Les autorités guinéennes et sierra-léonaises se sont rencontrées à plusieurs reprises depuis juillet dans le cadre de négociations visant à concrétiser un projet d'interconnexion numérique. Les échanges ont permis de poser les bases de la collaboration.
Rose Pola Pricemou, la ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, et Salima Monorma Bah, la ministre sierra-léonaise de la Communication, de la Technologie et de l’Innovation, ont signé le vendredi 22 novembre à Freetown un accord-cadre visant à renforcer l'interconnexion numérique entre leurs 2 pays.
𝗠𝗣𝗧𝗘𝗡 / 𝗦𝗶𝗴𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗿𝗶𝗮𝘁𝗻𝘂𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 - 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗰𝗼𝗻𝗻𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗯𝗮𝗰𝗸𝗯𝗼𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗦𝗶𝗲𝗿𝗿𝗮-𝗟𝗲𝗼𝗻𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲
— Rose Pola Pricemou (@rppola) November 22, 2024
Freetown, le 22 novembre 2024 — Dans le cadre du… pic.twitter.com/GIhiVpLPIv
La convention, qui inclut l’interconnexion des dorsales Internet des 2 territoires, vise notamment à améliorer leur connectivité et à favoriser les échanges numériques. Il s'inscrit dans la continuité des discussions initiées au Sommet Chine-Afrique sur le numérique en juillet dernier. En août, une délégation sierra-léonaise conduite par la ministre Monorma Bah s'était rendue à en Guinée pour approfondir ces échanges et finaliser un accord-cadre précisant les modalités techniques du partenariat.
Pour Rose Pola Pricemou, cette initiative devrait permettre d’unifier les politiques postales pour améliorer les services essentiels aux populations, notamment celles des régions rurales, de rendre le réseau plus robuste et fiable pour réduire les coûts et améliorer la qualité des services digitaux, et de développer un écosystème numérique dynamique dans le but d’encourager des initiatives collaboratives dans des domaines comme le big data et la cybersécurité.
Pour rappel, la Guinée comptait 4,87 millions d'utilisateurs d'Internet début 2024, avec un taux de pénétration de l'Internet de 33,9% selon DataReportal. La Sierra Leone recensait quant à elle 2,70 millions d'utilisateurs pour un taux de pénétration de l'Internet de 30,4%.
En ce qui concerne le coût, il fallait débourser en 2023 8,1% du revenu national brut par habitant en Guinée pour souscrire à un forfait d’au moins 5 Go de données mensuelles à haut débit (256 Kbits/s ou plus) chez l'opérateur détenant la plus grande part de marché, selon l’Union Internationale des Télécommunications. Ce pourcentage était de 38,2% en 2017 pour la Sierra Leone.
Adoni Conrad Quenum
La transformation numérique se poursuit sur le continent. Certaines administrations se tournent vers les entreprises privées pour la mise en place de leur projet de numérisation.
Fatima Camara (photo, à gauche), ministre guinéenne de la Pêche et de l’Economie maritime, a reçu la semaine dernière les responsables de Karity & Co Holding, une entreprise basée au Royaume-Uni et spécialisée dans la structuration financière et la numérisation des services. Le but de cette entrevue est la numérisation des services du ministère qui devrait débuter en janvier 2025 pour une durée d’un an.
« Avec l’aide de Karity & Co Holding nous allons améliorer la gestion des ressources halieutiques et assurer une meilleure traçabilité des produits de la pêche. Cela nous permettra de garantir une plus grande transparence et une gestion plus durable de notre patrimoine maritime », a expliqué la ministre.
Cette rencontre fait suite à celle d’octobre où l’entreprise britannique avait présenté la maquette de la plateforme de numérisation du ministère. Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement guinéen qui vise, entre autres, à moderniser les services publics dans le but de renforcer l'efficacité et la transparence dans le pays. Selon les données du ministère, la Guinée disposait en 2023 de 95 navires de pêche industrielle, de 8168 pirogues et le secteur représentait 395 000 emplois directs et indirects. Les données de 2022 de la Banque mondiale indiquent une production halieutique annuelle de 336 050 tonnes.
Pour Fatima Camara, ce nouveau système devrait permettre de sécuriser les documents administratifs, de suivre le processus de gestion des licences (de la demande à l'émission des documents) ou encore d’améliorer la mobilisation et la sécurisation des recettes du ministère. Il permettra également de lutter contre la prévarication qui est l’un des chantiers importants du gouvernement. Par ailleurs, elle a tenu à mettre l’accent sur la formation du personnel du ministère et des acteurs du secteur de la pêche dans le but de faciliter le processus de transition numérique.
Adoni Conrad Quenum
Dans un contexte de croissance urbaine rapide, les solutions de mobilité intelligente deviennent essentielles pour améliorer la sécurité et la fluidité du trafic. Ce type de système connecté optimise les réseaux routiers et répond aux défis de l’urbanisation.
Les axes routiers de Dakar seront bientôt dotés d’un système de transport intelligent et connecté, développé par Huawei dans le cadre d’un partenariat entre le Sénégal et la Chine. Ce système novateur a été présenté le mercredi 6 novembre par l’entreprise technologique chinoise aux membres du gouvernement sénégalais.
Ce mercredi 6 novembre j’ai co-présidé avec mon homologue du Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et Aériens, Monsieur El Malick Ndiaye, une session de présentation du système de transports intelligents et connectés, développé par HUAWEI.
— SALL Alioune (@SALLAlioune20) November 6, 2024
Ce projet… pic.twitter.com/wf7SYA5hBm
« Ce projet structurant d’envergure nationale, avec une forte composante numérique, constitue une illustration parfaite de l’exigence de coordination des initiatives numériques de l’Etat du Sénégal. Cette démarche concertée s’inscrit dans une logique d’impulsion d’une gouvernance harmonisée du numérique », a déclaré Alioune Sall (photo, à gauche), ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
Le projet prévoit d'équiper la ville de Dakar de technologies intelligentes visant à optimiser la mobilité et renforcer la sécurité routière. Les dispositifs envisagés incluent : un système de vidéo-verbalisation pour repérer et sanctionner les infractions ; des panneaux à messages variables (PMV) permettant de diffuser des informations en temps réel aux conducteurs ; ainsi qu'un centre de contrôle urbain doté de technologies de pointe pour superviser le trafic. De plus, des points de contrôle seront installés afin de détecter les excès de vitesse et autres comportements à risque, contribuant ainsi à une gestion plus sécurisée et fluide de la circulation dans la capitale.
Cette initiative s’inscrit dans les ambitions du gouvernement de sécuriser les infrastructures critiques et de bâtir des villes intelligentes et sûres, gages de souveraineté et de développement de l’économie numérique, tel que prévu dans l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ».
La région de Dakar, avec une population de plus de 4 millions d’habitants selon le recensement national de 2023, fait face à des défis croissants en matière de transport, notamment les embouteillages, la pollution et l’insécurité routière. Une étude du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), partagée par son directeur général Thierno Birahim Aw, révèle que les externalités négatives du transport dans la capitale engendrent une perte annuelle de près de 900 milliards FCFA (1,4 milliard de dollars) pour l’économie sénégalaise, soit environ 6 % du PIB national.
Le nouveau système de transport intelligent, une fois déployé, devrait apporter des améliorations significatives en matière de sécurité et de gestion du trafic. Grâce au dispositif de vidéo-verbalisation, les infractions seront détectées en temps réel, augmentant ainsi les recettes pénales et incitant à une meilleure discipline des usagers de la route. En cas d’incidents, le centre de contrôle équipé de technologies de pointe facilitera une intervention rapide, assurant une meilleure coordination avec les services d’urgence.
Samira Njoya
La numérisation des services publics entamée au Burkina Faso suit son cours. Tous les secteurs sont touchés, y compris le domaine foncier.
La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à gauche), a co-présidé le jeudi 25 juillet, avec son homologue de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibe (photo, au centre), la cérémonie de lancement officiel de la plateforme Teng@ Topo.
Cette solution, pilotée par le ministère de l’Urbanisme, est accessible à l’adresse www.Tengatopo.gov.bf. Elle propose six services principaux : la demande de bornage, la délivrance d’extraits de plan, l’identification de terrain, le suivi de demande de terrain, le changement de destination et l’autorisation de lotir ou de restructurer.
« C’est une satisfaction pour moi de voir la concrétisation de ce projet porté par mon département, dont l’utilité pour les usagers est sans commune mesure. En effet, la création de cette plateforme répond à la volonté du gouvernement de placer la dématérialisation des procédures administratives au cœur de la réforme de l’Etat, au profit des citoyens burkinabé », a déclaré Mikaïlou Sidibe.
La plateforme Teng@ Topo s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025 dont l'objectif est de numériser 100 % des démarches administratives d'ici 2025. En février, le taux moyen de réalisation de la dématérialisation des procédures administratives était de 83,97 %, selon les résultats d'une évaluation du ministère de la Transition numérique.
Le lancement de cette nouvelle plateforme devrait permettre aux usagers de soumettre leurs demandes en ligne, gagnant ainsi du temps. Ils pourront également suivre l’évolution du traitement de leurs demandes sans avoir à se déplacer, et recevoir les actes directement en ligne. L'initiative contribuera à réduire les longues files d'attente dans les bureaux administratifs, à diminuer les coûts associés aux déplacements fréquents et à améliorer la transparence des processus administratifs. De plus, en centralisant les informations foncières, elle facilitera l'accès aux données pour les professionnels de l'urbanisme et du foncier, ainsi que pour les investisseurs, tout en sécurisant les transactions immobilières.
Samira Njoya
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L’Algérie cherche à se positionner comme un leader régional dans le domaine de la technologie et de l'innovation. Pour cette ambition, le pays s’associe à des partenaires plus avancés dans le domaine.
L'Algérie et la Chine vont collaborer dans le domaine de la numérisation et de l'économie numérique. Un mémorandum de coopération a été officialisé à cet effet le jeudi 16 mai entre Meriem Benmouloud (photo, à gauche), haut-commissaire à la numérisation en Algérie, et Jin Zhuanglong (photo, à droite), ministre chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information.
« Il s'agit de renforcer et de consolider les liens de coopération entre l'Algérie et la Chine dans ce domaine vital, incarnant les engagements de monsieur le président Abdelmadjid Tebboune et de son homologue chinois », a indiqué un communiqué du Haut-Commissariat.
Ce nouveau partenariat a été signé en marge d’une visite d’une délégation algérienne en Chine, conduite par Meriem Benmouloud. Il s'inscrit dans le cadre du plan d’actions du Haut-Commissariat à la numérisation, en vue de la préparation de la stratégie nationale de transformation numérique 2024-2029, avec une vision prospective pour la numérisation de l'Algérie. Cette initiative intervient quelques mois après la signature d'un accord entre le Haut-Commissariat et l'entreprise technologique Huawei, visant à accélérer la transition numérique en cours.
Dans le cadre de ce partenariat, les deux pays examineront les voies de coopération dans divers domaines du numérique. La formation et le transfert d’expertise seront également mis en œuvre pour renforcer les compétences locales et promouvoir l'innovation technologique. Cette collaboration permettra à l'Algérie de bénéficier de l'expérience et du savoir-faire chinois en matière de technologies de l'information, facilitant ainsi l'atteinte des objectifs de modernisation et de développement économique fixés par le gouvernement.
En plus de l'accent mis sur la formation et le transfert de technologie, des projets spécifiques pourraient inclure le développement d'infrastructures numériques avancées, l'amélioration des services publics grâce à la numérisation, et la création d'un environnement favorable à l'innovation technologique et à l'entrepreneuriat numérique. Ces initiatives contribueront à positionner l'Algérie comme un acteur majeur dans le domaine de l'économie numérique en Afrique et au-delà.
Samira Njoya
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La crise sanitaire de la Covid-19 a accéléré la transition technologique du pouvoir judiciaire au Zimbabwe. Un ensemble de réformes sont en cours pour améliorer le fonctionnement de la justice et dématérialiser les dossiers y afférents.
Le Zimbabwe va lancer, dès le 1er février, la deuxième phase du système électronique intégré de gestion des affaires judiciaires. Baptisé IECMS, le système basé sur le web permet de gérer des affaires judiciaires, automatiser et suivre tous les aspects du cycle de vie d'une affaire, du dépôt initial à la décision et à l'appel.
« Le 1er février, nous mettrons en service le système au tribunal du travail et au tribunal administratif. Nous appelons tous les utilisateurs actuels et potentiels des tribunaux à s'enregistrer dans le système », a déclaré Daniel Nemukuyu, le chef des services généraux de la Commission des services judiciaires.
C’est le 7 février dernier que la Commission des services judiciaires a lancé la première phase de l'IECMS avec pour objectifs de réduire les arriérés des dossiers, prévenir la perte et l'endommagement physique des documents d'un dossier, améliorer l'accessibilité de l'information et moderniser les opérations du secteur.
Dans le cadre de l’IECMS, plusieurs affaires ont été renvoyées virtuellement, le tribunal de commerce, la Cour suprême et la Cour constitutionnelle entendent déjà organiser des procès virtuels. Pour la deuxième phase, le système s’intégrera aux systèmes d’organisations tels que la police du pays, les prisons et les services correctionnels, le bureau du procureur, l’autorité nationale chargée des poursuites, la direction de l’aide juridique et le tribunal anti-corruption du Zimbabwe.
« Nous organisons des sessions de formation pour le personnel et les autres utilisateurs des tribunaux sur la façon d'utiliser le nouveau système, avant la mise en œuvre officielle de la deuxième phase le 1er février », a ajouté Daniel Nemukuyu.
Signalons que ce projet est conforme à la mise en œuvre de la politique du gouvernement zimbabwéen et de la Commission des services judiciaires visant à rapprocher le système de justice de la population, conformément à la Stratégie nationale du développement 1 (NDS1).
Samira Njoya
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Pour atteindre les objectifs visés dans la stratégie numérique du pays, le gouvernement du Maroc s’allie avec des partenaires internationaux de taille. Les retombées de ces partenariats ont été brièvement présentées au Parlement par la ministre en charge du secteur.
Mardi 25 octobre, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour (photo), a déclaré que les mémorandums d'entente signés récemment par son département avec des partenaires internationaux, contribueront à créer plus de 14 000 emplois directs dans le domaine du numérique au Maroc, avec des investissements estimés à 595 millions de dirhams marocains, soit environ 55 millions de dollars.
Répondant aux questions orales posées par les députés à la chambre des représentants sur l'adoption de la digitalisation pour l'attraction des investissements et sur la promotion des emplois dans le domaine du numérique, Ghita Mezzour a indiqué que ces investissements portent sur la mise en place d'unités affiliées à des entreprises internationales leaders dans la technologie numérique dans plusieurs régions du royaume. Le but étant de faire du Maroc « un hub du secteur digital en vue d’accélérer le chantier de la transformation numérique et d’exporter la technologie numérique à l’étranger », a déclaré la ministre.
En effet, le Maroc a entamé depuis quelques années un vaste chantier pour la numérisation de plusieurs secteurs. Pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement a signé des partenariats avec des grandes entreprises technologiques à vocation internationale. Le dernier en date est le mémorandum d'entente relatif à un projet d’investissement dans le secteur de l’outsourcing, signé avec la multinationale française Alten, qui permettra la création de 1 000 emplois.
Il faut noter que tous ces projets s’inscrivent dans la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025. La stratégie accorde une attention particulière à toutes les entreprises qui pourront œuvrer pour la transformation numérique du pays. Il est donc important selon la ministre « d'accorder une attention particulière aux start-up technologiques et de les accompagner pour qu’elles soient compétitives à l’échelle internationale dans l’optique de développer l’économie numérique nationale et renforcer les exportations du royaume en matière de biens et de services », a déclaré Ghita Mezzour.
Samira Njoya
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Le Niger possède le taux de natalité le plus élevé au monde. Répondre aux besoins alimentaires de cette population en croissance rapide représente un défi pour le gouvernement, les organisations et les acteurs du secteur agricole.
L’Agence de développement numérique (ADN) et la Fondation suisse pour la coopération technique, Swisscontact, ont lancé mardi 27 septembre à Niamey la plateforme numérique intégrée AgriShop/Rayuwa. Le nouvel outil a pour objectif d’améliorer les compétences des différents acteurs de l’écosystème agricole au Niger, mais aussi de leur faciliter l’accès aux données et informations du secteur.
Selon le directeur général de l’ADN, Wahidi Rabiou, la plateforme AgriShop/Rayuwa se présente en 3 volets : « nous allons mettre en place une plateforme de e-commerce pour la mise en relation des agriculteurs et de potentiels clients ou agriculteurs ; un espace conseils agricoles pour accompagner les agriculteurs à travers des conseils et une partie système d’information, pour informer et former ».
L’agriculture occupe une place très importante dans l’économie du Niger. Le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (Unops) estime qu’elle représente près de 40% du produit intérieur brut, et plus de 80% de la population vit en milieu rural. Cependant, les agriculteurs ne disposent pas toujours des bonnes informations sur les techniques de semence et encore moins de clients fidèles pour écouler rapidement leurs produits.
La plateforme d'e-commerce Agrishop va corriger ces manquements en offrant la possibilité aux agriculteurs de publier eux-mêmes les produits qu’ils auront à vendre. Elle cible « les coopératives, les fournisseurs d'intrants ou de semences, les acheteurs particuliers ou professionnels, les agrobusiness, les agritech et aussi aux agriculteurs, transporteurs et annonceurs agricoles », a ajouté Wahidi Rabiou.
La plateforme AgriShop/Rayuwa en relation avec les agences de téléphonie mobile pourra être utilisée avec ou sans connexion Internet. Elle permettra aux utilisateurs via son portail USSD de recevoir des SMS sur des informations, conseils dans le secteur. Ils pourront également être assistés à distance. Le projet prévoit également un serveur vocal interactif accessible par un numéro court permettant aux utilisateurs d’écouter des messages pré-enregistrés sur les infos utiles, les conseils agricoles ceci en français, haoussa, zarma et bien d'autres langues.
La mise en place de ce portail jugé « révolutionnaire » rentre dans le cadre de deux programmes mis en œuvre par Swisscontact : le Programme de promotion de L'entreprenariat local (Promel) financé par la Coopération suisse et le programme de Promotion de l’employabilité et de l’insertion des jeunes (le PEMIJ) financé par l’ambassade des Pays-Bas.
Samira Njoya
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