Après une baisse des financements en 2023 par rapport à 2022, les investissements dans les start-up africaines ne se sont pas améliorés en 2024. La tendance baissière se poursuit malgré la mise en place de plusieurs véhicules d’investissement sur le continent en début d’année.
Les levées de fonds des start-up africaines se sont établies à 466 millions $ au premier trimestre de l’année 2024, d’après des données publiées le mercredi 3 avril par Africa : The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses africaines. Ce montant est en baisse de 47 % en comparaison au premier trimestre de 2023.
And it's a wrap for 1Q24! During this first quarter, 1⃣2⃣0⃣+ startups in Africa raised a combined $466 million.
— Africa: The Big Deal (@AfricaTBD) April 3, 2024
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Le secteur de la fintech a été devancé par la logistique, emmenée par le méga deal du nigérian Moove dans lequel Uber a investi 100 millions $, ce qui a porté à 151 millions $ les capitaux levés par les jeunes pousses du secteur. La fintech arrive néanmoins en deuxième position avec 105 millions $ levés. Le podium est complété par l’agrifoodtech et ses 50 millions $ captés.
Il faut néanmoins souligner que 87 % de ces financements ont été effectués par les start-up nigérianes (160 millions $), kényanes (108 millions $), sud-africaines (72 millions $) et égyptiennes 53 millions $). Ce Big Four continue de vampiriser le marché de l’investissement en Afrique, et la chute continue des financements observés depuis 2023 n’arrange pas les affaires des autres écosystèmes technologiques du continent.
D’ailleurs, hormis les start-up du Big Four, seulement quatre autres pays du continent que sont l’Ouganda (16 millions $), le Ghana (10 millions $), la Tanzanie (9 millions $) et le Maroc (7 millions $) ont pu attirer plus de 5 millions $ au premier trimestre de l’année.
Adoni Conrad Quenum
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