Les fonds levés par les start-up africaines continuent leur chute libre. Le bilan du premier semestre de l’année 2024 confirme la tendance baissière et la vampirisation des capitaux par les start-up du Big Four.
Les levées de fonds des start-up africaines se sont établies à 780 millions $ au premier semestre de l’année 2024, d’après des données publiées le jeudi 4 juillet par Africa : The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses du continent. Ce montant est en baisse de 57 % en comparaison au premier semestre de 2023.
Over the past 6 months, startups in Africa have raised $780M. That’s -31% QoQ.https://t.co/baNLRAvwFS pic.twitter.com/OsdZjGS3gA
— Africa: The Big Deal (@AfricaTBD) July 4, 2024
66 % des financements captés par les jeunes pousses du continent ont été réalisés sous forme de fonds propres, soit 513 millions $, et 254 millions $ sous la forme de dette, soit 33 %. Il faut signaler que les start-up du Big Four (Kenya, Nigeria, Egypte, Afrique du Sud) ont reçu 79 % du total de fonds levés sur la période. Le Kenya arrive en tête avec 244 millions $ (32 %), suivi du Nigeria (172 millions $), de l’Egypte (101 millions $) et de l’Afrique du Sud (85 millions $).
Outre les pays du Big Four, le Bénin tient le haut du pavé avec 50 millions $ levés par la start-up Spiro sous forme de dette auprès d’Afreximbank, suivi par le Ghana (29 millions $), l’Ouganda (19 millions $), le Maroc (14 millions $) et le Sénégal (11 millions $).
Les start-up de transport/logistique, emmenée par les opérations du nigérian Moove (100 millions $) et du béninois Spiro (50 millions $), arrivent en tête avec 218 millions $, soit 28 % du total des fonds levés. Suivent les fintech avec 186 millions $ (24 %), puis les start-up opérant dans le secteur de l’énergie et de l’eau complètent le podium avec 132 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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