Avec la transformation numérique massive, les investissements se multiplient pour offrir aux populations africaines une connectivité de qualité. L'objectif est de combler la fracture numérique et de satisfaire toutes les couches sociales.
Le ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki (photo), a annoncé le lundi 29 janvier une augmentation significative de la capacité de la bande passante internationale en Algérie. Elle est désormais portée à 9,8 Tbit/s, comparé à 7,8 Tbit/s en 2022, 2,8 Tbit/s en 2021, et 1,5 Tbit/s au début de 2020.
Selon le communiqué du ministère, cette augmentation vise à offrir une plus grande flexibilité, soulignant l'importance stratégique de la bande passante internationale dans la sécurisation et la pérennisation des services Internet.
Cette initiative s'inscrit dans la stratégie globale de renforcement des capacités de la bande passante internationale de l'Algérie, en parallèle avec le déploiement du programme de modernisation et de développement des infrastructures de télécommunications. L'objectif principal est d'anticiper la demande croissante d'Internet et de garantir un accès à très haut débit.
Selon le rapport « Digital 2023 » du cabinet international Datareportal, la vitesse médiane de connexion Internet mobile via les réseaux cellulaires en Algérie a atteint 13,40 Mbps, enregistrant une hausse de plus de 17 % au cours des 12 mois précédant le début de 2023. Pour l'Internet fixe, la vitesse a atteint 11,01 Mbps, avec une augmentation de 1,23 Mbps par rapport à 2022.
Cette augmentation de la bande passante à 9,8 Tbit/s permettra de soutenir l'introduction de nouvelles technologies telles que la 5G, l'Internet des objets (IoT) et d'autres services émergents. Elle renforcera également la résilience du réseau, répondant ainsi à la demande croissante de services nécessitant une transmission rapide de données, tels que le streaming vidéo, les jeux en ligne, et autres applications gourmandes en bande passante.
Samira Njoya
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Le Sénégal s'investit pleinement dans la numérisation intégrale de son système de santé. Dans l'optique d'atteindre ses objectifs rapidement, le gouvernement multiplie des initiatives avec tous les acteurs du secteur.
Sénégal Numérique SA (Senum SA), une société chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, et le ministère de la Santé et de l’Action sociale ont signé, le mardi 30 janvier à Dakar, une convention de partenariat. Cette entente stratégique vise à accélérer la transformation numérique du secteur de la santé au Sénégal.
🌐✨ Nous sommes ravis d'annoncer la signature d'une convention de partenariat de trois ans avec le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal! Cheikh BAKHOUM, DG de Sénégal Numérique SA, et le Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, à la tête du MSAS, ont scellé cette… pic.twitter.com/Yfoz4K27Iq
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) January 31, 2024
« Dans cette convention, nous avons repris les activités, avec notamment l’hébergement des données de santé, parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum (photo, à gauche) le DG de Senum SA.
Dans le cadre de cette coopération qui durera 3 ans, Senum SA soutiendra la mise en œuvre de tous les projets numériques du secteur, l'hébergement des données dans le data center national, l'amélioration de la connectivité des structures de santé, entre autres. Il s’agira également d’augmenter les capacités d’hébergement et les bandes passantes pour les dossiers relevant de la santé numérique, notamment le dossier patient partagé (Dpp), la télémédecine, le système d’information hospitalière, le système géographique de santé, la numérisation du médicament, la numérisation des processus de la santé communautaire et la gouvernance électronique de la santé.
La signature de cette convention de partenariat s'inscrit dans le cadre du programme de digitalisation du système de santé (PDSS) 2023-2027, une initiative nationale lancée par le gouvernement. Ce programme bénéficie d'un soutien financier substantiel de la Banque mondiale, avec une contribution de 50 millions de dollars. Cette collaboration intervient à un moment où le pays intensifie la construction de centres de données dédiés au stockage et à l'hébergement des informations nationales. Le dernier ajout à cette infrastructure est un data center de type tier 3, récemment établi à Diamniadio.
Samira Njoya
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Le Nigeria, tout comme de nombreux autres pays, fait face à des défis persistants en ce qui concerne les fraudes électroniques, notamment celles liées aux cartes bancaires. Afin de contrer cette menace qui impacte l'économie, des initiatives sont actuellement déployées dans le pays.
La Banque centrale du Nigeria (CBN), en collaboration avec le Nigerian Electronic Fraud Forum (NeFF) et l'Association of Mobile Money and Banking Agent of Nigeria (AMMBAN), prévoit de mettre en place une nouvelle fonctionnalité visant à renforcer la détection des transactions potentiellement frauduleuses. Cette initiative, intégrée dans le cadre des actions de la CBN en réponse à la hausse des incidents de fraude dans le pays, exigera des détails spécifiques de connaissance du client (KYC) avant de valider certaines transactions.
Selon Fasasi Sarafadeen Atanda, président de l'AMMBAN, le développement technologique de cette fonctionnalité est à un stade avancé, avec une activation prévue au cours du premier trimestre de cette année. Les terminaux de points de service à travers le pays afficheront clairement cette nouvelle fonctionnalité, permettant d'identifier les opérations suspectes qui seront signalées aux banques et annulées.
Cette initiative intervient en réponse à une augmentation significative des fraudes, comme l'indiquent les données du Centre de formation des institutions financières (FITC). Au deuxième trimestre de 2023, les banques déposantes du Nigeria ont enregistré des pertes de 9,75 milliards de nairas (10,8 millions de dollars) en raison de fraudes, représentant une augmentation de 276 % par rapport à la même période en 2022, où les pertes s'élevaient à 5,79 milliards de nairas.
L'objectif ultime de cette innovation est de créer un écosystème financier plus sûr, transparent et réglementé au Nigeria. En renforçant la confiance des consommateurs dans l'utilisation des services financiers électroniques, elle contribuera à promouvoir une croissance saine et robuste du secteur.
Samira Njoya
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Le Sénégal poursuit la numérisation de ses services administratifs. Un secteur important de l’économie sénégalaise, qui a amorcé sa numérisation, passe une étape importante dans le processus.
Les autorités sénégalaises vont étendre le Guichet unique dématérialisé d’enlèvement (GUDE) des marchandises à tous les acteurs du secteur portuaire dès le 1er février. L’objectif est, entre autres, d’améliorer l’efficacité du Port autonome de Dakar (PAD), d’optimiser les recettes générées par la plateforme portuaire et de faciliter les procédures pour les opérateurs économiques.
« Ce nouveau dispositif de dématérialisation des procédures d’enlèvement permettra aux opérateurs de gagner du temps et d’économiser des ressources, tout en contribuant à la réduction des coûts pour l’Etat et les consommateurs. Cette avancée va également favoriser la prévisibilité des opérations », a indiqué Makhtar Lakh, secrétaire général du ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises.
Le GUDE est le fruit de la collaboration entre le PAD, la direction générale des douanes et la Communauté des acteurs portuaires. Après l’étape de la généralisation à tous les acteurs du secteur, le dispositif s’étendra dans les trois prochains mois à d’autres services tels que le transit, l’export ou encore les transferts dans les aires de dédouanement extérieur au PAD.
La mise en service du GUDE s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique en cours dans le secteur public au Sénégal. Bien que la transition numérique suit son cours, de nombreux services sont encore en retrait de cette révolution technologique dans les administrations publiques du pays.
Plus tôt dans le mois, la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a lancé le service de paiement en ligne des amendes routières. En novembre dernier, c’est Sénégal Numérique, la société nationale chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, qui s’est associée à l’Aéroport international Blaise Diagne pour la numérisation de tous les aéroports du pays de la Teranga.
Adoni Conrad Quenum
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Le Kenya aspire à devenir un hub technologique de premier plan sur le continent. Pour cela, les autorités du pays multiplient les investissements dans le secteur et s'allient à des partenaires stratégiques pour atteindre rapidement leurs objectifs.
William Ruto (photo, à droite), président du Kenya, a annoncé le samedi 27 janvier, lors de l’inauguration du bloc d'enseignement et de l'atelier d'ingénierie de l’Institut de formation technique de Mukiria, à Central Imenti, le choix de la Chine pour l’équipement de ses hubs numériques. L’objectif est de doter la jeunesse kényane de compétences numériques.
Our investment in technical colleges and ICT hubs guarantees our youth the acquisition of competencies to help them monetise their knowledge and skills so that they can contribute meaningfully to our economic development. pic.twitter.com/khL27sAT4E
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) January 27, 2024
« Notre investissement dans les écoles techniques et les centres de TIC garantit à nos jeunes l'acquisition de compétences qui les aideront à monnayer leurs connaissances et leurs compétences afin qu'ils puissent contribuer de manière significative à notre développement économique », a indiqué William Ruto.
Le Kenya a mis le numérique au cœur de sa politique de développement. Les autorités font le nécessaire pour permettre aux populations, en l’occurrence la jeunesse du pays, de suivre le rythme de la révolution technologique en cours dans le monde. La création de divers hubs numériques s’inscrit dans ce cadre et le gouvernement de William Ruto a d’ailleurs augmenté le budget de l’éducation pour favoriser la réalisation de ce projet.
At the Mukiria Technical Training Institute in Central Imenti, officially opened the tuition block and engineering workshop.
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) January 27, 2024
Also opened the Konza Digital Skills Laboratory at the institution where students are being trained to work virtually for organisations abroad. pic.twitter.com/uYpt1MOO8c
« La formation technique est un élément très important de la stratégie du gouvernement kényan visant à disposer de qualifications, de compétences et de connaissances pertinentes pour doter notre capital humain, les jeunes de notre nation, de qualifications qui leur permettront de contribuer de manière significative au développement de notre pays », explique le président kényan.
Pour rappel, le pays dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent avec le Nigeria, l’Egypte et l’Afrique du Sud. Au début de l’année 2023, le Kenya comptait 17,86 millions d'utilisateurs d'Internet pour un taux de pénétration d'Internet de 32,7 %, d’après les données de DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours de son mandat, George Weah, le président sortant, a initié des projets visant à accroître l’économie par le biais du numérique. Pour les prochaines années, son successeur veut faire encore mieux en misant premièrement sur la jeunesse.
Le nouveau président du Liberia, Joseph Boakai (photo), a annoncé son engagement à renforcer les compétences de plus de 10 000 jeunes Libériens dans le domaine de l'éducation numérique. Cette déclaration a été faite le lundi 29 janvier au Capitol Building, le siège du gouvernement, à l’occasion de son premier discours à la nation.
« Dans notre quête pour développer l’économie, nous tirerons parti des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour créer des emplois, en particulier pour nos jeunes. Pour y parvenir, mon administration formera jusqu'à 10 000 jeunes à diverses compétences numériques au premier semestre 2024. L'objectif libérien d'une classe moyenne doit être une réalité dans les 6 prochaines années », a annoncé Joseph Boakai.
Cette initiative ambitieuse vise à doter les jeunes des connaissances et compétences nécessaires pour prospérer à l'ère numérique. En mettant l'accent sur l'éducation numérique, elle cherche à combler le fossé technologique existant dans le pays, afin de garantir que les Libériens soient bien préparés pour être compétitifs sur le marché mondial.
Ce nouveau projet s'inscrit dans la continuité des chantiers numériques entrepris par l'ancien président George Weah pour encourager l'adoption du numérique dans la vie quotidienne des citoyens. Ces actions comprennent la mise sur pied d'un projet national de transformation numérique en partenariat avec l'Autorité des télécommunications du Liberia (LTA), la construction d'un réseau national de fibre optique en collaboration avec la société kényane CSquared, ainsi que la numérisation des services publics et la modernisation de la Poste, etc.
Il est important de noter que le Liberia accuse un retard significatif dans le domaine numérique en Afrique. Selon les dernières statistiques de la plateforme de données DataReportal, au début de l'année 2023, le pays comptait 1,80 million d'utilisateurs d'Internet, avec un taux de pénétration d'Internet de 33,6 % pour une population de 5,36 millions. De plus, le nombre d'utilisateurs de médias sociaux était de 642 100 en janvier, représentant 12,0 % de la population totale. En matière de connectivité mobile, le Liberia enregistrait un total de 4,20 millions de connexions mobiles cellulaires actives au début de 2023, ce qui équivaut à 78,4 % de la population totale.
Samira Njoya
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Au Kenya, le défi du chômage des jeunes demeure une préoccupation majeure, mettant en lumière les complexités du marché du travail. Des initiatives sont en cours dans le pays pour y remédier grâce aux nouvelles technologies.
Le Kenya a lancé le lundi 29 janvier l'Inventaire national des compétences, une initiative gouvernementale soutenue par le ministère du Travail et de la Protection sociale. L'objectif est de cartographier l'ensemble des compétences disponibles dans le pays et d'améliorer l'insertion professionnelle des jeunes chômeurs en les alignant sur les marchés du travail local et international.
Government has introduced a digitized skills inventory system to gather crucial skills data in the country.
— Ministry of Labour and Social Protection (@LabourSPKE) January 29, 2024
The National Skills Inventory will be utilized to analyze the supply and demand of skills. LEARN👇https://t.co/rZQgQkfaum pic.twitter.com/ruud8wsH6s
Selon Shadrack Mwadime, secrétaire permanent du département d'Etat pour le Travail et le Développement des compétences, les données recueillies sur la plateforme permettront au pays de constituer une réserve de ressources humaines répondant à la demande locale et régulant tout excédent de main-d'œuvre.
« La base de données sur les compétences numériques soutiendra le programme gouvernemental de migration des compétences, qui vise à faire en sorte que l’excédent de main-d’œuvre soit désormais exporté pour accroître les flux de fonds de la diaspora », a déclaré Shadrack Mwadime.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité du programme national des compétences du gouvernement, qui vise à exploiter les compétences disponibles et à les exporter vers d'autres régions du monde. Elle intervient une semaine après le lancement du Comité interministériel sur l'inventaire national des compétences, chargé d'établir un cadre décrivant les compétences de tous les Kényans à la recherche d'emploi, pour réduire le taux de chômage évalué à 4,9 % en 2022, selon l’Organisation internationale du travail.
Des accords bilatéraux ont également été conclus au cours des dernières années avec divers pays, principalement en Europe et au Moyen-Orient, afin de faciliter le processus de recherche d'emploi et de migration. L'objectif ambitieux est d'exporter au moins un million de travailleurs par an au cours des cinq prochaines années.
A terme, ce nouveau système permettra de réduire significativement le chômage en offrant aux individus la possibilité de trouver de l'emploi à l'étranger lorsque les opportunités locales sont limitées. De plus, il devrait stimuler les envois de fonds de la diaspora, entraînant un impact positif sur l'économie nationale.
Samira Njoya
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La transition numérique en Afrique s'érige comme un catalyseur essentiel pour l'émergence économique du continent. Des investissements massifs dans les infrastructures technologiques ouvrent la voie à l'innovation, à la création d'emplois et à la connectivité accrue.
L’entreprise suédoise de télécommunications Ericsson va accompagner le gouvernement malgache dans la transformation numérique du pays. C’est ce qui ressort d’une visite de travail de l'équipe de direction d'Ericsson pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique à Madagascar.
Au cours de cette visite, des rencontres stratégiques ont eu lieu avec des partenaires clés, des clients, des parties prenantes nationales et des leaders de l'industrie locale. L'objectif de ces discussions était de renforcer les collaborations et d'explorer des opportunités concrètes pour tirer parti des innovations d'Ericsson.
« Les engagements se sont axés sur le paysage des technologies de l'information et de la communication (TIC) de Madagascar et ont exploré les domaines de collaboration pour tirer parti des innovations d'Ericsson afin d'étendre l'accès au haut débit mobile, favoriser l'inclusion numérique, créer des opportunités illimitées pour les individus, autonomiser les entreprises et transformer les communautés », souligne un communiqué d'Ericsson.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la vision #AfricaInMotion d'Ericsson, démontrant la volonté de l'entreprise d'apporter sa contribution à la numérisation et au développement durable sur le continent africain. Pour y arriver, la société multiplie les investissements dans son infrastructure télécoms sur ses différents marchés. A Madagascar, la société s’est récemment associée au britannique Vodafone pour faire atterrir le câble 2Africa.
La récente visite de travail réaffirme ainsi l'engagement d'Ericsson à soutenir les ambitions de transformation numérique de Madagascar, contribuant ainsi à un avenir plus connecté et plus prospère pour la nation insulaire. Selon le rapport de l'entreprise sur la mobilité publié en novembre 2023, on prévoit une croissance annuelle de 3% des abonnements mobiles en Afrique subsaharienne. Le nombre d'abonnements passerait de 940 millions en 2023 à 1,1 milliard en 2029, avec la 5G en tête de cette expansion rapide.
Samira Njoya
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La plupart des pays africains accélèrent leur transformation numérique. Les compagnies publiques ghanéennes s’inscrivent également dans cette dynamique.
La compagnie publique d’électricité du Ghana (ECG) a annoncé le samedi 27 janvier la numérisation de plusieurs de ses services. Les utilisateurs devront passer par l’application mobile de la compagnie pour accéder aux services tels que la demande d’un nouveau contrat, d’un compteur électrique divisionnaire ou encore d’une charge supplémentaire. L’objectif est d’améliorer la qualité de ses services.
— Electricity Company of Ghana Ltd (@ECGghOfficial) January 27, 2024
« Ce système sans papier exigera des clients potentiels demandant un service qu'ils utilisent l'application mobile de l’ECG et qu'ils suivent les instructions qui y figurent, y compris le téléchargement de tous les documents requis pour le traitement des demandes de service. Les clients doivent noter que toutes les réponses concernant leurs demandes leur seront communiquées par l'intermédiaire des numéros de téléphone de contact qu'ils ont fournis. Il leur est donc conseillé de fournir des informations exactes lors de leur demande de service », peut-on lire dans le communiqué publié par la structure.
Comme dans de nombreux pays du continent, la transformation numérique s’accélère au Ghana. De plus en plus de structures publiques numérisent leurs services pour faciliter le quotidien des populations. Dans le rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government » du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA), le pays dirigé par Nana Akufo-Addo fait partie des seize champions africains en matière d’e-gouvernement. Le Ghana est le meilleur élève dans la sous-région ouest-africaine, devançant le Cap-Vert et la Côte d’Ivoire.
Pour rappel, Le Ghana comptait 23,05 millions d'internautes au début de l'année 2023, avec un taux de pénétration de l'Internet de 68,2 %, selon les données de DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
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Le Ghana veut renforcer sa coopération avec l’Estonie dans le numérique
L’économie numérique africaine vaudrait 712 milliards $ d’ici 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Cette forte croissance justifie la mise en œuvre de stratégies de transformation numérique dans de nombreux pays africains, dont la Côte d'Ivoire qui accélère son processus.
La Côte d'Ivoire ambitionne de mettre en service dans les prochains mois, les 5 207 kilomètres de fibre optique réalisées sur les 7 000 km à déployer sur l’ensemble du territoire d’ici 2025. Ibrahim Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, l’a annoncé le vendredi 26 janvier lors de la cérémonie de présentation des vœux au sein de son ministère.
L'objectif de ce projet est de fournir un accès Internet à haut débit, essentiel pour l'adoption généralisée des services dématérialisés, ouvrir de nouvelles opportunités socioéconomiques et réduire la fracture numérique.
Le projet a été initié en 2012, avec l'ambition de créer une « autoroute de l'information » ou « backbone » de 7 000 km, servant de colonne vertébrale à un réseau haut débit. Pour concrétiser cette vision, le gouvernement a choisi Axians pour la réalisation de 1 920 km de fibre optique, travaillant en partenariat avec l'Agence nationale du service universel des télécommunications, une agence publique relevant du ministère des Télécommunications de la Côte d'Ivoire. D'autres acteurs majeurs impliqués dans ce projet sont Sagemcom et Bouygues Energies & Services.
Au-delà du déploiement de la fibre optique, d'autres projets numériques sont prévus pour cette année, notamment la mise en œuvre de la nouvelle loi sur les start-up adoptée en 2023, ainsi que l'augmentation du taux de couverture de la 4G, visant à le faire passer de 63% à 90%.
Toutes ces actions s'inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de développement numérique à l'horizon 2025, élaborée par le ministère chargé de l'Economie numérique et adoptée lors du Conseil des ministres du 22 décembre 2021. Le ministre Konaté, qui affiche un optimisme prononcé quant à l'impact de la transformation digitale sur l'économie ivoirienne, estime qu'elle pourrait entraîner une augmentation significative de 6 à 7 points du produit intérieur brut (PIB) et permettre de mobiliser entre 2 000 milliards FCFA (3,3 milliards USD) et 3 500 milliards FCFA.
Samira Njoya
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Dans le but de stimuler l’économie numérique du pays, les autorités tanzaniennes ont décidé de signer des partenariats stratégiques.
Nape Nnauye (photo, au centre), ministre tanzanien des Technologies de l’information et de la communication, a signé ce week-end à Dar es Salaam un protocole d’accord avec la NMB Bank. L’objectif est de dynamiser l’économie numérique du pays en engageant la NMB dans divers projets publics et en l’amenant à soutenir l’écosystème technologique du pays.
— Nape Moses Nnauye (@Nnauye_Nape) January 29, 2024
« Cet accord de partenariat entre la NMB et le ministère est l'une des étapes de la mise en œuvre de la stratégie décennale (2024-2034) pour l'économie numérique », a déclaré le ministre.
Le gouvernement de Samia Suluhu s’active pour favoriser le développement du secteur technologique local. Il a pour objectif de faire de l’économie numérique une composante importante du développement du pays. C’est dans ce cadre que s’inscrit le nouveau partenariat avec la NMB Bank qui devra, entre autres, collaborer avec les autorités publiques pour concevoir divers systèmes numériques, en l’occurrence « Jamii Namba » pour l'identification des citoyens, ou encore le protocole électronique « Know Your Customer » (eKYC) pour la vérification des clients afin de simplifier la fourniture de services en ligne.
« Le renforcement de l'économie numérique, sa croissance et son développement sont une aubaine pour la NMB Bank et l'ensemble du secteur financier, car ils permettent d'améliorer la fourniture de services financiers dans le pays », a souligné Ruth Zaipuna (photo, à gauche), directrice générale de la NMB Bank.
Pour rappel, la Tanzanie comptait 21 millions d'utilisateurs d'Internet, dont 4,90 millions sont sur les réseaux sociaux, au début de l'année 2023 pour un taux de pénétration d'Internet de 31,6%, selon les données de DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
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La Tanzanie s’associe à l’ougandais HiPipo pour accélérer son inclusion financière
Le Ghana se positionne comme l’un des leaders d’Afrique subsaharienne en matière de transformation numérique. Le pays veut miser sur le numérique pour accélérer son économie. L'Estonie, réputée en tant que champion européen de l'e-administration, pourrait jouer un rôle clé dans cette démarche.
Le vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia (photo, à gauche), a entamé le mercredi 24 janvier, une visite de travail en Estonie. Accueilli par le président estonien, Alar Karis (photo, à droite), ainsi que d'autres dignitaires, dont le Premier ministre et le sous-secrétaire à la transformation numérique, les entretiens ont tourné autour des initiatives numériques respectives des deux nations et de leurs impacts positifs.
Warm welcome to Estonia, Vice President @MBawumia! #Estonia and #Ghana both value digitalization as a tool to improve everyday life of our citizens. Lots of potential to cooperate on digitalization & education. pic.twitter.com/Zo031WEos8
— Alar Karis (@AlarKaris) January 24, 2024
« L'Estonie est reconnue comme l'un des pays les plus avancés au monde en matière de numérique et, avec le succès du Ghana en matière de numérisation, qui constitue un exemple brillant en Afrique, mes discussions avec les deux dirigeants estoniens et le ministère se sont concentrées sur nos initiatives numériques respectives et sur la manière dont ils ont un impact positif sur nos pays », a déclaré Mahamudu Bawumia sur X.
Au cours de la visite, la délégation ghanéenne a exploré diverses agences de numérisation estoniennes, dont l'Académie de gouvernance électronique, le Centre d'information e-Estonie, le Conseil estonien des impôts et des douanes, ainsi que Cybernetica, l'agence nationale de protection des données. L'objectif étant d'acquérir une compréhension approfondie du secteur numérique en Estonie.
I continued my working visit to Estonia yesterday, with visits to the country's digitalisation agencies, including the e-Governance Academy, e-Estonia Briefing Centre, Estonian Tax and Customs Board and, Cybernetica, the country's agency in charge of data protection.
— Dr. Mahamudu Bawumia (@MBawumia) January 26, 2024
Our… pic.twitter.com/R6Hc1mMWc9
Le choix de l'Estonie pour cette visite n'est pas fortuit, le pays étant reconnu depuis longtemps comme un modèle dans l'utilisation du numérique pour simplifier la vie des citoyens, améliorer l'efficacité politique et stimuler l'économie. En 2022, le pays figurait au 8e rang mondial du classement de l’ONU e-Government Development Index sur le développement de l'administration électronique. Le statut de champion dans ce domaine lui a valu des sollicitations de divers pays africains tels que le Bénin, la République démocratique du Congo, l'île Maurice, l'Egypte, etc.
Le Ghana, inspiré par l'Estonie, aspire à numériser entièrement son administration dans les années à venir. Le pays a lancé la plateforme Ghana.Gov à cet effet, et plusieurs projets sont en cours grâce à un financement de 200 millions de dollars de la Banque mondiale.
Samira Njoya
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Depuis la nomination de Bosun Tijani, les initiatives se multiplient pour atteindre les objectifs fixés dans la stratégie nationale. Le ministre a décidé de mettre en place un programme pour les agents de la fonction publique.
Bosun Tijani (photo, à droite), ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a annoncé le lancement de l’initiative DevsInGovernment, apprend-on dans un post publié le vendredi 26 janvier sur le réseau social X. L’objectif est d’améliorer les compétences numériques des agents de la fonction publique, ce qui permettra d'améliorer les prestations de l’administration.
To build a digitally empowered Civil Service for Nigeria, we recently launched #DevsInGovernment, a community of technologists and tech enthusiasts in public service who will collaborate to drive efficiency in the delivery of public services.
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) January 25, 2024
This community will help champion… pic.twitter.com/nXg9A85FhG
« Afin de construire une fonction publique numériquement autonome pour le Nigeria, nous avons récemment lancé DevsInGovernment, une communauté de technologues et de passionnés de technologie dans le service public qui collaboreront pour stimuler l'efficacité dans la prestation des services publics. Cette communauté contribuera à défendre notre initiative d'infrastructure publique numérique visant à transformer les services publics », a indiqué le ministre sur X.
Cette initiative s’inscrit dans la politique d'accélération de la stratégie nationale de transformation numérique du pays. En effet, malgré les investissements des autorités nigérianes dans le secteur, le pays ne figure pas parmi les 16 meilleurs de l’administration électronique en Afrique, d’après le rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government » du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA).
« Lorsque nous donnons à ces personnes les moyens d'agir, lorsque nous créons la communauté en tant que plateforme de sérendipité, beaucoup de choses se produisent. Ils peuvent collaborer, partager leurs difficultés, accéder ensemble aux ressources et nous pouvons également nous concentrer sur leur développement personnel continu afin de garantir que, même si nous aspirons à une utilisation approfondie de la technologie, nous disposons également de la main-d'œuvre nécessaire pour les soutenir », a expliqué Bosun Tijani.
Adoni Conrad Quenum
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Le Nigeria peaufine une nouvelle stratégie de transformation numérique
Le Nigeria a pour ambition de transformer son économie et d'autonomiser ses citoyens grâce à la technologie. Pour concrétiser cette vision, des initiatives sont actuellement mises en œuvre en étroite collaboration avec des organisations du secteur privé.
Tech4Dev, une entreprise sociale à but non lucratif œuvrant pour l'autonomisation et la promotion des compétences numériques et technologiques en Afrique, a récemment annoncé le lancement de « DigitalForAllChallenge 2.0 », une initiative ambitieuse qui vise à former deux millions de Nigérians aux compétences numériques de bases et intermédiaires. L’initiative est lancée en partenariat avec le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) et l'Agence nationale pour le développement des technologies de l'information (NITDA).
The Digital for All Challenge 2.0 portal officially opens on February 5 for registration. However, people can register now to be on the waitlist.
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) January 25, 2024
Registration link: https://t.co/po9Fp1R4CB https://t.co/gly6LlxzAW
« Le Digital for All Challenge est un concours et un programme gratuit de développement des compétences numériques visant à accroître la culture numérique au Nigeria et à susciter l'intérêt pour l'obtention de compétences et de certifications numériques à l'aide de plateformes en ligne », a déclaré la NITDA sur X.
Le défi ouvert dans les 36 Etats et dans le Territoire de la capitale fédérale se déroulera en deux phases distinctes : une phase d'entraînement suivie d'une phase de compétition. Les participants devront réussir une évaluation après la formation pour se qualifier pour la compétition. Cette dernière se divisera en trois étapes : nationale, régionale, et une grande finale nationale. Les apprenants auront la possibilité de remporter plus de 150 millions de naira (environ 166 657 $) en espèces, des ordinateurs portables, des tablettes, et d'autres prix.
Le Digital for All Challenge s'inscrit dans le cadre des initiatives du gouvernement fédéral du Nigeria visant à promouvoir l'alphabétisation numérique, à cultiver les talents, et à atteindre un taux d'alphabétisation numérique de 70 % d'ici 2027. Selon les déclarations de Kashifu Abdullahi, directeur général du NITDA, l'objectif global est d'avoir trois millions de talents technologiques au Nigeria, dont 1,5 million pourrait répondre aux besoins du marché local, tandis que les autres pourraient être intégrés à la chaîne de valeur mondiale.
Le programme qui sera ouvert le 5 février, cible trois catégories distinctes : les jeunes apprenants (âgés de 8 à 15 ans), les jeunes adultes (16-45 ans), et les fonctionnaires à travers le pays.
Samira Njoya
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