La corruption constitue l’un des principaux obstacles au développement socio-économique de l'Ouganda. Pour freiner ce fléau, des initiatives technologiques sont déployées.
Le président ougandais, Yoweri Museveni (photo), a procédé le mercredi 13 décembre au lancement d’un portail électronique de protection des investisseurs ougandais (EIPP) à sa résidence officielle à Entebbe. L'initiative vise à protéger les intérêts des investisseurs contre les activités frauduleuses en fournissant une ligne de communication directe avec le bureau du président.
I commissioned the Uganda Electronic Investors Protection Portal (EIPP) at the Statehouse, Entebbe, yesterday. From the beginning, the NRM has been committed to empowering the private sector and our economy has shown remarkable growth despite corruption and various obstacles.… pic.twitter.com/CzR4vEZr5P
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) December 14, 2023
S’exprimant sur le bien-fondé de cette initiative novatrice, Yoweri Museveni a fait savoir qu’elle devrait permettre de lutter contre la corruption, les fausses informations… « Je félicite la colonelle Edith Nakalema et son équipe pour avoir exploité avec succès la technologie et lancé le portail électronique de protection des investisseurs, qui constitue un outil crucial pour protéger les intérêts des investisseurs. Je leur souhaite bonne chance ! », a-t-il ajouté.
La plateforme disponible à l’adresse protection.statehouseinvest.go.ug est gérée par l'unité de protection des investisseurs de la Maison de l'Etat (SHIPU). Le portail offre plusieurs services, notamment des conseils aux investisseurs grâce à l'accès à des sources gouvernementales authentiques, un mécanisme de rapport d’activités complet pour les demandes de renseignements et les plaintes des investisseurs, une application rigoureuse et suivi des problèmes signalés, un pont reliant les investisseurs aux ministères, départements et agences concernés, et des fonctionnalités linguistiques pour répondre aux besoins des investisseurs non anglophones.
Notons que la mise en œuvre de la plateforme s’inscrit dans le cadre de la volonté du président ougandais de créer un environnement propice aux investisseurs en les protégeant des pratiques de corruption et de bureaucratie inutiles. Elle intervient alors que la corruption est de plus en plus croissante dans le pays. Selon l'indice de perception de la corruption 2022 rapporté par Transparency International, l’Ouganda se classe au 142e rang sur 180 pays en matière de contrôle de la corruption.
Samira Njoya
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