En octobre dernier, le Maroc a mis en place une nouvelle stratégie pour développer son écosystème technologique à l’horizon. Les autorités mènent déjà diverses actions pour atteindre leurs objectifs à l’horizon 2030.
Ghita Mezzour (photo, au centre), ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Khalid Safir (photo, à droite), directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion, et Yassine Haddaoui (photo, à gauche), directeur général de CDG Invest, un investisseur et gestionnaire de fonds marocain de capital investissement, ont signé le mardi 26 décembre un accord-cadre à Rabat, au Maroc, pour lancer le programme « Startup Creation Grant ». L’objectif est d’accompagner et de financer les start-up marocaines pour stimuler le développement de l'écosystème technologique local.
(1) ترأست اليوم، مراسم التوقيع على اتفاقية إطار تهم تنظيم وتنفيذ عروض المواكبة والتمويل الخاصة بالشركات الناشئة، وذلك بحضور كل من السيد خالد سفير، المدير العام ل@GroupeCDG، والسيد ياسين حداوي، المدير العام لصندوق الإيداع والتدبير للاستثمار. ومن أهم اجراءات هذه الاتفاقية pic.twitter.com/6IIf4hlZSp
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) December 26, 2023
« Le programme Startup Creation Grant apportera un soutien direct aux porteurs d'idées disposant d'une expérience professionnelle pour les aider à créer leur startup. Cet accord-cadre sera suivi d'autres accords avec des partenaires des secteurs public et privé, qui permettront d'en faire bénéficier le plus grand nombre de jeunes porteurs de projets », explique la ministre dans un post sur le réseau social X.
Comme de nombreux pays du continent, les autorités marocaines veulent dynamiser l’écosystème technologique local et permettre aux startupers de disposer des ressources nécessaires pour mener à bien leurs projets. Diverses structures, ayant des objectifs similaires, opèrent déjà dans le royaume, mais le nouveau programme est un partenariat public-privé qui, selon Ghita Mezzour, proposera des dispositifs de financement en vue de faciliter l’octroi de crédits bancaires, d’allouer des soutiens financiers destinés aux structures d’accompagnement national afin d’encourager leur évolution, ou encore de fournir les dispositifs nécessaires à l’attraction des plus importants acteurs internationaux dans ce domaine.
Le lancement du programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc digital 2030, dont le second axe se rapporte à la dynamisation de l’économie numérique du royaume chérifien, avec le développement de l’écosystème technologique pour atteindre 3 000 start-up labellisées en 2030 contre 380 en 2022, l’émergence de deux licornes (start-up valant plus du milliard $) à l’horizon 2030 et la contribution au produit intérieur brut à hauteur de 170 milliards de dirhams (environ 17,4 milliards $).
Adoni Conrad Quenum
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A l'aube d'une ère d’innovation et de développement économique, l’Algérie multiplie les actions pour l’éclosion des start-up locales. Cette nouvelle initiative lancée dans le pays devrait se traduire par l’émergence prochaine de nombreux projets innovants et à fort impact social.
Le gouvernement algérien veut favoriser le développement des start-up dans le pays. En marge du premier forum annuel de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), une plateforme numérique dédiée au financement participatif (crowdfunding) au profit des start-up locales a été lancée.
La plateforme, dénommée crowdfunding.dz, a pour objectif de faciliter le financement des start-up en mettant en relation des bailleurs de fonds et des entrepreneurs.
S’exprimant sur le bien-fondé de cette initiative, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid (photo) a fait savoir qu’elle « ouvrira de nouveaux horizons pour les start-up afin qu’elles puissent accéder au financement, ce qui leur permet de diversifier les moyens de financement pour en bénéficier ».
Le lancement de la plateforme s’inscrit dans le cadre des actions menées par le gouvernement visant à offrir de nouvelles possibilités de financement pour renforcer les chances de succès des start-up et des projets innovants. En octobre, l’exécutif avait publié un arrêté autorisant l'activité de crowdfunding dans le pays.
En mettant en œuvre crowdfunding.dz, le gouvernement algérien veut permettre aux entreprises porteuses de projets innovants et à fort impact social de collecter des fonds auprès d’un large public et via une plateforme digitale.
L’Algérie s’inspire ainsi d’une tendance en plein essor dans le monde. Selon les chiffres officiels, les transactions mondiales liées à ce mode de financement sont passées de 1,5 milliard de dollars en 2011 à 140 milliards de dollars en 2022. La Chine se démarque avec une part de marché de 60 à 100 milliards de dollars. Selon la Banque mondiale, le marché du financement participatif pourrait atteindre 2,5 milliards de dollars en 2025 en Afrique.
Samira Njoya
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En février 2021, la Banque centrale du Nigeria a pris une importante décision vis-à-vis du secteur des cryptoactifs. L’institution a décidé de faire volte-face et de mettre en place des garde-fous pour faciliter les opérations en cryptomonnaies.
La Banque centrale du Nigeria (CBN) a levé l’injonction relative aux transactions en cryptomonnaies dans le pays. Cette décision, publiée dans une circulaire de l’institution financière parue le vendredi 22 décembre, relance de plus belle l’intérêt pour les cryptoactifs dans le pays. Les banques et les institutions financières peuvent ainsi ouvrir des comptes et fournir des services de change aux fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP) dûment enregistrés.
C’est en février 2021 que la CBN a pris la décision d’interdire les transactions sur les bourses de cryptomonnaies et a sommé les banques et institutions financières de fermer les comptes effectuant des transactions ou exploitant des bourses de cryptomonnaie. La décision a obligé de nombreuses entreprises et start-up opérant dans le secteur à déménager et certains ont dû fermer.
Avec la levée de cette injonction, plusieurs entités opérant dans le secteur ont lancé la procédure pour l’obtention d’une licence auprès de la CBN. C’est le cas de Yellow Card, une plateforme panafricaine d’échange de cryptomonnaies, qui a demandé son sésame dans la foulée. S’exprimant sur le sujet, sa directrice de la gestion des produits, Ogochukwu Umeokafor a indiqué : « vous avez attendu quelque chose et cela s'est concrétisé et nous allons sauter dessus immédiatement. [...] Nous voulons un environnement réglementé parce que cela aidera l'entreprise à se développer ; cela aidera les gens à avoir plus confiance en eux pour faire des affaires avec nous ».
Pour rappel, les autorités ont pris des mesures contre les cryptoactifs pour diverses raisons, entre autres les multiples affaires de fraudes qui ont ébranlé le secteur. Néanmoins, il est important de souligner que malgré la restriction, le Nigeria se classe, entre juillet 2022 et juin 2023, au deuxième rang mondial en matière d’indice mondial d'adoption des cryptomonnaies ; il est également en tête de la région sur le plan du volume brut de transactions, selon les données de Chainalysis.
Adoni Conrad Quenum
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Le Nigeria veut être une référence dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il prévoit la mise en place d’une stratégie nationale et veut stimuler le développement du secteur en aidant les jeunes pousses locales.
Bosun Tijani (photo), ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a annoncé le mardi 19 décembre une liste de 45 start-up locales opérant dans le secteur de l’intelligence artificielle bénéficiaires du National AI Research Grant Scheme (NAIRS). Le programme vise à favoriser un écosystème d'intelligence artificielle dynamique et durable au Nigeria en offrant des subventions, d’un montant de 5 millions de nairas (environ 6 000 $), et en facilitant le partage des connaissances et la collaboration entre les individus et les entreprises.
I am delighted to announce the list of National AI Research Grant Scheme ( NAIRS) 45 grantees here https://t.co/6lbUH2BrLE
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) December 19, 2023
After a rigorous evaluation process, with the help of 25 distinguished Nigerian AI experts from across the world, we have identified some exceptional… pic.twitter.com/dXbOc1HW5N
« A l'issue d'un processus d'évaluation rigoureux, avec l'aide de 25 experts nigérians de l'IA venus du monde entier, nous avons identifié des propositions exceptionnelles émanant d'individus qui excellent dans le domaine de la recherche sur l'IA. De la santé à l'agriculture, de la finance à l'éducation, ces brillants chercheurs sont prêts à propulser le paysage technologique nigérian sur la scène mondiale », a expliqué le ministre dans une publication sur X.
L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme une technologie indispensable dans divers secteurs d’activité. Pour ce fait, le Nigeria a décidé, en août dernier, de mettre en place une stratégie nationale d’IA avec l’aide d’experts venus du monde entier et s’est fixé pour objectif, dans sa nouvelle stratégie de transformation numérique dévoilée le 2 octobre, de positionner le pays dans le 25e centile supérieur de la recherche au niveau mondial dans plusieurs domaines clés dont l’intelligence artificielle.
Les start-up sélectionnées proposent des solutions dans la finance, la santé, l’agriculture, l’éducation, le développement durable ou encore dans la gouvernance.
Adoni Conrad Quenum
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A la recherche de nouveaux relais de croissance, Meta est plus que jamais déterminée à investir sur le continent, où elle multiplie projets et initiatives. Les résultats sont plutôt satisfaisants.
Meta, le groupe technologique américain détenant les réseaux sociaux Facebook, Instagram ou encore WhatsApp, a déclaré avoir formé en 2023, plus de 21 800 entreprises, plus de 1 000 créateurs à travers les programmes d'innovation, et plus de 160 mille participants à l'alphabétisation numérique. Les données découlent du bilan pour l'année écoulée dévoilée par l'entreprise le mercredi 20 décembre via un communiqué de presse.
« Nous demeurons engagés au service du continent africain et nos faits marquants de l’année 2023 renforcent une partie de l’impact que nous avons pu créer, notamment en soutenant les écosystèmes croissants des créateurs de contenu et en construisant des communautés », a déclaré Kezia Anim-Addo, directrice de la communication en Afrique, Moyen-Orient et Turquie pour Meta.
Neuf projets phares menés à travers le continent en 2023 ont permis à Meta d'enregistrer les accomplissements soulignés. Il s'agit de Creator Lab Live, un programme éducatif unique en son genre destiné aux créateurs de contenu au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud ; Instagram Creators x Brand Academy cours nano ; « Made by Africa, Loved by the World » ; Chaînes WhatsApp ; EbaSafeOnline ; Sécurité et bien-être des jeunes ; My Digital World ; African XR Realities Lab et Meta Connect 2023.
Selon Méta, ses ressources ont été orientées vers « des initiatives qui s’alignent avec sa mission principale, celle d’outiller les utilisateurs afin de leur permettre de construire des communautés et de rapprocher le monde ».
Samira Njoya
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Depuis quelques années, la cybersécurité est devenue un paramètre avec lequel les pays africains doivent composer. La formation des talents dans le domaine est devenue indispensable.
L’American Business Council (ABC) a lancé le mardi 19 décembre un centre virtuel pour former les talents nigérians dans le domaine de la cybersécurité. L’objectif est de combler le déficit de compétences dans le secteur.
« Nous essayons de sensibiliser à la pénurie de talents que nous connaissons au Nigeria. Il est urgent de renforcer les capacités et d'améliorer les compétences sur le marché afin de favoriser la cybersécurité au Nigeria », a indiqué Margaret Olele, directrice générale et secrétaire exécutive d’ABC.
Happening Now is the American Business Council Nigeria Cybersecurity Hub Launch and Media Parley. Watch the live event now on our YouTube Page https://t.co/bdXw33Mgih Please subscribe and follow us on our social media platforms. #ABCCyberHubLaunch pic.twitter.com/bSE9AEITBn
— American Business Council NG (@ABCouncil_ng) December 19, 2023
L’accélération de la transformation numérique a permis aux nations africaines de prendre conscience de l’importance de disposer d’un cyberespace sûr. Le Nigeria, un des pays phares du continent en matière de technologie, figure parmi les meilleurs élèves dans le secteur de la cybersécurité. Il dispose d’une équipe nationale de réponse aux incidents informatiques (CIRT) et d’une stratégie nationale de cybersécurité. Selon l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications de 2020, le pays dirigé par Bola Tinubu se classe au quatrième rang continental avec un score de 84,76, juste derrière le Ghana et devant le Kenya.
S’exprimant sur le sujet, Aderonke Adeyegbe, directrice générale de Commercio Limited, une entreprise nigériane opérant dans les technologies de l’information et de la communication, a déclaré : « nous avons besoin d'une usine à talents qui réponde aux normes internationales auxquelles les étudiants seraient exposés. C'est l'un des moyens de combler la pénurie de compétences en cybersécurité au Nigeria et dans le monde ».
Adoni Conrad Quenum
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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement zambien veut accélérer l'adoption de l'Internet. Des projets de connectivité pour tous sont en cours dans le pays afin de permettre à la population de profiter pleinement des services en cours de numérisation.
Le gouvernement zambien a annoncé son intention de créer des centres communautaires de transformation numérique pour permettre aux citoyens d’accéder gratuitement à Internet dans tout le pays. Le ministre de la Science et de la Technologie, Felix Chipota Mutati, a déclaré le mardi 19 décembre, que la création desdits centres fait partie des projets prévus pour l’année 2024.
Good morning dear friends,
— Felix Chipota Mutati (@ChipotaFelix) December 19, 2023
As provided for in the 2024 budget, we shall embark on the establishment of Community Digital Transformation Centers. Smart Zambia will leverage on the infrastructure of the Zambia Postal Services Corporation, and other appropriate infrastructure to… pic.twitter.com/mFQkxHw8aA
« Ces centres fourniront non seulement un accès à Internet, mais serviront également de terrains de formation pour des programmes d'alphabétisation et de compétences numériques, y compris l'entrepreneuriat et l'innovation numériques, créant ainsi des opportunités d'emploi et d'autonomisation. Nous pensons qu’il est aussi crucial de doter nos citoyens de compétences numériques que de leur fournir un accès à Internet », a déclaré Felix Mutati.
L’annonce du ministre intervient quelques jours après la décision du gouvernement de mettre fin à la technologie 2G dans le pays afin de permettre aux citoyens de bénéficier d’une meilleure connectivité. Toutes ces initiatives lancées s'inscrivent dans le cadre des ambitions du gouvernement visant à réduire la fracture numérique en garantissant que chaque citoyen puisse profiter des avantages de l’ère numérique.
Ainsi, pour établir les centres communautaires, Smart Zambia, l’institut chargé de la mise en œuvre de l’e-gouvernance en Zambie, s'appuiera sur l'infrastructure de la Société des services postaux de Zambie et sur d'autres infrastructures appropriées. Les services des centres s'étendront à diverses fonctions gouvernementales électroniques, notamment les licences commerciales, l'enregistrement des coopératives, les taxes routières et les transferts sociaux en espèces.
Samira Njoya
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Le gouvernement guinéen multiplie les initiatives pour garantir l’Internet à haut débit à toute la population. Le soutien des partenaires tels que la Banque mondiale devrait contribuer davantage à l’avancée des travaux.
Le gouvernement guinéen et la Banque mondiale ont conclu, le jeudi 14 décembre, un accord de 60 millions de dollars pour améliorer l’accès à Internet mobile en Guinée. Ousmane Gaoual Diallo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a annoncé la nouvelle sur le réseau social X.
Avec fierté, je vous annonce la conclusion ce jeudi 14 décembre d'un accord majeur, sous l'égide du Président Mamadi Doumbouya, avec la Banque mondiale. Un investissement de 60 millions de dollars pour le Programme d'Intégration Numérique Régionale de l'Afrique de l'Ouest #WARDIP pic.twitter.com/bYZsKV7may
— Ousmane Gaoual Diallo (@diallousmane) December 14, 2023
Le nouvel investissement de la Banque mondiale permettra à la Guinée de bâtir des infrastructures numériques de qualité, de déployer des dorsales de fibre optique et de réduire la fracture numérique prononcée dans le pays. L'initiative s'inscrit dans le cadre du Programme d’intégration numérique régionale de l’Afrique de l’Ouest (DTfA/WARDIP) financé par la Banque mondiale. Plutôt ce mois, l’institution financière avait annoncé un financement de 266,5 millions de dollars visant à améliorer l’accès à Internet dans quatre pays de la région : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.
En Guinée, l’initiative intervient au moment où le pays fait face aux restrictions d'accès à Internet et à la limitation d'accès aux réseaux sociaux alors que le taux d'accès à Internet ne cesse d'augmenter dans le pays. Selon le dernier rapport de l'Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT), le taux de pénétration de l'Internet mobile en Guinée était de 55,2 % au troisième trimestre 2022.
Ainsi, cet accord majeur viendra renforcer la connectivité marchande en supprimant les obstacles aux télécommunications transfrontalières pour accroître l’accès à Internet dans la région. Il permettra également de protéger les échanges de données transfrontalières pour favoriser l’innovation et l’accès au service basé sur les données. Pour finir, il jouera un rôle sur la simplification de l’accès au service numérique et aux transactions en ligne, stimulant le commerce électronique dans la région.
Samira Njoya
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Au début de l’année 2023, la Libye comptait 3,14 millions d’utilisateurs d’Internet pour un taux de pénétration de 45,9 %, d’après les statistiques de DataReportal. Les fournisseurs d’accès Internet s'allient à des géants internationaux pour combler ce vide.
Eutelsat OneWeb, un fournisseur britannique d’Internet par satellite, a signé le mercredi 13 décembre un protocole d’accord avec le fournisseur d'accès à Internet libyen Rawafed Libya for Telecommunications & Technology (RLTT) pour améliorer, grâce à sa constellation de satellites en orbite terrestre basse (LEO), la qualité de la connectivité à haut débit et à faible latence sur l'ensemble du territoire libyen. Le contrat prendra effet à partir de 2024.
Eutelsat OneWeb has signed an exclusive distribution partnership agreement with Rawafed Libya Telecommunication & Technology (RLTT), for the delivery of high-speed, low-latency connectivity across Libya 🛰
— Eutelsat OneWeb (@EutelsatOneWeb) December 13, 2023
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« Nous travaillons avec le Groupe Eutelsat depuis plusieurs années et nous sommes ravis d'apporter sa connectivité à haut débit et à faible latence à nos clients dans les secteurs du pétrole et du gaz, des liaisons cellulaires et de l'humanitaire. En combinant les connectivités LEO et GEO [orbite terrestre géostationnaire], nous sommes en mesure de répondre aux différents besoins de nos clients sans avoir à recourir à de multiples fournisseurs. Grâce à cet accord exclusif, nous sommes impatients d'apporter une connectivité inégalée dans toute la Libye », a indiqué Taha Ellafi, président de RLTT.
Ce partenariat, qui s’inscrit dans le cadre du projet d’expansion du fournisseur britannique d’Internet par satellite sur le continent noir, vient renforcer le contrat existant depuis 2013 entre l’opérateur libyen et Eutelsat. La récente fusion de ce dernier avec OneWeb lui permet dorénavant d’offrir des solutions en orbite terrestre basse en plus de ses solutions géostationnaires, ce dont il fait profiter RLTT.
« Nous continuons d'observer une forte demande de connectivité à haut débit à mesure que nous déployons nos services LEO à l'échelle mondiale, la grande variété de cas d'utilisation potentiels qu'offre la résilience accrue s'avérant très attrayante pour les clients. En nous appuyant sur les relations existantes avec nos clients, nous sommes en mesure de développer nos activités sur les marchés internationaux et de continuer à réduire la fracture numérique à l'échelle mondiale », a expliqué Cyril Dujardin, co-directeur général d'Eutelsat OneWeb.
Adoni Conrad Quenum
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L’Egypte mise sur la coopération internationale pour accélérer sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le pays a récemment signé des accords portant sur les TIC et télécoms avec plusieurs pays afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique.
Les Emirats arabes unis et L’Egypte collaborent désormais dans le domaine de l’économie numérique. Les deux pays ont annoncé, dans un communiqué, la signature d’un accord visant à établir un cadre global de coopération en matière d'investissement dans le domaine des infrastructures numériques, en particulier dans les projets de centres de données en République arabe d'Egypte.
L’accord prévoit également l'amélioration des relations entre les institutions gouvernementales et privées des Emirats arabes unis et de l’Egypte, le développement des certifications, la recherche et le développement, et l'innovation dans le cadre de projets de centres de données. Selon le communiqué, un plan d'action conjoint et des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du mémorandum seront également développés grâce à la coopération entre les deux parties.
« La signature de cet accord représente une étape importante dans la promotion de l’innovation et de la croissance, nous permettant de contribuer à la numérisation de l’Egypte ainsi qu’à la préparation de la nation pour l’avenir », a déclaré Mohamed Hassan Alsuwaidi (photo, à gauche), ministre de l’investissement des Emirats arabes unis.
La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le Caire veut développer son secteur des TIC et moderniser l’infrastructure télécoms nationale et construire une multitude de centres de données dans plusieurs villes du pays.
A terme, l’accord permettra de développer des centres de données pouvant atteindre une capacité totale de 1 000 mégawatts répondant ainsi au besoin croissant de centres de données en Egypte. Le pays exploite actuellement 15 centres de données. Selon les données de la plateforme Statista, le marché des centres de données en Egypte devrait croître de 7,23 % (2023-2028) pour atteindre un volume de marché de 369,90 millions de dollars en 2028.
Samira Njoya
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Le gouvernement éthiopien, dans son processus de transformation numérique, investit dans l’identification numérique. Il se lance à l’assaut du passeport électronique pour tous les citoyens.
Les services éthiopiens d’immigration et de la citoyenneté (ICS) et Toppan Gravity Ethiopia (une coentreprise formée par Ethiopian Investment Holdings, Toppan Group, Berhanena Selam Printing Enterprise et Educational Materials Production and Distribution Enterprise) ont officiellement signé, le mercredi 13 décembre, un accord de fourniture et de services pour commencer à travailler sur le nouveau passeport électronique éthiopien. L’objectif est de doter le pays d’un nouveau document de voyage plus sécurisé.
In a landmark development, ICS and Toppan Gravity Ethiopia (TGE), a joint venture formed by @EIHEthiopia, Toppan Group, BSPE, and EMPDE, officially signed a significant agreement for the supply and services agreement to commence work on the newly designed Ethiopian E-passport. pic.twitter.com/l8Ih6UZ0fe
— Immigration and Citizenship Service (ICS Ethiopia) (@icsethiopia) December 13, 2023
« Ce partenariat marque une étape importante dans la modernisation du système de passeports de l'Éthiopie, en offrant des caractéristiques de sécurité renforcées et en améliorant l'efficacité », peut-on lire dans un tweet publié par le compte officiel d’ICS.
Depuis quelques années, l’Ethiopie s’est lancée dans l’identification numérique de sa population et pour cela, le pays a mis en place le programme national d'identification Fayda avec le soutien de la Banque mondiale. L’objectif est d’enregistrer 90 millions d’inscriptions d’ici 2025. Un programme similaire a également été mis en place pour fournir l’identification numérique à 90 000 réfugiés et rapatriés présents sur le sol éthiopien.
Dans un pays immense par sa superficie et déchiré par les conflits internes entre divers groupes ethniques, l’instauration du passeport électronique devrait permettre de réduire de façon significative le risque de falsification et de fraude d'identité grâce aux niveaux de vérification de l'identité supplémentaires.
Adoni Conrad Quenum
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Par le passé, la centralisation des données sur la population et l’habitat collectées sur papier prenait du temps. Les technologies de l’information et de la communication ont contribué à améliorer leur extraction et leur exploitation par les différentes agences publiques des Etats.
Le président ougandais, Yoweri Museveni (photo), a procédé le mardi 12 décembre, à Kampala, au lancement du processus de recensement national de la population et du logement (NPHC) qui se tiendra en mai 2024. La particularité de cette nouvelle opération est qu’elle sera effectuée de manière numérique. Finis les registres volumineux en papier. Tout se déroulera avec des tablettes numériques connectées.
This afternoon at Kololo, I officially inaugurated the National Population and Housing Census (NPHC) 2024, emphasizing the importance of this exercise in bridging gaps in service delivery.
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) December 12, 2023
The 10th day of May, 2024 has been designated a public holiday. I therefore urge all… pic.twitter.com/J1QLpOcp8v
D’après le directeur exécutif du Bureau des statistiques de l'Ouganda (UBOS), Chris Ndatira Mukiza, la numérisation permettra non seulement de minimiser les erreurs associées aux entrées de données sur papier lors d’exercices précédents, mais aussi de raccourcir la date de publication des données finales. Les premiers résultats sont attendus au deuxième trimestre de l’année.
« Ce sera donc un temps record car nous avons mis 2 à 3 ans pour atteindre le produit final. Mais maintenant, grâce aux appareils électroniques, nous avons réduit tant d'étapes », a expliqué Mukiza.
Pour mener à bien le NPHC, le gouvernement financera à plus de 91 % les activités soit 320,9 milliards de shillings (environ 84,6 millions $). Au-delà des ressources financières, le gouvernement va également déployer des agents recenseurs auprès des ménages. Des tablettes numériques leur seront attribuées pour le recensement. En outre, 20 ordinateurs et accessoires numériques ont été remis au Bureau chargé des statistiques pour l’opération en février 2023 pour le bon déroulement du processus.
Ce nouveau recensement général que s’apprête à mener l’Etat sera le 11e recensement de la population du pays, le sixième post-indépendance, le premier numérique et le troisième effectué par le UBOS. Il s’inscrit dans le cadre du programme de développement à l’horizon 2030, du programme 2063 pour l’Afrique, de la vision 2040 de l’Ouganda et du 4e plan de développement (NDPIV) que le gouvernement s’apprête à lancer.
Samira Njoya
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Selon la Banque mondiale, l’économie numérique pourrait rapporter à la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025 plus de 5,5 milliards $ et plus de 20 milliards $ d’ici 2050. L’investissement dans le secteur est donc primordial pour espérer ces futures retombées.
Ibrahim Kalil Konaté (photo, au centre), ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, a lancé le jeudi 14 décembre à Abidjan, en présence de Jessica Davis Ba (photo, à gauche), ambassadrice des Etats-Unis près la Côte d'Ivoire, la construction du prochain centre de données national. Certifiée Tier 3 et d’une capacité de 2 200 térabits, l’infrastructure sera bâtie sur une surface de 20 000 mètres carrés au siège de l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques à Marcory-Anoumabo. Le budget alloué à sa construction est de 60 millions $.
#Société | Transition numérique et digitalisation : les travaux du Data Center national officiellement lancés
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) December 14, 2023
Abidjan, le 14 décembre 2023- Les travaux du Data Center national, une infrastructure de pointe de niveau Tier 3 destinée à héberger les données des entités… pic.twitter.com/6d9cCogvsM
« Le Data Center national symbolise notre quête de souveraineté numérique. Il est conçu pour stimuler la dématérialisation des procédures administratives, servant ainsi à la modernisation de notre administration publique. En tant que catalyseur de l’innovation, ce Data Center servira, non seulement à héberger les données des entités administratives nationales, mais aussi à offrir des solutions de reprise après sinistre et de continuité des activités, renforçant ainsi la résilience et la sécurité de nos systèmes d’information », a indiqué le ministre.
La construction d’une telle infrastructure s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement du numérique adoptée en 2021. Elle a d’ailleurs été annoncée dès juin 2022 par Amadou Coulibaly, ministre chargé de l’Economie numérique d’alors, en plus du déploiement de 7 000 kilomètres de fibre optique à l’horizon 2025.
Jouant un rôle déterminant dans le processus de transformation numérique, les pays africains doivent investir dans la construction de ces infrastructures puisque le continent noir est en retrait par rapport au reste du monde, abritant moins de 2% des centres de données du monde, selon l’Union internationale des télécommunications.
Adoni Conrad Quenum
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La simplification de la traversée des frontières est déterminante pour l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Des initiatives sont prises par des pays pour accroître l’intégration et booster les échanges bilatéraux.
Le Kenya n’exigera plus de visa d'entrée pour les voyageurs de tous les pays du monde à partir de janvier 2024, a annoncé le président William Ruto (photo) le mardi 12 décembre à l’occasion de la fête nationale de la République.
« C’est avec un grand plaisir, en tant que président de ce pays extraordinaire, que je fais une annonce historique concernant la décision du gouvernement du Kenya. A partir de janvier 2024, le Kenya sera un pays sans visa. Il ne sera plus nécessaire pour quiconque, de n’importe quel coin du monde, de supporter le fardeau de la demande de visa pour venir au Kenya », a annoncé le président William Ruto.
Pour mettre en œuvre cette nouvelle politique, le gouvernement kényan a développé une plateforme numérique qui permettra l’identification préalable des voyageurs avant leur arrivée sur le territoire. A l’issue de la vérification, ils recevront une autorisation de voyage électronique (ETA). Bien que les détails spécifiques de l'ETA ne soient pas encore entièrement dévoilés, il a été mentionné que le coût de cette autorisation électronique serait d’environ 4 600 shillings (30 $).
La nouvelle mesure s’aligne sur l’une des directives de l’Union africaine qui prône la suppression des visas à l’intérieur du continent depuis une dizaine d’années. En appliquant ainsi cette mesure, le Kenya rejoint la courte liste des pays qui ouvrent leurs frontières à tous les ressortissants africains par l'exemption de visa à l’entrée : les Seychelles, la Gambie, le Bénin et récemment le Rwanda.
En attendant l'officialisation et le détail de cette mesure, qui n'en n'est qu'au stade de l'annonce, par défaut l'eVisa reste obligatoire pour tout voyage au Kenya, y compris après le 1er janvier.
Samira Njoya
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