de chemin dans l’univers des paiements mobiles en Afrique. Pour rappel, le secteur des technologies financières est le plus en vogue sur le continent. Les start-up opérant sur ce segment attirent les plus importants capitaux et parmi les licornes du continent, seul Jumia opère dans le commerce électronique.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Nigeria : la licorne Interswitch intègre Google Pay à sa passerelle de paiement

Posted On mardi, 23 janvier 2024 11:07 Written by

Depuis 2020, les entrepreneurs technologiques africains se heurtent à des difficultés d’accès aux fonds. La croissance enregistrée dès 2018 connaît en effet un essoufflement. Les investisseurs se font plus prudents.

Les start-up africaines ont levé 1,8 milliard $ en 2023. Le montant est en baisse de 40% par rapport à 2022 (3 milliards $). Les chiffres ont été publiés par la plateforme spécialisée américaine CB Insights. Dans son rapport « State of Venture » paru le 4 janvier 2024, elle révèle que la totalité des fonds levés en 2023 a été réalisée à travers 486 opérations. En recul de près de 49% par rapport à 2022 durant laquelle 709 transactions financières ont été réalisées par les start-up technologiques africaines.

Le total des fonds levés en 2023 par les start-up africaines est si bas par rapport aux années 2022 et 2021 qu’il est presque similaire au montant financier total levé en 2020 (1 milliard $ ; Ndlr) en 493 opérations. Une année particulièrement marquée par les contrecoups de la Covid-19.

Selon CB Insights, le faible attrait des investissements enregistré par le secteur technologique africain en 2023 peut s’expliquer par la relative sous-performance des grands écosystèmes technologiques du continent, en l’occurrence le Nigeria, le Kenya ou encore l’Egypte. Les start-up de ces pays sont généralement les plus grandes destinataires d’investissements comptabilisés dans le résultat annuel des fonds levés par les start-up africaines. Le Nigeria par exemple est tombé d’un piédestal. Ses start-up ont levé 224 millions $ en 2023 et 531 millions $ en 2022. Ce montant était pourtant de plus d’un milliard $ en 2021.

Cette chute des financements dans l’écosystème technologique africaine peut s’expliquer par la hausse des taux directeurs dans les Banques centrales du monde, ce qui a renchéri le coût d’accès au capital sur les marchés internationaux. En Afrique, plus de 89% des financements sont d’origine étrangère.

« Depuis 18-24 mois, et notamment avec la remontée des taux aux Etats-Unis et en Europe, ces capitaux-là se sont énormément taris et donc ont accentué la rareté du capital à destination des start-up africaines. La conséquence de ça, c'est que les start-up qui comptaient sur ces poches de capital pour se développer ou pour poursuivre leur développement se sont retrouvées dans des positions assez délicates et ont dû alléger leur structure de coût et donc procéder à des licenciements », explique Tamim El Zein à RFI en novembre 2023 ; il est fondateur de Seedstars Africa Ventures, un fonds de capital-risque qui investit dans des entreprises à forte croissance actives en Afrique subsaharienne.

Cette tendance baissière des investissements mobilisés par les start-up technologiques ne touche pas seulement l’Afrique. De l’Amérique latine à l’Océanie, en passant par l’Europe et l’Asie, les financements des start-up ont chuté de façon drastique. Ils ont baissé de 56% pour 3,3 milliards $ en Amérique latine, de 45,25% pour 48,4 milliards $ en Europe ou encore de 49,48% pour 53,4 milliards $ en Asie. Le recul des investissements en Afrique de 40% peut être considéré comme moindre par rapport au reste du monde.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Les restrictions d’accès aux réseaux sociaux et à Internet coûtent 1,74 milliard $ à l’Afrique subsaharienne en 2023

Posted On lundi, 22 janvier 2024 14:40 Written by

En Afrique, l'essor du numérique façonne l'avenir de toute une génération. Au cœur de cette transformation, l'importance cruciale de la formation des jeunes au numérique se révèle comme le pilier fondamental.

Le gouvernement congolais a procédé le mercredi 17 janvier à Kintélé au lancement officiel du projet de construction de « Caria Tech Village », un parc technologique avec pour vocation de devenir un hub dédié à l'apprentissage, à la pratique d'activités de développement pour les jeunes incubateurs et start-up au Congo.

Lors de la cérémonie, Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a souligné l'importance stratégique de ce projet dans un monde où l'économie numérique joue un rôle central. « Caria Tech Village est un vrai générateur qui va regorger tout l'écosystème numérique, une technopole qui va être érigée sur le site de l'ex Union Africaine des Postes et Télécommunication », a-t-il déclaré.

Le futur parc sera construit au cours de l’année 2024 par Phone Control, une société tunisienne spécialisée dans la construction des infrastructures du numérique sous la supervision du ministère chargé du Numérique et celui de la Recherche scientifique.

Dès sa mise en oeuvre, Caria Tech Village proposera des formations de qualité supérieure aux jeunes, allant de la licence au doctorat (LMD). Il constituera également un espace privilégié pour les professionnels du secteur qui souhaitent approfondir leurs compétences dans les technologies innovantes. Au-delà des programmes de formation, le parc se présente comme une plateforme dynamique, qui accueillera des startupeurs dans le but de les aider à développer pleinement leurs projets et à générer de la valeur ajoutée.

Le projet s'inscrit dans le cadre d'un programme gouvernemental dédié à l'apprentissage et à la pratique d'activités de développement pour les jeunes incubateurs. Cette initiative prend une dimension particulière en concordance avec la vision du président de la République, M. Denis Sassou N'Guesso, qui a proclamé l'année 2024 comme l'année de la jeunesse au Congo.

Samira Njoya

Lire aussi:

Congo : le Centre africain de recherche en intelligence artificielle a lancé ses activités

Posted On lundi, 22 janvier 2024 13:17 Written by

De plus en plus de pays africains veulent miser sur l’écosystème technologique pour booster leur économie numérique. Pour cela, les Etats collaborent avec diverses entités pour offrir aux acteurs tech locaux de nombreuses opportunités.

Global Innovation Initiative Group (GIIG), une entité opérant dans le secteur technologique et basée à Port-Louis à Maurice, a annoncé le vendredi 19 janvier la signature d’un partenariat avec le ministère éthiopien de l'Innovation et de la Technologie, celui du Travail et des Compétences et l'institut de développement de l'entrepreneuriat (EDI). L’objectif est de soutenir l’Ethiopie en tant que start-up nation en devenir sur le continent.

« L'EDI et le GIIG ont un objectif commun : découvrir, développer et mettre à l'échelle des solutions qui ont un impact sur certains des défis les plus tenaces du monde, avec pour mission de créer un écosystème d'innovation entrepreneuriale dynamique, résilient et authentiquement éthiopien. En tant que partenaires, nous pouvons diriger avec un plus grand sens de l'urgence, afin d'aider les communautés et les organisations à adopter le changement plus rapidement pour une transformation rapide », a indiqué Hassan Hussein, président-directeur général de l'EDI.

Ce partenariat intervient quelques mois après la tenue à Addis-Abeba de l’étape africaine des Global Startup Awards, un concours indépendant de l'écosystème des start-up couvrant 120 pays (dont 54 en Afrique) répartis en 12 régions. Les autorités éthiopiennes y ont vu une opportunité de réunir et d’accélérer les collaborations qui construisent de manière tangible les économies d'innovation locales, transfèrent les compétences d'avenir aux citoyens et inspirent les entreprises compétitives à l'échelle mondiale. De plus, ledit partenariat viendra renforcer les efforts des autorités qui, en octobre dernier, ont mis en place le Next Ethiopian Startup Initiative (NEST) pour soutenir le développement de l’écosystème local des start-up.

S’exprimant sur le sujet, Muferihat Kamil, ministre du Travail et des Compétences, a expliqué : « dans le cadre de l'initiative NEST, nous sommes déterminés à établir un partenariat à long terme avec GIIG et les Global Startup Awards Africa. Il est absolument essentiel que l'écosystème des start-up en Ethiopie devienne une priorité pour le pays. Nous devons construire nos économies non pas pour imiter mais pour diriger en tant qu'Africains, et les initiatives avec GIIG joueront un rôle important dans ce sens ».

Par ailleurs, il faut signaler que le pays a fait l’actualité ces dernières années à cause des coupures volontaires d’Internet sur fond de conflits dans certaines de ses régions et de manifestations des populations. Alors qu’en 2019, Internet a été coupé pendant 346 heures affectant 19,5 millions d’habitants et une perte de 56,8 millions $ pour le pays, ces chiffres ont explosé en 2023. Selon les données de la plateforme britannique Top10VPN, Addis-Abeba a coupé Internet pendant 14 910 heures, ce qui a affecté 29,8 millions $ pour une perte de 1,59 milliard $.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Les restrictions d’accès aux réseaux sociaux et à Internet coûtent 1,74 milliard $ à l’Afrique subsaharienne en 2023

Posted On lundi, 22 janvier 2024 08:52 Written by

Le gaming en ligne a pris de l’ampleur à travers le monde avec le développement de l’accès à la connectivité à haut débit. En Afrique, le marché connaît une éclosion rapide, portée par une jeunesse passionnée d’innovation et de technologie.

14 pays africains sont réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une édition spéciale « d'Orange eSport Experience » autour de l'eFootball. La rencontre qui se tient du 19 au 20 janvier à l’ocassion de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 (CAN) regroupe les jeunes passionnés de gaming du continent. Les équipes de Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, République démocratique du Congo, Sénégal, Centrafrique, Sierra Leone, Bénin, Ghana, Gabon et Togo se disputent pendant deux jours le titre de champion d'Afrique.

Brelotte Ba, directeur adjoint Orange Afrique et Moyen-Orient, commente : « l'Orange eSport Experience, au-delà d'être une compétition, incarne notre engagement pérenne envers l'eSport en Afrique […] Cette édition spéciale eFootball 2024 à Abidjan, en marge de la CAN 2023, illustre notre vision à long terme, où le jeu électronique devient un vecteur d'innovation, de création d'emplois, et de rayonnement pour la jeunesse africaine ».

Depuis 2016, le groupe Orange accompagne le développement du eSport en Afrique à travers l’organisation de compétitions nationales et internationales destinées à faire émerger de jeunes talents du « gaming » de la région. L’entreprise souhaite créer des opportunités pour les jeunes talents du gaming, favorisant leur épanouissement et contribuant à l'évolution de l'écosystème eSportif sur le continent.

Le jeu vidéo a évolué en une discipline professionnelle créatrice d'emplois, notamment dans la cybersécurité, l'IA et l'Open Innovation. L'eSport représente aujourd'hui un marché mondial dépassant le milliard de dollars. Officiellement créée en 2018, la compétition « Orange eSport Experience » a déjà connu 4 éditions de finale panafricaine.

Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, affirme que « l'Orange eSport Experience, c'est la fusion de la passion du gaming et de l'esprit sportif, créant un spectacle captivant pour les joueurs et les fans. Notre engagement continu dans l'eSport en Afrique va au-delà de l'événement, renforçant notre lien avec la jeunesse connectée et affirmant notre positionnement innovant et dynamique. En soutenant l'eSport en Afrique, nous investissons dans les aspirations des jeunes, stimulant la créativité, l'inclusion et l'émergence de nouveaux talents ».

Lire aussi:

Côte d’Ivoire : grande finale régionale du championnat panafricain « Orange Esport Expérience » les 28 et 29 janvier

Posted On lundi, 22 janvier 2024 08:32 Written by

Avec la data, le Mobile Money est aujourd’hui un relai de croissance privilégié pour de nombreuses sociétés télécoms opérant en Afrique. Le développement d’offres et services innovants dans le segment est devenu l’une des principales préoccupations. Il faut séduire davantage de consommateurs.

L’opérateur de téléphonie mobile Orange Madagascar a dévoilé, jeudi 18 janvier, le lancement de deux innovations destinées à renforcer l’accessibilité des populations au service financier mobile Orange Money. La première innovation, c’est la possibilité offerte à tout le monde d’avoir un compte Orange Money peu importe sa carte SIM à Madagascar. La seconde se traduit par le pouvoir donné aux consommateurs d’ouvrir eux-mêmes un compte Orange Money.  Le tout, depuis l’application mobile « Orange Money Africa ».

Frédéric Debord, le directeur général d’Orange Madagascar, a expliqué que le pouvoir accordé aux consommateurs leur évitera les files d’attentes, les déplacements en agence, ou encore les formulaires papier. Ils saisiront eux-mêmes leurs informations personnelles, ajouterons les documents d’identité nécessaire, la photo et valideront leur contrat.

En temps réel et entièrement sécurisée selon Orange, l'ouverture d'un compte Orange Money donnera immédiatement accès à des services essentiels à savoir déposer et retirer de l’argent en cash point, envoyer de l’argent à moindre frais vers tous les détenteurs de compte mobile money, payer en ligne et en magasin, régler ses factures, recevoir son salaire ou encore des transferts depuis l’étranger.

A travers ces deux innovations, Orange Madagascar apporte plus de commodité aux Malgaches. L’entreprise vise également un accroissement de sa base d’abonnés Orange Money ainsi que celle des transactions financières qui seront effectuées via le service. Au final, c’est une augmentation du revenu généré par l’entreprise qui est espérée.

Pour accéder à un compte complet Orange Money offrant plus de services, Orange Madagascar indique que les consommateurs devront se soumettre à des contrôles secondaires pour renforcer la sécurité autour de leurs opérations.

Lire aussi:

Orange inaugure son troisième laboratoire 5G d'Afrique à Madagascar

Posted On vendredi, 19 janvier 2024 16:32 Written by

A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.

Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.

Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.

Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.

L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.

Samira Njoya

Lire aussi:

Nigeria : Aboyeji s’associe à Koschitzky-Kimani pour lancer un accélérateur de 750 000 $ destiné aux start-up africaines

Posted On vendredi, 19 janvier 2024 14:33 Written by

Les financements en capital-risque dans l’écosystème technologique africaine ont chuté en 2023. Pour relancer ce secteur devenu crucial pour de nombreux pays du continent, le PNUD a mis en place une initiative de concert avec les dirigeants africains.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a annoncé, en présence d’un parterre de dirigeants africains, le mercredi 17 janvier, lors de la 24e réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le lancement d’un fonds d’un milliard $ axé sur les start-up africaines. Baptisé « Timbuktoo », l’objectif est de mobiliser et d’investir 1 milliard $ de capital catalyseur et commercial pour transformer 100 millions de moyens de subsistance et créer 10 millions de nouveaux emplois dignes.

« Timbuktoo est un nouveau modèle de développement. Nous rassemblons des acteurs clés pour agir sur tous les fronts en même temps. Qu’il s’agisse d’une législation favorable aux start-up, de la création de start-up de classe mondiale et de la réduction des risques de capital pour augmenter les investissements, jusqu’aux UniPods – University Innovation Pods – établis à travers l’Afrique, nous visons à combler les lacunes critiques et à soutenir l’écosystème des start-up. Cela permettra aux innovations de se développer et de bénéficier aux populations d’Afrique et d’ailleurs sur la planète », a indiqué Achim Steiner, administrateur du PNUD.

La création de ce fonds intervient dans un contexte où les financements dans l’écosystème technologique africain sont en baisse en 2023 de 40% à 1,8 milliard $, d’après les données de la plateforme spécialisée britannique CB Insights. C’est le montant le plus bas levé par les jeunes pousses du continent depuis 2020 et son milliard $. Bien que cette tendance baissière soit mondiale, l'institution onusienne s'intéresse au cas africain en raison, entre autres, de la faible valeur mondiale des jeunes pousses africaines (0,2 %), du fait que 89 % du capital-risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d'origine étrangère et de la concentration de la majorité des financements dans la tech sur le continent au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud et en Egypte.

Timbuktoo veut redistribuer les cartes et permettre à tous les jeunes Africains opérant dans le secteur technologique de bénéficier des ressources nécessaires pour mener à bien leurs projets. S’exprimant sur le sujet, le président du Rwanda, Paul Kagame, affirme : « nous ne pouvons pas accepter qu'une autre génération de jeunes africains ne dispose pas des outils nécessaires pour atteindre leur plein potentiel. [...] Avec l’objectif d’un milliard $ fixé par Timbuktoo, nous pouvons créer davantage d’opportunités pour que la jeunesse africaine puisse mettre à profit son talent et sa créativité ». Il a annoncé dans la foulée une contribution de 3 millions $ pour lancer le Fonds d'innovation africain de Timbuktoo qui sera hébergé à Kigali, au Rwanda.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

En eSwatini, le PNUD s’associe à ESCCOM pour stimuler la transformation numérique

Posted On vendredi, 19 janvier 2024 09:13 Written by

La plateforme de commerce électronique Zandaux a des ambitions continentales. Elle commence son projet d’expansion par un pays de l’Afrique de l’Est.

La plateforme de commerce en ligne sud-africaine Zandaux a annoncé le mercredi 17 janvier son expansion au Kenya. L’objectif est de connecter les fournisseurs africains à l’ensemble du marché continental afin de nourrir et de développer les entreprises sur le continent.

« Tout ce qui a un marché au Kenya aura un marché sur l'ensemble du continent africain. [..] Sur Zandaux, vous pouvez acheter quelque chose dans une usine à Mombasa et le faire expédier à Kinshasa. Le paiement n'est remis au vendeur qu'après l'arrivée du produit, et nous disposons d'un solide système de suivi des produits entre le vendeur et l'acheteur », a expliqué Franck Obambi Ngatse, président-directeur général de Zandaux.

Cette expansion intervient alors que la firme sud-africaine affirme avoir besoin d’un montant de 3 milliards de shillings kényans (18,5 millions $) pour financer son expansion opérationnelle en Afrique. Le Kenya sert donc de porte d’entrée pour investir les autres marchés du continent. Selon Statista, le nombre d'utilisateurs du commerce électronique en Afrique devrait atteindre 520 millions en 2024.

« L'avenir est là, mais tous les acteurs doivent s'unir. La fintech apporte des solutions de paiement, et les gouvernements veillent à ce que le commerce électronique soit parfaitement achevé, voire à ce que certaines barrières soient levées », a ajouté Franck Obambi Ngatse.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Kenya : Tappi soutient les entrepreneurs dans la gestion de leur business en ligne grâce à ses plateformes web et mobile

Posted On jeudi, 18 janvier 2024 16:21 Written by
Page 54 sur 136

Please publish modules in offcanvas position.