Depuis quelques mois, Zanzibar a amorcé sa transformation numérique. Tous les secteurs sont en mutation, y compris les systèmes de paiements qui jouent un rôle important dans l'inclusion numérique.
MasterCard s’est engagée récemment à soutenir le gouvernement de Zanzibar (entité administrative autonome de la Tanzanie) dans ses ambitions de transformation numérique. Un protocole d’accord a été signé le mardi 22 août, à cet effet, entre l’entreprise américaine et l'Agence de gouvernement électronique de Zanzibar (eGAZ).
Dans le cadre de cette collaboration qui s’étalera sur une période de trois ans, MasterCard fournira une assistance technique et une expertise pour soutenir les efforts du gouvernement de Zanzibar. Selon le communiqué du géant mondial des systèmes de paiement, il s’agit notamment de mettre en place une équipe de transformation numérique, de collaborer avec le portail de paiement gouvernemental ZanMalipo pour permettre les paiements numériques, et de lancer deux millions de cartes gouvernementales pour un meilleur accès aux services et au tourisme.
« Cette collaboration confirme notre engagement à exploiter les technologies innovantes pour améliorer la prestation de services. Nous pensons qu'en travaillant avec MasterCard, un partenaire de confiance, nous pouvons accélérer considérablement la réalisation de notre stratégie numérique et fournir des avantages inestimables à nos citoyens », a déclaré Said Seif Said, le directeur général de l’eGAZ.
Cet accord signé lors du lancement de la stratégie de gouvernement numérique de Zanzibar (2023-2027) est en parfaite cohérence avec les objectifs de transformation numérique de l'île énoncés dans le plan directeur et la feuille de route de l'économie numérique.
Pour MasterCard, la collaboration s'appuie sur son expérience mondiale visant à favoriser la transformation numérique et à faciliter l'inclusion financière et numérique.
Ainsi, la collaboration permettra de créer un environnement favorable à une économie numérique panafricaine, qui stimulerait l'innovation, le commerce et l'investissement en République-Unie de Tanzanie et dans l'ensemble de la région.
Samira Njoya
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Le président kényan William Ruto fait de la numérisation des services une des priorités de son administration. Plusieurs projets sont en cours dans le pays afin de fournir le cadre nécessaire pour assurer la fourniture de services numériques.
Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement kényan ont récemment signé un protocole d’accord dans le cadre du déploiement du système d'identité numérique dans le pays.
L’accord signé à Nairobi au Kenya prévoit une assistance technique et une collaboration du PNUD avec le gouvernement pour mobiliser les ressources afin de soutenir le développement et la mise en œuvre de l'identifiant personnel unique baptisé « Maisha Namba » sur lequel l'identification numérique sera ancrée.
Kenya and @UNDPKenya sign an MoU to support the creation and rollout of the Digital Identity in the country. The ID is set to be launched in early October this year. pic.twitter.com/Nm53ZGLz5L
— Citizen Services KE (@C_ServicesKE) August 14, 2023
« Ensemble, nous allons nous appuyer sur nos pratiques actuelles d'enregistrement et de gestion de l'identité d'une manière qui ne réinvente pas, mais plutôt identifie et corrige les lacunes de nos systèmes actuels et exploite les solutions numériques, y compris les applications mobiles et Web, pour passer à de meilleurs systèmes », a déclaré Julius Bitok (photo, à gauche), le secrétaire principal de l'Immigration et des Services aux citoyens.
L’accord signé entre les deux parties entre dans le cadre du vaste programme d’identification numérique nationale de la population, lancé par le gouvernement, et visant à attribuer, entre autres, un identifiant personnel unique (UPI) à chaque citoyen du pays dès la naissance. Le « Maisha Namba » vient ainsi remplacer le « Huduma Namba », lancé en 2019 par le gouvernement d'Uhuru Kenyatta, qui a été largement critiqué par les citoyens.
Le « Maisha Namba » et l'identification numérique (Digital ID) seront lancés officiellement le 2 octobre prochain. D'autres produits connexes tels que la Carte Maisha qui remplacera l'actuelle carte d'identité de deuxième génération et sera utilisée pour la vérification de l'identité hors ligne et le Registre national principal de la population (un registre unique intégré de données sur les Kenyans et les étrangers résidant dans le pays) seront lancés plus tard.
Selon Julius Bitok, le système d'identité numérique fournira aux Kényans un moyen sûr et fiable de vérifier leur identité à diverses fins, notamment l'accès aux services gouvernementaux, l'ouverture de comptes bancaires et les voyages. Ce qui contribuera également à réduire la fraude et la corruption.
Samira Njoya
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La demande en connectivité à haut débit croît dans plusieurs pays d’Afrique. Les gouvernements qui entrevoient dans le numérique de nombreuses opportunités s’attèlent aujourd’hui à la satisfaire pour garantir une future transformation économique et sociale efficace.
La société technologique chinoise Huawei a livré à LeoneCom – société nationale responsable de la gestion, de la maintenance et de la commercialisation de l’infrastructure nationale de fibre optique - le réseau national de fibre optique dont la mise en place lui avait été confiée.
Lors de la cérémonie, qui s’est tenue le jeudi 17 août, Salima Bah, la ministre sierra-léonaise des Communications, de la Technologie et de l'Innovation, a déclaré que la livraison de l’infrastructure télécoms à haut débit représente une étape décisive vers la fourniture à la population d'un accès transparent et pratique à Internet. Selon elle, cette évolution contribuera à autonomiser davantage les citoyens, à stimuler la croissance économique et à favoriser l’innovation dans divers secteurs.
La livraison du réseau national de fibre optique par LeoneCom est le fruit de la finalisation de la seconde phase de construction de l’infrastructure télécoms qui portait sur un tronçon de 690 km, confiée à Huawei en 2019. Au cours de cette phase, il avait été prévu l’installation de la fibre optique dans des régions non connectées. Cela offrirait aux opérateurs de réseaux mobiles et fournisseur de services Internet l’opportunité d'augmenter leurs capacités et de proposer des services 3G et 4G de qualité.
La Sierra Leone avait obtenu un prêt financier de 30 millions $ d’Exim Bank of China pour mener à bien cette seconde phase de réalisation du réseau national de fibre optique dont la finalité est de faire entrer la Sierra Leone dans l’économie numérique.
En 2019, le gouvernement sierra-léonais a lancé la Stratégie nationale d'innovation et de numérisation (NIDS) (2019-2029) dont l’objectif est, entre autres, d’accélérer le développement des services numériques, l’innovation numérique, l’appropriation de l'Intelligence artificielle (IA). La qualité de l’internet a été identifiée comme l’un des axes majeurs de cette transformation numérique profonde du pays.
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En Afrique, des milliers de fonctionnaires fantômes profitent encore des systèmes de gestion approximatifs et archaïques proposés par les Etats. Pour y faire face, les gouvernements se tournent désormais vers de nouvelles technologies qui offrent des outils adéquats.
Le ministre guinéen du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno a procédé, mercredi 16 août au lancement des opérations d’enrôlement biométrique des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
Les opérations qui ont débuté au sein du ministère de la Fonction publique se poursuivront dans tous les ministères, sur l'ensemble du territoire, jusqu’à la fin du mois de septembre, soit sur une période de 44 jours. Au total, plus de 87 000 agents sont appelés à participer à l’enregistrement biométrique obligatoire.
Expliquant le bien-fondé de cette innovation, le ministre a expliqué que « l’objectif principal est de révéler les effectifs réels de la fonction publique. Ainsi, à partir de ces effectifs précis, nous pourrons déterminer avec précision la masse salariale que l’État engage chaque mois pour rémunérer ses fonctionnaires. Cependant, l’aboutissement ultime de cette démarche est la création d’un fichier administratif et comptable unique », a-t-il déclaré.
Pour réaliser ce vaste travail, le gouvernement a choisi Digitalis, une start-up locale spécialisée dans le développement d’applications et de logiciels de biométrie.
Au terme de l’étape de l’identification et des opérations d’enrôlement, les fonctionnaires recensés recevront un récépissé qui leur permettra d’obtenir leur carte professionnelle. D’après le ministre, l’objectif est de centraliser les informations dans un unique fichier biométrique regroupant les données de tous les fonctionnaires et contractuels, garantissant ainsi « un seul agent, un seul matricule et un seul salaire ».
Tout comme la Guinée, plusieurs pays africains se sont récemment tournés vers la technologie pour débusquer les travailleurs fantômes et mettre fin au paiement de salaires indus. L’objectif est d’assainir la fonction publique et de radier les fonctionnaires fantômes qui coûtent des dizaines de milliards FCFA aux Etats africains chaque année.
Samira Njoya
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Le numérique, dont les nombreux avantages ont été mis en exergue pendant la Covid-19, a séduit de nombreux gouvernements africains. Certains en ont d’ailleurs fait un pilier de leur stratégie de développement.
A travers son ministère des TIC et de l’Orientation nationale, la République d’Ouganda a lancé un nouveau plan de transformation numérique, le jeudi 17 août. Il est réparti en sept axes principaux : infrastructure numérique et connectivité ; services numériques ; cybersécurité, protection des données et confidentialité ; compétences numériques ; innovation et entrepreneuriat ; expérimentation systématique et préservation de l'environnement national.
Selon Chris Baryomunsi, le ministre, « Le plan de transformation numérique représente une vision audacieuse de l'avenir de notre nation, qui n'est pas seulement motivée par la technologie, mais dans laquelle la technologie sert de catalyseur au développement durable, à la croissance économique et à l'amélioration des conditions de vie de tous les Ougandais ».
Le document – cadre qui a été développé avec l’expertise de plusieurs partenaires, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), contribuera pendant cinq ans (2023/2027) à l’éclosion d’un environnement administratif, économique et social favorable aussi bien pour les Ougandais que pour les investisseurs étrangers. Il survient en effet dans un contexte numérique national relativement faible.
Selon l'enquête nationale sur les technologies de l'information, réalisée en 2022 par le gouvernement, il ressort que seulement 5 % ministères, départements et agences gouvernementales disposent de cadres d’interopérabilité informatique internes. De plus, seulement 61% de gouvernements locaux avaient accès à Internet tandis que seulement 5,6 % de leur personnel utilisait régulièrement un ordinateur à des fins professionnelles.
Environ une entreprise sur deux (55%) avait accès à Internet, et seulement une entreprise sur trois possédait un site web professionnel. 94% de la population n’avait toujours pas accès à Internet à domicile. 74% de la population était détentrice d’un téléphone mobile. 49 % de la population avait un compte Mobile Money contre 10 % détentrice d’un compte bancaire personnel. Le taux de pénétration d’Internet à haut débit était de 55%. Actuellement, la contribution des TIC au produit intérieur brut (PIB) est estimée à 9 %.
Le nouveau plan de transformation numérique de l’Ouganda est une composante de la vision numérique 2040 lancée en avril 2013 avec pour slogan : « Une société ougandaise transformée d’un pays paysan à un pays moderne et prospère d’ici 30 ans ».
Muriel Edjo
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Accusée d’abêtir la jeunesse africaine pour certains, et d’être un outil de propagande pour d’autres, l’application chinoise Tiktok est au centre de l’actualité tech en Afrique. Après sa suspension au Sénégal, c’est au tour de la Somalie de vouloir interdire le réseau social.
Le gouvernement somalien a annoncé son intention de fermer l'accès à certaines plateformes de médias sociaux, dont TikTok et Telegram ainsi que l’application de paris en ligne 1XBet qui, selon les autorités, nuisent de manière disproportionnée aux jeunes.
Selon le communiqué du ministre somalien des Communications et de la Technologie, Jama Hassan Khalif, publié le dimanche 20 août, les fournisseurs d'accès à Internet ont jusqu'au 24 août pour se conformer à l'ordonnance faute de quoi des actions en justice pourraient être intentées à leur encontre.
1/2, I am pleased to share that we have taken steps to safeguard the morals and culture of our society. We have planned to restrict access to TikTok, Telegram, and 1xbet due to concerns related to the spread of explicit content, blackmail, and the promotion of gambling. pic.twitter.com/5G3oHyBPX2
— H. E. Jama Hassan Khalif (@JamaHKhalif) August 21, 2023
« Afin d'accélérer la guerre et l'élimination des terroristes qui ont fait couler le sang du peuple somalien, le ministre des Communications et de la Technologie demande aux entreprises qui fournissent des services Internet de suspendre les applications de paris TikTok, Telegram et 1XBET, que les terroristes et les groupes responsables de la propagation de l'immoralité utilisent pour diffuser des vidéos et pour induire la société en erreur », indique le communiqué.
L’interdiction desdites plateformes intervient quelques jours après que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a annoncé le lancement d’une offensive militaire contre al-Shabab qui mène une insurrection sanglante contre le gouvernement central de Mogadiscio depuis plus d'une décennie.
Dans plusieurs pays du monde dont certains en Afrique, le réseau social Tiktok a été restreint ou interdit ces derniers mois. Au Sénégal, l’application chinoise a été accusée de diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays. Au Kenya, les députés ont récemment discuté sur l’interdiction de cette plateforme qui, selon certains citoyens, partage des contenus inappropriés. En juillet dernier, c’est la République démocratique du Congo qui a décidé de punir l’exposition des contenus immoraux sur TikTok.
Samira Njoya
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Depuis 2020, les autorités sud-soudanaises, bien conscientes qu'il ne peut y avoir d'économie numérique durable sans accès à un internet de qualité et abordable, prennent des mesures pour consolider les capacités du pays en matière de données.
Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, et son homologue kényan William Ruto ont signé le samedi 19 août à Nairobi, un protocole d'accord pour la mise en œuvre d'un câble à fibre optique. En vertu de cet accord, l'infrastructure à très haut débit reliera Eldoret, dans le nord-ouest du Kenya, à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Selon, William Ruto, ces projets d'infrastructure communs amélioreront la connectivité, favoriseront l'intégration et stimuleront le commerce intrarégional entre les deux pays.
The signing of a deal on the establishment of a fibre optic cable along the Eldoret-Juba Road validates Kenya’s commitment to strengthening its ties with South Sudan. pic.twitter.com/KcOPaRRN9k
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) August 19, 2023
La mise en place de la fibre optique reliant les deux pays s’inscrit dans le cadre du projet Lamu Port-South Sudan-Ethiopia-Transport Corridor (LAPSSET). Le projet consiste en la réalisation de sept projets d'infrastructures clés avec pour objectif d’atteindre la croissance économique et la prospérité, la réduction du déficit d'infrastructures des trois pays concernés, à savoir le Kenya, le Soudan du Sud et l’Ethiopie.
Il faut signaler que le Kenya et le Soudan du Sud ne sont pas à leur première interconnexion par fibre optique. Dans le cadre du projet régional de facilitation du transport, du commerce et du développement en Afrique de l'Est, Juba avait bénéficié d'une interconnexion en fibre optique avec le Kenya. En octobre 2020, 630 km de câble à fibre optique avaient déjà été déployés à la frontière entre les deux pays grâce à un financement de la Banque mondiale et du gouvernement kényan.
A terme, cette nouvelle interconnexion permettra de relier la capitale sud-soudanaise au reste du monde. Elle permettra également de réduire le coût élevé de l'internet ; ce qui améliorera considérablement la communication et le commerce transfrontalier.
Samira Njoya
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Le Kenya ambitionne d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour y parvenir, le gouvernement et ses partenaires mettent en œuvre des projets innovants visant à stimuler davantage l’économie numérique du pays.
Webb Fontaine, l'un des principaux fournisseurs de services commerciaux et douaniers basé à Dubaï, s'est associé à la Kenya Trade Network Agency (KenTrade), l'opérateur du système national de guichet unique électronique au Kenya.
Le partenariat vise à introduire le Digital Logistics Market Place (DLMP), une plateforme révolutionnaire avec pour objectifs de remodeler les pratiques logistiques, augmenter les volumes d'échanges, accélérer la croissance du commerce électronique et stimuler le développement du vaste marché commercial kényan.
KenTrade partners with Dubai based provider of Trade Facilitation solutions,@Webbfontaine, to roll out a cutting-edge Digital Logistics Market Place (DLMP) that will transform trade and e-commerce in Kenya. https://t.co/GEMBZJbMZC pic.twitter.com/KQVtLvoZCi
— KenTrade (@KenTrade_G2B) August 18, 2023
« Le DLMP est une place de marché en ligne qui offre des services B2B aux commerçants avec des capacités de recherche, de découverte et d'envoi transparentes, favorisant la croissance, la fiabilité et l'autonomisation », a déclaré Alioune Ciss, le PDG de Webb Fontaine.
L’introduction du DLMP au Kenya intervient dans un contexte où le pays d’Afrique de l’Est ambitionne de se positionner comme un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Il entre dans le cadre de la stratégie de la KenTrade visant à numériser les activités commerciales dans le pays afin d’augmenter les revenus apportés par le commerce numérique dans l’économie du pays.
Le DLMP rassemble ainsi des compagnies maritimes, des entreprises de camionnage, des transitaires, des importateurs, des exportateurs, des entreprises d’entreposage et des fournisseurs d’assurance dans un marché numérique intégré. Cette plateforme donne l’opportunité aux commerçants de présenter leurs services en ligne et de concourir pour des offres, favorisant un environnement concurrentiel qui stimule l’efficacité et les économies de coûts.
A travers ce partenariat et la mise sur pied du DLMP, les deux entités espèrent tirer parti de la situation stratégique du Kenya, de ses infrastructures solides et de son économie diversifiée. L’objectif est de faire du DLMP, la pierre angulaire du développement continu du marché commercial kenyan en pleine effervescence.
Samira Njoya
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Ces dernières années, l’Egypte a réalisé des avancées majeures dans la transformation numérique. Pour davantage atteindre les objectifs visés, le gouvernement s’est lancé dans la recherche de partenaires qui ont des ambitions communes dans le secteur du numérique.
Le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information (MCIT), Amr Talaat (photo, à droite) a récemment rencontré ses homologues de l’Arabie Saoudite Abdullah Al-Swaha et de l’Inde Shri Ashwini Vaishnaw (photo, à gauche), afin d'étudier les moyens de renforcer leur coopération dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication.
Les rencontres entre les ministres se sont tenues en marge de la réunion ministérielle du G20 sur l'économie numérique, qui s'est tenue le samedi 19 août à Bangalore en Inde.
ICT Minister Partakes in G20 DEMM Sessions; Meets Saudi, Emirati Counterparts to Discuss Enhancing Cooperationhttps://t.co/6eKd49q4Vq#G20DEWG #G20India #G20India pic.twitter.com/JZmRWE3wnM
— وزارة الاتصالات وتكنولوجيا المعلومات- مصر (@MCIT_News) August 20, 2023
Selon l'Agence de presse saoudienne (SPA), les échanges entre Abdullah Al-Swaha et Amr Talaat ont tourné autour des projets stratégiques visant à promouvoir la jeunesse, les femmes et l'esprit d'entreprise. L’accent a été mis sur l'importance de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines critiques tels que les infrastructures de communication et les câbles sous-marins.
La rencontre avec le ministre indien des Chemins de fer, des Communications, de l'Electronique et des Technologies de l'information, Shri Ashwini Vaishnaw, a porté quant à elle sur des moyens de mettre en œuvre le protocole d'accord sur le numérique qu'ils ont signé en janvier.
Ils ont également discuté des moyens de coopération dans l'industrie électronique, le renforcement des capacités numériques par des partenariats entre les institutions de formation affiliées aux deux ministères et une possible collaboration dans l'infrastructure numérique pour soutenir la transformation digitale.
Toujours en Inde, Amr Talaat s’est entretenu avec Omar Al-Olama, le ministre d'État des Émirats arabes unis chargé de l'Intelligence artificielle, de l'Economie numérique et des applications de travail à distance. Les deux ministres se sont accordés à renforcer la coopération des deux pays dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la gouvernance des données.
Il faut noter que ces rencontres entamées depuis plusieurs mois par le ministre égyptien en charge des TIC s’inscrivent dans le cadre de la Vision 2030 de l'Egypte et de sa stratégie de transformation numérique qui visent à renforcer le développement économique et social dans tous les secteurs et à faire du pays un pôle numérique d'excellence en Afrique.
Samira Njoya
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Titulaire d’un doctorat de l’Université de Leicester, le récemment nommé ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique du Nigeria, Bosun Tijani, figure dans le classement 2022 de We Are Tech des 50 personnalités les plus influentes de la tech en Afrique.
Mercredi 16 août, Bosun Tijani (photo) a été nommé ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique du Nigeria. Préféré par le Sénat parmi plusieurs propositions, le tech entrepreneur de 46 ans remplace Isa Ali Pantami. Son rôle sera de développer des stratégies efficaces pour soutenir l’écosystème technologique du Nigeria. Avec les autres membres du nouveau gouvernement, il est attendu à la cérémonie de prestation de serment, le lundi 21 août prochain.
@NGRPresident @officialABAT assigns portfolios to federal ministers.
— Government of Nigeria (@NigeriaGov) August 16, 2023
Swearing in to hold on Monday, 21 Aug 2023; 10am.
Venue: State House Conference Centre, Aso Villa, Abuja. pic.twitter.com/wQU6R90Pwl
Bosun Tijani est un docteur en innovation et développement économique. Diplômé de l’université de Leicester en Angleterre en 2020, il est cofondateur et président-directeur général de Co-creation Hub Nigeria (CcHUB). Le laboratoire technologique et espace de préincubation et d’accélération de start-up est basé à Lagos.
« Dans tout ce que nous faisons, nous mettons fortement l’accent sur l’innovation et la mise en place d’un écosystème d’innovation qui permette à la connaissance d’être au cœur de la manière dont nous résolvons les problèmes. Nous nous définissons d’ailleurs comme un centre d’innovation sociale axé sur l’accélération de l’utilisation du capital social et de la technologie pour la prospérité économique », déclarait Bosun Tijani en 2021.
Egalement titulaire de plusieurs certifications, notamment celle de l’Ecole Kennedy de Harvard en innovation pour le développement économique, Bosun Tijani a cofondé CcHUB en 2010 avec Femi Longe. Depuis il a vu naître plusieurs initiatives à fort impact social. Il s’agit, entre autres, du Growth Capital qui offre depuis 2016 des fonds aux entrepreneurs nigérians ; du programme Make-IT Accelerator ou encore du Giving4Good Challenge.
Bosun Tijani a réussi au fil des années à s’attirer la grâce de grands groupes technologiques qui soutiennent ses initiatives. C’est le cas de Google qui, aux côtés du ministère rwandais des TIC et de l’Innovation et de la Fondation Mojaloop, accompagne le programme d’incubation Fintech au Rwanda mené par iHub (branche de CcHUB en Afrique de l’Est) dont la seconde cohorte composée de six start-up a déjà été dévoilée.
Président du conseil de la banque LifeBank depuis février 2022, Bosun Tijani est le fondateur et le PDG de Truppr, une plateforme sociale de fitness et de bien-être.
Bosun Tijani a démarré sa vie professionnelle en 1998 à l’AIESEC, une entreprise de recrutement de jeunes talents, en tant que directeur national. Il est ensuite devenu responsable du développement commercial de DeliveryKing cinq ans plus tard. Il a rejoint Hewlett Packard (HP) Company en 2004 comme responsable du déploiement de l’Africa-HP Global Micro-Enterprises Acceleration Program.
Conseiller en Internet et technologies des communications au Centre du commerce international entre 2005 et 2007, il a rejoint ensuite la société anglaise de services et conseil aux entreprises Pera, en tant que responsable du réseau de recherche européen jusqu’en 2010, année au cours de laquelle il fonde CcHUB.
Considéré comme l’une des 100 personnalités les plus influentes d’Afrique par New African Magazine en 2021, cité par We are Tech comme l’une des 50 personnalités qui font la Tech en Afrique en 2022, Bosun Tijani a été honoré du prix de l’icône mondiale de l’excellence africaine.
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Le Nigeria occupe une place centrale dans l'écosystème entrepreneurial africain. Pour consolider cette position, le pays met d’importants moyens en jeu pour attirer des partenaires qui l’accompagneront dans la réalisation de son objectif visant l'alphabétisation numérique de 95 % du pays d’ici 2030.
Google prévoit d’investir 1,5 million $ pour former 20 000 jeunes et femmes aux compétences numériques au Nigeria. L’annonce a été faite, le mardi 15 août, par les dirigeants de Google Afrique lors d'une réunion à Abuja avec Kashim Shettima, le vice-président du pays.
Selon Kashim Shettima, la subvention de Google a pour but de soutenir l'initiative du gouvernement visant à accroître la participation des jeunes à l'économie numérique. « Nous avons une occasion unique d'exploiter le potentiel de notre forte population de jeunes pour créer des millions d'emplois dans le secteur numérique », a déclaré Kashim Shettima.
« Nous avons raté l'ère agricole, nous avons raté l'ère industrielle et nous sommes maintenant dans l'ère post-industrielle fondée sur le savoir. Nous avons le potentiel et l'opportunité unique de combler le déficit de talents anticipé au niveau mondial », a-t-il ajouté.
La subvention de Google au Nigeria provient de sa branche philanthropique « Mind the Gap », en partenariat avec Data Science Nigeria et l'Initiative pour l'industrie créative en Afrique. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du pays qui tirent leur essence du programme numérique du président nigérian Bola Tinubu investi en mai dernier. Le programme construit sur sept axes prévoit pour les 24 premiers mois du mandant de M. Tinubu, la création d’un million d'emplois dans le secteur des TIC au Nigeria.
Ainsi, cette formation devrait permettre de donner aux populations les compétences numériques nécessaires au regard de la transformation numérique qui s’accélère sur le continent africain, ainsi que des ambitions d’e-gouvernement et d’économie numérique du gouvernement nigérian.
Selon le Bureau national des statistiques (NBS), les activités du secteur des TIC ont contribué à hauteur de 17,47 % au PIB réel du Nigeria au premier trimestre 2023.
Samira Njoya
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Pour diverses raisons, les autorités de plusieurs pays du continent s’attaquent aux réseaux sociaux. Cela a été le cas au Sénégal, en RDC ou encore en Éthiopie plus tôt dans l’année.
Les députés kényans n’ont pas pu se mettre d’accord lors de la plénière du mardi 15 août sur l’interdiction du réseau social chinois TikTok. Le sujet est traité au parlement à la suite d'une pétition lancée par Bob Ndolo, un homme d’affaires kényan, qui a entre autres souligné le partage de contenus inappropriés sur la plateforme et la collecte des données des utilisateurs par la firme chinoise.
« Bien qu'il ait gagné en popularité auprès des jeunes, le contenu partagé sur la plateforme est inapproprié et encourage la violence, le contenu sexuel explicite, les discours de haine, le langage vulgaire et les comportements offensants, ce qui constitue une menace sérieuse pour les valeurs culturelles et religieuses du Kenya », peut-on lire dans la pétition.
La position radicale de Bob Ndolo s’oppose au point de vue de nombreux parlementaires. Kimani Ichung’wah, chef de la majorité au parlement kényan, explique d’ailleurs « qu’il n'y a rien de criminel ou de maléfique à être sur TikTok. Même si je suis d'accord avec ce que dit Ndolo, il pourrait y avoir un élément d'abus dans l'utilisation de ces applications. Mais nous ne pouvons pas, en tant que Parlement, présider à l'interdiction d'une application. Nous ne pouvons pas nous battre avec la technologie ».
Dans diverses parties du monde, TikTok a été restreint ou interdit par les autorités. Au début du mois, les autorités sénégalaises ont suspendu la plateforme chinoise jusqu’à nouvel ordre, car « il a été constaté que l'application TikTok est le réseau social privilégié par les personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays ». En juillet dernier, c’est la RDC qui a décidé de punir l’exposition des contenus immoraux sur TikTok.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le déficit de financement d'amorçage reste un défi majeur à l’innovation. Pour y faire face, des fonds sont créés dans le but d'accompagner les entrepreneurs africains en vue de faciliter le démarrage de leurs activités.
Founders Factory Africa (FFA), un accélérateur et investisseur sud-africain basé à Johannesburg a annoncé, le lundi 14 août, l’obtention d’un financement supplémentaire de 114 millions de dollars de la Fondation Mastercard et de Johnson & Johnson Impact Ventures (JJIV).
Selon le communiqué de FFA, les fonds permettront à l’incubateur d’étendre son modèle et de mieux servir les start-up et les fondateurs axés sur la technologie à travers le continent africain.
🤩 Exciting News!
— Founders Factory Africa (@FoundersFFA) August 14, 2023
🌍 Founders Factory Africa is supercharging its mission to empower African founders!
This follows investments from Mastercard Foundation and Johnson & Johnson Impact Ventures. 🚀
Learn more: ✅ https://t.co/g8fXL2QuiG ⬅️
« Nous sommes ravis de bénéficier d'un financement nouveau et dynamique, qui fait suite à des investissements antérieurs dans Founders Factory Africa par Standard Bank Group, Small Foundation et Netcare Group », a déclaré Alina Truhina, cofondatrice de FFA.
En effet, depuis sa création en 2018, Founders Factory Africa a soutenu plus de 55 start-up technologiques dans 11 pays africains.
Avec ce nouveau financement, le studio ambitionne de redoubler d'efforts pour remédier aux déséquilibres entre les hommes et les femmes dans la sphère technologique. Dans ce sens, il fournira aux fondateurs des deux sexes le financement, les connaissances et le soutien pratique à la création d'entreprise, dont ils ont besoin pour atteindre le succès commercial et créer un impact systémique en Afrique.
Samira Njoya
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Alors que les autorités sénégalaises ont suspendu Internet et les réseaux sociaux à plusieurs reprises, ces dernières semaines, des alternatives émergent pour rendre caduques ces pratiques.
L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a annoncé l’arrestation de 5 personnes pour la commercialisation irrégulière de terminaux Starlink, apprend-on d’un communiqué de presse paru le lundi 7 août.
« La fourniture des services d’accès à Internet à des utilisateurs est soumise à une autorisation préalable, selon les modalités prévues par les articles 57 et suivants de la loi n°2018-28 portant code des communications électroniques. Ainsi, cinq individus de la société Starlink, pris en flagrant délit, ont été appréhendés par la direction de la Sûreté urbaine de la Police nationale, et mis à la disposition de la justice », peut-on lire dans le communiqué.
Les arrestations sont survenues dans le cadre d’une opération de contrôle. Les personnes interpellées risquent une peine d'emprisonnement d'un à cinq ans et une amende de 30 à 60 millions de francs CFA (environ 100 356 $). Bien que le fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite soit en plein déploiement sur le continent, ses services ne sont pas encore disponibles au Sénégal.
Néanmoins, il est possible d’associer ces actions à plusieurs coupures d’Internet et à la restriction des réseaux sociaux dans le pays de la Teranga ces derniers mois, à cause des manifestions pour soutenir le leader du parti politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, condamné pour « corruption de la jeunesse » en juin dernier. D’ailleurs, les autorités sénégalaises ont encore coupé Internet le 31 juillet alors qu’il a été arrêté à nouveau pour « vol avec violence ».
Les terminaux de Starlink permettent en effet de contourner les différentes mesures de restriction des autorités. Le matériel de la firme américaine a juste besoin d’un ciel dégagé pour se connecter au nuage de satellites déployés par SpaceX, ce qui permet d’accéder à Internet sans passer par les opérateurs mobiles ou autres fournisseurs opérant dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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