L’intelligence artificielle devient incontournable pour l’analyse des données dans le cadre de la fourniture de services numériques destinés aux citoyens. Un travail en synergie est plus que jamais nécessaire pour optimiser le travail administratif.

Sénégal Numérique SA (Senum SA), l’organisme public chargé de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, a annoncé le mercredi 13 mars la signature d’un partenariat avec la communauté des passionnés de data sciences et d’IoT au Sénégal, Galsen AI. Le partenariat vise l'hébergement des plateformes IA de Galsen AI sur les infrastructures de Senum SA, le déploiement de programmes dédiés et le co-développement de services innovants basés sur l'IA.

« Le Sénégal et l’Afrique ne devraient pas rater le train de l’histoire de cette technologie et devraient avoir leur mot à dire sur la révolution de l’IA. Cet accord va générer des projets innovants et des solutions utiles pour le Sénégal », a déclaré Cheikh Bakhoum (photo, à gauche), le directeur de Senum SA.

L’initiative s'inscrit dans le cadre du GalsenIALab, une branche de la communauté qui se consacre aux projets innovants en IA. Elle intervient à un moment où Sénégal Numérique SA a mis en place InnovLab, un laboratoire de recherche de veille technologique et d’innovation.

Ainsi, dans le cadre du partenariat qui durera trois ans, les deux entités exploreront des cas d'usage liés à l'intelligence artificielle afin de les appliquer dans des contextes à valeur ajoutée pour Sénégal Numérique.  L’organisme réfléchit entre autres à la conception d'un système d'analyse de sentiments permettant de recueillir des informations sur la qualité des services qu’il offre au public en analysant des données provenant des réseaux sociaux.

Selon le communiqué de Sénégal Numérique SA, « le partenariat permettra à long terme d’accélérer l'adoption l’intelligence artificielle au Sénégal pour la transformation numérique et la souveraineté technologique du Sénégal ».

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 15 mars 2024 16:48 Written by

L'intelligence artificielle est désormais perçue comme un outil essentiel pour soutenir efficacement le développement des pays africains dans des secteurs stratégiques. Les gouvernements sont à la recherche de partenaires capables de les accompagner dans l'exploitation de cet outil.

Le Bénin et le Canada envisagent une collaboration dans le domaine de l'intelligence artificielle. Les deux pays ont récemment discuté à ce sujet lors d'une table ronde organisée en marge de la visite de Raymonde Gagné (photo, à gauche), la présidente du Sénat canadien, au Bénin. Le ministère du Numérique et de la Digitalisation l’a annoncé dans un communiqué publié le mardi 12 mars.

« L’adoption par le Bénin en janvier 2023 d’une Stratégie nationale d’intelligence artificielle et des mégadonnées (SNIAM) place le pays en bonne position pour saisir les opportunités actuelles et futures afférentes à l’intelligence artificielle et au traitement des données massives, ce qui le rendrait encore plus attractif pour tous types d'investissements provenant notamment du secteur privé et des partenaires au développement », précise le communiqué.

Le Bénin a récemment lancé en effet la mise en œuvre de sa Stratégie nationale d'intelligence artificielle et des mégadonnées. L'objectif est de saisir les opportunités actuelles et futures offertes par l'IA pour développer l'économie numérique et exploiter des solutions technologiques adaptées aux besoins du pays, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, du cadre de vie et du tourisme.

En envisageant une collaboration avec le Canada, le Bénin souhaite bénéficier de l'expertise de ce pays, qui a renforcé son leadership en matière de recherche et de commercialisation dans le domaine de l'IA. Selon le rapport « Impact et opportunités : L'écosystème de l'IA au Canada en 2023 » publié par la firme multinationale britannique Deloitte, le Canada compte environ 670 start-up spécialisées dans l'IA. Il se classe également au troisième rang des pays du G7 en matière de financement total par habitant pour les entreprises d'IA générative.

Un partenariat entre les deux pays devrait également permettre des échanges de connaissances et de bonnes pratiques en matière d'intelligence artificielle. Pour le Bénin, cette collaboration serait cruciale pour soutenir la mise en œuvre de sa stratégie, qui nécessite un investissement prévisionnel de 4 680 000 000 FCFA (7,8 millions $) sur cinq ans.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 15 mars 2024 11:43 Written by

La transformation numérique en cours au Congo progresse dans la bonne direction. Pour obtenir de meilleurs résultats, le pays travaille avec des partenaires clés qui ont une plus grande expérience.

L'Agence de développement de l'économie numérique (ADEN), un établissement public chargé de promouvoir l'innovation et la transformation numérique en République du Congo, a signé le mercredi 13 mars une convention de partenariat avec une filiale de la société anglaise Regalli SA. Cette convention vise à mettre en place une plateforme numérique facilitant la communication gouvernementale.

Dans le cadre de ce partenariat, la société anglaise préfinancera et apportera son expertise pour le déploiement de la plateforme, qui disposera d'une base de données locale. Cette plateforme permettra aux citoyens de bénéficier de services publics et privés en ligne.

« Nous avons espoir qu’avec Regalli, les usagers vont commencer à bénéficier des services en ligne leur permettant d’accéder aux services de base de l’Etat, avec un focus particulier sur l'e-commerce car, avec l’opérationnalisation prochaine de la Zlecaf [Zone de libre-échange continentale africaine], les produits de nos artisans doivent être visibles à l’international », a déclaré Héliodore Francis Alex Gouloubi (photo, à droite), le directeur général de l’ADEN.

La nouvelle convention s'inscrit dans le cadre du Projet de transformation numérique du Congo lancé en janvier 2023 par le gouvernement. Le projet prévoit entre autres la mise en place d’un portail unique pour les services en ligne aux citoyens, et de multiples systèmes d’information pour mieux gérer les services aux citoyens. Le projet prévoit également d'accroître la disponibilité du haut débit mobile 3G pour 404 000 personnes supplémentaires, offrir à 3 000 personnes la possibilité d'acquérir des compétences numériques certifiées de base à avancées, et permettre à 75 000 personnes par jour d'accéder aux services numériques.

La mise en ligne de cette plateforme devrait contribuer à la diversification de l’économie dans le secteur numérique mais aussi dans la création de l’emploi au Congo. Les services numériques mis en ligne permettront également de rendre visibles les entreprises et services congolais à l’international.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 14 mars 2024 15:19 Written by

Depuis plusieurs années, le Burkina Faso veut numériser le secteur du foncier. Les autorités mènent diverses initiatives pour faciliter le processus pour toutes les parties engagées dans ces réformes.

Les autorités burkinabè ont inauguré le mardi 12 mars à Ouagadougou une plateforme numérique destinée à la collecte de données sur les parcelles et les logements auprès des promoteurs immobiliers privés et des coopératives d'habitat au Burkina Faso à partir de 2008. L’objectif est de garantir la fiabilité des informations et d'accroître la transparence lors de l'évaluation du passif immobilier lié à la promotion immobilière privée.

« Après installation des membres du comité, ceux-ci ont entrepris la collecte administrative des données auprès des différentes structures, notamment des ministères respectivement chargés de l’Administration territoriale, de l’Economie, et de l’Urbanisme. Au même moment, des informations ont été demandées aux promoteurs immobiliers précédemment agréés et aux coopératives d’habitat, suivant un certain nombre de canevas », a expliqué Maxime Tiendrébéogo, secrétaire général du ministère chargé de l’Urbanisme et des Affaires foncières.

La numérisation du domaine foncier s’inscrit dans le cadre du projet « Cadastre fiscal » validé en 2018 par les autorités burkinabè. Depuis, diverses actions ont été menées pour numériser le secteur et avoir accès aux données importantes. En décembre 2021, le gouvernement a mis en place un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) dans le but, entre autres, de mieux gérer les sections cadastrales des communes et des arrondissements.

Avec le lancement de la nouvelle plateforme, les acquéreurs devront fournir les informations sur la parcelle ou le logement telles que la superficie, le coût, le nom de la société de promotion immobilière ou de la coopérative d’habitat, l’état de viabilisation du site (dont l’ouverture et le rechargement des voies d’accès), l’adduction en eau potable, en électricité ou encore l’éclairage public. Toutes ces données sont attendues au plus tard le 22 mars.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 13 mars 2024 16:39 Written by

La technologie biométrique est devenue une priorité absolue en raison de la montée en puissance de l'usurpation d'identité sur le continent africain. Les pays s'efforcent de se mettre à jour en utilisant cette nouvelle technologie.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est engagée à accompagner le Burkina Faso dans la mise en œuvre de son identifiant unique électronique de base. Une délégation de l'OIM, dirigée par Damien Thuriaux, chef de la gouvernance de l'immigration et des frontières, a rencontré la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), le mardi 12 mars.

« Avec la ministre chargée de la Transition digitale, nous avons discuté principalement sur les différentes opportunités que nous avons c’est-à-dire tout ce qui est gestion des identités en matière de numérisation. Nous avons surtout échangé sur les différents chantiers que le Burkina a mis en œuvre et sur comment pourrait être notre apport à la réalisation de ces chantiers », a déclaré Damien Thuriaux.

Dans le cadre de cette future collaboration, le Burkina Faso identifiera les domaines dans lesquels il pourra bénéficier de l'expertise de l'OIM. Il pourrait s'agir de l'établissement de la carte d'identité nationale et du passeport afin que ces documents répondent aux normes internationales.

La visite de la délégation de l'OIM intervient quelques jours après la validation de l'avant-projet de loi sur l'identification électronique de base au Burkina Faso. Ce système, entrepris depuis 2018, vise notamment à identifier une personne de manière unique en associant les données biographiques minimales et les données biométriques. Il est destiné à fournir l'assurance de l'identité unique d'une personne sans remettre en cause les attributs et valeurs légaux des autres justificatifs tels que la carte d'identité nationale ou le passeport.

Le système d'identification électronique au Burkina Faso sera mis en place dans le cadre du Projet d'identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI) financé par la Banque mondiale. Il vise à augmenter le nombre de personnes disposant d'une preuve d'identité unique reconnue par le gouvernement, ce qui facilite l'accès aux services sociaux de base. Le projet prend en compte le Bénin, le Burkina-Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d'Ivoire.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 13 mars 2024 11:43 Written by

La transformation numérique engagée en République démocratique du Congo prévoit la modernisation des procédures administratives. En adoptant des pratiques plus efficaces et transparentes, le pays ambitionne de créer un environnement propice à la croissance économique et au bien-être de la population.

Le Fonds de Garantie de l'Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) a annoncé, le mercredi 6 mars, la signature d’un accord de coopération avec la fintech néerlandaise MoneyPhone. L’objectif de cet accord est de faciliter la numérisation du processus de demande de garantie de prêt aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) en République démocratique du Congo (RDC).

Dans le cadre de ce partenariat, les deux entités mettront en œuvre une solution numérique qui permettra aux PME de bénéficier d’un processus de demande plus rapide pour les services financiers fournis par le FOGEC. Cela simplifiera le processus en remplaçant la méthode traditionnelle de soumission de demande en personne. Le projet a une valeur d’environ 2 millions de dollars.

Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique 2025 et du Programme national de développement de l'entrepreneuriat. Ces programmes visent à capitaliser les entreprises, faciliter l’accès au crédit, améliorer le climat des affaires, numériser les procédures administratives, multiplier les entreprises et réduire le chômage.

La mise en place de cette nouvelle plateforme devrait contribuer à professionnaliser les services offerts par le FOGEC et favoriser ainsi l’entrepreneuriat et la croissance économique en RDC.

« Il s'agit des jeunes et nous disons aux jeunes : aujourd’hui, vous n'avez plus d'obstacles. Grâce à cette application qui sera mise en place, il vous suffira d'avoir un téléphone et une connexion pour présenter vos business plans. Grâce à cela, vous serez financés directement. Finie l'exclusion, vive la cohésion et la transparence », a déclaré Hélène Gakuru Bukara (photo, à droite), directrice générale du FOGEC.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 12 mars 2024 11:09 Written by

L’entreprise technologique chinoise explore de nouvelles niches dont le potentiel commence à se révéler en Afrique, portée par la transformation numérique qui se renforce dans plusieurs marchés.

L’Egypte abritera une nouvelle zone cloud public de Huawei en Afrique. Ce sera la seconde du continent, après celle d'Afrique du Sud. L’entreprise technologique chinoise travaille sur ce projet depuis l’année dernière et devrait le voir aboutir d’ici la fin de l'année prochaine. Lors d’une rencontre avec la presse le mardi 27 février à Barcelone, l’information a été dévoilée par Jeremy Lin, le vice-président exécutif de la région Huawei Northern Africa qui englobe vingt-huit pays.

A ses côtés durant cet échange, Adnane Ben Halima, le vice-président chargé des relations publiques pour la région Huawei Northern Africa, a apporté quelques précisions supplémentaires. Plusieurs facteurs justifient le choix de l’Egypte pour accueillir cette nouvelle zone cloud. « Il y a la taille du marché égyptien qui représente déjà une opportunité pour Huawei. C’est également un pays où l’usage des services cloud se développe rapidement, encouragé par la vision de transformation numérique du gouvernement », a expliqué Adnane Ben Halima. Il y a aussi la position stratégique de l’Egypte comme carrefour de plusieurs infrastructures terrestres et sous-marines de connectivité à haut débit. Géographiquement, le pays offre également une possibilité d'ouverture sur l’Afrique de l’Ouest, centrale et de l’Est.

« Chez Huawei nous sommes fournisseurs de cloud sur deux aspects. Nous fournissons de l'infrastructure pour les clients qui veulent acheter des solutions. Mais nous sommes aussi fournisseurs de cloud public. Cela veut dire que nous avons la même offre qu’Amazon, Microsoft Azure, etc. Nous avons des cloud en Chine, en Irlande, en Europe de l’Est, etc. Nous choisissons des pays dans lesquels nous avons de l’infrastructure qui est connectée à la région qui va y accéder afin que l’usage se fasse de manière pérenne », a poursuivi Adnane Ben Halima.

La taille du marché global du cloud computing qui était de 405,3 milliards $ en 2022 devrait atteindre 1 465,8 milliards $ en 2028 avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 23,9 %, selon un rapport de la société d'études de marché et de conseil The Insights Partners​​. Cette croissance sera alimentée par la demande croissante de solutions numériques avancées et par l'adoption de technologies telles que l'intelligence artificielle (IA), la 5G, l'Internet des objets (IoT) et l'informatique en périphérie. Les régions d'Asie-Pacifique, d'Amérique du Nord et d'Europe sont actuellement les principales contributrices à cette croissance, mais l'Afrique, avec son adoption croissante des technologies numériques et son soutien gouvernemental accru, est également sur une trajectoire ascendante​.

La nouvelle zone cloud de Huawei en Egypte viendra s’ajouter aux 85 autres zones que compte déjà l’entreprise, réparties sur trente régions. Elle lui permettra de répondre de manière locale aux besoins croissants des marchés africains en offre cloud à prix abordables.

Muriel Edjo

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Posted On lundi, 11 mars 2024 16:37 Written by

En concluant plusieurs accords avec l’Estonie, l’Angola aspire à dynamiser le développement de son secteur numérique. L’Estonie, qui a fait ses preuves en tant que modèle dans le secteur, s'impose donc comme le partenaire idéal pour la réalisation de cet objectif.

Digital Nation, un organisme de conseil en transformation numérique en Estonie, et l'Institut angolais pour la modernisation administrative (IMA) ont signé le vendredi 8 mars un protocole de coopération lors de la visite du président estonien Alar Karis (photo, à gauche) en Angola.

Cet accord vise à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance numérique et de modernisation administrative, entre autres. Il fait suite à un précédent accord signé le 14 avril 2023 à Tallinn, en Estonie, entre le chef de la Maison civile du président de la République d'Angola, Adão de Almeida, et le ministre estonien des Entreprises et des Technologies de l'information, Kristjan Järvan.

Dans le cadre de cette collaboration, les deux parties mettront en œuvre une série d’initiatives en exploitant les compétences et les expertises de chacune dans le domaine du numérique. D’autres domaines de coopération d'intérêt commun pour le développement du numérique seront identifiés au fur et à mesure de la mise en œuvre du partenariat.

Cette initiative devrait contribuer à accélérer l’ambition du gouvernement angolais de devenir un leader numérique en Afrique, en s’inspirant de l’expérience estonienne en matière de dématérialisation, de débureaucratisation et de numérisation de l’administration publique. Le protocole donnera également aux entreprises estoniennes la possibilité d’entrer sur le marché angolais et plus largement africain.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 11 mars 2024 12:49 Written by

L'économie numérique africaine est en pleine expansion, avec une valeur estimée à 712 milliards de dollars d'ici 2050, représentant ainsi 8,5 % du PIB continental. Ce secteur en plein essor justifie la mise en œuvre d'initiatives visant la transformation numérique dans de nombreux pays d'Afrique.

Le ministère guinéen des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique a conclu deux accords importants le vendredi 8 mars, à la Chambre de Commerce des Etats-Unis à Washington DC, avec les entreprises américaines Cisco et Cybastion.

Ces accords, signés lors d'une visite officielle d'une délégation du ministère chargé de l'Economie numérique aux Etats-Unis, ont pour but d'accompagner la Guinée dans la mise en œuvre de ses politiques et stratégies nationales en matière de numérisation et de cybersécurité.

Le premier accord, signé avec Cisco Systems, Inc., vise à répondre au besoin urgent de renforcer les compétences au sein de l'administration publique pour moderniser les services publics et sécuriser les systèmes d'information. Il prévoit la formation et la qualification des citoyens en informatique et en cybersécurité par le biais du programme Networking Academy de Cisco. Cette initiative découle d'un processus initié en septembre 2023, avec la visite de Youssouf Mohamed Aribot, directeur général de l'Agence nationale de digitalisation de l'Etat (ANDE), au siège de Cisco à San Francisco, afin de concrétiser une collaboration entre la société américaine et le gouvernement guinéen.

Le deuxième accord, signé avec Cybastion, vise à fournir une expertise et une assistance pour la recherche et la mobilisation des financements nécessaires à la réalisation de nombreux projets de numérisation de l'Etat et dans le domaine de la cybersécurité.

Ces deux accords représentent une avancée majeure pour la Guinée dans la concrétisation de ses objectifs en matière de numérisation et de cybersécurité. Ils interviennent peu de temps après que la Banque mondiale a octroyé un financement de 60 millions de dollars au pays pour la réalisation de divers projets numériques dans le cadre du Programme d’intégration numérique régionale de l’Afrique de l’Ouest (DTfA/WARDIP).

Samira Njoya

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Posted On lundi, 11 mars 2024 10:27 Written by

Le phénomène de désinformation n’est pas nouveau. Mais son ampleur a changé avec les nouvelles technologies. La propagation est plus rapide, les personnes touchées plus nombreuses, les effets plus importants.

Dans ses perspectives mondiales de cybersécurité 2024, le World Economic Forum (WEF) estime que l’Intelligence artificielle (IA) va marquer un tournant dans le paysage de la cybercriminalité. En effet, au-delà des attaques sur les systèmes informatiques, la manipulation de l’information constituera l’un des grands défis du monde connecté.

Bien que les attaques sur les infrastructures critiques représentent toujours un risque majeur de sécurité, elles peuvent toutefois être maîtrisées. Or, les bouleversements sociaux et politiques qui peuvent découler de la manipulation profonde de l’information par les nouvelles technologies sont de nature à nuire à la stabilité économique de divers secteurs d’activité, pays, régions du monde sur une plus longue durée.

L’inquiétude, la peur, le repli identitaire, la crise de confiance publique etc. sont autant de situations que les deepfakes peuvent créer, entretenir et accentuer à travers la planète pour en faire des armes contre les gouvernements et entre les pays. A travers cette nouvelle approche, c’est le cœur et l’esprit de personnes qui constituent les systèmes politiques, économiques et sociaux qui sont piratés. Dans une note de septembre 2023, le département américain de la Défense qualifiait les deepfakes de menaces contre la sécurité nationale.

Talents recherchés

Dans un contexte mondial de pénurie de compétences en cybersécurité –  4,7 millions de personnes travaillaient dans le domaine de la cybersécurité à l'échelle internationale en 2022, mais le déficit mondial s’élève à 3,4 millions selon l’organisation à but non lucratif International Information Systems Security Certification Consortium (ISC2) – l’émergence rapide de l’IA et son incidence sur la réalité accentue la pression sur le besoin en professionnels de cyberdéfense.

L'entreprise américaine de conseil et de recherche en technologies de l'information et de la communication Gartner prédisait en 2023 que le nombre de cyberattaques et d'attaques d’ingénierie sociale contre les personnes augmentera d’ici 2025 à cause de ce manque criard de talents. Elle affirmait que les humains seront de plus en plus considérés comme le point d’exploitation le plus vulnérable.

Alors que l’IA réinvente tout en intensifiant les menaces cybercriminelles, elle ouvre également un champ d’opportunités nouvelles pour des millions de jeunes sur tous les continents. En Afrique en particulier, où l’écosystème des start-up est actuellement dominé par l’offre de services dans les secteurs de la finance, du commerce, de la santé, de l’éducation, de l’énergie, etc., une nouvelle génération de cyber talents capables d’identifier et d’authentifier les vrai-faux pourrait voir le jour.

Les Etats peuvent contribuer à leur éclosion en réfléchissant dès à présent à diverses stratégies qui les préparent à cette nouvelle technologie et à ses opportunités, mais aussi aux menaces. Dans son indice de préparation à l’IA 2023, le cabinet de conseil en technologies de l'information et de la communication Oxford Insights indique que seuls trois pays d’Afrique ont déjà adopté une stratégie relative à l’IA. Il s’agit du Rwanda, du Sénégal et du Bénin. L’Ethiopie et le Nigeria y travaillent déjà.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 08 mars 2024 14:40 Written by
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