Depuis sa nomination en tant que vice-président, Mahamudu Bawumia a contribué à positionné le Ghana sur la scène technologique et numérique internationale. Il aspire à des réalisations encore plus remarquables dans ce domaine, s'il accède à la présidence de la République.
Mahamudu Bawumia (photo), vice-président du Ghana et candidat à l'élection présidentielle prochaine, a dévoilé le mercredi 7 février un programme numérique ambitieux qu'il entend mettre en œuvre s'il est élu président. S'adressant à la nation après sa désignation à la tête du Nouveau Parti Patriotique (NPP), Mahamudu a affirmé sa vision de bâtir un Ghana numérique qui utiliserait la technologie pour transformer les secteurs clés de l'économie.
Here are excerpts of the National address I delivered yesterday evening.#itispossible#BoldSolutionsForTheFuture#GhanasNextChapter#Bawumia2024 pic.twitter.com/7a81fo9LQk
— Dr. Mahamudu Bawumia (@MBawumia) February 8, 2024
Ce programme prévoit la formation d'un million de talents numériques au cours des cinq prochaines années, dont 200 000 jeunes chaque année, axée sur les compétences en logiciels numériques. L'objectif est de répondre à la demande croissante de main-d'œuvre technologique au niveau national et international. Il est également prévu de réorienter le système éducatif vers les disciplines STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques), la robotique, l'intelligence artificielle et les compétences professionnelles, afin de répondre aux exigences de la quatrième révolution industrielle.
Le vice-président et son équipe envisagent également d'abolir la E-levy, une taxe de 1,5 % sur les transactions électroniques au Ghana. L'objectif est de promouvoir une économie sans numéraire et d'encourager l'utilisation de canaux de paiement électroniques.
Le programme vise également à développer l'infrastructure numérique de l'écosystème technologique ghanéen, en réduisant le coût de l'Internet et en éliminant la fracture numérique pour atteindre un taux de pénétration d'Internet proche de 100 %, il est évalué à 72 % actuellement.
Dans l'ensemble, tous les secteurs, y compris l'agriculture, la santé, l'éducation, l'industrie manufacturière et le secteur financier, seront numérisés dans le but de faire du Ghana un centre numérique qui créera des opportunités d'emploi pour les jeunes.
Samira Njoya
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Les pays africains investissent de plus en plus dans l’industrie spatiale. Ils s’allient également à d’autres pays ambitieux dans le secteur pour développer leurs compétences.
Nilesat, une compagnie égyptienne de satellites, a annoncé le mercredi 9 février la signature d’un protocole d’accord avec Es'hailSat, un opérateur qatari de satellites de communication. L’objectif des deux entreprises est d’offrir aux populations de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) plusieurs services via leurs satellites tels que le streaming vidéo, la connectivité, les télécommunications ou encore les technologies numériques.
التعاون أمر أساسي: تمثل اجتماعات سهيل سات مع شركاء الاتصالات والأقمار الصناعية الاستراتيجيين في جمهورية مصر العربية خطوة مهمة نحو النمو المتبادل في صناعة الأقمار الصناعية. حيث تلتزم سهيل سات ببناء علاقات قوية ودائمة في منطقة الشرق الأوسط وشمال أفريقيا pic.twitter.com/CV08iTjd5A
— Es'hailSat (@eshailsat) February 7, 2024
« Nous sommes ravis de nous associer à Es'hailSat pour offrir une gamme complète de solutions satellitaires à nos clients dans la région MENA. [...] Ce partenariat représente un développement important dans l'industrie satellitaire de la région. En combinant l'expertise et les ressources des deux entreprises, Nilesat et Es'hailSat sont bien placés pour répondre aux besoins évolutifs des clients de la région et contribuer à sa croissance économique », a déclaré Sameh Katta, président-directeur général de Nilesat.
Depuis quelques années, on observe un regain d’intérêt des pays africains pour le secteur spatial. Selon « Annual Space Industry Annual Report 2023 » publié par Space in Africa, une société d'analyse et de conseil axée sur l'industrie africaine de l'espace et des satellites basée au Nigeria, les pays africains ont alloué 425,01 millions $ au financement des activités spatiales en 2023. L’Egypte, l’un des leaders de ce domaine sur le continent, n’est pas en marge de regain d’intérêt.
Pour rappel, l'Agence spatiale égyptienne (EgSA) a lancé la semaine dernière le satellite expérimental NExSat-1. Selon des propos de Sherif Sedk, directeur général de l'EgSA en décembre dernier, deux autres satellites, (AfdevSat (African Development Satellite) et SPNEX (Space Plasma Nanosatellite Experiment), seront lancés en 2024. L’objectif est de devenir une référence dans l’industrie spatiale.
Adoni Conrad Quenum
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Pour s'affirmer comme un acteur de premier plan dans l'économie mondiale, le Maroc ambitionne de relever les défis du numérique et de saisir les opportunités découlant de la révolution technologique. Pour concrétiser cette vision, l'élaboration d'une feuille de route précise et stratégique s'impose.
Le gouvernement marocain se trouve actuellement dans la phase finale de l'élaboration de sa stratégie de transformation numérique, baptisée « Maroc digital 2030 ». Lors de la première réunion du Comité national pour le développement numérique, tenue le mercredi 7 février, Ghita Mezzour, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a exposé les axes majeurs de cette stratégie en présence du Premier ministre.
(1)برئاسة السيد @ChefGov_ma تشرفت اليوم بتقديم عرض حول التوجهات العامة للتنمية الرقمية-المغرب الرقمي2030, خلال الاجتماع الأول للجنة الوطنية للتنمية الرقمية، وذلك بحضور عدد من السادة الوزراء، وممثلين من القطاع العام والخاص والهيئات المهنية والخبراء من أعضاء اللجنة.
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) February 7, 2024
وقد استعرضت pic.twitter.com/tFBEMXZmCm
S'exprimant à cette occasion, la ministre a souligné que la stratégie Maroc digital 2030 s'appuie sur deux piliers fondamentaux : la numérisation des services publics et le développement d'une économie numérique dynamique axée sur l'innovation locale et la création d'emplois. Ce plan inclut le renforcement du secteur de l'offshoring, la promotion d'un écosystème favorable aux start-up et PME, ainsi que le soutien à la transformation numérique des petites et moyennes entreprises.
Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement ambitionne de créer 300 000 emplois dans le secteur numérique d'ici 2030, ce qui pourrait contribuer à hauteur de 170 milliards de dirhams (16,9 milliards $) au PIB national. Par ailleurs, une extension de la couverture Internet et téléphonique est prévue, en particulier dans les zones rurales, avec un accent particulier sur le déploiement de la fibre optique et l'adoption à moyen terme de la technologie 5G.
La réunion a également mis en évidence l'importance de l'intelligence artificielle dans le cadre du Maroc digital 2030, en soulignant son potentiel pour améliorer les services publics et positionner le pays en tant que leader dans le domaine du développement de l'IA.
Samira Njoya
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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement sud-africain veut généraliser le haut débit dans le pays. L’objectif est de permettre à la population de profiter pleinement des services en cours de numérisation et de créer des emplois.
Le ministère des Communications et de la Transformation numérique d'Afrique du Sud a récemment prolongé de deux ans la date limite de désactivation complète des réseaux 2G et 3G dans le pays. Initialement prévue pour juin 2024 pour la 2G et mars 2025 pour la 3G, la désactivation complète a été repoussée au 31 décembre 2027 pour les deux réseaux. Le processus de mise hors service commencera le 1er juin 2025.
« Cette date limite a pour but de laisser aux opérateurs de réseaux mobiles une certaine marge de manœuvre et de leur permettre de décider quel réseau doit être éteint en premier. Certains opérateurs ont indiqué qu'ils commenceraient à fermer les réseaux 3G en juin 2024 pour soutenir cette politique », a fait savoir le ministère.
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un projet de politique sur l'octroi de licences pour le « spectre de radiofréquences de la prochaine génération » initié par le cabinet du ministre des Communications et publié en septembre 2022. Elle vise à libérer le spectre des radiofréquences afin de le réaffecter à des technologies plus avancées telles que la 4G et la 5G, améliorant ainsi la connectivité et la vitesse des communications mobiles dans le pays.
Cette transition vers des technologies plus avancées vise également à encourager les investissements dans les infrastructures de télécommunication pour soutenir ces nouvelles technologies. Ce qui entraînerait des améliorations notables de l'infrastructure de communication à travers le pays, renforçant ainsi la connectivité et la couverture du réseau.
En outre, l'adoption de technologies plus avancées telles que la 4G et la 5G stimulerait l'innovation dans les services et applications basés sur la connectivité mobile. Cette stimulation de l'innovation favorisera le développement de nouveaux services, industries et opportunités commerciales, avec un impact positif potentiel sur l'économie du pays et la création d'emplois.
Samira Njoya
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La demande en haut débit croît rapidement en Afrique depuis 2019. Une aubaine pour différents fournisseurs de services qui y voient diverses opportunités d’affaires. Les investissements financiers dans les réseaux se renforcent en conséquence.
Le propriétaire, opérateur et développeur d'infrastructures de communications partagées IHS Nigeria a annoncé, mercredi 31 janvier, l'achèvement d’un réseau de 10 000 kilomètres de câbles à fibre optique. L’infrastructure qui traverse les 36 Etats du pays et le territoire de la capitale fédérale a été déployée de bout en bout par sa filiale Global Independent Connect Limited (GICL). Au réseau de fibre optique, s’ajoute la couverture de réseau mobile dans plus de 580 communautés rurales du Nigeria jusqu'alors non connectées.
Selon Kazeem Oladepo, le vice-président de GICL, « les réseaux de fibre optique métropolitains et longue distance limités continuent d'être un obstacle à l'amélioration des services de communication existants et à l'introduction de technologies et de services numériques émergents au Nigeria. Notre approche du déploiement de câbles à fibre optique se concentre sur la mise en œuvre de réseaux sur une base d'infrastructure partagée et à accès ouvert, en fournissant des paires de fibres robustes et évolutives et des conduits alternatifs pour garantir que plusieurs opérateurs peuvent utiliser l'infrastructure ».
Il a souligné que grâce à des collaborations de GICL avec de multiples parties prenantes, « notamment nos clients et des agences étatiques et fédérales, nous avons réalisé un volume important de livraison de réseaux de câbles à fibre optique en moins de trois ans ».
L’investissement d’IHS dans l’infrastructure télécom au Nigeria est hautement stratégique pour l’entreprise qui y entrevoit de fortes opportunités de croissance pour ses revenus. Depuis 2020, le gouvernement fédéral du Nigeria a fait du haut débit un enjeu de développement national. A travers le plan national mis en œuvre à cet effet depuis 2020, l’objectif principal est l’atteinte d’un taux de pénétration de 90 % en 2025.
En soutenant cette couverture, IHS s’assure que son offre de services aussi bien pour le secteur public que privé sera incontournable. L’entreprise aura ainsi la capacité de renforcer sa présence sur le marché local où il est en concurrence avec Pan African Towers, INT Towers ou encore ATC Nigeria.
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Depuis quelques années, on observe une recrudescence des investissements des nations africaines dans l'industrie spatiale. L’Egypte fait partie des champions du secteur sur le continent.
L'Agence spatiale égyptienne (EgSA) a officiellement lancé le samedi 3 février son satellite expérimental NExSat-1, à bord du lanceur orbital chinois Jielong-3. L’objectif est de faire de l’agence un pionnier dans le domaine de la technologie des microsatellites en Egypte et dans toute l'Afrique, en contribuant au développement durable du pays et en lui offrant potentiellement des avantages économiques grâce à la production nationale de satellites.
L’EgSA a confirmé dans la foulée la réception des signaux de NExSat-1 via un test réalisé sur son site Internet. C’est un satellite de télédétection et de recherche scientifique. Il a été assemblé et testé au Centre d’assemblage, d’intégration et de test de satellites (AITC) de l’EgSA par l’Autorité nationale égyptienne pour la télédétection et les sciences spatiales (NARSS) en collaboration avec Berlin Space Technologies (BST).
Après le lancement en décembre de MisrSat-2, un satellite d’observation de la Terre, l’EgSA renforce son rôle de premier plan dans le domaine de la science et de la technologie spatiales en Afrique et veut continuer sur cette lancée en 2024.
« Nous travaillons au lancement de deux satellites, AfdevSat (African Development Satellite) et SPNEX (Space Plasma Nanosatellite Experiment), principalement pour la surveillance du changement climatique. Nous attendons également avec impatience l'occasion d'utiliser nos installations et de renforcer les collaborations avec d'autres pays africains, notamment pour commercialiser les images et les applications de MisrSat2 », a indiqué Sherif Sedky, directeur général de l'EgSA, en décembre 2023.
Pour rappel, les nations africaines ont alloué aux programmes spatiaux un montant de 523,2 millions $ en 2021 et 534,9 millions $ en 2022, d’après l’édition 2022 du rapport annuel de l’industrie spatiale africaine réalisé par Space In Africa.
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Selon l’Union internationale des télécommunications, le mobile est le principal moyen d‘accès à Internet en Afrique. Plusieurs pays ont ainsi adopté diverses stratégies pour favoriser l’accès à des appareils de qualité, à des prix abordables.
Eliud Owalo (photo), le ministre kényan des Technologies de l’Information et de la Communication, a annoncé que l'East Africa Device Assembly Kenya (EADAK) a produit 194 000 smartphones lors de ses trois premiers mois de fonctionnement d’octobre à décembre 2023. L’usine locale d’assemblage, située dans la ville d’Athi River, dans le comté de Machakos, est l’une des actions fortes entreprises l’année dernière par le gouvernement pour fournir des appareils de qualité à petits prix aux populations.
S’exprimant le lundi 5 février à Nairobi, à l’occasion de la 2e réunion préparatoire africaine de l'Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (AMNT) 2024, le ministre a indiqué que les téléphones assemblés localement contribueront à soutenir l’inclusion numérique souhaitée par le gouvernement. Fruit du partenariat entre l’Etat et plusieurs entreprises privées, notamment la firme chinoise Shenzhen TeleOne Technology, Safaricom et Jamii, l’usine EADAK a fourni de l'emploi direct à 310 Kényans, selon Eliud Owalo. Le gouvernement s’est fixé comme objectif la production de 3 millions de smartphones par an.
Selon les dernières données de l’Autorité kényane des communications publiées en septembre 2023, le Kenya comptait 32,63 millions de smartphones sur les 64,67 millions de téléphones mobiles connectés au réseau télécoms national, soit un taux de pénétration de 50,5% pour ces appareils intelligents. Or, dans son programme de développement économique et social Vision 2030, le Kenya fait du numérique un pilier de la future croissance nationale.
Les autorités nationales travaillent d’ailleurs à cette finalité depuis les dix dernières années à travers la numérisation des services publiques, la dématérialisation des moyens de paiement, la promotion des solutions fintech, etc. Favoriser l’accès des populations aux smartphones est pour le gouvernement un moyen de garantir leur accès à tous ces services numériques et leur participation à l’économie 4.0.
Les smartphones produits par l’usine EADAK sont essentiellement adaptés à la technologie de quatrième génération. Eliud Owalo a révélé que les smartphones de cinquième génération sont en cours de conception. Le réseau mobile 5G est actif au Kenya depuis la fin de l’année 2022.
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Cross-border payments are crucial for African tech development as they foster financial inclusion, facilitate trade, empower small-scale traders, and enhance efficiency.
In a significant move to enhance cross-border payment capabilities, global technology company Klasha has partnered with FOMO Pay, a leading provider of digital payment and banking solutions in Asia. The strategic alliance, announced on January 31 by FOMO Pay, aims to streamline financial transactions between merchants across Africa and Asia.
Businesses can now receive payments in local African currencies and various methods, with payouts available in their preferred currencies. The collaboration also opens market expansion opportunities for Asian businesses in Africa.
CEO Jess Anuna of Klasha expressed enthusiasm about the partnership, emphasizing their commitment to seamless payments and economic growth across continents. “We are excited about our new partnership with FOMO Pay and what this unlocks for merchants in Africa and Asia. With combined efforts, we will continue to enable merchants in Asia to collect payments from the continent more seamlessly through our payment rails and our unique ability to terminate payments in greater Asia,” she said.
Meanwhile, Zack Yang, co-founder of FOMO Pay, highlighted the importance of financial connectivity between Africa and Asia, emphasizing their dedication to global market expansion.
This alliance opens new avenues for African and Asian merchants, facilitating entry into new territories and empowering businesses to thrive in an interconnected global economy.
Hikmatu Bilali
Après les restrictions d’Internet en 2023 sur fond de manifestations pro-Sonko, les autorités sénégalaises ont décidé d’user encore de ce levier.
Les autorités sénégalaises ont coupé l'Internet des données mobiles sur toute l’étendue du territoire depuis le dimanche 4 février à 22 heures. La principale raison évoquée est la multiplication des appels à manifestation suite au report de l'élection présidentielle par le président sortant, le samedi 3 février.
« Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique informe le public qu'en raison de la diffusion de plusieurs messages haineux et subversifs relayés sur les réseaux sociaux, dans un contexte de menaces de troubles à l'ordre public, l'Internet des données mobiles est suspendu provisoirement à partir du dimanche 4 février 2024 à 22 heures », peut-on lire dans le communiqué publié par le ministère.
Cette nouvelle coupure de l’Internet mobile est suscitée, comme celle de 2023 qui a duré 3 946 heures, par les défis locaux autour de l’élection présidentielle. La condamnation du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse en avait été la cause principale. Selon la plateforme spécialisée britannique Top10VPN, cette coupure du service des données mobiles avait entraîné une perte financière de 34,9 milliards FCFA (57,5 millions $) pour l'économie sénégalaise.
Plusieurs acteurs du secteur informel sont actuellement touchés par cette nouvelle restriction d'accès aux données. Des conducteurs de VTC aux vendeurs en ligne en passant par les livreurs, l’Internet mobile est au cœur de leurs activités. Selon les dernières données de l'Artp (Autorité de régulation des télécommunications et des postes) publiées en septembre 2023, le Sénégal dénombrait 18 595 000 d'abonnés à Internet mobile.
Adoni Conrad Quenum
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Les cryptomonnaies ont le vent en poupe sur le continent. Elles favorisent l’inclusion financière et permettent d’effectuer diverses opérations.
La firme américaine de technologie financière Visa s’associe avec le fournisseur d’infrastructures Web3 Transak pour faciliter les retraits de cryptomonnaies en monnaies fiduciaires dans 30 pays d’Afrique, apprend-on d’un post publié le mardi 30 janvier sur le compte X de Transak. Les utilisateurs de Transak devront utiliser Visa Direct, une solution de transfert de fonds développée par Visa, pour effectuer cette transaction avec plus de 40 cryptomonnaies.
Transak X Visa 💳
— Transak (@Transak) January 30, 2024
Now, millions of users from over 145 countries 🌍 can enjoy the freedom of converting over 40+ Cryptos 🪙to Fiat and deposit funds directly to their @Visa debit cards with @Transak.#TransakXVisa pic.twitter.com/S1edudUDXm
« En permettant les retraits par cartes en temps réel via Visa Direct, Transak offre une expérience plus rapide, plus simple et plus connectée à ses utilisateurs, facilitant la conversion des soldes crypto en fiat, qui peuvent être dépensés sur plus de 130 millions de sites marchands où Visa est accepté », a indiqué Yanilsa Gonzalez-Ore, responsable de Visa Direct et de la préparation de l'écosystème mondial pour l'Amérique du Nord chez Visa.
Les populations africaines ont massivement investi dans les cryptomonnaies. Entre juillet 2022 et juin 2023, les transactions de cryptomonnaies en Afrique subsaharienne ont atteint un montant de 117,1 milliards $, d’après Chainalysis. D’après la même source, le Nigeria se positionne comme le leader de ce secteur avec 56,7 milliards $ générés sur la même période et se classe au deuxième rang mondial en matière d’indice d'adoption des cryptomonnaies.
« Nous pensons que ce partenariat est un point d'inflexion pour le Web3 dans son ensemble. Désormais, des millions de personnes à travers le monde disposent d'un moyen simple de convertir leurs actifs numériques en monnaie locale, en temps réel et de manière intuitive », a expliqué Sami Start, cofondateur de Transak.
Adoni Conrad Quenum
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Afin de concrétiser son programme de transition numérique, le Maroc se trouve face à la nécessité cruciale de disposer d'une main-d'œuvre hautement qualifiée dans les domaines du numérique. Pour relever ce défi, le pays a entrepris une collaboration stratégique avec des partenaires expérimentés.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a annoncé la signature, le mardi 30 janvier à Rabat, d’un contrat-programme avec Maroc Numeric Cluster (MNC), une entité à gouvernance mixte public-privée dédiée à la promotion de l'innovation numérique.
Le contrat-programme, paraphé par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo, à gauche), et le président de Maroc Numeric Cluster, Mehdi Kettani (photo, à droite), vise à dynamiser l'innovation numérique en favorisant les talents et en soutenant les start-up ainsi que les petites et moyennes entreprises (PME).
Cérémonie de signature d'un contrat-programme visant à favoriser le développement de l’innovation digitale entre le Ministère et Maroc Numeric Cluster@_Mehdi_Kettani @MarocNumCluster https://t.co/65xIpux9FC pic.twitter.com/L18elN2WVd
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) January 31, 2024
« Ce contrat-programme vient concrétiser la volonté des deux parties pour renforcer l’écosystème de l'innovation digitale à travers plusieurs axes d’action dont la formation et l'insertion des talents, la production de contenu, la diffusion de la culture de l’innovation, de la collaboration et de l'entrepreneuriat digital ainsi que le soutien à l’émergence de projets d’innovation digitale dans différents secteurs économiques », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Dans le cadre de ce contrat, Maroc Numeric Cluster jouera un rôle crucial dans la formation des jeunes aux compétences en technologies de l'information et de la communication (TIC), visant à faciliter leur intégration professionnelle. La phase pilote cible 1 000 bénéficiaires, dont 734 sont déjà diplômés, avec un taux d’insertion prévu de 72%.
Le partenariat mettra également l'accent sur la promotion des start-up à travers des événements, des formations, la collaboration avec des incubateurs, des accélérateurs et des associations professionnelles, ainsi que la conclusion de partenariats. Un suivi régulier, des analyses et des études seront réalisés pour identifier les tendances et stimuler le secteur.
Il convient de souligner que ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du royaume, baptisée « Maroc Digital 2030 », succédant à la stratégie actuelle qui visait à faire du Maroc un hub digital et technologique de référence en Afrique d'ici 2025. La nouvelle stratégie met particulièrement l'accent sur une jeunesse talentueuse et créative.
Samira Njoya
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L’année 2023 s’est achevée et plusieurs cabinets et plateformes spécialisés font le point des fonds injectés dans divers écosystèmes. Dans le secteur de la tech, en particulier sur le continent africain, ces données sont d’une importance capitale pour le développement de l’économie numérique.
Les fintech africaines ont levé 852 millions $ au cours de l’année 2023. Ce montant a chuté de 56% par rapport à l’année 2022 où les start-up africaines opérant dans la technologie financière avaient levé 1,9 milliard $. C’est ce que rapporte Partech Africa à travers l’édition 2023 de son rapport intitulé « Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024.
Outre les montants, le nombre d’opérations a également connu une baisse de 48%, passant de 217 deals en 2022 à 113 en 2023. Malgré cette décroissance, les technologies financières restent le secteur le plus attractif pour les investisseurs en Afrique. En effet, les montants levés par ces jeunes pousses en 2023 représentent 37% des financements en actions réalisés sur le continent. C’est le même son de cloche en ce qui concerne le nombre d’opérations qui équivaut à 24% du total des opérations réalisées l’année écoulée en Afrique.
Malgré cette période de ralentissement des financements sur le continent, les jeunes pousses opérant dans la technologie financière sont toujours aussi attrayantes que celles des autres secteurs du fait qu’elles ont fait leurs preuves. Entre la sous-bancarisation et la volonté des fintech de favoriser l’inclusion financière sur le continent, les défis sont énormes dans le secteur. Aussi, sur les 8 licornes que comptent le continent africain, c’est seulement la plateforme de commerce en ligne Jumia qui n’officie pas dans la technologie financière.
« La fintech joue un rôle essentiel pour relever les défis infrastructurels en Afrique. Au-delà des applications de paiement, ces solutions sont essentielles pour permettre un large éventail d'activités. En établissant des solutions locales et transfrontalières, et en favorisant les connexions clés entre les individus, les entreprises et les institutions financières, le rôle de la fintech reste intégral dans l'écosystème », explique le rapport.
Par ailleurs, il faut souligner que les secteurs de la healthtech et de l’agritech n’ont pas été affectés par le ralentissement des financements dans l’écosystème technologique en 2023. Ils ont respectivement levé 212 millions $ et 144 millions $ en 2023, contre 181 millions $ et 86 millions $ en 2022, soit une hausse d’environ 17% et 67%.
Adoni Conrad Quenum
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Après des annonces tous azimuts, les géants technologiques mondiaux passent à l’action en Afrique. La firme de Mountain View a investi dans la construction d’une infrastructure de premier plan.
Dans un communiqué publié le mercredi 31 janvier, la firme technologique américaine Google a annoncé l’ouverture de son premier centre de données sur le continent africain. Situé à Johannesburg en Afrique du Sud, l’infrastructure boostera l'écosystème technologique africain en fournissant aux entreprises les ressources dont elles ont besoin pour évoluer, innover et être compétitives sur le marché mondial.
🎉 Today, we’re happy to announce the opening of the Johannesburg region—our first Google Cloud region in Africa! 🇿🇦
— Google Cloud (@googlecloud) January 31, 2024
Learn how we will help organizations across Africa run mission-critical services at the speed their users expect ➡️ https://t.co/IpdzvMcYuV#CloudForSouthAfrica pic.twitter.com/RXvv1LnwDn
« Avec l'ajout de la région de Johannesburg, notre réseau compte désormais 40 régions de cloud et 121 zones qui, ensemble, fournissent des services Google Cloud à plus de 200 pays et territoires dans le monde. Comme toutes les régions Google Cloud, la région de Johannesburg est connectée au réseau sécurisé de Google, qui comprend un système de câbles de fibre optique à haute capacité, sous terre et en mer, dans le monde entier », peut-on lire dans le communiqué.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre du programme de la firme de Mountain View d’investir un montant de 1 milliard $ pour accélérer la transformation numérique sur le continent. Elle vise à développer les infrastructures, entretenir le vivier de talents technologiques et aider à la mise en place d’écosystème technologique plus dynamique. Selon les estimations de Google, l'économie de l'Internet en Afrique devrait atteindre 180 milliards $ d'ici à 2025, soit 5,2 % du produit intérieur brut du continent.
Par ailleurs, il faut signaler que le marché du cloud en Afrique devient de plus en plus concurrentiel. Oracle renforce sa présence sur le continent avec l’établissement de sa deuxième région cloud à Nairobi, au Kenya. Quant à Amazon Web Services et Microsoft, ils sont présents sur le continent depuis plusieurs années. Google a pris du retard sur ce marché sur lequel les acteurs locaux tels que Africa Data Centres essaient aussi de se frayer un chemin pour grappiller des parts de marché.
Adoni Conrad Quenum
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Pour soutenir sa vision de faire du Kenya une plaque tournante du numérique sur le continent, le président kényan s’était rendu dans la Silicon Valley en novembre dernier pour s’entretenir avec plusieurs dirigeants d’entreprises technologiques américaines. Il les a exhortés à investir dans son pays.
Oracle, une entreprise américaine opérant dans le secteur technologique, construira son deuxième centre de données africain à Nairobi, au Kenya. L’annonce a été faite le mercredi 31 janvier au cours d’une audience accordée par le président William Ruto (photo, au centre)à une délégation de la firme américaine emmenée par Scott Twaddle, vice-président senior responsable des produits et industries chez Oracle Cloud Infrastructure (OCI).
L’objectif est de stimuler la transformation numérique du gouvernement, des institutions publiques, des entreprises et des start-up au Kenya.
American technology company Oracle Corporation has announced it will set up a regional data centre in Kenya. It will be the second such data centre in Africa.
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) January 31, 2024
Met Oracle delegation led by Senior Vice-President (OCI Product and Industries) Scott Twaddle. Present were ICT Cabinet… pic.twitter.com/F3HhLV8rX4
« Nous sommes ravis de voir Oracle planifier un investissement aussi important au Kenya. [...] Je suis ravi de voir de grandes entreprises technologiques comme Oracle investir au Kenya et apporter des technologies de pointe telles que l'IA et les applications cloud qui profiteront aux citoyens kényans, en particulier en matière de création d'emplois », a indiqué William Ruto.
Les centres de données sont des infrastructures essentielles qui stockent, gèrent, traitent et diffusent des données. Ils fournissent les ressources nécessaires au fonctionnement de services en ligne, d'applications, de sites web, de bases de données et d'autres systèmes informatiques. Leur marché est en pleine expansion sur le continent.
Outre Oracle, plusieurs entreprises telles que Microsoft, Amazon, Africa Data Centres ou encore Huawei investissent dans le secteur. Cet intérêt pour le continent s’explique par la faible disponibilité des régions cloud en Afrique. D’après les données de l’Union internationale des télécommunications, moins de 2% des centres de données du monde se trouvent sur le continent africain.
Adoni Conrad Quenum
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